Midi News Été (Émission du 09/08/2024)

  • le mois dernier
Tous les midis et pendant tout l'été, les invités de #MidiNewsEte débattent des grands thèmes de l'actualité 

Category

🗞
News
Transcript
00:00:00Bonjour à tous, bienvenue dans Midi News Été, merci beaucoup d'être avec nous, il est 11h, on est ensemble pendant trois heures pour décrypter toute l'actualité de la journée.
00:00:11Dans un instant, je vous présente mes invités, mais juste avant, c'est la Minute Info de Maureen Vidal. Bonjour Maureen.
00:00:18Bonjour Michael, bonjour à tous. À la une de l'actualité, nouvelle agression antisémite dans le tramway à Montpellier.
00:00:25Un homme de 67 ans a été pris à partie verbalement, puis physiquement, l'agresseur lui a demandé à plusieurs reprises s'il était juif.
00:00:32Le suspect a été interpellé par les forces de l'ordre et placé en garde à vue.
00:00:37Les recherches pour retrouver Lina ne reprenons pas. Aujourd'hui, après trois jours de fouilles sans succès en Haute-Saône, les enquêteurs attendent de nouveaux éléments pour reprendre les recherches.
00:00:47L'adolescente de 15 ans est introuvable depuis sa disparition en septembre 2023 à la plaine, dans le baron.
00:00:54Et enfin au Japon, le maire de Nagasaki refuse d'inviter Israël aux commémorations du bombardement atomique.
00:01:00Une décision justifiée par le risque de protestation.
00:01:03Plusieurs ambassades occidentales, dont la France, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, ont alors refusé de participer à l'événement.
00:01:11Merci beaucoup Maureen Vidal pour cette Minute Info.
00:01:14À mes côtés aujourd'hui pour débriefer toute l'actualité de la journée, Elliot Mamann, chroniqueur politique. Bonjour Elliot.
00:01:22Bonjour.
00:01:23À ma gauche, André Valigny, ancien avocat et ancien ministre. Bonjour André.
00:01:29Et puis Vendry de Guerpel, journaliste pour Valeurs Actuelles. Bonjour Vendry.
00:01:32Bonjour.
00:01:33Merci d'être avec nous pour décrypter toute l'information du jour.
00:01:36On va bien évidemment parler de cet hommage rue des Rosiers. Gérald Darmanin devrait s'exprimer dans quelques minutes maintenant.
00:01:44Une prise de parole qui est bien évidemment très attendue. 42 ans en tout cas après l'attentat survenue rue des Rosiers.
00:01:50Un hommage est donc rendu aux victimes. 6 personnes avaient perdu la vie. 22 avaient été blessées. Gérald Darmanin est présent.
00:01:57Anne Hidalgo également. Et puis Yonathan Harfi, président du CRIF.
00:02:01Pour les plus jeunes qui nous regardent, car effectivement cet attentat a eu lieu il y a maintenant 42 ans.
00:02:06Qu'est-ce qui s'est passé ce jour du 9 août 1982 ? Elliot Mamann.
00:02:12Oui, la rue des Rosiers qui est un lieu dans Paris où un nombre important de ce qu'on appelle la communauté juive va régulièrement se rassembler.
00:02:21Il y a d'ailleurs beaucoup de restaurants et de points de restauration cachères.
00:02:26A été ciblé par un attentat qui, je crois, a été le premier attentat caractérisé de manière véritablement antisémite avec cette ampleur-là.
00:02:35En tout cas dans la capitale ou peut-être en France depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, mais c'est à vérifier.
00:02:40Cela rappelle naturellement qu'hier comme aujourd'hui, il peut y avoir une forme d'antisémitisme.
00:02:46Je n'aimerais pas parler de climat d'antisémitisme dans la France de la seconde partie du XXe siècle,
00:02:52puisqu'il faut tout de même reconnaître que les Français ont eu un comportement tout à fait salutaire,
00:02:57notamment au sortir de la Seconde Guerre mondiale.
00:02:59Je ne souhaiterais pas du tout être excessivement sévère à l'égard de ce pays.
00:03:03Néanmoins, il faut reconnaître qu'il est particulièrement consternant de voir commenter une actualité
00:03:12qui, elle, est marquée de plus en plus par des phénomènes antisémites au regard naturellement de notre histoire,
00:03:17tant l'histoire politique de manière générale que celle le plus spécifique, par exemple,
00:03:22avec cette commémoration de l'attentat à la rue des Rosiers qui nous invite à regretter la diffusion de ce climat.
00:03:29Et les actes antisémites qui sont en forte hausse ces derniers mois.
00:03:35On parlera d'ailleurs de cette agression qui a eu lieu à Montpellier dans quelques minutes.
00:03:39On voit bien sûr Anne Hidalgo qui arrive avec le ministre de l'Intérieur démissionnaire Gérald Darmanin
00:03:45qui devrait donc prendre la parole dans quelques minutes.
00:03:47Comment avaient réagi les Français à l'époque ?
00:03:49Cela avait choqué l'opinion publique, forcément, cet attentat à la rue des Rosiers.
00:03:53On le rappelle, c'était un restaurant qui avait été attaqué.
00:03:55Une fusillade avait eu lieu aussi à la rue des Rosiers.
00:03:58C'était forcément quelque chose qui avait marqué l'opinion publique.
00:04:02Oui, ça avait marqué, mais est-ce qu'on en a tiré les leçons aujourd'hui ?
00:04:06Je ne sais pas.
00:04:07Moi, je trouve ça bien qu'on rende hommage et que tous les ans, on puisse parler de cet attentat.
00:04:13L'année dernière encore, dans la même rue des Rosiers, il y avait, rappelez-vous, un Pakistanais
00:04:18qui avait crié « Free Palestine », etc.
00:04:22dans la même rue des Rosiers en essayant d'agresser des passants.
00:04:27Effectivement, il faut en tirer les leçons.
00:04:29Il faut tirer les leçons du passé, ne pas installer ce climat antisémite
00:04:33qu'aujourd'hui, on voit arriver en France.
00:04:35On le voit notamment avec le passage à tabac à Montpellier du conducteur de tram.
00:04:43Tirons les leçons du passé et espérons que l'importation du conflit du Proche-Orient
00:04:50ne continue pas à arriver sur notre sol, qui, je le répète, est alimenté aussi
00:04:55par certains élus d'extrême-gauche, comme Sébastien Delaugure et Mahassan,
00:04:59qui en ont fait leur cheval de bataille aujourd'hui en France.
00:05:02Effectivement, 42 ans après, quelles leçons a-t-on tiré de cet attentat, André Valigny ?
00:05:07Est-ce qu'on a tiré les leçons de cet attentat ?
00:05:10Les leçons de cet attentat, comme de tous les actes antisémites,
00:05:13il faut les tirer en permanence.
00:05:15Il faut toujours avoir à l'esprit que l'antisémitisme est là.
00:05:18Il est plus ou moins virulent, il est plus ou moins visible.
00:05:22Il a existé, hélas, depuis des siècles.
00:05:25Hier, sur ce plateau, on faisait un peu l'historique de l'antisémitisme
00:05:29sur les deux derniers siècles.
00:05:32Il y a eu une gauche antisémite.
00:05:34Toute la gauche n'était pas antisémite au 19e siècle, à la fin du 19e siècle.
00:05:38Mais il y a eu une gauche antisémite, il y a eu une droite antisémite.
00:05:41Dans les années 30, avec Charles Maurras et puis Vichy, le maréchal Pétain,
00:05:45toute la droite n'était pas antisémite.
00:05:48Certains hommes politiques et philosophes et intellectuels de droite
00:05:51ont rejoué un général de Gaulle, mais il y avait une partie de la droite
00:05:54qui était très antisémite.
00:05:56Et c'est vrai, comme le disait M. Maranne, que...
00:05:59– Mamanne.
00:06:01– Mamanne. Après la Deuxième Guerre mondiale,
00:06:04après le traumatisme profond qu'a provoqué la Shoah,
00:06:07l'antisémitisme, on pouvait l'espérer en tout cas,
00:06:10semblait reculer dans les années 50, 60, 70.
00:06:13Depuis une vingtaine d'années, en France, mais pas seulement en France,
00:06:16y compris dans les pays scandinaves et dans les pays d'Europe occidentale,
00:06:20l'antisémitisme ressurgit, donc il faut être très vigilant,
00:06:23il faut des cérémonies comme celle d'aujourd'hui,
00:06:25il faut chaque année, comme réussit la rafle du Veldiv en juillet,
00:06:29il faut sans arrêt, sans arrêt, sans arrêt,
00:06:32inoculer le vaccin contre l'antisémitisme,
00:06:35notamment auprès des nouvelles générations.
00:06:37– Voilà, et l'enquête qui avait été menée,
00:06:39puisque cette affaire est toujours entre les mains de la justice,
00:06:42l'enquête qui avait été menée avait conduit à identifier
00:06:45plusieurs individus qui étaient liés au FATA,
00:06:48Conseil Révolutionnaire d'Abou Nidal.
00:06:50Au départ, on avait évoqué l'action directe des anarchistes et des communistes,
00:06:59mais finalement, on avait déterminé que c'était le FATA
00:07:02qui était derrière cet attentat, et on voit Nidal Goh qui prend la parole.
00:07:07En attendant, la prise de parole du ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin,
00:07:11qu'on écoutera dans quelques minutes.
00:07:13Je vous propose en attendant, bien sûr, la prise de parole de Gérald Darmanin,
00:07:16d'évoquer ce qui s'est passé du côté de Montpellier,
00:07:19puisque 42 ans après cet attentat,
00:07:21la communauté juive continue d'être visée.
00:07:23Les actes antisémites sont en forte hausse,
00:07:26et le dernier acte antisémite, c'était mardi à Montpellier,
00:07:29où un homme a été passé à tabac dans le tramway.
00:07:31On va regarder ce sujet de Dounia Tengour et de Maxime Lavandier,
00:07:35et puis on en reparle juste après.
00:07:38Tu es juif ? Je te porte !
00:07:41Moi, je ne suis pas juif, je suis marocain.
00:07:43Un interrogatoire sur un ton menaçant,
00:07:46qui finit par une agression d'une rare violence.
00:07:49La scène a été filmée dans le tramway de Montpellier.
00:07:52Un individu prend à partie un passager,
00:07:55lui demandant à plusieurs reprises s'il est de confession juive.
00:07:58Le ton monte.
00:08:00Très vite, les coups pleuvent.
00:08:02Coups de pied, coups de poing.
00:08:04Un individu menaçant finit par frapper la victime,
00:08:07sous le regard des usagers terrifiés.
00:08:10Ce monsieur était vêtu d'une gelaba et d'un petit chapeau traditionnel.
00:08:15Personne n'est intervenu, personne n'a sonné la sonnette d'alarme
00:08:20pour arrêter le tram.
00:08:22C'est extrêmement sidérant.
00:08:24Quand il est sorti du tram, il y avait des policiers sur le quai.
00:08:28Personne n'a dit aux policiers qu'il y avait eu une agression.
00:08:30La présidente de la délégation régionale du CRIF
00:08:33a pu s'entretenir avec le passager agressé.
00:08:36Il m'a dit quand j'ai vu la haine de ce monsieur,
00:08:39je n'ai pas voulu dire que je n'étais pas juive
00:08:42parce que c'était lâche.
00:08:44J'ai pensé à la haine des gens qui ont perpétré le pogrom du 7 octobre.
00:08:52Le maire de Montpellier s'est, quant à lui,
00:08:54félicité de la réactivité des services publics face à cette agression.
00:08:58L'auteur de l'acte antisémite a été interpellé.
00:09:00Il va devoir répondre de son acte devant la justice.
00:09:03Il ne peut y avoir aucune complaisance face à l'antisémitisme
00:09:06et au racisme sur le territoire de la République.
00:09:09Au premier trimestre 2024, le ministère de l'Intérieur
00:09:12recense une hausse de 300% des actes antisémites
00:09:15par rapport à la même période en 2023.
00:09:18Voilà des images insoutenables qu'on va commenter
00:09:21avec Perla Danan qui est notre invitée.
00:09:24Bonjour Perla, merci beaucoup d'être avec nous en direct sur CNews.
00:09:27Vous êtes la présidente du CRIF dans le Languedoc-Roussillon.
00:09:30Tout d'abord, est-ce que vous avez des nouvelles
00:09:33de cette victime, ce touriste de 47 ans
00:09:36qui a donc été agressé dans le tramway à Montpellier ?
00:09:39Oui, bien sûr, je l'ai eu, je lui ai parlé.
00:09:42Nous l'avons aidé parce qu'il est de passage à Montpellier.
00:09:45Il est venu voir de la famille, simplement.
00:09:48Et donc, il fait aujourd'hui les examens médicaux
00:09:51puisqu'il a eu une dent cassée, une épaule abîmée,
00:09:54des lunettes cassées, etc.
00:09:57Donc, il s'occupe de ça ce matin.
00:10:00Et cet après-midi, écoutez, il est un peu perturbé
00:10:03parce que c'est compliqué à gérer.
00:10:06Cet après-midi, il verra ses avocats
00:10:09et il va y avoir une comparution immédiate.
00:10:12Vous confirmez que ce touriste,
00:10:15cette victime de cette agression antisémite
00:10:18ne portait aucun signe distinctif ?
00:10:21Non, et il n'est pas juif d'ailleurs.
00:10:24Et simplement, il avait une casquette.
00:10:27Et donc, ce qu'il m'a déclaré, c'est que si tous les gens
00:10:30qui mettent une casquette en été dans le Sud sont menacés,
00:10:33la République va mal.
00:10:36Donc, j'imagine que l'agresseur considérait
00:10:39qu'il avait peut-être une kippa sous cette casquette, c'est ça ?
00:10:42Absolument, je pense que l'agresseur a supposé
00:10:45que c'était pour cacher une kippa
00:10:48et l'interpeller comme ça.
00:10:51L'agresseur a été identifié, a été arrêté, bien sûr.
00:10:54Les services de police municipaux et nationaux
00:10:57ont fait un travail exceptionnel
00:11:00pour l'interpeller rapidement.
00:11:03Je voudrais vraiment les remercier.
00:11:06Pour savoir, on est dans une ville
00:11:09où le dialogue interreligieux, interculturel est très fort.
00:11:12Et donc, cette histoire-là vient sonner une alarme
00:11:16sur l'impact des propos dans le domaine public, effectivement.
00:11:23Vous me confirmez également que dans ce tramway,
00:11:26les passagers qui ont assisté à cette agression
00:11:29n'ont pas réagi, n'ont pas tiré la sonnette d'alarme ?
00:11:33Absolument, personne n'a réagi.
00:11:36Les gens sont venus lui apporter à boire après,
00:11:39une fois que l'agresseur était descendu du tram.
00:11:42Mais personne n'a bougé.
00:11:45Il y avait des agents de police sur le quai.
00:11:48Quand il est sorti du tram, personne n'a signalé.
00:11:51Et personne n'est venu s'interposer,
00:11:54soit par crainte, soit par indifférence,
00:11:57soit pour faire du buzz sur des réseaux sociaux.
00:12:00Parce que même les vidéos qui ont été faites
00:12:03n'ont pas été versées à la police.
00:12:06Vous me confirmez que la tendance,
00:12:09cette hausse des actes antisémites,
00:12:12se confirme également dans votre région,
00:12:15dans le Nogdok-Roussillon ?
00:12:18Bien entendu, c'est une région sous tension,
00:12:21d'extrême droite et d'extrême gauche, d'ailleurs.
00:12:24Je voudrais dire qu'on est ici,
00:12:27malgré les propos extrêmement engagés
00:12:30du maire et du président de la métropole,
00:12:33contre l'antisémitisme, contre le racisme,
00:12:36un préfet engagé là-dedans aussi.
00:12:39On a toutes les samedis des manifestations
00:12:42extrêmement violentes sur la voie publique
00:12:45et qui amènent finalement à légitimer
00:12:48des passages à l'acte
00:12:51envers la population juive
00:12:54qui est soutien de la population israélienne.
00:12:57Bien sûr, je ne parle pas du gouvernement,
00:13:00on parle là de population.
00:13:03Sur notre antenne, le fait que de nombreux
00:13:06Français juifs préféraient désormais quitter la France
00:13:09pour faire leur alia, pour partir vivre en Israël
00:13:12car ils se sentaient plus en sécurité là-bas,
00:13:15ce sentiment aussi est partagé par la communauté juive
00:13:18du Nogdok-Roussillon ?
00:13:21Ce n'est pas général, mais il y a des gens
00:13:24qui se posent la question, est-ce que nous pourrons
00:13:27vivre et faire vivre tranquillement nos enfants
00:13:30en France ? C'est un discours qui réémerge.
00:13:33Il n'est pas généralisé, bien entendu,
00:13:36du fait de cette position extrêmement protectrice
00:13:39des services publics, de la police,
00:13:42de la gendarmerie, mais bon,
00:13:45toutes les manifestations sont sous haute sécurité,
00:13:48que ce soit un carnaval comme un repas communautaire,
00:13:51tout est placé sous haute sécurité.
00:13:54Merci en tout cas, Père Ladin, d'avoir été avec nous.
