Bilan du macronisme, taxation des médailles olympiques, JO à Paris
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00:00:00SUDRADIO, les débats de l'été, 10h-13h, Maxime Liédo.
00:00:06Vous êtes bien sur SUDRADIO, les grands débats d'été seront là,
00:00:09et contrairement à ce que vous venez d'entendre, il n'y aura pas de répétition,
00:00:12il n'y aura pas de censure, on ne nous empêchera pas de parler ici.
00:00:15Merci à vous d'être avec nous, on se retrouve pour la prochaine heure et demie
00:00:20pour débattre évidemment des grands thèmes de l'actualité.
00:00:22Nous sommes avec Sébastien Schlingan, journaliste au service politique du Point.
00:00:26Bonjour Sébastien, merci d'être là.
00:00:27Nous sommes avec Quentin Oster, journaliste à Valeurs Actuelles. Bonjour Quentin.
00:00:30Vous êtes aussi l'auteur de David Lysnard, Le Réveil de la Droite, et si c'était lui.
00:00:34Et nous sommes également en compagnie de Jean-Baptiste Moreau,
00:00:37porte-parole du think-tank Agriculture Stratégie, ancien agriculteur
00:00:40et surtout ex-député de la majorité présidentielle.
00:00:43Merci beaucoup cher Jean-Baptiste d'être avec nous.
00:00:45On passe à notre petit tour de table traditionnel, vous le savez ici,
00:00:49les coups de cœur, les coups de gueule, et autant vous dire que ce matin,
00:00:53le programme est chargé. J'ai envie de commencer par vous, Quentin Oster.
00:00:56Je rappelle que vous êtes journaliste à Valeurs Actuelles,
00:00:58et vous avez un coup de gueule à passer, à destination des hommes politiques de droite
00:01:02qui peuvent se résumer en disant, la droite, réveillez-vous, par pitié.
00:01:06Ça tombe bien, c'est le titre de mon bouquin en plus, que vous avez eu la gentillesse d'évoquer.
00:01:10Je voudrais pousser un coup de gueule qui se conclura peut-être par un coup de cœur,
00:01:14vous le verrez, sur les diverses propositions diversement utiles et pertinentes
00:01:19qui sont formulées à droite ces derniers temps,
00:01:22dans le cadre de la recomposition politique en cours pour la recherche
00:01:26d'un nouveau gouvernement et d'un nouveau Premier ministre.
00:01:29Alors on a eu Xavier Bertrand, ces derniers jours,
00:01:31qui a dit qu'il était prêt à relever le défi de Matignon,
00:01:35sans qu'on lui ait officiellement demandé en plus.
00:01:38Voilà, sauf qu'avant de proposer une personnalité,
00:01:42il faudrait savoir ce que cette personnalité défend comme idée.
00:01:44Or, il ne me semble pas que ce soit son cas,
00:01:46il me semble qu'il n'a proposé aucune feuille de route, aucune vision, aucun cap.
00:01:50On sait qu'il est vaguement situé au centre droit,
00:01:53mais qu'est-ce qu'il veut faire de différent de la politique menée précédemment par Emmanuel Macron ?
00:01:58Est-ce que ce serait un pot ministre de cohabitation ?
00:02:00Bon, il n'y a pas vraiment d'argument, si vous voulez, derrière la personnalité.
00:02:05Un gouvernement, ça ne se nomme pas l'apodimètre, on ne va pas dire.
00:02:09Moi, c'est un espèce d'égotripe,
00:02:12d'autant que Xavier Bertrand, il est quand même représentant
00:02:16de la quatrième force politique du Parlement,
00:02:18donc en termes de légitimité...
00:02:20On ne peut pas dire que ce soit une position de force.
00:02:22Voilà, donc il faut avoir quand même des solides arguments.
00:02:25Encore faudrait-il qu'il soit en plus soutenu par sa propre famille politique,
00:02:29qui n'est pas sûre tout à fait d'en faire.
00:02:31Laurent Wauquiez, qui a pris le leadership dans sa famille politique il y a quelques semaines,
00:02:36dès son arrivée à l'Assemblée nationale,
00:02:38a dit qu'il présentait un pacte législatif,
00:02:43qui montre sa compréhension du pays,
00:02:47puisqu'il veut, comme la formule consacrée le dit,
00:02:52rétablir l'ordre dans les comptes, l'ordre dans la rue.
00:02:55La France est plutôt à droite,
00:02:57toutes les études d'opinion le démontrent,
00:02:59donc on a compris qu'il avait compris le pays,
00:03:02mais il ne veut pas porter ce pacte législatif lui-même,
00:03:06ou par une coalition avec le gouvernement.
00:03:09Donc on se retrouve dans une sorte d'impasse.
00:03:11Voilà, j'avais écrit ça dans un édito il y a quelques semaines dans Valeurs Actuelles,
00:03:15c'est la droite kantienne de Kant.
00:03:17Cette droite a les mains pures,
00:03:19elle est politiquement pure,
00:03:21mais elle n'a pas de mains.
00:03:23Puisqu'elle refuse d'aller au pouvoir
00:03:25parce qu'elle ne veut pas se salir,
00:03:27s'acoquiner avec un pouvoir
00:03:30qui est par ailleurs en complète déshérence,
00:03:34elle est condamnée à l'inaction.
00:03:37Et à côté de ça,
00:03:39vous parliez de mon livre tout à l'heure,
00:03:41donc ceux qui me connaissent ne seront pas surpris,
00:03:43j'ai écrit un livre l'an dernier sur David Lissner,
00:03:45qui est le maire de Cannes.
00:03:47Il se trouve que David Lissner, avec son parti Nouvelle Énergie...
00:03:49C'est la lumière dans la nuit à droite.
00:03:51On verra si elle sera partagée,
00:03:53mais il se trouve que le maire de Cannes, il y a quelques semaines,
00:03:55qui est aussi président de l'association des maires de France,
00:03:57a publié avec son parti Nouvelle Énergie
00:04:004-5 mesures qui seraient à mon avis susceptibles
00:04:04de rassembler non pas une majorité de partis,
00:04:07mais une majorité d'idées chez les parlementaires.
