L'Heure des Pros 2 Été (Émission du 10/08/2024)

  • il y a 2 mois
Tous les soirs et pendant tout l'été, les invités de #HDProsEte débattent des grands thèmes de l'actualité 

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00:00:00Il est 20h, bonsoir, soyez les bienvenus, je suis très heureux de vous retrouver une seconde fois en ce samedi, 20h, 21h, c'est l'heure des pros de saison été.
00:00:10Je vous présente mon équipe du soir dans quelques instants mais tout de suite on fait un tour complet de l'information avec Barbara Durand que je salue.
00:00:18Ça me fait plaisir de vous retrouver ma chère Barbara.
00:00:21Bonsoir Thierry, bonsoir à tous, plaisir partagé.
00:00:25Et à la une de l'actualité, ça vient tout juste de se terminer et au terme d'une finale remportée par l'américaine Sirena Samba Mayela en argent sur le 100 m E.
00:00:35La française remporte la première médaille de l'athlétisme français dans ses Jeux Olympiques.
00:00:41Les volayeurs français sur le toit de l'Olympe après avoir vaincu les champions du monde, les bleus, ont dominé les polonais 3-7 à 0 en finale pour remporter une deuxième médaille d'or.
00:00:51Ils rejoignent le club très fermé des vainqueurs de deux tournois olympiques consécutifs.
00:00:56Avec cette 15e breloque en or, la délégation française égale le record d'Atlanta en 1996.
00:01:03Enfin, la vague de chaleur qui sévit dans le sud-est de la France va s'étendre en direction du sud-ouest, de l'ouest et de la région parisienne.
00:01:1028 départements seront placés demain en vigilance orange, 55 en vigilance jaune, notamment l'île de France où doit avoir lieu la cérémonie de clôture des Jeux Olympiques.
00:01:21Joignable au 0800 06 66 66, le numéro de téléphone gratuit Canicule Info Service est mis en place jusqu'à la fin de cet épisode caniculaire.
00:01:31Merci beaucoup ma chère Barbara. J'étais ravi de vous retrouver. Il y a longtemps que je ne vous avais pas lancé comme ça.
00:01:36Un plaisir Thierry.
00:01:37Plaisir partagé. Allez, je vous présente mon équipe. Je ne sais pas si c'est l'effet... Parce que ce matin, je vous explique Naïmem Fadel. Bonsoir tout d'abord.
00:01:44Bonsoir.
00:01:45Bonsoir.
00:01:46Bonsoir Thierry.
00:01:47Ravie de vous accueillir. Je ne sais pas si le fait d'avoir lancé une cagnotte pour ceux qui étaient en retard à sensibiliser des choses.
00:01:52Mais en tous les cas, il nous manque Georges Fennac et Samy Biazzoni qui doivent vous accompagner.
00:01:57Mais bon, il y a un marathon. On va tout raconter à nos téléspectateurs. Et c'est vrai que ce n'est pas simple d'accéder au studio.
00:02:04J'ai eu beaucoup de mal à accéder justement à CNews. Je vous dis ça. Et donc, j'ai dû mettre ma voiture un peu loin.
00:02:11Et j'ai eu le plaisir d'avoir deux gendarmes. Un homme et une femme qui m'ont indiqué le chemin.
00:02:17Donc, je tiens absolument, si je peux me permettre, à les remercier. Une petite dédicace à nos gendarmes.
00:02:24Et en particulier à ces deux gendarmes qui étaient rues.
00:02:27Eh bien, ils vous regardent. Ils vous ont remercié. Georges Fennac.
00:02:30Ils m'en ont parlé à l'instant.
00:02:32Non, sérieux ?
00:02:33Oui. Je leur ai promis aussi une dédicace.
00:02:35Vous savez que j'ai lancé, je disais à Geoffroy, j'ai lancé une petite cagnotte, Georges.
00:02:39Dès qu'on est en retard, hop, on met dans le cochonnet.
00:02:41Vous avez vu comment faire pour arrêter.
00:02:44Mais ils sont vraiment sympas.
00:02:46Je commencerai à partir de lundi.
00:02:48Ils sont vraiment sympas, nos gendarmes.
00:02:51Il faut saluer. C'est vrai, ils ont été sympas.
00:02:53Même moi qui venais de Meudon ce matin, ils m'ont aidé à descendre la fameuse rue des Gardes où passe le marathon.
00:02:58Ça n'a pas été simple. Je ne sais pas comment je vais faire pour rentrer en revanche ce soir.
00:03:01Ça risque d'être un petit peu plus compliqué.
00:03:03On ne va quand même pas dormir ici.
00:03:05Vous m'inquiétez là pour le coup.
00:03:07C'est de ne pas rentrer chez vous à Dreux.
00:03:09Bon allez les amis, on va commencer avec quelques thèmes plutôt assez sérieux évidemment.
00:03:15On n'a pas arrêté de dire, et Geoffroy vous étiez avec moi ce matin,
00:03:19on n'a pas arrêté de dire que tout allait bien évidemment à Paris.
00:03:22Question sécurité, on a vu que Gérald Darmanin était très heureux du résultat.
00:03:25Jamais la capitale n'a été aussi sécure avec ses Jeux Olympiques.
00:03:29C'est vrai, mais on va commencer cette émission avec quelques agressions qui ont eu lieu en région.
00:03:34Tout d'abord à Bordeaux.
00:03:35À Bordeaux, où un homme armé d'un couteau a été abattu par un policier de la BAC.
00:03:39Après cette pentrée pour le moins menaçante, l'homme est aussi soupçonné de vol.
00:03:43On voit tout ça avec Régine Delfour.
00:03:45Et on sera juste après avec Cyril Jeannin, qui est secrétaire national délégué zone sud-ouest unité.
00:03:50On lui demandera justement ce qui se passe à Bordeaux,
00:03:53qui a une réputation plutôt à priori assez tranquille.
00:03:56Et ce genre d'attaque au couteau s'enchaîne.
00:04:00Allez, on voit le sujet, on voit l'explication surtout de Régine Delfour.
00:04:04Il est 19h04 lorsque des policiers sont appelés par la gérante d'une épicerie située rue d'Ornano à Bordeaux.
00:04:11Suite au vol d'un couteau doté d'une lame de longue taille dans sa boutique par un individu,
00:04:17une patrouille de quatre policiers de la BAC, la brigade anti-criminalité, arrive à 19h25.
00:04:24Ils repèrent l'individu, les policiers sortent de leur véhicule pour procéder à son contrôle.
00:04:30Mais l'individu tente de prendre la fuite.
00:04:32Malgré les nombreuses injonctions des fonctionnaires de police, l'homme refuse de lâcher son couteau.
00:04:37Il est très menaçant, il est visé par un tir de LBD.
00:04:41Mais malgré cela, il continue d'avancer vers l'équipage.
00:04:44Un autre policier fait usage de son arme administrative à trois reprises.
00:04:49L'homme tombe au sol. Malgré l'intervention des secours, il décède.
00:04:54L'homme est rapidement identifié. Il est âgé de 44 ans.
00:04:58Il demeurait à Bruges. Il s'est enfui du centre hospitalier Charles Pérince, où il était hospitalisé.
00:05:06Le parquet de Bordeaux a ouvert deux enquêtes.
00:05:08L'une visant l'homme pour vol, menace avec arme et tentative de meurtre sur personne dépositaire de l'autorité publique.
00:05:15L'autre, la seconde, concerne donc le policier pour homicide volontaire et violence avec arme par personne dépositaire de l'autorité publique.
00:05:25L'IGPN, l'inspection générale de la police nationale a été saisie.
00:05:30Les investigations se poursuivent et une autopsie est programmée lundi.
00:05:35Et avec nous donc Cyril Janin, secrétaire national délégué Zone Sud-Ouest Unité.
00:05:40Bonsoir Cyril Janin, je voulais absolument vous avoir.
00:05:42Quelle est votre réaction d'abord sur cette nouvelle attaque au couteau à Bordeaux ?
00:05:48Alors c'est bien évidemment, je ne peux pas dire que ce n'est pas une surprise parce que c'est toujours particulier ce type d'agression.
00:05:57Et là, on a une personne en face de nous qui est une personne plutôt atteinte de troubles mentaux et qui n'a pas réagi.
00:06:06Et donc, c'est assez particulier parce qu'on se retrouve face à une personne qui ne fait pas preuve de discernement.
00:06:15Et donc, c'est très, très difficile pour les policiers d'intervenir parce qu'il faut pouvoir le maîtriser et surtout éviter qu'il aille au contact de la population.
00:06:28Et le maîtriser, c'est-à-dire procéder à une surveillance, essayer de le ferrer.
00:06:36Et il ne s'agit surtout pas de lui tirer dans le dos.
00:06:40Donc, vous savez, la légitime défense est précise sur le sujet.
00:06:46Et donc, à ce moment-là, l'individu s'est attaqué au policier.
00:06:50Et malgré l'utilisation d'une arme alternative, le LBD, un fonctionnaire de police n'a pas eu d'autre choix d'agir en légitime défense et de faire usage de son arme.
00:07:04Donc, à Bordeaux, ce n'est pas, on va dire, commun d'avoir ce type de fait.
00:07:11Mais on voit que ces faits se répètent et qu'il y a un sentiment d'insécurité générale qui se constate actuellement.
00:07:20Cyril Jamin, cette nouvelle attaque au couteau à Bordeaux rappelle celle qui s'est produite.
00:07:25C'était en avril, près du célèbre miroir d'eau.
00:07:29Là aussi, un homme avait été abattu.
00:07:31Certes, les deux affaires sont totalement différentes, mais il y a quand même un climat.
00:07:36Il se passe quelque chose à Bordeaux.
00:07:37On a un peu ce sentiment-là.
00:07:39Oui, alors ce climat, on le constate depuis 2021-2022.
00:07:45Alors, les violences volontaires ont augmenté en 2022-2023-2024.
00:07:55Et les vols avec usage d'une arme ont baissé.
00:08:02Mais on constate quand même depuis 2023 que le sentiment d'insécurité, le niveau de délinquance est bien supérieur à la moyenne des autres villes en France.
00:08:14On se situe aujourd'hui en tête.
00:08:16Je pense de mémoire que, bien évidemment, Paris, Marseille sont devant nous.
00:08:22Mais il me semble qu'après, il y a Lyon et Bordeaux se trouvent juste derrière.
00:08:27Vous voulez expliquer comment, justement, Cyril Jamin, cette transformation de votre ville ?
00:08:32Alors, la transformation, il y a plusieurs paramètres.
00:08:36Le premier, alors peut-être la ligne LGV Bordeaux est plus accessible en deux heures.
00:08:41Et puis, pendant plusieurs années, il n'y a pas très longtemps, il est ressorti qu'il faisait bon vivre à Bordeaux.
00:08:47Donc, ça attirait certainement de la population.
00:08:50Mais vous savez, quand ça attire la population, qu'il y a plus de monde, ça attire d'autres personnes qui seront peut-être des prédateurs, entre guillemets, si je puis dire.
00:09:01Et donc, ça attire un certain niveau de délinquance.
00:09:05Est-ce que c'est un lien avec la couleur politique de votre maire et de sa stratégie en matière de sécurité, selon vous ?
00:09:12Je n'irai pas jusque-là.
00:09:15Mais il me semble avoir entendu dire à une certaine époque qu'il n'était pas favorable à la vidéosurveillance.
00:09:26Il est revenu sur le sujet, puisque la mairie a investi énormément récemment sur la vidéosurveillance.
00:09:37Maintenant, je pense qu'il y a des efforts à faire sur notre ville.
00:09:41Monsieur le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, avait envoyé des policiers, au total pas loin de 170.
00:09:49C'est très bien, on ne peut que s'en féliciter.
00:09:51Mais ce n'est pas suffisant, il en faut encore.
00:09:54On a beaucoup de départs à la retraite, il faut encore des policiers, beaucoup de policiers.
00:09:57Et puis, pour revenir sur la mairie de Bordeaux, il nous paraît évident que les policiers municipaux doivent être armés.
00:10:05Ce qui n'est pas le cas à l'heure d'aujourd'hui.
00:10:07Merci Cyril Jadin.
00:10:09Je rappelle que vous êtes secrétaire national délégué, zone sud-ouest de l'Unité.
