100% Politique Été (Émission du 19/08/2024)

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Tous les soirs et pendant tout l’été, CNEWS vous propose un rendez-vous consacré à la politique de 21h à minuit

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00:00:00Bonsoir à tous, il est bientôt 21h, merci d'être avec nous sur CNews pour m'accompagner
00:00:07ce soir dans 100% Politique, j'ai le plaisir de recevoir Pierre-Marie Sèvres, bonsoir,
00:00:13vous êtes directeur de l'Institut pour la justice, Hubert Coudurier, bonsoir, directeur
00:00:18de l'information du Télégram et enfin Garen Chnorokian, journaliste frontière anciennement
00:00:25Le Livre Noir, ce soir nous allons bien sûr dans un premier temps revenir sur le décès
00:00:30d'Alain Delon, ce dernier monstre sacré du cinéma français, il nous a quitté hier,
00:00:34il avait 88 ans, depuis l'annonce de sa disparition les hommages se multiplient, le magazine Paris
00:00:41Match, dont l'acteur a d'ailleurs fait plus d'une cinquantaine de couvertures, a cette
00:00:45fois décidé de lui rendre hommage avec un numéro spécial, alors comment la une a-t-elle
00:00:50été choisie, justement après avoir photographié pendant plusieurs décennies l'acteur, écoutez.
00:00:56On a eu envie de choisir de la couture de l'heure parce qu'il y avait beaucoup de
00:00:59noir et blanc, en fait c'est aussi quelqu'un qui a traversé l'époque de la couleur,
00:01:04Alain Delon, donc ça a été ce choix-là et puis on avait envie quand même, ça a
00:01:10été beaucoup dans nos discussions, de voir aussi à la fois le côté solaire mais aussi
00:01:14ténébreux d'Alain Delon, ce qu'on voit bien sur cette photo-là je trouve, ce n'était
00:01:18pas un personnage simple, on a eu avec lui une relation formidable et parfois compliquée,
00:01:24des hauts, des bas, des fâcheries, il se fâchait avec tout le monde, il se fâchait
00:01:27avec le cinéma français, il n'allait plus au César, il n'allait plus à Cannes,
00:01:30il se réconciliait avec Cannes, il retournait au César, voilà, mais bon, cette photo-là
00:01:35elle nous a plu parce qu'il y a ce regard très fort, droit dans les yeux, et c'était
00:01:41quelqu'un de cash.
00:01:42Pierre-Marie Sèvres, ce qu'on entend depuis la disparition de l'acteur c'est que finalement
00:01:47il avait beau être un monstre sacré, ça restait quelqu'un d'extrêmement simple.
00:01:51Oui, oui, oui, c'est quelqu'un d'extrêmement simple, moi ce qui me frappait beaucoup je
00:01:56vais vous dire, c'était un peu un de mes modèles quand j'étais adolescent, je trouvais
00:02:01qu'il avait un style incroyable, bon je ne suis pas le seul à avoir trouvé ça, et
00:02:04puis ce qui me frappait beaucoup c'est que, je me souviens, il avait dit qu'il voulait
00:02:08que son fils soit un vrai homme, et quand on est un jeune homme en quête de grandir,
00:02:16de maturité, moi ça m'avait pas mal marqué, je trouve qu'effectivement Alain Delon incarnait
00:02:19vraiment le vrai homme, il était sûr de lui, il assumait ce qu'il pensait, il disait
00:02:27ce qu'il avait envie de dire, il était prêt à se fâcher quand il y avait besoin,
00:02:30il était prêt à se réconcilier, sans rancune, et ça vraiment je l'ai perçu, je ne connais
00:02:35pas par cœur la vie d'Alain Delon, mais je l'ai vraiment perçu en regardant ses
00:02:38interviews, c'est quelqu'un de sans rancune, il était prêt à serrer la main même à
00:02:42ses ennemis, je pense que c'était quelqu'un d'honnête, en tout cas de franc, et ça
00:02:50moi ça me plaisait pas mal.
00:02:52Et de très accessible aussi, peut-être ?
00:02:54Certainement très accessible, en tout cas c'est ce que, évidemment moi je n'ai pas
00:02:57connu du tout, j'ai 30 ans, je n'ai jamais été en âge de vraiment le connaître.
00:03:00De ce qu'il dégageait à l'écran, à travers ses relations avec…
00:03:03Moi je vais vous dire sincèrement, j'ai l'impression, à travers l'écran, j'avais
00:03:05l'impression, à travers les interviews et le cinéma, que c'était quelqu'un avec
00:03:09qui je me serais bien entendu si je l'avais rencontré, sans savoir d'ailleurs ses éventuelles
00:03:15opinions politiques, qu'il se trouve je partage dans ma personnalité, mais je pense
00:03:21que je me serais bien entendu avec lui.
00:03:22Non, je n'en ai aucunement la preuve et je ne vais pas le soutenir envers et contre
00:03:25tout.
00:03:26On va y revenir justement à ce sujet.
00:03:29Mais je trouve que c'est vraiment un beau modèle pour les jeunes hommes, je trouve
00:03:33que c'est un beau modèle, il représentait ce qu'était la France, il représentera
00:03:38toujours une partie de la France, la France séductrice, sûre d'elle-même, enfin sûre
00:03:44de…
00:03:45Le charme à la française ?
00:03:47Oui, le charme à la française et puis une certaine franchise, un certain sens de l'honneur,
00:03:55etc.
00:03:56Pour l'instant, on n'a pas d'annonce concernant un potentiel hommage national,
00:04:02mais ce que fait Paris Match là, en publiant un numéro spécial, plus de 62 pages, pour
00:04:07retracer sa vie, son parcours, ses amours, c'est important ?
00:04:11C'est aussi une partie de la France, de notre chère France qui fout le camp, parce
00:04:19que Belmondo, John Birkin, Johnny Hallyday, c'est quand même les monstres sacrés.
00:04:25L'un des derniers, si ce n'est le dernier.
00:04:26Oui, c'est les monstres sacrés.
00:04:27Brigitte Bardot.
00:04:28Il reste Brigitte Bardot, effectivement.
00:04:30Une grande glorieuse quand même, si prospère, si munificente, sans interdit, on pouvait
00:04:39faire un peu ce qu'on voulait.
00:04:41Voilà, donc il y a ça, et puis il y a la personnalité, un peu décalée de l'homme.
00:04:47C'était quand même, par sa beauté, par son sens de la provocation, il était quand
00:04:52même décalé par rapport aux tendances modernes, etc., c'était une image d'homme viril.
00:04:59Et quelque part, à l'encontre du discours walkiste.
00:05:05Et son talent aussi, parce qu'il le dit lui-même, il n'était pas du tout destiné à faire
00:05:09ce métier.
00:05:10Son talent, oui, parce qu'il se voulait plus acteur que comédien.
00:05:14Parce qu'il y a une formule de Madame de Stade qui dit « la gloire et le deuil éclatant
00:05:19du bonheur ». C'est quand même un homme qui avait souffert, il a été abandonné.
00:05:23Et puis, on peut refaire l'histoire sur papier glacé, mais ses relations avec ses
00:05:29enfants ont été difficiles.
00:05:31Il a été très dur avec Anthony Delon, c'était une éducation extrêmement rigoureuse.
00:05:36Il a été élevé en partie par d'autres hommes, d'autres figures paternelles, le
00:05:44fils Delon, notamment Djouri, le fameux Djouri.
00:05:48Des personnages complexes, avec des liens supposés, avec le milieu à côté.
00:05:54Des sulfureux qui faisaient qu'il était attirant, en fait.
00:05:59Et c'est donc cet hommage à l'acteur, mais c'est également un hommage, un cadeau,
00:06:07si l'on peut dire, pour tous ceux qui l'admiraient, pour toute une génération.
00:06:10C'est ce que nous a raconté justement Marc Brincourt, qu'il a longuement connu.
00:06:15Il était l'ancien rédacteur en chef photo de Paris Match.
00:06:17Écoutez-le.
00:06:18Le match offre aux fans, aux gens qui sont les fans, ceux qui sont fanates de cet extraordinaire
00:06:29comédien, acteur, comme il disait, on va leur offrir pour pas cher finalement un beau
00:06:34livre photo, 60 balles avec les plus belles photos sur Delon, et avec des témoignages
00:06:42forts.
00:06:43On a un très beau témoignage de Brigitte Bardot qui a fait une lettre un peu officielle
00:06:46mais on a réussi à avoir quelque chose de vraiment à nous par rapport à ce qu'il
00:06:52a vécu chez Brigitte Bardot pour une tournée de la piscine.
00:06:55Il y a plein de choses, il y a toutes ces photos et on remonte le temps, on remonte
00:06:59jusqu'à ce qu'il s'est passé hier.
00:07:02Justement, on en parlait juste avant de Brigitte Bardot, de sa relation avec Brigitte Bardot.
00:07:10Alain Delon a donc reçu les honneurs de tout un peuple, du monde entier même, mais également
00:07:16du monde politique et on va donc revenir sur cette polémique avec Guillaume Meurice, l'ex-humoriste
00:07:24de France Inter qui a publié ceci sur le réseau social X-Penser pour les proches en
00:07:31épinglant une photo d'Alain Delon avec Jean-Marie Le Pen et ça n'a pas du tout plu à certaines
00:07:39personnes.
00:07:40On va justement voir la réaction d'Eric Nolot, regardez, quand la médiocrité s'en
00:07:45prend à vous jusque sur votre lit de mort, c'est que vous avez réussi votre vie, voilà
00:07:50pour Eric Nolot et puis cette réaction du sénateur Stéphane Lerudulier, il y a des
00:07:56individus qui méritent la honte éternelle.
00:07:59Guillaume Meurice est de ceux-là, il y a eu beaucoup, beaucoup, beaucoup de réactions,
00:08:05beaucoup plus à droite qu'à gauche, est-ce qu'il n'y a pas, au lendemain, même ces
00:08:11réactions ont été postées le jour même du décès d'Alain Delon, est-ce qu'il n'y
00:08:14a pas un temps pour l'hommage et un temps pour la polémique, si polémique il y a ?
00:08:18Les gens de gauche ne respectent rien et c'est même à ça qu'on les reconnaît.
00:08:23L'un des rares qui a fait un hommage à Alain Delon à gauche, c'est Fabien Roussel du
00:08:27Parti communiste.
00:08:28Je suis allé sur internet, sur le Twitter de Fabien Roussel pour regarder les commentaires
00:08:32des gens de gauche et d'extrême gauche, est-ce que je peux vous en lire quelques-uns ?
00:08:35Oui, alors il y a eu la réaction effectivement de Fabien Roussel, il y a également Lucie
00:08:39Casté.
00:08:40Non mais je veux dire la réaction des gens aux messages de Fabien Roussel, c'est-à-dire
00:08:45des gens qui sont du Parti communiste et qui sont devenus dingues parce que Fabien Roussel
00:08:49avait fait un hommage à Alain Delon, expliquant que c'était un facho, qu'on ne rend pas
00:08:55hommage aux fachos, ce sont nos ennemis mortels, ce sont ceux qui ont tué nos camarades.
00:08:59D'autres qui expliquent que le secrétaire national du Parti communiste ne doit pas rendre
00:09:04hommage à une telle ordure en parlant d'Alain Delon, ou encore « salut le raciste homophobe
00:09:10de Le Pen, M. Transforme et tant d'autres ». Avec la disparition d'Alain facho, c'est
00:09:14un grand raciste qui s'en va et tout le monde qui a les yeux secs ce matin a bientôt
00:09:18Brigitte Bardot on espère.
00:09:19Ça c'est les commentaires sur le tweet de Fabien Roussel de la part de gens d'extrême
00:09:24gauche.
00:09:25Mais on a aussi par exemple le maire de Gennevilliers qui est d'extrême gauche qui avait dit
00:09:28« Delon, un petit facho qui faisait bien du cinéma, un peu de recul ou du silence
00:09:33mais pas d'hommage déplacé ». Ces gens ne considèrent pas les gens de droite comme
00:09:38des êtres humains.
00:09:39Et donc ils peuvent se permettre de les insulter même une fois morts.
00:09:42Et surtout quand on parle d'un géant comme Delon, ces gens ne seront au mieux dans leur
00:09:47vie que des petits commandants politiques de la commandature d'extrême gauche.
00:09:51Mais ils ne seront jamais un centième de ce qu'était Alain Delon.
00:09:54Alain Delon, un monstre sacré du cinéma effectivement qui divise donc également dans les rangs
00:09:59politiques.
00:10:00Et il y a cette réaction qu'on n'attendait pas, qui est assez surprenante, c'est celle
00:10:03d'Emeric Caron, le député du 18e arrondissement de Paris, qui voici ce qu'il écrit sur
00:10:08X.
00:10:09« En la circonstance, les opinions politiques d'Alain Delon n'ont pas d'importance,
00:10:12d'autant plus qu'il n'a jamais joué aucun rôle politique, se contentant de soutenir
00:10:16des candidats de la droite républicaine aux élections présidentielles, admirant en Simone
00:10:20Veil, respectant Mitterrand.
00:10:21Si lorsqu'un artiste meurt, il faut vérifier ses bulletins de vote avant de lui rendre
00:10:25hommage, alors cela nous fait entrer dans une société que je refuse.
00:10:29» Il a raison.
00:10:30Pour une fois, Emeric Caron me fait plaisir.
00:10:33Même une horloge cassée donne le bonheur deux fois par jour.
00:10:36Oui, mais ceci dit, il est possible.
00:10:39Moi, j'ai lu les mêmes commentaires que Garen a lus là, moi je les ai lus tout à
00:10:44l'heure.
00:10:45Effectivement, j'étais abasourdi de voir ça.
00:10:46Je ne sais pas si Emeric Caron ne va pas être rattrapé par ses propres militants
00:10:48qui, eux, ne sont pas d'accord avec ça.
00:10:51Je n'ai pas vu les réactions à son tweet à lui, mais en fait, pour les nouveaux militants
00:10:56de gauche, et d'ailleurs, plus on avance dans le temps, plus ils sont radicaux, pour
00:10:59ces nouveaux militants de gauche, la totalité des personnes qui se sont nées avant 1950
00:11:03sont exécrables et ne méritent aucun hommage après leur mort, ne méritent aucun hommage
00:11:09à leurs vivants, ne méritent rien du tout.
00:11:11Parce que l'ensemble, la quasi-totalité des personnes nées avant 1950 pensaient que
00:11:15Malin Delon pensait.
00:11:16Même le New York Times a rendu hommage.
00:11:18Bien sûr, bien sûr.
00:11:19Il en reste encore.
00:11:20Plutôt à gauche, le New York Times.
00:11:21Bien sûr.
00:11:22Il a rendu hommage à Delon, qui se souviendra de Guillaume Meurice dans 20 ans.
00:11:26En revanche, Delon, il a remarqué son époque, c'est surtout ça.
00:11:31Il faut comprendre pourquoi ces gens se permettent ça, c'est surtout la jeune génération de
00:11:34gauche.
00:11:35C'est les mots d'Alain Finkelkraut qui sont très justes, c'est le mal totalitaire découle
00:11:39de la certitude d'appartenir dans le camp du bien.
00:11:41Ces gens sont persuadés qu'ils sont dans le camp du bien, et donc si on n'est pas dans
00:11:44le camp du bien, si on n'est pas avec eux, c'est qu'on n'est pas des êtres humains
00:11:46quelque part.
00:11:47Et ça rappelle exactement les purges communistes qui ont eu lieu entre 1917 et aujourd'hui.
00:11:51Oui, justement l'hommage du New York Times à Alain Delon.