00:13:57Je rappelle que vous êtes la présidente du CRIF
00:14:00au niveau régional, au niveau du Nogdok-Roussillon.
00:14:03Merci en tout cas d'avoir été avec nous en direct sur ces news.
00:14:06Merci à vous.
00:14:09Comment mettre fin à ces agressions antisémites ?
00:14:12Une hausse de plus de 300% en un an,
00:14:15c'était les chiffres du premier trimestre 2024.
00:14:18On constate une forte augmentation et on a des difficultés
00:14:21en France à mettre un frein à ces actes antisémites.
00:14:25Parce que c'est souvent les mêmes profils d'agresseurs
00:14:28pour des raisons politiques,
00:14:31souvent du conflit du Proche-Orient
00:14:34qui en est le motif.
00:14:37Le seul qui portait un signe
00:14:40d'identité distinctif,
00:14:43c'est évidemment l'agresseur
00:14:46qui était engagé là-bas.
00:14:49C'est toujours les mêmes personnes
00:14:52qui s'en prennent aux juifs.
00:14:55Je comprends largement le témoignage de ce jeune hier
00:14:58sur votre antenne qui disait qu'il se sentait
00:15:01plus en sécurité en Israël qu'en France.
00:15:04En France, le communautarisme fait
00:15:07qu'il y a une communauté qui chasse l'autre.
00:15:10À la Courneuve, il y avait 500 et 600 familles avant 2015.
00:15:13Maintenant, il n'y en a plus qu'une centaine.
00:15:16Il faut constater que c'est toujours les mêmes personnes
00:15:19qui s'en prennent aux juifs.
00:15:22Il faut réprimer sévèrement ceux qui font ça.
00:15:25Il y a des actes antisémites
00:15:28et un antisémitisme d'atmosphère,
00:15:31même si on peut la contester,
00:15:34qui est souvent alimenté par une partie de la classe politique
00:15:37qui, même au sein de l'hémicycle,
00:15:40brandit les drapeaux palestiniens alors que ça n'avait pas sa place,
00:15:43met des cibles dans le dos des athlètes israéliens
00:15:46avec Thomas Porte qui avait dit qu'il n'était pas le bienvenu en France.
00:15:49Si, tout le monde est le bienvenu en France, surtout les athlètes.
00:15:52Donc oui, il faut aussi sévèrement punir
00:15:55les responsables politiques qui attisent cette haine du juif
00:15:58et aussi qu'on les responsabilise là-dessus.
00:16:01Ces conflits religieux qu'on a pu constater aussi en Grande-Bretagne
00:16:04en partie ces derniers jours lors de ces émeutes
00:16:07et on constate aussi qu'ils sont présents sur notre territoire.
00:16:10Oui, je pense que c'est assez différent
00:16:14de ce qui se passe au Royaume-Uni
00:16:17parce qu'au Royaume-Uni, il y a une crispation identitaire.
00:16:20En France, il y a plutôt une crispation communautaire
00:16:23ce qui est un peu différent même si les deux sont évidemment liés.
00:16:26André Valigny, quand on met fin à ces actes antisémites,
00:16:29on a la sensation qu'ils se multiplient
00:16:32sans qu'on puisse trouver une solution pour y mettre fin.
00:16:35Si on avait la solution, ce serait bien
00:16:38mais hélas, personne ne l'a.
00:16:41Il y a deux choses sur ce qui s'est passé à Montpellier.
00:16:44D'abord, je suis très attristé, pour ne pas dire très choqué
00:16:47que personne n'ait réagi dans le tram.
00:16:50Parce que lorsqu'on assiste à une scène, je ne sais pas ce que j'aurais fait
00:16:53et on a tous plus ou moins peur effectivement
00:16:56quand on assiste à une rixe, on a peur de s'interposer
00:16:59parce qu'on a peur que l'agresseur sorte un couteau.
00:17:02Quand on est plusieurs hommes
00:17:05dans une rame de tramway
00:17:08on peut quand même essayer de maîtriser
00:17:11l'agresseur qui s'en prenait à ce pauvre touriste.
00:17:14Donc je suis surpris et très attristé que personne n'ait réagi
00:17:17y compris quand l'agresseur est sorti du tram
00:17:20alors qu'il y avait des policiers sur le quai
00:17:23que personne n'ait essayé d'évoquer l'agression auprès des policiers
00:17:26pour le faire arrêter immédiatement.
00:17:29Ça c'est le premier élément. Le deuxième élément
00:17:32et je rejoins en partie ce qui a été dit à l'instant par mon voisin
00:17:35c'est qu'à force d'importer le conflit israélo-palestinien
00:17:38en France, on en arrive à cette espèce
00:17:41d'exacerbation, d'antisémitisme
00:17:44dans une population qui
00:17:47prend fait et cause pour la Palestine et on peut comprendre
00:17:50que certains prennent fait et cause pour la Palestine
00:17:53pour qu'il y ait une solution à deux États
00:17:56pour que la population de Gaza
00:17:59la population civile de Gaza cesse d'être martyrisée
00:18:02sans oublier que tout est parti d'un pogrom
00:18:05commis par les palestiniens en Israël. Donc à force d'importer
00:18:08ce conflit israélo-palestinien
00:18:11dans le débat public français, on en arrive à ce genre
00:18:14de grave incident et moi
00:18:17en tant qu'homme de gauche, je suis très attristé
00:18:20très choqué et très en colère que ce soit des gens de gauche
00:18:23la France insoumise qui aient réussi à importer
00:18:26ce conflit israélo-palestinien dans le débat public français
00:18:29parce que vous l'avez dit, force est de constater
00:18:32que c'est du côté de la France insoumise que certains n'hésitent pas
00:18:35à mettre de l'huile sur le feu
00:18:38à déverser même de l'essence sur le feu pour faire flamber
00:18:41cette passion antisémite
00:18:44à laquelle on assiste hélas depuis quelques semaines.
00:18:47Oui mais on a aussi donné de la visibilité
00:18:50à la France insoumise en s'alliant avec eux à gauche
00:18:53notamment lors de ce nouveau
00:18:56front populaire pour ces dernières élections législatives
00:18:59donc il y a un côté un peu complice de la gauche dite de gouvernement
00:19:02de s'être allié avec ces gens-là qui sont en réalité
00:19:05des antisémites notoires si ce n'est par maladresse
00:19:08au moins par électoralisme.
00:19:11On rappelle dans le programme du nouveau front populaire effectivement
00:19:14tout acte antisémite était fortement condamné, les attaques du 7 octobre également
00:19:17c'était partie du programme du nouveau front populaire.
00:19:20Évidemment que tous les actes antisémites sont condamnables
00:19:23mais enfin ils attisent quand même cette haine et ce climat.
00:19:26Eliott Mamann ?
00:19:29Qui ont été qualifiés de terroristes après d'apres négociations
00:19:32puisque l'on sait que certains membres du NFP par ailleurs
00:19:35ne souhaitaient pas appliquer ce terme-là.
00:19:38Peut-être deux choses, d'abord je comprends en effet que l'on connaît
00:19:41le caractère extrêmement violent des attaques antisémites
00:19:44je comprends donc la peur des passagers qui étaient dans ce tram
00:19:47néanmoins lorsque je suis face à un individu qui me fait peur
00:19:50je n'ai pas davantage à le filmer qu'à intervenir.
00:19:53J'espère qu'en définitive j'interviendrai sans filmer.
00:19:56Je ne peux pas exhiber ma vertu en estimant ce que j'aurais fait
00:19:59si j'avais été dans ce tram, néanmoins je pense que les personnes
00:20:02qui filment font preuve d'une telle désinvolture
00:20:05que de toute évidence elles ne craignaient pas tant que cela
00:20:08l'individu en question.
00:20:11Si vous me permettez juste de faire un parallèle, on se souvient
00:20:14de cette affaire des champs antisémites dans le métro
00:20:17bien sûr on n'est pas en train de dire que c'est toujours facile
00:20:20de réagir, de s'interposer car on ne connait jamais le danger
00:20:23qu'il y a en face.
00:20:26En même temps filmer ça permet aussi de médiatiser peut-être
00:20:29ces attaques.
00:20:32En l'occurrence on voit au vu de la problématisation sur TikTok
00:20:35des personnes qui ont fait ces vidéos-là qui trouvaient plutôt
00:20:38que c'était presque drôle et buesque de se trouver dans cette situation
00:20:41mais vous avez entièrement raison.
00:20:44Il faut peut-être rappeler que d'abord on n'a pas tant apporté
00:20:47le conflit israélo-palestinien que l'antisémitisme en France
00:20:50et d'ailleurs l'islam politique, l'islamisme n'a pas attendu
00:20:53le conflit israélo-palestinien pour être antisémite
00:20:56et la haine des juifs est ontologique dans ce courant politique.
00:20:59Il faut peut-être le rappeler et ce qu'il se passe
00:21:02c'est qu'il y a en effet du fait de la communautarisation
00:21:05d'une partie de l'immigration des territoires,
00:21:08des parties du territoire français qui peuvent sembler
00:21:11aujourd'hui invivables pour les personnes de confession juive.
00:21:14D'ailleurs vous avez évoqué hier sur votre antenne en effet
00:21:17le phénomène d'alias général. On a vu avant lui des phénomènes
00:21:20d'alias internes avec des personnes de confession juive
00:21:23qui quittaient certains quartiers puisqu'ils comprenaient bien
00:21:26que les pouvoirs publics n'étaient plus en mesure d'assurer leur sécurité sur place.
00:21:29On pense à Sarcelles qui est l'une des villes où il y a une forte
00:21:32communauté juive qui a fortement disparu ces dernières années.
00:21:35Tout à fait et par rapport à ce qu'il se passe à gauche
00:21:38il faut aussi dire que dans la gauche intersectionnelle
00:21:41la volonté de ces activistes politiques de tout cliver
00:21:44selon un regard entre dominé et dominant a en effet eu
00:21:47un effet sur l'antisémitisme en France
00:21:50puisque le conflit israélo-palestinien a été vu
00:21:53de la manière suivante. Ils ont considéré que Israël
00:21:56était en supériorité matérielle par rapport à ses adversaires
00:21:59sur place et qu'à partir du moment Israël amalgamé
00:22:02avec les personnes de confession juive en France
00:22:05était toujours dans la position du dominé
00:22:08et donc toujours à condamner et ainsi
00:22:11du dominant, pardonnez-moi absolument
00:22:14et donc toujours à condamner et ainsi
00:22:17la gauche a en effet pu asseoir moralement
00:22:20des convictions antisémites qui pouvaient
00:22:23précéder à cette formulation idéologique
00:22:26et c'est dans ces deux tenailles-là que les personnes de confession juive
00:22:29se trouvent aujourd'hui en France et c'est évidemment déplorable.
00:22:32Et on rappelle le profil aussi de la victime, un touriste
00:22:35de 47 ans, on parle depuis plusieurs jours maintenant
00:22:38et notamment à l'occasion des Jeux Olympiques
00:22:41de la bonne tenue de cette compétition, du fait que les touristes
00:22:44sont ravis à Paris et notamment dû à la forte présence
00:22:47policière. On constate effectivement en région
00:22:50et là en l'occurrence c'est à Montpellier, qu'il y a encore
00:22:53des actes de délinquance et qu'il y a encore
00:22:56des actes aussi qui visent notamment les touristes.
00:22:59On parle effectivement des touristes qui avaient une excellente image de Paris
00:23:02et c'est tant mieux d'ailleurs, il ne faudrait pas effectivement que
00:23:05dans les régions ça ne se passe mal pour ces touristes qui visitent
00:23:08notre pays aussi, puisqu'on imagine que
00:23:11ce pauvre homme qui venait visiter des proches
00:23:14à Montpellier se retrouve victime d'une agression, lui qui
00:23:17on rappelle bien sûr les paroles de notre intervenante
00:23:20n'était pas juif, n'était pas de confession juive. Alors bien sûr
00:23:23ça ne justifie pas cet acte, ça reste un acte antisémite bien sûr
00:23:26mais on rappelle qu'il n'était pas de confession juive.
00:23:29Comment aujourd'hui, je repose cette question, même si on l'a vu avec André
00:23:32Valigny, c'est toujours difficile de répondre à cela, mais aujourd'hui
00:23:35quelle peut être la solution ? Elle passe par la sanction judiciaire
00:23:38c'est ça ? Il faut durcir les sanctions face à ces agresseurs ?
00:23:41Oui, il faut durcir les sanctions naturellement, il faut parvenir
00:23:44à entraver ce phénomène de communautarisation qui
00:23:47permet d'avoir une forme de force physique à l'encontre
00:23:50des personnes que l'on veut rejeter au sein de la communauté
00:23:53en l'occurrence les juifs, mais cela peut être d'ailleurs d'autres
00:23:56types de minorités, voire même, on a bien vu que parfois
00:23:59les personnes qui représentaient l'autorité française
00:24:02pouvaient également être ciblées à ce titre, donc c'est quelque chose
00:24:05qu'il nous faut parvenir à arrêter
00:24:08si vous voulez, et peut-être aussi s'agissant
00:24:11du nombre d'actes antisémites qui ont pu être commis
00:24:14par des personnes de nationalité étrangère, parfois même en situation
00:24:17irrégulière, avoir une véritable politique de
00:24:20reconduite aux frontières, comme on le dit pudiquement, mais quoi qu'il en soit
00:24:23d'expulsion d'une personne
00:24:26après qu'elle a purgé une peine
00:24:29qui doit être véritablement ferme et appliquée, s'agissant
00:24:32d'actes antisémites.
00:24:34Les actes antisémites qui ont explosé, bien sûr, on rappelle plus de 300%
00:24:37en 1er trimestre 2024, et notamment
00:24:40à cause ou depuis les attaques du 7 octobre
00:24:43en Israël, vous pensez que
00:24:46éventuellement, encore une fois, ça reste une hypothèse
00:24:49puisqu'on n'y est pas encore, mais si la paix était retrouvée
00:24:52au Proche-Orient, est-ce que vous pensez que ces actes antisémites
00:24:55diminueraient fortement en France ? André Valigny ?
00:24:58Je l'espère en tout cas, moi je crois effectivement que
00:25:01le conflit au Proche-Orient ne fait qu'attiser
00:25:04l'antisémitisme. Il faudrait
00:25:07arriver, on le dit depuis des décennies,
00:25:10à une solution de pacification de ce conflit
00:25:13au Moyen-Orient, avec une solution à deux Etats, avec un Etat palestinien
00:25:16une population palestinienne
00:25:19qui serait enfin installée
00:25:22convenablement sur un territoire
00:25:25ça fait tellement longtemps qu'on attend cette solution
00:25:28qu'on en arrive parfois à désespérer, mais moi je suis sûr que
00:25:31si déjà, le conflit actuel
00:25:34s'arrêtait avec une espèce de
00:25:37trêve, que certains appellent d'ailleurs de leur vœu, les Nations Unies
00:25:40les Etats-Unis, la France, si
00:25:44on assistait à une accalmie
00:25:47de ce qui se passe à Gaza, je pense, j'espère que ça pourrait
00:25:50contribuer à apaiser le climat d'antisémitisme
00:25:53auquel on assiste, je l'espère en tout cas.
00:25:55Mandry ? Moi je ne suis pas sûr que ça le calme
00:25:58parce qu'en réalité c'est plus profond que ça, c'est vraiment
00:26:01l'islam politique qu'il faut combattre en France et je ne suis pas sûr
00:26:04que ça retombe avec une possible paix
00:26:07au Proche-Orient. Vous pensez que c'est un prétexte le conflit au Proche-Orient ?
00:26:10Est-ce que c'est facile de se dire
00:26:13plus qu'il se passe ça au Proche-Orient, alors aujourd'hui en France
00:26:16je vais pouvoir aller taper du juif et les
00:26:19insulter et les frapper ?
00:26:22Non, je pense que c'est plutôt un prétexte, je pense aussi que
00:26:25les communautés musulmanes
00:26:28sont gangrénées par cet islam politique
00:26:31qui est certes antisémite, qu'il faut combattre, mais qu'il faut aussi
00:26:34aller combattre à sa source, je pense
00:26:37que dans certaines mosquées
00:26:40il peut y avoir des prêches peut-être qui attisent
00:26:43cette haine du juif et je trouve ça, et puis il y a aussi
00:26:46les frères musulmans, etc., il y a beaucoup de collectifs
00:26:49dont il faut aller chasser de ces territoires.
00:26:52Et je vous rappelle bien sûr qu'un hommage
00:26:55a eu lieu en ce moment même à Paris, rue des Rosiers,
00:26:5842 ans après l'attentat, on attend bien sûr la prise de parole
00:27:01de Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur des missionnaires
00:27:04donc devrait s'exprimer dans quelques minutes maintenant
00:27:07on évoquera bien sûr cet hommage
00:27:10et puis en ce moment on évoque cette nouvelle agression
00:27:13antisémite à Montpellier dans ce tramway.
00:27:16Un dernier mot peut-être là-dessus, Eliott, on parle effectivement
00:27:19de ce conflit au Proche-Orient qui est un prétexte
00:27:22pour certains en tout cas pour s'attaquer
00:27:25à la communauté juive
00:27:28vous pensez qu'effectivement une trêve du côté du Proche-Orient
00:27:31pourrait mettre fin à cette recrudescence des actes antisémites ?