00:10:12Merci beaucoup.
00:10:13Georges Fenech, réaction sur cette situation à Bordeaux ?
00:10:16On voit que les choses évoluent, mais pas dans le bon sens.
00:10:19La réaction borie à Bordeaux, mais Bordeaux n'est pas la seule ville concernée.
00:10:23D'ailleurs, y a-t-il en France un point du territoire qui soit à l'abri d'un déséquilibré, qui soit armé ?
00:10:31Tout le monde se souvient du Jardin d'Annecy, tout le monde se souvient du pont Biarchem ici à Paris.
00:10:38Il y a cette menace permanente aujourd'hui de l'arme blanche avec des personnalités troubles.
00:10:45Soit radicalisée, à ce moment-là effectivement c'est du terrorisme.
00:10:49Soit d'ordre psychiatrique, qui relève plus de la psychiatrie d'ailleurs que de la justice pénale.
00:10:55Là, ce qu'il faut saluer, c'est quand même le sang-froid des forces de police qui ont d'abord utilisé des armes dites intermédiaires,
00:11:04LBD, et qui n'ont pas eu d'autre choix ensuite que malheureusement de neutraliser et de la battre avec une arme à feu,
00:11:11puisqu'il était effectivement très menaçant.
00:11:13Voilà, ça m'inspire, c'est le nombre d'attaques au couteau qu'on décrit régulièrement sur nos plateaux.
00:11:19On n'en a plus d'ailleurs, on n'a plus de statistiques précises.
00:11:22On ne sait pas exactement maintenant combien qu'il y a d'attaques au couteau.
00:11:26On estime autour de probablement 120 à 130 par jour, ce qui est énorme et qui est un véritable fléau.
00:11:37On ira à Chili à Nazareth dans quelques instants. Je termine mon tour de table avec vous Geoffroy.
00:11:41Moi, ce qui me frappe le plus, c'est que vous avez commencé en disant Bordeaux, cette ville où il fait bon vivre, etc.
00:11:45J'ai connu une certaine époque comme ça avant.
00:11:47Bien sûr. C'est le nombre de ces villes en réalité qui ont la réputation d'être des villes où il fait bon vivre et qui ont basculé en quelques années.
00:11:53C'est arrivé assez récemment. Bordeaux, on le savait, on a beaucoup parlé au moment de ces 6 000 attentats au couteau il y a quelques mois en effet.
00:12:01Nantes...
00:12:03Je savais que vous alliez parler d'une ville qui nous touche à Pascal et à moi. Je le savais.
00:12:07Pascal, on parle régulièrement, mais il a raison, il est étonnant ce qui se passe.
00:12:09Des villes en Bretagne où on ne pensait pas que ce type d'insécurité pouvait arriver.
00:12:13Angers.
00:12:15En fait, c'est Marseille partout maintenant.
00:12:17Il y avait une ville qui symbolisait ça.
00:12:19Et aujourd'hui, tous les points du territoire sont touchés.
00:12:22Georges a rappelé l'attentat d'Annecy. C'est vrai qu'Annecy, c'est censé être vraiment un petit havre de paix.
00:12:27Donc, personne n'échappe à ce triste constat.
00:12:32Et la deuxième chose que ça m'inspire, c'est...
00:12:34Le policier a été prudent en disant qu'en fait, on ne peut pas imputer seulement aux maires de Bordeaux l'échec de la sécurité dans sa ville,
00:12:41parce que c'est quelque chose qui relève de la compétence nationale.
00:12:43Mais quand vous ne voulez pas plus de policiers, quand vous ne voulez pas qu'ils soient armés,
00:12:46quand vous vous rechignez un peu avec la vidéosurveillance, etc.,
00:12:49il ne faut pas vous étonner que vous n'endiguiez pas le phénomène.
00:12:51Vous aviez compris le sens de ma question, c'était ça, justement, évidemment.
00:12:53Mais en fait, on ne pourra jamais l'accuser d'être le seul responsable.
00:12:56En revanche, par contre, s'il est contre les mesures qui ont l'air de fonctionner,
00:13:00on a maintenant, et d'ailleurs on aura pour les mois et les années qui viennent,
00:13:03une occasion de dire, écoutez, on sait faire de la sécurité quand on a décidé de le faire.
00:13:07Ça s'appelle les Jeux Olympiques à Paris.
00:13:08Et en fait, il ne s'est rien passé parce qu'il y avait des policiers partout.
00:13:11Ça peut paraître un peu simple de le dire comme ça, mais malheureusement, c'est la triste réalité.
00:13:16Plus ils sont présents, plus ils sont nombreux et plus ils assurent l'ordre,
00:13:19moins il y a de déséquilibrés ou moins ils passent à l'acte.
00:13:21Naïma ?
00:13:22Oui, pour rejoindre ce qui vient d'être dit, notamment, effectivement, il faut une volonté.
00:13:26Et s'il n'y a pas de volonté, effectivement...
00:13:29Malheureusement, on ne peut pas endiguer ce phénomène.
00:13:32Moi, je me souviens de Bordeaux parce que je l'ai un petit peu connu, cette ville.
00:13:35En 2020, déjà lors de la campagne électorale, les habitants de Bordeaux disaient,
00:13:39la ville est de moins en moins sécure, donc il faut plus de policiers, plus de vidéoprotection.
00:13:44Donc déjà, à ce moment-là, il y avait cette volonté.
00:13:48Bon, les Bordelais ont choisi de voter pour M. Yermick,
00:13:55parce qu'ils n'étaient pas du tout dans cette démarche de sécuriser la ville.
00:14:00C'est une ville où il y avait beaucoup de pains cachiens,
00:14:05mais en général, ils étaient plutôt sympathiques, il n'y avait pas d'agressions.
00:14:09C'est le cas à Rennes aussi, c'est le cas à Nantes aussi.
00:14:12En 2020, il y avait déjà des problèmes dans les trams,
00:14:14c'est-à-dire toutes les jeunes filles qui se faisaient agresser parce qu'elles rentraient tard.
00:14:17Il y a aussi une problématique, et ça je trouve qu'on n'en parle pas assez,
00:14:20qui est aussi touchée par le phénomène des mineurs isolés,
00:14:24qu'il faut prendre en charge et qui beaucoup déambulent dans les rues.
00:14:28Et puis moi, ce qui m'interroge aussi, c'est pourquoi on veut absolument
00:14:32que ces attaques au couteau soient forcément de la psychiatrie.
00:14:35Il faudrait à un moment s'interroger sur cette lecture, parce que sinon, ce n'est pas possible.
00:14:40Toutes ces personnes qui ont des problèmes psychiatriques utilisent le couteau pour s'attaquer.
00:14:46Donc il faut peut-être à un moment avoir de la lucidité et qualifier ça,
00:14:52peut-être en tout cas, comprendre ce phénomène autrement et vraiment nommer la réalité.
00:14:58Et j'accueille Samy Abiasoni, essayiste.
00:15:00Vous avez fait un centimètre ouais pour venir nous retrouver à cause du marathon, je suppose.
00:15:03J'ai fait un centimètre ouais pour arriver.
00:15:05Merci d'être avec nous.
00:15:07En tous les cas, on a commencé, je vous fais un petit résumé, par une attaque au couteau à Bordeaux.
00:15:12On va enchaîner avec une autre attaque au couteau dans l'Essonne, à Chili, à Mazarin,
00:15:16avec encore une agression à l'arme blanche.
00:15:18Et ça s'est passé ce matin devant une discothèque.
00:15:20La victime a été hospitalisée dans un état grave.
00:15:22L'agresseur est, lui, toujours en fuite.
00:15:24On a interrogé des habitants de la commune.
00:15:26Écoutez-les et on poursuit le débat.
00:15:29Sortie de boîte de nuit avec l'alcool, tout ça, ça va vite.
00:15:31Pourquoi ils ont des couteaux ?
00:15:33Normalement, ils sont censés vérifier à l'entrée la sécurité.
00:15:36Ils ont peut-être mal fait leur travail ou c'était peut-être bien dissimulé.
00:15:40Mais déjà, ce n'est pas normal.
00:15:42La délinquance s'est beaucoup développée à Chili.
00:15:45Vous avez des bandes qui venaient, qui fument du shit, qui font du trafic.
00:15:53Donc, ce n'était pas le top.
00:15:56Alors qu'avant, on ne voyait jamais ça.
00:15:58J'entends souvent parler de cette boîte de nuit, oui, à Chili.
00:16:00Mais je n'entends pas du négatif.
00:16:03C'est un peu mal fréquenté.
00:16:04Donc, les choses comme ça, ce n'est pas surprenant d'entendre des choses comme ça.
00:16:09Mais ça reste quand même violent.
00:16:12Vous l'évoquiez, mon cher Georges, évidemment, ces attaques aux couteaux qui se multiplient.
00:16:17Je vais vous faire agir parce qu'on avait Axel Ronde,
00:16:20que vous connaissez évidemment en porte-parole du syndicat CFTC Police,
00:16:23qui s'est exprimé et qui parle justement de la répression et des peines.
00:16:27Et ça, ça vous concerne évidemment au plus haut point.
00:16:29Bien sûr.
00:16:30C'est vrai qu'on fait cette loi, cette contravention pour port d'armes prohibée.
00:16:36On essaye.
00:16:37Après, je trouve que c'est mieux d'essayer quelque chose que de rien faire.
00:16:40Mais il faut vraiment pouvoir mettre en place au niveau de la justice.
00:16:46C'est ça, le point faible, que la justice puisse avoir une réponse plus ferme.
00:16:52Nous, on préférerait qu'il y ait des peines très, très courtes pour les primo-délinquants
00:16:57plutôt qu'il n'y ait absolument rien.
00:17:01Parce qu'au final, même si dans la loi, c'est prévu qu'ils aient sur certains délits
00:17:06des sanctions assez fermes, mais finalement, on le voit qu'il n'y a rien.
00:17:10Donc, nous, on préférerait des séjours de 15 jours, 3 semaines en prison,
00:17:15mais avec une prison aussi assez contraignante.
00:17:19On est dans le sujet, là, Georges.
00:17:22Bien sûr qu'on est dans ce sujet qui préoccupe, au premier chef, nos concitoyens.
00:17:28Cette insécurité quotidienne.
00:17:31Je suis persuadé, ça a toujours été ma conviction,
00:17:34que les maires, pour revenir juste au sujet précédent,
00:17:39ont un rôle très important à jouer.
00:17:42Même si, effectivement, la sécurité, ça relève de la police d'État régalienne,
00:17:47les maires, on parle du continuum de sécurité,
00:17:50ils sont là, quand même, en complémentarité, en sécurisant leur ville
00:17:55par différents moyens.
00:17:56Les accès, les écoles, protection, vidéoprotection,
00:18:01policiers municipaux, armés ou non armés.
00:18:04On rappellera toujours que l'attentat à l'église de Nice,
00:18:06si la police municipale Christian Estrosi n'avait pas été armée,
00:18:10il y aurait eu beaucoup d'autres victimes, voyez-vous.
00:18:13Donc, je pense que, après, pour la réponse pénale,
00:18:16moi, j'estime, à tort ou à raison,
00:18:19mais j'estime qu'avoir créé cette amende forfaitaire du port d'armes blanche,
00:18:24c'est, quelque part, banaliser ce qu'est le port d'une arme blanche
00:18:28qui est punie de un an d'emprisonnement.
00:18:31Alors, comme la justice est défaillante,
00:18:33on se rabat sur une contravention, je ne sais plus si c'est 250 ou 300 euros,
00:18:38un peu comme une contravention routière aggravée, si vous voulez.
00:18:41Ça banalise le fait.
00:18:43Vous n'avez pas à sortir sur la voie publique avec une arme blanche.
00:18:47C'est clair et net, quoi.
00:18:49Donc, voilà, c'est encore une fois cette défaillance de la réponse pénale
00:18:53qui nous amène à cette situation.
00:18:55Et arrêtons, précisément, de dire, oui, mais plutôt ça que rien.
00:18:59Alors, une amende, j'ai entendu le syndicaliste, je peux le comprendre.
00:19:03N'y vaut mieux ça que rien.
00:19:04Moi, je pense qu'il vaut mieux une justice qui fonctionne
00:19:07que des mesures, je dirais, totalement subsidiaires
00:19:10et qui n'auront aucun impact sur la lutte contre la délinquance avec arme.