00:11:53Oui, oui.
00:11:54Cette nouvelle génération de gauches est extrêmement effrayante parce qu'elle a ce
00:11:58besoin totalitaire.
00:11:59C'est un problème générationnel, un problème idéologique, un problème des deux à l'heure
00:12:05actuelle.
00:12:06Ça va ensemble, c'est-à-dire que quand idéologiquement on est sûr d'être dans
00:12:10le bon camp, c'est-à-dire que les gens en face sont des ennemis mortels.
00:12:13On le voyait d'ailleurs dans un des tweets expliquer qu'Alain Delon est un ennemi mortel.
00:12:17On parle d'un acteur de cinéma, on ne parle pas de quelqu'un qui a fait de la politique
00:12:20et un ennemi mortel de quelqu'un qui n'a jamais tué personne ou quoi que ce soit.
00:12:24Ces gens sont tellement persuadés que tous les autres sont des monstres, ils les déshumanisent
00:12:30et on est très bien vus.
00:12:31Mais est-ce qu'il faut en parler autant de ces honnêtes famesses ?
00:12:33Ces gens existent.
00:12:34Ces gens existent.
00:12:35Ces gens existent et ils ont un pouvoir politique.
00:12:36Mais oui, mais en leur bonne année, qu'ont-ils proportionné ?
00:12:37Mais ils ont un pouvoir politique.
00:12:38Ce qui est important, c'est les films qu'a fait Alain Delon, c'est Monsieur Klein, c'est
00:12:42le Savouraï, c'est la diversité de ses talents.
00:12:45Ce n'est pas le débat du jour en tout cas.
00:12:48Non, mais si, mais le débat du jour, il ne va pas dans le sens de ces commentaires-là.
00:12:53Non, justement.
00:12:54Il va dans le sens de l'hommage.
00:12:55Je suis d'accord avec vous.
00:12:56Moi, c'est mon premier réflexe, c'est de me dire non, mais moi, je ne veux même pas
00:12:58lire ce genre de choses.
00:12:59Moi, je veux lire des choses intéressantes, je ne veux pas lire ce genre de bêtises.
00:13:03Mais en fait, c'est vrai tout de même que moi, je remarque en tout cas que c'est une
00:13:08tendance qui grandit, qui grandit, qui grandit, que les nouveaux militants d'extrême gauche
00:13:13sont de plus en plus sectaires, sectaires et totalitaires.
00:13:17Totalitaires.
00:13:18Ils sont totalitaires.
00:13:19Ils ne veulent pas entendre parler, ils déshumanisent leurs adversaires politiques.
00:13:22D'ailleurs, c'est très, très large, leurs adversaires politiques.
00:13:24Ils les déshumanisent comme dans tous les grands totalitarismes.
00:13:27Totalitarisme nazi en Allemagne, soviétique en URSS, qui a duré beaucoup plus longtemps
00:13:32et qui nous a visiblement beaucoup moins impacté notre conscience collective, puisqu'on n'en
00:13:36n'a pas tiré les leçons.
00:13:37C'est pour ça qu'il faut les combattre.
00:13:39C'est pour ça qu'il faut le combattre.
00:13:40Mais ça a déjà été le cas dans l'histoire de la France il y a un demi-siècle.
00:13:44Sauf qu'il y avait des combats idéologiques très violents.
00:13:46Excusez-moi, mais aujourd'hui, on voit une complaisance envers l'extrême gauche.
00:13:50Je vous rappelle qu'il y a un mois, il y a eu des élections législatives qui ont donné
00:13:54une alliance qui allait de l'extrême gauche à la droite modérée.
00:13:57Et aujourd'hui, il y a une alliance entre la France insoumise, le Parti communiste,
00:14:02les macronistes et une partie des LRT.
00:14:04Non, mais ce n'est pas ça.
00:14:05C'est qu'il y a eu une alliance.
00:14:06On n'aurait jamais pu imaginer une alliance dans l'autre sens.
00:14:09Mitterrand a réussi, mais tout le monde n'a pas le talent de Mitterrand.
00:14:14Et Olivier Faure, le premier, mais Mitterrand avait réussi à rouler les communistes dans
00:14:19la farine et à récupérer tout ça.
00:14:22Olivier Faure n'y arrive pas pour l'instant.
00:14:23Non, mais il n'a pas du tout le même niveau qu'un Jean-Luc Mélenchon.
00:14:26Aujourd'hui, c'est Jean-Luc Mélenchon qui mène la danse à gauche.
00:14:28Oui, mais qui se décrédibilise de plus en plus sa dernière proposition de destitution
00:14:33du chef de l'élection.
00:14:34Je pense que c'est un sujet qu'on aura…
00:14:35On y reviendra, justement.
00:14:36On rappelle, bien sûr, juste tout de même qu'Alain Delon n'a jamais caché son amitié
00:14:43avec Jean-Marie Le Pen.
00:14:44Il est toujours resté en retrait de la vie politique.
00:14:47Il y a une histoire commune.
00:14:48Il a quand même apporté son soutien à certaines figures de la droite.
00:14:52Il l'admirait.
00:14:53Certaines figures de la droite…
00:14:54Moi, j'ai des amis d'extrême-gauche.
00:14:55Je ne les renie pas.
00:14:56Ça s'appelle l'humanité, ça, de serrer la main de son ami quand on le croise.
00:15:00Ça ne veut absolument pas dire qu'on approuve ce qu'il pense, tant qu'il reste dans
00:15:03les limites de la loi.
00:15:04Ça s'appelle l'humanité basique.
00:15:07Je vous propose, justement, d'écouter à ce sujet la directrice de la rédaction de
00:15:11Paris Match, Carolyse Mangès.
00:15:13Elle parle très bien, justement, de l'admiration d'Alain Delon pour les figures de droite.
00:15:18Il avait le courage de ses opinions.
00:15:19Je pense qu'il devait admirer, chez Jean-Marie Le Pen, le vétéran d'Indochine, le vétéran
00:15:24d'Algérie.
00:15:25Il acclamait haut et fort son amour du général de Gaulle, ses valeurs de droite, mais sans
00:15:32mépriser la gauche quand elle était au pouvoir.
00:15:34Après, il s'autoproduisait, Alain Delon.
00:15:38Il avait une aura internationale qui le protégeait de tout, donc il ne faisait pas les choses
00:15:42par intérêt.
00:15:43Il faisait avec franchise.
00:15:45On voit des photos avec François Mitterrand où il est très révérencieux, ou en tout
00:15:51cas très ébahi d'être avec le président de l'époque.
00:15:55Il a voté, je crois, une fois pour Giscard, une autre fois pour… Il n'était pas réductible
00:16:01au personnage de Jean-Marie Le Pen.
00:16:03Justement, pour revenir là-dessus, il y a cette réaction sur laquelle on est très
00:16:08peu revenus.
00:16:09C'était Jean-Marie Le Pen lui-même qui avait tweeté au moment de la mort de Jacques
00:16:14Chirac.
00:16:15« Morts, même l'ennemi a le droit au respect ». C'est ce qu'il faut retenir aujourd'hui
00:16:20au lendemain du décès d'Alain Delon.
00:16:22Ça montre qu'aujourd'hui, il y a des gens qui sont respectués, d'autres qui
00:16:26ne le sont pas.
00:16:27On voit que même Jean-Marie Le Pen, qu'on a toujours dépeint comme un monstre, comme
00:16:30un mangeur de petits chats et d'enfants, a plus de respect que n'importe quel militant
00:16:34de gauche.
00:16:35Et Dieu sait si Jacques Chirac a constamment refusé de voir Jean-Marie Le Pen, ne l'a
00:16:41jamais reçu.
00:16:42Contrairement à Raymond Barre, contrairement à Valéry Gérard d'Esquin, contrairement
00:16:46à François Mitterrand qu'il a mis à l'antenne, il le tenait à distance.
00:16:50Et donc, il avait quelques raisons de s'en plaindre.
00:16:52Jean-Marie Le Pen, je pense, c'est la personne qui détestait le plus son politique en France,
00:16:55c'était Jacques Chirac.
00:16:56Mais Jean-Marie Le Pen est d'une époque où on a quelque chose qui s'appelle de l'éducation
00:17:00et du respect.
00:17:01Et quand quelqu'un meurt, on ne s'en réjouit pas.
00:17:04En tout cas, l'heure était donc au recoillement, plus qu'à la politique.
00:17:08La politique, justement, on y vient.
00:17:10J-4, avant cette réunion au Sommet, voulue par le président de la République lui-même.
00:17:17Vendredi, Emmanuel Macron va recevoir les chefs de partis et de groupes parlementaires
00:17:21à l'Elysée.
00:17:22Il va même recevoir Lucie Castet, objectif, se mettre d'accord, si possible, sur le nom
00:17:29d'un Premier ministre.
00:17:30Mais on l'a vu, Emmanuel Macron prend son temps.
00:17:34Il y a eu les Jeux Olympiques, il y a eu cette annonce d'une réunion voulue en fin de semaine.
00:17:40Celui que l'on surnomme le maître des horloges continue de prendre son temps, de jouer la
00:17:45montre.
00:17:46Mais pour quelles raisons ? On regarde d'abord ce sujet de Sarah Fenzary et on en débat
00:17:49juste après.
00:17:50Emmanuel Macron ne veut toujours pas se presser.
00:17:54Le président avait donné rendez-vous mi-août et passé la deuxième quinzaine sous la pression
00:18:00des oppositions.
00:18:01Emmanuel Macron gagne du temps en commençant tout juste à recevoir les partis dès vendredi
00:18:07avec Lucie Castet, désignée par le Nouveau Front Populaire.
00:18:10Un choix dont Marine Le Pen s'insurge.
00:18:13A quel titre Lucie Castet prétend participer à la réunion de vendredi à l'Elysée concernant
00:18:19les chefs de partis et les présidents des groupes parlementaires à l'Assemblée Nationale
00:18:23et au Sénat ? Elle n'est ni députée, ni chef de parti, ni présidente de groupe, elle
00:18:29est imposée.
00:18:30Des noms de potentiels premiers ministres plus rassembleurs circulent, comme celui de Xavier
00:18:35Bertrand ou encore Bernard Cazeneuve.
00:18:37Emmanuel Macron ne pourra pas jouer la montre plus longtemps.
00:18:41Le projet de budget 2025, premier crash-test du futur gouvernement, doit être sur la table
00:18:47de l'Assemblée Nationale au plus tard, le 1er octobre.
00:18:50Cette question donc, pourquoi Emmanuel Macron prend-il son temps ? Est-ce qu'il joue avec
00:18:58le feu ?
00:18:59Non, je pense qu'il est dans le rapport de force permanent, il est quand même assez
00:19:03doué pour ça.
00:19:04Il a compris que finalement, avoir trois groupes minoritaires à l'Assemblée, c'était quand
00:19:10même mieux pour lui que d'avoir une majorité absolue de gauche qui lui aurait imposé son
00:19:17choix.
00:19:18Là, il peut prendre son temps, la trêve olympique était quand même assez justifiée.
00:19:22Il a convoqué les chefs de parti et les présidents vendredi, mais l'info que j'ai, il vaut
00:19:31ce qu'elle vaut, qu'il aurait confié au premier ministre luxembourgeois qu'il allait
00:19:36surprendre.
00:19:37Ça veut dire qu'en fait, il a déjà choisi et que donc, on est dans le théâtre politique
00:19:42qui continue.
00:19:43Donc, il joue la montre ?
00:19:44Il joue un peu la montre, mais il a en tête un scénario et moi, mon sentiment, c'est
00:19:50qu'il ne peut pas nommer ni Bernard Cazeneuve, alors Lucie Castex, il a déjà dit non, mais
00:19:56je pense…
00:19:57Il n'a jamais prononcé son nom, déjà, avant de…
00:19:59Il la traite un peu par le mépris, mais Bernard Cazeneuve ou Xavier Bertrand, à mon avis,
00:20:06ce n'est pas possible parce qu'ils ne sont pas reconnus par leur parti et donc,
00:20:10il serait tout de suite désavoué.
00:20:12Et je pense que compte tenu de la situation économique du pays qui est quand même assez
00:20:17grave, tous les fondamentaux économiques sont au rouge, il y a des menaces de crise
00:20:22internationale, de crise financière internationale qui commencent à poindre, il ne peut pas ou
00:20:29il doit choisir une personnalité incontestable pour les milieux économiques, une personnalité
00:20:34qui fasse autorité, comme les Italiens, à un moment donné, ont choisi un Mario Draghi,
00:20:40cela étant, ça voudrait dire quand même qu'ils reconnaissent que le pays va mal.
00:20:45Et on sort de l'euphorie des Jeux Olympiques, donc c'est compliqué.
00:20:50Mais est-ce que ce n'est pas aussi une façon pour lui, qui est un peu seul devant, loin
00:20:55derrière ce que beaucoup lui reprochent, de montrer au reste de la classe politique
00:21:00qu'il ne cède pas à la pression, que c'est lui qui décide toujours ?
00:21:03Juste pour boucler ce que je disais, en fait, il ne veut pas apparaître comme le canard
00:21:07boiteux, vous savez, on dit en anglais le lame duck en fin de mandat, donc il joue
00:21:11de tous les ressorts de la constitution pour montrer qu'il va falloir compter encore
00:21:15avec lui.
00:21:16Est-ce qu'il n'y a pas aussi une forme de déni de la part du président ?
00:21:24Comme vous le disiez à l'instant, il ne veut pas changer de politique, c'est lui
00:21:29qui est à la manœuvre, c'est lui qui décide de tout.
00:21:32On le voit bien, il invite les différents groupes, il invite Lucie Casté.
00:21:38Emmanuel Macron nous montre, comme d'habitude, qu'il fait ce qu'il veut.
00:21:44Il est président de la République jusqu'en 2027.
00:21:48S'il a envie de s'amuser, il peut s'amuser.
00:21:51Moi, je pense qu'Emmanuel Macron prend beaucoup de plaisir à cette situation.
00:21:54Il a remonté ses ministres les uns contre les autres, il est en train de monter les
00:21:58Français les uns contre les autres.
00:22:00Il me rappelle un petit peu Néron en train de regarder le pays brûler et lui, il s'en
00:22:05fiche parce que son objectif à terme, il ne peut pas se représenter, il va arrêter
00:22:08la politique à partir de 2027.
00:22:10Autant s'amuser un petit peu qu'un petit côté sadique, avoir ses ministres et avoir
00:22:15l'opposition s'entretuer.
00:22:16Il ne faut pas exagérer quand même.
00:22:19Qu'est-ce qu'il en a à faire ? Il est détesté, il ne pourra rien faire et il ne peut même
00:22:24pas se représenter.
00:22:25Il n'en a rien à faire.
00:22:26J'ai eu un de ses proches tout à l'heure qui me disait qu'il ne veut pas laisser détruire
00:22:31ce qu'il a construit.
00:22:32Il a construit quoi ?
00:22:33Il y a quand même eu un certain nombre de mesures économiques, fiscales qui n'étaient
00:22:39pas inutiles.
00:22:40Il a quand même passé une réforme des retraites laborieusement, mais il l'a faite.
00:22:44Il va falloir refaire parce qu'elle n'était pas suffisante.
00:22:46Justement, c'est le problème.
00:22:47Il n'a pas envie de laisser le mécano se démonter complètement.
00:22:52Mais quel est l'héritage de Macron ?
00:22:53Ça, on pourra en discuter.
00:22:55Il y a l'héritage de Macron et il y a l'État de la France dans une période qui est de
00:23:01plus en plus difficile pour notre pays, mais où tout ne lui est pas imputable malgré
00:23:05tout.