00:04:10Donc, pelle-mêle, on pourra en revenir en détail par la suite,
00:04:13mais il y a le soutien à l'Ukraine,
00:04:15et quoi qu'on en pense du soutien à l'Ukraine,
00:04:17qu'on soit pour ou contre,
00:04:19je pense qu'il y a une majorité de parlementaires
00:04:21qui serait favorable.
00:04:23Il y a la décentralisation,
00:04:25qui est un sujet dont tout le monde parle depuis des années
00:04:27avec la simplification de l'action publique,
00:04:29mais que personne ne s'y attelle vraiment.
00:04:31Ce sont des mesures plutôt transpartisanes,
00:04:34et plutôt que de dire comme d'autres le font,
00:04:38nous on a tout un programme,
00:04:40en fait il y a un programme présidentiel pour 2027,
00:04:43on ne renie pas nos principes,
00:04:45on peut peut-être avancer
00:04:48en proposant 4-5 mesures,
00:04:51même 2-3,
00:04:53qui feraient consensus.
00:04:55On peut réunir un consensus transpartisan
00:04:57parmi les parlementaires,
00:04:59pour essayer d'avancer.
00:05:00De faire avancer le pays.
00:05:01Jean-Baptiste Moreau, vous,
00:05:03certes ce n'est pas votre famille politique,
00:05:05mais qu'est-ce que vous pensez des propos de Quentin à l'instant,
00:05:07qui dit quand même qu'à droite,
00:05:09ce n'est pas le règne des idées brillantes
00:05:11qu'on aperçoit ?
00:05:13Alors moi, ma famille politique,
00:05:15j'ai été en soutien du président,
00:05:17et je le suis toujours,
00:05:19je suis suffisamment libre de parole
00:05:21pour porter un certain nombre de critiques
00:05:23à l'ex-majorité présidentielle,
00:05:25et au parti, je pense qu'on y reviendra.
00:05:27Sur la droite, oui,
00:05:29je suis d'accord, mais là aussi,
00:05:31David Lissnard, est-ce qu'il est majoritaire au sein de la droite ?
00:05:33C'est un ultra-libéral d'un point de vue économique,
00:05:36qui est notamment favorable aux traités de libre-échange,
00:05:38là où la plupart des députés élus à l'Assemblée nationale
00:05:40se sont mis vent debout,
00:05:42que ce soit Julien Dive, que ce soit même Laurent Wauquiez,
00:05:44contre ces traités de libre-échange.
00:05:46Aujourd'hui, la droite, on va dire,
00:05:48à l'Assemblée nationale,
00:05:50elle n'est pas libre-échangiste, elle n'est pas ultra-libérale,
00:05:52elle est plutôt, au contraire, étatiste et interventionniste.
00:05:54Donc, il y a aussi
00:05:56toutes les couleurs de droite, on va dire,
00:05:58et je ne suis pas sûr que David Lissnard
00:06:00ait le soutien
00:06:02sur ces idées de Laurent Wauquiez.
00:06:04Maintenant, ce que je suis sûr,
00:06:06c'est qu'il va falloir un gouvernement
00:06:08qui fasse des choses, et pas juste un gouvernement
00:06:10pour gérer les affaires courantes,
00:06:12parce que sinon, ça va être délétère pour le pays.
00:06:14On se prépare au lendemain des JO
00:06:16où tout le monde est content de ces Jeux Olympiques
00:06:18à quelque chose de terrible à l'automne,
00:06:22avec le réveil qui risque de s'apparenter
00:06:24au lendemain d'une bonne cuite.
00:06:26Parce qu'on voit les tensions
00:06:28qui montent à l'international,
00:06:30on voit les tensions même qui montent dans le pays,
00:06:32donc au niveau de l'agriculture,
00:06:34je peux vous dire que l'automne va être très chaud,
00:06:36et il ne faut pas en face un gouvernement
00:06:38de techno ou de gens qui ne savent pas
00:06:40trop quoi faire, parce que ça va poser
00:06:42des gros problèmes.
00:06:44Plutôt que la technicité, vantons l'efficacité.
00:06:46Il faut entendre les messages des législatifs
00:06:48sur la gestion de l'immigration plus rigoureuse,
00:06:50sur la nécessité
00:06:52du pouvoir vif, puisque du pouvoir d'achat
00:06:54des Français qui
00:06:56ont pu suffisamment
00:06:58d'argent à la fin du mois pour arriver
00:07:00à faire ce qu'ils ont envie de faire.
00:07:02Il y a différentes mesures à prendre,
00:07:04c'est certain, et ce n'est pas un gouvernement
00:07:06de techno pour moi qui pourra le faire.
00:07:08Mais je ne sais pas en vrai quel type de gouvernement
00:07:10pourra faire ça avec l'Assemblée nationale
00:07:12aussi instable qu'elle va l'être
00:07:14dès la rentrée.
00:07:16Le projet de loi de finances, ça va être sanglant.
00:07:18Et ceux dans la poursuite
00:07:20du coup d'espoir,
00:07:22de la volonté d'espoir de trouver quelqu'un de lumineux
00:07:24à droite, Sébastien Chénier, je rappelle que
00:07:26vous signez un passionnant papier
00:07:28sur le point qui sort demain en cause.
00:07:30Président cherche Premier ministre désespérément.
00:07:32Ça rejoint quand même ce que disait Quentin tout à l'heure,
00:07:34à savoir qu'à droite, pour l'instant,
00:07:36on ne peut pas dire que ça brille par les idées.
00:07:38Ça ne brille pas par les idées, ça ne brille pas par la stratégie,
00:07:40ni par les personnalités.
00:07:42En fait, il y a un problème à la fois politique
00:07:44et arithmétique, c'est-à-dire que la droite,
00:07:46c'est toujours pareil, c'est la droite, quel numéro ?
00:07:48Entre un Pradé, entre un Lysnard,
00:07:50entre un Wauquiez et un Retailleau,
00:07:52il y a 50 nuances de droite.
00:07:54Donc il faut d'abord qu'ils se mettent d'accord pour former
00:07:56une nuance qui n'est pas gagnée du tout.
00:07:58Et puis même s'ils arrivaient à se mettre d'accord,
00:08:00il n'est pas dit qu'il ne serait pas renversé
00:08:02par une motion de censure en 24 heures ou 48 heures.