00:19:14Samy Biazani.
00:19:15Oui, c'est absolument évident.
00:19:17La question du continuum de sécurité est une question essentielle.
00:19:20C'est une question technique.
00:19:21À côté des enjeux techniques, ceux du désinvestissement
00:19:24ou du sous-investissement à l'endroit de la justice,
00:19:27on a aussi des enjeux idéologiques extrêmement marqués.
00:19:30Les policiers s'en plaignent souvent.
00:19:32Mais il n'y a pas de continuum, il y a une discontinuité,
00:19:34un hiatus extrêmement franc entre, finalement,
00:19:36le positionnement de la police qui interpelle, en réalité,
00:19:39qui a les moyens et qui sait le faire, et puis la réponse pénale.
00:19:42À deux niveaux, à deux chefs.
00:19:44Le premier, la capacité de prise en charge pénale,
00:19:46la capacité à instruire en temps et en heure.
00:19:49La deuxième, la capacité ou la volonté de le faire.
00:19:52Je pense qu'aujourd'hui, le hiatus, il est idéologique
00:19:54et il est très marqué.
00:19:56On a, finalement, deux systèmes, et ces deux systèmes
00:19:58ne vont plus de concert.
00:19:59Et quand on ne va plus de concert,
00:20:00on ne sait pas traiter le fait de délinquance.
00:20:03Il va falloir, à un moment, qu'on se pose la question,
00:20:05en tant que société, en tant que démocratie,
00:20:07de la capacité ou non de notre justice, finalement, à la rendre.
00:20:11Nathalie Manepa, dernier mot.
00:20:13Je pense que les citoyens sont aussi en droit
00:20:15de demander de la sécurité,
00:20:17quel que soit leur lieu d'habitation.
00:20:19Vous avez raison.
00:20:20Si vous avez des maires qui sont volontaires,
00:20:22ils vont mailler le territoire en termes de vidéo-protection,
00:20:24ils vont mettre des policiers, des policiers armés, etc.
00:20:27parce qu'ils ont le souci de sécuriser
00:20:30et de protéger les habitants.
00:20:32Mais quand vous avez des maires qui sont défaillants
00:20:34et qu'ils ne veulent pas, vous voyez ?
00:20:36On a fait un reportage cette semaine, une petite commune.
00:20:38L'État doit la sécurité, la protection à tous les habitants.
00:20:41Donc ça pose la question du continuum.
00:20:43Mais s'il y a défaillance du continuum,
00:20:45eh bien que l'État peut-être se dise
00:20:47« Moi, je reprends aussi au niveau local
00:20:50mes prérogatives régaliennes ».
00:20:53On a fait un petit sujet, une petite commune à côté de Rennes,
00:20:56où plus d'une cinquantaine de voitures ont été massacrées
00:20:59et on a donné la parole aux habitants.
00:21:01Les habitants disaient quoi ?
00:21:02« Il n'y a pas de caméra, il n'y a rien ».
00:21:04Donc évidemment, qu'est-ce qu'on fait ?
00:21:06Et il y avait une personne qui disait
00:21:07« Moi, je n'ai pas les moyens.
00:21:08Je n'ai pas les moyens.
00:21:09Qu'est-ce que je peux faire avec l'assurance ? »
00:21:10Et puis rappelez-vous,
00:21:11il y avait aussi le problème des lumières.
00:21:13Oui, le problème des lumières aussi, évidemment.
00:21:15Mais Georges ?
00:21:16Pour ce qui concerne le maire,
00:21:18le maire a à sa disposition une police municipale.
00:21:21Dans le Code des communes,
00:21:23il est indiqué que le maire doit assurer
00:21:25la tranquillité de sa commune.
00:21:27On a ce qu'on pourrait appeler
00:21:29une troisième force de police.
00:21:31Vous avez la police nationale,
00:21:33la gendarmerie et la police municipale.
00:21:35C'est à peu près plus de 20 000 policiers municipaux en France.
00:21:38Ce n'est pas rien.
00:21:40On a donc un vivier, là,
00:21:42d'une police qui est sous-employée,
00:21:44qui n'a pas les prérogatives
00:21:46qu'elle pourrait avoir.
00:21:48En gros, c'est les arrêtés municipaux,
00:21:50je verbalise les mauvais stationnements.
00:21:53On pourrait imaginer qu'ils aient aussi
00:21:55une possibilité de contrôle des véhicules,
00:21:57d'identité, de fouille.
00:21:59Qu'ils participent, puisqu'ils sont là
00:22:01et ils sont demandeurs.
00:22:02Bien sûr, ils sont demandeurs
00:22:03parce qu'ils ont un sentiment
00:22:04d'être des sous-policiers.
00:22:05Parce qu'ils n'ont pas reconnu autant le cas
00:22:07dans les débats.
00:22:08Ils sont sous-utilisés parce qu'en réalité,
00:22:10sur le terrain, ça s'organise.
00:22:12Quand les maires sont volontaires
00:22:14et de bonne volonté,
00:22:16il y a un continuum
00:22:18entre la police municipale et la police nationale,
00:22:21notamment au niveau de la vidéosurveillance.
00:22:23Il y a un partage, etc.
00:22:25Chacun dans ses rôles.
00:22:26Mais j'attends toujours, depuis longtemps,
00:22:29une grande loi sur la police municipale
00:22:31qui leur donne beaucoup plus d'attributions,
00:22:33qui soit encore mieux formée
00:22:35et qu'elle soit armée partout.
00:22:38Ça ne relève pas que du maire.
00:22:40Un policier, à partir du moment
00:22:41où il a du bleu sur lui,
00:22:42il est une cible.
00:22:44On pense souvent à la policière de Montrouge
00:22:47qui a été tuée par un terroriste
00:22:49qui n'avait pas son arme,
00:22:51qui n'était pas armée.
00:22:52Donc la police municipale devrait être armée partout.
00:22:55Un dernier mot sur le sujet, Geoffroy ?
00:22:57Je peux parler de ce que je connais.
00:22:58En fait, il y a quelques années,
00:22:59j'avais pas mal suivi,
00:23:00quand j'écrivais sur la droite notamment,
00:23:02Christian Estrosi à Nice.
00:23:03Parce que Georges a parlé de Nice.
00:23:05C'est un peu un laboratoire.
00:23:06Je ne demande à personne de devenir fanatique
00:23:08du personnage politique Christian Estrosi
00:23:09sur le blog national.
00:23:10En revanche, localement, c'est assez intéressant.
00:23:12Il a compris assez vite,
00:23:13je crois qu'il est élu pour la première fois en 2008.
00:23:15Il comprend assez vite
00:23:16qu'il y a un véritable enjeu de sécurité,
00:23:18que sa population lui demande ça.
00:23:20Et donc, il met en place beaucoup de choses.
00:23:22Moi, j'ai visité notamment à l'époque avec lui.
00:23:24Il m'a expliqué comment ça fonctionnait.
00:23:26Le centre de caméra, le CSU,
00:23:28c'est un des plus gros de France.
00:23:31Et j'ai vu de mes yeux
00:23:32ce qu'on peut faire.
00:23:33C'est absolument miraculeux.
00:23:34Une vieille dame se fait voler son sac à main
00:23:36à un endroit.
00:23:37Les policiers voient l'infraction,
00:23:38suivent le gars qui prend ensuite un scooter, etc.
00:23:41Jusqu'à assez loin.
00:23:42Et ils l'interpellent beaucoup plus tard,
00:23:43en l'ayant suivi du début à la fin.
00:23:45J'avais assisté à cette interpellation.
00:23:48Et on se dit, en fait, c'est intéressant.
00:23:51Il lui avait été reproché de faire ça.
00:23:53La presse de gauche avait tiré à boulets rouges
00:23:55en disant que c'était ultra sécuritaire, etc.
00:23:57Quelques opposants locaux,
00:23:59mais ils sont à gauche de moins en moins nombreux,
00:24:02avaient dit que ce n'était pas bien.
00:24:03Mais la population était complètement avec lui.
00:24:05Et à la fin, il avait même dû,
00:24:07ça c'est quand même une anecdote incroyable,
00:24:09quand il a équivé sa police municipale de Taser,
00:24:11il s'est fait tellement embêter
00:24:12par des associations de gauche et par les médias
00:24:15qu'il a dû se faire tirer dessus au Taser
00:24:17pour prouver que ce n'était pas un risque mortel.
00:24:19Et une fois qu'il avait fait tout ça,
00:24:20on vit mieux à Nice que dans certaines communes
00:24:22qui ne veulent pas.
00:24:23Donc c'est encore une fois
00:24:24une question de volonté politique.
00:24:25Pour rebondir sur ce qu'a dit Georges
00:24:28et ce que dit Geoffroy,
00:24:30c'est extrêmement important
00:24:31parce qu'en fait, c'est cette question du continuum
00:24:33et d'acter cette complémentarité.
00:24:35Il faut l'acter.
00:24:36Place et rôle de chacun, mais en complémentarité.
00:24:38Mais ce que vous venez de dire aussi,
00:24:40ça me fait penser à quelque chose.
00:24:41Moi, je me souviens,
00:24:42quand j'étais déléguée du préfet,
00:24:43on disait aux policiers de ne pas courser.
00:24:45D'ailleurs, c'est d'actualité aussi.
00:24:48D'éviter de courser les jeunes en scooter
00:24:51parce qu'il y a des risques, malheureusement,
00:24:54d'accident et qu'ils en meurent.
00:24:56Et ça, c'est une excellente chose.
00:24:57Pourquoi ?
00:24:58Ça veut dire que dans ce centre de supervision,
00:25:00vous pouvez suivre le délinquant
00:25:02et l'attraper après au bout, tranquillement.
00:25:05Donc, ça évite effectivement les risques aussi d'accrochage
00:25:09et puis des drames comme on a pu en connaître.
00:25:12Allez, cette information sur laquelle j'aimerais qu'on s'attarde deux secondes,
00:25:16cette information révélée par nos confrères du Parisien
00:25:18et confirmée par notre service police-justice de CNews.
00:25:22Le beau-frère de Mohamed Mehra Fichies,
00:25:25comme on le sait,
00:25:26a été interpellé près de la fan zone de Vincennes.
00:25:29Son nom, Abdeloued El Bagadi.
00:25:31Il n'était pas armé, c'est important de le préciser.
00:25:34Il était placé en garde à vue
00:25:36et il ne semblait pas avoir de projet d'action violente.
00:25:38C'est-à-dire que, plutôt rassurant, Georges,
00:25:40l'enquête se poursuit.
00:25:41Je ne sais pas pourquoi il a été interpellé.
00:25:43Il a été interpellé.
00:25:44Il avait en sa position quelques vêtements,
00:25:46un tapis de prière et le Coran.
00:25:47Voilà.
00:25:48Il n'avait visiblement pas l'intention,
00:25:49c'est pour ça que c'est important de le signaler,
00:25:50mais c'est-à-dire que, quelque part,
00:25:52les enquêtes se poursuivent et il a été recherché.
00:25:54Ça prouve que nos services travaillent.
00:25:55Ça prouve que nos services travaillent.
00:25:57C'est la bonne nouvelle.
00:25:58C'est en prévention.
00:25:59Voilà, c'est de la prévention.
00:26:01Il semblerait qu'en réalité, l'interpellation soit liée
00:26:03au fait qu'il ait perdu sa trace pendant un certain temps.
00:26:06Donc là, il y a eu une opportunité
00:26:08qui a fait qu'ils sont intervenus,
00:26:10et pas de manière préventive,
00:26:11parce que préventive voudrait dire
00:26:13que tout fichier est lié à l'action,
00:26:15ce qui n'est pas du tout le but et l'objet d'un fichage S.
00:26:18Donc là, en l'occurrence, c'était, je pense...
00:26:21Je voulais vous soumettre cette information,
00:26:23qui est une information importante aussi.
00:26:24Mais effectivement, il y avait de l'avis des policiers.
00:26:27Pas de risque d'attentat et de volonté.
00:26:29Pas de risque, pas de projet.
00:26:31Rien à ce stade.
00:26:32On sent quand même une différence d'ambiance.
00:26:35C'est-à-dire qu'il n'y a aucun risque qui est pris.