00:23:07Je serais plus modéré aussi que Garenne, je pense surtout que la situation est complètement
00:23:12ingouvernable.
00:23:13La Ve République n'était pas faite pour avoir aussi peu de majorités, autant de minorités.
00:23:19Donc, je pense qu'on va attendre les prochaines élections législatives avant que les choses
00:23:24bougent vraiment.
00:23:25Et je reconnais, je suis persuadé qu'il existe en France une personnalité qui passe
00:23:33la barre minimale pour chacun des partis.
00:23:36Si Alain Delon s'était présenté, j'en sais rien, mais vous voyez ce que je veux
00:23:38dire, c'est qu'une personnalité sortie du chapeau, ça peut arriver.
00:23:41Quelqu'un qui ne fait pas trop de vagues, que personne ne déteste, les chefs de parti
00:23:46vont bien finir par l'accepter pour au moins que les choses avancent un petit peu, mais
00:23:49qui ne fera pas grand-chose.
00:23:50Comme personne ne se met d'accord aussi, ça reste compliqué.
00:23:54Il faut qu'il rappelle Jean Castex en fait.
00:23:56Pour qu'il nomme une personnalité incontestable, il faut savoir pour faire quoi, pour faire
00:24:01quelle politique.
00:24:02Il ne fera pas grand-chose.
00:24:03Il faudrait que les Français aient conscience de la gravité de la situation.
00:24:07Or, depuis le quoi qu'il en coûte et l'argent qu'on a affiché par les fenêtres, depuis
00:24:12ces Jeux Olympiques qui ont montré qu'on était les maîtres du monde, ça va être
00:24:16difficile d'atterrir en disant attention, dans six mois, si ça continue, il y a une
00:24:21crise financière internationale, sortez vos économies des banques.
00:24:26On y revient juste après le flash de Simon Guillin.
00:24:31Simon Guillin nous a rejoint.
00:24:32Bonsoir Simon.
00:24:33Avec vous, le rappel de l'actualité.
00:24:36Bonsoir chère Barbara et bonsoir à tous chers téléspectateurs.
00:24:39Le village de Douchy est sous le choc au lendemain de la disparition d'Alain Delon, l'acteur
00:24:43français qui est décédé hier à l'âge de 88 ans dans sa propriété du Loiret.
00:24:47C'est là d'ailleurs qu'il souhaite reposer avec ses chiens, derrière la grille désormais
00:24:51ornée des fleurs déposées par de nombreux fans qui continuent d'ailleurs toujours d'affiler
00:24:55sur place ce soir.
00:24:57Alors que les hôpitaux souffrent d'un manque cruel de soignants, plus de 1500 postes d'interne
00:25:01seront supprimés dès la rentrée prochaine.
00:25:03Une réduction qui s'explique notamment par la baisse du nombre de candidats au concours
00:25:07de l'internat.
00:25:08Alors les étudiants dénoncent des conditions d'accès bien trop difficiles et demandent
00:25:12au gouvernement de rouvrir des places le plus rapidement possible.
00:25:15En déplacement en Israël, Anthony Blinken évoque un moment décisif pour parvenir à
00:25:19un accord de cesser le feu dans l'enclave palestinienne.
00:25:21Il s'agit peut-être de la dernière occasion de ramener les otages chez eux.
00:25:25C'est ce qu'a affirmé sur place le secrétaire d'Etat américain, chère Barbara.
00:25:30Merci Simon, on vous retrouve tout à l'heure pour un nouveau point sur l'actualité.
00:25:34On va continuer de parler d'Emmanuel Macron, qui n'a donc toujours pas nommé de nouveau
00:25:40Premier ministre.
00:25:41Et pendant ce temps-là, la France insoumise menace de lancer une procédure de destitution
00:25:46à l'encontre du Président de la République.
00:25:49Problème ? Cette décision semble déranger les autres partis de l'alliance de gauche.
00:25:55On en parle dans un instant, juste après le rappel des faits, avec Audrey Bertheau.
00:25:59Emmanuel Macron destitué ? Il semblerait que non.
00:26:03Samedi soir, alors que la France insoumise allume la mèche et menace Emmanuel Macron
00:26:08de destitution, accusant le Président de ne pas tenir compte du résultat politique
00:26:13des élections législatives à l'approche de la nomination du nouveau Premier ministre,
00:26:18les autres groupes de gauche se désolidarisent.
00:26:20Le PS d'abord, avec Olivier Faure.
00:26:23Cette tribune n'est signée que par les dirigeants de LFI.
00:26:26Elle n'engage que leur mouvement, la réponse à une nomination d'un Premier ministre qui
00:26:30ne serait pas conforme à la tradition républicaine et la censure.
00:26:33Suite à ce tweet, les autres partis de gauche n'ont pas hésité eux aussi à désavouer.
00:26:38Marine Tendelier s'est-elle exprimée à l'AFP.
00:26:41L'entêtement d'Emmanuel Macron qui continue à revendiquer qu'il ne changera pas de cap
00:26:45est inquiétant.
00:26:46Chacun y réagit à sa manière.
00:26:48Pour ce qui est des écologistes, nous consacrons toute notre énergie à ce que Lucie Castex
00:26:53soit nommée dans les plus brefs délais.
00:26:55Même son de cloche pour le parti communiste qui pointe du doigt leurs collègues.
00:26:59La France insoumise choisit de se lancer dans la présidentielle dès maintenant, c'est
00:27:03leur choix.
00:27:04Pour nous, ce n'est pas la priorité.
00:27:05Avant d'envisager une nouvelle présidentielle, faisons respecter le résultat des législatives.
00:27:10Emmanuel Macron a convié les présidents des groupes parlementaires et les chefs de
00:27:14partis à une série d'échanges le 23 août.
00:27:17Pierre-Marie Sèvres, cette initiative de la France insoumise, est-ce qu'elle n'est
00:27:23pas contre-productive à l'heure actuelle ?
00:27:25Je ne sais pas si elle est contre-productive, elle est essentiellement politique.
00:27:28Déjà, ça n'est jamais arrivé, il n'y a jamais un président de la République qui
00:27:32a été destitué.
00:27:33C'est l'article 68 de la Constitution et même toute constitution combinée, il n'y
00:27:40a jamais eu de destitution.
00:27:41L'article 68 de la Constitution qui a été modifié par Jacques Chirac il y a une vingtaine
00:27:45d'années, parce qu'il avait justement été menacé de destitution, eh bien il prévoit
00:27:52une destitution possible en cas d'acte du président de la République manifestement
00:27:56incompatible avec l'exercice du mandat.
00:27:57Et essentiellement, ce qu'on entendait derrière ça quand on a rédigé la Constitution et
00:28:03avec la modification de Jacques Chirac, c'était parce que le président étant irresponsable
00:28:07de ses actes ne peut pas être poursuivi pour ses infractions pénales, d'infractions
00:28:11pénales qu'il commettrait pendant l'exercice de son mandat.
00:28:14Et donc le but c'était, si jamais il y avait quelque chose de trop grave, par exemple
00:28:18je ne sais pas, qu'il tue quelqu'un, qu'il vende…
00:28:21La haute trahison ?
00:28:22Alors ça pourrait être la haute trahison.
00:28:23Il avait été retiré par Hollande aussi après.
00:28:24Oui, ça pourrait être la haute trahison, mais donc c'est des choses vraiment très
00:28:27graves et notamment des infractions pénales.
00:28:29Donc voilà, aujourd'hui, ça c'est le droit, mais le droit comme toujours c'est
00:28:36politique, en particulier quand ça concerne la Constitution.
00:28:38Et en l'occurrence, là c'est un coup politique, juridiquement il n'y a à peu près rien
00:28:43à se mettre sous la dent du côté de la LFI, mais ils font leur petit coup politique.
00:28:46C'est un coup politique ou un coup de communication, surtout de la part des insoumis, à l'heure
00:28:52actuelle ?
00:28:53Ça me rappelle les petits chiens qui aboient très fort quand il y a une clôture qui les
00:28:57sépare de l'autre chien.
00:28:58Mais dès que la clôture s'ouvre, ils deviennent très gentils.
00:29:01Et pourquoi je vous donne cet exemple ? Je me rappelle très bien quand Jean-Luc Mélenchon
00:29:06a croisé la route d'Emmanuel Macron, c'était il y a 2-3 ans il me semble, et Jean-Luc Mélenchon
00:29:11qui prétend être le premier opposant de Macron, qui déteste Macron, il était tout
00:29:15mielleux.
00:29:16Il est allé lui serrer la main, faire des sourires, lui caresser en disant « Oh mais
00:29:21c'est quand même bien ce que vous faites, je comprends et tout ». C'est que de l'esbrouche,
00:29:25il n'y a rien derrière ça.
00:29:26Jean-Luc Mélenchon et la LFI essayent de montrer que c'est eux les patrons à gauche.
00:29:29Beaucoup de choses se passent en 3 ans ici.
00:29:30Bien sûr, non non, mais c'est pas ça.
00:29:31L'objectif de la France insoumise, c'est de montrer que c'est eux les plus à gauche.
00:29:36Et donc c'est à eux de prendre la tête de la course pour la présidentielle en 2027.
00:29:40C'est le seul objectif parce que tout ça, il n'y aura rien, il n'y aura jamais de
00:29:43dissolution.
00:29:44Enfin, il n'y aura jamais de destitution, la dissolution elle a eu lieu et on ne s'y
00:29:49attendait pas, ça c'est vrai, mais il n'y a que Macron pour nous faire des coups comme
00:29:52ça.
00:29:53Mais c'est surtout que ce n'était pas le moment pour la NUPES qui s'est montrée
00:29:56extrêmement soudée.
00:29:57Mais ça veut dire, on peut se demander, s'ils n'ont pas fait le deuil de Matignon.
00:30:00Parce qu'on est dans la société du wishful thinking, c'est-à-dire prendre ses désirs
00:30:04pour des réalités.
00:30:05Vous avez pendant des semaines le président du Rassemblement national, Jordan Bardella,
00:30:10qui dit « Matignon, Matignon », finalement il n'en est rien.
00:30:12Ensuite, Lucie Casté qui effectivement fait son tour de France, qui s'époumonne, qui
00:30:18se fait inviter à la réunion de vendredi à laquelle elle ne devrait pas être, comme
00:30:22l'a souligné Marine Le Pen.
00:30:24Et puis, de toute façon, il est hors de question qu'elle soit nommée à Matignon, elle n'a
00:30:30pas la carrure.
00:30:31Et pour l'instant, sur le programme, c'est pour le moins flottant, même si elle commence
00:30:35à dire que, on ne l'écrit pas tout de suite, mais actuellement leur programme est
00:30:38totalement irréaliste, on aurait le Front mondial international sur le dos assez rapidement.
00:30:45Donc, en fait, c'est un peu comme si, et du coup, comme cette idée de destitution
00:30:51qui est très compliquée à mettre en pratique, il faut que le bureau de l'Assemblée se
00:30:55réunisse, la commission des lois, il faut ensuite que la haute cour, le congrès, et
00:31:04les deux tiers, enfin bref.
00:31:05C'est un aveu d'impuissance, et effectivement, c'est un coup politique.
00:31:10On a beaucoup de choses à dire, on va y revenir justement dans quelques instants, juste après
00:31:14une courte pub.
00:31:15Restez bien sûr saigneuses.
00:31:21De retour sur le plateau de 100% politique été, je suis toujours avec Pierre-Marie
00:31:26Sèvres, directeur de l'Institut pour la justice, Hubert Coudrier, directeur de l'information
00:31:30du Télégramme, et Garenge Nerkurian, journaliste chez Frontières.
00:31:35On parlait, juste avant la pub de ce coup, de la France insoumise, qui semble actuellement
00:31:42faire cavalier seule en demandant la destitution du président Macron s'il ne nomme pas un
00:31:48candidat de gauche au Premier ministre.
00:31:52Le NFP qui a donc proposé le nom de Lucie Casté, il y a de ça bientôt un mois.
00:32:01Justement, elle s'est exprimée à ce sujet, et vous allez l'entendre, elle non plus ne
00:32:06partage pas l'avis des insoumis.
00:32:07Écoutez.
00:32:08Alors moi, mon sujet, ce n'est pas la destitution, c'est la cohabitation.
00:32:11Il y a aujourd'hui dans le pays une urgence sociale et démocratique.
00:32:16Ça fait bientôt deux mois que le résultat des élections législatives est connu.
00:32:22On n'a pas de gouvernement, il y a un gouvernement démissionnaire.
00:32:24Ce qui est absolument urgent maintenant, c'est de mettre en œuvre la politique que les Français
00:32:29attendent, c'est-à-dire une politique qui renforce les services publics, qui apporte
00:32:32des réponses à leurs questions.
00:32:34L'option institutionnelle la plus simple pour répondre à une nomination d'un gouvernement
00:32:40qui ne correspondrait pas aux résultats des élections, c'est de censurer ce gouvernement.
00:32:44Donc je pense que c'est l'option la plus crédible et qu'il faut privilégier plutôt
00:32:49qu'une destitution.
00:32:50Je ne commande pas les initiatives prises parti par parti.
00:32:53Moi, je ne viens pas des partis.
00:32:54Je crois que c'est d'ailleurs pour ça que j'ai été désignée par l'ensemble
00:32:58des forces politiques du Nouveau Front Populaire, donc il ne me revient pas de commenter initiative
00:33:02après initiative.
00:33:03Je vous dis simplement que moi, mon sujet là, ce n'est pas la destitution, c'est
00:33:05la cohabitation.
00:33:06J'ai hâte qu'elle commence, j'ai hâte qu'on puisse se mettre au travail pour changer
00:33:10la vie des Français.
00:33:11Elle pense déjà qu'elle est Premier ministre en fait.
00:33:14Mais se mettre au travail, il serait peut-être temps, non ?
00:33:17Là, elle parlait comme si elle était déjà Premier ministre et c'était acté.
00:33:20Oui, parce qu'elle parle aussi de censure, vous avez peut-être remarqué.
00:33:22Oui, mais la gauche ose tout, c'est même à ça qu'on la reconnaît.
00:33:27Je dois juste rappeler une chose, la France Insoumise a 72 députés, ils ne sont pas
00:33:33majoritaires à l'Assemblée Nationale.
00:33:35La NUPES réunie, c'est-à-dire avec les écolos et le Parti Socialiste, ils ont à
00:33:41peu près 180 députés.
00:33:43Ils ne sont pas majoritaires, ces gens n'ont rien à dire.
00:33:46Ils ont autant de voix que le RN, qui est aujourd'hui le premier parti de France avec
00:33:50124 députés, ou que le Bloc Central.
00:33:52Il faut arrêter de croire qu'ils sont chez eux et qu'ils peuvent décider ce qu'ils veulent.
00:33:55Mais on a entendu justement aujourd'hui beaucoup de réactions au sein de ce NFP.
00:33:59Il y a eu Marine Tondelier, là on l'entend Lucie Casté, qui est quand même la principale
00:34:04intéressée.
00:34:05C'est un coup dur pour Mélenchon.
00:34:06C'est un coup dur pour elle surtout, parce qu'elle voit le job qui s'éloigne.
00:34:10Elle a commencé à faire des concessions la semaine dernière, elle a dit oui, le programme,
00:34:15il faut qu'on en discute, on ne va pas la piquer tout de suite.
00:34:18La hausse du SMIC, la réforme des retraites, tout ça, ça peut s'échelonner.
00:34:24Là, elle désimprouve effectivement la France insoumise sur cette hypothèse de destitution.