00:08:04Donc il y a un vrai sujet.
00:08:06Effectivement, sur l'incarnation,
00:08:08Bertrand, une figure LR, me disait
00:08:10il nous a bien eu en 2021,
00:08:12il nous a dit qu'il était prêt,
00:08:14qu'il gagnerait en 2022, mais en fait son programme,
00:08:16c'était du TOC. Il était moins bien organisé
00:08:18que Barnier qui était tout seul.
00:08:20Donc il a un très gros problème
00:08:22de soutien chez LR.
00:08:24D'abord chez LR.
00:08:26D'abord au sein de sa propre famille politique.
00:08:28C'est ça. Et après, il faut qu'il ait aussi
00:08:30l'aile gauche de la majorité, c'est pas du tout gagné.
00:08:32Il y a un ministre qui me racontait
00:08:34qu'il essayait même plus de débaucher
00:08:36des personnalités de gauche parce qu'il sait
00:08:38qu'elles n'iront pas,
00:08:40que ce soit Bertrand, que ce soit David Lissner
00:08:42ou autre, parce qu'il y a deux échéances
00:08:44qui bloquent tout en fait, et c'est pour ça que tout est figé.
00:08:46C'est qu'il y a les municipales de 2026.
00:08:48Donc à gauche, on se dit qu'on ne va pas s'allier avec la droite,
00:08:50on est cramé pour les municipales.
00:08:52Il n'y a pas maintenant de tactique à jouer pour essayer de sauver
00:08:54des faces des bulles.
00:08:56Et puis il y a la présidentielle, évidemment.
00:08:58C'est pour ça que Wauquiez ne va pas se mouiller.
00:09:00Dans tout ce que vous dites, tous les trois,
00:09:02il y a quand même quelque chose de très frappant.
00:09:04C'est, mine de rien, le manque de personnalité.
00:09:06Je veux dire, quand on en vient à reparler
00:09:08de Michel Barnier,
00:09:10Xavier Bertrand existe quand même dans le paysage politique
00:09:12depuis des années. Je me retourne vers vous,
00:09:14qu'Antoine Haussler, qui avait signé le coup de gueule
00:09:16qui a engagé cette conversation.
00:09:18Est-ce qu'il n'y a pas, vous qui travaillez à Valeurs Actuelles,
00:09:20quand même à droite, un besoin
00:09:22très urgent de se tourner vers
00:09:24de nouveaux talents ?
00:09:26De nouveaux talents, point.
00:09:28C'est la fin de ma question.
00:09:30Et David Lissnard en fait indéniablement partie.
00:09:32Mais David Lissnard, est-ce qu'il n'y a pas aussi quelque chose
00:09:34d'identification ?
00:09:36Ce qu'il faut comprendre, c'est que le prochain
00:09:38Premier ministre ne pourra pas être issu
00:09:40d'un des trois blocs
00:09:42qui a représenté à l'Assemblée
00:09:44à l'issue de ces législatives. Parce qu'ils n'ont ni la capacité
00:09:46en termes de nombre de sièges,
00:09:48ni donc la légitimité
00:09:50pour gouverner. Ce qu'il faut, c'est un Premier ministre
00:09:52qui soit en dehors du jeu
00:09:54partisan et parlementaire.
00:09:56Donc c'est le fameux Premier ministre
00:09:58technique dont on nous a parlé pendant quelques semaines.
00:10:00Mais en même temps capable de maîtriser
00:10:02le travail à l'Assemblée nationale.
00:10:04Exactement. Et alors si c'est
00:10:06un Premier ministre technique, ça va un peu nous condamner
00:10:08à l'immobilisme pendant les trois prochaines années
00:10:10puisqu'il ne prendra pas de décision
00:10:12qui engagera vraiment l'avenir du pays.
00:10:14Et la légitimité de David Lissnard,
00:10:16c'est qu'il est président de l'Association des maires de France
00:10:18qui est la plus grande association
00:10:20d'élus. Les maires, ce sont
00:10:22les élus les plus populaires parmi les Français.
00:10:24Beaucoup d'études d'opinion
00:10:26l'ont démontré.
00:10:28Une association dans laquelle il rassemble
00:10:30un consensus transpartisan. Il y a autant de maires
00:10:32de gauche que de droite.
00:10:34Et puis il a la légitimité
00:10:36du terrain.
00:10:38Il connaît bien
00:10:40le travail parlementaire puisque
00:10:42il a un long passé.
00:10:44Est-il suffisamment identifié
00:10:46par la majorité des Français ?
00:10:48Ce n'est pas forcément gênant.
00:10:50Il est président de l'AMF.
00:10:52Je rappellerai que son vice-président, c'est André Léniel
00:10:54qui est un socialiste historique.
00:10:56Je dirais un dinosaure du Parti Socialiste.
00:10:58Vu son grand âge,
00:11:00il est maire à côté de chez moi.
00:11:02Je ne vais pas le critiquer, mais je ne l'imagine pas
00:11:04soutenir la politique de David Lissnard, Premier ministre.
00:11:06Pas une seconde.
00:11:08Ce n'est pas le David Lissnard
00:11:10ultra-libéral que vous avez désigné
00:11:12ou qualifié tout à l'heure
00:11:14qui serait en mesure
00:11:16de gouverner
00:11:18l'Assemblée et un gouvernement.
00:11:20C'est un David Lissnard
00:11:22ou n'importe quelle autre personnalité
00:11:24qui s'engagerait sur 3-4 mesures
00:11:26sur lesquelles les partis se seraient préalablement
00:11:28mis d'accord
00:11:30dans un temps donné à les présenter
00:11:32et à les voter
00:11:34ce qui permettrait
00:11:36de ne pas renier son identité politique
00:11:38en disant je suis un Premier ministre
00:11:40et je suis un parti de cohabitation.
00:11:42J'avance sur 3-4-5 mesures sur lesquelles les partis
00:11:44se sont mis d'accord et après
00:11:46si ça ne marche pas,
00:11:48contact et on peut sortir d'un autre.
