100% Politique Été (Émission du 20/08/2024)
Tous les soirs et pendant tout l’été, CNEWS vous propose un rendez-vous consacré à la politique de 21h à minuit
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00:00:00Bonsoir à tous, il est 21h05, merci d'être avec nous sur CNews.
00:00:06Je suis ravie de vous retrouver pour un nouveau numéro de 100% Politique Été.
00:00:10Et pour m'accompagner ce soir, j'ai le plaisir de recevoir Sabrina Medjeber.
00:00:15Bonsoir, vous êtes essayiste sociologue.
00:00:18Joseph Taufnel à vos côtés.
00:00:20Bonsoir, directeur de la rédaction de Capital Social.
00:00:24A ma gauche, Rémi Tell, essayiste.
00:00:27Bonsoir, et également Julien Chenardy, secrétaire Allianz Île-de-France.
00:00:31Bonsoir.
00:00:32Nous allons donc commencer cette émission tout d'abord par le dispositif de sécurité
00:00:37déployé pour les Jeux Paralympiques à Paris.
00:00:40À huit jours du coup d'envoi, Gérald Darmanin, ministre des Missionnaires de l'Intérieur,
00:00:44a dévoilé le plan de sécurisation pour cette compétition.
00:00:48Je vous propose de l'écouter.
00:00:50Il y aura donc 25 000 forces de l'ordre qui vont assurer la sécurité
00:00:54et la sécurité de l'ensemble de ces Jeux Paralympiques tous les jours.
00:00:58Le pic sera à 25 000 forces de l'ordre.
00:01:01En Ile-de-France et à Châteauroux auront lieu les épreuves de tir, comme vous le savez.
00:01:05Nous aurons l'appui des trois forces d'intervention,
00:01:08le GIGN, le RAID et l'ABERI,
00:01:10qui travailleront comme pendant les Jeux Olympiques de concert.
00:01:13Et là où il y avait 600 forces spécialisées,
00:01:16il y en a 300 mobilisés sur l'ensemble de ces Jeux Paralympiques
00:01:20et notamment pour la cérémonie d'ouverture en plein Paris.
00:01:23Ainsi que plus de 10 000 agents de sécurité privés.
00:01:26Et je voudrais évidemment souligner le très gros travail
00:01:29que font les services d'enquête du ministère de l'Intérieur,
00:01:32que sont le KNAPS et le SNEAS.
00:01:34Julien Chénardy, je me tourne vers vous.
00:01:37On a ces chiffres.
00:01:39Aujourd'hui, c'est un dispositif un petit peu moins conséquent que pour les Jeux Olympiques.
00:01:43Mais ça reste quand même un dispositif extrêmement large,
00:01:48bien en place pour ces Jeux Paralympiques.
00:01:50C'est très conséquent.
00:01:52Moins effectivement que les Jeux Olympiques,
00:01:54puisqu'on était sur le pic à 45 000 forces de l'ordre.
00:01:57Là, on est à 25 000.
00:01:59Donc ça va mobiliser encore nos collègues qui vont être présents,
00:02:04que ce soit les militaires, les policiers, l'ensemble des forces de l'ordre.
00:02:09C'est moins conséquent, bien évidemment,
00:02:11parce que les Paralympiques, il y a peut-être un petit peu moins d'enjeux,
00:02:15sans manquer de respect à personne.
00:02:17Et il y a peut-être aussi moins de touristes qui seront présents à cette période-là.
00:02:21Par contre, la particularité, c'est qu'on va arriver ensuite
00:02:26sur une période où les gens vont rentrer de vacances.
00:02:28Donc quid de la patience des Parisiens,
00:02:34qui étaient grandes pendant les Jeux Olympiques,
00:02:36parce que pour beaucoup, ils n'étaient pas là.
00:02:38Ou alors, ils étaient là, mais ils ont profité un peu de la fête.
00:02:40Mais quid, là, en période de rentrée, comment ça va se passer
00:02:44au niveau des transports, au niveau de la circulation ?
00:02:48Est-ce que le barriérage, tout ça va être supporté par les Parisiens ?
00:02:53– Certaines sources indiquent que l'on attend à peu près 4 millions
00:02:56tout de même de personnes pour ces Jeux Paralympiques.
00:03:00Vous venez de l'évoquer, on l'a vu pendant les Jeux Olympiques,
00:03:02tout s'est bien passé.
00:03:03Pas de quoi qu'au niveau des transports,
00:03:05une sécurité plus qu'à 100% dans les rues de la capitale.
00:03:09Est-ce que c'est le retour du mirage olympique ?
00:03:12– Ça serait bien, parce que depuis que les JO valides sont terminées,
00:03:16les transports se remettent à dysfonctionner.
00:03:18Hier soir par exemple, ceux qui voulaient rentrer avec la ligne D du RER
00:03:22arrivaient à 22h et quelques et pouvaient attendre 30 minutes sur le quai.
00:03:27Ça fait un peu long, je ne parle même pas de ceux de 23h
00:03:30qui pouvaient avoir le droit de prendre un bus.
00:03:32Donc si on revenait à la normale, ça serait bien.
00:03:34Ça veut dire qu'il faudrait les mêmes moyens toute l'année.
00:03:37Je sais que c'est un coup, mais ce sont vraiment des choix,
00:03:39des choix budgétaires.
00:03:41Quant à la police, merci à elle, on a tous apprécié.
00:03:44Si on pouvait les retrouver aussi en onde dans les transports.
00:03:47Mais je sais bien qu'ils ont des familles, qu'ils ont besoin de repos,
00:03:50parce qu'ils sont sollicités, non pas que pour les JO olympiques,
00:03:53ça fait maintenant des mois et des mois qu'ils sont sollicités,
00:03:57hyper sollicités j'allais dire.
00:03:59On a eu des grèves et vraiment ils sont sur le terrain,
00:04:03on peut les remercier et on peut préciser que tout le monde aime la police
00:04:08contrairement à ce que certains affirment.
00:04:10– Mais ça c'est le problème aussi, on le voit tout au long de l'année,
00:04:12il y a des manques d'effectifs, il y a eu un dispositif XXL
00:04:16pour ces JO olympiques, on l'a vu, les forces de l'ordre
00:04:19n'ont pas eu le droit de prendre leurs vacances.
00:04:21Ce modèle, il ne peut pas être pérennisé sur la longueur ?
00:04:24– Non, il ne peut pas être pérennisé, puisque là par exemple,
00:04:26sur les paralympiques, on va imposer 80% de taux de présence à nos collègues.
00:04:30Donc c'est très important, 80% de taux de présence,
00:04:33ça empêche encore des collègues de poser des vacances.
00:04:36Certains ne pourront poser qu'en septembre, certains même en octobre.
00:04:40Donc c'est quand même assez handicapant aujourd'hui
00:04:44pour un fonctionnaire de police de ne pas pouvoir poser des vacances
00:04:47lorsque vous avez une famille, des enfants, une femme ou un mari
00:04:51et que vous ne pouvez pas poser en même temps que lui, donc c'est compliqué.
00:04:54Donc ce qui est aujourd'hui quelque chose qui a été de l'ordre d'une parenthèse,
00:04:59on ne peut pas l'appliquer tout le temps.
00:05:01On pourra appliquer une présence policière très importante
00:05:04que si on recrute, et c'est justement aujourd'hui l'objet de nos revendications,
00:05:08c'est qu'il faut faire tourner les écoles à plein, il faut recruter,
00:05:11il faut recruter massivement pour avoir de la présence policière
00:05:14parce qu'on s'est rendu compte, et c'est quelque chose,
00:05:18la leçon qu'on peut tirer de ces Jeux Olympiques,
00:05:20c'est que la présence policière, elle tue la criminalité, elle tue la délinquance.
00:05:24Et c'est une présence qui rassure aussi, Sabrina ?
00:05:27Oui, absolument, le titre est très bien choisi,
00:05:30c'est-à-dire que nous revenons à la réalité
00:05:33et je vais me permettre de prouver mon propos
00:05:37puisque précédemment, la cérémonie de l'ouverture des Jeux Olympiques
00:05:44ainsi que le déroulement des Jeux Olympiques,
00:05:47le ministre de l'Intérieur, via son service de statistique,
00:05:52a communiqué des chiffres, je vais vous les donner.
00:05:55Les outrages ou violences sur personnes dépositaires de l'autorité publique
00:06:01ont augmenté de 20%.
00:06:03La semaine précédente, la cérémonie des Jeux des JO.
00:06:06Les vols violents, plus 12%.
00:06:10Les coups et blessures volontaires sur personnes de plus de 15 ans ou plus, plus 11%.
00:06:15Notamment hors cadre familial.
00:06:17Et à l'inverse, seules les destructions et dégradations volontaires
00:06:20sont en baisse significative de moins 15%.
00:06:23Donc les chiffres du ministère de l'Intérieur
00:06:25attestent absolument, parfaitement, implacablement
00:06:28que lorsqu'il n'y a pas de dispositif de sécurité
00:06:31qui est au maximum déployé et de façon pérenne,
00:06:34comme vous l'avez indiqué Barbara,
00:06:36eh bien ça n'est plus le retour du mirage olympique,
00:06:39c'est le retour malheureusement du délitement du lien social
00:06:43et de la criminalité ou du climat en tout cas anxiogène
00:06:48qui malheureusement pollue nos esprits,
00:06:51nous asphyxie, nous a peur
00:06:54et malheureusement continue de nous sentir,
00:06:58de nous procurer ce fameux sentiment d'insécurité
00:07:02que M.Dupond-Moretti appelle de ses voeux.
00:07:05Et Mitel ?
00:07:06Oui, notre pays se trouve en situation d'hyper-conflictualité
00:07:10et je me souviens, c'était il n'y a pas si longtemps quand même,
00:07:13d'une France qui pouvait accueillir des événements internationaux
00:07:16sans toute cette débauche de moyens.
00:07:19Oui, les Jeux Olympiques de Paris se sont bien passés.
00:07:22À quel prix ?
00:07:23L'installation de barrières partout dans la capitale,
00:07:26des Français tenus à l'écart des manifestations sportives,
00:07:30certains contraints de présenter un QR code
00:07:33pour pouvoir accéder à leur quartier,
00:07:36ce n'est ni tenable dans la durée, ni même souhaitable.
00:07:40Et la liberté individuelle est toujours la grande victime collatérale.
00:07:43C'est d'ailleurs une des grandes critiques avant même l'ouverture de ces Jeux Olympiques.
00:07:46Exactement, la liberté est la victime collatérale de l'insécurité.
00:07:51Tant qu'on ne s'attaquera pas aux causes, aux racines de ce problème,
00:07:55on sera contraint de vivre dans cette espèce de société de surveillance
00:07:59et personne ne veut vivre dans un coup de gorge,
00:08:01personne ne veut vivre dans 1984 non plus.
00:08:05Il faut s'attaquer aux sources de l'hyper-conflictualité de la société française.
00:08:09Vous venez de le dire tout ça, c'est un coup justement.
00:08:11Julien Chénardy, on a parlé de ce manque d'effectifs,
00:08:14de ces congés qui n'ont pas été accordés aux forces de l'ordre.
00:08:17On a également longtemps parlé de ces primes.
00:08:19Est-ce qu'elles ont été versées
00:08:21et est-ce qu'elles seront les mêmes pour ces Jeux Paralympiques ?
00:08:24La prime ne concernait uniquement que la période olympique,
00:08:29c'est-à-dire pour les Jeux qu'on a vécu actuellement.
00:08:32Elle ne concernait pas la période paralympique
00:08:35puisque la période paralympique n'impose que du 80% de taux de présence.
00:08:39Donc en fait, on n'avait pas cette prime.
00:08:41Maintenant, la prime à savoir, est-ce qu'elle va être versée ou pas,
00:08:43c'est tout l'enjeu.
00:08:45Aujourd'hui, on est un peu dans une instabilité politique.
00:08:48On ne sait pas demain quelle sera notre ministre de tutelle
00:08:51mais on espère bien en tout cas que les engagements
00:08:54qui ont été pris par le gouvernement actuel
00:08:57et même par le président de la République actuel soient tenus.
00:09:00Et moi, j'en appelle au président de la République
00:09:02parce que lui sera à priori toujours en place
00:09:04au moment où cette prime sera versée en fin d'année.
00:09:06J'espère qu'elle le sera parce que bien évidemment,
00:09:09si elle ne l'est pas, je pense qu'il va y avoir
00:09:11beaucoup de déchus parmi les rangs des policiers.
00:09:13Je voulais juste rappeler effectivement
00:09:15que cette débauche de sécurité s'est faite
00:09:18aussi bien au prix de la présence policière
00:09:21pour mes collègues qui n'ont pas eu de vacances
00:09:23mais aussi, et ça on n'en parle pas assez,
00:09:26on a enlevé des effectifs de province
00:09:28parce que la France ce n'est pas que Paris,
00:09:30c'est aussi la province, c'est aussi la banlieue parisienne
00:09:33et on a retiré via des compagnies de marche,
00:09:36on a retiré des effectifs de banlieue
00:09:39et des grandes agglomérations
00:09:41ou des villes, des commissariats de province
00:09:44pour alimenter Paris.
00:09:47Après tout l'enjeu c'est aussi de voir
00:09:49qu'est-ce qui s'est passé pendant cette période
00:09:51dans ces coins-là.
00:09:53Juste pour que nos téléspectateurs comprennent,
00:09:55ce que vous nous dites ce soir,
00:09:57c'est qu'on a parlé longtemps des primes,
00:09:59on a promis des primes aux forces de l'ordre
00:10:01déployées à Paris pour les Jeux olympiques,
00:10:03pour l'instant il n'y a rien, vous n'avez rien signé,
00:10:05vous n'êtes même pas sûr de les obtenir ?
00:10:07Il y a des signatures mais si vous voulez,
00:10:09après un gouvernement derrière peut arriver
00:10:11et puis peut tout renverser la table
00:10:13en disant finalement le budget qui était alloué aux primes,
00:10:15on va en faire autre chose.
00:10:17Moi, si vous voulez, je suis comme Saint Thomas,
00:10:19je crois que ce que je vois, le jour où la prime
00:10:21sera versée sur le bulletin de salaire de mes collègues,
00:10:23à ce moment-là je pourrais être rassuré,
00:10:25mais tant qu'elle ne l'est pas, il y a toujours
00:10:27une espèce de doute. On ne va pas pour l'instant
00:10:29mettre la charrue avant les bœufs et penser
00:10:31que le gouvernement va nous la glisser
00:10:33pour parler crûment,
00:10:35mais en tout cas, nous,
00:10:37on est vigilants sur ce point-là et on espère
00:10:39bien évidemment que cette prime soit versée
00:10:41parce que l'engagement de mes collègues
00:10:43a été total, les Français l'ont vu,
00:10:45il y a un effet sur la sécurité des JO,
00:10:47il n'y a eu absolument aucun incident
00:10:49majeur et heureusement,
00:10:51et donc on espère bien évidemment
00:10:53que tout ce travail
00:10:55mérite salaire, on espère en tout cas
00:10:57que les engagements soient tenus en temps et en heure.
00:10:59Joseph Toutenel, juste avant de
00:11:01terminer sur ce sujet, ce serait
00:11:03vraiment malvenu de la part
00:11:05du prochain gouvernement de ne pas respecter
00:11:07cet engagement ? Le terme était très bien choisi,
00:11:09mettre la charrue avant les bœufs, parce qu'aujourd'hui
00:11:11les agriculteurs qui ont eu des promesses,
00:11:13qui ont eu des accords signés avec le
00:11:15gouvernement, qui attendent toujours,
00:11:17parce qu'il faut
00:11:19que des textes soient votés à l'Assemblée
00:11:21et pour le moment, rien ne se
00:11:23passe, donc on comprend la crainte, la parole
00:11:25des politiques c'est bien, mais effectivement
00:11:27c'est mieux quand les actes suivent,
00:11:29mais ce n'est pas toujours le cas et en ce moment,
00:11:31il y a un grand vide, quel sera le gouvernement ?
00:11:33Quels sont ses choix ? Imaginez que ça soit
00:11:35un Premier ministre du Nouveau Front Populaire
00:11:37qui dit qu'on n'aime pas
00:11:39la police et qu'il faut désarmer
00:11:41la police, vous imaginez ce que ça peut donner
00:11:43au niveau du paiement des primes ?
00:11:45Ça renverrait en tout cas un très mauvais message auprès
00:11:47de l'opinion publique. Oui,
00:11:49l'État doit tenir sa parole, l'État devrait
00:11:51être exemplaire, ce qui est loin d'être le cas jusqu'ici,
00:11:53mais on peut toujours s'améliorer.
00:11:55On va passer à cet autre sujet
00:11:57à Savigny-sur-Orge,
00:11:59c'est dans l'Essonne, la semaine
00:12:01dernière, une femme de 31 ans
00:12:03a été poignardée au cou après
00:12:05avoir refusé une relation sexuelle,
00:12:07ça s'est passé à la sortie
00:12:09de la gare du RERC, on revient
00:12:11sur les faits avec Chloé Tarka
00:12:13et Bamba Gueye et on en débat juste après.
00:12:17Il est aux alentours de minuit lorsqu'une jeune
00:12:19femme de 31 ans sort de la gare de
00:12:21Savigny-sur-Orge. Selon la victime,
00:12:23un homme l'aborde et lui propose
00:12:2550 euros contre une faveur sexuelle,
00:12:27ce qu'elle refuse. Elle est rattrapée
00:12:29un peu plus loin et reçoit deux coups de cutter
00:12:31au niveau du cou. Opérée en urgence,
00:12:33le pronostic vital de la victime n'est pas
00:12:35engagé. Le suspect, un homme de 45 ans
00:12:37né au Maroc, sous obligation
00:12:39de quitter le territoire français depuis janvier
00:12:412023, est condamné à deux reprises
00:12:43pour vol et violence, prend alors la fuite.