00:26:37Zéro.
00:26:38Sur la question de la fichesse, par exemple,
00:26:40juste avant les Jeux Olympiques,
00:26:41les services du ministère de l'Intérieur
00:26:43ont passé au crible tous les fichiers
00:26:45de gens qui travaillaient dans la sécurité
00:26:47et qui sécurisent les JO.
00:26:48Il y avait, je crois, un million de profils à checker.
00:26:50Ils ont évacué 4000 personnes.
00:26:53Et ça veut dire qu'avant les Jeux Olympiques,
00:26:55notre sécurité a parfois été assurée par des gens
00:26:58qui pouvaient avoir des fichesses,
00:26:59ou même des OQTF,
00:27:00des liens avec des puissances étrangères, etc.
00:27:03C'est quand même une reprise en main.
00:27:07Tout le monde parle de l'héritage des vidéos.
00:27:10Bien sûr, ça va vous coûter cher.
00:27:12Trois fois aujourd'hui.
00:27:13Mais en attendant, si ça peut servir à ça, tant mieux.
00:27:16Allez, on marque une pause.
00:27:18On prendra la direction du Royaume-Uni.
00:27:20Parce qu'évidemment, la situation était un petit peu plus calme.
00:27:22On peut s'en réjouir, évidemment.
00:27:24Mais peut-être pourquoi ?
00:27:25Parce qu'on a tapé fort.
00:27:26Le Premier ministre britannique a tapé fort.
00:27:28Et pour le moment, on croise les doigts.
00:27:30La situation est plus calme.
00:27:31Est-ce que ça va durer ?
00:27:32Je n'en sais rien.
00:27:33Mais on a Thibault Marcheteau
00:27:34qui est notre envoyé spécial au Royaume-Uni.
00:27:36On en parle ensemble juste après.
00:27:37A tout de suite.
00:27:43Deuxième mi-temps de l'heure des pros.
00:27:45Merci de nous accueillir chez vous,
00:27:46toujours avec mon IMA.
00:27:48Georges Fenech et Geoffroy Lejeune.
00:27:50On parle, si vous le voulez bien,
00:27:51de la situation au Royaume-Uni
00:27:53et de ces différentes manifestations
00:27:55après la mort de ces trois fillettes.
00:27:57On vous en a beaucoup parlé pour le moment.
00:27:59Et c'est tant mieux, je le disais.
00:28:00Le calme semble revenu.
00:28:01Peut-être est-ce dû à la fermeté
00:28:04qu'a voulu mettre en place
00:28:05le nouveau Premier ministre britannique.
00:28:07On voit tout cela avec Thibault Marcheteau.
00:28:09Et on ouvre le débat, évidemment, avec mes invités.
00:28:13Oui, effectivement, la justice ici en Angleterre
00:28:15a été particulièrement efficace et rapide.
00:28:18Cela fait maintenant deux semaines
00:28:19que ces premières émeutes ont commencé,
00:28:21notamment dans le nord du pays.
00:28:23Et à ce jour, environ 750 personnes interpellées
00:28:26et 300 personnes condamnées.
00:28:28C'est notamment à la demande
00:28:29du Premier ministre anglais, Keir Starmer,
00:28:31qui a demandé des magistrats supplémentaires,
00:28:33mais également des horaires plus élargis pour les tribunaux
00:28:36pour qu'ils puissent juger plus rapidement
00:28:38tous ceux qui ont pris part à ces émeutes.
00:28:40Une dissuasion également très forte
00:28:42de la part du gouvernement,
00:28:43notamment pour tous ceux qui sont condamnés.
00:28:45Les réseaux sociaux,
00:28:46notamment de la police de Liverpool,
00:28:48ont affiché le visage, l'âge et le nom
00:28:51de ceux qui ont été condamnés.
00:28:53Et seulement quatre jours
00:28:54après avoir pris part à ces émeutes,
00:28:56il y avait également des procès
00:28:58qui étaient à suivre en live
00:29:00sur ces chaînes d'informations anglaises en continu.
00:29:03Ce qui a probablement dissuadé
00:29:04toutes les personnes qui prenaient part
00:29:06à ces manifestations de ne pas recommencer.
00:29:08Et ce qui pourrait expliquer ce calme relatif
00:29:10qui est revenu ici en Angleterre.
00:29:13Geoffroy Lejeune,
00:29:14il semblerait que la méthode Ford ait porté ses fruits.
00:29:17C'est marrant, je vais continuellement parler
00:29:19avec Gio un temps fini.
00:29:21J'étais sûr que vous alliez enchaîner là-dessus.
00:29:23Il y a une situation de crise,
00:29:26donc ils emploient une méthode de crise
00:29:28pour la résoudre,
00:29:29qui passe par une judiciarisation accélérée.
00:29:31J'imagine une présence policière plus importante
00:29:33et une judiciarisation accélérée.
00:29:34Ce que disait Georges tout à l'heure
00:29:35sur le fait que la réponse pénale
00:29:36n'est jamais à la hauteur dans notre pays.
00:29:38Et on a fait la même chose.
00:29:39On parle beaucoup des policiers dans la rue,
00:29:40on parle beaucoup des 45 000 forces de l'ordre
00:29:42qui viennent assurer notre sécurité
00:29:43dans les rues de Paris, etc.
00:29:44On parle moins du fait qu'il y a aussi un effort
00:29:46de nombre de magistrats
00:29:47et avec une vraie injonction
00:29:51à aller vite, à traiter très vite
00:29:52les cas qui se présentent.
00:29:56En fait, ce qui est intéressant
00:29:57avec ces Jeux Olympiques,
00:29:58c'est que c'est comme pour le Royaume-Uni,
00:30:00il y avait une obligation de résultat.
00:30:02Ça n'arrive jamais.
00:30:03Et quand il y a une obligation de résultat,
00:30:04vous mettez en place des moyens en face
00:30:05qui sont adéquats et ça marche.
00:30:07Et c'est moi qui utilise l'état méritage
00:30:09et il va falloir qu'il y ait des enseignements
00:30:10de tout cela, Georges.
00:30:13De quoi ?
00:30:14Eh bien, et de la méthode.
00:30:16Et de la méthode française.
00:30:18Il y a un parallèle en ce moment.
00:30:20Si vous voulez, je ne résume pas cette affaire
00:30:22à de la délinquance ordinaire.
00:30:25Ce n'est pas de ça dont il s'agit.
00:30:27Là, on est sur une confrontation
00:30:30extrêmement effroyable et désagréable
00:30:33qui est à caractère ethnique.
00:30:36On n'est pas dans de la délinquance ordinaire.
00:30:38On est dans une sorte de confrontation,
00:30:41le fameux face-à-face qu'évoquait Gérard Collomb
00:30:45et qui peut nous arriver un jour
00:30:47où des populations sont excédées
00:30:49par des crimes gratuits, horribles,
00:30:52de petites fillettes commis par un individu
00:30:56qui lui-même, d'ailleurs, est britannique,
00:30:58mais issu d'une immigration.
00:31:00Et donc, c'est ça qui m'interpelle dans cette affaire.
00:31:03Qu'il y ait eu une réponse, effectivement,
00:31:05vous avez raison Thierry, judiciaire
00:31:07qui a été dissuasive, tant mieux,
00:31:09mais ça ne peut pas tenir longtemps.
00:31:12La justice ne peut pas répondre à ce mal de société
00:31:16qui est l'échec total d'une forme d'intégration
00:31:20ou l'échec du communautarisme à la Britannique
00:31:23qu'on vantait encore il y a quelques années
00:31:25et qui aujourd'hui montre ses limites,
00:31:27à tel point même qu'ils avaient adopté
00:31:30un transfuge de tous les migrants
00:31:33arrivés sur le sol britannique au Rwanda
00:31:35pour étudier leur droit d'asile ou non.
00:31:38Voyez-vous où ça doit être arrivé.
00:31:40Donc, le nouveau Premier ministre
00:31:42est confronté brutalement à une crise terrible
00:31:45qui a des relents un peu de guerre civile.
00:31:48– Ça fait un mois qu'il ne tombe pas.
00:31:51– Et donc, ce n'est pas la justice toute seule
00:31:53qui pourra régler, ni la police, ni la justice.
00:31:56Bien sûr, c'est important qu'on intervienne
00:31:58et qu'on sanctionne ce qui est absolument inacceptable,
00:32:00intolérable, mettre le feu à une mosquée
00:32:03ou des choses comme ça,
00:32:04ou s'en prendre à des personnes physiques.
00:32:06Mais pour autant, vous ne réglerez pas le problème de fond.
00:32:09– Samy ?
00:32:10– Oui, c'est indéniable.
00:32:12La limite de ce que dit Geoffroy,
00:32:14c'est que, ça va être tautologique ce que je vais dire,
00:32:17c'est que malheureusement, une situation de crise
00:32:19est une situation de crise.
00:32:20De toute façon, on pourra tirer les enseignements
00:32:22que vous voudrez, il n'y aura jamais 45 000 policiers
00:32:24qui cadérilleront un territoire comme celui de l'Île-de-France.
00:32:27Ça n'existera pas, jamais, et ça ne dépend pas des moyens.
00:32:30Surtout avec cette intensité.
00:32:32Donc, en revanche, ça ne veut pas dire
00:32:34qu'il n'y a aucun enseignement à tirer.
00:32:36Effectivement, par ailleurs, je fais une pardon pour l'incise,
00:32:40les populations, la période, fait que de toute façon,
00:32:43Paris ne ressemble pas du tout à sa vision visuelle.
00:32:46– Ça, on n'arrête pas de le répéter.
00:32:48– Donc la délinquance n'a absolument rien à voir.
00:32:50On comparerait deux choses différentes
00:32:52si on voulait tirer des enseignements directs.
00:32:55En revanche, effectivement, lorsqu'on met les moyens,
00:32:58on est capable de faire des choses.
00:32:59Ça me semble d'une trivialité confondante,
00:33:01mais ça va mieux en le disant, puisqu'on ne le fait pas.
00:33:04Ça, c'est une première chose.
00:33:05La seconde, c'est que toute l'Europe aujourd'hui,
00:33:07en tout cas une partie d'Europe occidentale,
00:33:09qui a eu un modèle immigrationniste, multiculturaliste,
00:33:12est en échec, est en échec patent.
00:33:14Je ne sais pas ce qu'on attend pour enfin faire le bilan
00:33:17de cette période d'échec de ces 30 ans
00:33:19pour la plupart de ces pays anglo-saxons, scandinaves,
00:33:22voire les pays latins, qui s'enfoncent
00:33:25dans une crise très profonde d'identité,
00:33:27très profonde de sociologie et de sociodémographie également,
00:33:31puisqu'il s'agit de cela.
00:33:33Il va falloir qu'on fasse notre inventaire collectif.
00:33:35Alors, je crois que sur ce plateau,
00:33:37on est plutôt nombreux à le faire.
00:33:39Il ne s'agit pas de nous, mais un peu au-delà de ce plateau,
00:33:41il va falloir à un moment être honnête,
00:33:43traiter les questions de manière intelligente,
00:33:45et la réponse ne sera jamais que sécuritaire.
00:33:47Elle échouera tout le temps si on croit
00:33:49que c'est la seule solution.
00:33:51Naïma, un dernier mot.
00:33:52Je pense que le Royaume-Uni, effectivement,
00:33:55répond par la fermeté, mais ça n'empêche pas
00:33:59cette crise politique et cette crise sociétale.
00:34:02C'est-à-dire qu'ils ont aussi promu un modèle communautariste
00:34:07jusqu'à aller mettre en place des tribunaux religieux.
00:34:11Il y a des tribunaux islamiques en Grande-Bretagne,
00:34:14jusqu'à aussi mettre en place des quotas
00:34:17en fonction de l'origine.
00:34:19Donc, ils sont arrivés au bout d'un modèle, à mon avis,
00:34:23et ils ont trop mis longtemps à se rendre compte
00:34:27que ce n'était pas le bon modèle
00:34:29et qu'aujourd'hui, il fallait faire marche arrière.
00:34:31Les crises qu'ils ont connues aussi,
00:34:33c'est des crises, des agressions,
00:34:37des tensions interethniques.
00:34:40Il y a eu aussi énormément d'attaques au couteau.