00:34:29Suivant cela, le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, qui l'a dit clairement.
00:34:34Donc ce cartel électoral, qui a quand même bien fonctionné au profit du PS, maintenant,
00:34:40ils sont en train de réaliser que ça ne peut pas durer indéfiniment.
00:34:47Le coup à faire, ce serait de faire la proportionnelle, d'introduire la proportionnelle.
00:34:53Le chef de l'État fasse un décret et ça permettrait peut-être aux socialistes de
00:35:00se détacher de la France insoumise et de reprendre un peu leur autonomie intellectuelle.
00:35:05De toute façon, pour l'instant, il faut attendre vendredi, avec cette réunion voulue
00:35:10par Emmanuel Macron.
00:35:11Oui.
00:35:12On imagine que les réactions vont s'enchaîner.
00:35:13De toute façon.
00:35:14Pas sûr que ça se passe dans la soirée.
00:35:15Dans les prochains jours, on en vient à présent à cette question.
00:35:19La France manque-t-elle de moyens pour lutter contre l'immigration illégale, selon l'ancien
00:35:25directeur de la police aux frontières, Fernand Gontier ? La réponse, et oui, il pointe notamment
00:35:30du doigt un manque d'effectifs, de matériel technologique, mais aussi de coopération
00:35:34entre les différents services.
00:35:36Il formule plusieurs propositions, regroupées par Audrey Bertheau.
00:35:41En diagnostics sans appel.
00:35:43Dans une note, l'ancien directeur de la police aux frontières souligne la difficulté d'exercer
00:35:49un contrôle efficace aux frontières françaises et européennes.
00:35:52La PAF rencontre des difficultés croissantes de recrutement, notamment à cause de la complexité
00:35:58de la procédure.
00:35:59Nous avons un problème de coordination interministérielle, il n'y a pas d'autorité, de haute autorité
00:36:07du contrôle des frontières en France.
00:36:09Nous gagnerions en efficacité à travailler davantage ensemble.
00:36:15Sur le littoral nord, les aéroports parisiens ou encore la frontière franco-italienne,
00:36:20le nombre de policiers est insuffisant.
00:36:22Au lieu d'avoir des agents de la police aux frontières qui font ce qu'ils sont censés
00:36:25faire aux premiers chefs, c'est-à-dire empêcher les franchissements irréguliers des frontières
00:36:30françaises, on leur fait faire de la patrase, de la logistique, du gardiennage si je puis dire.
00:36:35Pour ce qui est des frontières antérieures, la situation se dégrade également.
00:36:39Certains outils pour détecter la présence de personnes cachées dans les véhicules
00:36:44aux frontières sont exclusivement utilisés dans les aéroports et les ports.
00:36:47On rappelle tout de suite que 90% de l'immigration clandestine vient de pays membres de l'espace Schengen.
00:36:55Enfin, l'ancien directeur de la PAF conclut en précisant que l'immigration illégale
00:37:00subie et massive devient ingérable, dangereuse et déstabilisante pour les démocraties et
00:37:05nos modes de vie.
00:37:06Et on va tout de suite rejoindre Claude Moniquet, spécialiste terrorisme et renseignements.
00:37:12Bonsoir Claude.
00:37:13Pas de moyens, peu d'effectifs, finalement ce n'est pas nouveau ?
00:37:17Ce n'est pas nouveau mais c'est de plus en plus inquiétant parce qu'on le voit d'ailleurs
00:37:22tous les soirs à Calais, pour prendre un seul exemple, avec chaque soir des dizaines
00:37:28d'immigrés illégaux qui tentent de franchir la Manche pour gagner la Grande-Bretagne.
00:37:33On le voit aux frontières terrestres.
00:37:36Il y a une pression aujourd'hui de l'immigration clandestine, illégale, qui devient très importante
00:37:44et qui deviendra de plus en plus importante dans les années à venir à cause de phénomènes
00:37:48comme le réchauffement climatique, la montée des eaux, les conflits en Afrique, etc., qui
00:37:52font qu'il y a toute une population de dizaines de millions de personnes qui petit à petit
00:37:55se mettent en route du sud vers le nord, ce qui est tout à fait compréhensible dans
00:37:59le point de vue, mais ce qui bien sûr ne peut pas être accepté.
00:38:04On n'a pas vocation à accepter en France ou ailleurs en Europe toute l'immigration extra-européenne.
00:38:10Mais votre point de vue justement sur ce que propose Fernand Gontier, on vient de l'entendre
00:38:14dans ce sujet, est-ce que c'est faisable ? Est-ce que c'est possible de mettre tous ces outils en place ?
00:38:18Mais c'est faisable déjà s'il y a une volonté politique, premièrement.
00:38:23Fernand Gontier souligne le fait qu'il n'y a pas de coordination.
00:38:26Donc aux frontières, on trouve la police aux frontières, la PAF et les douanes, avec
00:38:31chacune une mission spécifique.
00:38:32Les douanes, c'est sur les fraudes, les contrefaçons, les importations illégales, et la police aux
00:38:38frontières, c'est essentiellement l'immigration, le contrôle de l'immigration.
00:38:42Mais la police, la gendarmerie, et dans certains domaines, par exemple autour des îles d'outre-mer,
00:38:50l'armée, la marine nationale, ont également un rôle.
00:38:53Donc ce sont des administrations différentes sans aucun point de coordination.
00:38:57Il n'y a pas un commandement central du contrôle aux frontières.
00:39:01C'est un problème déjà qu'il faudrait régler de manière très urgente.
00:39:04Ensuite, il y a une législation qui reste floue, qui reste peu adaptée à la réalité,
00:39:10et surtout qui est appliquée de manière, par les juges, de manière extrêmement curieuse.
00:39:15On a toutes les semaines, là je prends des cas extrêmes, mais qui se produisent toutes
00:39:19les semaines.
00:39:20On a en France, sur le territoire français, des étrangers sous OQTF, donc hors d'ordre
00:39:24de quitter le territoire français, qui sont arrêtés après avoir commis un délit, alors
00:39:28on ne parle pas de meurtre bien sûr, un délit moins grave, mais après avoir commis un
00:39:32délit, qui sont présentés à un juge et qui sont remis en liberté dans l'attente
00:39:37d'une comparution ultérieure dans X semaines ou mois.
00:39:40Est-ce qu'on pense vraiment qu'un étranger sous OQTF va se présenter volontairement
00:39:44devant son juge ?
00:39:45Là on voit qu'il y a quand même un hiatus terrible entre le travail fait par la police
00:39:50et l'application curieuse des lois par les juges.
00:39:54Merci Claude Moniquet pour votre analyse sur ce sujet.
00:39:58Restez bien avec nous, tout de suite c'est Face à l'Info, présenté par Thierry Cabane.
00:40:02Merci messieurs de m'avoir accompagné dans 100% Politique.
00:40:05Nous on se retrouve juste après.
00:40:07La suite de 100% Politique était tout de suite sur CNews.
00:40:16Merci d'être avec nous.
00:40:17Pour m'accompagner ce soir, j'accueille Amaury Brelé.
00:40:21Amaury, bonsoir, vous êtes journaliste pour Valeurs Actuelles.
00:40:25Hubert Coudurier, rebonsoir, directeur de l'information du Télégraphe.
00:40:29Gérard Bespierre, bonsoir, géopolitologue fondateur Le Monde décrypté.
00:40:35Et enfin, Garen Chnorokian, rebonsoir.
00:40:38Vous êtes journaliste chez Frontières, anciennement Livre Noir.
00:40:43Absolument.
00:40:44On va tout de suite prendre la direction des Etats-Unis
00:40:48avec cette convention démocrate pleine d'espoir à Chicago.
00:40:53Kamala Harris doit accepter jeudi l'investiture du camp démocrate.
00:40:59On va en parler longuement ensemble ce soir.
00:41:03Que représente, Hubert, cette convention aux Etats-Unis ?
00:41:07C'est un moment très important.
00:41:09Oui.
00:41:10Il y a eu la convention républicaine à Milwaukee
00:41:13avec l'attentat contre le président Trump.
00:41:16Et puis, c'est un moment important parce que vous savez
00:41:19que Joe Biden a été débranché en quelque sorte
00:41:24par un certain nombre d'élus démocrates,
00:41:28notamment Barack Obama, Nancy Pelosi,
00:41:31l'ancienne présidente de la Chambre des représentants,
00:41:34qui l'ont fait de façon discrète,
00:41:36mais ça devenait absolument incontournable.
00:41:38Et Kamala Harris n'avait pas ni une très forte personnalité
00:41:44ni une très forte popularité jusqu'alors.
00:41:47C'était une vice-présidente plutôt effacée.
00:41:49Joe Biden n'avait pas une énorme confiance en elle.
00:41:52Il lui avait confié le dossier plutôt pourri de l'immigration.
00:41:55Elle avait d'ailleurs tardé à se rendre à la frontière sud.
00:41:58Et en l'espace de quelques jours, elle a retourné la situation.
00:42:02Elle a réussi à d'abord forcer l'investiture en sa faveur
00:42:07parce qu'il y avait d'autres candidats possibles
00:42:09comme le maire de San Francisco,
00:42:11ou le gouverneur de Californie, Gavin Newsom.
00:42:13Et les donateurs se sont réunis sur son nom.
00:42:17Les démocrates ont vraiment senti le vent du boulet
00:42:20et se sont dit, si on a une chance de gagner,
00:42:23il ne faut pas qu'on se divise.
00:42:25Il faut qu'on se coagule autour d'elle.
00:42:30Et aujourd'hui, je dirais que Trump n'a peut-être pas saisi
00:42:36toute la chance que cet attentat raté présentait pour lui.
00:42:42Il est reparti dans ses diatribes.
00:42:44Il est finalement son meilleur ennemi.
00:42:46Il aurait pu appeler à l'unité nationale.
00:42:48Et donc du coup, elle a introduit le doute finalement
00:42:51dans cette présidentielle qui semblait jouer.
00:42:53C'est-à-dire que ça va être très serré.
00:42:56Ça va se jouer dans 7 swing states,
00:42:58c'est-à-dire les états qui font la bascule,
00:43:00qui sont souvent des états du Midwest,
00:43:03ce qu'on appelle la Rust Belt, c'est-à-dire la ceinture rouillée.
00:43:06C'est tous ces états désindustrialisés.
00:43:09Et ça se joue à 100 000 voix.
00:43:11Et là, aujourd'hui, je dirais que l'incertitude,
00:43:14elle est plus forte que jamais.
00:43:16On va y revenir justement dans quelques instants.
00:43:18On va d'abord prendre la direction de Chicago
00:43:21où nous attend Elisabeth Guedel, correspondante pour CNews.
00:43:25Elisabeth, bonsoir.
00:43:27Cette convention, c'est avant tout le passage de flambeau
00:43:30entre le président actuel Joe Biden et Kamala Harris.
00:43:36Et oui, on entendra Joe Biden tout à l'heure
00:43:38lors de la soirée d'ouverture.
00:43:40Il va prononcer un discours qui, évidemment,
00:43:42est bien différent de celui qu'il imaginait donner
00:43:45il y a encore un mois,
00:43:47quand il s'apprêtait à accepter la nomination démocrate.
00:43:50Il va devoir faire un discours
00:43:52pour rendre hommage aussi à sa vice-présidente
00:43:55et surtout, vous l'avez dit, passer le flambeau.
00:43:58Ce discours, il l'a travaillé à Camp David
00:44:00durant tout le week-end.
00:44:02Camp David, c'est la résidence d'été
00:44:04pour les présidents américains près de Washington.
00:44:06Il a beaucoup réfléchi.
00:44:08Il pense faire le bilan des trois ans et demi
00:44:11avec Kamala Harris,
00:44:13tout ce qu'ils ont fait pour les Etats-Unis,
00:44:15mais également réfléchir à tout ce qu'il a fait pour le pays
00:44:18depuis plusieurs décennies,
00:44:20que ce soit au Congrès comme à la Maison-Blanche.
00:44:22Effectivement, ce sera un moment très particulier,
00:44:24peut-être avec un petit goût à mer
00:44:26pour le président américain,
00:44:28mais Joe Biden va tout de suite partir
00:44:30après son discours.
00:44:32Il quittera Chicago et là,
00:44:34ce sera la grande fête démocrate
00:44:36en l'honneur de Kamala Harris,
00:44:38même s'il y aura des hommages appuyés
00:44:40au président américain,
00:44:42avec des stars du parti,
00:44:44les anciens présidents américains,
00:44:46Barack Obama, Bill Clinton.
00:44:48Il va y avoir aussi Hillary Clinton
00:44:50qui va venir sur la scène
00:44:52pour soutenir celle qui, comme elle en 2016
00:44:54face à Donald Trump,
00:44:56avait essayé d'être la première présidente des Etats-Unis.
00:44:58C'est ce que va faire Kamala Harris.
00:45:00Il va y avoir un gros show.
00:45:02Il y a des rumeurs qu'il va y avoir peut-être
00:45:04Beyoncé, Taylor Swift.
00:45:06Ce sera pour le dernier jour, jeudi,
00:45:08quand Kamala Harris prononcera son discours
00:45:10pour accepter l'investiture démocrate.
00:45:12Finalement, un vrai show à l'américaine.
00:45:14On sait également que de nombreuses figures
00:45:16du parti seront présentes au cours
00:45:18de ces prochains jours, notamment
00:45:20l'ancien président Barack Obama.
00:45:22Barack Obama, un soutien
00:45:24décisif, surtout à Chicago,
00:45:26un symbole très important
00:45:28pour l'électorat américain ?
00:45:32Effectivement,
00:45:34Barack Obama n'est pas né à Chicago,
00:45:36il est né à Hawaii,
00:45:38mais c'est la ville qui a créé
00:45:40toute sa carrière, il y a grandi,
00:45:42il est devenu
00:45:44le sénateur puis le président
00:45:46des Etats-Unis. C'est une ville
00:45:48qui est chère aux Américains.
00:45:50C'est un symbole fort.
00:45:52Barack Obama, il faut le souligner,
00:45:54il a mis plusieurs jours à porter
00:45:56son soutien à Kamala Harris.
00:45:58Il attendait que tout le monde l'ait fait
00:46:00pour unifier le parti
00:46:02en disant « moi aussi, je la soutiens ».
00:46:04Mais ça a été remarqué dans le camp démocrate,
00:46:06certains lui en veulent d'ailleurs.
00:46:08Mais il viendra, évidemment,
00:46:10ça sera important, prononcer un discours
00:46:12ainsi que Michel Obama.
00:46:14Ça sera demain pour Barack Obama.
00:46:16Merci beaucoup Elisabeth,
00:46:18en duplex de Chicago.
00:46:20Je me tourne vers vous, Gérard Vespière.
00:46:22Ses soutiens
00:46:24à l'heure actuelle,
00:46:26ils sont extrêmement importants
00:46:28pour Kamala Harris ?
00:46:30Tout soutien d'ancien président
00:46:32vers un candidat
00:46:34qui prétend être le nouveau président
00:46:36est absolument important.
00:46:38Par contre,
00:46:40ce qui est assez étonnant dans cette élection,
00:46:42me semble-t-il, et humblement,
00:46:44c'est que nous avons l'impression
00:46:46que Donald Trump est candidat
00:46:48pour la première fois.
00:46:50Il arrive
00:46:52et il se porte à la présidence.
00:46:54Comme s'il n'avait pas eu
00:46:56un cursus électoral précédemment.
00:46:58Et si on regarde
00:47:00ce qui s'est passé en 2020,
00:47:02après 4 ans
00:47:04de sa présidence,
00:47:06il était déjà candidat
00:47:08et c'est la troisième fois.