00:11:50Moi je pense que ce qui a détruit la politique
00:11:52c'est de réduire la politique à de la communication
00:11:54et ça fait 20 ans qu'on fait ça
00:11:56et ça fait 20 ans que les partis politiques, quels qu'ils soient
00:11:58de droite, de gauche, du centre, ne travaillent pas
00:12:00sur le fond des propositions.
00:12:02Mon engagement derrière Emmanuel Macron, c'était à l'issue de la Grande Marche
00:12:04où on avait justement essayé d'engager un travail de fond
00:12:06sauf qu'une fois qu'on a été élu en 2017
00:12:08ça a été oublié.
00:12:10On s'est mis dans les parenthèses des partis traditionnels
00:12:12où c'est quel est le plus beau pour aller à la prochaine élection
00:12:14mais il n'y a aucun travail de fond
00:12:16sur des propositions concrètes à faire au pays
00:12:18et c'est ça que les citoyens demandent aujourd'hui
00:12:20c'est d'avoir des idées et une vision à moyen et à long terme
00:12:22et ça, je suis désolé, mais dans le personnel politique
00:12:24actuel, y compris David Disnard
00:12:26je ne suis pas sûr que qui que ce soit
00:12:28l'ait parce qu'il n'y a pas eu le travail de préalable de fait.
00:12:30On peut dégager des personnalités
00:12:32à partir du moment où il y a un corpus idéologique commun
00:12:34où il y a une vision à moyen et à long terme
00:12:36développée par un groupe de personnes.
00:12:38Aujourd'hui, ça, dans le
00:12:40paysage politique actuel, je le vois nulle part
00:12:42pour être tout à fait honnête.
00:12:44Écoutez, Jean-Baptiste Moreau, ancien député de la majorité
00:12:46vous avez la parole, vous allez la retrouver
00:12:48juste après la pub parce que vous aussi, vous avez
00:12:50un coup de gueule à passer, figurez-vous
00:12:52qu'au beau milieu de ces Jeux Olympiques, en attendant
00:12:54du côté de l'agriculture, c'est la pire
00:12:56récolte de blé depuis 40 ans.
00:12:58A tout de suite sur Sud Radio.
00:13:00Sud Radio, les débats de l'été
00:13:0210h-13h, Maxime Liédo.
00:13:04On est ensemble
00:13:06jusqu'à 13h, toujours en direct évidemment
00:13:08avec Quentin Osler, journaliste à la valeur
00:13:10actuelle et auteur du très bon livre
00:13:12David Lissnard, Le Réveil de la Droite et si c'était lui
00:13:14Sébastien Schneegens, journaliste au service
00:13:16politique du Point et Jean-Baptiste Moreau
00:13:18ancien député de la majorité, porte-parole
00:13:20du Think Tank Agriculture Stratégie.
00:13:22Vous aviez la parole juste avant qu'on parle en pub
00:13:24mon cher Jean-Baptiste et je le disais avant
00:13:26qu'on se retrouve, c'est à vous de passer
00:13:28votre coup de gueule et mine de rien, même si
00:13:30on est dans l'euphorie des JO, il y a une réalité
00:13:32dans l'agriculture qui est que c'est la pire récolte
00:13:34de blé depuis 40 ans.
00:13:36Je ne suis pas original dans mes thématiques
00:13:38abordées dans mes coups de gueule mais en même temps
00:13:40je parle surtout de ce que je connais, ça évite de dire
00:13:42des bêtises.
00:13:44Je pense que
00:13:46le lendemain on va se réveiller avec une grosse gueule de bois
00:13:48et notamment dans le monde agricole, je pense que l'automne
00:13:50va être très très chaud effectivement, comme vous l'avez
00:13:52dit, on estime aujourd'hui la production de blé
00:13:54en France autour de 25 millions de tonnes
00:13:56c'est-à-dire à peu près moins 30% par rapport à l'année
00:13:58dernière qui était une année à peu près normale.
00:14:00On avait déjà moins de surface
00:14:02implantée en blé parce qu'on a eu un automne
00:14:04très pourri, tout le monde l'a vu, avec beaucoup
00:14:06de pluie et donc les agriculteurs ont eu du mal à semer
00:14:08donc ils ont semé déjà 10% de moins en surface
00:14:10mais même, qu'on soit
00:14:12à moins 10% ça serait logique, mais on est à moins
00:14:1430% parce que les conditions climatiques
00:14:16ont fait que le blé
00:14:18a mal poussé, il a été très malade
00:14:20et on a eu
00:14:22du mal à contrôler les maladies
00:14:24sur les blés et du coup on se retrouve
00:14:26avec des chutes de rendement catastrophiques
00:14:2830% en moins
00:14:30on retrouve les chiffres, on n'a pas retrouvé
00:14:32ces chiffres depuis
00:14:341983, on revient au niveau de
00:14:361983 et même
00:14:38en 2016 où on avait eu une année climatiquement
00:14:40très défavorable, on était largement
00:14:42au-dessus de ça, donc on est vraiment aujourd'hui
00:14:44dans une situation où il y a un problème de revenus
00:14:46parce que tout le blé qui n'est pas produit
00:14:48alors on pourrait se dire, il y a moins de blé
00:14:50produit, la demande est toujours la même
00:14:52donc les prix vont monter, ça peut peut-être équilibrer, mais non
00:14:54parce qu'en fait les prix du blé sont fixés à Chicago
00:14:56et ils sont en fonction des récoltes mondiales
00:14:58or aux Etats-Unis et en Russie ils ont fait
00:15:00des récoltes records
00:15:02parce qu'ils ont un climat très favorable
00:15:04et qu'ils ont des moyens de production que nous n'avons plus
00:15:06aujourd'hui en France et en Europe parce qu'on s'est interdit
00:15:08un certain nombre de produits aussi, c'est
00:15:10lié aussi, alors c'est pas lié qu'à ça, c'est lié aussi
00:15:12au climat, mais du coup les prix du blé vont être
00:15:14bas et les producteurs en produisent
00:15:16moins, donc il va y avoir des gros gros soucis
00:15:18de revenus à la fin de l'année
00:15:20et dès l'automne il va y avoir des problèmes de manque
00:15:22de rentrée d'argent qui vont pas être
00:15:24sans poser un certain nombre de problèmes et à l'heure
00:15:26où on parle de souveraineté alimentaire, aujourd'hui on est dans
00:15:28une impasse, comme disait
00:15:30Kersauson, l'agriculture se régit pas avec de l'idéologie
00:15:32elle se régit avec du réel et du concret
00:15:34c'est-à-dire que les agriculteurs font face aux aléas climatiques
00:15:36tous les ans et il n'y a pas
00:15:38une année qui est identique à la précédente
00:15:40donc quand on leur impose en plus
00:15:42des contraintes de production qui sont irréalistes
00:15:44et qui ne correspondent pas
00:15:46à ce que leurs concurrents
00:15:48ont
00:15:50comme contraintes, on met deux boulets
00:15:52au pied et aujourd'hui on va perdre
00:15:54non seulement les agriculteurs vont perdre de l'argent
00:15:56mais toutes les entreprises de transformation
00:15:58elles vont perdre aussi de l'argent avec le manque de volume
00:16:00et donc on va avoir
00:16:02des gros gros soucis dans les PME
00:16:04de l'agroalimentaire demain où ils vont être obligés
00:16:06d'importer de la céréale venant d'ailleurs
00:16:08qui ne correspond pas du tout à nos normes de production
00:16:10donc on est vraiment là-dessus
00:16:12ça veut dire quoi pour les agriculteurs ?