00:34:43C'est un pays aussi qui a accueilli des radicaux,
00:34:46des islamistes radicaux qui prêchaient dans la rue
00:34:49la haine de l'Occident et qu'on laissait faire
00:34:52sous couvert de la liberté d'expression.
00:34:55Je voudrais aussi rappeler quelque chose
00:34:58qui a été mis sous le tapis,
00:35:01qu'ils n'ont pas du tout abordé
00:35:03et qu'ils ont voulu absolument taire.
00:35:06C'était aussi les 1 400 gamines adolescentes
00:35:09qui ont été prostituées par un gang de Pakistanais.
00:35:13Et ça a été, les médias, tout le monde,
00:35:15il fallait surtout le faire.
00:35:16Et vous voyez, ce n'est pas bon.
00:35:18Parce qu'à partir du moment où vous taisez une réalité,
00:35:21il y a une colère qui gronde.
00:35:22Et aujourd'hui, malheureusement, le Royaume-Uni
00:35:25est face à face, ce qu'on peut regretter,
00:35:28avec ses tensions et ses agressions
00:35:31et ses incendies dirigés contre des personnes
00:35:34en fonction de leur origine, qui est insupportable.
00:35:36Mais c'est l'absence de règlement de compte,
00:35:39de règlement de la situation.
00:35:41Et Georges a parlé de ce qu'avait dit
00:35:45l'ancien Premier ministre Gérard Collomb.
00:35:49Il l'a dit.
00:35:50Il a dit, attention, si on ne règle pas la situation,
00:35:52on risque d'être dans le face-à-face.
00:35:54Et effectivement, on n'est pas un pays communautariste.
00:35:57Mais il faut le rappeler, les politiques publiques
00:35:59qui ont été mises en place dans notre pays
00:36:01ont favorisé le communautarisme, l'entre-soi.
00:36:04Et on a été jusqu'à certains maires
00:36:07à faire du clientélisme aussi.
00:36:09On va rester au Royaume-Uni.
00:36:10Je voudrais qu'on évoque avec Thibaut Marcheteau
00:36:12ce compte anglais, je ne sais pas si vous avez vu,
00:36:14qui s'appelle Active Patriote.
00:36:18Qui a donc menacé sur le réseau social X
00:36:20de se rendre à Calais.
00:36:22On parlait de Calais, c'était avant-hier, je crois.
00:36:25Afin d'empêcher les migrants de se rendre dans son pays.
00:36:28Une menace prise très au sérieux, sans doute évidemment,
00:36:31par l'association Utopia 56,
00:36:33car elle est en lien avec les émeutes
00:36:35qui se déroulent au Royaume-Uni,
00:36:36qui se cachent derrière ce fameux compte.
00:36:39On voit tout ça avec Thibaut Marcheteau.
00:36:40Je vous interroge parce que c'est un sujet
00:36:42ô combien sensible.
00:36:44Oui, effectivement, ce compte Active Patriote
00:36:46serait en réalité tenu par un certain Alan Leggett.
00:36:49Selon plusieurs médias britanniques,
00:36:51il s'agirait d'un patriote
00:36:53qui se définit lui-même comme chasseur de migrants.
00:36:55Il fait partie de tous ces influenceurs anti-immigration
00:36:58qui ont relayé notamment de fausses informations
00:37:00concernant le profil de ce principal suspect
00:37:03qui a assassiné les trois fillettes à Southport.
00:37:07Il fait donc partie de tout cet environnement
00:37:10sur les réseaux sociaux.
00:37:12Il a effectivement, le 1er août dernier,
00:37:14affirmé qu'il souhaitait rejoindre les côtes françaises
00:37:16pour empêcher les migrants de passer la Manche
00:37:19et de rejoindre l'Angleterre.
00:37:21Il a dit qu'il possédait les fonds pour prendre trois voitures
00:37:23mais également louer un appartement pendant une semaine.
00:37:26Il était déjà venu sur les côtes françaises
00:37:28au mois de juillet dernier.
00:37:30Il a posté une vidéo où l'on voit des gendarmes français
00:37:33surveiller les côtes françaises.
00:37:35Si le Premier ministre anglais, Keir Starmer,
00:37:38a parlé de sanctions très fortes pour tous ceux
00:37:40qui participaient à ces émeutes,
00:37:42il a également parlé des commanditaires
00:37:44qui seront selon lui retrouvés, jugés, ici en Angleterre.
00:37:47On voit, Georges, que tout est parti
00:37:49après le meurtre de ces trois fillettes
00:37:51sur les réseaux sociaux, évidemment.
00:37:53Et là, on était à Calais cette semaine
00:37:55où les habitants de Calais sont très inquiets
00:37:57et se disent pourquoi pas chez nous aussi.
00:37:59Et on voit bien également cette communication
00:38:01qui pollue tout cela.
00:38:03Oui, mais en plus Calais, la jungle de Calais,
00:38:06on a déjà subi beaucoup en termes d'immigration sauvage
00:38:10et de délinquance et de confrontation
00:38:12avec les forces de l'ordre.
00:38:14Vous ne pouvez pas tolérer que des individus,
00:38:18influenceurs, puissent s'immiscer comme ça
00:38:21dans ce qui relève uniquement des puissances publiques.
00:38:24Ils ne peuvent pas s'auto-proclamer justiciers
00:38:28ou maintien de l'ordre de par leur volonté.
00:38:33Donc, il faut être intraitable.
00:38:35Et je crois que le Premier ministre a montré
00:38:37effectivement la fermeté de la Grande-Bretagne.
00:38:39Mais ça ne pourra pas fonctionner sur Calais.
00:38:42Ce n'est pas possible.
00:38:44Je pense que nous avons notre propre aussi
00:38:47maintien de l'ordre et que si jamais une initiative
00:38:50venait à avoir le jour de cette façon-là,
00:38:53il est évident que les forces de police
00:38:55y mettraient un terme rapidement.
00:38:57Geoffroy ?
00:38:58On a déjà eu ce débat.
00:38:59Je ne sais pas si vous vous souvenez,
00:39:00il y a quelques années, il y avait une association
00:39:02qui depuis a été dissoute par Gérald Darmanin
00:39:04qui s'appelait Génération Identitaire.
00:39:06Elle avait organisé dans les Alpes, je crois,
00:39:08quelque chose.
00:39:09C'est-à-dire qu'ils avaient loué, il me semble,
00:39:11un hélicoptère, des parcas.
00:39:13Ils étaient allés empêcher des migrants
00:39:15de passer la frontière.
00:39:16Ce n'est pas si vieux que ça.
00:39:17Non, ce n'est pas si vieux.
00:39:18Je pense que c'est d'ailleurs cette action-là
00:39:20qui a induit la dissolution.
00:39:22J'entends tout ce que dit Georges.
00:39:24Dans un monde normal, c'est toi qui as raison.
00:39:26Et le problème, c'est qu'on n'est pas dans un monde normal.
00:39:28Et le rôle de la puissance publique
00:39:30devrait être de dissuader, d'empêcher ces gens-là
00:39:32d'avoir l'idée.
00:39:33Pourquoi ?
00:39:34Alors, c'est souvent des coups d'éclat,
00:39:35de la communication, etc.
00:39:36Mais pourquoi ils en viennent à avoir cette idée-là ?
00:39:38C'est surtout, en fait,
00:39:39dans le cas de Génération Identitaire,
00:39:40lui, je ne le connais pas, le Britannique,
00:39:41mais dans le cas de Génération Identitaire,
00:39:43ils voulaient apporter la preuve
00:39:44que, en fait, l'État ne protégeait pas sa frontière
00:39:46et n'empêchait pas le passage illégal.
00:39:48Je ne vous dis pas que c'est génial, etc.
00:39:50Mais en attendant,
00:39:51c'est parce que l'État n'assure pas
00:39:53cette prérogative-là que des gens décident
00:39:55d'aller voir le problème.
00:39:57Et le problème, c'est qu'il y a
00:39:59quelque chose qui ne fonctionne pas.
00:40:01Calais, c'est intéressant.
00:40:02Il y avait une jungle
00:40:03qui a été démantelée,
00:40:04mais il y a encore des migrants
00:40:05qui habitent, qui sont juste à côté.
00:40:07Donc, c'est comme si
00:40:08il ne s'était rien passé, ou presque.
00:40:10On a des accords avec la Grande-Bretagne
00:40:12pour gérer la question
00:40:13de la répartition des migrants
00:40:14qui ne sont pas respectés.
00:40:15Enfin, il n'y a pas une seule chose
00:40:17qui fonctionne dans toute la chaîne.
00:40:18Donc, à la fin, vous ne pouvez pas
00:40:19empêcher les gens d'avoir l'idée
00:40:21de faire les choses eux-mêmes.
00:40:22Et je suis d'accord,
00:40:23ça ne devrait pas se passer comme ça.
00:40:24Samy.
00:40:25Oui.
00:40:26Les divers.
00:40:27La question, c'est celle des causes.
00:40:28On aurait aimé avoir entendu
00:40:30et constater la même diligence
00:40:31des responsables britanniques
00:40:34quant aux bateaux qui transportent,
00:40:36qui exploitent la misère humaine,
00:40:37qui font souffrir,
00:40:38et qui font entrer ces personnes
00:40:39sur le territoire européen continental,
00:40:41qui ensuite se dirigent vers ces endroits.
00:40:44On est encore dans le même débat
00:40:45que le précédent, en réalité.
00:40:47Si vous traitez par la fin,
00:40:48par la pointe, ces sujets,
00:40:49vous ne les traitez pas du tout.
00:40:51La question n'est pas de savoir
00:40:52ce qu'on doit faire de Calais,
00:40:53c'est une question technique
00:40:54qui est parfaitement secondaire.
00:40:55La question, c'est de savoir
00:40:56comment on traite les flux entrants,
00:40:58avec quel respect de la dignité humaine,
00:41:00à quel endroit et à quelle fermeté.
00:41:02C'est à cet endroit-là,
00:41:04c'est la seule question politique qui vaille.
00:41:06Tout le reste, ce sont des gesticulations.
00:41:08Nous sommes perdus dans ces gesticulations
00:41:10depuis un certain nombre d'années.
00:41:11La France l'est,
00:41:12les Britanniques, nous n'en parlons pas.
00:41:14J'aimerais que ce gouvernement-là,
00:41:16qui n'a pas l'inclination politique
00:41:18des gouvernements précédents,
00:41:19ce n'est pas un gouvernement conservateur,
00:41:21conserve exactement la même fermeté
00:41:23à chaque fois qu'il sera question
00:41:27de la sécurité de ses concitoyens.
00:41:29Il y a fort à parier, je vous le donne en mille,
00:41:32que ce ne sera pas le cas.
00:41:33Donc on est un peu dans la situation
00:41:34de géométaphoriquement,
00:41:35c'est-à-dire qu'effectivement,
00:41:36on est dans les 100 jours.
00:41:37Dans les 100 jours, on montre les muscles,
00:41:39mais ça s'arrêtera relativement vite.
00:41:41Mais vous ne croyez pas, Samy,
00:41:42que c'est un problème aussi européen ?
00:41:44Parce qu'en fait, normalement,
00:41:47il est prévu dans le cadre
00:41:48de l'espace Schengen,
00:41:49c'est des règlements,
00:41:50les règlements Eurodac,
00:41:51qui prévoient qu'en fait,
00:41:52quand vous rentrez par un pays européen,
00:41:54par exemple l'Italie,
00:41:55vous devez rester en Italie,
00:41:56c'est l'Italie qui étudie votre dossier.
00:41:58Sauf que vous avez des pays
00:41:59qui laissent passer,
00:42:00l'Italie notamment,
00:42:01la Hongrie, la Grèce laissent passer.
00:42:03Donc c'est ça le problème.
00:42:04Donc quand nous-mêmes,
00:42:06on n'est pas en capacité,
00:42:07vous voyez ce que je veux dire,
00:42:08d'empêcher.
00:42:09Donc peut-être que la solution,
00:42:10ce serait de remettre les frontières
00:42:11dans le cadre de l'espace Schengen,
00:42:13que les pays,
00:42:14chaque pays ait des frontières internes
00:42:17pour pouvoir mieux sécuriser,
00:42:19d'autant plus qu'aujourd'hui,
00:42:21et je crois qu'il y a eu même
00:42:23une tribune à ce sujet,
00:42:25vous savez que vous pouvez,
00:42:26comment dire,
00:42:27circuler dans l'espace Schengen
00:42:29sans aucun problème
00:42:30à partir du moment
00:42:31où vous rentrez dans un pays européen.