00:47:10Donc quand il a été battu,
00:47:12il a été battu
00:47:14de 7 100 000 voix.
00:47:18Et à la précédente élection,
00:47:20Hillary Clinton
00:47:22a gagné les voix populaires
00:47:24mais a perdu, comme vient
00:47:26l'expliquer notre ami,
00:47:28par un jeu subtil qui se présente
00:47:30à peu près deux fois par siècle
00:47:32où les grands électeurs
00:47:34des États,
00:47:36on donne des voix différentes,
00:47:38des majorités différentes
00:47:40que le vote populaire.
00:47:42Donc 2 800 000 voix
00:47:44d'écart entre Hillary Clinton
00:47:46en faveur d'Hillary Clinton.
00:47:48Donc le problème
00:47:50de Donald Trump, il est double.
00:47:52Comment revenir
00:47:54vis-à-vis de ce déficit de voix antérieur
00:47:56et comment faire une différence ?
00:47:58Donc voilà à mon sens
00:48:00les deux objectifs stratégiques
00:48:02et ça ne va pas être simple
00:48:04parce que ses anciens amis,
00:48:06Mike Pence,
00:48:08son vice-président pendant 4 ans,
00:48:10ne le soutient pas.
00:48:12Il n'est plus là.
00:48:14Il ne le soutient pas. Il a déclaré qu'il ne le soutiendra pas.
00:48:16L'ancien ministre
00:48:18de la Défense, Mattis,
00:48:20pendant 2 ans, qui a démissionné
00:48:22parce que Trump avait pris
00:48:24une décision folle de retirer l'armée américaine
00:48:26de Syrie, qui n'a pas eu lieu d'ailleurs,
00:48:28ne le soutiendra bien sûr pas.
00:48:30Le célèbre moustachu
00:48:32donc ancien
00:48:34John Bolton,
00:48:36ancien responsable de la Sécurité,
00:48:38conseiller à la Sécurité,
00:48:40ne le soutiendra pas.
00:48:42Son ancien ministre de la Justice
00:48:44ne le soutiendra pas non plus.
00:48:46Donc voilà, on a un véritable problème
00:48:48et le troisième volet, c'est lui-même, comme je l'ai dit,
00:48:50c'est son discours
00:48:52qui est toujours un discours agressif
00:48:54donc qui est destiné très habilement,
00:48:56très fortement
00:48:58à son noyau électoral
00:49:00mais étant donné son retard
00:49:02et étant donné la structure du vote
00:49:04aux Etats-Unis, les résultats
00:49:06de la présidentielle oscillent
00:49:08entre 47 et 53%.
00:49:1047 pour le perdant, voilà,
00:49:12c'est pratiquement la plus grande fourchette.
00:49:146 points. Donc il faut grignoter
00:49:16à la marge du parti
00:49:18que l'on représente, eux-mêmes,
00:49:20grignoter un petit peu chez l'adversaire.
00:49:22Et là, le fait d'avoir
00:49:24un discours très très
00:49:26fracturant et qui fait
00:49:28bondir de joie ses propres électeurs
00:49:30ne l'aide pas à reconquérir.
00:49:32Donc je pense
00:49:34qu'il y a un véritable problème stratégique
00:49:36maintenant dans la campagne de
00:49:38Donald Trump et je ne fais
00:49:40pas de prévision mais
00:49:42vous voyez où les courbes se dirigent
00:49:44donc les prochaines
00:49:46semaines vont être absolument clés
00:49:48et pour le moment,
00:49:50la machine Harris n'a pas commencé.
00:49:52On a vu pendant des mois
00:49:54effectivement la machine Trump
00:49:56de ce qui était nécessaire
00:49:58pour captiver les télévisions américaines.
00:50:00On a fait des réunions, des réunions publiques,
00:50:02des réunions publiques, donc effectivement
00:50:04un pacte et quand on faisait
00:50:06des sondages, ah ben Trump,
00:50:08il était pratiquement seul.
00:50:10Est-ce qu'il n'a pas été pris de cours justement ?
00:50:12Oui. Par cette annonce
00:50:14de laisser Kamala Harris prendre la suite
00:50:16de Joe Biden ?
00:50:18Excusez-moi, tout à fait personnel là-dessus,
00:50:20je pense que les démocrates
00:50:22savaient où ils allaient
00:50:24et ils ont tardé
00:50:26le plus possible.
00:50:28Le choix de Kamala
00:50:30Harris était fait,
00:50:32la décision de la propulser
00:50:34a été prise le plus tard possible
00:50:36pour effectivement créer un obstacle
00:50:38dans la stratégie de communication.
00:50:40Ça, on peut le contester
00:50:42parce que
00:50:44la Maison Blanche a essayé de
00:50:46dissimuler le plus longtemps possible
00:50:48l'incapacité du Président
00:50:50et ils s'y sont
00:50:52résolus, contraints et forcés
00:50:54après le désastreux débat
00:50:56qu'il avait opposé à Trump
00:50:58en juin dernier.
00:51:00Je ne suis pas sûr que les démocrates aient maîtrisé
00:51:02ça autant que vous le dites
00:51:04mais malgré tout,
00:51:06au final, ils ont donné
00:51:08un coup de collier pour
00:51:10essayer de sauver l'élection.
00:51:12Personnellement, je pense qu'au contraire,
00:51:14ils n'avaient pas du tout l'intention de débrancher Joe Biden
00:51:16et que c'est sa situation
00:51:18de santé qui a rendu
00:51:20obligatoire. Parce que je vous rappelle
00:51:22que la Maison Blanche, tout comme
00:51:24tous les médias américains
00:51:26de mainstream, expliquait que
00:51:28Joe Biden était en parfaite santé, qu'il n'y avait aucun
00:51:30problème, qu'il était brillant,
00:51:32qu'il était en meilleure santé que Trump.
00:51:34Et on a entendu ça pendant des mois et des mois.
00:51:36Ce n'est pas le discours qu'on attend
00:51:38de gens qui ont prévu de débrancher
00:51:40quelqu'un.
00:51:42Au contraire, on commence doucement
00:51:44et on dit qu'il est vrai que
00:51:46c'est intéressant.
00:51:48Vous le montrez le bout du nez.
00:51:50La stratégie numéro un,
00:51:52c'est la surprise. Et effectivement,
00:51:54les républicains ont été surpris.
00:51:56Ils ne se sont pas surpris.
00:51:58Comme dans la guerre, c'est la surprise.
00:52:00La réalité, c'est que le pays
00:52:02est extrêmement fracturé,
00:52:04que vous avez les villes,
00:52:06les grandes villes démocrates
00:52:08où l'insécurité a beaucoup progressé,
00:52:10notamment sous l'effet de l'immigration.
00:52:12J'étais l'autre jour
00:52:14à Washington et un député
00:52:16de Caroline du Sud me disait qu'on a absorbé
00:52:1812 millions d'immigrants illégaux
00:52:20depuis 5 ans.
00:52:22Et donc, vous avez ça.
00:52:24Et puis, vous avez le Midwest
00:52:26et les Rednecks,
00:52:28c'est-à-dire les gens qui ont
00:52:30le cou rouge parce qu'ils
00:52:32travaillent au soleil, ils sont des ouvriers
00:52:34ou des paysans, etc.,
00:52:36qui, eux, dénoncent
00:52:38ces élites progressistes
00:52:40qui imposent leur point de vue
00:52:42à Washington, qui sont
00:52:44d'une manière générale
00:52:46plutôt favorables
00:52:48ou qui tolèrent le wokyisme.
00:52:50Mais elle va quand même avoir un problème,
00:52:52Camilla Harris,
00:52:54c'est qu'il y a des militants
00:52:56pro-palestiniens qui veulent
00:52:58envahir la Convention.
00:53:00La question de Gaza va peser
00:53:02lourdement.
00:53:04S'ils n'arrivent pas à maîtriser
00:53:06les problèmes sécuritaires et qu'on retombe
00:53:08dans les errements qu'on a connus lors de la Convention démocrate
00:53:10en 1968, ce sera
00:53:12quelque chose que Trump pourra
00:53:14exploiter en disant que
00:53:16il est incapable d'assurer
00:53:18la stabilité.
00:53:20Et Donald Trump va s'appuyer sur tout ça, sur tous ces points.
00:53:22Il y a ça, mais il y a aussi d'autres enjeux.
00:53:24Il y a le problème de l'avortement.
00:53:26Vous avez effectivement un contre-feu pour
00:53:28séduire la classe moyenne,
00:53:30c'est le vice-président
00:53:32à Tim Walz, qui est le gouverneur
00:53:34du Minnesota.
00:53:36Donc il a tout un parcours,
00:53:38effectivement, vis-à-vis
00:53:40de la classe moyenne, alors que
00:53:42le vice-président
00:53:44de Donald Trump
00:53:46n'est pas du tout, je dirais,
00:53:48quelqu'un de complémentaire
00:53:50par rapport au président candidat.
00:53:52C'est un bébé Trump.
00:53:54Donc c'est important
00:53:56dans la stratégie que je soulignais tout à l'heure
00:53:58qu'il y ait un ticket
00:54:00tout à fait, effectivement, complémentaire
00:54:02entre président et vice-président
00:54:04en termes de profil électoral.
00:54:06Et là, vous avez du côté
00:54:08de Kamala Harris,
00:54:10une personne de couleur,
00:54:12un blanc, vous avez un homme, une femme.
00:54:14Donc on ne retrouve pas ces complémentarités
00:54:16je dirais descriptives
00:54:18et puis aussi de stratégie
00:54:20et de parcours politiques
00:54:22l'un comme l'autre
00:54:24dans le camp de Trump.
00:54:26Il est beaucoup plus monolithique,
00:54:28ce qui correspond à « personne ne doit me faire de l'ombre ».
00:54:30Il n'a pas joué cette carte
00:54:32de complémentarité pour justement aller chercher
00:54:34des voies complémentaires.
00:54:36Et Hubert Coudurier, vous le soulignez
00:54:38il y a quelques instants,
00:54:40les Américains sont
00:54:42très impliqués
00:54:44sur ce qui se passe
00:54:46dans la bande de Gaza.
00:54:48Avoir une trêve serait
00:54:50un bon point pour le camp démocrate.
00:54:52On va faire le point
00:54:54sur place à New York avec notre correspondante
00:54:56Sarah Anderson. Elle nous explique. On en débat.
00:54:58En toile de fond
00:55:00de ces négociations au Moyen-Orient,
00:55:02c'est une élection qui se joue aux États-Unis.
00:55:04Côté démocrate, on pense qu'un éventuel
00:55:06accord pourrait permettre de
00:55:08regagner des voies, notamment dans des
00:55:10États clés comme le Michigan.
00:55:12C'est là-bas que se concentre une grande partie
00:55:14de l'électorat américain d'origine arabe.
00:55:16Ces électeurs jusqu'à présent
00:55:18refusent de soutenir le ticket
00:55:20démocrate, préférant se rallier
00:55:22au vote blanc pour sanctionner dans les urnes
00:55:24la politique de l'administration Biden
00:55:26et son soutien à Israël.
00:55:28Mais voilà pour espérer remporter l'élection présidentielle
00:55:30de novembre qu'Amal Haris doit s'imposer
00:55:32dans le Michigan. Et puis un éventuel
00:55:34accord serait aussi l'occasion d'unifier
00:55:36le parti démocrate car depuis le début de
00:55:38ce conflit, les démocrates sont divisés
00:55:40avec d'un côté une gauche
00:55:42pro-palestinienne et de l'autre
00:55:44un courant dominant pro-israélien
00:55:46et ces fractures internes au parti
00:55:48au final fragilisent le camp démocrate.
00:55:50Et pour finir, cet accord
00:55:52est essentiel pour consolider le
00:55:54bilan de l'administration Biden avant
00:55:56la fin de son mandat. Cela permettrait
00:55:58également aux Etats-Unis de renforcer
00:56:00leur position de puissance diplomatique
00:56:02un statut mis à mal depuis le début
00:56:04de ce conflit.
00:56:06Charles Vespière, vous confirmez
00:56:08une trêve dans la bande de Gaza, c'est
00:56:10un des enjeux de la présidentielle américaine ?
00:56:12Je ne fais pas partie
00:56:14des négociations, donc je ne peux
00:56:16pas vous confirmer
00:56:18une fin heureuse, une happy end
00:56:20comme on dit. Mais en tout cas pour les démocrates ?
00:56:22Pour le parti
00:56:24qui est au pouvoir et d'avoir
00:56:26effectivement un aboutissement favorable
00:56:28mais surtout pour Israël
00:56:30et aussi
00:56:32pour les palestiniens de la bande
00:56:34de Gaza qui subissent depuis
00:56:36dix mois un certain nombre de situations
00:56:38plus que difficiles. Donc voilà, il y a
00:56:40les trois partis, les Etats-Unis,
00:56:42Gaza et
00:56:44la libération des otages.
00:56:46Il y a des gains
00:56:48sur chacun des trois pôles
00:56:50qui sont en action
00:56:52autour des négociations.
00:56:54Il y a effectivement l'Egypte et le Qatar
00:56:56mais ils sont là en tant qu'intermédiaires
00:56:58et facilitateurs.
00:57:00Bon, un peu partie prenante l'Egypte parce que
00:57:02frontière commune avec Gaza
00:57:04et donc implication aussi vis-à-vis d'Israël
00:57:06mais voilà,
00:57:08Gaza, les palestiniens
00:57:10qui se rapprochent d'ailleurs
00:57:12et deuxièmement donc Israël
00:57:14et les Etats-Unis, voilà le triangle
00:57:16triptique qui est à l'œuvre
00:57:18pour les jours qui viennent.
00:57:20C'est démarqué de Biden
00:57:22comme à Harris quand elle a reçu
00:57:24Netanyahou de façon assez fraîche
00:57:26à Washington. Ils ont chacun
00:57:28leur point fort, leurs atouts et leurs inconvénients.
00:57:30Elle peut
00:57:32aussi jouer sur la question
00:57:34de l'avortement. Vous savez que depuis l'abrogation
00:57:36de l'arrêt Roe contre Wade
00:57:38ce sont les Etats désormais
00:57:40qui décident ou pas
00:57:42l'application de la loi
00:57:44sur l'avortement et donc
00:57:46il est un peu embarrassé
00:57:48l'ex-président Trump
00:57:50là-dessus. Donc il laisse les Etats
00:57:52décider mais elle est dans une position
00:57:54plus féminine, plus européenne
00:57:56là-dessus. En revanche
00:57:58elle a
00:58:00effectivement un enjeu
00:58:02difficile sur l'immigration et l'insécurité
00:58:04qui a beaucoup progressé
00:58:06dans le pays depuis quelques années.
00:58:08Sur les questions
00:58:10de relations internationales, il y a aussi
00:58:12une chose que les Américains n'oublient pas, c'est que pendant les
00:58:14quatre ans de présidence de Trump, il n'y a eu aucune nouvelle
00:58:16guerre alors que sous celle de Biden
00:58:18on a eu l'Ukraine plus la guerre israélienne.
00:58:20Ils ont
00:58:22un vrai problème et c'est pour ça que
00:58:24Kamala Harris a tout intérêt
00:58:26à essayer de négocier cet arrêt, c'est ce qu'elle fait
00:58:28en Israël pour essayer de montrer qu'elle a
00:58:30réussi quelque chose.