00:27:34Je l'aimerais beaucoup mais je ne le pense pas
00:27:37il me semble que l'antisionisme sert en effet
00:27:40d'assise morale à l'antisémitisme à certains égards
00:27:43mais hélas je remarque d'ailleurs qu'il y a des personnes
00:27:46qui ne sont pas particulièrement pro-Israël, par exemple
00:27:49Raphaël Glucksmann qui du seul fait de sa confession juive
00:27:52est traité de sioniste alors que de toute évidence
00:27:55il était renvoyé à sa confession et non à ses convictions
00:27:58il y a de nombreuses personnalités publiques par exemple
00:28:01qui ne sont non pas traitées de salle sioniste mais de salle juive
00:28:04ce qui montre bien que c'est bien la haine du juif
00:28:07qui est perpétrée par ces activistes-là
00:28:10par ces antisémites et non uniquement la haine d'Israël
00:28:13On va parler de Donald Trump
00:28:16si vous le voulez bien les amis
00:28:19on va partir un peu aux Etats-Unis
00:28:22on reviendra bien sûr sur l'actualité française
00:28:25la rue des rosiers puisque c'est officiel
00:28:28on connaît désormais la date du débat
00:28:31entre Donald Trump et Kamala Harris
00:28:34c'est le 10 septembre prochain sur la chaîne American ABC
00:28:37avant ce débat le candidat républicain s'est exprimé hier
00:28:40il a donné une conférence de presse et vous allez le voir
00:28:43il a lâché des coups à l'encontre de son adversaire du camp démocrate
00:28:46on l'écoute
00:28:49Je crois que notre pays se trouve dans la position la plus dangereuse
00:28:52de son histoire d'un point de vue économique
00:28:55mais aussi d'un point de vue de sécurité
00:28:58il y a des gangs dans les rues
00:29:01et aussi des problèmes avec d'autres pays
00:29:04qui sont vraiment très puissants
00:29:07il y a beaucoup de mauvaises choses qui s'approchent
00:29:10on pourrait même avoir une dépression
00:29:13qui ressemblerait à celle de 1929
00:29:16et qui serait complètement dévastatrice
00:29:19nous sommes très proches de cela
00:29:22et nous sommes aussi très proches d'une guerre mondiale
00:29:25il y a des gens en pouvoir qui ne savent pas comment gérer cela
00:29:28ils ne sont pas respectés par le reste du monde
00:29:31et cela n'est pas tenable
00:29:34c'est vraiment le pire moment pour notre pays que je n'ai jamais vu
00:29:37et voilà Donald Trump qui lâche les coups à l'encontre de Kamala Harris
00:29:40Kamala Harris qui selon lui n'est pas assez intelligent
00:29:43pour se confronter à la presse
00:29:46voilà ce qu'a dit Donald Trump
00:29:49entre autres on évoquera d'autres sujets qui ont été évoqués par le candidat républicain
00:29:52dans cette course à la maison blanche
00:29:55de retour dans Midi News ET
00:29:58merci beaucoup d'être avec nous
00:30:01et soyez les bienvenus si vous venez de nous rejoindre
00:30:04dans un instant on va évoquer la situation en Ukraine
00:30:07mais avant le point sur l'info avec vous Maureen Vidal
00:30:10il va faire très chaud ce week-end
00:30:13les températures repartent à la hausse
00:30:16elles pourraient atteindre les 40 degrés dans le sud-ouest
00:30:19si départements sont placés en alerte orange canicule
00:30:22dès midi
00:30:25Kamala Harris n'envisage pas d'embargo sur les armes destinées à Israël
00:30:28elle veillera toujours à ce que les Taïbreux soient en mesure de se défendre
00:30:31contre l'Iran dit l'un de ses conseillers
00:30:34c'est une des premières prises de position du camp démocrate
00:30:37au sujet du Proche-Orient
00:30:40l'armée ukrainienne a mené son incursion dans la région de Kursk
00:30:43et lance des attaques de drones sur plusieurs autres régions
00:30:46dont celle de Lipetsk
00:30:49le gouverneur décrète l'état d'urgence
00:30:52au moins 20 000 personnes doivent être évacuées de la région frontalière
00:30:55avec la Russie
00:30:58merci beaucoup Maureen Vidal
00:31:01l'armée ukrainienne a mené une incursion dans la région de Kursk
00:31:04en Russie
00:31:07le gouverneur décrète l'état d'urgence
00:31:10pour Vladimir Poutine
00:31:13c'est une provocation de la part de l'Ukraine
00:31:16on regarde le sujet de Dounia Tengour
00:31:19et on évoquera cette situation dans quelques instants
00:31:22à Kursk
00:31:25les sirènes retentissent
00:31:28la population est évacuée suite aux incursions menées par l'armée ukrainienne
00:31:31cette nuit
00:31:34le gouverneur décrète l'état d'urgence
00:31:37dans plusieurs autres régions de Russie
00:31:40revendiquées par Kiev
00:31:43elles ont notamment touché une base aérienne militaire dans la région de Lipetsk
00:31:46située à 300 km de la frontière avec l'Ukraine
00:31:49pendant l'attaque, des dépôts avec des bombes aériennes guidées
00:31:52et d'autres installations dans la zone de la base aérienne ont été touchés
00:31:55un incendie majeur s'est déclaré
00:31:58et plusieurs détonations ont été signalées
00:32:02un millier de soldats ukrainiens et une vingtaine de blindés ont traversé la frontière
00:32:05elle est exceptionnelle dans son ampleur
00:32:08il y avait déjà eu deux incursions à l'intérieur des frontières de la Russie
00:32:11mais ce n'était pas dans la même zone
00:32:14une en avril 2022 et une en mai 2023
00:32:17celle-ci d'une ampleur plus importante
00:32:20une attaque qui n'est que la conséquence de l'agression russe pour le président Zelensky
00:32:23la Russie a apporté la guerre sur notre territoire
00:32:26et devrait ressentir ce qu'elle a fait
00:32:30nous nous efforçons d'atteindre nos objectifs dès que possible
00:32:33en temps de paix, dans les conditions d'une paix juste
00:32:36une incursion soutenue par les Etats-Unis
00:32:39et qui devrait se poursuivre dans les prochains jours
00:32:42malgré l'interdiction de nombreux pays occidentaux
00:32:45d'utiliser les armes qu'ils fournissent à l'Ukraine pour frapper le territoire russe
00:32:48incursion ukrainienne
00:32:51en Russie, Andrey Vahini, est-ce qu'il faut s'inquiéter
00:32:54de cette opération de l'armée ukrainienne ?
00:32:58s'en inquiéter ?
00:33:01il faut s'en réjouir
00:33:04moi je m'en réjouis de cette incursion ukrainienne
00:33:07qui montre que les Ukrainiens sont valeureux
00:33:10qu'ils sont courageux, qu'ils sont audacieux
00:33:13hélas, une hirondelle ne fait pas le printemps
00:33:16et d'après ce qu'on peut lire ici ou là
00:33:19et je parle sous le contrôle du professeur Vespier
00:33:22qui connaît la situation internationale mieux que nous tous
00:33:25je lis partout que l'armée ukrainienne ne cesse de reculer
00:33:28que le front est en grande difficulté
00:33:31le front ukrainien est en difficulté face à l'armée russe
00:33:34et que comme d'habitude, depuis le début du conflit
00:33:37les Ukrainiens disent aux occidentaux
00:33:40votre aide est insuffisante et elle arrive trop tard
00:33:43trop peu et trop tard
00:33:46alors est-ce que c'est pour alerter à votre avis les alliés de l'Ukraine
00:33:49en disant on rentre sur le territoire russe
00:33:52oui j'espère que les occidentaux vont l'entendre
00:33:55les européens occidentaux
00:33:58les américains aussi
00:34:01mais je ne comprends pas qu'on tergiverse à ce point depuis si longtemps
00:34:04il faut donner le maximum d'aide et de soutien à l'Ukraine
00:34:07le plus vite possible
00:34:10à force de discuter, d'hésiter
00:34:13de compter avec beaucoup de parcimonie
00:34:16les avions, les canons, les munitions que l'on donne à l'Ukraine
00:34:19on en arrive à la situation aujourd'hui
00:34:22qui est très difficile pour l'Ukraine
00:34:25au-delà de ce coup d'éclat que je salue des Ukrainiens
00:34:28vous saluez aussi ce coup d'éclat
00:34:31pour reprendre les mots de notre cher ami
00:34:34le coup d'éclat
00:34:37c'est vrai que ça fait parler
00:34:40cette incursion fait parler mais on a toujours du mal à identifier
00:34:43l'objectif de cette incursion
00:34:47je dirais que d'abord
00:34:50il faut peut-être relimiter notre euphorie
00:34:53même si j'espère comme vous que la guerre puisse aboutir
00:34:56à une conclusion qui soit plutôt défavorable à l'envahisseur russe
00:34:59néanmoins on a quand même parlé de beaucoup de points de tournant
00:35:02et d'ailleurs on a entendu de nombreux commentateurs
00:35:05réemployer cette expression à l'occasion de cette incursion
00:35:08par exemple le renforcement de l'aide militaire à l'Ukraine
00:35:11votée par les Etats-Unis devait être un nouveau point de tournant
00:35:14en réalité la situation s'est à nouveau enlisée
00:35:17donc je ne sais pas s'il faut faire preuve de beaucoup d'enthousiasme
00:35:20à l'égard de cette incursion qui risque une fois encore
00:35:23de n'être qu'un nouvel épisode appelé à être commenté
00:35:26dans le cadre d'une guerre qui elle va durer beaucoup plus longtemps
00:35:29peut-être simplement préciser d'un point de vue technique
00:35:32ce qui différencie une incursion d'une intrusion
00:35:35c'est que manifestement les troupes ukrainiennes
00:35:38qui ont pénétré le territoire russe
00:35:42elles vont repartir on ne sait pas exactement quand
00:35:45et d'ailleurs de toute évidence il y aura un lieu de stratégie
00:35:48notamment pour déstabiliser les forces russes
00:35:51qui viseront à rapatrier ces troupes ukrainiennes en Ukraine
00:35:54parce que précisément ce que l'Ukraine a pu mettre en exergue
00:35:57dans cette incursion c'est d'abord la faiblesse structurelle
00:36:00de l'armée russe qui relève de son commandement
00:36:03ultra centralisé qui prend beaucoup de temps à réagir
00:36:06par exemple à ce genre d'imprévu
00:36:09il y avait une forme de désarroi dans le commandement militaire russe
00:36:12à la suite de cette incursion et enfin un dernier point
00:36:15par rapport à l'objectif peut-être plus concret, plus matériel
00:36:18de cette incursion, il y a me semble-t-il une centrale nucléaire
00:36:21particulièrement significative dans la région
00:36:24peut-il y avoir une forme de répression
00:36:27de réponse directe à la prise de Zaporizhia
00:36:30ou du moins à la pression que les russes exercent
00:36:33sur la centrale nucléaire de Zaporizhia
00:36:36il faut réaliser que la situation n'est pas tout à fait symétrique
00:36:39puisque la IEA ne s'est pas du tout inquiétée de la situation
00:36:42de la centrale nucléaire de Kursk tandis que naturellement
00:36:45elle a alerté tout au long du conflit s'agissant de la centrale nucléaire
00:36:48de Zaporizhia, donc c'est peut-être ces plusieurs dimensions
00:36:51qui peuvent avoir un effet sur lesquelles les Ukrainiens
00:36:54ont pu espérer compter.
00:36:57Professeur Vespières, quel peut être l'objectif
00:37:00de cette opération, c'est vrai qu'on pourrait se dire
00:37:03que ça peut être aussi une manière de demander plus
00:37:06de moyens militaires de la part de l'Ukraine ?
00:37:09Non, le message est une bonne question, le message n'est pas vers l'Occident
00:37:12le message est vers la Russie.
00:37:15La Russie qui se croyait inattaquable…
00:37:18Il y a une volonté d'humiliation c'est ça ? Presque ?
00:37:21Pas d'humiliation mais de faire voir la réalité
00:37:24par rapport au discours du discours du discours du Kremlin.
00:37:27Donc là on est effectivement sur la frontière russe
00:37:30ou ukrainienne, on aurait pu croire qu'elle était quand même
00:37:33gentiment gardée par des gardes frontières russes,
00:37:36par des forces paramilitaires etc.
00:37:39Non pas du tout, mille Ukrainiens réussissent
00:37:42à rentrer à une vingtaine de kilomètres
00:37:45à l'intérieur de la Russie.
00:37:48Donc c'est quand même une forme d'humiliation
00:37:51et de rappel de la réalité russe,
00:37:54la réalité russe économique,
00:37:57que nous continuons d'ignorer,
00:38:00le taux de la banque centrale en Russie
00:38:03est à 18% chers amis,
00:38:06la bourse de Moscou a baissé de 45%
00:38:09par rapport au mois d'octobre 2021.
00:38:12Donc voilà les réalités de l'économie russe,
00:38:15les réalités du terrain militaire.
00:38:18Pas le discours qui est en tout cas diffusé par Vladimir Poutine.
00:38:21Et qui est gentiment repris,
00:38:25mais la réalité de l'économie
00:38:28est beaucoup plus difficile.
00:38:31Même Poutine s'est adressé au MEDEF russe
00:38:34en disant attendez-vous à des difficultés
00:38:37de recrutement etc. parce qu'il y a un million,
00:38:40un million et demi d'hommes qui sont partis,
00:38:43qui sont morts, qui sont blessés etc.
00:38:46Donc là on a à faire une opération,
00:38:49il ne s'agit pas effectivement d'une offensive,
00:38:52qui sont destinés à porter un coup au moral,
00:38:55à faire voir au peuple russe qu'effectivement
00:38:58ils sont loin d'être inattaquables.
00:39:01Et troisièmement aussi c'est un signal
00:39:04vers des négociations n'est-ce pas ?
00:39:07Les F-16 sont autant des armes militaires
00:39:10que des armes de pression diplomatique
00:39:13vis-à-vis de la Russie en disant si vous continuez la guerre
00:39:16voilà des armements nouveaux qui vont vous faire mal.
00:39:19Si vous continuez la guerre, regardez les ukrainiens
00:39:22peuvent rentrer chez vous, par petite touche
00:39:25on influence la position du Kremlin.
00:39:28Ces derniers temps on avait quand même eu la sensation
00:39:31qu'il y avait possiblement une paix qui pouvait être négociée.
00:39:34Volodymyr Zelensky avait d'une certaine manière tendu la main
00:39:37à la Russie en conviant aussi au Forum de la Paix.
00:39:40Cette petite touche supplémentaire en fait partie.
00:39:43Là on n'a pas la sensation qu'on va vers une paix.
00:39:46C'est une opération et ce n'est pas une grande offensive
00:39:49comme on a eu l'an dernier quand les ukrainiens ont dit
00:39:52on va rentrer, on va reprendre Kherson et tout d'un coup
00:39:55ils ont attaqué dans le nord pour libérer Kharkiv
00:39:58ce qu'ils ont très bien fait mais c'était une opération
00:40:01d'abord de beaucoup plus grande importance
00:40:04mais il y a toujours cet effet de surprise
00:40:07qui est la règle numéro 1 de la guerre.
00:40:10Mme Fadel et puis après Mathieu.
00:40:13J'ai une question à vous professeur.
00:40:16Prenez ma place, n'hésitez pas Naïma.
00:40:19Vous en prie Kamala.
00:40:22Non c'était juste, il me semblait, peut-être que je fais une erreur
00:40:25mais il me semblait que l'aide militaire européenne
00:40:28notamment était conditionnée à une ligne rouge
00:40:31c'est-à-dire de ne pas rentrer sur le territoire russe.
00:40:34Ne pas utiliser les armements européens
00:40:37pour frapper le territoire russe.
00:40:40Là ce sont des chars ukrainiens qui sont rentrés en Russie
00:40:43qui n'ont rien à voir.
00:40:46Avec précision, la question a été plus que pertinente Naïma.
00:40:49On sait très bien qui l'a posé quand même.
00:40:52J'ajouterai peut-être un élément sous votre contrôle
00:40:55encore une fois Monsieur le Président
00:40:58mais je pense qu'en termes de messages, il ne faut pas oublier
00:41:01qu'il y a aussi un message adressé à sa population
00:41:04et à son opinion publique et à l'opinion publique ukrainienne
00:41:07La guerre dure depuis maintenant plus de deux ans
00:41:10Vladimir Zelensky est affaibli d'un point de vue politique
00:41:13au niveau intérieur et son capital politique
00:41:16a été assez entamé notamment avec l'échec
00:41:19de la contre-offensive ukrainienne
00:41:22qui n'a pas parvenu à atteindre les objectifs
00:41:25que Vladimir Zelensky avait fixés à l'initiative
00:41:28Mais l'Ukraine a tenu le front.
00:41:31Oui, ils ont tenu le front et c'est très bien ainsi.