00:12:45Une nouvelle agression qui souligne un manque
00:12:47de suivi concernant les personnes sous
00:12:49OQTF. On a une OQTF qui est prononcée
00:12:51contre un étranger en situation
00:12:53régulière, ensuite il n'y a pas de suivi,
00:12:55on ne sait pas où ils sont, ils peuvent être n'importe
00:12:57où et comme on a aujourd'hui
00:12:59ce qu'on voit aujourd'hui, des
00:13:01gens sous OQTF qui se livrent
00:13:03à minima à des petits larcins,
00:13:05à des vols, à des
00:13:07cambriolages et puis
00:13:09on a d'autres qui versent dans des choses
00:13:11qui sont beaucoup plus graves comme on a eu tout simplement
00:13:13là à Savigny.
00:13:15Dès le lendemain, l'homme a été repéré par des
00:13:17policiers de la BAC dans la même gare,
00:13:19alors qu'il suivait une autre femme, un couteau à la main.
00:13:21Le suspect a été placé en détention
00:13:23provisoire et mis en examen
00:13:25pour tentative d'assassinat.
00:13:27Julien Chénardy, on vous a vu dans le sujet,
00:13:29justement, cet homme avait donc une obligation
00:13:31de quitter le territoire français depuis
00:13:33janvier 2023, nous sommes en août
00:13:352024, il a déjà été
00:13:37condamné par la justice à deux reprises
00:13:39pour vol et violence,
00:13:41il n'avait rien à faire là.
00:13:43Rendez-vous compte, il avait
00:13:45une OQTF depuis janvier 2023.
00:13:47Moi, cette affaire, elle me met en colère,
00:13:49elle me met dans une colère froide
00:13:51parce que c'est une agression qu'on aurait
00:13:53pu éviter, c'est une agression
00:13:55qui n'aurait pas dû avoir lieu si
00:13:57tout simplement les OQTF
00:13:59étaient appliqués. Et c'est tout ce qu'on
00:14:01demande, c'est ce que les policiers demandent,
00:14:03c'est ce que les Français demandent, c'est que les OQTF
00:14:05soient appliqués. La place
00:14:07d'un étranger en situation irrégulière,
00:14:09lorsqu'il a une OQTF
00:14:11qui a été prononcée, c'est la loi,
00:14:13c'est comme ça, et bien sa place
00:14:15n'est pas sur le territoire français, elle n'est pas
00:14:17aux abords des gares à agresser des jeunes
00:14:19femmes, elle l'est tout simplement
00:14:21dans son pays d'origine. Point barre.
00:14:23Sabrina Medjéber, justement, quand on entend
00:14:25Julien, ce policier,
00:14:27dire que ce drame
00:14:29aurait pu être évité, c'est rageant.
00:14:31Alors, il y a
00:14:33deux problématiques dans cette
00:14:35affaire que l'on a l'habitude de
00:14:37seriner autour de nos plateaux.
00:14:39La première, c'est évidemment
00:14:41l'échec patenté du régalien,
00:14:43on sait, on connaît tous ce chiffre,
00:14:457% des OQTF
00:14:47exécutés. Emmanuel Macron avait promis
00:14:49100%. Absolument, Emmanuel Macron avait
00:14:51promis 100%, comme il avait promis aussi,
00:14:53enfin également, pardon, 15 balles de prix,
00:14:5515.000 places
00:14:57de prison supplémentaires, mais là,
00:14:59n'est pas pour moi le sujet.
00:15:01Les OQTF, c'est une
00:15:03tripartite entre le ministère de
00:15:05l'Intérieur, le
00:15:07ministère des Affaires étrangères et le
00:15:09ministère de la Justice, puisque
00:15:11pour qu'on puisse procéder
00:15:13d'une OQTF, il faut bien
00:15:15ce sésame qui est le laissé-passer consulaire.
00:15:17Donc ça, c'est pour la partie, on va dire,
00:15:19administrativo-judiciaire
00:15:21de ces malheureuses
00:15:23affaires des OQTF
00:15:25qui sont, la plupart du temps,
00:15:27des affaires criminogènes.
00:15:29Le second, tout à l'heure,
00:15:31vous parliez, monsieur, de l'hyper-conflictualisation
00:15:33des rapports sociaux, de la façon qu'il
00:15:35fallait, justement, de poser
00:15:37un diagnostic sur
00:15:39les leviers dramatiques
00:15:41qui amènent ce type
00:15:43d'affaires. Eh bien,
00:15:45on peut parler là, en l'occurrence,
00:15:47des variabilités culturelles,
00:15:49encore une fois, d'une anthropologie
00:15:51qui n'arrive pas à s'adapter.
00:15:53Puisque vous savez que lorsque
00:15:55vous intégrez le territoire français,
00:15:57sans faire l'objet même d'une OQTF,
00:15:59lorsque vous demandez un titre
00:16:01de séjour, vous faites donc une procédure.
00:16:03Cette procédure, elle passe par une procédure
00:16:05d'assimilation via l'article
00:16:0721-24 du Code civil, tout le monde connaît ça.
00:16:09Sauf que là, il a été député
00:16:11et il s'est retrouvé sous l'empire
00:16:13d'une OQTF. Mais il faut bien comprendre
00:16:15que dans certaines cultures,
00:16:17le sexe ou la sexualité
00:16:19est extrêmement tabouisé.
00:16:21Et plus elle est tabouisée,
00:16:23plus elle est obsédante. Et plus elle est obsédante,
00:16:25plus elle est impulsive. Et donc,
00:16:27plus elle est impulsive, plus elle
00:16:29favorise le passage à l'acte criminel.
00:16:31C'est, par exemple, le fameux drame
00:16:33de Cologne qu'avait relaté
00:16:35excellemment Kamel Daoud.
00:16:37C'est les femmes,
00:16:39les archéologues de la Seine-Saint-Denis
00:16:41qui se sont faites insulter parce
00:16:43qu'elles portent des minishorts et des t-shirts
00:16:45par un groupe d'individus
00:16:47qui appartiennent, encore une fois,
00:16:49à une culture. Alors le dire, ça n'est pas
00:16:51diffamatoire, c'est une réalité,
00:16:53c'est sourcé, c'est mettre l'anthropologie,
00:16:55enfin, l'exalter,
00:16:57ça n'est pas, encore une fois, un gros mot.
00:16:59Lévi-Strauss en a parlé,
00:17:01Camille Lacoste du Jardin également,
00:17:03Germaine Tillon également,
00:17:05sur le traitement des femmes
00:17:07dans certaines cultures. Donc,
00:17:09il va falloir, à un moment donné, que l'on s'interroge, encore une fois,
00:17:11sur le diagnostic anthropologique
00:17:13des personnes que l'on fait
00:17:15venir sur notre territoire et leur faire
00:17:17respecter implacablement
00:17:19les règles du savoir-vivre, à commencer
00:17:21par l'égalité hommes-femmes.
00:17:23Mais sans rentrer dans l'anthropologie
00:17:25ce soir, ce qu'on a envie de savoir,
00:17:27ce que les gens qui nous regardent ont envie de savoir, c'est
00:17:29pourquoi il y a des décisions de justice, il y a des occultives
00:17:31qui sont prononcées, pourquoi ces personnes
00:17:33sont toujours sur notre territoire ?
00:17:35Et pourquoi elles continuent d'agir
00:17:37de la sorte ?
00:17:39Parce que c'est un échec patenté
00:17:41du régalien, ma chère Barbara,
00:17:43on a parlé tout à l'heure, il faut les laisser passer consulaires
00:17:45et pour ça, il faut des accords avec les pays
00:17:47d'origine. Vous voyez bien ce qui se passe
00:17:49entre le Maroc,
00:17:51là, évidemment, ça s'est assoupi avec
00:17:53la reconnaissance de la marocanité du Sahara
00:17:55occidental, mais vous voyez qu'avec l'Algérie,
00:17:57le lendemain de cette annonce,
00:17:59le Président a rappelé son ambassadeur.
00:18:01Donc, les relations sont devenues encore plus
00:18:03houleuses entre la France et l'Algérie.
00:18:05Malheureusement, avec les accords franco-algériens,
00:18:07qui permettaient justement l'obtention d'un laisser-passer
00:18:09consulaire plus rapidement,
00:18:11ça risque de compliquer les choses.
00:18:13Donc, ça signe les Français
00:18:15qui manifestent
00:18:17leur défiance de l'idée de la justice,
00:18:19qui sont près d'un Français sur deux, quand même.
00:18:21Quelle solution rémit-elle, selon vous ?
00:18:23Sur la non-exécution des OQTF,
00:18:25la responsabilité est de trois ordres.
00:18:27Elle est effectivement administrative et étatique,
00:18:29une part de responsabilité
00:18:31revient au pays d'origine,
00:18:33mais le droit européen
00:18:35est aussi en cause.
00:18:37Les Français ne le savent peut-être pas,
00:18:39mais c'est le programme de la directive retour
00:18:41de 2008 de la Commission européenne.
00:18:43Lorsqu'on attrape quelqu'un
00:18:45qui se trouve en situation de clandestinité
00:18:47sur le territoire national,
00:18:49on est dans l'obligation de le relâcher
00:18:51une première fois pour lui laisser la possibilité
00:18:53dans un délai de 7 à 31 jours
00:18:55de repartir de lui-même.
00:18:57Et donc, c'est autant de temps perdu
00:18:59et bien entendu, la fois d'après,
00:19:01il ne se fait pas avoir aussi facilement.
00:19:03Et donc, on a des individus qui se retrouvent
00:19:05dans la nature pendant des mois,
00:19:07parfois pendant des années,
00:19:09en situation d'illégalité
00:19:11et des drames à la fin
00:19:13comme celui-ci, où on ne comprend pas.
00:19:15Comment c'est possible ?
00:19:17Ça fait un an et demi que la justice a tranché,
00:19:19que ce cas-là devrait être
00:19:21résolu, et il n'en est rien.
00:19:23Le droit européen
00:19:25en est aussi en partie responsable.
00:19:27On te parlait tout à l'heure
00:19:29des promesses qui pouvaient
00:19:31ne pas être tenues par les Etats.
00:19:33Rappelez-vous la promesse qui avait été faite ?
00:19:35« Les frontières européennes, ce sera des frontières sûres.
00:19:37Au lieu que ce soit nos frontières nationales,
00:19:39ce seront les frontières européennes. »
00:19:41Tout ça était du pipeau.
00:19:43Les faits nous prouvent
00:19:45que ce n'est pas ça.
00:19:47C'est tellement pas ça qu'il y a aussi une idéologie
00:19:49galopante, parce que après tout,
00:19:51on pourrait très bien concevoir, théoriquement,
00:19:53ça peut se concevoir. Pratiquement, on voit que c'est plus difficile,
00:19:55mais il n'y a pas la volonté politique.
00:19:57Les responsables de Frontex nous le disent.
00:19:59Quand le responsable de Frontex
00:20:01essaye de faire simplement son travail,
00:20:03c'est-à-dire quand il y a des
00:20:05immigrants illégaux qui sont pris,
00:20:07de les ramener dans leur pays d'origine,
00:20:09ce qui est la loi de la mer, d'ailleurs,
00:20:11il se fait virer.
00:20:13Dans le cas présent,
00:20:15comment voulez-vous qu'un étranger,
00:20:17dans des cultures, quand ce sont des cultures
00:20:19différentes de la nôtre, et quand ce sont
00:20:21des cultures qui sont
00:20:23sous, j'allais dire de l'autorité,
00:20:25c'est même pas de l'autorité, sous de l'autoritarisme,
00:20:27quelque chose de très fort et de très violent,
00:20:29le respect de la loi ne se fait pas
00:20:31par le respect de la loi, mais se fait uniquement
00:20:33par la force, voire par la violence.
00:20:35On dit à cette personne, vous avez l'obligation
00:20:37de quitter le territoire national.
00:20:39Et on ne fait rien.
00:20:41Vous avez l'obligation de quitter, mais
00:20:43vous pouvez aller vous promener dans la rue.
00:20:45Psychologiquement, c'est
00:20:47incompréhensible.
00:20:49Il y a un laxisme de la part de la justice.
00:20:51Il y a le laxisme de la justice, mais il y a aussi,
00:20:53je crois que nos dirigeants
00:20:55et un certain nombre de personnes
00:20:57qui réfléchissent sur ces sujets
00:20:59ne prennent pas conscience des différences
00:21:01psychologiques qu'il peut y avoir.
00:21:03Sabrina a très bien décrit.
00:21:05Il y a des cultures
00:21:07où si on dit non
00:21:09et que ce n'est pas suivi des faits, alors ça veut dire oui.
00:21:11Eh bien, ces cultures-là,
00:21:13quand ils sont affrontés, on leur dit non,
00:21:15mais vous pouvez circuler.
00:21:17Ils comprennent, mais c'est pas non, c'est oui.
00:21:19Il faut aussi pouvoir
00:21:21s'adapter. Quand on veut recevoir, il faut s'adapter
00:21:23à ces cultures. Et ces cultures
00:21:25qui ne s'adaptent pas à nos modes de vie,
00:21:27à nos règles, à nos réflexions,
00:21:29ne ont pas la place chez nous. Il y a la position
00:21:31de la femme, évidemment,
00:21:33c'est un exemple quasiment caricatural.
00:21:35Imaginez le choc pour un
00:21:37afghan, pour qui une femme
00:21:39où on présuppose
00:21:41qu'elle a pu tromper son mari
00:21:43doit être lapidée.
00:21:45Vous imaginez le choc des cultures ?
00:21:47Mais au-delà de la culture, là, nous,
00:21:49on est en France. Ce qui est inquiétant,
00:21:51c'est le laxisme de notre justice à nous.
00:21:53Absolument.
00:21:55Il y a notre justice, mais notre justice,
00:21:57c'est les textes européens.
00:21:59Ils ont été votés.
00:22:01Ils n'ont pas été votés par le ministre
00:22:03français, ils ont été votés par des partis
00:22:05politiques français
00:22:07et européens qui nous représentent.
00:22:09C'est-à-dire que dans leur tête, ils n'ont pas compris.
00:22:11En fait, ce sont des gens qui nous
00:22:13parlent beaucoup du respect de la différence,
00:22:15et ils n'ont pas compris qu'il y avait des différences.
00:22:17Il y a des différences qui sont acceptables,
00:22:19il y a des différences qui sont souhaitables,
00:22:21et il y a des différences qui sont
00:22:23souhaitables ni acceptables. Il faudrait qu'ils comprennent ça.
00:22:25Je voudrais juste rajouter un petit mot,
00:22:27Barbara. Nous avons parlé de toutes ces
00:22:29causes, le droit européen, l'analyse
00:22:31anthropologique, le déficit,
00:22:33comment dire,
00:22:35l'échec, encore une fois, du politique,
00:22:37mais il ne faut pas non plus négliger
00:22:39les instances administratives
00:22:41et politiques. Je rappelle quand même que lorsque
00:22:43le projet de loi immigration a été voté,
00:22:45le Conseil constitutionnel en a censuré
00:22:47un tiers au titre des cavaliers
00:22:49législatifs et sur le fond.
00:22:51Et je rappelle notamment que le délit
00:22:53de séjour irrégulier qui avait été introduit
00:22:55par Manuel Valls,
00:22:57a été censuré le 25 janvier
00:22:592024, ainsi que
00:23:01la déchéance de nationalité
00:23:03pour les binationaux auteurs de crimes
00:23:05contre les forces de l'ordre.
00:23:07Donc vous avez
00:23:09une anthropologie qui n'arrive pas à s'adapter,
00:23:11vous avez une instance européenne
00:23:13qui est supranationale, et vous avez
00:23:15au sein même de l'État français des
00:23:17élites administratives et politiques qui trahissent
00:23:19le peuple en effaçant toutes frontières
00:23:21et donc en effaçant la substance même
00:23:23de citoyenneté française en fait.
00:23:25Et deux conséquences très graves, l'insécurité
00:23:27et ce que Rémi soulevait, on risque
00:23:29de tomber dans un monde de l'hypersurveillance
00:23:31où les libertés sont atteintes
00:23:33parce qu'on a accepté des dérives
00:23:35inacceptables. On va continuer
00:23:37de parler justement de la violence,
00:23:39de l'explosion de la violence,
00:23:41notamment liée au trafic
00:23:43de stupéfiants en Isère,
00:23:45la ville de Grenoble, pour déstabiliser
00:23:47l'Isère, et bien les autorités locales
00:23:49ont adapté plusieurs mesures
00:23:51et ont pris cette initiative,
00:23:53c'est une première en France,
00:23:55la justice locale s'est alliée avec
00:23:57la caisse d'allocations familiales,
00:23:59l'objectif, donner moins d'aide sociale
00:24:01aux trafiquants,
00:24:03tous les détails avec Audrey Bertheau
00:24:05et on en parle juste après.
00:24:07Sept fusillades en seulement trois semaines
00:24:09à Grenoble. La ville
00:24:11subit une explosion de violence inédite
00:24:13liée au trafic de drogue.
00:24:15Dans le journal Le Parisien,
00:24:17le procureur de Grenoble affiche sa fermeté.
00:24:19Faire tomber les dealers
00:24:21par tous les moyens, c'est ce que
00:24:23tente de faire Éric Vaillant.
00:24:25On commence par arrêter les vendeurs du jour sur les points de deal
00:24:27et on les juge immédiatement.
00:24:29On met aussi en place des PV simplifiés
00:24:31pour interpeller les guetteurs et saisir l'argent
00:24:33qu'ils ont sur eux. Pour lutter contre la criminalité,
00:24:35la ville innove,
00:24:37notamment en collaborant avec la caisse
00:24:39d'allocations familiales. C'est une première
00:24:41en France afin que l'argent gagné illégalement
00:24:43par les délinquants soit réintroduit dans les revenus
00:24:45permettant de calculer les allocations
00:24:47qu'ils reçoivent. Grâce à ce dispositif,
00:24:4955 trafiquants ont vu leurs allocations
00:24:51diminuer ou supprimer.
00:24:53Nous l'avons étendu en 2023 à la caisse primaire
00:24:55d'assurance maladie qui recherche aussi
00:24:57des fraudeurs parmi les délinquants.
