Les Vraies Voix avec Philippe Candeloro, Marie-Claire Restoux, Pascal Eouzan, Daniel Saugouma, Antoine Mazère
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00:00Et on voulait en parler avec vous, mes chers Vrais Voix, mais aussi avec un invité qui connaît bien la musique de ces sports collectifs.
00:07Est-ce qu'il a dû regarder tout ça ? Il en a managé des groupes, c'est Elibop. Bonjour Elibop !
00:12Bonjour à vous !
00:13Comment ça va ?
00:14Merci, ça va très bien. L'esprit olympique, on est très bien.
00:18On est bien, on va avoir le blues lundi, ça va être dur.
00:21Ouais !
00:23Bon Elibop, parce que j'imagine que tout à l'heure vous serez devant votre télé pour voir ce France-Espagne,
00:29cette finale tant attendue. D'ailleurs, petite remarque, la Fédération a eu la bonne idée d'inviter tous les joueurs de 1984 qui avaient été médaillés aussi à Los Angeles.
00:41C'est une délicate attention, ou en tous les cas, c'est un passage de relais qui est intéressant à observer.
00:47Il y aura eu beaucoup d'années, beaucoup d'Olympiades qui se sont succédées.
00:54Et puis voilà, avec Thierry Henry et ce groupe très jeune, il y a la possibilité à nouveau d'offrir, d'avoir cette médaille d'or.
01:02Alors Elibop, on va parler foot, mais il y a aussi tous les autres sports collectifs.
01:07Est-ce que vous êtes surpris par ces résultats de nos équipes de Sporco qui se confirment comme ça ?
01:14Alors effectivement, le hand masculin a trébuché en quart de finale et ça a été contre l'Allemagne, mais c'était parti peut-être un peu vite.
01:26Mais est-ce que vous êtes surpris, Elibop ?
01:28Je ne sais pas si le mot surpris convient, mais quelque part, à l'instar du basketball, les premiers matchs de groupe étaient incertains.
01:40On ne sentait pas cette grande dynamique qui, à partir des matchs directs éliminatoires, tous les sports collectifs sont montés dans la performance crescendo avec ces ambiances.
01:51Je crois que les matchs à élimination directe à partir des quarts de finale ont donné une autre saveur à tous les sports collectifs.
02:00Ça a amplifié l'implication des staffs, des joueurs et l'environnement s'est traité à accompagner toutes ces équipes. C'est une ambiance magnifique et incroyable.
02:14L'ambiance y fait beaucoup, mais il y a aussi, on le sent, une envie de vivre une aventure.
02:23On dirait quand même pour beaucoup des cadets qui sont en train de s'éclater dans un tournoi. Non ? Je me trompe ?
02:29Tout à fait. Si on parle du football, vous avez vu tous les désistements. On a parlé que le football n'était pas un sujet pour les Jeux Olympiques.
02:41C'était une autre compétition. Et là, finalement, on s'en rend compte que les JO accueillent parfaitement.
02:50Pour un bon mariage, je veux le football. Et justement, avec des équipes et des jeunes joueurs, comme vous l'avez dit, c'est à la fois vrai.
02:57Ce n'est pas les stars, entre guillemets, habituelles du football qu'on attendait, qu'on espérait avoir dans les équipes.
03:04Il y a plein de joueurs qui se révèlent et qui sont en harmonie avec l'environnement, avec l'esprit des JO.
03:11C'est ça qui est beau et les résultats sont là, en espérant qu'il y ait aussi la médaille d'or.
03:16Qu'est-ce qui fait la différence pour des joueurs, par exemple, de foot ou de basket ? Parce que c'est vraiment hyper professionnel maintenant.
03:22Certains sont en NBA. Il y aura ce France-États-Unis de légende d'ores et déjà pour cette finale olympique de basket.
03:29Qu'est-ce qui fait que c'est une compétition totalement différente, Hélibop ?
03:35Déjà, je crois que les performances dans les sports individuels, en natation et judo, tous les sports individuels français,
03:44ont boosté tout le monde. Les équipes collectives ne veulent pas être en retrait.
03:53Ils ont compris que ce message était adressé à tous les Français. C'est un mouvement national sur les sites,
04:00mais aussi devant la télévision ou dans n'importe quelle ville.