00:42:33Vous circulez déjà illégalement,
00:42:34mais même quand vous avez un récépissé,
00:42:37carte de séjour, etc.,
00:42:38vous circulez normalement.
00:42:40Donc ça pose aussi la question
00:42:41de la sécurité aussi de notre pays.
00:42:44Sans aller jusqu'à repenser
00:42:46les limites du continent,
00:42:48je pense qu'on peut déjà s'entendre
00:42:50sur le fait qu'il y a des limites
00:42:51des bordures externes,
00:42:52protégées par Frontex,
00:42:54Frontex, c'est une force,
00:42:56on va dire, de police supranationale
00:42:59à laquelle tous les pays européens
00:43:02contribuent,
00:43:03pour lesquels les pays contribuent.
00:43:05C'est déjà là qu'il faut mettre
00:43:06le premier effort,
00:43:07c'est-à-dire aux bordures,
00:43:09le problème italien,
00:43:10on le voit bien par contagion,
00:43:11par transitivité,
00:43:12le problème italien
00:43:13et le problème français,
00:43:14le problème français
00:43:15et le problème anglais.
00:43:16C'est pour ça que j'étais
00:43:17finalement assez critique
00:43:18au départ de mon intervention,
00:43:20parce qu'en réalité,
00:43:21vraiment, il s'agit
00:43:22de traiter par la pointe
00:43:23des sujets qui, en réalité,
00:43:24doivent être traités par la base
00:43:25et la base,
00:43:26ce sont les frontières externes
00:43:27de l'Europe continentale.
00:43:28Georges Ferret.
00:43:29En quelques mots,
00:43:30nous sommes dans une période
00:43:31euphorique,
00:43:32celle des JO,
00:43:33je dirais qu'on a la tête ailleurs
00:43:35et dans les étoiles
00:43:36et heureusement.
00:43:37Et heureusement, ça nous fait du bien.
00:43:38Honnêtement, ça nous fait du bien.
00:43:39Et heureusement,
00:43:40mais la réalité,
00:43:41elle est implacable
00:43:42et elle va nous revenir
00:43:43en pleine figure,
00:43:44car la question de l'immigration
00:43:48est toujours là.
00:43:49D'ailleurs, si les élections
00:43:51européennes ont donné
00:43:52ce résultat
00:43:53et ensuite la dissolution
00:43:54ont donné ce résultat,
00:43:55que croyez-vous que ce soit
00:43:57comme cause essentielle ?
00:43:58C'est la question de la sécurité,
00:44:00de la lutte contre l'immigration
00:44:01qui a amené cet échec.
00:44:02D'ailleurs, le président
00:44:03de la République l'a reconnu.
00:44:04Il l'a dit, d'ailleurs.
00:44:05Il l'a reconnu,
00:44:06que sur un système régalien,
00:44:07il y avait effectivement,
00:44:08sans doute, autre chose
00:44:09et mieux à faire.
00:44:10Donc, cette question,
00:44:12quand il y aura un gouvernement,
00:44:13si le gouvernement,
00:44:14il doit y avoir
00:44:15dans les prochains jours,
00:44:16on peut l'espérer en tout cas,
00:44:17ça va être une des questions
00:44:20essentielles
00:44:21qui devra être traitée
00:44:22car la dernière loi
00:44:23sur l'immigration
00:44:24a été déshabillée
00:44:25par le Conseil constitutionnel,
00:44:27vous le savez.
00:44:28Et donc, les problèmes
00:44:29restent en suspens.
00:44:30On a fait quelques petits pas,
00:44:32mais rien par rapport
00:44:33à ce qui devrait être fait
00:44:35tant sur le plan interne,
00:44:36ça c'est sûr,
00:44:37notamment le traitement
00:44:38du droit d'asile,
00:44:39que sur le plan extérieur
00:44:40avec Frontex,
00:44:41l'Europe, Schengen,
00:44:42revoir les accords de Dublin,
00:44:44revoir toutes ces questions-là
00:44:46qui ont fait partie du débat
00:44:47sur les européennes.
00:44:48Allez, on va parler
00:44:49des Jeux olympiques,
00:44:50mais peut-être pas
00:44:51comme vous l'espériez.
00:44:53Même si on a eu des médailles,
00:44:56on va parler
00:44:57de nos confrères de Mediapart.
00:44:59Que disent nos confrères
00:45:02de Mediapart ?
00:45:03En fait, ils affirment
00:45:04que la France est le seul pays,
00:45:06et on est dans le sujet,
00:45:07à interdire le port du voile
00:45:08ou tout autre signe religieux
00:45:10à ses athlètes
00:45:11lors des Jeux olympiques.
00:45:12Et le site Internet
00:45:13explique que des basketteuses
00:45:14portant le jihab,
00:45:15un membre du collectif
00:45:17Basquette pour Toutes,
00:45:18rappellent que l'interdiction
00:45:19les empêche de jouer
00:45:21et de progresser
00:45:22tout le reste du temps.
00:45:23Et évidemment,
00:45:24il y a une réaction.
00:45:25Vous la découvrez à l'antenne.
00:45:27Samuel va nous la mettre.
00:45:30C'est celle
00:45:31d'Irsylia Soudé,
00:45:32députée insoumise,
00:45:33qui affirme sur X
00:45:35que la France
00:45:36est donc un pays islamophobe
00:45:38déclenchant une vague
00:45:39de colère et d'indignation.
00:45:41Voilà, ça continue.
00:45:42On n'est pas surpris.
00:45:43Geoffroy Lejeune.
00:45:44En voyant le tweet
00:45:45d'Irsylia Soudé,
00:45:46je pense aux Iraniennes
00:45:48qui enlèvent leur voile,
00:45:49vous savez,
00:45:50qui donc sont des Iraniennes
00:45:51a priori musulmanes.
00:45:53A priori ?
00:45:54Je ne les connais pas
00:45:55toutes personnellement,
00:45:56mais je veux dire,
00:45:57c'est un pays musulman
00:45:58dans lequel les femmes
00:45:59ne veulent pas porter le voile.
00:46:00Il y a plein de musulmanes
00:46:01qui ne portent pas le voile.
00:46:02Moi, j'ai vécu
00:46:03un petit moment au Maroc.
00:46:04Il y avait énormément de femmes
00:46:05qui ne portaient pas le voile.
00:46:06Quelle bêtise, en fait.
00:46:07Quelle bêtise.
00:46:08Alors, il y a deux choses.
00:46:09Il y a la bêtise.
00:46:10En plus,
00:46:11elle est vraiment
00:46:13Irsylia Soudé,
00:46:14elle n'en rate vraiment pas une.
00:46:15Et après,
00:46:16il y a la volonté systématique
00:46:17chez ces gens-là,
00:46:18Mediapart,
00:46:19La France Insoumise,
00:46:20systématique de cracher
00:46:21sur la France.
00:46:22La passion de cracher
00:46:23sur la France.
00:46:24Ils vivent une très mauvaise
00:46:25période en ce moment
00:46:26parce qu'on a vécu
00:46:27une forme d'euphorie,
00:46:28disait Georges tout à l'heure,
00:46:29mais ce n'est pas faux.
00:46:30Pendant la quinzaine
00:46:31des Jeux Olympiques,
00:46:32on a vu des gens beaux,
00:46:33souriants,
00:46:34contents d'être là.
00:46:35Heureux.
00:46:36Heureux.
00:46:37Je parle des athlètes.
00:46:38Bien sûr.
00:46:39Heureux de pouvoir
00:46:40montrer leur drapeau,
00:46:41célébrer une victoire,
00:46:42une médaille d'argent
00:46:43en 100 mètres,
00:46:44pardon,
00:46:45féminin.
00:46:46Ça fait plaisir à tout le monde.
00:46:47Le volet,
00:46:48l'or,
00:46:49le volet pour la France.
00:46:50Leur envolet extraordinaire.
00:46:51Bref,
00:46:52ce petit moment de bonheur,
00:46:53ils n'ont pas communiqué à ça.
00:46:54Ils ont trouvé que
00:46:55la Marseillaise,
00:46:56c'était insupportable.
00:46:57Ils ont trouvé que
00:46:58le drapeau bleu,
00:46:59blanc, rouge,
00:47:00c'était insupportable.
00:47:01On parlait trop
00:47:02des athlètes français.
00:47:03Donc là,
00:47:04la polémique sur le voile
00:47:05avec les basketteuses,
00:47:06pour eux,
00:47:07c'est Noël.
00:47:08Ils ne sont pas dans le tempo.
00:47:09Ils ne sont pas du tout
00:47:10dans le tempo.
00:47:11Et surtout,
00:47:12il faut imaginer
00:47:13ce qui se passe
00:47:14dans le cœur sec
00:47:15d'un gauchiste.
00:47:16Je suis désolé.
00:47:17Oui,
00:47:18mais j'entends ce que tu dis.
00:47:19Moi aussi,
00:47:20je l'ai plein.
00:47:21Georges.
00:47:22Franchement,
00:47:23je l'ai plein
00:47:24d'être comme ça,
00:47:25malheureux.
00:47:26Ils doivent être très malheureux.
00:47:27Pourquoi ne pas se réjouir ?
00:47:28Pourquoi ne pas se réjouir ?
00:47:29Parce qu'ils peuvent faire
00:47:30la fierté d'une nation
00:47:31en ce moment,
00:47:32le sport.
00:47:33Bien sûr.
00:47:34Et puis,
00:47:35l'olympisme,
00:47:36que je sache,
00:47:37l'une des valeurs,
00:47:38c'est quand même
00:47:39de participer
00:47:40à cette grande compétition
00:47:41sans y introduire
00:47:42des éléments politiques
00:47:43ou des éléments religieux.
00:47:44Ça s'applique…
00:47:45Ils sont à côté
00:47:46de la plaque, là.
00:47:47Voilà,
00:47:48ils sont à côté,
00:47:49effectivement,
00:47:50de la réalité.
00:47:51D'ailleurs,
00:47:52notre pays,
00:47:53que je sache,
00:47:54n'interdit pas
00:47:55le voile
00:47:56dans l'espace public.
00:47:57Nous avons une loi
00:47:58qui est comme…
00:47:59Un règlement.
00:48:00Voilà,
00:48:01c'est-à-dire
00:48:02qui s'impose
00:48:03aux agents publics
00:48:04qui ne doivent pas
00:48:05montrer
00:48:06de signe.
00:48:07D'ailleurs,
00:48:08vous n'avez pas des…
00:48:09Et la loi sur le voile
00:48:10à l'école.
00:48:11Voilà.
00:48:12On n'est pas un pays
00:48:13d'interdiction
00:48:14des signes ostentatoires
00:48:15dans le domaine public,
00:48:16que je sache.
00:48:17Naïma Essami,
00:48:18sur le sujet.
00:48:19Non,
00:48:20mais c'est un petit monde
00:48:21d'extrême-gauche
00:48:22qui sont un peu
00:48:23dans cet entre-soi
00:48:24de bobos repus
00:48:25qui veulent parler
00:48:26à la place
00:48:27des musulmans
00:48:28et qui, du coup,
00:48:29jettent aussi
00:48:30l'anathème sur les musulmans
00:48:31parce qu'il ne me semble pas
00:48:32que tout à coup,
00:48:33il y a eu une pétition,
00:48:34enfin,
00:48:35de la masse
00:48:36demandant le port du voile
00:48:38lors de la pratique du sport.
00:48:42On a d'ailleurs même,
00:48:43vous avez cité le Maroc,
00:48:44on a des athlètes marocaines,
00:48:47je parle des femmes,
00:48:48qui viennent,
00:48:49elles ne sont pas voilées,
00:48:50elles sont même en short,
00:48:51etc.
00:48:52Vraiment,
00:48:53je pense comme d'ailleurs
00:48:54l'a dit Geoffroy
00:48:55et puis Georges,
00:48:56que de toute façon,
00:48:57tout simplement,
00:48:58ce sont des gens
00:48:59qui sont malheureux.