00:41:34Il y a un objectif, c'est de dire à la population ukrainienne
00:41:37et nous, Français, on a été dans ce genre de situation
00:41:40quand on a traversé des guerres
00:41:43quand votre armée arrive à faire des opérations
00:41:46sur le territoire ennemi
00:41:49c'est une réussite
00:41:52et c'est effectivement de la vitamine, de la dopamine
00:41:55pour les Ukrainiens et ça va permettre justement
00:41:58de pouvoir rassurer aussi la population ukrainienne
00:42:01qui a vécu une guerre qu'elle n'a pas souhaitée depuis maintenant plus de deux ans.
00:42:04J'entends bien sûr tous vos arguments mais c'est vrai
00:42:07que ce qu'il se disait aussi ces derniers temps
00:42:10c'est qu'effectivement tous les yeux étaient braqués sur ce qui se passait au Proche-Orient
00:42:13plus personne ne parlait de la situation en Ukraine et en Russie
00:42:16et on se dit qu'effectivement avec incursions ou opérations militaires
00:42:19effectivement on reparle à nouveau
00:42:22et on est les premiers d'ailleurs à le faire
00:42:25mais de ce qui se passe en Ukraine et sur le front de guerre.
00:42:29Non je ne crois pas, il y a pourtant 500 000 hommes au combat n'est-ce pas ?
00:42:32500 000 hommes au combat entre deux états
00:42:35et il appartient aux médias d'en parler ou de ne pas en parler.
00:42:38C'est sûr et nous on en parle effectivement de la situation en Ukraine.
00:42:41Dernière question là-dessus, est-ce que vous pensez aussi
00:42:44que ça peut être un moyen d'obtenir plus de moyens militaires
00:42:47d'armes, professeur ?
00:42:50C'est trop gentil, tu as caché quelque chose
00:42:53mais je pense que ça encourage en tout cas
00:42:56ça va dans la bonne direction, on donne des armes
00:42:59à des gens qui savent se battre, on donne des armes
00:43:02à de bons stratèges qui marquent des points
00:43:05donc ça c'est pour les opinions publiques occidentales
00:43:08c'est aussi très positif, on donnerait des armes à une armée
00:43:11qui se replie, voyez-vous c'est beaucoup moins
00:43:14sympathique à supporter.
00:43:17On va parler de la situation en Corse puisque
00:43:20deux maires en Corse ont pris des arrêtés
00:43:23pour interdire le port de tenues religieuses
00:43:26ils visaient bien évidemment le Burkini
00:43:29on va faire le point avec notre correspondante sur place
00:43:32Cristina Luzzi et on reviendra bien sûr sur l'évolution de la situation
00:43:35puisque ces arrêtés ont été pris ces derniers jours
00:43:38mais il y a du nouveau.
00:43:41À la suite de la publication de deux arrêtés interdisant le port
00:43:44de tenues religieuses sur les plages de la commune de Lecce
00:43:47et de sa commune voisine Tsontsa-Santaloudji en Corse du Sud
00:43:50la préfecture de Corse a fait parvenir aux maires de ces deux communes
00:43:53deux recours gracieux visant au retrait de ces actes
00:43:56selon le directeur de cabinet du préfet de Corse
00:43:59ces arrêtés seraient illégaux, il n'y a pas
00:44:02selon lui de risque avéré et actuel de trouble
00:44:05à l'ordre public, ce qui serait la seule justification
00:44:08à une telle interdiction. Selon nos sources ce sont
00:44:11des signalements d'administrés ayant fait part de leurs inquiétudes
00:44:14concernant des femmes portant des tenues de type
00:44:17voile intégrale, masquant donc complètement
00:44:20leur visage, qui ont contraint ces maires à prendre
00:44:23de telles mesures. La préfecture a néanmoins assuré
00:44:26qu'en cas de refus de retrait de ces arrêtés
00:44:29elles iraient au contentieux devant le tribunal administratif.
00:44:32Et voilà, pas de surprise finalement
00:44:35ces arrêtés ont été donc annulés
00:44:38par la préfecture, arrêtés pris dans les communes de Lecce et de Tsontsa
00:44:41donc c'est en Corse. On rappelle
00:44:44ces arrêtés ont été pris car des femmes portaient le burkini
00:44:47sur ces plages corses que certains
00:44:50administrés aussi ont alerté sur le port
00:44:53de ce burkini. Comment aujourd'hui
00:44:56faire en sorte de combattre cet objet
00:44:59qui est une arme politique finalement, le burkini
00:45:02aujourd'hui est une arme politique plus que religieuse presque ?
00:45:05Naïmane Fadel.
00:45:08Je vous ai vu, j'ai croisé votre regard, ne vous inquiétez pas.
00:45:11En fait, c'est normal
00:45:14que ça soit retoqué parce que de toute façon quand on met
00:45:17en avant l'aspect laïcité ça ne peut pas marcher
00:45:20parce que sur les plages la laïcité ne s'applique pas
00:45:23puisqu'elle s'applique sur les services publics
00:45:26moi je pense qu'il faut aborder ça, d'ailleurs même pas
00:45:29dans un motif religieux, je vais vous dire pourquoi
00:45:32parce que si ces personnes là sont
00:45:35des radicaux, j'imagine mal un homme
00:45:38radical, islamiste
00:45:41aller sur une plage avec son épouse
00:45:44même si elle est en burqa alors qu'il y a des hommes qui sont
00:45:47en maillot de bain, vous voyez ce que je veux dire ?
00:45:50J'ai du mal à comprendre que ce soit des radicaux
00:45:53quand il a été créé en fait le burkini
00:45:56il a été créé par une australienne
00:45:59d'origine libanaise et elle parlait de motifs
00:46:02pudiques, voilà. Mais après si on va
00:46:05beaucoup plus loin que ça, c'est-à-dire qu'on a besoin
00:46:08d'espaces communs où on a les mêmes règles
00:46:11à la piscine on est en maillot de bain ou en slip de bain pour les hommes
00:46:14parce que même le bermudin n'est pas accepté et dans une plage
00:46:17on est en maillot de bain, donc c'est vrai que c'est difficile
00:46:20de voir des personnes qui sont
00:46:23habillées, d'autant plus que par exemple sur
00:46:26un espace plage, on ne va pas accepter
00:46:29qu'il y ait des nudistes qui viennent avec des personnes qui sont en maillot de bain
00:46:32donc c'est des règles en fait de commune
00:46:35de bienséance, moi je sais
00:46:38c'est difficile parce que par exemple
00:46:41je sais que dans des pays
00:46:44comme la Tunisie, le Maroc, d'ailleurs
00:46:47il y a des influenceurs qui ont été étonnés que ce soit
00:46:50sur certaines plages ou pour rentrer dans certains clubs
00:46:53où vous avez des plages privées c'était interdit
00:46:56en tout cas voilà, c'est toujours
00:46:59c'est le marronnier qui revient en fait depuis 2016
00:47:02moi-même j'avais fait une tribune avec Olivier Haroua
00:47:05sur cette question-là, pour moi ce n'est pas
00:47:08du tout des fondamentalistes religieux
00:47:11parce que ce n'est pas possible, je veux dire
00:47:14je suis fondamentaliste religieuse, j'ai une burqa
00:47:17j'ai un mari qui...
00:47:20il y a certainement, pour moi, les personnes que j'interroge
00:47:23que j'ai autour de moi, je suis sincère, je le dis, j'essaie d'être juste
00:47:26elles me disent que c'est dans une démarche pudique
00:47:29voilà, une démarche pudique et on voit bien que le mari n'est pas gêné
00:47:32parce qu'encore une fois je vous dis
00:47:35vous êtes habillé en burqa mais vous voyez autour de vous des personnes
00:47:38qui sont en maillot de bain, donc si c'était une radicalité
00:47:41autant que ça, alors d'autant
00:47:44d'autres vont vous parler d'un affichage
00:47:47peut-être religieux mais je ne vois pas de
00:47:50précepte religieux autour de ça, en tout cas ça n'existe pas
00:47:53la loi aussi c'est important, à savoir que chacun a le droit de porter
00:47:56une tenue religieuse dans l'espace public, y compris d'ailleurs
00:47:59les plages, donc ce n'est pas interdit
00:48:02il y a eu cette polémique aussi sur les piscines notamment à Grenoble
00:48:05les piscines c'est normal parce que c'est le service public et moi-même j'ai défendu
00:48:08l'idée que les piscines restent dans le règlement intérieur des piscines
00:48:11et que surtout pas, certains voulaient
00:48:14même des créneaux aménagés
00:48:17après, on ne peut pas reprocher la police
00:48:20du vêtement à certains pays et que dans l'espace public
00:48:23où chacun s'habille comme il veut dans notre pays
00:48:26on puisse commencer à faire cette police
00:48:29je me dis qu'en plus
00:48:32est-ce qu'il y en a tant que ça ?
00:48:35En tout cas c'est les administrés qui ont alerté les maires
00:48:38Mais après je peux comprendre qu'on soit gênés, je peux comprendre
00:48:41parce qu'encore une fois, les règles de bienséance ou les règles communes
00:48:44font qu'à un moment on est dans une plage, on s'habille de la même manière
00:48:47on s'habille en tenue de plage
00:48:50Je comprends ce qui est dit et ce que vous dites
00:48:53mais je pense qu'on ne peut pas décorréler le fait religieux du burkini
00:48:56même si effectivement le motif et le motif de la pudeur
00:48:59c'est une pudeur qui vient justement d'une lecture particulière de la religion
00:49:04et moi j'ai grandi aussi dans un certain nombre de quartiers
00:49:08où effectivement on peut voir
00:49:11alors ce n'est pas le burkini en l'occurrence
00:49:14mais c'est des vêtements similaires qui sont associés à une pratique religieuse
00:49:17on ne peut pas aujourd'hui décorréler le burkini de la pratique religieuse
00:49:21après la difficulté c'est maintenant comment on fait pour régler
00:49:24sur la burqa, vous avez un peu évoqué la burqa
00:49:27la burqa ça a été réglé par une loi, l'UMP a fait une loi
00:49:30la burqa de toute façon, elle associe de particulier
00:49:33qu'elle masque la personne
00:49:36et donc effectivement elle peut poser des troubles à l'ordre public
00:49:38ça c'est un sujet qui est réglé et effectivement il faut le supprimer
00:49:41moi je pense et nous nous pensons quand on travaille sur ces questions là
00:49:44qu'il faut lutter contre toutes les formes justement
00:49:47de ce qui rappelle l'antrisme de l'islam dans notre pays
00:49:53et le burkini en est une d'une certaine façon
00:49:55même si effectivement le motif invoqué par les personnes
00:49:58c'est une arme politique
00:50:00exactement c'est une arme politique
00:50:01contre laquelle effectivement des pays du monde arabo-musulman luttent
00:50:04et que nous-mêmes nous devons lutter
00:50:06donc la question qui se pose ensuite maintenant
00:50:09dans les piscines et les municipalités
00:50:13effectivement ça doit être interdit puisque la laïcité l'oblige
00:50:17le deuxième point c'est maintenant sur les plages
00:50:19dans l'espace public
00:50:20et ça pose la question et nous on pose cette question là
00:50:22ne faut-il pas une seconde loi de laïcité
00:50:24qui règle justement les questions de faits religieux
00:50:27dans l'espace public directement
00:50:29Eliott est-ce qu'il faut légiférer
00:50:31pour régler cette question du burkini qui revient chaque été finalement
00:50:35Non mais simplement en effet reconnaître
00:50:37que c'est certes une extension de la notion de pudeur
00:50:40qui est véhiculée par l'entremise du burkini
00:50:43mais d'abord au-delà même des questions identitaires
00:50:45des questions religieuses
00:50:46cela me gêne au premier chef
00:50:48parce que c'est une extension de la définition de la pudeur
00:50:51qui se fait au détriment de la liberté de la femme
00:50:53la pudeur par exemple ça peut être le maillot de bain
00:50:56une pièce qui peut être plus ou moins large
00:50:59le burkini relève très clairement d'un modèle
00:51:03qui lui assumait sa filiation
00:51:05ou du moins la volonté de défendre une communauté musulmane
00:51:08comme Mathieu Hoque l'a dit
00:51:10c'est par ailleurs quelque chose
00:51:12qui est un objet qui est identifié
00:51:14comme un objet appartenant à l'islam politique
00:51:16dans un certain nombre de pays
00:51:18qui sont en premier lieu dans la lutte contre l'islamisme
00:51:22donc c'est tout de même quelque chose qu'il nous faut reconnaître
00:51:25et d'ailleurs si dans les piscines municipales
00:51:27c'est la laïcité qui permet d'interdire le burkini
00:51:30c'est précisément que l'on fait tout de même un lien
00:51:32entre cet affichage identitaire auquel consiste le burkini
00:51:37et les questions religieuses et le port du burkini
00:51:42maintenant en s'agissant de l'extension des lois
00:51:46qui peuvent régir ces questions-là
00:51:48je considère en effet que c'est un sujet
00:51:50sur lequel on peut aller en avant
00:51:52même s'il ne faudrait pas d'une certaine manière
00:51:54au nom de la lutte contre cet objet totalitaire
00:51:56ou du moins qui peut être renvoyé à des figures totalitaires
00:52:00tomber nous-mêmes dans une forme de totalitarisme
00:52:03qui pourrait, si vous voulez, contredire notre propre message
00:52:06vous savez c'est la phrase de Raphaël Lantoven
00:52:08c'est parce que je suis contre le voile
00:52:10que je suis contre son interdiction
00:52:12je pense que la question est beaucoup plus en effet culturelle
00:52:15à savoir parvenir à assimiler à notre modèle
00:52:18autant de personnes que possible
00:52:20à notre modèle de liberté
00:52:22à notre modèle de comportement
00:52:25par rapport à notre affichage du corps notamment
00:52:28je ne sais pas si cela doit se passer
00:52:30par une législation dure
00:52:32ou au contraire par une assimilation
00:52:34plus souple
00:52:36mais pas dans le sens complaisante
00:52:38dans le sens qui passe par la transmission de normes
00:52:40et non par un établissement
00:52:42de règles beaucoup plus importantes
00:52:44néanmoins sur le principe je rejoins
00:52:46en effet ce que Mathieu a dit précédemment
00:52:48un petit mot là-dessus André Valigny
00:52:50et puis on va marquer une courte page de pub
00:52:53le sujet est inextricable
00:52:55parce que personne n'est dupe
00:52:57de ce qu'il peut y avoir derrière le burguini
00:53:00pas chez toutes les femmes qui le portent
00:53:02mais chez certaines femmes
00:53:04il y a sans doute les frères musulmans qui sont à l'oeuvre
00:53:07pas chez toutes mais comment sonder les reins et les cœurs
00:53:10et puis attention à entrer dans la police du vêtement
00:53:12vous allez finir par interdire la kippa aux juifs
00:53:15les signes religieux ostentatoires
00:53:17les croix aux chrétiens
00:53:19donc il n'y a pas de police du vêtement dans une démocratie
00:53:21on ne va pas être le seul pays démocratique
00:53:23à instaurer une police du vêtement, ce n'est pas possible
00:53:25Restez avec nous, ne bougez pas
00:53:27je remercie André Valigny et Eliott Mamann
00:53:28qui ont été avec nous pendant ces deux heures
00:53:30je vous libère et puis vous par contre
00:53:32je ne vous libère pas, restez avec nous
00:53:33on reparlera dans un instant
00:53:35de cette terrible agression antisémite
00:53:37à Montpellier où un touriste de 47 ans
00:53:39a été pris à partie
00:53:40alors qu'il n'était pas de confession juive
00:53:41à tout de suite
00:53:47De retour dans Midi News
00:53:49il est quasiment 13h
00:53:51et c'est le moment de faire un point sur l'actualité
00:53:53avec Maureen Vidal
00:53:56Une cérémonie de commémoration
00:53:58s'est déroulée à Paris rue des Rosiers
00:54:00en hommage aux victimes de l'attentat
00:54:02du 9 août 1982
00:54:04en présence de la maire de Paris
00:54:06du Crif et de Gérald Darmanin
00:54:0842 ans après le procès d'un des auteurs
00:54:10présumé et toujours en attente
00:54:12on écoute le ministre des missionnaires de l'intérieur
00:54:16La justice n'est pas encore passée
00:54:18sur ce crime ignoble et antisémite
00:54:22Il n'appartient pas à un membre du gouvernement
00:54:24encore moins au ministre de l'intérieur
00:54:26de commenter les évolutions
00:54:28d'une trop longue procédure judiciaire
00:54:30qui a finalement permis
00:54:32de faire extrader en France en 2020
00:54:34l'un des auteurs présumé
00:54:36et qui attend aujourd'hui son procès
00:54:38Mais je veux dire aux victimes
00:54:40que nous attendons tous ce procès
00:54:44Et cette nouvelle agression antisémite
00:54:46dans le tramway à Montpellier
00:54:48un homme de 67 ans a été pris à partie
00:54:50verbalement puis physiquement
00:54:52L'agresseur lui a demandé à plusieurs reprises
00:54:54s'il était juif
00:54:56Le suspect a été interpellé par les forces de l'ordre
00:54:58Il est déféré au tribunal cet après-midi
00:55:02Au Royaume-Uni, la police utilise une méthode
00:55:04très dissuasive contre les émeutiers
00:55:06Elle publie des photos et des vidéos
00:55:08et appelle la population
00:55:10à les dénoncer
00:55:12Une telle méthode est-elle applicable en France ?