00:24:59Des résultats réels selon le procureur.
00:25:0135 points de deal ont été
00:25:03identifiés dans l'agglomération.
00:25:05Cependant, Éric Vaillant l'affirme,
00:25:07il est quasiment impossible d'éliminer le trafic.
00:25:09Leur responsabilité
00:25:11est d'en limiter les effets.
00:25:13On vient de l'entendre,
00:25:15impossible d'éliminer le trafic
00:25:17mais l'objectif c'est d'en limiter
00:25:19les effets. Est-ce que ce n'est pas déjà un désaveu ?
00:25:21Limiter le trafic,
00:25:23c'est comme dire demain on va éradiquer
00:25:25toute délinquance ou criminalité
00:25:27dans une société. Vous avez toujours un minimum
00:25:29de délinquance ou de criminalité. Le but effectivement
00:25:31c'est d'essayer de le minimiser au maximum
00:25:33et de faire en sorte qu'il soit
00:25:35quasi invisible. Or là, ce n'est pas du tout le cas.
00:25:37Grenoble, c'est une ville qui est
00:25:39contrôlée de A à Z par le trafic
00:25:41de stupéfiants. Ça me rappelle
00:25:43et je pense qu'on peut faire la corrélation avec Marseille
00:25:45même si c'est une autre échelle.
00:25:47Il faut savoir qu'il y a des points de deal
00:25:49ce qu'on appelle des fours en termes
00:25:51de dealers. Des fours qui peuvent
00:25:53générer jusqu'à plus de 35 ou 40 000 euros
00:25:55de chiffre d'affaires.
00:25:57C'est quand même très important.
00:25:59Ça rapporte
00:26:01énormément d'argent et tout ce qui rapporte énormément d'argent
00:26:03ça génère une guerre
00:26:05sans merci entre
00:26:07trafiquants
00:26:09et puis on a affaire là finalement à une espèce
00:26:11de narcoville qui
00:26:13sombre peu à peu
00:26:15dans cette guerre
00:26:17et cette lutte de trafic de stupéfiants.
00:26:19Je trouve que la mesure de moins d'aides sociales
00:26:21pour les trafiquants, en tout cas pour les
00:26:23familles des trafiquants,
00:26:25c'est bien mais dit comme ça c'est presque bizarre.
00:26:27Parce que ça veut dire qu'en fait des trafiquants
00:26:29qui vivent parfois pour certains mieux
00:26:31que vous et moi, finalement on se rend compte
00:26:33qu'ils touchaient des aides.
00:26:35C'est quand même aberrant.
00:26:37Effectivement j'en ai connu des trafiquants
00:26:39qui vivaient très bien
00:26:41dans des HLM mais par contre je peux vous dire
00:26:43qu'ils roulaient dans des voitures de sport
00:26:45qui s'habillaient avec des vêtements de marque et qui vivaient
00:26:47grand train et qui partaient dans des destinations
00:26:49où moi je n'ai jamais été.
00:26:51Tout ça,
00:26:53je vois bien qu'on essaye de mettre le maximum
00:26:55de moyens pour essayer de lutter
00:26:57contre le trafic de stupéfiants
00:26:59mais je pense que c'est une globalité.
00:27:01C'est effectivement enlever toutes ces aides
00:27:03à toute la famille, à tous les gens
00:27:05qui peuvent en bénéficier parce que ça déjà
00:27:07taper au portefeuille c'est quand même très important
00:27:09et puis bien évidemment les peines de prison
00:27:11on en revient toujours au même et en prison
00:27:13il faut que le trafiquant ne puisse plus faire son trafic.
00:27:15Malheureusement aujourd'hui ce n'est pas le cas.
00:27:17Il y a encore des trafiquants qui continuent
00:27:19à mener leur trafic
00:27:21depuis la prison parce qu'ils ont encore le téléphone portable
00:27:23etc. Donc là aussi
00:27:25il y a un gros gros travail. Je sais que les
00:27:27syndicats de pénitentiaires en parlent régulièrement
00:27:29mais il y a un gros travail à faire
00:27:31là-dessus pour que les trafiquants une fois
00:27:33qu'ils sont en prison, ils n'aient plus de lien avec l'extérieur
00:27:35du tout. Il faut qu'ils soient
00:27:37au trou, en prison, qu'ils n'aient plus de lien
00:27:39à l'extérieur et qu'ils ne puissent plus enquiquiner
00:27:41la population. Ne plus continuer
00:27:43leur trafic justement dans ces
00:27:45quartiers où les habitants vivent
00:27:47avec la peur au ventre.
00:27:49Je vous propose d'écouter justement le témoignage de cet
00:27:51habitant. Il s'appelle Maxime.
00:27:53Il témoigne de la situation sur place. Écoutez-le.
00:27:55La situation n'a fait que
00:27:57s'aggraver au fil des
00:27:59années. Effectivement, maintenant, il y a ce trafic de drogue
00:28:01et on se sent en danger. Pourquoi ? Parce qu'on entend
00:28:03des tirs en bas de chez soi
00:28:05de Kalachnikov. Il y a des
00:28:07règlements de comptes. En fait, on a toujours
00:28:09peur d'une balle perdue.
00:28:11En fait, on se croit
00:28:13au Far West et c'est difficile
00:28:15de le croire en 2024.
00:28:17Moi, personnellement, ma maman a déménagé.
00:28:19Elle a toujours vécu
00:28:21à Grenoble et suite à une agression
00:28:23par le passé,
00:28:25elle a choisi de déménager.
00:28:27C'est des honnêtes gens qui sont obligés de fuir
00:28:29parce qu'on se sent totalement
00:28:31abandonnés par les pouvoirs en place.
00:28:33Sabrina Medjiber, vous venez de le dire
00:28:35pendant le son. Maxime,
00:28:37cet habitant a témoigné
00:28:39sur notre antenne. Il a également évoqué que sa
00:28:41maman avait été blessée.
00:28:45Il y a eu une balle qui a été tirée
00:28:47et sa mère a été blessée
00:28:49à l'épaule. Je ne sais pas si la balle
00:28:51l'a transpercée ou si
00:28:53elle a juste frôlé, mais il évoquait
00:28:55effectivement cet accident
00:28:57qui est le lot, malheureusement,
00:28:59de bon nombre de personnes
00:29:01qui habitent ces quartiers. Vous avez tout à fait
00:29:03raison. En France, on a les malfaiteurs
00:29:05les mieux logés de France, si on a envie de dire.
00:29:07Mais tout ça, encore une fois, il faut remonter
00:29:09à des années en arrière. On se souvient
00:29:11de l'amoncellement de cette fameuse
00:29:13politique de la ville qui a vu naître
00:29:15qui est née
00:29:17dans les années à peu près 70.
00:29:19On se souvient par exemple des propos
00:29:21de Michel Vosel, l'ancien président
00:29:23de l'EPACA, qui déjà en 2003 parlait
00:29:25de territoire de sécession.
00:29:27Chacun y va de son gagette au fur et à mesure
00:29:29du temps. Tantôt ce sont les territoires perdus de la République,
00:29:31maintenant ce sont les quartiers de reconquête
00:29:33républicaine.
00:29:35Lorsqu'on comprend un peu le libellé,
00:29:37on comprend qu'en réalité, tout est perdu
00:29:39puisqu'à partir du moment où il s'agit d'une reconquête,
00:29:41ça veut dire que ça a été conquis.
00:29:43Ça, c'est encore une fois pour une analyse
00:29:45un peu plus anthropologique, puisque c'est encore
00:29:47une fois une histoire de territorialisation.
00:29:49Monsieur en parlait
00:29:51tout à fait justement, puisque ces
00:29:53règlements de comptes, c'est le
00:29:55fratriarcat en réalité
00:29:57exacerbé de ce qu'on a vu naître dans les
00:29:59années 90, 2000, 2010,
00:30:01c'est-à-dire le phénomène de bande
00:30:03qui d'ailleurs
00:30:05préfigure en réalité l'anomie
00:30:07d'une société. Grenoble
00:30:09est une narco-ville. Pourquoi ? Parce que sa région
00:30:11géographique, malheureusement
00:30:13le préfigure. C'est une région qui est proche
00:30:15de deux narco-états, la Belgique
00:30:17et les Pays-Bas.
00:30:19Le port d'Anvers, le port de Rotterdam,
00:30:21tout ça, ça génère...
00:30:23Par exemple, en dix ans, il y a eu plus de 110 tonnes
00:30:25de cocaïne qui ont été saisies. C'est une augmentation
00:30:27de plus de 2400%.
00:30:29Ne serait-ce que sur le port d'Anvers,
00:30:31qui emploie à peu près 146 000
00:30:33personnes. Donc il y a tout...
00:30:35Excusez-moi, chère Barbara, sinon après
00:30:37je vais perdre le fil de ce que je vais dire,
00:30:39pour terminer justement sur
00:30:41les propos du procureur. C'est-à-dire que
00:30:43ça n'est pas un problème franco-français,
00:30:45c'est un problème international.
00:30:47Et malheureusement, les grosses enquêtes
00:30:49qui sont diligentées, elles le sont.
00:30:51Elles le sont parce qu'elles
00:30:53fédèrent la Guardia Civile, elles fédèrent
00:30:55Europol, elles fédèrent la DEA.
00:30:57En France, nous avons les OFAST,
00:30:59un peu plus petit échelon,
00:31:01nous avons les CROSS. Donc les policiers
00:31:03mènent les enquêtes. Les enquêtes sont diligentées
00:31:05pour essayer d'attraper les gros poissons
00:31:07parce que c'est toujours
00:31:09la chaîne, en fait. Ces gens-là
00:31:11sont les maillons d'une très grosse chaîne
00:31:13et dans le haut du spectre,
00:31:15les personnes n'habitent pas
00:31:17en Europe. Donc ce sont des opérations qui sont
00:31:19extrêmement minutieuses, extrêmement longues
00:31:21à mener, mais elles sont menées. Et malheureusement,
00:31:23Grenoble n'est que
00:31:25l'illustration de l'abandon
00:31:27des politiques publiques, de l'abandon
00:31:29des populations qui vivent
00:31:31dans ces quartiers, malheureusement.
00:31:33Et Éric Piolle, en plus d'être un collaborationniste
00:31:35de l'islam politique, a une doctrine
00:31:37sécuritaire qui est des plus risibles
00:31:39parce que lui-même ne souhaite pas de police
00:31:41municipale armée, lui-même ne souhaite pas
00:31:43de caméras de vidéosurveillance. Ce n'est pas pour rien
00:31:45qu'on appelle Grenoble comme étant la deuxième
00:31:47Chicago, la première Chicago de France.
00:31:49Donc Éric Piolle devrait prendre ses responsabilités
00:31:51et agir au nom
00:31:53du bien-être
00:31:55des grenoblois. Pour revenir
00:31:57à ce qui se passe à l'heure actuelle à Grenoble,
00:31:59il y a donc cette initiative des autorités
00:32:01locales de s'allier avec
00:32:03la CAF, mais il y a également eu,
00:32:05rappelons-le, il y a plusieurs mois,
00:32:07les opérations Placenet.
00:32:09Oui, mais ça ne sert à rien les opérations Placenet,
00:32:11il faut une présence pérenne, encore une fois,
00:32:13on en revient toujours. Ça n'a servi à rien
00:32:15ces opérations Placenet ?
00:32:17Elles ont servi le temps
00:32:19des JO, disons que c'était
00:32:21un harcèlement qui avait été fait par
00:32:23mes collègues pour pouvoir
00:32:25déloger tout un tas de trafiquants
00:32:27et notamment sur
00:32:29certains coins en région
00:32:31parisienne et puis même en province.
00:32:33Mais ces opérations Placenet,
00:32:35comme vous dites,
00:32:37elles ont un effet limité dans le temps.
00:32:39C'est comme à chaque fois lorsque vous avez
00:32:41des émeutes dans un quartier, on va y déplacer
00:32:43une CRS, on va y déplacer toute une
00:32:45compagnie et puis
00:32:47ça va durer comme ça deux semaines, trois semaines
00:32:49et puis au bout de trois semaines la compagnie va s'en aller
00:32:51et puis les petites affaires vont reprendre.
00:32:53Donc tout ça, c'est des choses qui sont
00:32:55temporaires. Nous ce qu'on demande aujourd'hui
00:32:57c'est qu'on ait des actions qui soient dans le temps
00:32:59et des actions dans le temps c'est quoi ?
00:33:01C'est une très grande sévérité
00:33:03de la justice,
00:33:05c'est une application des lois, c'est une application des peines
00:33:07et c'est pas avoir
00:33:09une prison qui soit devenue aujourd'hui, comme on voit,
00:33:11un lieu où on puisse passer son permis,
00:33:13aller au pique-nique
00:33:15à Versailles et compagnie.
00:33:17Et puis ce qu'on demande également, ce sont des moyens,
00:33:19ce sont des effectifs pour qu'on puisse travailler
00:33:21parce que les enquêtes sur le trafic de stupéfiants
00:33:23c'est des enquêtes qui sont très longues,
00:33:25c'est très compliqué, il faut matérialiser
00:33:27en fait que la personne est en train de faire du trafic
00:33:29de stupéfiants. Il suffit pas d'arriver dans
00:33:31un camp en disant, ah bah au fait il y a un trafic
00:33:33de stupéfiants connu ici, on va aller hop, on va
00:33:35interpeller tout le monde. Non ça se passe pas comme ça,
00:33:37le juge après il va vous dire, vous mettez tout ça
00:33:39dehors parce qu'il n'y a pas de matérialisation
00:33:41donc ce sont des enquêtes qui sont vraiment
00:33:43très longues, ça prend des heures et des heures.
00:33:45Merci pour cet éclairage, on y reviendra
00:33:47juste dans quelques instants, dans un court instant
00:33:49juste après la pub, restez bien
00:33:51avec nous.
00:33:55De retour sur le plateau
00:33:57de 100% politique été,
00:33:59nous reprenons les débats,
00:34:01Joseph Touvenel, vous vouliez ajouter
00:34:03un mot concernant
00:34:05cette initiative des autorités locales
00:34:07à Grenoble ?
00:34:09Il en trouve légèrement
00:34:11une porte, il a raison de le faire,
00:34:13il arrive à remuer la masse administrative
00:34:15parce qu'avoir un accord avec la CAF
00:34:17c'est pas simple, il y a la CAF
00:34:19locale, il y a le National
00:34:21etc donc il arrive à remuer les choses.
00:34:23C'est très imparfait
00:34:25parce qu'en fait
00:34:27on pourrait se dire délinquant,
00:34:29dealer etc, c'est pas,
00:34:31on diminue, c'est on supprime
00:34:33les aides sociales à toutes.
00:34:35Et ce qu'il mit en place là à Grenoble
00:34:37c'est une usine à gaz.
00:34:39L'accord
00:34:41avec la CAF c'est de dire
00:34:43quand on prend un dealer et qu'il y a de l'argent sur lui
00:34:45on estime
00:34:47que c'est son revenu
00:34:49et donc on va dire à la CAF, voilà on l'a pris, il avait
00:34:51300 euros, donc
00:34:53dans ses aides sociales
00:34:55vous allez diminuer à hauteur
00:34:57d'un revenu de plus 300 euros.
00:34:59Ça veut dire que du côté
00:35:01de la CAF il va y avoir des gens qui vont devoir calculer
00:35:03à chaque fois que quelqu'un est pris
00:35:05donc on se met un boulot monstre
00:35:07sur les doigts, voilà où nous en sommes alors que c'est une bonne
00:35:09initiative, le problème c'est qu'on n'a pas
00:35:11le courage d'aller jusqu'au bout, qu'en même
00:35:13temps il faut regarder le train de vie
00:35:15de ces gens et de leur entourage
00:35:17le train de vie ça demande
00:35:19l'office, ça demande les douanes et
00:35:21quand le train de vie ne correspond pas
00:35:23au revenu déclaré alors ça va tomber
00:35:25sur tous ceux qui méritent,
00:35:27qui profitent de ce train de vie.
00:35:29Le procureur
00:35:31ouvre une petite ouverture mais on est
00:35:33loin de l'efficacité. Autant dire que c'est
00:35:35inapplicable à l'ensemble du territoire. Ça va demander
00:35:37beaucoup, beaucoup de travail, vous vous rendez
00:35:39compte, la police arrête un gars
00:35:41donc c'est un dealer
00:35:43il a 300 euros sur lui
00:35:45alors il faut les faire, il faut faire la paperasserie, il faut que ça passe
00:35:47à la CAF, à la CAF il faut qu'il y ait des salariés qui
00:35:49prennent le machin, qui disent alors donc
00:35:51il a le droit, oui mais il faut recalculer
00:35:53mois par mois les revenus parce que là
00:35:55c'est un revenu cette fois-ci
00:35:57mais c'est pas valable pour l'année
00:35:59parce que les calculs sont faux pas à l'année. Vous voyez l'usine
00:36:01à gaz qui est mise en place sur une bonne
00:36:03initiative du procureur que je salue
00:36:05mais voilà, il faut
00:36:07sans doute aller plus loin, plus fort, plus haut
00:36:09comme on dit aux Jeux Olympiques.