00:16:1430% de volume en moins
00:16:16ça va faire 30% de revenus en moins
00:16:18et sur des revenus qui sont déjà pas
00:16:20vraiment bas
00:16:22si les agriculteurs français
00:16:24gagnaient largement bien leur vie
00:16:26on pourrait dire 30% en moins c'est pas gênant
00:16:28c'est loin d'être le cas
00:16:30donc ça va poser des problèmes de revenus
00:16:32de trésorerie, de salaires
00:16:34qui ne pourront pas se verser
00:16:36de difficultés à payer des salariés
00:16:38et derrière toutes les entreprises qui transforment ces céréales-là
00:16:40elles vont être en difficulté aussi parce qu'elles vont être obligées
00:16:42d'importer du blé qui vient d'ailleurs
00:16:44et qui ne correspond pas à nos normes
00:16:46aujourd'hui on a un monde agricole qui est extrêmement fragile
00:16:50de plus en plus fragile
00:16:52avec des exploitations agricoles qui sont de taille conséquente
00:16:54et heureusement parce que c'est ce qui leur permet
00:16:56d'amortir le choc
00:16:58parce que le small is beautiful c'est sympa
00:17:00ça permet certainement à quelques agriculteurs de vivre du RSA
00:17:02mais c'est pas ça qui va faire vivre l'agriculture demain
00:17:04et qui va produire
00:17:06alors est-ce qu'on veut avoir des agriculteurs qui sont des fonctionnaires de l'état
00:17:08qui se contentent d'entretenir les territoires
00:17:10ou est-ce qu'on veut encore
00:17:12indemniser et payer
00:17:14pour entretenir
00:17:16les espaces verts grosso modo
00:17:18ou est-ce qu'on veut encore une agriculture à vocation productive
00:17:20qui produit l'alimentation pour notre population
00:17:22et même qui exporte
00:17:24et même au niveau européen
00:17:26on a les mêmes questions
00:17:28au niveau européen
00:17:30qu'est-ce qu'on veut de notre agriculture
00:17:32et ça aussi ça revient à notre débat précédent
00:17:34il faut une vision à moyen long terme
00:17:36parce qu'une exploitation agricole ça se pilote à 10 ans
00:17:38ça ne se pilote pas à 1 an ou à 6 mois
00:17:40ou en attendant la prochaine dissolution
00:17:42donc on a besoin
00:17:44d'une vision sur l'agriculture à moyen et long terme
00:17:46et là aussi on a assez peu de politique
00:17:48qui la développe jusqu'à présent
00:17:50et l'agriculture est un en pensée
00:17:52sauf qu'on a vu pendant le Covid
00:17:54que quand il n'y en avait plus
00:17:56les filières agricoles qui correspondent
00:17:58à nos besoins, on est obligé d'importer
00:18:00et parfois avec les tensions
00:18:02géopolitiques ça peut poser des problèmes
00:18:04d'approvisionnement dans nos
00:18:06supermarchés. Il n'y a que ça qui fera
00:18:08peut-être réagir le citoyen, c'est quand il se rendra compte
00:18:10qu'il y a certains produits qu'il ne peut plus trouver dans son supermarché
00:18:12parce qu'on n'est plus capable de les produire.