00:55:14Régine Delfour et Raphaël Lasreg
00:55:18Le name and shame qui consiste à exposer
00:55:20au grand public via les médias
00:55:22notamment une personne pour son mauvais comportement
00:55:24serait-il possible en France
00:55:26en aide aux forces de l'ordre
00:55:28comme c'est le cas au Royaume-Uni
00:55:30Pour Jean-Michel Fauvergue
00:55:32l'ancien patron du RAID
00:55:34si c'est dissuasif, pourquoi ne pas essayer ?
00:55:38La problématique qu'on a eu sur nos émeutes
00:55:40c'est qu'on a beaucoup de mineurs
00:55:42Mais à minima, tentons-le pour des majeurs
00:55:44et voyons ce que ça donne
00:55:46On ne peut pas à un certain moment
00:55:48ne pas se permettre
00:55:50de ne pas faire ça
00:55:52Si c'est avantageux dans certains autres pays
00:55:54prenons ces postures-là
00:55:56et ces manières de faire
00:55:58qui sont avantageuses
00:56:00Mais légalement, ce n'est pas si simple
00:56:02La magistrate Valérie Dervieux précise
00:56:04que seul le procureur de la République
00:56:06est habilité à diffuser des informations
00:56:08On ne peut pas avoir une technique
00:56:10d'investigation basée sur
00:56:12la publication d'images qui sont de nature
00:56:14à porter atteinte à la présomption d'innocence
00:56:16Sans ça, on a une infraction
00:56:18on a des infractions qui sont possibles
00:56:20on a des violences consécutives qui sont possibles
00:56:22et la personne n'a pas forcément commis quelque chose
00:56:24puisque le seul qui peut communiquer
00:56:26sur une procédure en cours
00:56:28sur des interpellations
00:56:30sur des voies de poursuite
00:56:32c'est le procureur de la République
00:56:34Depuis le début des émeutes, plus de 480 personnes
00:56:36ont été arrêtées
00:56:38et 149 inculpées
00:56:40selon la police
00:56:42Des condamnations allant jusqu'à
00:56:44trois ans de prison
00:56:46ont été prononcées dès mercredi
00:56:48Et enfin au Japon
00:56:50le maire de Nagasaki refuse d'inviter
00:56:52Israël aux commémorations
00:56:54du bombardement atomique
00:56:56une décision justifiée par le risque
00:56:58de protestation
00:57:00Plusieurs ambassades occidentales dont la France
00:57:02les Etats-Unis et la Grande-Bretagne
00:57:04ont alors refusé de participer à l'événement
00:57:08Et voilà pour l'essentiel de l'actualité
00:57:10Michael
00:57:12Merci à Maureen Vidal pour ce journal
00:57:14et on le voyait d'ailleurs
00:57:16dans ce journal
00:57:18Gérald Darmanin qui s'est exprimé depuis la rue
00:57:20des Rosiers pour rendre hommage
00:57:22aux six victimes et aux vingtaines
00:57:24de blessés dans cet attentat
00:57:26qui a eu lieu il y a 42 ans maintenant
00:57:28le ministre de l'Intérieur des missionnaires
00:57:30qui a évoqué une hausse des actes antisémites
00:57:32au premier semestre 2024
00:57:34887 actes
00:57:36ont été recensés
00:57:38c'est presque trois fois plus sur un an
00:57:40et d'ailleurs
00:57:42on va parler de l'un de ces actes antisémites
00:57:44puisqu'il a eu lieu mardi dernier
00:57:46dans la ville de Montpellier
00:57:48où un homme a été passé à tabac
00:57:50dans un tramway
00:57:52le rappel des faits avec Dounia Tengour
00:57:54et Maxime Lavandier
00:57:56et puis on évoque ce cas juste après
00:57:58Tu es juif ?
00:58:00Je t'apporte
00:58:02Moi je ne suis pas juif
00:58:04Un interrogatoire sur un ton menaçant
00:58:06qui finit par une agression
00:58:08par violence
00:58:10La scène a été filmée dans le tramway de Montpellier
00:58:12Un individu prend à partie
00:58:14un passager lui demandant à plusieurs reprises
00:58:16s'il est de confession juive
00:58:18Le ton monte
00:58:20Très vite, les coups pleuvent
00:58:22coups de pieds, coups de poing
00:58:24l'individu menaçant finit par frapper la victime
00:58:26sous le regard des usagers
00:58:28terrifiés
00:58:30Ce monsieur était vêtu d'une gelaba
00:58:32et d'un petit chapeau traditionnel
00:58:34et personne n'est intervenu
00:58:36personne n'a sonné la sonnette d'alarme
00:58:38pour arrêter le tram
00:58:40c'est extrêmement sidérant
00:58:42et quand il est sorti du tram
00:58:44il y avait des policiers sur le quai
00:58:46personne n'a dit aux policiers
00:58:48il y a eu une agression
00:58:50La présidente de la délégation régionale du CRIF
00:58:52a pu s'entretenir avec le passager agressé
00:58:54Il m'a dit
00:58:56quand j'ai vu la haine de ce monsieur
00:58:58je n'ai pas voulu dire que je n'étais pas juif
00:59:00parce que c'était lâche
00:59:02et j'ai pensé
00:59:04à la haine des gens
00:59:06qui ont perpétré le pogrom
00:59:08du 7 octobre
00:59:10Le maire de Montpellier
00:59:12s'est quant à lui
00:59:14félicité de la réactivité des services publics
00:59:16face à cette agression
00:59:18L'auteur de l'acte antisémite a été interpellé
00:59:20il va devoir répondre de son acte devant la justice
00:59:22il ne peut y avoir aucune complaisance
00:59:24face à l'antisémitisme
00:59:26et au racisme sur le territoire de la République
00:59:28Au premier trimestre 2024
00:59:30le ministère de l'intérieur
00:59:32recense une hausse de 300%
00:59:34des actes antisémites
00:59:36par rapport à la même période en 2023
00:59:38On rappelle que la victime
00:59:40n'avait aucun signe
00:59:42distinctif et surtout
00:59:44qu'elle n'était pas de confession juive
00:59:46Comment arrêter
00:59:48tout simplement, essayer en tout cas
00:59:50de contenir ces actes antisémites
00:59:52qui se multiplient, on l'a vu encore avec Gérald Darmanin
00:59:54qui nous dit effectivement qu'ils ont triplé
00:59:56au premier trimestre 2024
00:59:58à l'an dernier, on n'arrive pas finalement
01:00:00à mettre un frein à tous ces actes antisémites
01:00:02Naïmem Fadel
01:00:04Oui, c'est insupportable, c'est inadmissible
01:00:06Vous savez, des fois on a du mal à trouver
01:00:08les mots pour condamner ce qui se passe
01:00:10contre nos compatriotes de confession
01:00:12juive
01:00:14C'est une agression lâche
01:00:16mais sont encore plus lâches
01:00:18si je puis dire, ceux qui
01:00:20sont là, en train de filmer
01:00:22qui ne réagissent pas
01:00:24et qui laissent ce pauvre homme se faire
01:00:26lâcher de cette façon
01:00:28je pense que
01:00:30c'était une personne qui était en train
01:00:32d'agresser cet homme et je pense que l'ensemble
01:00:34des hommes qui étaient dans ce
01:00:36trame auraient pu réagir
01:00:38et lui venir en aide mais on voit bien qu'il y a
01:00:40une lâcheté
01:00:42Réagir, réagir, écoutez, c'est avec
01:00:44des sanctions fortes, dissuasives
01:00:46Moi je trouve qu'aujourd'hui, il ne faut pas
01:00:48accepter, surtout pas la France
01:00:50Surtout après, aujourd'hui
01:00:52on commémore ce qui s'est passé
01:00:54dans la rue des Rosiers
01:00:56et tous les attentats qu'il y a eu dans notre
01:00:58pays qui n'ont eu de cesse
01:01:00et je vous ai tout à l'heure
01:01:02parlé, enfin j'en ai parlé ce matin
01:01:04de ce qu'avait promis
01:01:06François Mitterrand, le président François Mitterrand
01:01:08en disant, j'irai
01:01:10lutter contre le mal jusqu'à la racine
01:01:12contre le terrorisme jusqu'à la racine
01:01:14on n'y arrive pas, mais pourquoi on n'y arrive pas ?
01:01:16ça veut dire qu'il faut aussi, aujourd'hui
01:01:18penser des moyens les plus dissuasifs
01:01:20possibles
01:01:22une sanction ferme
01:01:24une sanction extrêmement forte, avec une peine certainement
01:01:26planchée aujourd'hui, à laquelle
01:01:28il faut penser, parce qu'il faut que ça s'arrête
01:01:30nos compatriotes de confession juive, ils sont combien ?
01:01:32entre 400 000 et 600 000
01:01:34ils doivent se cacher
01:01:36et on évoquait tout à l'heure cette question, ils sont aussi nombreux
01:01:38à fuir, à quitter la France pour aller vivre ailleurs
01:01:40en Israël
01:01:42c'est une réelle défaite de la France, aujourd'hui il y a des
01:01:44juifs de France qui préfèrent vivre
01:01:46en Israël, aller vivre en Israël, pays
01:01:48en guerre, plutôt que vivre sur notre sol
01:01:50ça dit du contexte
01:01:52qu'il y a aujourd'hui, en termes d'antisémitisme
01:01:54dans notre pays, on l'a rappelé, les actes antisémites
01:01:56ont été multipliés par trois
01:01:58depuis le 7 octobre, il y a comme vous l'avez rappelé
01:02:00une surreprésentation
01:02:02des personnes de confession juive
01:02:04dans les actes antireligieux, puisque
01:02:06les juifs de France ne représentent à peu près un peu moins d'un pour cent
01:02:08de la population, mais ils représentent quasiment
01:02:1025 à un tiers des
01:02:12actes antireligieux, et puis il y a un troisième
01:02:14élément qui est important, c'est que
01:02:16les violences faites
01:02:18à l'encontre de la religion juive sont des violences
01:02:20qui sont davantage faites contre des personnes, plus que
01:02:22contre des biens, donc il y a un nouveau
01:02:24ça ajoute un caractère
01:02:26justement d'insécurité
01:02:28très forte à l'encontre des personnes juives
01:02:30ensuite après pour les réponses
01:02:32comment on fait ? Il faut s'attaquer aux causes
01:02:34de l'antisémitisme aujourd'hui dans notre pays
01:02:36les causes elles sont clairement explicites
01:02:38l'islamisme
01:02:40qui gangrène un certain nombre de quartiers
01:02:42avec effectivement une composante antisioniste très
01:02:44forte, qui se nourrit
01:02:46de la haine d'Israël
01:02:48pour justifier des actes antisémites
01:02:50sur notre sol, et ensuite deuxième point
01:02:52au niveau de la parole
01:02:54politique, les militants
01:02:56les responsables politiques d'extrême
01:02:58gauche et dans une moindre mesure d'extrême droite
01:03:00puisque ce discours a été
01:03:02un petit peu passé, mais
01:03:04si vous n'agissez pas sur les trois causes de l'antisémitisme
01:03:06vous aurez de toutes les manières
01:03:08un antisémitisme qui va toujours être dans notre société
01:03:10Je voudrais rebondir sur ce que disait
01:03:12Naïma M. Fadel, c'est intéressant
01:03:14la réaction des personnes dans les
01:03:16transports en commun lors de cette agression
01:03:18qui étaient des passagers
01:03:20de ce tramway, on est avec
01:03:22Frédéric Clos qui nous a rejoint, secrétaire général
01:03:24du syndicat des commissaires de la police nationale
01:03:26Bonjour mon cher Frédéric
01:03:28Qu'est-ce que préconise la police
01:03:30dans ces cas-là, parce que c'est vrai que c'est intéressant
01:03:32on se pose souvent la question, qu'est-ce que j'aurais fait
01:03:34à la place de ces passagers
01:03:36qui donc voient cet
01:03:38individu, ce touriste de 47 ans agressé
01:03:40victime d'un acte
01:03:42d'un acte antisémite, qu'est-ce que vous préconisez
01:03:44est-ce qu'il faut plutôt ne rien faire
01:03:46rester attentiste
01:03:48finalement ?