00:49:00Effectivement,
00:49:01ils sont malheureux,
00:49:02ils sont là
00:49:03dans une dépression monstre
00:49:04parce qu'on est heureux
00:49:05et qu'on se retrouve aussi
00:49:06dans l'appartenance commune,
00:49:07qu'on se retrouve aussi
00:49:08dans ce que,
00:49:09et moi je le vois aussi
00:49:10dans les villes,
00:49:11moi je travaille
00:49:12sur les quartiers,
00:49:13les gens sont heureux,
00:49:14ils regardent la télévision,
00:49:15ils regardent tout ce qui se passe
00:49:16dans notre pays,
00:49:17cette liesse générale,
00:49:18certains même ont mis en place
00:49:19des actions d'été
00:49:20autour des JO
00:49:21qui fonctionnent très bien
00:49:22avec les parents,
00:49:23etc.
00:49:24Donc voilà,
00:49:25qui nous laissent être heureux
00:49:26et profiter de l'instant.
00:49:27Vraiment,
00:49:28c'est un sourire
00:49:29et un sourire
00:49:30et un sourire
00:49:31et un sourire
00:49:32et un sourire
00:49:33et vraiment,
00:49:34c'est insupportable
00:49:35parce qu'on sait très bien
00:49:36qu'ils ont une démarche électoraliste,
00:49:39mais c'est fini.
00:49:40Je vous dis franchement,
00:49:42beaucoup sont en train
00:49:43de se réveiller
00:49:44et d'autant plus
00:49:45par rapport à certains faits
00:49:46que je tairai aujourd'hui,
00:49:48mais plus personne n'est dupe.
00:49:50Samy ?
00:49:51Oui,
00:49:52alors je souscris
00:49:53à ce côté pessimiste
00:49:54de toujours voir
00:49:55le côté négatif des choses.
00:49:56On l'a vu
00:49:57sur les campus américains,
00:49:58l'essentiel des personnes
00:49:59qui étaient là
00:50:00sous les tentes
00:50:01dans les grandes universités
00:50:02furent des personnes
00:50:03d'ascendance bourgeoise,
00:50:05très peu concernées
00:50:06par le sujet,
00:50:07ce qu'on appelle communément
00:50:08des indignés de salon.
00:50:10C'est relativement simple
00:50:11d'être présent
00:50:12à ce type de question
00:50:13à coup de déclaration sur X.
00:50:14C'est bien plus difficile
00:50:15d'aller être
00:50:16véritablement féministe
00:50:17sur le terrain,
00:50:18là où les femmes sont menacées,
00:50:19que ce soit dans les banlieues.
00:50:20D'ailleurs,
00:50:21il n'y a pas besoin
00:50:22d'aller très loin.
00:50:23L'Iran nous a tous concernés,
00:50:24mais finalement,
00:50:25c'est plus facile même
00:50:26d'aller à proximité de Paris,
00:50:27à proximité de Strasbourg,
00:50:28de Nantes et de Rennes.
00:50:29Il faut avoir la cohérence
00:50:31qui s'impose
00:50:32lorsqu'on tient
00:50:33ce type de propos.
00:50:34Je serais probablement...
00:50:35J'aurais un avis
00:50:36tout à fait différent
00:50:37s'il y avait
00:50:38une forme de continuité
00:50:39dans l'action
00:50:40et dans l'indignation.
00:50:41Donc là, le problème,
00:50:42c'est que cette indignation,
00:50:43elle est finalement...
00:50:44Elle est assez limitée.
00:50:46Elle est assez confortable.
00:50:47Et puis elle relève aussi,
00:50:48il faut le dire,
00:50:49sinon on ne comprend pas
00:50:50en fait ce type de positionnement.
00:50:51Alors peut-être que
00:50:52l'explication psychanalytique
00:50:53ou psychologique fonctionne.
00:50:54J'y crois aussi,
00:50:55j'y souscrive aussi.
00:50:56Il y a toujours des gens
00:50:57malheureux ou qui souhaitent
00:50:58le malheur des autres.
00:50:59Et la confrontation permanente,
00:51:00il y a aussi une stratégie politique
00:51:02extrêmement bien établie
00:51:03qui a échoué,
00:51:04on peut le dire maintenant,
00:51:05mais qui quand même arrive,
00:51:08bon an, mal an,
00:51:09à faire perdurer ces parties-là.
00:51:11Cette stratégie politique,
00:51:12c'est celle de la confrontation
00:51:13et de l'insinuation du désordre.
00:51:16C'est-à-dire qu'il faut comprendre,
00:51:17je le répète parce que
00:51:18beaucoup de gens l'oublient,
00:51:19que le programme
00:51:20de la France insoumise,
00:51:21alors là, il s'agit d'Arcelia Sourdain,
00:51:22mais d'une manière générale
00:51:23et de ses alliés,
00:51:24c'est celui de la 6e République
00:51:26pour démontrer qu'il peut y avoir
00:51:28la survenue d'une 6e République,
00:51:30il faut montrer que la 5e
00:51:31ne fonctionne pas,
00:51:32donc que toutes ces institutions
00:51:33sont dysfonctionnelles
00:51:34et donc c'est pour cela
00:51:35qu'en permanence,
00:51:36on cherche la confrontation,
00:51:37on cherche la dissociation.
00:51:39C'est l'inverse de ce que,
00:51:40je pense, la majorité française
00:51:41souhaite aujourd'hui.
00:51:42Nous voulons de la conciliation,
00:51:43nous voulons du bonheur
00:51:44et de la joie.
00:51:45Et interrogeons les maires
00:51:46de Saint-Denis.
00:51:47Justement.
00:51:48Vous savez ?
00:51:49Vous lisez mes notes ?
00:51:52Vous savez de quoi je vais parler ?
00:51:54Justement, du maire de Saint-Denis.
00:51:56Et là, c'est intéressant
00:51:57le maire de Saint-Denis
00:51:58parce que quelle étiquette il a ?
00:51:59Il est PS, le maire de Saint-Denis.
00:52:01Et Mathieu Hanotin,
00:52:02et je vous ai concocté ça
00:52:03pour cette émission, évidemment,
00:52:05il a...
00:52:06Vous ne moquez pas de moi,
00:52:07parce qu'il parle d'héritage lui aussi.
00:52:09Donc je reprononce le mot héritage.
00:52:11Il veut miser sur l'héritage des jeux
00:52:14pour opérer un changement de regard
00:52:16sur sa ville.
00:52:17Voilà, c'est la démonstration
00:52:18que la présence de la police
00:52:19est efficace pour lutter
00:52:20contre l'insécurité.
00:52:21Cela a permis à la ville
00:52:22de révéler ses atouts,
00:52:23ses qualités et son hospitalité.
00:52:26Il y a encore une citation
00:52:28de Mathieu Hanotin.
00:52:30« Il y a une demande de sécurité
00:52:32qui est évidente.
00:52:33J'en ai fait des priorités
00:52:34de mon mandat.
00:52:35Nous avons obtenu
00:52:36qu'un certain nombre
00:52:37de ses forces de l'ordre,
00:52:38notamment les effectifs de la police judiciaire,
00:52:40soient maintenus après les jeux. »
00:52:42Voilà, quelqu'un qui se réjouit
00:52:44et qui parle, lui aussi,
00:52:45d'héritage offré.
00:52:47– Alléluia, il se...
00:52:49– C'est une prise de conscience, là.
00:52:51C'est pour ça que je vous le soumets.
00:52:52– Si les élus locaux du PS,
00:52:53la vérité, c'est qu'en fait,
00:52:55au Parti socialiste,
00:52:56c'est toujours les gens
00:52:57qui étaient élus locaux
00:52:58qui tenaient ce discours-là.
00:52:59Ce n'étaient pas les intellectuels
00:53:00de la rue Solférino.
00:53:01Absolument.
00:53:02Donc, ce n'est pas la première fois
00:53:03que ça arrive.
00:53:04Bon, déjà, lui,
00:53:05le maire de Saint-Denis,
00:53:06il faut souligner le fait
00:53:07que pour lui,
00:53:08les Jeux olympiques
00:53:09sont une chance exceptionnelle
00:53:10en termes d'infrastructure,
00:53:11ils ont une piscine.
00:53:12– Il a tout gagné.
00:53:13– Et après, voilà.
00:53:14Maintenant, il a raison,
00:53:17il anticipe le jour d'après.
00:53:18Le jour d'après,
00:53:19on a parlé dans cette émission,
00:53:21mine de rien,
00:53:23on sent que la réalité
00:53:25va se rappeler à nous
00:53:26dans pas longtemps.
00:53:27C'est intéressant,
00:53:28il parle de police judiciaire
00:53:29parce que c'est du travail de fond
00:53:30pour démanteler des organisations,
00:53:31etc.
00:53:32Il n'a aucune chance
00:53:35de tirer le bénéfice
00:53:36sur le long terme
00:53:37pour sa ville
00:53:38de ce qui vient de se passer
00:53:39s'il n'y a pas
00:53:40un travail pérenne
00:53:41qui est mis en place
00:53:42avec des gens
00:53:43qui vont véritablement
00:53:44travailler à saignir sa ville.
00:53:46Saint-Denis, ça part
00:53:47de très très loin.
00:53:48– Ça part de loin.
00:53:49– Et donc, c'est drôle,
00:53:51s'il fait de la sécurité
00:53:52la priorité de son mandat,
00:53:53c'est aussi parce que,
00:53:54à mon avis,
00:53:55il a senti la demande
00:53:56de sa population.
00:53:57On a une très mauvaise image
00:53:58du 9.30 en général
00:53:59et de Saint-Denis en particulier
00:54:00parce qu'on voit
00:54:01la partie délinquance,
00:54:02racaille,
00:54:03voire islamo-racaille
00:54:04qui existe.
00:54:05On oublie souvent
00:54:06de dire qu'il y a
00:54:07une population
00:54:08qui subit ça,
00:54:09qui n'a rien demandé
00:54:10à personne.
00:54:11– Et qui en a assez.
00:54:12– Et qui, en fait,
00:54:13est un peu abandonné.
00:54:14Donc, du coup,
00:54:15je pense qu'il a
00:54:16une grosse pression aussi
00:54:17de la part de sa population
00:54:18qui va lui demander
00:54:20– Georges ?
00:54:21– Je comprends parfaitement
00:54:22ce que dit
00:54:23le maire de Saint-Denis
00:54:24mais, franchement,
00:54:25est-ce que l'un
00:54:26d'entre nous ici
00:54:27souhaiterait voir
00:54:28autant de policiers
00:54:29à Paris après les Jeux ?
00:54:30Moi, non.
00:54:31Je vous dis franchement,
00:54:32vivre dans un état
00:54:33un peu trop policier,
00:54:34j'aime la police,
00:54:35elle fait un travail remarquable
00:54:36mais de là à transformer
00:54:37pour des questions
00:54:38de sécurité,
00:54:39de sécurité,
00:54:40de sécurité,
00:54:41de sécurité,
00:54:42de sécurité,
00:54:43de sécurité,
00:54:44de sécurité,
00:54:45de sécurité,
00:54:46de sécurité,
00:54:47de sécurité,
00:54:48pour des questions
00:54:49de sécurité,
00:54:50de délinquance zéro,
00:54:51une grande capitale
00:54:52comme Paris
00:54:53en étant cadrayée
00:54:54par toute force de police,
00:54:55par toute force de police,
00:54:56personne ne peut avoir
00:54:57ce souhait-là,
00:54:58personne.
00:54:59Le problème de sécurité,
00:55:00ce n'est pas
00:55:01des 45 000 policiers
00:55:02des 45 000 policiers
00:55:03en Île-de-France
00:55:04sur Paris,
00:55:05ce n'est pas ça.
00:55:06C'est un travail
00:55:07bien en amont,
00:55:08c'est un travail
00:55:09de prévention,
00:55:10d'éducation,
00:55:11d'intégration,
00:55:12c'est un travail,
00:55:13évidemment,
00:55:14de réponse pénale,
00:55:15on l'a dit,
00:55:16etc.
00:55:17etc. Il faut de la présence policière, mais point trop n'en faut.
00:55:21On est d'accord, point trop n'en faut.
00:55:24Oui, mais peut-être le temps d'en rattraper le temps perdu, si je puis dire.