00:58:32Parce que les Américains n'oublient pas une chose aussi, c'est que
00:58:34Kamala Harris a été la vice-présidente de
00:58:36Joe Biden pendant quatre ans. Et Joe Biden
00:58:38a quand même
00:58:40un passif
00:58:42assez fort, c'est-à-dire que les Etats-Unis
00:58:44c'est une inflation délirante
00:58:46depuis quelques années, d'ailleurs en fait
00:58:48depuis la guerre en Ukraine. Et les Américains
00:58:50étant un pays assez... Vous connaissez celle de cette
00:58:52année, l'année dernière ? Non mais ce que je vois
00:58:54c'est surtout ce que les Américains ressentent.
00:58:56Ce que les Américains ressentent, c'est-à-dire
00:58:58qu'ils disent, eux, et on le voit
00:59:00sur les réseaux sociaux où les Américains s'expriment
00:59:02énormément, que leur ticket de
00:59:04caisse... Que la banque fédérale ? Oui mais
00:59:06si vous ne pouvez pas aller à l'encontre de ce que
00:59:08les gens ressentent. Si vous
00:59:10me dites qu'il y a une inflation négative mais que
00:59:12tous les gens qui vont au supermarché disent qu'elle est
00:59:14positive... Mais les Américains
00:59:16vivent à l'encontre.
00:59:18Ils disent
00:59:20qu'ils vivaient mieux, je ne suis pas
00:59:22à support de Trump, mais qu'ils
00:59:24vivaient mieux sous Trump. Bien sûr.
00:59:26Et Kamala Harris était la vice-présidente de Biden
00:59:28donc une grande partie, une certaine partie
00:59:30des Américains considèrent
00:59:32que Kamala Harris est autant responsable
00:59:34de Biden de la situation économique du pays.
00:59:36Donc ces questions de relations internationales
00:59:38plus ces questions monétaires
00:59:40internes vont quand même peser un petit
00:59:42peu pour Trump. Après ce n'est pas non plus
00:59:44nouveau. Si, l'inflation
00:59:46délirante de ces 4 dernières
00:59:48années date de ces 4 dernières années.
00:59:50Elle est liée au Covid. On ne peut pas...
00:59:52L'inflation actuelle aux Etats-Unis
00:59:54de 2,2%, c'est-à-dire qu'elle est inférieure
00:59:56à celle de l'Europe et celle de... On peut
00:59:58dire que Biden a mené une politique économique
01:00:00remarquable. Ah non ?
01:00:02Il a développé les infrastructures,
01:00:04il a fait des choix économiques
01:00:06mais dans le vécu
01:00:08des Américains, ce qui compte
01:00:10c'est l'inflation.
01:00:12C'est ce qu'ils disent. Même les Noirs le disent
01:00:14puisqu'il a doublé son
01:00:16implantation dans la communauté noire
01:00:18depuis
01:00:204 ans.
01:00:22Oui, Trump a doublé son implantation dans la communauté
01:00:24noire qui était celle qui votait le moins
01:00:26pour elle.
01:00:28Aujourd'hui, on voit beaucoup de Noirs qui disent
01:00:30au moins sous Trump, on n'avait pas une inflation à ce point-là.
01:00:32On vivait mieux, on avait plus d'argent.
01:00:34Ce n'est pas possible. En plus, le taux
01:00:36du chômage est à 4%, n'est-ce pas ?
01:00:38Le nôtre est à 6,5%.
01:00:40Ce n'est pas le même système.
01:00:42Et le taux de chômage est pratiquement
01:00:44stable aux Etats-Unis.
01:00:46Les gens ne s'inscrivent pas au chômage aux Etats-Unis.
01:00:48La plupart des gens ne s'inscrivent pas au chômage aux Etats-Unis
01:00:50quand ils n'ont pas d'emploi. A part dans les grandes
01:00:52villes, quand vous êtes dans le Midwest
01:00:54et chez les rednecks, ils ne peuvent pas s'inscrire au chômage
01:00:56parce qu'ils ne touchent rien. A part vivre
01:00:58avec des coupons alimentaires,
01:01:00les gens préfèrent ne pas s'inscrire et travailler
01:01:02aux Noirs discrètement.
01:01:04La réalité, c'est que la Banque fédérale veut descendre
01:01:06les taux de bancaire
01:01:08au mois de septembre. Donc, vraiment,
01:01:10on est dans un cycle de relance aux Etats-Unis.
01:01:12Alors ça, ça se discute.
01:01:14On est dans un cycle de relance.
01:01:16Il y a des inquiétudes sur le chômage aux Etats-Unis
01:01:18et on dit que la crise financière
01:01:20actuelle est en partie liée
01:01:22à l'augmentation du chômage aux Etats-Unis.
01:01:24Une crise financière ?
01:01:26Certains prédisent une crise financière
01:01:28mondiale.
01:01:30On dit quand même
01:01:32que c'est lié à la remontée du chômage aux Etats-Unis.
01:01:34Pour revenir à l'élection présidentielle,
01:01:36la dynamique électorale
01:01:38est très clairement du côté de Kamala Harris.
01:01:40Elle a réussi à unifier le parti
01:01:42alors que ça n'était pas gagné.
01:01:44Au moins en façade, on l'a très bien dit,
01:01:46le parti est quand même profondément divisé
01:01:48sur le fond des idées,
01:01:50avec une aile radicale qui pèse
01:01:52de plus en plus lourd sur l'aile modérée.
01:01:54Kamala Harris, d'ailleurs,
01:01:56faisait partie plutôt de cette aile
01:01:58très progressiste. Elle était la sénatrice
01:02:00la plus à gauche lorsqu'elle
01:02:02siégeait au Sénat de Washington.
01:02:04D'ailleurs, son colistier
01:02:06aussi est très à gauche.
01:02:08C'est un champion du progressisme
01:02:10en la matière.
01:02:12On l'a vu, l'argent coule à flot sur la campagne
01:02:14avec une mobilisation massive.
01:02:16On voit des meetings qui sont remplis
01:02:18et qui contrastent avec
01:02:20cette campagne un peu morne de
01:02:22Donald Trump qui multiplie les harangues
01:02:24incendiaires,
01:02:26qui a tendance à trépigner,
01:02:28à ressasser les mêmes obsessions.
01:02:30Malheureusement, il n'offre pas
01:02:32pour l'instant une vision pour l'avenir
01:02:34aux Américains.
01:02:36Il ne cible pas suffisamment
01:02:38notamment les électeurs indépendants
01:02:40et les indécis qui font l'élection.
01:02:42Il se replie pour l'instant
01:02:44sur sa base, qui sont
01:02:46les plus fanatiques. En même temps, c'est ceux
01:02:48qui portent la campagne, mais ça ne suffit pas.
01:02:50On verra, les choses pourront éventuellement
01:02:52changer dans les prochaines semaines,
01:02:54notamment au cours des débats. Mais la véritable campagne
01:02:56commencera à l'issue
01:02:58de la Convention démocrate.
01:03:00Un espoir de trêve dans la bande
01:03:02de Gaza est-il en train
01:03:04finalement de prendre forme ?
01:03:06Le secrétaire d'Etat américain
01:03:08assure ce soir à Tel Aviv
01:03:10que le Premier ministre israélien
01:03:12lui a confirmé qu'Israël
01:03:14acceptait le plan de compromis de Washington
01:03:16pour une trêve dans l'enclave
01:03:18palestinienne, affirmant qu'il
01:03:20incombait désormais au Hamas
01:03:22d'en faire de même. On va tout de suite
01:03:24prendre la direction de Tel Aviv.
01:03:26On va retrouver Nathalie Sosna Ophir.
01:03:28Bonsoir, vous êtes notre
01:03:30correspondante.
01:03:32On a donc compris,
01:03:34Benyamin Netanyahou
01:03:36donne son accord
01:03:38ce soir au secrétaire
01:03:40d'Etat américain,
01:03:42mais est-ce que les Israéliens,
01:03:44quelle est l'opinion publique ? Que pense-t-il
01:03:46de cette trêve ? Est-ce qu'il pense que c'est
01:03:48réalisable ?
01:03:50Eh bien, écoutez, l'OTAN n'est pas
01:03:52à l'optimisme en Israël, malgré
01:03:54les déclarations du secrétaire d'Etat américain
01:03:56Antony Blinken, aux familles
01:03:58des otages de nationalité américaine
01:04:00qu'il a rencontrés à Tel Aviv.
01:04:02Il a exprimé sa conviction
01:04:04qu'un accord pourrait être atteint dans les
01:04:06jours à venir et assurer que les
01:04:08États-Unis ne renonceraient pas.
01:04:10Pour sa neuvième visite en Israël depuis
01:04:12le 7 octobre, Blinken est arrivé plus
01:04:14déterminé que jamais, avec un
01:04:16message sans ambiguïté aux deux parties.
01:04:18L'OTAN n'est plus à chercher
01:04:20des excuses pour dire non. C'est
01:04:22sans doute la dernière occasion de parvenir à
01:04:24un accord, de ramener les otages
01:04:26chez eux et d'obtenir un CCP.
01:04:28Au moment où Antony Blinken
01:04:30parlait, il était en rendez-vous
01:04:32avec les familles des otages, à l'extérieur
01:04:34il y avait une manifestation massive
01:04:36d'Israéliens et de
01:04:38proches des otages pour
01:04:40réclamer un accord tout de suite
01:04:42et demander à Netanyahou
01:04:44de ne pas effectivement
01:04:46faire en sorte que cet
01:04:48accord ne soit pas
01:04:50réalisable. En fait, Antony Blinken
01:04:52est venu pour s'assurer que personne ne
01:04:54fasse quoi que ce soit qui pourrait
01:04:56compromettre le processus, alors qu'Israël
01:04:58et le Hamas s'accusent mutuellement
01:05:00de faire échouer les négociations.
01:05:02Israël a en effet accepté
01:05:04la nouvelle proposition d'émigration
01:05:06américaine. Difficile
01:05:08de voir comment Antony Blinken
01:05:10pourrait exercer une pression efficace
01:05:12sur le Hamas afin qu'il dise
01:05:14oui. Le Hamas a déjà
01:05:16rejeté cette proposition.
01:05:18Le Qatar, d'ailleurs, à l'exception peut-être
01:05:20de la menace d'expulser
01:05:22la direction politique du mouvement terroriste
01:05:24de Doha, ce qui ne devrait
01:05:26pas vraiment émouvoir Yahya Sinouar,
01:05:28le chef absolu du Hamas
01:05:30retranché dans un tunnel
01:05:32à Gaza et seul à prendre
01:05:34les décisions finales. Alors Antony
01:05:36Blinken va se rendre au cœur.
01:05:38Il va tenter de convaincre les Égyptiens de
01:05:40faire preuve de flexibilité
01:05:42concernant notamment le corridor de
01:05:44Philadelphie. C'est une courte route
01:05:46qui marque la frontière entre l'Égypte et la banque
01:05:48de Gaza. Et ce corridor est l'un des
01:05:50principaux points de désaccord.
01:05:52Israël est disposé à réduire
01:05:54sa présence militaire dans cette zone
01:05:56mais insiste sur la nécessité
01:05:58d'en maintenir une pour des raisons de sécurité
01:06:00car c'est par là que transitaient
01:06:02régulièrement contreband
01:06:04des armes depuis l'Égypte vers l'enclave
01:06:06palestinienne. Mais les Égyptiens
01:06:08et le Hamas exigent un retrait
01:06:10total de Sahal.
01:06:12Dans les jours à venir, les études de travail
01:06:14vont continuer de s'activer
01:06:16à Doha et au Caire dans l'espoir
01:06:18d'une percée significative avant le
01:06:20prochain sommet prévu dans la
01:06:22capitale égyptienne d'ici la fin de la
01:06:24semaine. Et cette fois en espérant
01:06:26le Hamas à la table des discussions.
01:06:28Mais ici l'opinion publique est plutôt
01:06:30pessimiste et ils estiment que tous
01:06:32ces allers-retours d'Antony Blinken
01:06:34et le sommet à Doha, c'est tout
01:06:36simplement du gaspillage
01:06:38d'essence.
01:06:40Merci Nathalie. Réaction tout de suite
01:06:42sur ce plateau à ce que vous venez d'entendre ?
01:06:44Moi je crois que
01:06:46Benyamin Netanyahou n'est pas
01:06:48aussi jusqu'oboutiste qu'on peut le
01:06:50croire en Europe et que
01:06:52certes il a des fractions
01:06:54radicales
01:06:56qui le poussent
01:06:58mais
01:07:00il aimerait
01:07:02avoir un accord sur les otages
01:07:04parce qu'effectivement l'opinion publique est assez remontée
01:07:06là-dessus et
01:07:08il y a eu tellement de
01:07:10je veux dire, ils sont quand même tellement
01:07:12Israël est tellement aujourd'hui condamné par l'opinion internationale
01:07:14surtout après les derniers développements
01:07:16le bombardement de l'école, etc.
01:07:18Ils ont d'ailleurs essayé d'expliquer que
01:07:20sur les 40 000 morts
01:07:22et victimes de Gaza
01:07:24il y avait 17 000 combattants
01:07:26pour essayer de minimiser
01:07:28un peu les victimes civiles
01:07:30les pertes civiles. Donc je pense que lui
01:07:32il est plutôt favorable
01:07:34et là effectivement c'est plutôt le
01:07:36Hamas qui bloque
01:07:38parce que derrière ça
01:07:40il y a l'Iran
01:07:42et la perspective d'un affrontement
01:07:44plus large avec
01:07:46les proxys de l'Iran
01:07:48notamment le Hezbollah
01:07:50et aussi le Hamas
01:07:52et que les Américains ne veulent pas d'un embrasement général
01:07:54et donc je pense que
01:07:56il est assez aligné derrière
01:07:58l'administration Biden
01:08:00l'Iran non plus
01:08:02ce qui est un point qui est très intéressant
01:08:04à souligner
01:08:06et à attirer l'attention sur les chiffres
01:08:08parce que la géopolitique c'est quand même une analyse
01:08:10très factuelle
01:08:12c'est que environ
01:08:14l'Iran a perdu
01:08:16une petite dizaine d'hommes
01:08:18dans ces 10 mois de guerre
01:08:20quelques-uns
01:08:22au Liban et quelques-uns
01:08:24en Syrie
01:08:26Téhéran qui était derrière l'ensemble de ce projet
01:08:28d'attaque a donc
01:08:30causé la disparition
01:08:32de 40 000 Gazaouis
01:08:34à peu près
01:08:36là aussi ce sont des chiffres du Hamas
01:08:38donc quand votre allié
01:08:40et votre parrain
01:08:42a eu simplement des pertes
01:08:44aussi minimes
01:08:46et vous avez supporté
01:08:48la majorité
01:08:50du choc
01:08:52et la grande perte de vie humaine
01:08:54voyez-vous il y a automatiquement
01:08:56humainement et donc à la fin
01:08:58politiquement un écart
01:09:00qui se crée et qu'est-ce qui se
01:09:02passe pour appuyer cette analyse
01:09:04et bien Sinoir a dit
01:09:06je suis prêt à me rapprocher
01:09:08du FATA
01:09:10en Cisjordanie
01:09:12et le FATA qu'est-ce qu'il a fait
01:09:14et bien Mahmoud Abbas
01:09:16a dit je vais venir
01:09:18à 17 ans
01:09:20de césure entre
01:09:22la Cisjordanie et Gaza
01:09:24je vais venir en Cisjordanie
01:09:26je vais venir en Gaza pardon
01:09:28voyez-vous donc
01:09:30ce rapprochement est aussi
01:09:32la conséquence d'un éloignement
01:09:34je dirais arithmétique
01:09:36mais humain et politique
01:09:38entre le Hamas et l'Iran
01:09:40à cause des pertes considérables
01:09:42que les Palestiniens
01:09:44ont encaissé sur ce conflit
01:09:46et Téhéran restera bien à l'abri
01:09:48à 1500 kilomètres
01:09:50on va y revenir justement
01:09:52on va continuer d'en parler dans un instant
01:09:54mais il est 23h30 et tout de suite
01:09:56c'est le rappel de l'actualité avec vous Simon Guillain
01:09:58bonsoir chère Barbara
01:10:00et bonsoir à tous
01:10:02c'est le moment de faire le point
01:10:04puisque le prix du fuel est au plus bas
01:10:06depuis près d'un an en France
01:10:08depuis février le prix moyen pour 1000 litres
01:10:10a baissé de plus de 100 euros
01:10:12soit une baisse de 10 à 15%
01:10:14conséquence notamment d'une très faible demande
01:10:16une tentative d'attentat terroriste
01:10:18a eu lieu hier à Tel Aviv
01:10:20une attaque revendiquée par le Hamas et le djihad islamique
01:10:22un passant a été légèrement blessé
01:10:24dans l'explosion d'un camion
01:10:26Kamikaze au volant de ce camion s'apprêtait
01:10:28à commettre un attentat de très grande envergure
01:10:30dans la métropole israélienne
01:10:32et puis un mort récit disparu
01:10:34dans le naufrage d'un voilier en Sicile
01:10:36le navire a fait naufrage la nuit dernière près de Palerme
01:10:38il a été surpris par une tempête
01:10:40c'est ce qu'ont indiqué les secours sur place
01:10:4215 personnes ont été secourues
01:10:44et 8 naufragés ont été transportés
01:10:46vers des hôpitaux locaux
01:10:48merci beaucoup mon cher Simon
01:10:50et on vous retrouve d'ici une trentaine de minutes
01:10:52pour l'édition de la nuit
01:10:54à tout à l'heure
01:10:56on continue le débat sur le plateau
01:10:58de 100% politique été
01:11:00Gérard Vespière vous venez d'en parler
01:11:02on va reprendre la direction de Tel Aviv
01:11:04pour évoquer
01:11:06cette question à présent
01:11:08celle qui inquiète
01:11:10Nathalie, les israéliens
01:11:12prennent-ils toujours au sérieux
01:11:14cette menace iranienne ?