01:03:50S'il est possible d'intervenir, que l'individu n'est pas armé
01:03:52que les personnes peuvent intervenir
01:03:54c'est très facile de donner une leçon
01:03:56de morale, vous avez des personnes
01:03:58âgées, vous avez des gens qui ont
01:04:00un courage moral mais qui physiquement
01:04:02ne sont pas capables d'intervenir, d'autres
01:04:04qui ont un courage physique mais qui n'auront pas de courage moral
01:04:06donc moi je ne donne pas de leçon de morale, bien sûr
01:04:08c'est mieux d'intervenir, ça dépend
01:04:10de ce qui se passe, combien
01:04:12on est, si l'individu est armé ou pas armé
01:04:14là en l'espèce ce que je
01:04:16constate au niveau du civisme
01:04:18et bien évidemment c'est mieux que
01:04:20des citoyens collectivement
01:04:22puissent intervenir
01:04:24pour qu'ils puissent intervenir aussi il faudrait que
01:04:26les lois soient plus fermes, plus
01:04:28appliquées et que les
01:04:30citoyens qui interviennent aient la
01:04:32garantie du respect un petit peu
01:04:34de leur autorité
01:04:36lorsqu'ils interviennent de ne pas être mis en cause
01:04:38c'est pas une façon de dire
01:04:40il faut accepter l'autodéfense, là en l'espèce c'est juste
01:04:42insupportable, c'est en plus un homme de
01:04:4467 ans avec des propos
01:04:46publics entendus par tout le monde, oui
01:04:48l'idéal c'est d'intervenir, maintenant comme je ne suis pas
01:04:50professeur de moral et que je ne connais pas le cas
01:04:52d'espèce, ce que j'espère c'est
01:04:54qu'il y a une comparution immédiate, pour moi je suis
01:04:56surpris qu'il n'ait pas été
01:04:58écroué en attendant, qu'il soit
01:05:00condamné le 12 août puisqu'il passe en comparution
01:05:02immédiate à de la prison ferme
01:05:04mais pas ferme avec le lendemain
01:05:06un aménagement de peine
01:05:08car vous avez beaucoup de peines prononcées
01:05:10ce sont des peines de prison ferme
01:05:12et les victimes, le public
01:05:14dit c'est formidable, la réponse pénale
01:05:16est là, et puis le lendemain le
01:05:18juge d'application des peines, comme c'est des peines
01:05:20de moins d'un an, va aménager la peine
01:05:22en tout cas l'individu sera déféré
01:05:24écrou et incarcération, on a besoin de lisibilité
01:05:26judiciaire et par rapport
01:05:28à l'antisémitisme qui vous l'avez dit
01:05:30monte depuis le 7 octobre
01:05:32mais monte avant le 7 octobre
01:05:34il faut se poser des questions
01:05:36cette espèce de djihad d'atmosphère
01:05:38cet antisémitisme banalisé qui est extrêmement grave
01:05:40et je dirais la même chose
01:05:42si on prenait à partie des chrétiens, des musulmans
01:05:44des gens en fonction de leur couleur de peau
01:05:46c'est insupportable
01:05:48nous allons avoir au mois de septembre
01:05:50octobre, ce qu'on appelle les fêtes juives
01:05:52sur trois semaines
01:05:54Yom Kippour, Soukot, je crois
01:05:56Rosh Hashanah, enfin bon, il y a trois fêtes juives
01:05:58j'étais directeur départemental
01:06:00à la sécurité publique du Val d'Oise
01:06:02des communautés juives importantes
01:06:04c'est quand même scandaleux de se dire qu'on est obligé
01:06:06des mois avant de faire des réunions
01:06:08pour mettre en place des dispositifs
01:06:10pour protéger des individus, des synagogues
01:06:12c'est quelque chose
01:06:14on est en France, on est obligé
01:06:16parce qu'il y a eu des attentats, parce qu'il y a des agressions
01:06:18parce qu'il y a de l'apologie du terrorisme
01:06:20on est obligé de mettre en oeuvre
01:06:22pour la liberté de culte, de mettre en place
01:06:24des dispositifs de sécurité
01:06:26dans quel pays est-on, je crois que c'est une prise de conscience
01:06:28ça commence par l'éducation
01:06:30l'école primaire
01:06:32ça commence par le renseignement
01:06:34et c'est une grande clarté sur le discours
01:06:36on peut penser ce qu'on veut du conflit israélo-arabe
01:06:38il y a des choses à dire, etc
01:06:40sur la question palestinienne
01:06:42mais l'antisémitisme en France
01:06:44c'est insupportable
01:06:46c'est une manifestation du racisme
01:06:48en plus l'accompagner de violences
01:06:50c'est pour ça que j'espère qu'il y aura de la prison ferme
01:06:52avec un écrou
01:06:54pas juste prison ferme et puis le lendemain
01:06:56une brève qu'on ne verra pas dans un journal
01:06:58mais aménagée
01:07:00c'est ce que j'espère
01:07:02après la justice est indépendante
01:07:04mais si on veut être dissuasif
01:07:06il faut aussi de la prison ferme
01:07:08après bien sûr il y a l'éducation
01:07:10en tout cas on rappelle que le principal suspect
01:07:12a été interpellé
01:07:14le monsieur qui a agressé cet individu de 67 ans
01:07:16et il sera déféré au tribunal cet après-midi
01:07:18voilà c'est la dernière info
01:07:20qui nous parvient concernant cette affaire
01:07:22on va attendre les sanctions
01:07:24parce que les sanctions c'est très important
01:07:26on ne peut pas les dissuader
01:07:28parce que vous n'empêcherez pas des gens qui n'aiment pas les juifs
01:07:30de ne pas les aimer
01:07:32on ne peut pas d'un coup de baguette magique
01:07:34faire en sorte que ça change
01:07:36mais on peut les dissuader
01:07:38pour qu'ils se rendent compte qu'ils ne peuvent pas se permettre
01:07:40et puis moi je voudrais rebondir aussi
01:07:42sur ce que vous avez dit monsieur
01:07:44le fait de filmer
01:07:46je ne sais pas
01:07:48mais moi je trouve ça
01:07:50terrible quoi
01:07:52on filme quelqu'un qui est en train de se faire agresser
01:07:54pour se rendre compte
01:07:56alors Naïma
01:07:58je vous rejoins tout à fait là-dessus
01:08:00ces images aussi peuvent permettre
01:08:02d'identifier
01:08:04l'individu
01:08:06je ne sais pas
01:08:08c'est terrible parce que
01:08:10je ne sais pas comment on peut être là
01:08:12à pouvoir filmer même en se disant
01:08:14tiens comme ça on a une preuve
01:08:16et que ça permettra de médiatiser
01:08:18je ne sais pas
01:08:20j'ai vraiment beaucoup de mal
01:08:22avec ça
01:08:24et puis il y a la question
01:08:26pardonnez-moi mais la réaction des passagers
01:08:28est toujours difficile
01:08:30c'était très juste de dire que si on s'interpose
01:08:32et que l'on blesse cet individu
01:08:34on peut aussi être mis en cause
01:08:36ça veut dire qu'on peut se retourner contre nous si jamais on réagit
01:08:38et malheureusement c'est toute la problématique
01:08:40mais est-ce qu'il n'y a pas aussi
01:08:42alors là je vous demande votre avis
01:08:44la question de la non-assistance à personne en danger
01:08:46puisqu'il me semble qu'aujourd'hui
01:08:48si on a quelqu'un qui est blessé
01:08:50ou qui se fait agresser
01:08:52il me semble qu'on doit réagir
01:08:54un policier, un gendarme
01:08:56même au péril de sa vie, de son intégrité physique
01:08:58doit intervenir
01:09:00y compris quand il n'est pas en service
01:09:02donc là c'est une obligation
01:09:04et effectivement vous avez une infraction
01:09:06de non-assistance à personne en danger
01:09:08qui existe pour les
01:09:12les citoyens qui ne sont pas policiers
01:09:14et gendarmes
01:09:16et qui peut être mise en oeuvre en disant
01:09:18vous avez fait preuve de manque de civisme
01:09:20vous n'êtes pas intervenu alors qu'une infraction grave a été commise
01:09:22mais elle sera appréciée au cas par cas
01:09:24c'est-à-dire qu'au cas par cas
01:09:26ça veut dire on va regarder
01:09:28si vous avez une personne qui a 70 ans
01:09:30qui est face à quelqu'un de 25 ans
01:09:32ou quelqu'un qui est armé
01:09:34il faut bien regarder
01:09:36si vous avez quelqu'un qui est
01:09:38si vous avez plusieurs personnes contre une seule
01:09:40ou si vous avez une personne contre une seule
01:09:42il y a des rapports de force
01:09:44là ça sera apprécié de façon factuelle
01:09:46par les tribunaux
01:09:48mais vous avez raison au niveau civique
01:09:50on a consacré en droit pénal
01:09:52depuis très longtemps
01:09:54cette notion civique
01:09:56de non-assistance à personne en danger
01:09:58mais qui est appréciée au cas par cas
01:10:00en fonction des circonstances
01:10:02par contre évidemment pour les policiers
01:10:04qui interviennent notamment par exemple
01:10:06dans les transports en commun assez régulièrement
01:10:08ou dans la rue
01:10:10en civil
01:10:12je veux dire en dehors des heures de service
01:10:14c'est une obligation que d'intervenir
01:10:16après plus globalement
01:10:18parce que effectivement
01:10:20je pourrais dire très facilement
01:10:22oui il faut intervenir c'est pas normal
01:10:24plus globalement on doit rehausser
01:10:26le niveau de civisme
01:10:28et en même temps on doit faire en sorte
01:10:30que tout le monde soit choqué
01:10:32et que les gens soient encouragés
01:10:34quand il y a une infraction
01:10:36à intervenir
01:10:38mais si aujourd'hui les gens ne le font pas
01:10:40c'est pas simplement probablement
01:10:42c'est que la faiblesse
01:10:44de la réponse judiciaire
01:10:46la faiblesse de la réponse judiciaire
01:10:48la dangerosité de certaines personnes
01:10:50fait que certaines personnes
01:10:52hésitent à intervenir
01:10:54peut-être ils l'auraient fait il y a 30 ans, 40 ans
01:10:56mais depuis ils se disent
01:10:58le système judiciaire
01:11:00n'est pas assez ferme
01:11:02n'est pas assez dissuasif
01:11:04pour ces agresseurs
01:11:06donc quelque part ça émousse le civisme
01:11:08après c'est du cas par cas
01:11:10mais effectivement vous avez raison
01:11:12non-assistance à personne en danger
01:11:14et d'un mot aussi
01:11:16il faut aussi mettre les politiques
01:11:18les responsables politiques devant leur responsabilité
01:11:20en termes de sécurité
01:11:22ce qui est intéressant dans cet exemple là
01:11:24c'est que la personne a été appréhendée
01:11:26à la suite de caméras de surveillance
01:11:28là pour le coup
01:11:30sur le tram
01:11:32moi ça m'interpelle
01:11:34quand même qu'il y ait des municipalités
01:11:36notamment je pense à la municipalité
01:11:38de Grenoble qui refusent
01:11:40l'installation de caméras de surveillance
01:11:42dans leur centre-ville alors que cela permet
01:11:44de protéger les commerçants
01:11:46parce que ça fait baisser le nombre de cambriolages
01:11:48de vols et ça fait baisser aussi le nombre
01:11:50d'agressions contre les personnes
01:11:52dans ces centres-villes là
01:11:54la mairie de Grenoble en l'occurrence
01:11:56mais d'autres mairies également le font
01:11:58avait refusé la proposition
01:12:00de la région Auvergne-Rhône-Alpes qui était de mettre
01:12:02à disposition de toutes les municipalités
01:12:04des caméras de surveillance pour pouvoir aider
01:12:06à l'appréhension de cette
01:12:08délinquance
01:12:10et même de cette criminalité de rue
01:12:12qui est une criminalité où justement
01:12:14dans beaucoup de cas
01:12:16elle s'évapore
01:12:18les policiers ne peuvent même pas interpeller les gens
01:12:20il y a les caméras de vidéosurveillance et il y a aussi la présence
01:12:22accrue des policiers
01:12:24on a vu en région parisienne notamment pendant les Jeux Olympiques
01:12:26et je parle bien sûr
01:12:28sous votre autorité
01:12:30mon cher Frédéric Lose mais on a vu que ça fonctionne
01:12:32il y a plus de 30 000 policiers
01:12:34en région Île-de-France pendant les Jeux Olympiques
01:12:36je sais que ce n'est pas forcément toujours évident
01:12:38de déployer un tel dispositif
01:12:40mais on a vu que la présence des policiers faisait redescendre
01:12:42quand même le taux de délinquance
01:12:44justement j'allais y venir et je vous laisserai peut-être compléter
01:12:46les Jeux Olympiques on nous a dit
01:12:48depuis des années quand on dit
01:12:50il faut mettre des caméras de surveillance
01:12:52il faut mettre davantage de caméras de surveillance
01:12:54il faut mettre davantage de présence policière dans les rues
01:12:56ça ne veut pas dire qu'on va faire une société
01:12:58dictatoriale tout sécuritaire
01:13:00mais on veut davantage de sécurité
01:13:02on nous a dit vous voulez justement mettre en place
01:13:04une politique sécuritaire
01:13:06sur le modèle d'un état comme Singapour
01:13:08non et surtout c'est que cela
01:13:10fonctionne, on le voit avec l'organisation des Jeux Olympiques
01:13:12l'organisation des Jeux Olympiques a permis justement
01:13:14de massifier les caméras de surveillance
01:13:16notamment dans les transports en commun
01:13:18et notamment en Seine-Saint-Denis
01:13:20en Île-de-France et même dans
01:13:22certaines autres métropoles et effectivement
01:13:24le dispositif policier qu'on ne peut pas maintenir
01:13:26puisqu'il est fait sur le dos
01:13:28des policiers et sur le dos de leurs congés
01:13:30on ne peut pas maintenir un tel dispositif
01:13:32mais ça donne au moins
01:13:34au responsable politique
01:13:36le fait qu'ils peuvent lutter contre l'insécurité
01:13:38mais il faut juste de la volonté politique
01:13:40Frédéric Lose, un petit mot là-dessus ?
01:13:42Non, je suis tout à fait d'accord
01:13:44les caméras de vidéoprotection qui sont développées
01:13:46sont aujourd'hui indispensables
01:13:48elles jouent un rôle préventif
01:13:50vis-à-vis des délinquants
01:13:52elles jouent un rôle de surveillance
01:13:54y compris d'ailleurs pour les pompiers
01:13:56quand on vous dit il y a un incendie
01:13:58il y a un accident
01:14:00etc. on arrive parfois
01:14:02à visualiser
01:14:04parfois l'intervention, à calibrer
01:14:06la réponse, qu'elle soit celle des pompiers
01:14:08des gendarmes, des policiers, etc.
01:14:10et puis bien évidemment pour l'élucidation
01:14:12après il y a des débats
01:14:14la France et la Grande-Bretagne
01:14:16c'est pas la même chose, je suis tout à fait d'accord qu'aujourd'hui en France
01:14:18c'est complètement absurde
01:14:20et dangereux
01:14:22de s'opposer au développement de la vidéoprotection
01:14:24je dirais que
01:14:26dans les enseignements post-JO
01:14:28qu'il faudra tirer, puisque effectivement
01:14:30vous l'avez très bien dit, la présence massive
01:14:32l'hyper présence opérationnelle
01:14:34de policiers pour
01:14:36rassurer, d'ailleurs le contact police-population
01:14:38s'est bonifié
01:14:40les gens étaient très contents
01:14:42de voir des policiers, des gendarmes
01:14:44des militaires
01:14:46des policiers étrangers, mais c'est une très bonne chose
01:14:48ça n'a pas nuit aux libertés
01:14:50il faut avoir quand même pathologiquement l'esprit
01:14:52un peu dérangé, parce qu'on n'est pas
01:14:54on n'est pas dans une dictature
01:14:56on est dans une démocratie. Dans les leçons à tirer
01:14:58il faut rétablir
01:15:00la dissuasion. Pour rétablir la dissuasion
01:15:02pour moi il y a deux piliers
01:15:04en amont, oui, il faut mettre plus de monde
01:15:06alors on n'en mettra jamais, comme pendant les Jeux Olympiques
01:15:08mais il faudra faire en sorte
01:15:10de changer de philosophie de sécurité
01:15:12pour avoir plus de patrouille à paix, plus de
01:15:14policiers accessibles, plus de policiers sectorisés
01:15:16qui empêchent
01:15:18les opportunités de passage à l'acte
01:15:20ça s'appelle la prévention
01:15:22sur les opportunités de passage à l'acte
01:15:24de la même façon qu'il faut une prévention
01:15:26juvénile
01:15:28sur la délinquance juvénile
01:15:30qui soit plus ciblée sur l'échec scolaire
01:15:32etc. Et en aval, il faut des peines
01:15:34plus fermes, plus rapides, et plus
01:15:36certaines, mais j'allais ajouter
01:15:38quand vous commettez
01:15:40un excès de vitesse
01:15:42ou vous brûlez un stop ou un feu rouge, qui vous arrive
01:15:44jamais, mais ce que je veux dire
01:15:46par là, c'est qu'on va vous retirer
01:15:48des points, mais vous n'avez pas de rappel à la loi
01:15:50vous avez aussi ce qui s'appelle une amende
01:15:52un droit de timbre, alors pourquoi
01:15:54pour des infractions plus graves
01:15:56délictuelles, en plus de la peine
01:15:58qui est prononcée, on n'aurait pas
01:16:00systématiquement, on taperait pas
01:16:02au porte-monnaie des délinquants
01:16:04et qu'on ne nous dise pas qu'ils sont insolvables
01:16:06on peut améliorer les lois pour qu'ils le soient
01:16:08et puis dans un an, dans deux ans, dans trois ans
01:16:10on peut faire en sorte que la personne soit obligée
01:16:12de payer son amende, parce que sinon
01:16:14c'est profondément injuste, et surtout
01:16:16la sanction financière qui compléterait la sanction pénale
01:16:18participerait
01:16:20à l'égalité
01:16:22de tous les citoyens devant la loi
01:16:24et elle jouerait un rôle aussi
01:16:26dissuasif, croyez-moi, lorsque les douaniers
01:16:28viennent et qu'ils mettent des amendes
01:16:30souvent, et qu'ils peuvent faire
01:16:32des transactions, c'est beaucoup plus
01:16:34dissuasif que des peines qui ne sont pas exécutées
01:16:36Allez Frédéric Clos, on va évoquer
01:16:38un autre sujet, cette fois-ci, c'est la police
01:16:40britannique, vous allez le voir, qui
01:16:42a une méthode plutôt
01:16:44dissuasive, elle publie, en tout cas elle a fait ce choix
01:16:46de publier dans les médias les photos des émeutiers
01:16:48pour appeler la population à les dénoncer
01:16:50alors est-ce que ces techniques policières
01:16:52peuvent fonctionner en France, et surtout
01:16:54est-ce qu'elles peuvent être mises en pratique
01:16:56on va tenter d'y répondre, mais juste avant
01:16:58regardez le sujet de Régine Delfour et Raphaël Lazereil
01:17:00Le name and shame
01:17:02qui consiste à exposer
01:17:04au grand public, via les médias
01:17:06notamment, une personne pour son
01:17:08mauvais comportement, serait-il
01:17:10possible en France, en aide aux
01:17:12forces de l'ordre, comme c'est le cas au Royaume-Uni
01:17:14pour Jean-Michel Fauvergue
01:17:16l'ancien patron du Raid
01:17:18si c'est dissuasif, pourquoi ne pas essayer
01:17:20la problématique qu'on a eu
01:17:22sur nos émeutes
01:17:24c'est qu'on a beaucoup de mineurs
01:17:26mais à minima, tentons-le
01:17:28pour des majeurs et voyons ce que ça donne
01:17:30on ne peut pas, à un certain moment
01:17:32ne pas se permettre de
01:17:34ne pas faire ça
01:17:36si c'est avantageux dans certains autres pays
01:17:38prenons
01:17:40ces postures-là et ces manières de faire
01:17:42mais légalement
01:17:44ce n'est pas si simple
01:17:46la magistrate Valérie Dervieux précise
01:17:48que seul le procureur de la République
01:17:50est habilité à diffuser des informations
01:17:52on ne peut pas avoir une technique
01:17:54d'investigation basée sur
01:17:56la publication d'images qui sont de nature
01:17:58à porter atteinte à la présomption d'innocence
01:18:00sans ça, on a une infraction
01:18:02on a des infractions qui sont possibles
01:18:04on a des violences consécutives qui sont possibles
01:18:06et la personne n'a pas forcément commis
01:18:08quelque chose, puisque le seul qui peut communiquer
01:18:10sur une procédure en cours
01:18:12sur des interpellations
01:18:14sur des voies de poursuite
01:18:16c'est le procureur de la République
01:18:18depuis le début des émeutes, plus de
01:18:20480 personnes ont été arrêtées
01:18:22et 149 inculpées
01:18:24selon la police
01:18:26des condamnations allant jusqu'à
01:18:283 ans de prison ont été
01:18:30prononcées dès mercredi
01:18:32le name and shame
01:18:34c'est la politique menée par la police
01:18:36britannique qui appelle la population
01:18:38à désigner les émeutiers
01:18:40pour bien sûr tenter de les identifier
01:18:42Frédéric Lose
01:18:44est-ce qu'on pourrait éventuellement envisager
01:18:46une telle pratique en France aujourd'hui ?