04:03Ceux qui participent aux équipes collectives n'ont pas voulu être en retrait.
04:09Je pense que c'est une source de motivation forte.
04:11Pour avancer dans la compétition, une forme de solidarité, de résultats coopérés se met en place.
04:19C'est incroyable comme il y a une solidarité, un esprit d'équipe qui s'est mis en place de manière très conséquente.
04:26Marie-Claire, laisse-toi une petite remarque.
04:29C'est assez juste ce qu'il dit. Les sports individuels ont donné le ton et bien.
04:35Nous, on attend des sports collectifs qui nous fassent un feu d'artifice sur les deux derniers jours.
04:42On a eu du mal à accrocher avec les sports co, parce qu'il y avait plein de médailles qui tombaient avec les sports individuels.
04:52Le rugby a été tellement rapide. Les rencontres ont déjà démarré avant la cérémonie d'ouverture.
04:59Alors que sur les autres sports, ça a été très long en fait.
05:04On en est encore et on arrive proche de la fin des Jeux.
05:07Peut-être que les gens se disent qu'on a moins de médailles françaises.
05:10On se jette un petit peu sur ce qu'on nous propose quand il y a une équipe de France qui veut jouer.
05:14Et en plus, les résultats sont là.
05:17C'est un état d'esprit aussi.
05:19Vous avez vu, on a vu cette victoire judo collective.
05:24C'était un esprit d'équipe.
05:26Ça ressemble à ce qui se passe dans un groupe de foot, de basket, de rugby.
05:31C'est cette dynamique de soutien des uns pour les autres.
05:35Voir jusqu'à la dernière seconde, Riner qui remporte pour l'équipe.
05:40C'était une médaille collective.
05:42Je crois que cette inspiration-là pour le foot, le volley, pour le basket, elle est là aussi.
05:50Même Léon Marchand, quand il a parlé des relais,
05:53il a dit que c'est une autre sensation d'avoir une médaille individuelle, d'avoir une médaille collective.
05:58Les sports collectifs aujourd'hui se trouvent dans cette situation
06:02où il faut aller chercher la médaille pour son copain, pour son partenaire, pour toute une équipe.
06:09Selon vous, Elie, comment on pourrait faire pour que les grandes stars des sports co
06:15veuillent vraiment avoir une grosse envie de participer au jeu ?
06:19A la limite, ce n'est pas la prime à la médaille qui les intéresse, ces gens-là, ni la notoriété, puisqu'ils l'ont déjà.
06:24Comment on pourrait faire pour que ces gens-là se donnent à fond pour vouloir venir aux Jeux Olympiques ?
06:31Si on parle exclusivement du football, je crois qu'il y a beaucoup de gens qui avant
06:36avaient manifesté l'envie de manière sérieuse de participer.
06:42Mais ils ont été bloqués par leur club.
06:44Le règlement de la FIFA, c'est une controverse, mais ce n'est pas inscrit dans le calendrier.
06:50Du coup, vous le voyez, il y a des matchs préliminaires de la Ligue des Champions qui ont déjà eu lieu cette semaine.
06:57Donc, les clubs qui ont supporté les joueurs les bloquent.
07:02Et ce n'est pas du fait des joueurs qui ont envie de participer.
07:06Comme vous voyez, Anthony Griezmann qui présente à toutes les compétitions,
07:10qui est sur tous les événements des Jeux Olympiques.
07:14Au fond de lui, il ne rêvait que d'une chose, de participer.
07:17Mais son club ne lui a pas donné l'autorisation.
07:20C'est un peu cette passerelle, je ne sais pas, pour le football qu'il faut avoir avec la FIFA,
07:24en rediscuter de tout ça.
07:26Ça permet aussi à d'autres jeunes de se révéler.
07:29Une personne comme Ulysée pour l'équipe de France, peut-être qu'on ne l'aurait pas aussi bien vue qu'on le voit là.
07:35Et il se réalise aussi parce qu'il n'y a peut-être pas Griezmann ou un autre.
07:39Et autre question qui va dans la continuité.
07:41Comment faire pour prolonger maintenant Lille-Aube, avant de vous libérer, pour garder tout ça ?
07:47Pour garder ce qui est en train de se passer ?
07:49Parce que vous connaissez le sport par cœur, vous vous baignez dedans.