01:11:16on rappelle que l'Iran a menacé
01:11:18de conduire des représailles
01:11:20après l'assassinat d'Ismaël Hanié
01:11:22l'ex-responsable politique du Hamas
01:11:24est-ce que
01:11:26en Israël
01:11:28la menace plane
01:11:30toujours au-dessus des habitants
01:11:32ou est-ce que finalement
01:11:34avec cet accord
01:11:36de trêve possible dans les prochains
01:11:38jours
01:11:40ça s'atténue ?
01:11:42Alors évidemment plus le temps passe
01:11:44plus la question se pose, cela fait même l'objet
01:11:46de paris sur les réseaux sociaux
01:11:48et de postes ironiques, par exemple
01:11:50un flash spécial, l'Iran n'a pas
01:11:52attaqué hier, mais attention
01:11:54ici on pense qu'elle pourrait surprendre
01:11:56à tout moment, un officiel iranien
01:11:58a encore rappelé hier que l'attente d'un massacre
01:12:00était plus épouvante qu'un massacre
01:12:02lui-même
01:12:04alors la république islamique a laissé
01:12:06entendre qu'elle attendait les résultats du sommet
01:12:08de Doha pour prendre une décision
01:12:10en Israël on a du mal à imaginer
01:12:12que l'Iran ne réponde pas à l'élimination
01:12:14d'Ismaël Hanié à Téhéran
01:12:16une offense personnelle au guide
01:12:18d'Ismaël Hanié
01:12:20d'autre part l'Iran redoute
01:12:22les répercussions économiques
01:12:24et les dommages potentiels des installations
01:12:26nucléaires en cas de réponse israélienne
01:12:28il est donc possible
01:12:30c'est ce que l'on pense ici, que Téhéran
01:12:32choisisse d'éviter une confrontation directe
01:12:34préférant peut-être attenter
01:12:36à des intérêts israéliens dans le monde
01:12:38ou déléguer pourquoi pas la tape
01:12:40au Hezbollah, l'un de ses principaux
01:12:42proxys qui cherche lui aussi
01:12:44à venger l'élimination revendiquée
01:12:46par Israël deux fois de choukars
01:12:48à Beyrouth, c'était le bras droit
01:12:50de son secrétaire général
01:12:52Hassan Nasrallah
01:12:54Merci Nathalie Sosnaufir
01:12:56effectivement
01:12:58est-ce que cet espoir
01:13:00d'une trêve dans la bande de Gaza
01:13:02peut
01:13:04également donner l'espoir
01:13:06de ne pas subir ce repris d'ail ?
01:13:08Il faut voir que l'Iran
01:13:10ne veut pas la guerre, le régime
01:13:12iranien est très fragile
01:13:14ils ne veulent pas la guerre
01:13:16parce qu'ils sont fragiles
01:13:18ils ont quand même l'opinion
01:13:20contre eux
01:13:22et ils ont peur aussi
01:13:24d'être déstabilisés
01:13:26par une offensive militaire israélienne
01:13:28sachant que sur le plan
01:13:30géostratégique il n'y a quand même pas photo
01:13:32entre les capacités
01:13:34des israéliens et celles des iraniens
01:13:36sur le plan militaire
01:13:38ils ne sont pas du tout au même niveau
01:13:40ensuite les américains ne veulent pas
01:13:42parce qu'ils sont quand même les parrains
01:13:44de la région, qu'ils essaient de pacifier
01:13:46qu'ils avaient mis en place les accords d'Abraham
01:13:48qui consistait à intégrer
01:13:50Israël dans une relation
01:13:52plus pacifique avec les pays du Golfe
01:13:54et puis parce qu'ils sont en période électorale
01:13:56et aux Etats-Unis, les minorités
01:13:58dont on parlait tout à l'heure
01:14:00les minorités arabes notamment
01:14:02qui sont palestiniens
01:14:04qui sont assez bien implantés
01:14:06dans le Michigan, dans l'Illinois
01:14:08dans cette région des Grands Lacs
01:14:10le conflit à Gaza
01:14:12leur a permis d'exister
01:14:14d'être enfin visible
01:14:16c'était des minorités invisibles jusqu'alors
01:14:18donc personne n'a atterré au conflit
01:14:20sauf peut-être
01:14:22ceux qui sont les chefs du Hamas
01:14:24qui ont quand même été assez durement touchés
01:14:26qui sont reclus
01:14:28dans leur tunnel à Gaza
01:14:30et pour certains d'entre eux
01:14:32sont en Qatar, donc ils pourraient être expulsés
01:14:34et qui eux sont plutôt
01:14:36dans une démarche jusqu'au boutiste
01:14:38encore que, vous l'avez souligné
01:14:40Mahmoud Abbas qui était
01:14:42le patron finalement
01:14:44de l'autorité palestinienne
01:14:46qui est un peu discrédité
01:14:48essaie de reprendre la main
01:14:50il ne faut pas oublier
01:14:52que c'est quand même les Israéliens
01:14:54qui ont poussé le Hamas pour essayer de diviser
01:14:56l'autorité palestinienne au départ
01:14:58ils essaient, Mahmoud Abbas
01:15:00qui a un petit côté
01:15:02indéboulonnable, de reprendre la main
01:15:04et de voir
01:15:06quel type d'accord
01:15:08il pourrait faire avec
01:15:10ces homologues de Gaza
01:15:12Gérard Vespière, le Hamas
01:15:14finalement, est-il le dernier
01:15:16frein pour cette trêve dans la bande de Gaza ?
01:15:20Je pense que c'est le décideur ultime
01:15:22je ne sais pas s'il est un frein
01:15:24parce que
01:15:26c'est le jeu naturel
01:15:28des négociations, en disant
01:15:30je suis complètement opposé
01:15:32à ce que vous me proposez, n'est-ce pas ?
01:15:34C'est le jeu naturel, donc il faut
01:15:36dans nos discussions ici en plateau
01:15:38faire la part de la communication
01:15:40et puis la part du fond
01:15:42comme on le disait ensemble
01:15:44depuis quelques minutes
01:15:46le Hamas a subi des pertes énormes
01:15:48en hommes
01:15:50des pertes aussi très importantes
01:15:52en infrastructures
01:15:54le Hamas est né en 88
01:15:56donc ils ont mis 36 ans pour arriver à ce résultat-là
01:15:58c'est une catastrophe
01:16:00ils ont mis 36 ans pour construire des tunnels
01:16:02qui étaient peut-être 10 ou 15% encore
01:16:04utilisables
01:16:06donc voilà, c'est vraiment
01:16:08la tabula rasa
01:16:10la table était complètement
01:16:12dégagée
01:16:14et je crois que le Hamas a besoin
01:16:16de souffler, ce n'est pas possible
01:16:18il ne faut pas continuer et accepter
01:16:20de dire on refuse les accords
01:16:22et on accepte encore d'être bombardé pendant des mois
01:16:24et d'autre part, comme on l'a aussi
01:16:26souligné, la population israélienne
01:16:28veut le retour des otages
01:16:30donc c'est deux forces
01:16:32l'un qui a besoin d'un temps
01:16:34de repos
01:16:36et aussi de négociations
01:16:38et l'autre qui a besoin de retrouver ses citoyens
01:16:40donc on est bien, je crois
01:16:42dans une bonne direction
01:16:44et Téhéran a dit
01:16:46il y a deux courants qui s'opposent à Téhéran
01:16:48il y a un courant assez radical
01:16:50effectivement des gardiens de la révolution
01:16:52qui volent l'affrontement
01:16:54et puis il y a un autre courant qui dit
01:16:56tant qu'il y aura des négociations
01:16:58il n'y aura pas de représailles
01:17:00et enfin, le Hezbollah a une autre
01:17:02formule en disant
01:17:04l'attente fait partie des représailles
01:17:06donc tout ça est très
01:17:08très
01:17:10minimétré
01:17:12c'est minimétré absolument
01:17:14merci et je crois que
01:17:16on se dirige petit à petit
01:17:18par la méthode des petits pas chère à Henri Kissinger
01:17:20à finalement
01:17:22un accord
01:17:24Voilà ce que l'on pouvait dire ce soir
01:17:26sur cette
01:17:28trêve qui semble
01:17:30se dessiner, on va revenir en France
01:17:32évoquer à présent
01:17:34ce sujet
01:17:36l'ancien directeur de la police aux frontières
01:17:38Fernand Gontier tire
01:17:40la sonnette d'alarme, la France
01:17:42manque de moyens pour lutter contre
01:17:44l'immigration illégale, il pointe
01:17:46du doigt un manque d'effectifs
01:17:48de matériel technologique mais aussi
01:17:50de coopération entre les différents
01:17:52services, il formule
01:17:54plusieurs propositions pour y remédier
01:17:56on voit tout ça dans le détail avec
01:17:58Audrey Berthaud et on en parle juste après
01:18:00Un diagnostic
01:18:02sans appel, dans une note
01:18:04l'ancien directeur de la police aux frontières
01:18:06souligne la difficulté
01:18:08d'exercer un contrôle efficace aux frontières
01:18:10françaises et européennes
01:18:12la PAF rencontre des difficultés
01:18:14croissantes de recrutement
01:18:16notamment à cause de la complexité
01:18:18de la procédure
01:18:20on a un problème de coordination
01:18:22interministériel
01:18:24il n'y a pas d'autorité
01:18:26de haute autorité du contrôle des frontières
01:18:28en France, nous gagnerions
01:18:30en efficacité
01:18:32à travailler davantage
01:18:34ensemble, sur le littoral nord
01:18:36les aéroports parisiens ou encore
01:18:38la frontière franco-italienne
01:18:40le nombre de policiers est insuffisant
01:18:42au lieu d'avoir des agents de la police aux frontières
01:18:44qui font ce qu'ils sont censés faire aux
01:18:46premiers chefs, c'est à dire empêcher
01:18:48les franchissements irréguliers des frontières
01:18:50on leur fait faire de la patrase
01:18:52de la logistique, du gardiennage
01:18:54pour ce qui est des frontières antérieures
01:18:56la situation se dégrade
01:18:58également, certains outils
01:19:00pour détecter la présence de personnes cachées
01:19:02dans les véhicules aux frontières
01:19:04sont exclusivement utilisés dans les aéroports
01:19:06et les ports
01:19:0890% de l'immigration clandestine
01:19:10vient de pays membres
01:19:12de l'espace Schengen
01:19:14enfin, l'ancien directeur
01:19:16de la PAF conclut en précisant
01:19:18que l'immigration illégale subie
01:19:20et massive devient ingérable
01:19:22dangereuse et déstabilisante
01:19:24pour les démocraties et nos modes de vie
01:19:26Amaury Brelé, je me tourne vers vous
01:19:28on vient de l'entendre, pas de moyens
01:19:30peu d'effectifs, c'est finalement
01:19:32pas nouveau. Est-ce que ce que propose
01:19:34Fernand Gontier, c'est faisable ?
01:19:36Est-ce que ces outils, c'est possible de les
01:19:38mettre en place ? C'est au moins un minimum
01:19:40en effet, le sous-effectif chronique
01:19:42cette absence de coopération
01:19:44entre services et puis ces failles
01:19:46illégales et juridiques, tout cela est
01:19:48connu depuis des années et des années
01:19:50il y a eu un précédent rapport
01:19:52remis par la cour des comptes
01:19:54souvenez-vous qui avait d'ailleurs été reporté
01:19:56après le vote
01:19:58sur la loi immigration
01:20:00et qui racontait exactement la même chose
01:20:02et qui évoquait notamment le fait que les
01:20:04empreintes même des migrants interpellés
01:20:06à la frontière n'étaient même pas prises en compte
01:20:08et intégrées au fichier
01:20:10concerné, ce qui est absolument surréaliste
01:20:12donc la réalité c'est que la France, nos
01:20:14responsables politiques de droite comme de gauche
01:20:16depuis des décennies, organisent
01:20:18sciemment l'impuissance
01:20:20de notre politique migratoire, c'est absolument
01:20:22voulu, quand vous voyez aujourd'hui
01:20:24que le taux d'exécution des EQTF
01:20:26est inférieur à 7% alors qu'Emmanuel Macron
01:20:28l'avait promis à 100%
01:20:30dans les pages de Valeurs Actuelles en 2019
01:20:32quand vous voyez que les nombres de places
01:20:34en craint ces centres de rétention administrative
01:20:36il y en a 2000, il est prévu
01:20:38de les porter à 3000 en 2027 alors qu'il y a
01:20:40entre 600 000 et 900 000
01:20:42clandestins sur le sol français selon
01:20:44Gérald Darmanin, quand vous voyez que tout cela
01:20:46n'est pas fait, quand vous voyez en plus
01:20:48qu'à l'échelle supranationale
01:20:50vous avez la Commission Européenne et Madame
01:20:52Van der Leeuwen qui font de l'immigration massive
01:20:54un véritable projet politique
01:20:56pour notamment combler
01:20:58compenser la démographie
01:21:00défaillante du continent
01:21:02on voit bien que non seulement la loi immigration
01:21:04qui a été votée en France est totalement
01:21:06vidée de sa substance par le Conseil constitutionnel
01:21:08et le pacte asile-immigration
01:21:10voté à l'échelle européenne
01:21:12ne feront rien pour endiguer
01:21:14cette immigration massive et incontrôlée
01:21:16Et c'est finalement aussi
01:21:18par le manque de coopération
01:21:20entre les différents services, entre les différents
01:21:22pays, est-ce qu'aujourd'hui
01:21:24cette sécurité aux frontières c'est l'affaire
01:21:26de chacun ?