01:18:48On pourrait l'envisager
01:18:50mais il faut qu'elle soit très encadrée
01:18:52le danger du name and shame
01:18:56d'ailleurs sur d'autres sujets comme
01:18:58les problèmes d'égalité professionnelle
01:19:00ou des
01:19:02violences faites aux femmes
01:19:04j'ai vu qu'il y a eu des réflexions
01:19:06sur ce sujet en disant qu'on n'aurait pas
01:19:08utilisé le name and shame
01:19:10donc si on doit l'utiliser ça doit être de façon universelle
01:19:12mais en tout cas ça doit être encadré
01:19:14il y a une magistrate qui est intervenue
01:19:16qui l'a très bien dit, il faut respecter la présomption
01:19:18d'innocence, le danger
01:19:20c'est que on peut
01:19:22se tromper d'individu et ça peut être
01:19:24désastreux, terrible pour sa réputation
01:19:26sa réputation numérique et on peut avoir des
01:19:28drames plus importants que le drame qu'il a généré
01:19:30maintenant à titre personnel
01:19:32quand une personne est condamnée
01:19:34quand une personne a commis à plusieurs reprises
01:19:36des infractions
01:19:38si c'est encadré
01:19:40ça mérite réflexion
01:19:42certains commerçants l'avaient fait
01:19:44quand ils étaient victimes de vol dans leurs propres
01:19:46commerces, ça avait été décrié
01:19:48parfois en disant mais non on ne peut pas
01:19:50se permettre de faire ça
01:19:52ça dépend aussi des pays parce que c'est pas du name and shame
01:19:54vous allez en Grande-Bretagne
01:19:56je crois qu'on va en parler tout à l'heure
01:19:58vous avez un réseau de caméras très dense
01:20:00on est à 500 000 caméras sur
01:20:02en Londres, en Paris on est à 2000 caméras
01:20:04vous voyez la différence
01:20:06la mise en place des caméras
01:20:08au regard des libertés individuelles
01:20:10de l'atteinte à l'image pose pas
01:20:12les mêmes débats dans le monde
01:20:14anglo-saxon où les gens sont très pragmatiques
01:20:16mais dès que vous êtes
01:20:18auteur d'un vol à l'étalage
01:20:20par exemple ou d'une infraction à Londres
01:20:22on peut vous suivre, il y a de la reconnaissance
01:20:24faciale et on va vous interpeller
01:20:26et d'ailleurs dans les émeutes qui sont faites
01:20:28vous voyez que les chefs de police qui
01:20:30interviennent, contrairement à la France
01:20:32où on est un peu bridé, c'est pour ça que j'interviens
01:20:34moi comme syndicaliste, c'est une critique
01:20:36mais les chefs de police
01:20:38parfois disent on va vous retrouver
01:20:40ils s'adressent aux casseurs, pourquoi ils disent
01:20:42on va vous retrouver ? Parce que tous les britanniques
01:20:44le savent, avec le système
01:20:46de vidéoprotection et sa
01:20:48traçabilité qui fait qu'on est
01:20:50filmé même 700 fois par jour
01:20:52à Londres, on va retrouver les gens
01:20:54donc on peut estimer que c'est excessif
01:20:56mais en tout cas ça a un effet
01:20:58très diffusif et en termes d'élucidation
01:21:00c'est un effet, après il y a un débat
01:21:02sur les libertés, donc moi je dis
01:21:04pourquoi pas, mais il faut que ce soit très encadré
01:21:06pour qu'on n'ait pas
01:21:08d'atteinte à la présomption d'innocence
01:21:10ou qu'on ne se trompe pas, ce qui pourrait être
01:21:12désastreux.
01:21:14Nous nous ne sommes jamais
01:21:16justement, on cherche toujours à regarder
01:21:18ce qu'on peut faire de mieux et ce qui est fait à l'étranger
01:21:20pour pouvoir impliquer, notamment en termes de
01:21:22sécurité, des méthodes qui sont des méthodes
01:21:24intéressantes justement pour pouvoir restaurer
01:21:26l'ordre, par exemple, nous on prend cet exemple-là
01:21:28ce qu'a fait le maire de New York
01:21:30Giuliani dans les années 90 pour restaurer
01:21:32l'ordre dans la ville.
01:21:34Je ne suis pas fermé à l'idée d'importer
01:21:36des nouvelles techniques issues de l'étranger et notamment du
01:21:38Royaume-Uni qui est un modèle qui est intéressant
01:21:40en termes de sécurité. Sur le name and shame
01:21:42moi je vois deux obstacles
01:21:44je pose plutôt la question sur l'angle de l'efficacité
01:21:46est-ce que c'est réellement efficace dans le cadre
01:21:48de nos émeutes ? Pourquoi ? Parce qu'il y a pour moi deux
01:21:50obstacles. Le premier obstacle c'est que quand on regarde
01:21:52les émeutes de 2023, on est
01:21:54sur une population juvénile. 50%
01:21:56des émeutiers ont
01:21:58moins de 18 ans. Donc déjà ça pose quand même
01:22:00une question, c'est la liberté
01:22:02notamment de pouvoir effectivement
01:22:04name and shame
01:22:06des mineurs. Donc ça c'est quelque chose qui n'est pas
01:22:08possible. Et d'autant plus que ce sont des gens
01:22:10et des jeunes qui s'affichent eux-mêmes sur les réseaux
01:22:12sociaux. Donc eux-mêmes
01:22:14se vantent pour une partie d'entre eux
01:22:16de commettre des émeutes parce qu'il y a cette
01:22:18guerre d'influence entre
01:22:20différentes bandes et
01:22:22dans les quartiers. Et donc
01:22:24on peut déjà les retrouver.
01:22:26La police et
01:22:28ensuite après la justice, les enquêteurs peuvent
01:22:30très vite les retrouver. Donc ça c'est le premier obstacle.
01:22:32Et le deuxième obstacle qui commet les émeutes aussi
01:22:34dans notre pays, qui fout le bordel, c'est les militants
01:22:36d'ultra-gauche. Or les militants d'ultra-gauche, la plupart
01:22:38du temps, ils sont masqués. Donc est-ce que
01:22:40le name and shame va avoir un sens
01:22:42d'un point de vue efficacité ?
01:22:44Pas certain. Voilà, vous connaissez la petite musique.
01:22:46Ça veut dire qu'on part en publicité. Mais ce n'est pas fini.
01:22:48A tout de suite.
01:22:53De retour
01:22:55dans Midi News.
01:22:57E.T., merci beaucoup d'être avec nous.
01:22:59On est encore ensemble pendant une petite
01:23:01vingtaine de minutes. Je suis toujours bien sûr
01:23:03avec mes invités pour décrypter
01:23:05toute l'actualité du jour.
01:23:07On va revenir sur la situation au Proche-Orient
01:23:09avant de parler des médaillés olympiques. Est-ce qu'il faut
01:23:11qu'ils soient exonérés d'impôts ?
01:23:13On en reparlera dans un instant tout à l'heure
01:23:15notamment avec un spécialiste de l'économie du sport.
01:23:17Mais juste avant, j'aimerais quand même qu'on revienne
01:23:19sur la situation au Proche-Orient car c'est toujours un plaisir
01:23:21d'avoir l'éclairage de Gérard Vespière
01:23:23notamment sur la situation au Proche-Orient.
01:23:25On regarde ce sujet de Maxime Le Guet
01:23:27concernant notamment la riposte iranienne
01:23:29qui se fait attendre mais d'ailleurs sous quelle forme.
01:23:31On regarde le sujet.
01:23:35Derrière cette gigantesque porte blindée,
01:23:37dans ce souterrain de Ramlah,
01:23:39les équipes médicales israéliennes
01:23:41gardent précieusement
01:23:43ces poches de sang.
01:23:47C'est là que nous conservons les réserves de sang d'urgence
01:23:49afin de garantir un approvisionnement
01:23:51constant pour tous les hôpitaux et pour Tsahal.
01:23:53Nous voulons nous assurer
01:23:55que nous disposons de suffisamment de réserves
01:23:57pour faire fonctionner le pays
01:23:59et s'approvisionner au moins pendant les premiers jours
01:24:01d'une guerre régionale totale.
01:24:03Une guerre et des frappes
01:24:05qui pourraient venir de l'Iran et du Hezbollah
01:24:07dans les jours à venir.
01:24:09Avec un tel niveau d'alerte,
01:24:11les services ambulanciers se préparent au pire
01:24:13et se dotent aussi de moyens d'intervention,
01:24:15d'urgence.
01:24:17Ces voitures sont des véhicules électriques,
01:24:19elles viennent tout juste d'être apportées.
01:24:21L'objectif est de pouvoir s'assurer
01:24:23d'une intervention de grande ampleur
01:24:25aussi rapidement que possible
01:24:27pour répondre à tout incident qui pourrait se produire.
01:24:31Alors que l'inquiétude de la société israélienne
01:24:33est grandissante,
01:24:35Benjamin Netanyahou l'affirme,
01:24:37Israël est préparé
01:24:39à faire face à une attaque de grande ampleur.
01:24:43Toutes les options sont sur la table,
01:24:45c'est ce que nous dit ce sujet.
01:24:47Gérard Vespier, pour le moment,
01:24:49tout est possible au Proche-Orient ?
01:24:51Tout est possible,
01:24:53soit des attaques à l'extérieur d'Israël,
01:24:55soit des frappes sur Israël,
01:24:57soit des actions grises
01:24:59entre les réseaux
01:25:01d'espionnage et de contre-espionnage
01:25:03entre l'Iran et Israël.
01:25:07Mais à cela s'ajoutent des pressions
01:25:09internationales très fortes,
01:25:11aussi bien régionales
01:25:13Je pense que l'Égypte,
01:25:15le Qatar, entre autres,
01:25:17l'Arabie Saoudite aussi,
01:25:19ne souhaitent pas du tout une extension
01:25:21de l'escalade.
01:25:23Deuxièmement, l'Europe et les États-Unis
01:25:25sont ô combien actifs
01:25:27d'un point de vue diplomatique
01:25:29et les États-Unis aussi
01:25:31d'un point de vue militaire,
01:25:33en ayant envoyé des bâtiments
01:25:35de l'US Navy supplémentaires,
01:25:37en ayant envoyé des avions
01:25:39à très haute performance
01:25:41dans leurs installations,
01:25:43leurs bases au Moyen-Orient,
01:25:45depuis quelques jours.
01:25:47Donc il y a aussi une volonté
01:25:49de dissuader l'Iran,
01:25:51qui est le grand maître
01:25:53de cette sinistre situation,
01:25:55d'agir
01:25:57et de frapper Israël,
01:25:59en tout cas,
01:26:01au-delà de ce qui a été fait
01:26:03au mois d'avril.
01:26:05Donc on est dans l'attente.
01:26:07Il y a une demande aussi
01:26:09d'actions israéliennes
01:26:11d'aller vers des négociations.
01:26:13Donc voyez-vous, même à l'intérieur d'Israël,
01:26:15il y a aussi une volonté
01:26:17de minimiser ces tensions
01:26:19de façon à obtenir la libération
01:26:21des otages.
01:26:23– Et d'ailleurs, la transition est toute faite.
01:26:25Effectivement, vous parliez de ces négociations.
01:26:27Il y a cette information qui nous parlait
01:26:29du ministre israélien de la Défense,
01:26:31Yoav Galant, qui nous dit
01:26:33qu'il est important de parvenir rapidement
01:26:35à un accord sur la libération des otages à Gaza.
01:26:37Le gouvernement israélien se rend compte
01:26:39qu'il faut aller vers cette négociation.
01:26:41C'est en tout cas l'opinion
01:26:43de la majorité des pays
01:26:45qui sont bien sûr dans ces négociations.
01:26:47On peut parler du Qatar,
01:26:49on peut parler de la France aussi.
01:26:51– De l'Égypte.
01:26:53– De l'Égypte aussi.
01:26:55On pourra regarder la réaction aussi
01:26:57d'Emmanuel Macron qui a réagi
01:26:59pendant d'ailleurs la prise de parole
01:27:01de Gérald Darmanin tout à l'heure
01:27:03rue des Rosiers qui évoquait l'antisémitisme.
01:27:05Il faut que la guerre à Gaza s'arrête,
01:27:07tous doivent l'entendre.
01:27:09C'est crucial pour les Gazaouis,
01:27:11pour les otages, pour la stabilité
01:27:13de la région aujourd'hui en jeu.
01:27:15Effectivement on avance,
01:27:17il y a des premiers pas qui sont faits.
01:27:19J'évoquais tout à l'heure ce fameux
01:27:21en même temps, les opérations militaires
01:27:23se poursuivent, mais dans le même temps
01:27:25on évoque aussi et on a envie
01:27:27de trouver un accord de paix, une trêve.
01:27:29– Absolument, et depuis le premier jour
01:27:31Nathanael a été clair là-dessus,
01:27:33il y a des objectifs conflictuels,
01:27:35frapper Gaza et libérer les otages,
01:27:37c'est un peu compliqué, mais les deux objectifs
01:27:39existent et donc ils sont poursuivis.
01:27:41Vous avez évoqué effectivement
01:27:43la formule du en même temps,
01:27:45ils sont poursuivis en même temps,
01:27:47on vient d'éliminer un leader du Hamas,
01:27:49le même, le leader du Hamas,
01:27:51et bien en même temps aussi
01:27:53on essaye d'obtenir la libération
01:27:55des otages en reprenant
01:27:57semaine prochaine des négociations.
01:27:59– Même si dans l'opinion publique
01:28:01israélienne, on a la sensation
01:28:03qu'aujourd'hui l'option privilégiée
01:28:05reste celle d'un accord
01:28:07pour la libération des otages
01:28:09puisque les familles des otages
01:28:11notamment font pression sur Benyamin Netanyahou
01:28:13pour qu'il obtienne cet accord de paix
01:28:15ou en tout cas une trêve du moins
01:28:17qui permettrait la libération
01:28:19des centaines d'otages
01:28:21qui sont encore présents dans cette bande de Gaza.
01:28:23– Il y a beaucoup de sang israélien
01:28:25qui a été versé, n'est-ce pas ?
01:28:271300 morts le premier jour
01:28:29et puis plusieurs centaines de soldats
01:28:31qui ont perdu la vie.
01:28:33Donc il y a des populations déplacées
01:28:35au nord d'Israël massivement,
01:28:37des dizaines de milliers d'habitants.
01:28:39Donc voilà, il y a une pression
01:28:41effectivement de la souffrance israélienne
01:28:43qui se répercute sur le gouvernement.
01:28:45– Mathieu, un mot là-dessus ?
01:28:47– Oui en effet, vous avez raison,
01:28:49je pense qu'on peut résumer cela
01:28:51de cette manière-là, c'est-à-dire
01:28:53qu'il y a deux grilles de lecture
01:28:55de ces objectifs un peu irréconciliables
01:28:57au sein de la société israélienne.
01:28:59Il y a ceux qui considèrent que
01:29:01malheureusement les otages ne pourront pas
01:29:03être libérés et donc effectivement
01:29:05il faut aller jusqu'au bout
01:29:07d'une certaine façon à Gaza
01:29:09et voire même éventuellement impliquer
01:29:11d'autres acteurs, les acteurs notamment occidentaux
01:29:13pour pouvoir justement inverser le rapport de force
01:29:15vis-à-vis des proxys
01:29:17de l'Iran
01:29:19et donc d'impliquer davantage
01:29:21l'Amérique pour pouvoir combattre…
01:29:23– Proxys du Iran, c'est les alliés de l'Iran,
01:29:25le Hezbollah, le Hamas, les outils
01:29:27pour pouvoir justement impliquer les Américains
01:29:29pour pouvoir détruire
01:29:31le Hezbollah, le Hamas
01:29:33et les outils d'une certaine façon
01:29:35donc ça c'est une grille de lecture,
01:29:37plutôt celle du gouvernement actuel israélien
01:29:39et puis il y a une deuxième grille de lecture
01:29:41qui est celle d'une autre partie de la société civile israélienne
01:29:43qui considère qu'Israël est un pays
01:29:45qui est attaché à la vie, au respect de la vie
01:29:47et à la dignité humaine, c'est une démocratie
01:29:49libérale comme la nôtre
01:29:51et donc effectivement il faut libérer
01:29:53les otages coûte que coûte et cela doit passer
01:29:55par un accord avec le Hamas
01:29:57et donc c'est les deux grilles de lecture qui s'affrontent aujourd'hui en Israël.
01:29:59– Accord avec le Hamas qui se complexifie
01:30:01aussi par la nomination
01:30:03en tant que chef du Hamas
01:30:05de Yair Yassinouar.
01:30:07– Ou alors, ça va être
01:30:09beaucoup plus facile, vous savez parfois il faut
01:30:11savoir négocier avec
01:30:13votre pire ennemi,
01:30:15aujourd'hui…
01:30:17– C'est l'ennemi numéro 1 d'Israël aujourd'hui, Yair Yassinouar.