00:36:11On va évoquer à présent ce drame
00:36:13évité de justesse à Menton
00:36:15un mineur de 15 ans a
00:36:17fait un refus d'obtempérer
00:36:19vendredi dernier, blessant légèrement
00:36:21un policier qui tentait de l'interpeller
00:36:23selon le parquet, l'individu est
00:36:25très connu des services de justice
00:36:27retour sur les faits avec Juliette Sadat
00:36:31Le policier
00:36:33a été percuté puis traîné sur
00:36:35plusieurs mètres. Ce vendredi
00:36:37un adolescent de 15 ans au volant d'un scooter
00:36:39refuse de se soumettre à un contrôle
00:36:41de police. Il conduisait alors
00:36:43sans assurance et sous l'emprise de
00:36:45stupéfiants. Bien connu
00:36:47des services de justice, il a été
00:36:49déféré devant un juge, notamment pour
00:36:51refus d'obtempérer, aggravé par
00:36:53la mise en danger d'autrui. Ce représentant
00:36:55syndical décrit un individu
00:36:57au comportement inconscient
00:36:59Il prend tous les risques
00:37:01il se fiche de la vie humaine
00:37:03j'ai parlé avec mon collègue blessé
00:37:05il a manqué de
00:37:07percuter un enfant, un bébé dans une poussette
00:37:09donc lors de l'interpellation
00:37:11la population était plutôt
00:37:13du côté de la police, on est sur Menton
00:37:15et ils se sont bien rendu compte des risques
00:37:17insensés qui ont été pris par ce jeune individu
00:37:20Une conduite irresponsable
00:37:22à laquelle cette habitante de Menton
00:37:24semble s'être habituée
00:37:26Non, ça ne m'étonne pas parce qu'ils font touche
00:37:28comme ça, on n'a pas le droit de passer
00:37:30sur un passage piéton parce que même là
00:37:32on se fait agresser, on se fait
00:37:34renverser, j'ai été témoin d'une personne
00:37:36qui a été renversée
00:37:38et c'était un jeune scooter, ce n'était pas une voiture
00:37:40L'adolescent a été placé sous contrôle
00:37:42judiciaire et doit respecter les conditions
00:37:44d'un placement en centre éducatif
00:37:46fermé. Il a également interdiction
00:37:48de paraître dans la ville de Menton
00:37:50où les faits se sont déroulés
00:37:52On est face donc dans cette affaire
00:37:54à un mineur, sans assurance
00:37:56sous stupéfiants
00:37:58connu de la justice
00:38:00comment c'est possible
00:38:02qu'un individu continue
00:38:04à se déplacer, à vivre tranquillement
00:38:06sa vie dans les rues avec un passif
00:38:08aussi lourd ?
00:38:10Il y a deux volets me semble-t-il, il y a un volet judiciaire
00:38:12et depuis Beccaria on sait
00:38:14deux choses, pour qu'une sanction
00:38:16soit efficace, il faut qu'elle soit certaine
00:38:18et il faut que là
00:38:20le délai dans lequel elle est prononcée
00:38:22soit suffisamment court, or
00:38:24on fait exactement le contraire dans notre pays
00:38:26mais il y a aussi un volet
00:38:28sociétal, et je parle sous le contrôle
00:38:30de la sociologue, mais
00:38:32il y a quelque chose que je pourrais qualifier d'un peu de
00:38:34psychopathisation d'une partie
00:38:36de la jeunesse française
00:38:38écoutez la description qui a été faite par
00:38:40votre journaliste
00:38:42le jeune homme percute le policier
00:38:44puis le traîne sur plusieurs
00:38:46dizaines de mètres
00:38:48sans s'inquiéter évidemment de l'état
00:38:50dans lequel il se trouve
00:38:52il semble qu'on ait aujourd'hui une partie de
00:38:54ma génération en l'occurrence
00:38:56qui soit devenue complètement insensible
00:38:58à l'autre, l'autre n'existe
00:39:00plus, ou en tout cas
00:39:02s'il existe c'est comme un obstacle
00:39:04ce sont des jeunes qui passent quand même beaucoup de temps devant les écrans
00:39:06avec des contenus hyper
00:39:08violents, qui ont été aussi beaucoup
00:39:10désociabilisés pendant le
00:39:12Covid et qui sont le
00:39:14symptôme aujourd'hui le plus saillant
00:39:16de cet ensauvagement de la société qui a été
00:39:18dénoncé par d'autres
00:39:20et en voici une nouvelle illustration.
00:39:22Ensauvagement de la société, il y a également cette perte d'autorité
00:39:24dont on parle de plus en plus souvent
00:39:26au sein de notre société. Oui alors
00:39:28perte d'autorité évidemment
00:39:30alors ce que vous dites est très juste
00:39:32c'est justifié
00:39:34sourcé par des spécialistes
00:39:36je pense au pédopsychiatre
00:39:38Maurice Berger qui a beaucoup travaillé
00:39:40sur l'ultra-violence des mineurs et il rejoint tout à fait
00:39:42votre diagnostic c'est-à-dire des profils
00:39:44psychopathiques
00:39:46dénués donc et d'empathie
00:39:48et de culpabilité
00:39:50des profils également de type narcissique
00:39:52c'est ce qu'il décrit à travers tous ses ouvrages
00:39:54Ruben Rabinovitch également
00:39:56qui a reçu
00:39:58beaucoup de personnes
00:40:00beaucoup d'émeutiers après
00:40:02les émeutes de juin 2023
00:40:04atteste aussi, fait un bilan
00:40:06qui est proche du vôtre
00:40:08Didier Pleu sur l'intolérance à la frustration
00:40:10etc. donc il y a beaucoup de spécialistes
00:40:12qui travaillent justement sur cette
00:40:14jeunesse qui est
00:40:16de plus en plus violente
00:40:18qui tape de plus en plus fort et qui est également
00:40:20de plus en plus jeune dont la violence est
00:40:22à la fois protéifère mais à la fois
00:40:24polymorphe donc c'est intéressant
00:40:26et inquiétant de s'interroger là-dessus
00:40:28il y a également
00:40:30la modalité éducative
00:40:32c'est-à-dire qu'on est dans une société
00:40:34complètement adulescente ou parfois même
00:40:36les parents n'assument plus leur rôle
00:40:38de parents c'est-à-dire en intériorisant
00:40:40des interdits qui leur sont structurants
00:40:42là on parle d'un refus d'obtempérer
00:40:44j'ai en mémoire
00:40:46la mère de Naël qui
00:40:48le jour de l'anniversaire de la mort de son fils
00:40:50ce qui est évidemment un drame que nous partageons tous
00:40:52a harangué la cité
00:40:54en disant mais qui n'a jamais conduit sans permis
00:40:56qui n'a jamais conduit sans
00:40:58assurance donc à partir du moment
00:41:00si vous voulez où des adultes
00:41:02eux-mêmes reconnaissent que
00:41:04le fait de conduire sans assurance
00:41:06le fait d'obstruer
00:41:08un refus d'obtempérer
00:41:10le fait de commettre des violences
00:41:12à l'égard des forces de l'ordre
00:41:14et bien c'est normal et puis après tout
00:41:16celui qui n'a pas fait ça c'est pas finalement
00:41:18très très grave
00:41:20c'est encore une fois un manquement grave
00:41:22à l'exemplarité
00:41:24de ce que doit être une autorité éducative
00:41:26et si vous conjuguez cela
00:41:28malheureusement à une justice qui en définitive
00:41:30est complètement laxiste
00:41:32avec les mineurs parce que le code de justice
00:41:34des pénales des mineurs n'est plus adapté
00:41:36à l'éducabilité de celle
00:41:38de l'ordonnance de 45
00:41:40et que les juges et les politiques raisonnent
00:41:42en termes d'âge et non pas en termes de structure psychique
00:41:44ce qu'ils devraient faire pour pouvoir
00:41:46faire appliquer des peines justes et pas attendre
00:41:486 mois entre le moment où le discernement
00:41:50est reconnu et ensuite la mesure
00:41:52éducative et bien peut-être qu'on arrivera
00:41:54en plus de construire des centres
00:41:56d'éducation fermés avec de vrais éducateurs
00:41:58qui arrivent à se faire respecter
00:42:00peut-être qu'on arrivera à endiguer la violence
00:42:02l'ultra-violence des mineurs dans notre société
00:42:04Julia Chénardy, juste pour
00:42:06terminer sur ce sujet, vous confirmez
00:42:08que vous faites face à des personnes
00:42:10de plus en plus jeunes ?
00:42:12Oui, de plus en plus jeunes, de plus en plus violentes
00:42:14bon là c'est un mineur de 15 ans, moi ça m'est déjà arrivé
00:42:16d'avoir des refus d'obtempérer avec des jeunes
00:42:18qui avaient parfois 13 ans, 12 ans
00:42:20même, qui étaient vraiment
00:42:22très très jeunes, ça pose question
00:42:24aussi de l'éducation, moi j'aimerais
00:42:26bien voir le rôle qu'ont joué les parents
00:42:28là-dedans, dans l'éducation
00:42:30de ce jeune, pour qu'il en vienne
00:42:32comme ça à 15 ans à traîner
00:42:34un de mes collègues sur plusieurs mètres
00:42:36collègue qui est maintenant qui est en arrêt
00:42:38donc qui a été
00:42:40bien blessé
00:42:42et à qui j'apporte bien évidemment mon soutien
00:42:44et aujourd'hui il faut savoir
00:42:46que le refus d'obtempérer c'est
00:42:48vraiment un fléau, il y a un refus
00:42:50on dénombre un refus d'obtempérer
00:42:52toutes les 20 minutes
00:42:54c'est vraiment très important, heureusement
00:42:56tous ne terminent pas comme ça
00:42:58mais ces refus d'obtempérer
00:43:00c'est toujours un double tranchant, c'est-à-dire que
00:43:02soit on poursuit et
00:43:04le jeune se tue et à ce moment-là
00:43:06on finit en conseil de discipline
00:43:08soit on ne le poursuit pas
00:43:10et c'est nous qui sommes blessés
00:43:12donc finalement parfois il faut choisir entre
00:43:14le conseil de discipline
00:43:16et puis l'hôpital
00:43:18mais c'est vraiment un fléau
00:43:20pour lequel il faut se pencher
00:43:22et trouver des solutions
00:43:24parfois par la répression bien évidemment
00:43:26même s'ils sont mineurs, vous l'avez dit
00:43:28les mineurs d'aujourd'hui ça n'a rien à voir avec les mineurs
00:43:30d'il y a 60 ou 50 ans
00:43:32on n'a absolument rien à voir
00:43:34ce sont des mineurs qui sont totalement
00:43:38beaucoup déscolarisés
00:43:40mais totalement désociabilisés
00:43:42ils n'ont absolument aucun respect
00:43:44de la condition humaine
00:43:46de tout ce qui est la vie etc
00:43:48pour eux la vie ça ne représente rien du tout
00:43:50alors moi je ne l'attribue pas aux réseaux sociaux
00:43:52ou aux jeux vidéo
00:43:54je pense que c'est comme ça, c'est générationnel
00:43:56c'est une culture qui s'est importée
00:43:58et qui aujourd'hui fait que
00:44:00c'est la déchéance de l'autorité
00:44:02et puis on va aller déchier l'autorité
00:44:04on va aller déchier les policiers
00:44:06on va aller fuir les contrôles
00:44:08au risque de la vie des autres
00:44:10Joseph Touvenel un dernier mot
00:44:12peut-être pour conclure
00:44:14d'abord à situation exceptionnelle
00:44:16mesure exceptionnelle
00:44:18et pour ce genre de gamins
00:44:20c'est un adolescent
00:44:22on n'a pas les mesures exceptionnelles
00:44:24Sabrina a dit quelque chose
00:44:26on a parlé des vrais éducateurs
00:44:28on manque de vrais éducateurs
00:44:30quand on s'intéresse à ces sujets
00:44:32c'est un vrai travail qui est très difficile
00:44:34qui demande beaucoup de fermeté
00:44:36et d'humanité
00:44:38et en fait on s'aperçoit que les éducateurs
00:44:40ne sont pas formés, sont mal payés
00:44:42et le social attire très peu
00:44:44bien sûr parce que c'est des métiers
00:44:46qui ne sont pas valorisés
00:44:48qui jouent énormément pour la société
00:44:50mais il y a un temps qui n'est pas si vieux
00:44:52puisque je l'ai connu
00:44:54quand il y avait un service militaire
00:44:56il y avait des jeunes, quand même comme ça
00:44:58moins, mais il y avait des jeunes totalement à la dérive
00:45:00et on leur disait
00:45:02écoute mon garçon, là maintenant c'est
00:45:04ou la tôle ou tu t'engages
00:45:06j'ai eu l'honneur de servir
00:45:08dans un régiment parachutiste
00:45:10et donc généralement ce genre
00:45:12d'individus on nous les mettait
00:45:14avantage, ils étaient
00:45:16ils quittaient leur milieu géographique
00:45:18familial et leur bande, donc ils n'avaient plus
00:45:20leur repère de bande
00:45:22ils se trouvaient dans un lieu structuré
00:45:24où déjà on leur faisait
00:45:26faire du sport, on leur montrait
00:45:28qu'ils n'étaient pas les plus beaux, les plus forts etc
00:45:30et bien sauf rare exception
00:45:32sur ces jeunes, ça permettait
00:45:34une réinsertion, on en a
00:45:36un modèle là récent qui s'appelle Alain Delon
00:45:38donc vous nous proposez ce soir le retour du service
00:45:40militaire en France, si c'était possible
00:45:42dans les conditions où c'était, mais ça ne serait pas possible
00:45:44du jour au lendemain, mais ça a été
00:45:46la classe bourgeoise
00:45:48qui a fait supprimer le service militaire
00:45:50parce que ça les ennuyait de
00:45:52permanence sur les drapeaux, a fait
00:45:54beaucoup de mal à notre pays, parce qu'il y a des gamins
00:45:56à la dérive qu'on récupérait, il y avait aussi
00:45:58ceux qui ne savaient ni lire ni écrire, qui sortaient
00:46:00de l'armée avec un boulot, ils savaient lire, ils savaient écrire
00:46:02certes, après on vit quand même dans une autre époque
00:46:04on vit dans une autre époque, mais est-ce qu'elle est meilleure ?