00:55:28C'est-à-dire qu'on ait une vraie politique qui responsabilise les parents,
00:55:32qu'on ait une vraie sanction dans l'immédiaté pour sanctionner les mineurs,
00:55:37parce qu'aujourd'hui, on sait qu'ils sont résidivistes et que c'est eux qui posent aussi problème.
00:55:41Donc voilà, tout ça, oui, mais il faut peut-être le temps, donner du temps au temps,
00:55:47parce qu'on a perdu beaucoup de temps.
00:55:49Et moi, je vois par le maire de Saint-Denis, c'est extrêmement important,
00:55:52parce que contre les discours qu'il tient, on n'a pas l'impression que c'est quelqu'un de gauche.
00:55:57Parce que lui, il a mis en place plus de 400 caméras.
00:56:01Il a des policiers municipaux qui sont équipés de caméras piétons.
00:56:05Il a un centre de supervision qui permet effectivement de superviser
00:56:09et puis d'attraper les délinquants.
00:56:13Donc il a eu une volonté, parce que, comme avait dit Geoffroy, il s'est heurté à la réalité.
00:56:19Et vous avez souligné quelque chose d'extrêmement important, Geoffroy,
00:56:22c'est que c'est une ville qui est majoritairement,
00:56:25les habitants sont majoritairement issus de l'immigration.
00:56:28Donc ça veut bien dire que tout habitant a envie de sécurité et de protection.
00:56:32Donc c'est une demande aussi de ces habitants-là.
00:56:34Je crois que le travail sera difficile, parce qu'on s'est habitué à vivre dans...
00:56:38C'est quand même assez confort, on n'arrête pas de le dire, sur ces plateaux depuis plusieurs jours.
00:56:41C'est assez confort de vivre à Paris en ce moment.
00:56:42On se sent bien, on s'y sent bien.
00:56:45Malheureusement, ça ne pourra pas duer.
00:56:47Je ne veux pas être rabat-joie, mais ça ne pourra pas duer.
00:56:49On n'aura pas les moyens de pratiquer cette...
00:56:51Je ne suis pas certain qu'on se sente bien à Paris.
00:56:53Pour le moment, sincèrement.
00:56:54Il y a des barrages de police.
00:56:56Oui, mais là, c'est parce que c'est le marathon, mon ami.
00:56:59On a des QR codes.
00:57:00Non, attendez.
00:57:01Je suis d'accord avec Georges Fenech.
00:57:02Attendez.
00:57:02Ça n'a rien à voir, la population n'a rien à voir.
00:57:08Vous avez les populations usuelles qui sont parties.
00:57:09Non, mais je parle du moment actuel qu'on est en train de vivre.
00:57:13C'est bien ce que je dis.
00:57:14C'est une situation...
00:57:15Exceptionnelle, avec des moyens exceptionnels.
00:57:17Particulière et artificielle.
00:57:18Donc, de toute façon, n'extrapolons pas.
00:57:20On perd tous notre temps.
00:57:21Vous avez raison, Samy.
00:57:22Je suis d'accord avec Georges aussi.
00:57:24Il faut un juste milieu.
00:57:25Mais aujourd'hui, vous voyez, ma fille, elle est partie avec des amis.
00:57:29Elle est à Paris, là, en ce moment.
00:57:31J'étais rassurée.
00:57:32D'autres moments, je ne suis pas rassurée et je ne préfère pas.
00:57:36Vous voyez, je vais être honnête avec vous.
00:57:37Là, je sais qu'elle va aller avec ses copines qui vont aller se balader,
00:57:40qui vont profiter du soleil, des terrasses parisiennes, etc.
00:57:45Et je sais qu'elle est en sécurité parce qu'il y a nos forces de l'ordre.
00:57:48Alors, bien sûr, il faut un juste milieu.
00:57:50Mais encore une fois, moi, je souscris à ce que vous dites.
00:57:52Mais il faut qu'on rattrape tout ce laisser-aller, ce laxisme,
00:57:57malheureusement, qui n'est pas d'aujourd'hui.
00:57:59Ce n'est pas depuis M. Macron.
00:58:02C'est depuis quarantaine d'années où, malheureusement,
00:58:04on a fermé les yeux sur les agressions, les violences, l'insécurité, la saleté.
00:58:11Paris est propre.
00:58:13J'ai vu dernièrement que la star de la propreté qui travaille, je crois,
00:58:17à la mairie de Paris a fait aussi une petite vidéo sur X en disant
00:58:21« mais j'espère qu'on continuera à nous donner des moyens ».
00:58:24On sait quand même que c'est du rapport.
00:58:25Oui, mais vous savez, la propreté, ça dit aussi d'une ville.
00:58:31Ça dit aussi d'une ville, de ses habitants, etc.
00:58:34Simplement deux choses.
00:58:35Je voulais aussi souligner que vous disiez tout à l'heure
00:58:38les habitants de ce quartier plus défavorisés aussi.
00:58:41Non, avant tout, je suis désolé, quand vous habitez dans le 8e,
00:58:44dans le 7e et dans le 16e, vous n'êtes pas confrontés
00:58:46à ce à quoi vous êtes confrontés lorsque vous habitez
00:58:49dans certains coins du Val-de-Marne, certains endroits de Seine-Saint-Denis.
00:58:52Donc, c'est d'abord ces habitants-là qui demandent de la sécurité, soyons clairs.
00:58:56Non, parce que souvent, on vous dit que, comme si,
00:58:59on a tendance à stigmatiser comme s'ils étaient tous complices
00:59:03de cette délinquance, alors qu'ils la subissent au quotidien,
00:59:06comme la plupart.
00:59:07C'est une infime minorité, ce sont les premiers à subir.
00:59:08C'est pour ça que je voulais préciser.
00:59:09Oui, bien sûr. Et simplement, un dernier point.
00:59:11Il faut quand même analyser aussi le revers de la déclaration
00:59:16du maire de Saint-Denis.
00:59:18Ce qui est le sous-texte de cette déclaration, c'est
00:59:21« finalement, mon échec n'est pas le mien ».
00:59:23C'est l'échec des dotations.
00:59:25C'est une rhétorique qui est développée depuis très longtemps.
00:59:27C'est l'échec des dotations.
00:59:28Le problème n'est pas du tout, finalement,
00:59:30mon programme d'intégration, la mixité ou la non-mixité
00:59:33de mes quartiers, la réponse pénale.
00:59:36Non, le problème, c'est un problème de moyens.
00:59:38Et regardez, quand on a des moyens,
00:59:40finalement, ça se passe mieux.
00:59:41C'est véritablement un paralogisme extrêmement dangereux
00:59:45qui est développé depuis assez longtemps.
00:59:46Parce que quand on adhère à cela, finalement,
00:59:49on se laisse prendre, encore une fois.
00:59:51Il ne s'agit pas de traiter la pointe.
00:59:52Et là, il s'agit de la pointe.
00:59:53Mais on s'avoue quand c'est un homme de gauche
00:59:55qui dit que c'est très bien la sécurité.
00:59:57Il faut même plus de sécurité.
01:00:00Un dernier mot sur le sujet, parce que je vois
01:00:01Olivier de Carenflais qui arrive, qui va nous annoncer
01:00:04son menu du soir.
01:00:05Geoffroy ?
01:00:08Qu'est-ce qu'on pourrait ajouter ?
01:00:09Non, mais on a dit beaucoup de choses déjà.
01:00:11Bien sûr.
01:00:12Non, non, mais si, en effet, je suis content
01:00:14qu'il y ait une prise de conscience de la part de ces gens-là.
01:00:17La vérité, c'est qu'ils ont mis beaucoup de temps
01:00:18à se réveiller et c'est le réel qui les oblige à changer d'avis.
01:00:22Mais ils ont quand même professé l'inverse toute leur vie.
01:00:24Lui, le président du département, tout le Parti socialiste,
01:00:29continue d'ailleurs encore à dire n'importe quoi sur le sujet.
01:00:31Donc, il faudra beaucoup, beaucoup, beaucoup d'autres exemples
01:00:35pour que finalement, tout le monde se compartisse au bon sens.
01:00:37Allez, on va terminer avant de donner la parole à Olivier
01:00:39avec une petite séquence pour refermer cette heure des pros
01:00:42qui moi m'amuse et je trouve que c'est bien.
01:00:44Un an des places à ceux qui ont un esprit chagrin.
01:00:47Ça s'est passé dans le métro.
01:00:48Regardez la garde républicaine qui joue dans le métro.
01:00:53On va voir cette séquence.
01:00:55Regardez, c'est pas sympa, ça ?
01:00:57Génial.
01:00:58Ben voilà.
01:01:04Non, mais c'est incroyable.
01:01:05Ben voilà.
01:01:06Depuis qu'ils ont fait un pas de danse avec Ayanna Kamoura.
01:01:10Et ça, c'est un morceau d'Ili Gaga.
01:01:12Samuel qui m'aide à préparer cette émission.
01:01:14C'est plutôt sympathique.
01:01:17Voilà, et c'est une façon comme une autre d'accueillir
01:01:21en tambour et trompette.
01:01:24Je ne sais pas si j'aurais été à un roulement de tambour
01:01:26avant de faire suivre Just Dance de Lady Gaga.
01:01:28Vous avez même le titre.
01:01:30Vous avez même le titre.
01:01:31Vous êtes parfait.
01:01:32Alors écoutez, vous êtes très bien entourés.
01:01:33Ça fait plaisir de voir des visages sympathiques ce soir
01:01:36qui vous entouraient dans l'heure des pros 2.
01:01:37L'actualité qui va continuer dans un instant va partir au Royaume-Uni.
01:01:41Vous le savez, après les émeutes.
01:01:42Et puis nous allons nous interroger.
01:01:44Est-ce qu'une situation similaire, elle pourrait avoir lieu en France ?
01:01:47On en débattra.
01:01:48On parlera de la question aussi de la menace terroriste.
01:01:52On l'a appris aujourd'hui d'ailleurs.
01:01:53Le beau frère de Mohamed Merah a été interpellé près de Vincennes.
01:01:57Il était fiché.
01:01:58Voilà qu'il pose aussi beaucoup de questions.
01:02:00Et puis, bien évidemment, nous reviendrons sur les Jeux olympiques.
01:02:04Une fête, une réussite, c'est sûr.
01:02:06Mais est-ce qu'on a le droit de se plaindre ?
01:02:07Est-ce qu'on a le droit de ne pas aimer finalement les Jeux olympiques ?
01:02:10Pourquoi pas ?
01:02:11À ton droit, mon cher Thierry.
01:02:13On se posera la question.
01:02:14Et puis, de la politique avec R6.
01:02:16Il y a trois heures pour répondre à la question, c'est ça ?
01:02:18Il y a trois heures pour répondre à la question.
01:02:20Trois heures, exactement.
01:02:21Trois heures d'actualité sur ces news.
01:02:23C'est pour vous.
01:02:24Vous allez voir des invités extraordinaires du décryptage de l'actualité.
01:02:28Vous êtes bien sur ces news.
01:02:29Du coups humains, du coeur en flec.
01:02:32Du coups humains.
01:02:33Merci mille fois.
01:02:33Merci les amis de m'avoir accompagné.
01:02:36C'est un mot pour nos basketteurs ce soir.
01:02:38Attendez, moi, je suis basketteur.
01:02:39Alors, je peux vous dire que je saute sur mon scooter et je fonce.
01:02:42Si j'arrive à me don.
01:02:45Contre les Etats-Unis.
01:02:46Extraordinaire.
01:02:47Et le volet aussi.
01:02:48Le volet s'est fait.
01:02:49Oui, mais ils ont eu la médaille d'or.
01:02:50Oui, formidable.
01:02:51C'était mieux ou mieux la médaille d'or.
01:02:52Mais là, le basket, attention, gros gros match.
01:02:55Merci de m'avoir accompagné.
01:02:56C'était un plaisir de vous avoir mes côtés en ce samedi.
01:02:58Merci à Samuel Vasselin, David Poujol et David Gouinet qui m'ont aidé à préparer cette émission.
01:03:03Et moi, je vous dis à cette belle soirée.
01:03:05Et je vous retrouve demain matin.
01:03:06Eh oui, demain matin à partir de 9 heures pour l'heure des pros.
01:03:09Bye bye.
01:03:10Et elle est la France.

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