01:30:19– Effectivement, et en fait
01:30:21de ce qu'on apprend aujourd'hui
01:30:23c'est qu'Ismaël Agnier n'était qu'un émissaire
01:30:25et en fait
01:30:27n'avait pas du tout
01:30:29le pouvoir
01:30:31décisionnaire, donc effectivement
01:30:33là ils sont en train de traiter directement
01:30:35apparemment, alors il y a bien sûr les
01:30:37Qataris et le
01:30:39sultanat d'Oman avec
01:30:41Yair Yassinouar
01:30:43qui lui-même
01:30:45a mis sur la balance certaines
01:30:47conditions, donc on voit bien que quelque chose
01:30:49est en train de s'accélérer mais encore une fois
01:30:51on est avec le professeur Vestiaire
01:30:53et c'est très important parce que
01:30:55moi j'ai le sentiment que quelque chose est en train
01:30:57de se passer et que c'est pas anodin
01:30:59les déclarations notamment
01:31:01aussi de Netanyahou
01:31:03et du militaire israélien
01:31:05mais aussi le tweet
01:31:07du président
01:31:09Macron, parce qu'il faut le rappeler aussi que
01:31:11le président Macron dès le 7 octobre,
01:31:13dès le lendemain était sur la région
01:31:15en sorte de rencontrer tous les
01:31:17clubs élégérants
01:31:19pour essayer de mettre en place
01:31:21aussi une médiation, donc à mon avis
01:31:23il doit être bien au fait de
01:31:25en tout cas il y a quelque chose qui se passe
01:31:27Yassinouar a tout sur les épaules maintenant
01:31:29ça fait dix mois qu'il est traqué
01:31:31le Hamas est quand même
01:31:33Oui Yassinouar d'ailleurs même c'est une
01:31:35bonne question, a priori dans les tunnels de
01:31:37Gaza, donc
01:31:39le Hamas est dans une situation
01:31:41militaire tout à fait
01:31:43amoindri
01:31:45de façon presque radicale
01:31:47comme l'avait dit Netanyahou
01:31:49il y a dix mois, donc
01:31:51je pense que le Hamas sent aussi
01:31:53le poids de la situation
01:31:55et donc le fait
01:31:57de vivre pendant dix mois dans des tunnels
01:31:59cela quand même à un moment
01:32:01fait réfléchir
01:32:03Oui, ça fait réfléchir
01:32:05le Hamas effectivement, qu'on tord
01:32:07le bras d'une certaine manière au Hamas
01:32:09La pression
01:32:11Et c'est pour ça
01:32:13que je pense que c'est surtout le Hamas
01:32:15qui a intérêt à cette régionalisation du conflit
01:32:17comme vous l'avez bien justement dit
01:32:19le Hamas est dans une situation militaire
01:32:21et politique qui est très difficile
01:32:23puisqu'ils sont en train
01:32:25d'être d'une certaine façon un peu battus
01:32:27ça c'est une question de temps
01:32:29même si l'armée israélienne
01:32:31Ils sont battus mais pas éradiqués
01:32:33c'est plutôt le bon terme
01:32:35et donc ils ont intérêt à changer le rapport de force
01:32:37tout est une question de rapport de force
01:32:39et l'objectif du Hamas
01:32:41il est double, d'une part
01:32:43c'est donc d'impliquer l'Iran davantage
01:32:45pour pouvoir justement bénéficier
01:32:47de l'appui du Hezbollah au nord
01:32:49et des outils au sud
01:32:51pour pouvoir justement mettre Israël
01:32:53face à trois fronts différents
01:32:55et donc étirer ses forces, étirer le dôme de fer
01:32:57et donc pouvoir reprendre d'une certaine façon
01:32:59le contrôle
01:33:01à Gaza
01:33:03et puis deuxième objectif du Hamas
01:33:05c'est de prendre à témoin
01:33:07les opinions publiques dans le monde
01:33:09arabo-musulman que ce soit en Égypte
01:33:11au Maghreb ou même
01:33:13dans les pétro-monarchies pour pouvoir dire
01:33:15à ces opinions publiques là
01:33:17qui sont sensibles à la cause palestinienne
01:33:19d'autant plus depuis
01:33:21les interventions israéliennes à Gaza
01:33:23de dire nous sommes les seuls défenseurs
01:33:25de la cause palestinienne, Israël est une puissance
01:33:27qui nous agresse et donc il faut
01:33:29que vous, opinions publiques du monde arabo-musulman
01:33:31mettiez la pression sur
01:33:33vos dirigeants parce que les dirigeants
01:33:35des puissances sunnites étaient dans une
01:33:37phase de rapprochement avec Israël
01:33:39avant le conflit. Le Hamas est au-delà de ça
01:33:41il a un problème intérieur
01:33:43à gérer, c'est
01:33:45la vie des palestiniens et donc
01:33:47la position de Sinohar
01:33:49de dire il faut que nous soyons
01:33:51unis avec le Fatah
01:33:53voilà
01:33:55la priorité, c'est d'avoir une autorité
01:33:57politique palestinienne
01:33:59reconstituée et non
01:34:01pas une priorité à l'extérieur
01:34:03vis-à-vis des autres pays. Alors qu'il a
01:34:05éliminé des dirigeants du Fatah
01:34:07donc c'est intéressant parce que vous avez raison
01:34:09aujourd'hui ils veulent se rapprocher du Fatah
01:34:11alors que
01:34:13le cycle de la sinusoïde
01:34:15n'est le cycle le plus normal
01:34:17de la vie, en politique
01:34:19Certains évoquent aussi l'hypothèse que
01:34:21Yassin Noir veuille sauver sa peau d'une certaine manière
01:34:23en étant le chef du Hamas
01:34:25désormais et en
01:34:27menant ses négociations
01:34:29il pourrait aussi mettre dans la balance
01:34:31le fait qu'il s'en sorte
01:34:33c'est ce que j'évoquais tout à l'heure en disant qu'il a tout
01:34:35sur ses épaules
01:34:37Et on rappelle cette information bien sûr aussi
01:34:39qu'Israël a accepté de reprendre
01:34:41les négociations à partir du 15 août
01:34:43ça aussi c'est une information importante
01:34:45dans cette quête de paix
01:34:47au Proche-Orient qui est quand même
01:34:49une situation très très
01:34:51complexe. On va évoquer un autre sujet
01:34:53si vous le voulez bien, les primes
01:34:55Ah, je vois que
01:34:57ça vous inspire
01:34:59Sinon on peut changer
01:35:01Non, non
01:35:03Pour les membres du plateau
01:35:05Bah oui, j'ai cru que c'était ça en fait
01:35:07On pourrait poser la question
01:35:09en fin d'émission peut-être, parce qu'il faut exonérer
01:35:11d'impôt toutes
01:35:13les primes, en tout cas là ça concerne
01:35:15surtout les médaillés olympiques puisque
01:35:17Bruno Le Maire y est plutôt
01:35:19favorable, il souhaite en tout cas
01:35:21le ministre de l'économie sortant
01:35:23il souhaite exonérer d'impôt
01:35:25les primes qui sont donc données
01:35:27aux médaillés olympiques, on l'écoute
01:35:29Bon, ma position c'est que lorsqu'on
01:35:31a des résultats aussi exceptionnels
01:35:33des médailles qui sont exceptionnelles
01:35:35qui sont la récompense d'années de travail
01:35:37d'années d'effort et qui sont la fierté
01:35:39française, il ne faut pas
01:35:41que ces primes soient fiscalisées
01:35:43donc je proposerai qu'elles soient défiscalisées
01:35:45dans le prochain budget 2025
01:35:47c'est pas à moi d'en décider, je suis chargé des affaires courantes
01:35:49mais je préparerai
01:35:51des dispositifs pour que ces primes soient
01:35:53défiscalisées, elles sont exceptionnelles
01:35:55elles méritent un traitement exceptionnel
01:35:57Moi je dis ça, je dis rien
01:35:59Je suis que chargé des affaires courantes nous dit
01:36:01Bruno Le Maire, on rappelle quand même que ces primes vont de
01:36:0320 000 à 80 000 euros bien sûr en fonction de la
01:36:05couleur de la médaille
01:36:07et donc voilà se pose cette question
01:36:09effectivement, est-ce qu'il faut exonérer
01:36:11d'impôt les primes des médaillés
01:36:13olympiques et pour en parler on est avec
01:36:15Vincent Chaudel qui est fondateur de l'observatoire
01:36:17du sport business, bonjour Vincent
01:36:19Bonjour
01:36:21Alors, est-ce qu'il faut
01:36:23exonérer d'impôt les primes
01:36:25des médaillés olympiques, c'est la question
01:36:27qui est évoquée en ce moment notamment
01:36:29et Olivier Marlex d'ailleurs avait proposé
01:36:31de légiférer là-dessus en proposant une loi
01:36:33Il y a
01:36:35plusieurs chapels par rapport à ce sujet
01:36:37là, déjà il y a le fait de dire
01:36:39c'est des citoyens comme tous les
01:36:41autres, ils doivent donc respecter
01:36:43la règle générale qui est
01:36:45l'imposition sur les revenus
01:36:47et puis il y a une autre approche
01:36:49qui est de dire, ce ne sont peut-être pas des citoyens comme
01:36:51les autres parce qu'ils vont porter très
01:36:53haut les couleurs
01:36:55le bleu, le blanc, le rouge
01:36:57et par rapport à ça, ils vont faire peut-être
01:36:59avoir 10, 15, 20 ans
01:37:01de sacrifice personnel pour arriver
01:37:03au très haut niveau
01:37:05et peut-être qu'il faut que l'État
01:37:07reconnaisse cet effort-là et ce sacrifice-là
01:37:09et il y a déjà eu un sujet
01:37:11sur les retraites de
01:37:13ces sportifs
01:37:15qui ne pouvaient pas cotiser
01:37:17pendant de nombreux trimestres
01:37:19donc voilà, il y a différentes approches
01:37:21Vincent Chaudel, c'est vrai que j'entends
01:37:23effectivement ce que vous nous dites
01:37:25mais certains Français se disent
01:37:27pourquoi eux et pas moi
01:37:29concernant mes primes, ils sont
01:37:31finalement des athlètes, certes
01:37:33ils participent au rayonnement de la France, certes
01:37:35mais ils travaillent tout simplement
01:37:37comme les autres
01:37:39Oui mais en la matière, je pense qu'en fait
01:37:41on a 571 athlètes
01:37:43qui représentent la France sur ces Jeux
01:37:45mais on a 15 000 athlètes de
01:37:475 500 inscrits sur la liste
01:37:49des sportifs de haut niveau
01:37:51et on n'a pas tout à fait la même réalité
01:37:53on parle de 80 000 euros pour une médaille d'or
01:37:5580 000 euros c'est le salaire
01:37:57moyen d'un joueur de Ligue 1
01:37:59et donc on va se rendre compte que
01:38:01on n'a pas tout à fait la même réalité
01:38:03dans ces athlètes entre
01:38:05des sportifs professionnels et des sportifs de haut niveau
01:38:07des joueurs qui
01:38:09évoluent en NBA ont des salaires
01:38:11en millions de dollars, en dizaines de millions de dollars
01:38:1380 000 euros
01:38:15s'ils gagnent
01:38:17samedi soir la médaille d'or
01:38:19c'est de l'argent de poche pour eux
01:38:21en revanche pour la championne
01:38:23de triathlon
01:38:25Cassandre ou pour la médaillée
01:38:27en tir à l'arc
01:38:2980, 40 ou 20 000 euros
01:38:31c'est pas négligeable
01:38:33donc il faut
01:38:35je pense qu'il faut
01:38:37à mon avis, moi je ferais dissection entre
01:38:39sport professionnel et sportif de haut niveau
01:38:41Vincent Chenelle
01:38:43ça se passe comment exactement
01:38:45concernant ces primes
01:38:47quelle est la part
01:38:49qui est donc reversée à l'Etat
01:38:51ça dépend de la
01:38:53fiscalité de chacun
01:38:55quel est le revenu
01:38:57si vous êtes un sportif qui a
01:38:59beaucoup de contrats sponsoring
01:39:01par exemple à Teddy Riner
01:39:03vous allez avoir
01:39:05un taux
01:39:07de prélèvement qui va être plus important
01:39:09que pour celui qui est
01:39:11à 40 000 euros à l'année de revenu
01:39:13donc ça
01:39:15c'est comme vous et moi finalement
01:39:17ou peut-être plus vous que moi d'ailleurs
01:39:19mais ça dépend
01:39:21de la fiscalité
01:39:23écoutez je ne sais pas
01:39:25je ne sais pas répondre à ces questions
01:39:27je ne sais pas si c'est plus vous ou moi
01:39:29je ne connais pas votre salaire
01:39:31mais en tout cas c'est
01:39:33une bonne question
01:39:35petite réaction là-dessus
01:39:37restez avec nous Vincent
01:39:39moi je suis pas contre
01:39:41c'est ce que vient de dire monsieur Claudel
01:39:43alors c'est Vincent
01:39:45on peut revoir le nom de l'invité
01:39:47pardonnez-moi Vincent
01:39:49Claudel pardonnez-moi
01:39:51Chaudel
01:39:53mais en fait on a été interpellé
01:39:55dernièrement sur X par des personnes très gentilles
01:39:57qui nous ont dit mais attendez
01:39:59quand je pars à la retraite j'ai une prime
01:40:01j'ai dû payer des impôts dessus
01:40:03les primes professionnelles etc
01:40:05et c'est vrai que ça peut poser aussi
01:40:07des questions aussi d'égalité
01:40:09on peut en tout cas interroger à ce niveau là
01:40:11parce qu'on parle aussi
01:40:13du mérite et c'est important
01:40:15mais il y a aussi le mérite
01:40:17quand vous travaillez
01:40:19pour justement le mérite au travail
01:40:21donc ça pose une question
01:40:23je ne suis pas contre encore une fois
01:40:25mais je pense qu'il faut revoir aussi ce principe
01:40:27et peut-être l'étendre
01:40:29à des gens qui reçoivent une prime au départ à la retraite
01:40:31ou pour bon service à un moment
01:40:33ou pour les policiers
01:40:35ah oui voilà
01:40:37on pourrait en parler des primes des policiers
01:40:39n'est-ce pas ?
01:40:41c'est pas tabou
01:40:43je suis secrétaire général du syndicat des commissaires
01:40:45je pense que peut-être
01:40:47que le problème de la fiscalisation
01:40:49ne se poserait pas
01:40:51si la fiscalité n'était pas aussi importante
01:40:53parce qu'effectivement ça a été très bien dit
01:40:55sport amateur, sport professionnel
01:40:57puis demain vous allez avoir des gens
01:40:59qui par exemple sont des crateurs
01:41:01qui déposent des brevets
01:41:03qui créent donc des milliers d'emplois
01:41:05et qui participent à des découvertes
01:41:07en matière scientifique
01:41:09on pourrait dire
01:41:11il ne faut pas faire un effort en matière de fiscalité
01:41:13c'est un outil parmi d'autres
01:41:15pour les policiers qui sont très engagés
01:41:17et pas que depuis le 8 mai
01:41:19c'est-à-dire la flamme olympique
01:41:21ou depuis le 26 juillet
01:41:23le démarrage des Jeux olympiques
01:41:25les policiers et l'ensemble des gradés
01:41:27gardiens, officiers, administratifs
01:41:29mais les commissaires de police
01:41:31que je représente, les chefs de service
01:41:33évidemment nous on a des primes
01:41:35qui ne sont pas importantes
01:41:37qu'on a dû négocier
01:41:39on attend de voir, mais on peut se poser la question
01:41:41de la défiscalisation
01:41:43parce que l'effort est exceptionnel
01:41:45ça arrive tous les 100 ans
01:41:47les Jeux olympiques arrivent tous les 100 ans
01:41:49les derniers Jeux olympiques c'était en 1924
01:41:51il n'y avait pas du tout
01:41:53le même nombre de personnes, les mêmes enjeux
01:41:55de sécurité, etc.
01:41:57c'est un outil parmi d'autres
01:41:59défiscalisation
01:42:01je pense que pour les sportifs
01:42:03de très haut niveau, en termes d'attractivité
01:42:05la question se pose, mais la question
01:42:07peut se poser aussi différemment
01:42:09c'est-à-dire avec d'autres
01:42:11créateurs, chercheurs, etc.
01:42:13mais si le système fiscal était
01:42:15moins confiscatoire en la matière
01:42:17peut-être que la question ne se poserait pas
01:42:19Vincent Chaudel, vous m'excuserez
01:42:21je vous poserai la question en off
01:42:23notamment concernant votre salaire et vos primes
01:42:25mais malheureusement le temps file et on manque de temps
01:42:27donc je vais devoir vous remercier en tout cas
01:42:29c'était un plaisir de vous avoir avec nous sur notre antenne
01:42:31surtout pour comprendre un peu mieux aussi
01:42:33ce sujet, des primes des sportifs
01:42:35et des médaillés olympiques en l'occurrence
01:42:37est-ce qu'il faut qu'elles soient exonérées d'impôt
01:42:39ou pas, qu'elles soient exonérées d'impôt
01:42:41ou pas ces primes, c'était en tout cas l'objet
01:42:43de notre débat, merci beaucoup en tout cas Vincent
01:42:45d'avoir été avec nous, et j'en profite aussi pour
01:42:47remercier nos invités
01:42:49Naïma M. Fadel, Gérard Vespière
01:42:51Mathieu Hocq et Frédéric Loos
01:42:53merci beaucoup d'être avec nous
01:42:55et merci à vous de nous avoir suivis pendant ces
01:42:57trois heures, 120 minutes été c'est terminé
01:42:59mais dans un instant il y aura 180
01:43:01minutes été et c'est présenté par Simon Guillain