00:46:06ça
00:46:08et donc Alain Delon, regardez bien Alain Delon
00:46:10il le dit lui-même, il dit
00:46:12l'armée m'a redonné une structure
00:46:14une structuration, et c'est ce qui m'a
00:46:16permis de m'en sortir, parce qu'il était
00:46:18à la dérive, ça ne lui a pas évité
00:46:20de piquer une gifle pendant son service militaire
00:46:22j'en ai connu aussi, qui font des âneries
00:46:24des machins, mais dans un cadre
00:46:26on arrive à recadrer, on arrive à
00:46:28et malheureusement on n'a plus ce cadre
00:46:30et beaucoup de jeunes à la dérive
00:46:32n'ont plus rien pour les récupérer
00:46:34merci beaucoup Joseph Touvenel, directeur de la
00:46:36rédaction de Capital Social, merci
00:46:38Rémi Tell d'avoir été avec nous ce soir
00:46:40merci Sabrina Medjeber
00:46:42merci beaucoup, merci Julien
00:46:44Chesnardy, c'est la fin de cette première partie
00:46:46de 100% politique été
00:46:48on se retrouve tout à l'heure, tout de suite
00:46:50c'est Face à l'info, présentée par Thierry Cabane
00:46:56de retour sur le plateau
00:46:58de 100% politique été
00:47:00bonsoir à tous, merci d'être avec
00:47:02nous sur CNews, avant de vous présenter
00:47:04mes invités qui m'accompagnent ce soir
00:47:06pour débattre de l'actualité de ce
00:47:08mardi, on retrouve tout de suite
00:47:10Mathieu Devesse, bonsoir Mathieu, avec vous
00:47:12le point sur l'actualité
00:47:14et bonsoir chère Barbara, bonsoir à tous
00:47:16Marine Le Pen, Jordane Bardella et Éric
00:47:18Ciotti seront reçus lundi à l'Elysée
00:47:20ce sera bien sûr dans le cadre
00:47:22des consultations lancées par
00:47:24Emmanuel Macron pour former un nouveau gouvernement
00:47:26le chef de l'État recevra vendredi
00:47:28les représentants du Nouveau Front Populaire
00:47:30et leur candidate à Matignon, Lucie Casté
00:47:32faut-il s'inquiéter
00:47:34pour notre système de santé en Vendée
00:47:36les urgences de Montaigu sont fermées
00:47:38depuis le 12 juillet, elles devaient pourtant
00:47:40rouvrir hier, mais il manque toujours
00:47:42des médecins, cette fermeture avait déjà été
00:47:44prolongée au cours de l'été, au détriment
00:47:46des urgences de Nantes et de la Roche-Surion
00:47:48enfin des milliers de
00:47:50français se trouvent sans solution face à
00:47:52la crise du logement, le président de la fédération
00:47:54des constructeurs de maisons individuelles
00:47:56tire la sonnette d'alarme, on se dirige
00:47:58je cite, vers une période noire
00:48:00si les pouvoirs publics ne prennent pas le problème
00:48:02à bras le corps, quelques chiffres entre
00:48:04juillet 2023 et juin 2024
00:48:06124 600 permis ont été délivrés
00:48:08soit 18% de moins
00:48:10sur un an. Merci beaucoup
00:48:12Mathieu Dewez et je le rappelle, on vous retrouve
00:48:14tout à l'heure pour l'édition de la nuit
00:48:16je vous présente mon plateau ce soir
00:48:18avec moi pour débattre de l'actualité
00:48:20Vendrille de Guerpel, bonsoir
00:48:22merci d'être avec nous, vous êtes
00:48:24journaliste pour Valeurs Actuelles
00:48:26Joseph Touvenel, bonsoir, re-bonsoir
00:48:28directeur de la rédaction
00:48:30de Capital Social, Régis Le Saumier
00:48:32bonsoir, vous êtes journaliste
00:48:34et enfin Pascal Bitto-Panelli
00:48:36expert en sécurité, bonsoir
00:48:38merci d'être avec nous ce soir
00:48:40dans 100% politique été
00:48:42et on commence tout de suite avec cette information
00:48:44de la journée concernant
00:48:46la mosquée des Bleuets à Marseille
00:48:48celle-ci s'est vue notifier l'intention du préfet
00:48:50des Bouches-du-Rhône de fermeture
00:48:52pour des propos légitimant
00:48:54la violence. Cette mosquée a 10 jours
00:48:56pour répondre au grief du ministre
00:48:58démissionnaire de l'Intérieur pour tenter
00:49:00d'éviter la fermeture, on fait le point
00:49:02avec Aminata Demphal
00:49:04une requête
00:49:06qui provient directement du ministre
00:49:08de l'Intérieur Gérald Darmanin
00:49:10ce mardi, la préfecture
00:49:12des Bouches-du-Rhône a notifié à la mosquée
00:49:14des Bleuets à Marseille son intention
00:49:16de fermer le lieu de culte, une décision
00:49:18qui s'appuie sur plusieurs motifs
00:49:20l'imam principal de cette
00:49:22mosquée y défend une pratique
00:49:24radicale de l'islam, une vision
00:49:26fondamentaliste de la religion
00:49:28légitimant le djihad, l'instauration
00:49:30de la charia et le recours à la violence
00:49:32l'imam français de cette
00:49:34mosquée est aussi accusé d'inciter
00:49:36à la violence contre les femmes
00:49:38il tient un discours incitant à la discrimination
00:49:40et à la haine contre les femmes
00:49:42notamment par des prêches
00:49:44exprimant des positions légitimant le
00:49:46viol conjugal, la polygamie
00:49:48et théorisant l'inégalité des droits
00:49:50entre les femmes et les hommes
00:49:52dans le mariage. L'imam est notamment
00:49:54soupçonné de prêcher contre les lois de la
00:49:56république sur ses réseaux sociaux suivis
00:49:58par plus de 150 000 personnes
00:50:00lundi soir, il y contestait
00:50:02les accusations portées à son encontre
00:50:04et affirmait ne rien lâcher face à la procédure
00:50:06en cours. Il ne reste plus que 10 jours
00:50:08à l'imam de l'Institut des Bleuets
00:50:10pour répondre aux accusations du ministère
00:50:12de l'Intérieur et ainsi éviter
00:50:14une fermeture de la mosquée
00:50:16on vient de le voir dans ce sujet
00:50:18le profil de cet imam
00:50:20la question qu'on se pose tout de suite c'est comment
00:50:22en 2024 on peut avoir un imam avec
00:50:24tel profil
00:50:26toujours sur notre sol
00:50:28écoutez c'est pas le seul
00:50:30malheureusement c'est déjà
00:50:32arrivé que
00:50:34dans des mosquées
00:50:36apparemment en apparence
00:50:38tout à fait en ordre
00:50:40se prêchait justement
00:50:42des appels au djihad
00:50:44il y a eu notamment
00:50:46à côté de Marseille la mosquée de Lunel
00:50:48on s'en souvient où
00:50:50une partie des fidèles enfin en tout cas
00:50:52un grand nombre étaient partis
00:50:54faire le djihad en Syrie
00:50:56donc ce n'est pas la première fois que
00:50:58sauf qu'aujourd'hui il semble
00:51:00que l'état ait décidé de faire
00:51:02un petit peu plus attention à ce qui se
00:51:04passe dans certaines mosquées
00:51:06à les identifier
00:51:08et qu'il y ait une véritable prise
00:51:10en compte je dirais
00:51:12des discours et de la teneur des discours
00:51:14ce qui a été
00:51:16tardif à mettre en place
00:51:18là clairement cet imam
00:51:20professe une vision
00:51:22de l'islam archaïque
00:51:24et très proche
00:51:26du courant wahhabite
00:51:28et évidemment on sait que
00:51:30ces appels au djihad
00:51:32parfois ça se matérialise
00:51:34et ça peut être
00:51:36absolument tragique et très dangereux
00:51:38pour notre société. Il avait notamment
00:51:40publié en 2022 des vidéos en soutien
00:51:42à l'imam Hassani Hussein
00:51:44plus récemment à Majoubi
00:51:46ça en dit long sur le profil de l'individu
00:51:48Oui et puis comme le disait
00:51:50le sommier c'est pas la première fois qu'on a
00:51:52ce genre d'individu qui fait de telles déclarations
00:51:54sur notre territoire
00:51:56à la mosquée d'Ebolé aussi il y avait
00:51:58l'imam Ismail qui en janvier
00:52:002003 disait que tuer 100 personnes était
00:52:02moins grave que rater sa prière
00:52:04donc en réalité comment est-ce qu'on fait
00:52:06pour éviter que des gens comme ça
00:52:08puissent prêcher cela des fidèles
00:52:10dans un pays qui a connu
00:52:12les attentats islamistes qui ont été atroces
00:52:14et qui a du mal encore
00:52:16de faire la purge
00:52:18de cette branche radicale
00:52:20de l'islam qui est prête à tout
00:52:22pour faire le djihad
00:52:24Joseph Touvenel on voit que
00:52:26effectivement comme l'a dit Régis
00:52:28juste avant le gouvernement prend ce sujet
00:52:30beaucoup plus au sérieux
00:52:32il veut montrer
00:52:34qu'en tout cas qu'il est en action à ce niveau là
00:52:36il veut montrer qu'il est en action
00:52:38peut-être un peu inquiet par ce qui s'est passé en Angleterre
00:52:40et les anglais ont laissé
00:52:42beaucoup plus faire de choses que nous
00:52:44les islamistes donc on sait que les islamistes
00:52:46contrôlent un certain nombre de quartiers
00:52:48ils ont même les tribunaux islamiques reconnus par le gouvernement
00:52:50britannique
00:52:52mais alors là je trouve
00:52:54très bien la décision qui n'est pas
00:52:56encore prise puisque c'est un premier courrier
00:52:58il y aura une réponse
00:53:00il y a les délais qu'on connait en France
00:53:02mais ça montre aussi nos propres
00:53:04contradictions
00:53:06on leur reproche
00:53:08et appellent à la violence
00:53:10d'accord très bien
00:53:12le djihad qu'est la guerre sainte
00:53:14ok parfait
00:53:16l'instauration de la charia
00:53:18mais en quoi un gouvernement
00:53:20laïc peut venir interférer pour dire
00:53:22la charia c'est bien ou c'est mal
00:53:24c'est à dire que nos propres contradictions
00:53:26c'est qu'on ne va jamais assez loin
00:53:28on reproche de faire
00:53:30la promotion de la polygamie
00:53:32mais
00:53:34on ne reproche pas à des municipalités
00:53:36de donner des appartements à des familles polygames
00:53:38donc il faut être cohérent
00:53:40où la polygamie est interdite en France
00:53:42et alors on l'interdit partout
00:53:44dans les prêches des imams
00:53:46et dans les fêtes
00:53:48et vous savez que pour les retraites
00:53:50nos caisses de retraite reconnaissent la polygamie
00:53:52un polygame
00:53:54qui prend sa retraite
00:53:56à l'étranger
00:53:58nos caisses de retraite versent la retraite
00:54:00à la première épouse
00:54:02si elle décède à la deuxième etc
00:54:04donc on reconnait même légalement
00:54:06pour les retraites la polygamie
00:54:08alors je ne dis pas que c'est bien ou que c'est mal
00:54:10là dans mon propos je dis
00:54:12nous sommes en pleine contradiction
00:54:14parce qu'on n'ose pas affirmer nos valeurs
00:54:16et là on est pris, on est coincé
00:54:18un peu par la montée de l'islamisme
00:54:20où à un moment donné on est au pied du mur
00:54:22parce que c'est tellement grave
00:54:24qu'il faut quand même qu'on réagisse
00:54:26mais il faudrait qu'on soit au clair nous-mêmes sur nos propres valeurs
00:54:28et pouvoir les affirmer en disant en France
00:54:30la polygamie est interdite
00:54:32on vous le reproche d'en faire la promotion
00:54:34vous n'avez pas le droit
00:54:36on ne subventionne pas les familles polygames
00:54:38Régis Lesaumier
00:54:40vous confirmez qu'il faut
00:54:42prendre ce sujet à bras le corps
00:54:44et que des décisions comme celle-ci
00:54:46concernant la mosquée des Bleus à Marseille
00:54:48vont être de plus en plus nombreuses
00:54:50je le souhaite
00:54:52en tout cas c'était des promesses
00:54:54qui ont été faites maintes et maintes fois
00:54:56par les gouvernements successifs
00:54:58là on arrive à
00:55:00l'épisode
00:55:02Gérald Darmanin
00:55:04qui a
00:55:06contribué
00:55:08à expulser
00:55:10notamment l'imam
00:55:12Iqwissem
00:55:14et un autre récemment
00:55:16maintenant
00:55:18c'est
00:55:20cette radicalité
00:55:22le problème c'est qu'elle se passe
00:55:24sur notre territoire
00:55:26qu'elle peut conduire à des radicalisations
00:55:28qu'elle peut apporter
00:55:30un soutien spirituel
00:55:32à des candidats au djihad
00:55:34sur notre sol
00:55:36c'est pas simplement un enseignement
00:55:38archaïque, les pratiques de la
00:55:40polygamie qui sont mises en avant
00:55:42ou du viol conjugal, ça c'est certes
00:55:44des choses qui sont
00:55:46inacceptables, moi je dis
00:55:48qu'il reste un danger
00:55:50majeur
00:55:52chez nous, c'est à dire le danger
00:55:54du djihad endémique
00:55:56qui soit
00:55:58fait chez nous
00:56:00ou des gens qui sont nés chez nous
00:56:02et qui peuvent passer à l'action
00:56:04on est dans une période post-Olympique
00:56:06où les questions sécuritaires
00:56:08semblent avoir été
00:56:10résolues pour
00:56:12cette période
00:56:14on a vu le beau frère
00:56:16de Mohamed Merah
00:56:18qui était à côté
00:56:20d'un stade il n'y a pas longtemps
00:56:22qui a été appréhendé
00:56:24il n'y a pas eu d'incident heureusement
00:56:26mais aujourd'hui on sait que
00:56:28ceux qui radicalisent et qui passent à l'action
00:56:30c'est en général des individus isolés
00:56:32qui se sont
00:56:34renseignés eux-mêmes, qui se sont
00:56:36radicalisés eux-mêmes et ça se passe
00:56:38dans ce genre de mosquée
00:56:40donc ces discours là, c'est pas
00:56:42simplement des discours
00:56:44qu'on pourrait considérer
00:56:46d'un autre âge ou qui peuvent
00:56:48heurter certains principes
00:56:50français
00:56:52la laïcité et surtout
00:56:54les valeurs de la République, c'est aussi
00:56:56des prêches
00:56:58qui peuvent conduire des individus
00:57:00à passer à l'acte
00:57:02On en vient à présent
00:57:04à tout autre sujet, cette décision
00:57:06de justice qui scandalise
00:57:08mercredi dernier dans le métro
00:57:10un homme a agressé une famille avec des insultes
00:57:12antisémites, une femme
00:57:14a pris leur défense, a filmé la scène
00:57:16et a porté plainte
00:57:18la justice a décidé de renvoyer le procès
00:57:20de l'agresseur à l'année prochaine
00:57:22et de le placer sous contrôle judiciaire
00:57:24les explications de Godéric B
00:57:30Alcoolisé et sans domicile fixe
00:57:32l'homme sur cette vidéo a été placé
00:57:34en garde à vue vendredi au lendemain
00:57:36du dépôt de plainte. Présenté à un magistrat
00:57:38du parquet de Paris, le procureur
00:57:40de la République a demandé son placement
00:57:42en détention provisoire en vue d'une comparution
00:57:44immédiate prévue ce lundi
00:57:46mais le juge des libertés et de la détention
00:57:48a estimé que ces demandes n'étaient pas proportionnées
00:57:50la date du jugement a été repoussée
00:57:52de 6 mois due à l'engorgement des tribunaux
00:57:54une déception pour cet avocat
00:57:56il espérait un jugement plus rapide
00:57:58Lorsque je suis arrivé à l'audiencière
00:58:00correctionnelle pour plaider
00:58:02devant la chambre
00:58:04des comparutions immédiates
00:58:06nous avons appris par le greffe
00:58:08au correctionnel ce renvoi
00:58:10fin janvier. En attendant d'être jugé
00:58:12le prévenu a été placé sous contrôle judiciaire
00:58:14avec obligation de soigner son addiction
00:58:16à l'alcool et de pointer régulièrement
00:58:18au commissariat. Je pense que le parquet
00:58:20n'est pas très alerte de cette obligation
00:58:22et que dans l'hypothèse où
00:58:24cette obligation n'est pas respectée
00:58:26il y a peut-être qu'ils iront
00:58:28le chercher pour le placer cette fois
00:58:30pour demander son placement en détention provisoire
00:58:32Le prévenu a été poursuivi pour violences
00:58:34commises en raison de l'appartenance à une origine
00:58:36ethnie, nation ou religion et
00:58:38apologie publique de crime ou de délit
00:58:40il encourt jusqu'à 5 ans d'emprisonnement
00:58:42et 45 000 euros d'amende. L'audience
00:58:44est prévue le 31 janvier prochain
00:58:46L'homme est donc placé
00:58:48sous contrôle judiciaire
00:58:50mais il est libre, ça veut dire quoi ?
00:58:52Est-ce que ce n'est pas un danger
00:58:54pour notre société ?
00:58:56Je crois que la justice elle va d'abord
00:58:58devoir répondre aussi de ses choix
00:59:00pourquoi est-ce qu'elle a laissé
00:59:02cet individu libre
00:59:04et ressortir sur la voie publique
00:59:06qui pourrait à tout moment recommencer
00:59:08et puis ça pose aussi le problème
00:59:10d'une justice qui est peut-être trop lente aussi
00:59:12on voit qu'il ne sera jugé
00:59:14que l'année prochaine
00:59:16donc il y a un vrai problème aussi
00:59:18il y a un problème judiciaire
00:59:20et puis en fait ce qui se joue aussi
00:59:22c'est est-ce qu'on continue à laisser
00:59:24cette atmosphère antisémite
00:59:26planer encore sur notre territoire
00:59:28ou pas ?
00:59:30Est-ce qu'on est capable
00:59:32d'aller chercher le mal
00:59:34à la racine ou est-ce qu'on va le laisser
00:59:36se répandre
00:59:38encore ?
00:59:40Je le rappelle depuis le 7 octobre
00:59:42il y a eu plus de 1000%
00:59:44d'augmentation des actes antisémites
00:59:46887 actes antisémites recensés
00:59:48au premier semestre 2024 c'est le triple
00:59:50de l'an dernier à la même période
00:59:52Oui bien sûr et puis aussi
00:59:54ça a été alimenté beaucoup par certains élus
00:59:56de la France Insoumise
00:59:58comme Thomas Porte
01:00:00qui mettait déjà des cibles dans le dos des athées israéliens
01:00:02donc c'est vraiment dangereux
01:00:04et je comprends aussi ces Israéliens
01:00:06qui se sentent plus en sécurité en Israël
01:00:08même qu'en France
01:00:10beaucoup de jeunes Israéliens repartirent
01:00:12en Israël parce qu'ils se sentaient plus en sécurité
01:00:14Mais là aussi c'est une
01:00:16question, c'est le symbole de la justice
01:00:18c'est encore une fois la justice qui est
01:00:20pointée du doigt, qui n'est pas assez répressive
01:00:22avec ce genre d'actes
01:00:24Le problème c'est que
01:00:26il me semble
01:00:28cette agression
01:00:30a eu lieu dans
01:00:32les transports en commun, il y en avait une autre
01:00:34qui a eu lieu à Montpellier
01:00:36où un individu
01:00:38faisait un questionnaire
01:00:40avant de taper une personne considérant
01:00:42qu'elle était juive
01:00:44Qu'est-ce qui se passe s'il n'y a pas de vidéo ?
01:00:46Est-ce que
01:00:48combien d'actes se produisent
01:00:50chaque jour en France ?