07:53Et depuis les tout-petits qui sont sur le terrain et qui rêvent,
07:57et jusqu'aux grandes stars, évidemment, du monde professionnel.
08:00Mais est-ce qu'il va se passer quelque chose ?
08:03Ou ça va finalement être la gueule de bois à partir de la mi-août au début septembre pour le monde du sport ?
08:09Ou ça va vraiment porter quelque chose de différent de ce qu'on a connu avant ?
08:14Pour la France oui, parce qu'aujourd'hui il y a beaucoup de jeunes.
08:18Parce qu'en fait, toutes ces médailles, tout cet enthousiasme, toute cette fraternité,
08:22toute cette manière aussi de donner le meilleur de soi-même à travers le sport,
08:27ça rejaillit sur les jeunes.
08:30Et il faut qu'il y ait chaque fédération qui prolonge ça,
08:35avec de l'encadrement, des nouveaux licenciés,
08:39et qu'il y ait des retombées toujours dans l'éducation,
08:43dans l'apprentissage de l'activité chez les plus jeunes.
08:46Et pour vous, quelle a été l'image des Jeux, celle que vous avez,
08:50où là vous êtes resté scotché devant votre téléviseur ?
08:55J'ai eu la chance et le privilège d'être là pour le VTT,
08:58puisque aujourd'hui je suis à fond dans le VTT.
09:01Je m'occupe de jeunes dans le VTT.
09:03J'étais présent sur la colline des Lancours,
09:06la victoire de Pauline Ferrand-Prévot,
09:09la deuxième victoire de Victor Koreski, c'était magnifique.
09:12Mais après devant la télé, quand vous voyez le judo en marchant,
09:16finalement tout était incroyable.
09:19La télé n'a jamais autant marché toute la journée dans les salons.
09:24Elle était allumée en permanence et on regardait tous les sports.
09:29C'est ça les JO, c'est formidable.
09:31La raison TNT a revécu.
09:33Oui, absolument.
09:35Si vous aviez un mot à dire à Emmanuel Macron sur l'héritage des Jeux,
09:38vous lui diriez quoi ?
09:40Faut de la thune.
09:42C'est une réussite.
09:45C'est une réussite.
09:46Déjà ça a commencé même sous la pluie,
09:49avec toute cette belle fresque sur la Seine.
09:52Mais aujourd'hui, cet élan pour la jeunesse,
09:55cet élan pour la pratique sportive,
09:58il doit être encore plus accompagné.
10:00Il faut qu'au niveau de l'éducation nationale,
10:03au niveau des fédérations,
10:06on aille beaucoup plus loin pour avoir des futurs champions encore,
10:11des jeunes, mais en même temps,
10:14il faut être éduqué, formé.
10:16Le sport, on le voit, c'est quelque chose d'inclusif,
10:19de fédérateur, qui peut accompagner.
10:22Aujourd'hui, ça montre que c'est un puissant argument politique,
10:27social incroyable pour la fraternité,
10:30pour l'aide, pour le développement personnel,
10:33pour le développement collectif.
10:35Oui, c'est clair.
10:37Évidemment, il a entièrement raison là-dessus.
10:39Après, l'héritage, c'est une question qu'on peut se poser.
10:42On voit qu'on vit des moments extraordinaires,
10:45qu'on découvre des nouveaux sports.
10:48Moi, demain, je vais aller voir du breaking,
10:50j'ai hâte de découvrir cette nouvelle discipline.
10:53On suit des sports qu'on n'a pas l'habitude de suivre,
10:56donc ça, c'est formidable.
10:57Et cet engouement, il faut le prolonger.
10:59Comment on va le prolonger ?
11:01Je crois qu'il faut une impulsion forte de la tête de l'État
11:05pour faire en sorte que le sport soit beaucoup mieux reconnu
11:09et que ça puisse transpirer partout,
11:13à l'Éducation nationale, au ministère des Sports,
11:15dans les fédérations, au comité olympique.
11:17Il faut que le sport soit à part entière
11:24dans l'apprentissage des jeunes.
11:28C'est-à-dire que le sport, nous, on l'a tous vécu,
11:31les vrais voies, on sait que le sport
11:35contribue à l'épanouissement et au développement
11:38des jeunes et des moins jeunes,
11:40contribue à garder à peu près en bonne santé
11:44des gens d'un certain âge, etc.