01:21:28Il n'y a absolument aucune volonté de l'État français
01:21:30d'arrêter l'immigration
01:21:32illégale dans ce pays, il y a un chiffre
01:21:34très simple qu'on peut donner
01:21:36la France, l'État français a donné
01:21:38750 millions d'euros
01:21:40d'aides aux associations pro-migrants
01:21:42en 2021
01:21:44750 millions d'euros
01:21:46qu'on aurait pu tout à fait donner
01:21:48aux services de police et aux services de frontières
01:21:50il n'y a absolument aucune
01:21:52volonté de l'État français d'arrêter
01:21:54cette immigration, elle doit juste faire
01:21:56semblant, c'est-à-dire que moi
01:21:58ça me fait toujours beaucoup rire quand Darmanin
01:22:00se vante d'avoir expulsé 4 ou 5
01:22:02ou 8 personnes et
01:22:04il en est tellement fier qu'il en fait des tweets
01:22:06mais c'est tellement ridicule par rapport
01:22:08au nombre de gens qui sont sous OQTF
01:22:10en France que moi je me cacherais
01:22:12sous la table plutôt, mais
01:22:14aujourd'hui il faut juste faire assez
01:22:16semblant qu'on combat l'immigration
01:22:18illégale, sans parler de l'immigration légale
01:22:20qui représente 400 à 450
01:22:22000 personnes par an
01:22:24il n'y a absolument aucune volonté
01:22:26de l'État de combattre cette immigration, juste
01:22:28de faire semblant un petit peu
01:22:30pour pas se faire ratatiner aux prochaines élections
01:22:32parce que les seuls
01:22:34qui ont un programme aujourd'hui
01:22:36contre l'immigration de masse c'est le
01:22:38Rassemblement National
01:22:40Et la pression de l'immigration
01:22:42clandestine justement
01:22:44pour Claude Moniquet qui était avec nous
01:22:46tout à l'heure en direct sur CNews
01:22:48spécialiste terrorisme et renseignement
01:22:50pour lui cette pression
01:22:52va s'accentuer dans les prochaines années
01:22:54je vous propose de le réécouter
01:22:56Il y a une pression aujourd'hui
01:22:58de l'immigration clandestine, illégale
01:23:00qui devient très importante
01:23:02et qui deviendra de plus en plus importante
01:23:04dans les années à venir à cause
01:23:06de phénomènes comme le réchauffement climatique
01:23:08la montée des eaux, les conflits en Afrique
01:23:10qui font qu'il y a toute une population
01:23:12de dizaines de millions de personnes qui petit à petit
01:23:14se mettra en route du sud vers le nord
01:23:16ce qui est tout à fait compréhensible
01:23:18dans le point de vue, mais ce qui
01:23:20bien sûr ne peut pas être accepté
01:23:22on n'a pas vocation
01:23:24à accepter en France ou ailleurs en Europe
01:23:26toute l'immigration extra-européenne
01:23:28J'avais espéré vous confirmer
01:23:30C'est un problème
01:23:32qui ne peut être traité
01:23:34qu'à la racine
01:23:36c'est à dire que si on n'a pas
01:23:38un processus d'accord
01:23:40avec les pays qui ont
01:23:42effectivement ce mouvement migratoire
01:23:44état par état
01:23:46il n'y a pas de possibilité
01:23:48de traiter, on le voit, l'ensemble
01:23:50en arrivant au goulot
01:23:52de l'étanglement de nos frontières
01:23:54soit française, soit européenne
01:23:56donc est-il possible
01:23:58d'envisager et de mettre en place
01:24:00de tels projets
01:24:02sachant que
01:24:04eux-mêmes, ces pays africains
01:24:06ayant à faire face à des
01:24:08croissances de population qu'ils ont
01:24:10beaucoup de mal
01:24:12à donner un travail, à donner
01:24:14un revenu, donc ils sont très heureux
01:24:16à la limite de les voir partir
01:24:18et aussi de voir revenir
01:24:20grâce au travail de ces migrants
01:24:22des subsides et de l'argent
01:24:24donc on est dans un problème très complexe
01:24:26de flux monétaires
01:24:28de flux de population
01:24:30qui allègent les pays et qui
01:24:32créent des problèmes
01:24:34au nord
01:24:36mais il faut intervenir en Afrique
01:24:38soit par le
01:24:40développement économique
01:24:42par le développement énergétique
01:24:44par le développement industriel
01:24:46il faut donner aussi du travail à ces gens-là
01:24:48parce qu'autrement, il n'y a pas de moyens
01:24:50d'arrêter ce flux-là
01:24:52s'il n'y a pas des décisions
01:24:54et des actions prises localement
01:24:56Monsieur Vespière
01:24:58Richelieu disait
01:25:00la politique n'est pas l'art du possible
01:25:02mais l'art de rendre possible ce qui est nécessaire
01:25:04aujourd'hui en France on a une situation
01:25:06d'immigration légale et illégale
01:25:08qui est tellement délirante que l'Etat français
01:25:10devrait en faire sa première priorité
01:25:12vous nous parlez des pays d'Afrique
01:25:14par exemple qui sont un de nos plus grands
01:25:16pourvoyeurs d'immigration, nous avons
01:25:18absolument des moyens de pression parce que
01:25:20tous ces pays touchent des aides de la France
01:25:22tous ces pays sans exception
01:25:24touchent des centaines de millions
01:25:26d'euros tous les ans de la part de la France
01:25:28vous allez me dire que
01:25:30le Président de la République n'est pas capable de dire
01:25:32soit vous reprenez vos clandestins sous
01:25:34vos QTF, soit je vous coupe vos aides
01:25:36l'Etat français est si faible que ça
01:25:38qu'il ne peut pas tenir tête à des pays africains
01:25:40c'est qu'il n'y a aucune
01:25:42volonté de l'Etat français
01:25:44et au contraire il y a même une volonté
01:25:46il y a même une volonté au contraire
01:25:48de l'Etat français de faire venir de plus en plus d'immigration
01:25:50de un pour satisfaire un patronat
01:25:52qui a besoin d'une main d'oeuvre
01:25:54à Bacou et on le voit tous les ans
01:25:56avec les restaurateurs
01:25:58bien sûr qu'on peut s'en passer
01:26:00faire venir des esclaves du
01:26:02tiers monde pour satisfaire
01:26:04les restaurateurs français ça s'appelle
01:26:06des analogismes et ça devrait être interdit
01:26:08même aux Etats-Unis
01:26:10ces propos n'engagent que vous
01:26:12bien sûr ça n'engage que moi
01:26:14les restaurateurs se plaignent tout le temps
01:26:16qu'on n'a pas assez d'immigration
01:26:18c'est le cas des cuisines en France, à Paris
01:26:20aujourd'hui on fait venir des gens qu'on paye au lance-pierre
01:26:22les restaurateurs payent au lance-pierre
01:26:24pour ne pas avoir à payer le salaire réel
01:26:26oui mais c'est aussi des gens qui veulent travailler
01:26:28mais bien sûr qu'ils veulent travailler mais c'est pas la question
01:26:30on va pas faire venir des gens d'autres pays pour les payer
01:26:323 ou 4 fois moins cher que des travailleurs français
01:26:34ça n'a aucun sens économique
01:26:36ça tire sur la pression
01:26:38des salariats en France
01:26:40c'est à dire qu'aujourd'hui les français ne peuvent plus travailler en cuisine
01:26:42pour une raison très simple c'est que les salaires en cuisine
01:26:44sont tellement ridiculement bas
01:26:46qu'on les met en contrat
01:26:48pour ceux qui sont pas au noir
01:26:50en tiers temps
01:26:52et on les fait travailler 40h par semaine
01:26:54pour l'équivalent de 400 ou 500 euros par mois
01:26:56c'est encore un autre problème
01:26:58ça c'est le problème c'est qu'aujourd'hui en continuant à faire venir une immigration
01:27:00qui est prête à travailler pour 3 fois rien
01:27:02parce que c'est toujours plus que dans le pays d'origine
01:27:04on crée un système d'esclavagisme
01:27:06en France qui est horrible
01:27:08et aujourd'hui c'est la gauche qui défend cet esclavagisme
01:27:10et c'est honteux de leur part
01:27:12et il faut donc arrêter
01:27:14de faire venir des centaines de milliers de gens par an
01:27:16ça n'a aucun sens
01:27:18ni économique, ni humain, ni dans les droits de l'homme
01:27:20ni dans rien
01:27:22on les fait pas venir, ils viennent tout seul
01:27:24on a fait des enquêtes
01:27:26chez Frontier, on a vu que les passeurs étaient payés
01:27:28par des ONG pour faire passer gratuitement
01:27:30les clandestins d'Afrique
01:27:32avant les clandestins devaient payer les passeurs pour passer
01:27:34aujourd'hui ils n'ont même plus besoin de payer
01:27:36ce sont des ONG françaises qui payent pour faire passer
01:27:38les clandestins
01:27:40Non mais
01:27:42c'est un problème extraordinairement complexe
01:27:44on voit même, on parlait des Etats-Unis tout à l'heure
01:27:4612 millions d'immigrants
01:27:48au cours des 5 dernières années
01:27:50et même
01:27:52les républicains reconnaissent qu'ils ont besoin
01:27:54des travailleurs migrants
01:27:56pour des restaurants, pour
01:27:58la vie quotidienne
01:28:00la question c'est comment on peut essayer
01:28:02de réguler un tant soit peu les flux migratoires
01:28:04et le fait c'est qu'on n'y arrive pas
01:28:06mais on s'en donne effectivement pas forcément
01:28:08la volonté politique, regardez
01:28:10on avait pris des décisions
01:28:12il y a 2 ans, on avait dit
01:28:14on réduit le nombre de visas
01:28:16à l'égard du Maroc, à l'égard de l'Algérie
01:28:18à l'égard de la Tunisie
01:28:20bon, ça a duré 6 mois
01:28:22les Marocains ont sauté au plafond
01:28:24les élites francophones
01:28:26qui nous sont très favorables au Maroc
01:28:28ont fait pression
01:28:30et on a lâché finalement
01:28:32très très vite, les Algériens
01:28:34maintenant refusent
01:28:36puisqu'on a reconnu
01:28:38la marocanité du souverain occidental
01:28:40refusent de reprendre leurs QTF
01:28:42qui ne prenaient déjà quasiment pas avant
01:28:44alors, moi je pense
01:28:46qu'à l'époque de Nicolas Sarkozy
01:28:48il y a quand même eu des efforts qui ont été faits
01:28:50qui étaient plus importants
01:28:52mais on sait très bien que l'immigration zéro n'existe pas
01:28:54et que ce sont des flux qui ont un côté
01:28:56irrépressible, néanmoins
01:28:58on pourrait, comme dans certains pays
01:29:00poser les problèmes
01:29:02de façon un peu plus raisonnable
01:29:04un peu plus réaliste
01:29:06et essayer quand même de faire quelque chose
01:29:08aujourd'hui on a l'impression qu'on ne fait rien
01:29:10ce qui se passe, vous évoquiez les Etats-Unis
01:29:12à la frontière mexicaine
01:29:14est quelque chose d'absolument
01:29:16extraordinaire
01:29:18il faut savoir, j'ai découvert
01:29:20cette information il y a quelques jours seulement
01:29:22que la quatrième origine des migrants
01:29:24du Mexique vers les Etats-Unis
01:29:26ce sont des Chinois
01:29:28ah oui, vous aussi, on me l'a dit
01:29:30ils parlent des Chinois maintenant
01:29:32par la frontière sud
01:29:34une telle baisse d'activité
01:29:36et un tel désintérêt des jeunes
01:29:38par rapport au mode de vie imposé
01:29:40par le système politique
01:29:42que les Chinois
01:29:44les jeunes Chinois s'en vont
01:29:46vous avez le problème du Venezuela aussi
01:29:48je dirais informé de ça
01:29:50le problème, pourtant Chavez
01:29:52devait créer un paradis
01:29:54Jean-Luc M l'avait prévu
01:29:56on voit aussi beaucoup d'Africains qui traversent par la frontière
01:29:58d'Amérique du Sud aux Etats-Unis
01:30:00d'Africains qui viennent du continent africain
01:30:02qui vont en Amérique du Sud pour remonter sur les routes migratoires
01:30:04jusqu'aux Etats-Unis
01:30:06Amaury Broulé peut-être le mot de la fin pour vous ?
01:30:08non mais je crois qu'on l'a très bien dit
01:30:10au cours de ces dernières minutes
01:30:12le problème réside dans le manque de volonté politique
01:30:14qui refuse
01:30:16de s'attaquer au problème, de remettre en cause
01:30:18notamment les traités européens qui nous contraignent
01:30:20de remettre en cause les accords de 68
01:30:22de remettre en cause tous les verrous
01:30:2468 c'est avec l'Algérie
01:30:26qui est le principal problème
01:30:28qui constitue le principal foyer
01:30:30des migrations en France
01:30:32de remettre en cause le statu quo
01:30:34qui nous empêche aujourd'hui de réformer profondément
01:30:36le système migratoire
01:30:38avant de se quitter
01:30:40je voulais vous montrer cette image
01:30:42on va finir avec cette belle image
01:30:44un peu de douceur
01:30:46en fonction de là où vous vous trouvez
01:30:48vous pouvez lever les yeux au ciel
01:30:50sortir les jumelles, les télescopes
01:30:52regardez
01:30:54il s'agit de la super lune bleue
01:30:56venant de l'expression la blue moon
01:30:58Gérard vous l'avez vu tout à l'heure
01:31:00dans le ciel de Paris
01:31:02tout à fait visible au dessus de Paris
01:31:04moi je suis daltonien
01:31:06il est rouge
01:31:08tous au balcon
01:31:10les images sont en Grèce et en Turquie
01:31:12Gérard nous confirme qu'on peut la voir
01:31:14peut-être en sortant vous pourrez l'observer
01:31:16dans le ciel de Paris
01:31:18moi je la vois rouge
01:31:20je suis vraiment daltonien
01:31:22je vais vous expliquer
01:31:24on appelle ça la super lune bleue
01:31:26elle combine deux particularités
01:31:28c'est une pleine lune qui semble
01:31:30plus grande que la normale
01:31:32parce qu'elle est plus proche
01:31:34de la terre
01:31:36et bleue parce qu'il s'agit de la seconde pleine lune
01:31:38dans le même mois
01:31:40on en a déjà eu une ce mois-ci
01:31:42c'est vraiment pas au niveau de la tueur
01:31:44la super lune bleue n'est pas bleue
01:31:46donc ne vous attendez pas à avoir
01:31:48quelque chose de bleu
01:31:50dans le ciel
01:31:52la super lune bleue on ne l'avait pas vue
01:31:54depuis août 2023
01:31:56et je vous préviens ça peut avoir un impact
01:31:58sur votre sommeil
01:32:00en bien ou en mal ?
01:32:02on vous le dira demain
01:32:04effectivement
01:32:06merci en tout cas
01:32:08merci de m'avoir accompagné ce soir
01:32:10pour 100%
01:32:12pour 100% politique
01:32:14été
01:32:16Hubert Coudurier, merci
01:32:18Garen Chnoroukian, merci
01:32:20Gérard Vespière, merci
01:32:22pour toutes vos explications
01:32:24ce soir
01:32:26je vous laisse tout de suite avec Simon Guillin
01:32:28pour l'édition de la nuit et à demain

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