01:00:52Oui, mais là
01:00:54en l'occurrence la vidéo permet d'identifier
01:00:56la personne et de la faire arrêter
01:00:58au moins la justice, la personne
01:01:00est traduite devant un tribunal
01:01:02certes laissée en liberté, jugée plus tard
01:01:04mais au moins il y a quelque chose qui se passe
01:01:06s'il n'y a pas de vidéo
01:01:08parce que les gens n'osent pas, on voit bien
01:01:10les gens filment comme ça juste pour prendre la scène
01:01:12de peur d'être vu
01:01:14par l'individu en train de le filmer
01:01:16et qu'il y ait
01:01:18une explosion
01:01:20de violence qui se passe
01:01:22donc c'est la peur, on voit bien aussi
01:01:24qu'est-ce que traduisent ces vidéos
01:01:26ça veut dire que des gens n'osent pas
01:01:28intervenir parce qu'ils ont peur
01:01:30il y a un climat de terreur
01:01:32contre les personnes de la communauté juive
01:01:34mais il y a aussi tout l'ensemble
01:01:36des personnes qui sont dans ces wagons
01:01:38et on peut imaginer
01:01:40quand même qu'il y a d'autres actes
01:01:42qui se font
01:01:44qui ne sont pas répertoriés
01:01:46nécessairement et qu'on ne peut pas laisser
01:01:48nos transports en commun
01:01:50on ne peut pas laisser la vie en société
01:01:52à la merci d'individus
01:01:54ayant ce type de comportement
01:01:56Joseph Toufnel
01:01:58il faut que la justice envoie un message
01:02:00extrêmement fort pour justement
01:02:02ne pas banaliser ces actes
01:02:04oui, par contre pour le cas d'espèce
01:02:06en fait je ne sais pas
01:02:08la justification du fait
01:02:10que ça soit repoussé au mois de janvier
01:02:12il est fort possible qu'un avocat
01:02:14ait plaidé en disant je n'ai pas le temps
01:02:16de préparer la défense de mon client
01:02:18et donc vous me laissez plus de temps
01:02:20et puis ensuite le juge qui est débordé
01:02:22comme tous les juges qui a des
01:02:24dossiers, des dossiers, des dossiers
01:02:26il dit voilà au plus vite ça tombe le 5 janvier
01:02:28ce qui montre un dysfonctionnement
01:02:30de la justice et des moyens de la justice
01:02:32mais ce n'est pas forcément un juge qui
01:02:34prend ça par dessus la jambe
01:02:36et dit c'est une affaire qui n'est pas intéressante
01:02:38je pense que c'est plutôt ça
01:02:40c'est plutôt l'avocat qui a demandé
01:02:42ça montre une violence qui ne fait que monter
01:02:44un antisémitisme qui monte
01:02:46les chiffres sont là
01:02:48mais c'est la conséquence
01:02:50de ce qu'on a laissé faire, dire, monter
01:02:52depuis des années, c'est à dire que ceux qui disaient
01:02:54attention il y a un danger
01:02:56il y a un danger qui concerne particulièrement
01:02:58l'islamisme, on leur disait
01:03:00c'est pas beau ce que vous dites, vous êtes devenus
01:03:02un raciste, même si c'était des gens
01:03:04de la communauté musulmane qui disaient
01:03:06attention il y a un danger, certains le disent
01:03:08l'écrivent, le répètent
01:03:10on n'a pas voulu les écouter
01:03:12pendant des années, en disant
01:03:14l'islamisme le vert est dans le fruit, ces gens là sont dangereux
01:03:16on en paye aujourd'hui les conséquences
01:03:18et ça continue notamment dans les banlieues
01:03:20mais pas que dans les banlieues
01:03:22ça prospère aussi dans les universités
01:03:24alors dans les banlieues on peut me dire
01:03:26c'est fermé, on a du mal à y rentrer
01:03:28mais dans les universités
01:03:30il y a tout un langage
01:03:32qui passe
01:03:34notamment en s'appuyant sur
01:03:36la palestine et le problème politique
01:03:38de la palestine, qui est un véritable
01:03:40langage antisémite qui est en train de se développer
01:03:42et j'ai pas l'impression
01:03:44que l'état qui normalement est responsable
01:03:46de l'éducation nationale
01:03:48réagisse très fortement dans les universités
01:03:50et on le voit notamment depuis le début de la guerre
01:03:52depuis le 7 octobre
01:03:54Pascal Bitto Panelli
01:03:56Oui tout à fait
01:03:58on a eu une explosion des actes
01:04:00antisémites, plus de 73%
01:04:02par rapport à 2023
01:04:04après les attaques du Hamas on a même vu
01:04:06que l'antisémitisme s'est décomplexé
01:04:08chez les jeunes
01:04:10donc il faut absolument bien sûr
01:04:12lutter contre ce fléau
01:04:14alors je crois que le magistrat avait
01:04:16décidé la détention
01:04:18provisoirement mais que le juge des détentions
01:04:20et des libertés a jugé que c'était
01:04:22disproportionné
01:04:24il a été donc demandé un contrôle judiciaire
01:04:26attention le contrôle judiciaire
01:04:28c'est pas rien non plus, c'est pointé tous les jours
01:04:30au commissariat, être soumis
01:04:32à des obligations de soins
01:04:34je crois que cet individu était également
01:04:36alcoolisé
01:04:38donc bien sûr il importe de réagir
01:04:40et on constate aujourd'hui
01:04:42qu'il faut absolument
01:04:44qu'on ait deux vecteurs au niveau
01:04:46de la sanction, c'est à dire que la sanction
01:04:48elle soit certaine
01:04:50et que de l'autre part elle soit rapidement
01:04:52exécutée, et c'est là où
01:04:54le bas blesse depuis des années
01:04:56et c'est ce que nous demandent les françaises et les français
01:04:58et pour rebondir sur ce que vous
01:05:00disiez Régis, justement cette personne
01:05:02à l'heure actuelle est libre, alors elle est placée
01:05:04sous contrôle judiciaire mais elle est libre, elle peut
01:05:06recommencer, si ce n'est pas filmé
01:05:08il n'y aura pas de preuve
01:05:10contre cet individu
01:05:12comment on
01:05:14fait pour aujourd'hui
01:05:16éviter
01:05:18que ce genre d'individu
01:05:20ce genre de comportement ne se reproduise
01:05:22en société, il faut que la parole
01:05:24se libère, que les gens justement même
01:05:26sans une vidéo aillent dénoncer
01:05:28ces actes ? Alors le problème
01:05:30c'est la question de quand
01:05:32on intervient, quand quelqu'un
01:05:34est menacé dans une rame de métro
01:05:36par exemple, vous avez
01:05:38eu des cas où plusieurs personnes
01:05:40sont intervenues, ont pu chasser, mettre
01:05:42en fuite quelqu'un
01:05:44qui était en train d'agresser une personne, une femme
01:05:46c'est arrivé, ça arrive de plus en plus
01:05:48mais ça veut dire qu'à chaque fois
01:05:50c'est prendre des risques, c'est potentiellement
01:05:52des gens qui ont des couteaux sur eux, puisque c'est
01:05:54le mode opératoire très développé
01:05:56de plus en plus
01:05:58par tout un tas de délinquants
01:06:00y compris revendiqués
01:06:02islamistes ou pas, et que
01:06:04là, face à ça, on ne peut pas
01:06:06mettre un policier dans chaque rame
01:06:08on pouvait le faire pendant les Jeux Olympiques
01:06:10on ne va pas pouvoir le faire tout le temps, les effectifs
01:06:12ne sont pas assez importants
01:06:14c'est très difficile, parce que
01:06:16là, il y a une combinaison de
01:06:18facteurs, vous avez un alcoolique
01:06:20visiblement, je ne connais
01:06:22pas son statut, mais vu la
01:06:24teneur des propos, ce n'est pas quelqu'un qui est
01:06:26très inséré, a-t-il un travail
01:06:28est-ce que c'est quelqu'un
01:06:30qui est air dans les rames
01:06:32de métro, comme il y en a beaucoup
01:06:34qu'est-ce qui l'a conduit là
01:06:36c'est clair qu'il y a aussi
01:06:38tout un ensemble de
01:06:40facteurs qui font qu'aujourd'hui
01:06:42dans nos grandes villes, en tout cas
01:06:44on vit pas seulement
01:06:46avec un sentiment d'insécurité
01:06:48mais qu'il y a des endroits qu'on évite
01:06:50il y a des heures
01:06:52dans lesquelles notamment les femmes
01:06:54ne sortent plus
01:06:56on est vraiment dans
01:06:58une adaptation permanente au danger
01:07:00potentiel, c'est ça qui est terrible
01:07:02c'est la société qui s'adapte au danger
01:07:04de peur, parce qu'il n'y a pas
01:07:06les moyens policiers, ni la coercition
01:07:08nécessaire pour maintenir l'ordre
01:07:10dans les transports publics
01:07:12On y reviendra justement
01:07:14à la sécurité dans les
01:07:16transports en public avec cette
01:07:18agression à Savigny-sur-Orge
01:07:20mais on va tout d'abord revenir
01:07:22sur les négociations
01:07:24qui continuent
01:07:26dans l'espoir
01:07:28d'aboutir à une trêve dans la bande
01:07:30de Gaza, l'espoir d'une libération
01:07:32des otages, le Premier ministre
01:07:34israélien ce soir signe
01:07:36et persiste, sa volonté première
01:07:38reste la même, je vous propose de l'écouter
01:07:42La priorité absolue
01:07:44est d'éliminer le Hamas et de remporter la victoire
01:07:46nous progressons pas à pas
01:07:48il y a trois mois, avant que nous
01:07:50entrions dans Rafa, certains disaient
01:07:52que rien ne pouvait être fait
01:07:54mais il y a beaucoup à faire, entre temps
01:07:56nous avons éliminé Mohamed Deyif
01:07:58et d'autres commandants clés, nous sommes également
01:08:00emparés du couloir de Philadelphie et du point de passage
01:08:02de Rafa, nous appliquons
01:08:04toute la force nécessaire pour démanteler
01:08:06le pouvoir du Hamas et ses capacités militaires
01:08:08et nous progressons
01:08:12Nous sommes en direct
01:08:14avec Maxime Perez, ancien
01:08:16correspondant au Proche-Orient, spécialiste
01:08:18des questions de défense
01:08:20bonsoir Maxime, on vient de l'entendre avec
01:08:22le Premier ministre israélien
01:08:24la priorité c'est d'éliminer le Hamas
01:08:26comment négocie-t-on
01:08:28avec le Hamas, quand en même temps
01:08:30on explique vouloir le détruire
01:08:32c'est toute la stratégie
01:08:34de Benyamin Netanyahou
01:08:36qui, vous savez, porte la responsabilité
01:08:38du 7 octobre
01:08:40et qui souhaite ce qu'il appelle
01:08:42une victoire totale
01:08:44sur le Hamas
01:08:46son souhait à Benyamin Netanyahou
01:08:48c'est de voir le mouvement islamiste palestinien
01:08:50brandir le drapeau blanc
01:08:52usé par cette guerre larvée
01:08:54que lui livre désormais Israël
01:08:56quasiment à chaque instant
01:08:58dès que le Hamas lève la tête
01:09:00dès que ses forces tentent de se reconstituer
01:09:02au nord ou au sud de la bande de Gaza
01:09:04l'armée israélienne intervient
01:09:06et c'est cette pression militaire
01:09:08qui pousse Benyamin Netanyahou
01:09:10peut-être à
01:09:12à quelque part retarder
01:09:14la signature d'un accord
01:09:16il est pour l'instant arcubouté sur certaines
01:09:18positions comme
01:09:20le maintien d'un contrôle sécuritaire
01:09:22le long de la frontière
01:09:24entre l'Egypte et la bande de Gaza
01:09:26parce qu'il sait que ce couloir
01:09:28cette zone, c'est le poumon économique
01:09:30et militaire du Hamas
01:09:32c'est par là que transitent depuis des années
01:09:34des tunnels, des armes, des munitions
01:09:36de l'aide humanitaire qui est parfois
01:09:38également détournée par le groupe islamiste
01:09:40à Gaza sans
01:09:42ce poumon, comme je l'appelais
01:09:44il y a quelques instants
01:09:46c'est la survie du
01:09:48Hamas au niveau politique
01:09:50et son emprise militaire également
01:09:52sur le territoire palestinien
01:09:54qui est mise en péril et c'est pour ça que
01:09:56Netanyahou insiste sur ces termes
01:09:58il ne fait pas l'unanimité d'ailleurs
01:10:00au sein de la classe politique israélienne
01:10:02il est critiqué également par les familles
01:10:04des otages mais il maintient
01:10:06il résiste à ces pressions
01:10:08il résiste également pour le moment aux pressions américaines
01:10:10On imagine bien qu'effectivement
01:10:12les familles des otages sont extrêmement inquiètes
01:10:14y a-t-il toujours
01:10:16un espoir que ces négociations
01:10:18aboutissent bientôt
01:10:20dans un futur
01:10:22proche encore plus
01:10:24qu'après ces déclarations ?
01:10:28Ce qu'on peut dire ce soir
01:10:30c'est quand même qu'on est assez loin
01:10:32de l'optimisme qui a été
01:10:34affiché vendredi à l'issue du premier
01:10:36ronde de négociations à Doha
01:10:38au Qatar puisque depuis
01:10:40le Hamas
01:10:42a officiellement
01:10:44rejeté
01:10:46les termes de la nouvelle proposition
01:10:48américaine de cesser le feu
01:10:50un plan en étape avec
01:10:52d'un premier temps la libération d'otages
01:10:54contre des prisonniers palestiniens
01:10:56puis progressivement un retrait
01:10:58des forces israéliennes de Gaza qui doit aboutir
01:11:00in fine à un accord
01:11:02de cesser le feu définitif
01:11:04mais le Hamas s'y est opposé, il ne compte pour l'instant
01:11:06pas non plus d'appétit
01:11:08et de disposition pour
01:11:10se rendre à ce deuxième ronde de négociations
01:11:12que les américains espèrent
01:11:14dans les prochains jours au Caire
01:11:16donc autant dire ce soir que le
01:11:18prochain sommet que souhaitent les médiateurs
01:11:20de l'Égypte est pour l'instant lui aussi
01:11:22très très incertain
01:11:24et ce soir c'est réellement
01:11:26l'incertitude
01:11:28qui règne sur l'issue de ces discussions
01:11:30Merci beaucoup
01:11:32Maxime Pérez, je rappelle que vous êtes ancien
01:11:34correspondant au Proche-Orient et spécialiste
01:11:36des questions de défense
01:11:38je me tourne vers vous Régis Le Sommier
01:11:40vous confirmez ce que vient de nous dire Maxime Pérez
01:11:42les négociations
01:11:44en cours en tout cas
01:11:46ont moins de chances d'aboutir
01:11:48après les déclarations
01:11:50du Premier Ministre israélien ?
01:11:52Elles ont moins de chances, disons qu'elles n'avaient pas
01:11:54beaucoup de chances d'aboutir déjà
01:11:56à l'annonce de ce sommet
01:11:58je dirais que les chances
01:12:00se sont réduites lors
01:12:02de l'assassinat ciblé
01:12:04d'Ismail Haniye, leader politique
01:12:06du Hamas à Téhéran
01:12:08beaucoup de
01:12:10la porte s'est refermée à ce moment là
01:12:12là actuellement
01:12:14on est dans une phase
01:12:16où Israël
01:12:18en effet
01:12:20justifie son action en expliquant
01:12:22par exemple que le 13 juillet
01:12:24dernier ils ont tué, ils ont éliminé
01:12:26le chef des brigades Al Kassem
01:12:28Mohamed Def
01:12:30pendant cette frappe sur Mohamed Def
01:12:32pour vous donner
01:12:34à la fois une idée
01:12:36des difficultés pour éliminer
01:12:38les chefs du Hamas et du poids
01:12:40humanitaire porté par la population
01:12:42dans la guerre
01:12:44environ 80 personnes ont été tuées
01:12:46pendant ces frappes qui ont tué Def
01:12:48donc ça veut dire quoi ?
01:12:50ça veut dire que pour aller chercher
01:12:52les combattants du Hamas à la fois
01:12:54dans les tunnels, à la fois
01:12:56dans les habitations
01:12:58de Gaza, de la bande de Gaza
01:13:00l'armée israélienne
01:13:02est contrainte sans cesse d'exercer
01:13:04une pression, ce qu'elle fait
01:13:06au prix d'un coût
01:13:08humanitaire ultra élevé
01:13:10et que évidemment le Hamas
01:13:12n'a pas envie de perdre la partie
01:13:14le Hamas exige
01:13:16le retrait de l'armée israélienne
01:13:18mais quelque part
01:13:20Yassin Noir
01:13:22son nouveau chef
01:13:24qui était déjà le chef
01:13:26du Hamas pour la bande de Gaza
01:13:28qui a été intronisé comme chef politique
01:13:30maintenant de l'organisation
01:13:32eh bien court toujours
01:13:34et la structure
01:13:36du Hamas n'est pas détruite
01:13:38et c'est là où
01:13:40tout le problème
01:13:42réside, c'est-à-dire que
01:13:44Netanyahou
01:13:46veut éradiquer le Hamas
01:13:48il l'a promis dès
01:13:50le soir du 7 octobre
01:13:52il compte
01:13:54continuer la guerre
01:13:56le Hamas
01:13:58lui
01:14:00veut s'il y a une issue
01:14:02continuer à diriger
01:14:04Gaza
01:14:06et c'est
01:14:08ces points
01:14:10sont incompatibles
01:14:12les uns avec les autres
01:14:14et on n'arrive pas à trouver
01:14:16et les américains font pression
01:14:18et la communauté internationale fait pression
01:14:20et le Qatar par l'intermédiaire de son premier ministre
01:14:22Mohamed Altani
01:14:24le chef du renseignement égyptien
01:14:26aussi
01:14:28qui sont à la manœuvre
01:14:30le chef de la CIA
01:14:32aussi William Burns
01:14:34c'est des gens qui font pression
01:14:36dès qu'ils le peuvent pour obtenir
01:14:38une sorte de... mais aujourd'hui
01:14:40le point d'achoppement c'est entre le Hamas et Netanyahou
01:14:42il y a effectivement cette demande
01:14:44d'une trêve dans la bande de Gaza concernant
01:14:46les combats mais cette trêve
01:14:48c'est aussi pour permettre
01:14:50la libération des otages toujours
01:14:52détenus dans l'enclave palestinienne
01:14:54est-ce qu'avec ces déclarations encore une fois
01:14:56ce soir Benyamin Netanyahou ne va pas se mettre
01:14:58une partie de la population
01:15:00de l'opinion publique en tout cas à dos
01:15:02encore un peu plus ?