00:18:14Dans leur supermarché, de s'apercevoir tout d'un coup
00:18:16que le jour où certains pays disent
00:18:18on ferme les frontières, on n'exporte plus
00:18:20si demain le Brésil dit
00:18:22on n'exporte plus de poulets, je peux vous dire
00:18:24qu'il va y avoir des rayons de supermarchés vides
00:18:26et des restaurants qui ne pourront plus produire
00:18:28de volailles. C'est un enjeu
00:18:30géopolitique
00:18:32majeur dans les années qui viennent
00:18:34mais pour ça il va falloir réagir vite et il faut un gouvernement
00:18:36qui agisse parce que je peux vous dire qu'à l'automne
00:18:38ça va sortir très fort dans les campagnes
00:18:40on pourrait revivre l'hiver dernier
00:18:42Ce que j'allais vous dire, déjà qu'il y a quelques mois
00:18:44nous avons vécu une manifestation du mandat de Cote
00:18:46et avec la dissolution, il y a un certain nombre de réponses
00:18:48qui auraient dû être amenées qui n'ont pas été faites, il y a un certain nombre de lois
00:18:50qui auraient dû passer qui ne sont pas passées
00:18:52donc voilà, il ne s'agit pas
00:18:54d'avoir un gouvernement qui demain
00:18:56sera infoutu et de passer
00:18:58des lois agricoles et on voit bien sur les connaisseurs des questions agricoles
00:19:00il n'y en a plus beaucoup à l'Assemblée Nationale
00:19:02pour être tout à fait honnête
00:19:04Rassemblement National
00:19:06Pour le moment, je ne vois pas trop de profils
00:19:08vraiment agricoles et dans les autres parties
00:19:10ils ont quasiment tous été sortis
00:19:12Donc ça va poser des problèmes
00:19:14C'est très idéologique d'aborder ces questions-là
00:19:16Et l'agriculture ne se pilote pas avec de l'idéologie
00:19:18Sébastien, un journaliste au service politique
00:19:20du point réaction par rapport
00:19:22au coup de gueule du camarade Jean-Baptiste
00:19:24qui alerte sur cette récolte catastrophique
00:19:26cet été-là, pour le blé
00:19:28En toute humilité, je ne connais absolument pas le sujet
00:19:30et donc je ne peux pas prétendre
00:19:32en parler aussi bien que Jean-Baptiste Moreau
00:19:34En revanche, ce que je peux dire
00:19:36c'est qu'on voit bien que
00:19:38là où je le rejoins, c'est que passé l'euphorie des jeux
00:19:40on aura une grosse gueule de bois
00:19:42on risque d'avoir pas mal
00:19:44de crises sectorielles
00:19:46qu'il va falloir gérer
00:19:48et ça pourrait péter en tout cas à l'automne
00:19:50Il y a un budget, un PLF et un PLFSS
00:19:52à faire passer
00:19:54et on n'a pas de gouvernement
00:19:56Donc ce que dit Jean-Baptiste
00:19:58n'est que la face
00:20:00et la partie
00:20:02Moi sur le terrain
00:20:04je sens que les tensions montent
00:20:06Les agriculteurs s'énervent
00:20:08parce qu'ils voient bien qu'il n'y a personne
00:20:10les ministres d'agriculture et des missionnaires
00:20:12et aujourd'hui ils devraient être tous les jours sur le terrain
00:20:14les ministres d'agriculture s'il y en avait un en tant que tel
00:20:16ils devraient être tous les jours sur le terrain pour rassurer
00:20:18pour écouter et pour essayer
00:20:20de trouver des solutions pour l'automne
00:20:22parce que la moisson
00:20:24elle n'est pas finie partout, elle est en train de se faire
00:20:26Si demain par exemple
00:20:28il y a une crise, comme vous dit, sachant que là
00:20:30il y en a déjà une d'un point de vue des récoltes
00:20:32à qui on s'adresse ?
00:20:34A part tomber sur le répondeur du ministre d'agriculture
00:20:36Marc Fesneau, je peux le donner, j'ai son numéro
00:20:38c'est pas le souci
00:20:40mais le problème c'est qu'il est démissionnaire
00:20:42et que de toute façon il n'a aucun moyen d'action
00:20:44Ils étaient censés gérer les affaires courantes
00:20:46Sauf que quand c'est une crise, est-ce qu'une crise est une affaire courante ?
00:20:48Et s'il y a des décisions importantes
00:20:50à prendre qui engagent des budgets
00:20:52relativement conséquents
00:20:54je pense pas qu'il ait la légitimité
00:20:56même la possibilité constitutionnelle de le faire
00:20:58Il y a des réponses sur des aides, des subventions
00:21:00je pense même pas qu'ils puissent le faire aujourd'hui
00:21:02donc il va falloir rapidement que ça se résolve
00:21:04mais une fois qu'on aura un gouvernement
00:21:06on n'aura pas tout résolu
00:21:08parce qu'il faudra ce gouvernement
00:21:10Si vous avez demain la gauche qui est nommée
00:21:12avec la ligne LFI sur l'agriculture
00:21:14qui est globalement totalement
00:21:16anti-scientifique, anti-production
00:21:18qui veut que les agriculteurs
00:21:20soient des gentils entreteneurs
00:21:22des gentils
00:21:24on appelait ça les cantonniers chez moi
00:21:26à l'époque, c'est-à-dire qui entretiennent
00:21:28l'espace vert
00:21:30c'est pas ça qui va nous sauver au niveau de notre
00:21:32souveraineté alimentaire
00:21:34donc je peux vous dire que si c'est la gauche qui arrive au pouvoir demain
00:21:36là pour le coup la manif agricole
00:21:38elle est le lendemain. Je sais pas s'il y aura
00:21:40un 49.3 ou une motion de censure
00:21:42mais je peux vous garantir que les agriculteurs
00:21:44ils sont dans la rue le lendemain. On sait pas ce qui se passera à l'Assemblée
00:21:46mais en tout cas on a une idée de ce qui pourrait se passer dans la rue
00:21:48d'un point de vue des agriculteurs
00:21:50Sébastien Schningen, journaliste au service
00:21:52politique du Point
00:21:54votre coup de gueule, votre coup de coeur
00:21:56c'est un mélange un peu entre les deux en tout cas sur le
00:21:58patriotisme dont on devrait se réjouir
00:22:00on va dire pendant les Jeux plutôt que de le considérer
00:22:02comme rance et idiot ou d'extrême droite
00:22:04c'est ça ? Absolument, en fait
00:22:06au lieu de parler de patriotisme, certains parlent
00:22:08de nationalisme, ces petites rengaines qui montent
00:22:10qui voudraient faire de ces Jeux
00:22:12l'exaltation du nationalisme
00:22:14du chauvinisme
00:22:16ou du virilisme, c'est ce qu'on entend
00:22:18aussi. Il y a une semaine
00:22:20le député LFI justement, Arnaud Saint-Martin
00:22:22disait que l'heure était à la régression
00:22:24nationaliste. Je crois qu'il n'a rien compris
00:22:26et c'est honnêtement assez
00:22:28désolant de bêtises
00:22:30et en fait
00:22:32il oublie la distinction que Romain Garry avait