11:47Donc, le sport, c'est bon.
11:49Le sport, c'est bon, donc il faut en consommer
11:52sans trop de modération.
11:54C'est bon pour les personnes qui font du sport,
11:57mais c'est aussi bon, là, qu'on voit dans les JO,
11:59le bien qu'on apporte aux gens, en fait.
12:01Sur les exploits, sur ce qu'on procure,
12:03sur ce qu'on nous procure aussi,
12:05parce que sans public, sans ferveur,
12:07sans applaudissements sur les stades ou autre,
12:10on n'aurait peut-être pas ces performances.
12:12Marie-Claire n'a pas voulu le dire,
12:14mais c'est un vrai statut qu'il faut créer aujourd'hui
12:16pour les sportifs de haut niveau,
12:18et depuis le plus jeune âge.
12:19Ça veut dire qu'il faut réunir plusieurs ministères,
12:21parce que l'éducation nationale a son rôle à jouer là-dedans,
12:23pour nous accompagner.
12:25C'est pas nouveau, ça fait plus de 30 ans qu'on le dit,
12:27mais ça a du mal quand même.
12:29J'espère que là, après 2024,
12:31quand M. Macron veut faire quelque chose de ses jeux,
12:33c'est là-dessus qu'il doit s'appuyer.
12:35Elibop, vous disiez que vous étiez avec les jeunes du VTT.
12:39Vous faites quoi ? Pourquoi le VTT ?
12:41Moi je suis curieuse aussi de savoir.
12:43Qu'est-ce que vous trafiquez avec les vététistes ?
12:45Trafiquer, c'est pas le mot,
12:47c'est pas du plaisir, c'est éduquer.
12:49Justement, je vis dans les Pyrénées,
12:52c'est un lieu où la pratique a toujours existé.
12:55De fil en aiguille,
12:57je me suis retrouvé avec le comité d'Occitanie,
12:59accompagné des jeunes,
13:01avoir créé un club,
13:03être sur des compétitions de VTT,
13:07être bénévole,
13:09je suis bénévole d'une association.
13:11C'est où ?
13:13On a Marion Cligné,
13:15du collectif des championnes et des champions,
13:17Marion qui est passée plusieurs fois dans l'émission,
13:20à mon avis, elle va vite vous appeler.
13:22Je la vois souvent,
13:24je suis dans les Pyrénées,
13:26du côté de Lousainville,
13:29c'est des endroits où il y a une coupe du monde de VTT.
13:32Il y a le Tour de France aussi qui passe.
13:34Vraiment, c'est des endroits appropriés,
13:36proches de Tarbes, pour situer,
13:38où il y a vraiment beaucoup de pratique vélo.
13:40En tous les cas, on vous remercie beaucoup,
13:42Elie Bopp, d'être venu
13:44dans l'émission des vrais voix des JO.
13:46On vous souhaite un bel été,
13:48un bon match tout à l'heure, ce France-Espagne,
13:50qui va démarrer dans une petite dizaine de minutes
13:53au Parc des Princes, ce France-Espagne,
13:5540 ans après que
13:57l'équipe de France ait décroché une médaille olympique
13:59en football. On en pense ce qu'on en veut,
14:01mais ça va être plein ce soir au Parc des Princes.
14:03Il y aura du monde devant sa télé aussi, mon cher Antoine.
14:05Vous êtes prêts,
14:07parce qu'on va rappeler Philippe de la Grande Motte,
14:09pour jouer au Quiz,
14:11et qui est là, et il va revenir avec nous.
14:13Philippe, vous êtes chaud ?
14:15Je suis chaud comme chaud patate !
14:17Chaud patate, comme on dit.
14:19Il a fait ses petites longueurs
14:21en natation dans la piscine à la Grande Motte,
14:23donc il est prêt-dispos.
14:25Il a choisi Philippe Candeloro,
14:27grosse responsabilité,
14:29le meilleur.
14:31On va voir ça, parce que moi je vais jouer avec Marie-Claire.
14:33Je peux, Antoine ?
14:35Bien sûr.
14:37Bon, allez c'est parti, dans un instant,
14:39le Quiz des JO.