01:15:04Benyamin Netanyahou le président des otages
01:15:06accusé déjà au moment de son voyage à Washington
01:15:08vous savez au moment où il a été
01:15:10ovationné par le congrès américain
01:15:12le mois dernier
01:15:14accusé déjà Netanyahou de saboter
01:15:16le processus de négociation
01:15:18des otages
01:15:20le problème aujourd'hui c'est que
01:15:22la survie des otages
01:15:24on ne sait pas si elle est effective
01:15:26sur les 100 otages qui restent
01:15:288 ont été récupérés
01:15:30je pense qu'on va en parler
01:15:328 corps ont été récupérés
01:15:34on n'a aucune certitude sur le nombre
01:15:36qui sont encore en vie mais une chose
01:15:38est certaine c'est que
01:15:40Ismaël Agnier était le point
01:15:42d'entrée dans les négociations
01:15:44et de transmission
01:15:46à Cinois et à ses acolytes
01:15:48qui sont dans les tunnels de Gaza
01:15:50Netanyahou a choisi d'éliminer
01:15:52Agnier
01:15:54pour des raisons
01:15:56qui lui sont propres
01:15:58il n'y a plus de négociations
01:16:00et donc
01:16:02par rapport à ça la priorité
01:16:04de l'objectif
01:16:06fixé par Netanyahou c'est à dire la destruction du Hamas
01:16:08passe devant
01:16:10la libération des otages de facto
01:16:12et ces 6 corps d'otages
01:16:14vous avez dit 8
01:16:16donc ce matin l'armée israélienne
01:16:18a annoncé avoir récupéré dans la bande de Gaza
01:16:20les corps de 6 otages
01:16:22décédés
01:16:24les dépouilles ont été récupérées lors d'une opération menée
01:16:26conjointement avec le renseignement intérieur
01:16:28vous voyez ce sujet de Juliette Sadat
01:16:30on en discute juste après
01:16:32ils avaient entre 35 et 80 ans
01:16:346 hommes
01:16:36dont les corps ont été retrouvés par des soldats
01:16:38de Tsaal dans la bande de Gaza
01:16:40et rapatriés sur le territoire israélien
01:16:42un soulagement relatif
01:16:44pour les familles qui peuvent enfin
01:16:46entamer leur deuil
01:16:48le soulagement c'est celui de pouvoir
01:16:50mettre un point final
01:16:52à une captivité
01:16:54mettre quelque chose de concret
01:16:56sur ce que les
01:16:58samis supposent
01:17:00depuis si longtemps
01:17:02enfin maintenant c'est clair
01:17:04et cette clarté là ça change tout
01:17:06près de 11 mois après l'attaque du Hamas sur Israël
01:17:08les chances de récupérer des otages vivants
01:17:10s'amoindrissent avec l'espoir
01:17:12de ces familles de revoir un jour
01:17:14leur prochain vie
01:17:16ils sont assez découragés en réalité
01:17:18ils ont l'impression d'entendre les mêmes choses
01:17:20depuis des mois et que rien ne changera
01:17:2210 mois se sont déjà écoulés
01:17:24quelle que soit l'option qui en sorte
01:17:26personne ne ressortira gagnant de cette guerre
01:17:28le premier ministre israélien
01:17:30Benyamin Netanyahou a promis qu'Israël
01:17:32continuerait de tout mettre en oeuvre
01:17:34pour retrouver les otages
01:17:36105 personnes sont toujours retenues à Gaza
01:17:38dont 39 ont été déclarées mortes
01:17:40par l'armée
01:17:42Bonsoir Sabrina Belhassen
01:17:44vous êtes en direct avec nous
01:17:46vous êtes proche de familles
01:17:48d'otages retenues par le Hamas
01:17:50quelle a été votre réaction
01:17:52à ce que vous avez appris la nouvelle ce matin
01:17:54ok
01:17:56alors tout d'abord je voudrais me référer
01:17:58à ce qu'on a dit, il y a 109
01:18:00otages toujours en captivité
01:18:02à Gaza
01:18:04et les familles des otages
01:18:06ce n'est pas un groupe uni
01:18:08il y a des otages de tout
01:18:10horizon en Israël
01:18:12et chacun a ses idées
01:18:14alors ça il faut vraiment très bien
01:18:16comprendre, on ne peut pas dire que les familles
01:18:18des otages ont décidé
01:18:20il y a
01:18:22des idées qui sont complètement
01:18:24les unes contre les autres
01:18:26et ce matin
01:18:28ça aurait pu être une journée
01:18:30très joyeuse ici en Israël
01:18:32on a récupéré 6 corps
01:18:34mais c'est
01:18:36une nouvelle qui a été dévastatrice
01:18:38par rapport aux familles
01:18:40moi je suis proche de la famille
01:18:42Calderon, Jawi Calderon
01:18:44de Kibbutz Niros dont
01:18:46deux de ses membres ont été
01:18:48assassinés sauvagement le 7 octobre
01:18:50Carmela, 80 ans et Noya
01:18:5212 ans, une petite fille
01:18:54aussi, qui ont été
01:18:56retrouvées ensemble, tuées
01:18:58tirées par balles dans leur
01:19:00mamade et
01:19:02trois membres, Sahar
01:19:04Calderon, 16 ans et
01:19:06Erez Calderon, 12 ans
01:19:08ont été kidnappés puis
01:19:10libérés 52 jours après
01:19:12Hadass Calderon, on parle dans son livre
01:19:1452 jours sans eux
01:19:16et leur père, offert de 53 ans
01:19:18est toujours là-bas
01:19:20et cette nouvelle de ce matin
01:19:22nous a fait
01:19:24penser au sort
01:19:26des otages qui sont toujours là-bas
01:19:28leur sort, en fait
01:19:30c'est une condamnation à mort puisqu'on sait
01:19:32que ces 6 otages
01:19:34ont été pris vivants
01:19:36le 7 octobre
01:19:38la plupart d'entre eux ont été
01:19:40sauvagement assassinés
01:19:42vers les mois de janvier, février
01:19:44et mars et le dernier
01:19:46Abraham Mounder, de 79 ans
01:19:48a été
01:19:50tué par balles
01:19:52par ces kidnappeurs, il n'y a pas si longtemps
01:19:54et
01:19:56en sachant ça
01:19:58on peut comprendre à quel point
01:20:00la communauté
01:20:02des
01:20:04Kibbutzim, Niroz et Nirim
01:20:06est complètement brisée
01:20:08puis les familles des otages
01:20:10des 109 otages
01:20:12dans
01:20:14ce qu'on dit aujourd'hui
01:20:1650 d'entre eux sont déjà morts
01:20:18dans quel état ils sont ?
01:20:20C'est ce que j'allais vous dire justement Sabrina
01:20:22après 10 mois de captivité
01:20:24on peut se poser la question
01:20:26est-ce qu'il y a encore des chances
01:20:28de retrouver des otages vivants ?
01:20:30Si oui, dans quel état ?
01:20:32On espère
01:20:34qu'il y a des otages
01:20:36vivants
01:20:38qu'offert Calderon
01:20:40qui sont franco-israéliens
01:20:42sont toujours vivants
01:20:44malgré le fait qu'on sait qu'ils ont été
01:20:46blessés
01:20:48lors de leur captivité
01:20:50Sahar a pu rencontrer son père
01:20:52là-bas, elle a demandé
01:20:54à rencontrer son père, elle a pu rencontrer
01:20:56son père, elle a raconté
01:20:58l'état dans
01:21:00lequel il était
01:21:02mais il y a seulement
01:21:04l'espoir qui nous tient
01:21:06toujours et on espère
01:21:08très fort qu'ils sont toujours
01:21:10vivants et on veut
01:21:12les familles des otages
01:21:14demandent à ce que
01:21:16Netanyahou signe sur les accords
01:21:18et accepte
01:21:20les conditions
01:21:22même si les conditions sont très très graves
01:21:24par rapport à Israël
01:21:26et je voudrais revenir
01:21:28à ce que disait monsieur
01:21:30Sommiet
01:21:32j'ai très bien capté son nom
01:21:34Ismaël
01:21:36si on parle d'Ismaël Ania
01:21:38Ismaël Ania est un terroriste
01:21:40Sinwar est un terroriste
01:21:42ce sont des personnes imprévisibles
01:21:44et même ceux qui
01:21:46négocient avec eux, les
01:21:48Qataris et les Égyptiens le disent
01:21:50alors dire qu'on a
01:21:52assassiné ou qu'on a tué
01:21:54assassiné c'est un gros mot pour Ania
01:21:56on a tué Ania
01:21:58et on a condamné les accords
01:22:00ce n'est pas vrai du tout puisque
01:22:02voilà, Sinwar a reçu
01:22:04tout ce qu'il voulait recevoir
01:22:06et le 2 juillet
01:22:08il a dit qu'il est d'accord
01:22:10pour la proposition des Américains
01:22:12et voilà nous sommes vers la fin du mois d'août
01:22:14et il a changé d'avis
01:22:16il change d'avis
01:22:18c'est même pas une personne, c'est quelqu'un
01:22:20d'imprévisible et tout le monde le sait
01:22:22et dans cette situation
01:22:24pouvoir négocier
01:22:26c'est quelque chose qui est vraiment
01:22:28pas possible, on espère vraiment
01:22:30faire tout pour que
01:22:32tous les otages rentrent
01:22:34à la maison
01:22:36Sabrina Bellassame justement, Régis Le Saumier
01:22:38va vous répondre
01:22:40je voulais simplement dire, reposer le cadre
01:22:42ce que j'expliquais c'est que
01:22:44ce système de négociation
01:22:46a été mis en place
01:22:48qu'en novembre dernier il a permis
01:22:50une libération
01:22:52partielle d'un certain
01:22:54nombre d'otages, un cessez le feu
01:22:56c'est la mise en place
01:22:58de cette négociation avec le Qatar
01:23:00à l'Egypte, via Doha
01:23:02et via Anier qui se trouvait à Doha
01:23:04avec Khaled Mechal
01:23:06qui avait le contact justement
01:23:08avec Sinoir, une fois que
01:23:10Anier
01:23:12ne fait aucun jugement de valeur
01:23:14sur la personne d'Anier
01:23:16si on élimine le chef politique
01:23:20du groupe Hamas
01:23:22il est évident que
01:23:24la question
01:23:26très compliquée pour négocier
01:23:28de la mise en place
01:23:30de ces négociations
01:23:32est repoussée
01:23:34et qu'aujourd'hui avec Sinoir
01:23:36aux commandes
01:23:38il n'y a plus ce canal là
01:23:40et que voilà, c'est ça que je voulais dire
01:23:42donc aujourd'hui c'est
01:23:44encore plus compliqué que ça ne l'était
01:23:46et c'était
01:23:48déjà extrêmement compliqué
01:23:50je suis d'accord avec vous, le Hamas est revenu
01:23:52plusieurs fois au cours de ces négociations
01:23:54il y a eu des lueurs d'espoir
01:23:56et vous le savez très bien puisque vous vivez ça
01:23:58au quotidien, il y a eu des lueurs d'espoir
01:24:00qui ont été anéantis très rapidement
01:24:02il y a eu des changements mais il restait
01:24:04toujours cet espoir
01:24:06aujourd'hui on est quand même dans une situation
01:24:08très sombre et avec un avenir
01:24:10très sombre pour les otages
01:24:12Sabrina Belassem, effectivement
01:24:14concernant ces négociations
01:24:16qu'est-ce qu'on en pense en Israël
01:24:18qu'est-ce que disent
01:24:20les gens autour de vous, est-ce qu'ils ont
01:24:22de l'espoir ou est-ce que comme
01:24:24vient de le dire Régis Le Sommier
01:24:26tout le monde comprend que
01:24:28plus le temps passe et plus ça va être
01:24:30difficile d'aboutir à quelque chose
01:24:34par rapport aux familles
01:24:36que je représente, les familles
01:24:38que je suis proche d'elles
01:24:40les familles sont dévastées et
01:24:42elles perdent espoir
01:24:44penser à leurs proches
01:24:46qui sont dix mois
01:24:48dans un état qui est impossible
01:24:50c'est quelque chose qu'on ne peut pas
01:24:52on ne veut plus
01:24:54on veut qu'ils soient là avec nous
01:24:56et très très vite
01:24:58mais par rapport à la situation elle-même
01:25:00c'est vrai la situation est
01:25:02impossible, très compliquée
01:25:04même par rapport à ceux qui négocient
01:25:06les Égyptiens
01:25:08eux aussi ont leurs problèmes
01:25:10on a découvert la quenelle qui mène
01:25:12de Gaza, de Rafah
01:25:14en Égypte et c'est à dire
01:25:16qu'eux aussi sont impliqués
01:25:18dans ce problème
01:25:20même les Qataris qui subventionnent
01:25:22le Hamas, alors toute la situation
01:25:24n'est pas
01:25:26négociable mais malgré tout
01:25:28les familles espèrent
01:25:30et veulent que les accords
01:25:32soient signés
01:25:34et immédiatement et leur donner
01:25:36tout ce qu'ils veulent. Il faut savoir
01:25:38que récemment j'ai lu que
01:25:40Hamas, il y a
01:25:42environ
01:25:44cinq soldats, jeunes soldats
01:25:46israéliens
01:25:48qui sont des observatrices
01:25:50sur chaque soldat
01:25:52ils veulent, pour cinq soldats
01:25:54ils veulent libérer 300
01:25:56terroristes, c'est à dire
01:25:58à vous dire que ces terroristes
01:26:00sont des terroristes qui ont
01:26:02tué et assassiné des dizaines
01:26:04d'israéliens, ça c'est la situation
01:26:06compliquée dans laquelle on vit, mais malgré
01:26:08tout chez nous
01:26:10la vie est plus chère que tout
01:26:12on est
01:26:14de notre part on veut leur donner
01:26:16ce qu'ils veulent pour libérer
01:26:18nos enfants, nos familles
01:26:20nos proches, mais
01:26:22c'est à dire avec qui on négocie
01:26:24même maintenant, négocier
01:26:26à Texi Noir ou négocier
01:26:28avec Ania, s'ils voulaient vraiment
01:26:30au mois de novembre
01:26:32ou au mois de décembre après
01:26:34la libération
01:26:36des cents otages qui ont été libérés
01:26:38déjà, on aurait pu les libérer
01:26:40mais il y a aussi ceux
01:26:42qui les détiennent
01:26:44le problème chez nous c'est que
01:26:46les otages ne sont pas dans
01:26:48les mains de notre
01:26:50gouvernement, ils sont dans les mains
01:26:52des terroristes de
01:26:54Texi Noir, mais malgré tout
01:26:56le responsable
01:26:58nous de notre côté, notre responsable
01:27:00c'est le gouvernement
01:27:02on ne peut pas
01:27:04parler à Texi Noir, on ne peut pas lui demander
01:27:06nous ce qu'on demande
01:27:08c'est par rapport à Benyamin Netanyahou
01:27:10c'est à lui
01:27:12de les faire libérer
01:27:14et c'est pour ça que les familles
01:27:16sont vraiment, leur demande
01:27:18et leur priorité
01:27:20est la priorité de tout Israël
01:27:22le tout israélien que je connais
01:27:24c'est de libérer les otages
01:27:26Merci beaucoup Sabrina Belhassen, je rappelle
01:27:28que vous êtes donc une proche
01:27:30de famille d'otages du Hamas
01:27:32et on le rappelle que 109
01:27:34otages sont toujours retenus
01:27:36par le Hamas
01:27:38il y a notamment ces deux otages français
01:27:40Ouad Iyalomi
01:27:42Ofer Calderon
01:27:44je me tourne vers vous à présent
01:27:46Joseph Touvenel
01:27:48on vient de l'entendre avec Sabrina Belhassen
01:27:50aujourd'hui
01:27:52les négociations, elles continuent
01:27:54on vient de l'entendre
01:27:56pour certains israéliens, elles ont
01:27:58très peu de chances d'aboutir
01:28:00mais aujourd'hui, ce n'est pas tant comment
01:28:02est-ce qu'on négocie, mais plutôt
01:28:04est-ce que le gouvernement israélien est prêt
01:28:06à faire des compromis ?
01:28:08Pour le terrorisme, le Hamas
01:28:10c'est pour beaucoup, ce n'est qu'un mot
01:28:12là, ce n'est pas un mot
01:28:14c'est des êtres humains, c'est une abomination
01:28:16ce sont des sauvages
01:28:18toutes les lois de la guerre
01:28:20sont abîmées, il y a des lois de la guerre
01:28:22dans les lois de la guerre
01:28:24on ne prend pas des civils en otage
01:28:26là, il faut qu'on ait
01:28:28conscience de ça
01:28:30comment négocier avec des gens qui ne respectent pas
01:28:32les lois, c'est très difficile
01:28:34alors évidemment, ça a été dit, les familles
01:28:36n'ont qu'un souhait, légitime, normal
01:28:38retrouver les leurs
01:28:40de toute façon, ils seront abîmés à vie, tous
01:28:42toute leur vie va être marquée
01:28:44les cadavres qui ont été rendus
01:28:46ou repris par l'armée israélienne
01:28:48je ne sais pas
01:28:50c'est au moins un doute qui va cesser
01:28:52de ronger les familles
01:28:54avoir conscience qu'au quotidien
01:28:56les proches se disent
01:28:58que vivent mon fils, ma fille
01:29:00mon père, ma mère, mon enfant
01:29:02qu'est-ce qu'il vit, qu'est-ce qu'il endure
01:29:04est-ce qu'il est vivant, est-ce qu'il est mort
01:29:06est-ce qu'il ne faut pas mieux qu'il soit mort plutôt que vivant
01:29:08et on n'ose même pas imaginer les conditions
01:29:10dans lesquelles il vit depuis 10 mois
01:29:12le traitement qu'ils peuvent subir
01:29:14il faut avoir conscience que le terrorisme
01:29:16c'est ça, c'est pour ça
01:29:18qu'il est absolument inacceptable
01:29:20d'avoir eu des députés de la république française
01:29:22qui au lendemain du massacre de 7 octobre
01:29:24nous disent que tout ça c'est un acte
01:29:26de résistance, sur la négociation
01:29:28une négociation, on sait
01:29:30qu'elle a fonctionné, qu'une fois
01:29:32qu'un accord est signé et qu'il est rentré
01:29:34en oeuvre, jusqu'au bout
01:29:36on aura des négociations
01:29:38on aura une lueur d'espoir
01:29:40et puis ça retournera en arrière
01:29:42la difficulté là, ça a été dit
01:29:44est-ce que Netanyahou a la possibilité de céder
01:29:46au Hamas, et est-ce que le Hamas
01:29:48le Hamas c'est sa survie aussi
01:29:50il survit
01:29:52notamment par les otages
01:29:54mais sans parler de céder, va-t-il
01:29:56accepter de faire des compromis
01:29:58pour la libération de ces personnes
01:30:00quels compromis ?
01:30:02c'est toute la difficulté
01:30:04tout le monde dira oui, accepter des compromis
01:30:06mais quels compromis accepter ?