00:22:34très bien établie entre le patriotisme et le nationalisme
00:22:36le patriotisme c'est l'amour des siens
00:22:38le nationalisme c'est la haine des autres. Donc on peut très bien
00:22:40et c'est là le coup de coeur
00:22:42on peut très bien
00:22:44aimer ces athlètes français et en être fier
00:22:46tout en ne haïssant absolument pas les autres athlètes
00:22:48c'est absolument stupide. Et je pense
00:22:50et j'en terminerai par là, que ça démontre
00:22:52la déconnexion d'une partie de la gauche française
00:22:54qui ne s'enthousiasme pas
00:22:56particulièrement pour ces JO et qui
00:22:58encore une fois trouve que c'est nationaliste
00:23:00viriliste, qu'il faudrait compter les médailles européennes
00:23:02plutôt que les médailles françaises
00:23:04qui sont totalement déconnectées d'une partie
00:23:06de la majorité des français qui est incapable
00:23:08de se réjouir de ce dont
00:23:10sont satisfaits quand même
00:23:12une majorité des français
00:23:14Quentin Onsler, journaliste à Valeurs Actuelles
00:23:16j'imagine quand même que vous rejoignez
00:23:18votre camarade Sébastien sur
00:23:20cette tendance quand même à se
00:23:22plaindre tout d'un coup d'un élan qui ne serait pas du tout
00:23:24patriotique mais davantage nationaliste
00:23:26voire rance. C'est à dire qu'on a l'impression
00:23:28de revoir naître un peu les commentaires
00:23:30qu'il y avait eu lors de la coupe du monde de rugby
00:23:32avec une cérémonie d'ouverture
00:23:34avec un Jean Picardin habillé en français
00:23:36des années 30 et qui avait indigné tout le monde
00:23:38Non je suis totalement en phase évidemment
00:23:40avec ce que vient de dire Sébastien
00:23:42mais je ne voudrais pas non plus
00:23:44accorder plus de crédit que cela
00:23:46aux polémiques lancées par l'extrême-gauche
00:23:48qui est peut-être majoritaire
00:23:50dans l'espace politico-médiatique mais qui est très
00:23:52minoritaire parmi les auditeurs
00:23:54et chez les français en général. Et je voudrais
00:23:56rajouter qu'entre les bénis oui-oui
00:23:58donc c'est à dire les gens qui voient
00:24:00tout ce qui se passe de bien avec
00:24:02l'IGO, qui sont dans une espèce d'enthousiasme
00:24:04parfois un peu mièvre et entre
00:24:06l'épice froide, totalement béant, dont on parlera
00:24:08peut-être tout à l'heure, l'épice froide que
00:24:10Anne Hidalgo a brocardé
00:24:12ceux qui ne voient que le
00:24:14mal et les
00:24:16scories autour de l'organisation
00:24:18la sécurité des jeux, les polémiques, etc.
00:24:20Il y a peut-être une
00:24:22troisième voie pour la lucidité, on peut
00:24:24s'enthousiasmer que les jeux
00:24:26servent un peu de
00:24:28ciment pour la nation qui est très
00:24:30fracturée et on peut s'enthousiasmer
00:24:32de cette
00:24:34ferveur générale et en même temps sans être
00:24:36dupe de la gueule
00:24:38de bois qui va y arriver.
00:24:40Et puis même d'un certain
00:24:42visé de logique, que ce soit du
00:24:44côté de la cérémonie ou même parfois des
00:24:46organisateurs.
00:24:48Tout ça reste assez anecdotique.
00:24:50Ce qu'il faut souhaiter c'est que cet élan perdure
00:24:52dans le temps et qu'il donne naissance
00:24:54à un sentiment d'unité nationale qu'on recherche
00:24:56depuis pas mal de temps maintenant.
00:24:58Le seul truc c'est que ça ne va pas se faire
00:25:00tout seul, c'est-à-dire que ce n'est pas juste
00:25:02en surfant sur la vague des Jeux Olympiques
00:25:04le lendemain que tout ça
00:25:06va perdurer. Il va falloir
00:25:08des mesures, on le dit depuis tout à l'heure
00:25:10qu'il va falloir un gouvernement et des mesures
00:25:12fortes. C'est qu'une trêve.
00:25:14Ça peut peut-être être prolongé
00:25:16mais pas dans l'immobilisme
00:25:18et en laissant
00:25:20le temps suspendu
00:25:22parce que le lendemain les réalités vont rattraper les Français
00:25:24sur le pouvoir d'achat, sur les tensions
00:25:26géopolitiques mondiales, on voit bien ça monte partout,
00:25:28sur ce qui se passe en Angleterre, sur ce qui se passe
00:25:30en Ukraine, sur ce qui se passe
00:25:32au Moyen-Orient et sur
00:25:34ce qui se passe en France aussi, je le disais tout à l'heure.
00:25:36Donc si on veut vraiment
00:25:38être parfait et que cette
00:25:40positivité, on peut qu'en s'en réjouir,
00:25:42moi je suis le premier à me réjouir de ce qui se passe
00:25:44en ce moment, mais ça va
00:25:46pas rester comme ça
00:25:48tout le temps s'il n'y a pas vraiment
00:25:50des actions fortes qui sont menées pour que ça reste comme ça.
00:25:52Je veux dire,
00:25:54sinon ça va être juste la gueule de bois le lendemain
00:25:56et on repart
00:25:58au point de départ, voire pire.
00:26:00Mais vous l'ex-député, même vous,
00:26:02quand un journaliste à Valeurs Actuelles, vous n'êtes pas
00:26:04étonné que tout d'un coup dans ce pays on apprenne
00:26:06à nouveau à aimer le drapeau français,
00:26:08à aimer la Marseillaise, à se réjouir
00:26:10de choses que d'habitude
00:26:12on cloue au pilori.
00:26:14La méritocratie,
00:26:16le sacrifice, la récompense
00:26:18des plus forts, ça ne vous a pas
00:26:20interpellé tout d'un coup ce contraste évident ?
00:26:22Moi je ne suis pas surpris, parce que c'est
00:26:24comme ça qu'est le pays profondément,
00:26:26globalement. C'est pas comme ça
00:26:28qu'il est représenté par
00:26:30la sphère médiatico-politique,
00:26:32ça on est d'accord. Mais profondément,
00:26:34le pays il aime
00:26:36aussi la cérémonie d'ouverture
00:26:38des mondiaux de rugby,
00:26:40et aussi
00:26:42la cérémonie d'ouverture
00:26:44des Jeux Olympiques. Il est divers,
00:26:46il n'est pas monolithique,
00:26:48et le pays il est attaché
00:26:50au récit historique,
00:26:52à un certain nombre de choses,
00:26:54mais qu'il n'est pas suffisamment
00:26:56représenté, on le voit bien
00:26:58au moment des élections, même si les participations
00:27:00sont plus importantes, ils se sont plus représentés
00:27:02par une partie de la classe politique et de la classe médiatique,
00:27:04et ce qui ne va pas s'en poser des problèmes
00:27:06d'unité justement. Alors on a restauré
00:27:08cette unité grâce à ces Jeux, mais ça ne va pas
00:27:10rester comme ça si rien n'est fait
00:27:12réellement pour le maintenir.