01:30:08c'est ça qui est difficile
01:30:10le Hamas rendre les otages
01:30:12mais le Hamas c'est terminé
01:30:14en négociant avec une organisation terroriste
01:30:16c'est très très difficile
01:30:18parce qu'on n'a pas affaire à un gouvernement
01:30:20on a affaire à un groupe terroriste
01:30:22et il faut, d'ailleurs je trouve
01:30:24que nos autorités en général
01:30:26les différents
01:30:28chefs d'état n'ont pas assez conscience
01:30:30de la lutte contre le terrorisme
01:30:32qui doit être menée au quotidien
01:30:34parce que quand on a des groupes terroristes qui deviennent
01:30:36puissants, alors on en arrive à ces
01:30:38extrémités abominables, et pour s'en sortir
01:30:40c'est de toute façon, ça sera
01:30:42cruel, ça sera abominable
01:30:44et il continuera malheureusement à y avoir des morts
01:30:46y compris du côté des palestiniens
01:30:48des civils palestiniens qui eux
01:30:50sont pris en otage par le Hamas
01:30:52on en vient à présent
01:30:54à cet autre sujet, retour en France
01:30:56moins d'aide sociale
01:30:58pour les trafiquants en Isère
01:31:00la ville de Grenoble fait face à
01:31:02une explosion de violence
01:31:04inédite, liée notamment au trafic
01:31:06de stupéfiants, alors pour déstabiliser
01:31:08les dealers, les autorités locales ont
01:31:10adopté plusieurs mesures, dont une
01:31:12initiative inédite en France
01:31:14la justice locale s'est alliée
01:31:16avec la caisse d'allocations familiales
01:31:18les détails avec Audrey Berto
01:31:20Cette fusillade en seulement
01:31:22trois semaines à Grenoble
01:31:24la ville subit une explosion
01:31:26de violence inédite liée au trafic de drogue
01:31:28dans le journal Le Parisien
01:31:30le procureur de Grenoble
01:31:32affiche sa fermeté
01:31:34faire tomber les dealers par tous les moyens
01:31:36c'est ce que tente de faire Eric Vaillant
01:31:38on commence par arrêter les vendeurs du jour
01:31:40sur les points de deal et on les juge immédiatement
01:31:42on met aussi en place des PV
01:31:44simplifiés pour interpeller les guetteurs
01:31:46et saisir l'argent qu'ils ont sur eux
01:31:48pour lutter contre la criminalité
01:31:50la ville innove, notamment en collaborant
01:31:52avec la caisse d'allocations familiales
01:31:54c'est une première en France afin que l'argent
01:31:56gagné illégalement par les délinquants
01:31:58soit réintroduit dans les revenus permettant de
01:32:00calculer les allocations qu'ils reçoivent
01:32:02grâce à ce dispositif, 55 trafiquants
01:32:04ont vu leurs allocations diminuer ou supprimer
01:32:06nous l'avons étendu en 2023
01:32:08à la caisse primaire d'assurance maladie
01:32:10qui recherche aussi des fraudeurs parmi les délinquants
01:32:12des résultats réels selon le procureur
01:32:1435 points de deal
01:32:16ont été identifiés dans l'agglomération
01:32:18cependant Eric Vaillant l'affirme
01:32:20il est quasiment impossible
01:32:22d'éliminer le trafic, leur responsabilité
01:32:24est d'en limiter les effets
01:32:26impossible
01:32:28d'éliminer le trafic mais
01:32:30il faut limiter les effets
01:32:32est-ce que c'est pas déjà
01:32:34un désaveu ?
01:32:36d'abord
01:32:38le procureur fait quelque chose d'original
01:32:40il en trouve une petite porte
01:32:42ça c'est bien, c'est très difficile
01:32:44de remuer les autorités
01:32:46et de remuer les institutions
01:32:48comme la CAF
01:32:50mais c'est totalement insuffisant
01:32:52parce que concrètement c'est quoi ?
01:32:54c'est de dire on prend un trafiquant
01:32:56s'il a 400 euros
01:32:58sur lui
01:33:00et bien la CAF va être informée
01:33:02et va dire dans vos revenus
01:33:04vous auriez dû déclarer un revenu
01:33:06avec plus de 400 euros donc on va vous baisser
01:33:08les droits que vous avez
01:33:10en allocations familiales, en allocations
01:33:12en logement ou autre
01:33:14ça veut dire qu'on va se mettre un travail administratif énorme sur le dos
01:33:16pour pas grand chose
01:33:18parce qu'un point de deal on nous dit
01:33:20qu'en moyenne ça rapporte 35 000 euros par jour
01:33:22mais l'initiative
01:33:24est bonne
01:33:26parce qu'il en trouve une petite porte
01:33:28la petite porte c'est de dire quand il y a un trafiquant
01:33:30et bien il faut le frapper au
01:33:32portefeuille
01:33:34un trafiquant ne devrait pas avoir droit
01:33:36aux aides sociales, meilleures toutes
01:33:38et pas juste un bout calculé
01:33:40en fonction de ce qu'il avait dans la poche
01:33:42et puis ça veut dire que la
01:33:44mise en place qui devrait être faite
01:33:46c'est de regarder sur le trafiquant et son entourage
01:33:48leur mode de vie
01:33:50et voir si ce mode de vie
01:33:52correspond à leur revenu déclaré
01:33:54et si ce n'est pas le cas, sanctionné
01:33:56mais je ne veux pas critiquer
01:33:58ce procureur parce qu'il essaye au moins de faire
01:34:00quelque chose dans un cadre difficile
01:34:02où généralement on est peu
01:34:04soutenu par les politiques
01:34:06qui depuis longtemps auraient pu décider
01:34:08un trafiquant n'a pas le droit à des aides
01:34:10sociales, point barre
01:34:12Vendrille de Guerpel, c'est une bonne idée
01:34:14de travailler avec la CAF ?
01:34:16Oui, c'est le minimum syndical, on ne va pas
01:34:18non plus offrir à ceux qui
01:34:20trafiquent
01:34:22qui au final donnent lieu à des fusillades
01:34:24on ne va pas leur donner non plus des aides sociales
01:34:26donc je crois que c'est vraiment
01:34:28le minimum syndical
01:34:30moi j'ai regardé la carte du Parisien, on voit
01:34:32effectivement tous les lieux de fusillades
01:34:34le 6 juillet c'était au quartier de la Ville-Neuve, le 30 juillet
01:34:36il y a eu deux fusillades à la Clinique des Cèdres
01:34:38et à la Couronne, le 2 août
01:34:40et en fait c'est un enfer
01:34:42pour les habitants de Grenoble
01:34:44Grenoble est devenu le cartel
01:34:46de Medellin français
01:34:48c'est insupportable de vivre à Grenoble
01:34:50aujourd'hui, donc il faut vraiment faire
01:34:52taire les armes, il faut d'abord
01:34:54passer par le portefeuille
01:34:56et puis aussi arrêter avec ces espèces
01:34:58d'opérations de communication, de placenet XXL
01:35:00il y avait eu justement les opérations placenet
01:35:02ça n'a servi à rien alors ?
01:35:04Je crois que le bilan est assez contrasté, il suffit d'aller regarder
01:35:06les chiffres
01:35:08donc oui, moins de communication et plus de terrain peut-être
01:35:10Pascal Bitto, vous vouliez réagir ?
01:35:12Alors déjà on constate
01:35:14et on ne l'apprend pas que Grenoble
01:35:16est une narcoville, c'est déjà une ville
01:35:18qui est extrêmement touchée par le grand
01:35:20maditisme et elle est bien sûr
01:35:22par ailleurs très touchée par le trafic
01:35:24de stupéfiants, moi je pense que
01:35:26c'est
01:35:28Joseph parlait d'une petite porte
01:35:30c'est une porte qui n'est peut-être pas si petite
01:35:32de pensée alliée
01:35:34en transversalité d'action
01:35:36des administrations
01:35:38pour toucher au portefeuille des trafiquants
01:35:40je pense que c'est une
01:35:42voie qu'il faut essayer
01:35:44et qui peut produire ses fruits
01:35:46et puis bien évidemment qu'il y a une
01:35:48certaine logique, quand on
01:35:50roule en Porsche et qu'on s'habille en Vuitton
01:35:52qu'on loge en HLM, ça peut
01:35:54choquer les gens, il y a des choses qui ne peuvent
01:35:56plus durer, donc il faut qu'on
01:35:58travaille sur le train de vie des gens
01:36:00en se liant avec les
01:36:02administrations, ce que font déjà les Girs
01:36:04ce que fait déjà l'OFAS
01:36:06ce que font beaucoup de
01:36:08grands services avec Europol
01:36:10et il faut qu'on aille en profondeur sur tout cela
01:36:12sur le blanchiment
01:36:14sur l'arrivée à l'international
01:36:16par les voies maritimes, etc.
01:36:18Et tout ça, ça demande de l'argent, des moyens, des effectifs ?
01:36:20Oui, ça en demande, mais il faut qu'on le mette
01:36:22vous savez l'OFAS c'est déjà un très grand service
01:36:24de police
01:36:26je pense qu'on est dans une
01:36:28direction
01:36:30qu'on peut essayer
01:36:32de mener jusqu'au bout
01:36:34Je suis assez optimiste, j'encourage
01:36:36ce procureur, c'est ce que je veux dire.
01:36:38Régis, un dernier mot ?
01:36:40Globalement on est arrivé sur le trafic de drogue
01:36:42que ce soit à Grenoble, Marseille
01:36:44on en a disserté pendant des heures
01:36:46au bout
01:36:48d'un système qu'on a laissé
01:36:50se développer clairement
01:36:52avec une manière
01:36:54de générer pour les quartiers
01:36:56défavorisés
01:36:58des revenus pendant plusieurs années
01:37:00on a laissé le trafic de drogue
01:37:02le trafic de drogue est devenu exponentiel
01:37:04c'est devenu un monstre aujourd'hui
01:37:06et ce monstre
01:37:08génère des revenus colossaux
01:37:10et ces revenus, évidemment
01:37:12ils ne sont pas en adéquation
01:37:14avec ceux qui luttent contre ce trafic
01:37:16c'est-à-dire que la police, elle, elle a toujours
01:37:18les mêmes moyens, en tout cas
01:37:20elle se structure différemment
01:37:22elle a adopté, mais elle est toujours
01:37:24en retard par rapport au trafic en drogue
01:37:26qui eux sont capables, je prends
01:37:28un simple exemple, Mohamed Amra
01:37:30de monter une opération dans un
01:37:32péage d'autoroute sur la 13
01:37:34de tuer deux
01:37:36surveillants et de récupérer
01:37:38un détenu dans une fourgonnette
01:37:40détenu dont on n'a pas entendu parler
01:37:42depuis, donc ça c'est
01:37:44un petit exemple
01:37:46de ce que les trafiquants de Nantes sont capables de faire
01:37:48pour récupérer un des leurs, là, ce qu'on apprend
01:37:50à Grenoble, c'est que tous les deux jours
01:37:52il y a une fusillade, c'est une fusillade
01:37:54qui met en danger la vie d'autrui
01:37:56qui met en danger tous les passants
01:37:58et qui empoisonne véritablement
01:38:00la vie des quartiers
01:38:02et ça, il faut s'attaquer
01:38:04frontalement à la chose
01:38:06alors il y a des exemples dans le monde
01:38:08on parle beaucoup du Salvador
01:38:10doit-on aller jusque-là
01:38:12en tout cas, il faut
01:38:14qu'on prenne le problème à bras-le-corps
01:38:16et qu'on accélère
01:38:18et tous les moyens sont bons
01:38:20Le temps passe très vite, il nous reste quelques minutes
01:38:22pour évoquer un tout
01:38:24dernier sujet
01:38:26dans trois jours, Emmanuel Macron reçoit
01:38:28les chefs de partis et de groupes
01:38:30parlementaires à l'Elysée
01:38:32ainsi que Lucie Castex, la candidate choisie
01:38:34par l'UNFP
01:38:36l'UNFP, on le voit ces derniers jours
01:38:38qui semblent se déchirer
01:38:40on l'a vu, la France Insoumise
01:38:42menace de lancer une procédure de destitution
01:38:44à l'encontre d'Emmanuel Macron
01:38:46ça ne plaît pas à tout le monde, on l'a entendu
01:38:48depuis hier, on a entendu Olivier Faure
01:38:50on a entendu Marine Tondelier
01:38:52on a entendu l'eurodéputé Raphaël Glucksmann
01:38:54qui ne s'était plus exprimé depuis les élections législatives
01:38:56a accordé
01:38:58une interview au point
01:39:00et ce que l'on retient c'est cette phrase
01:39:02regardez, il faut tourner la page
01:39:04Macron et Mélenchon
01:39:06encore
01:39:08une figure de ce
01:39:10NFP qui va à l'encontre
01:39:12de la France Insoumise, on a l'impression
01:39:14on est mardi, le rendez-vous avec Emmanuel Macron
01:39:16c'est vendredi, que la France Insoumise
01:39:18commence à être un petit peu esselée
01:39:20ça va finir par faire cavalier seul ?
01:39:22Est-ce que ces gens réfléchissent ?
01:39:24Ils ont bien passé un accord ensemble
01:39:26ils nous ont bien passé un accord électoral
01:39:28nous on passe un accord, on est capable de gouverner ensemble
01:39:30et puis tout d'un coup
01:39:32on découvre
01:39:34les filles sont peu fréquentables
01:39:36Mélenchon serait peut-être un extrémiste
01:39:38et puis je ne suis pas vraiment d'accord
01:39:40avec M. Macron, je ne veux pas tous les deux
01:39:42c'est pathétique
01:39:44c'est vraiment pathétique
01:39:46surtout de la part de Glucksmann, très clairement
01:39:48il dit tourner la page Macron
01:39:50il tourne la page Mélenchon, qu'est-ce qu'il a fait ?
01:39:52entre les deux tours
01:39:54des législatives
01:39:56il a appelé lui et son courant
01:39:58à voter
01:40:00tantôt pour les gens
01:40:02de Macron, tantôt pour les gens de Mélenchon
01:40:04de façon à éviter l'ERN
01:40:06donc aujourd'hui
01:40:08il faut tourner la page, on la tourne comment ?
01:40:10alors qu'on a contribué
01:40:12à cette situation
01:40:14à la fois Macron et à la fois Mélenchon
01:40:16et quand on dit Macron et Mélenchon
01:40:18d'une manière de les opposer
01:40:20en réalité
01:40:22l'un comme l'autre se sont largement
01:40:24aidés
01:40:26et en tout cas Jean-Luc Mélenchon a aidé
01:40:28Emmanuel Macron, a appelé à voter
01:40:30pour lui plusieurs fois contre Marine Le Pen
01:40:32donc finalement tout ça c'est une espèce de salade
01:40:34indigeste pour les électeurs
01:40:36qui ont fait des choix et qui se rendent
01:40:38compte qu'aujourd'hui
01:40:40les gens qui les représentent ne sont peut-être pas dignes d'eux
01:40:42et justement on va
01:40:44l'entendre avec la secrétaire d'état des missionnaires
01:40:46Sabrina Agristi-Roubaix
01:40:48sur les NFP
01:40:50qui se déchirent à l'heure actuelle, écoutez
01:40:52Certains pensent que
01:40:54de nommer n'importe quel Premier ministre
01:40:56notamment si on écoutait
01:40:58LFI
01:41:00LFI a 72 députés plus un
01:41:02apparenté et que le NFP
01:41:04c'est vrai a le groupe qui a le plus
01:41:06de députés mais regardez déjà les divisions
01:41:08regardez les divisions sur
01:41:10le projet
01:41:12ce qu'ils veulent faire en termes
01:41:14de destitution du Président, ils se déchirent déjà
01:41:16André Le Deguerpel
01:41:18se déchire
01:41:20Oui et puis Joël-Luc Mélenchon
01:41:22il a été
01:41:24le dynamiteur de cette alliance
01:41:26ce nouveau front populaire en soutenant
01:41:28la position de la France Insoumise
01:41:30de vouloir faire destituer Emmanuel Macron
01:41:32c'était le meilleur moyen de se tirer une balle dans le pied
01:41:34de ne jamais arriver à Matignon
01:41:36je crois qu'effectivement
01:41:38et puis en plus de ça
01:41:40la ministre macroniste
01:41:42nous explique que Lucie Castet
01:41:44n'est pas légitime mais pourquoi est-ce qu'il l'invite
01:41:46lors des discussions à l'Elysée
01:41:48donc il y a plein de paradoxes
01:41:50et puis évidemment ils n'ont juste montré qu'une chose
01:41:52c'est qu'ils seraient incapables de gouverner
01:41:54et ça intervient surtout au pire des moments
01:41:56pourquoi avoir choisi ce timing
01:41:58seulement quelques jours justement avant
01:42:00cette rencontre avec le Président de la République
01:42:02qui vous venez de le dire également
01:42:04a choisi d'inviter Lucie Castet alors qu'il n'avait jamais
01:42:06prononcé son nom jusqu'ici
01:42:08j'ai lu l'interview que Lucie Castet a donnée à Libération
01:42:10elle nous explique qu'elle pourrait trouver
01:42:12des accords même au-delà de sa
01:42:14famille politique, on a vraiment du mal à le croire
01:42:16parce qu'au vu des déclarations
01:42:18qu'on a pu voir, donc effectivement
01:42:20ça va être très compliqué pour eux
01:42:22Régis, le mot de la fin peut-être ?
01:42:24Le mot de la fin c'est que le nouveau
01:42:26fonds populaire qu'on nous avait
01:42:28montré, qu'on avait expliqué
01:42:30comme celui de 36, il y avait quelque chose
01:42:32de magique, en fait tout ça ça n'a jamais existé
01:42:34tout ça c'est de l'artifice électoral
01:42:36de la cuisine
01:42:38mais on est quand même, et ça c'est gravissime
01:42:40dans un système aujourd'hui politique
01:42:42extrêmement bloqué, bouché
01:42:44et il va peut-être falloir se résigner
01:42:46à attendre un an et une nouvelle dissolution
01:42:48de l'Assemblée nationale
01:42:50on verra comment les choses vont se
01:42:52décanter, ni même comment
01:42:54un ministre pourrait tenir plus de 3 jours
01:42:56sans se voir
01:42:58victime d'une motion de censure
01:43:00à l'Assemblée
01:43:02Affaire à suivre, il y a déjà cette réunion avec
01:43:04le président de la République vendredi
01:43:06merci infiniment messieurs de m'avoir accompagné ce soir
01:43:08pour 100% politique été
01:43:10merci Joseph Touvenel
01:43:12merci Régis Lesaumier, merci
01:43:14Vendrille de Gerpel, merci Pascal
01:43:16Bito Panelli, merci à vous
01:43:18de nous avoir suivis, tout de suite restez bien
01:43:20sur CNews, c'est l'édition de la nuit
01:43:22présentée par Mathieu Devese