00:27:14On aura l'occasion d'y revenir dans nos débats
00:27:16qui vont se poursuivre juste après 11h,
00:27:18avec notamment la récompense,
00:27:20ou même les remerciements qu'on va devoir
00:27:22adresser à Anne Hidalgo avec la tenue de ces Jeux.
00:27:24Mais le premier thème de notre débat
00:27:26sera beaucoup plus politique, et ça tombe bien, nous sommes
00:27:28très bien entourés aujourd'hui avec Sébastien Chéguen,
00:27:30journaliste au service politique du Point,
00:27:32Quentin Osler, journaliste à Valeurs Actuelles, et Jean-Baptiste Moreau,
00:27:34ex-député de la majorité présidentielle.
00:27:36Avec ce thème qui nous attend, en attendant le
00:27:38Premier ministre, le rude bilan
00:27:40du macronisme, est-ce que ce n'est pas tout simplement l'heure
00:27:42de l'autopsie ? A tout de suite sur Sud Radio.
00:27:44On a encore une heure ensemble,
00:27:46deux débats avec aujourd'hui autour de la table
00:27:48Sébastien Chéguen, ce journaliste
00:27:50au service politique du Point, Quentin Osler,
00:27:52journaliste à Valeurs Actuelles, et Jean-Baptiste Moreau,
00:27:54ancien agriculteur, ex-député
00:27:56de la majorité, et porte-parole du Think Tank
00:27:58Agriculture Stratégie.
00:28:00Pour commencer cette petite heure ensemble,
00:28:02j'aimerais qu'on s'attarde un peu
00:28:04sur ce qu'on voit depuis quelques jours dans la presse.
00:28:06On l'a abordé dans vos coups de cœur,
00:28:08dans vos coups de gueule, beaucoup de noms
00:28:10sortent du chapeau pour devenir Premier ministre.
00:28:12Certains se proposent alors qu'officiellement
00:28:14on ne leur a pas tellement demandé.
00:28:16On évoque Bernard Cazeneuve,
00:28:18on évoque évidemment Xavier Bertrand,
00:28:20il y a Lucie Casté du Front Populaire,
00:28:22mais au milieu de tout ça, il y a surtout
00:28:24les fidèles du Président de la République
00:28:26qui se lâchent, on peut le voir dans la presse,
00:28:28ce sont les anciens premiers ministres, on se rappelle
00:28:30de la phrase d'Edouard Philippe sur le Président
00:28:32qui avec cette dissolution surprise
00:28:34avait tué la majorité.
00:28:36Est-ce qu'il n'est pas tout simplement temps
00:28:38et même l'heure, surtout dans les
00:28:40troupes politiques, de faire le bilan du macronisme,
00:28:42Jean-Baptiste Moreau ?
00:28:44Oui, le Président a été réélu
00:28:46en 2022 pour 5 ans, donc il est Président
00:28:48de la République jusqu'à 2027.
00:28:50Et je pense qu'il en aura son
00:28:52mandat jusqu'au bout maintenant. Évidemment
00:28:54qu'il est l'heure de faire le bilan, mais il était déjà l'heure.
00:28:56On doit se remettre en question à chaque
00:28:58moment quand on est responsable politique.
00:29:00Là, d'un vrai bilan, parce que j'ai l'impression
00:29:02qu'on nous a parlé d'un Emmanuel Macron
00:29:04qui s'était déjà remis en question après le grand débat,
00:29:06après le Covid, que rien ne serait
00:29:08fait déjà comme avant, et pourtant,
00:29:10il y a eu des inflexions.
00:29:12Et après, tout n'a pas
00:29:14été des échecs sur l'emploi,
00:29:16le taux d'emploi qui est au plus haut
00:29:18depuis des dizaines d'années,
00:29:20sur la réindustrialisation, sur
00:29:22un certain nombre de mesures qui ont été dans le bon sens.
00:29:24J'étais porteur d'une loi EGalim
00:29:26dont tout le monde agricole
00:29:28se félicite et demande juste l'application.
00:29:30Donc, ils ne demandent pas à ce qu'on revienne
00:29:32sur la loi, ils demandent juste à ce qu'elle soit appliquée,
00:29:34ce qui est normalement la base d'une loi.
00:29:36Et hélas, depuis 20 ans,
00:29:38ce n'est pas forcément le cas non plus.
00:29:40C'est bien un des soucis, c'est qu'on vote des tas de lois,
00:29:42mais elles ne sont pas tellement appliquées derrière.
00:29:44Mais il y a eu quand même des réussites
00:29:46globalement dans le secteur économique.
00:29:48On ne peut pas dire que tout a été foiré
00:29:50par le Président de la République
00:29:52et la majorité que j'ai eu l'honneur de représenter
00:29:54pendant 5 ans.
00:29:56Dans l'ordre du bilan, je voulais vraiment parler
00:29:58de l'aspect, et c'est un mot un peu fort,
00:30:00mais il est volontairement provoquant, du côté
00:30:02autopsie. Parce qu'on est quand même dans une situation
00:30:04que le veuille ou non, vous avez passé tout à l'heure votre coup de gueule
00:30:06sur des récoltes de blé
00:30:08qui s'annoncent extrêmement
00:30:10mauvaises.
00:30:12Vous avez parlé
00:30:14de ministres censés charger
00:30:16les affaires courantes et on s'aperçoit que, mine de rien,
00:30:18il se passe quelque chose de grave dans le pays.
00:30:20On ne peut pas dire qu'aujourd'hui,
00:30:22il y ait véritablement des gens aux manettes.
00:30:24Tout est flottant, quand même.
00:30:26Au bout de 7 ans, qu'il y ait une usure du pouvoir,
00:30:28ça me semble assez logique. Je veux dire, c'est quand même
00:30:30le Président qui a été le plus au pouvoir depuis
00:30:32des dizaines d'années, le plus longtemps au pouvoir.
00:30:34Donc, qu'il y ait une usure du pouvoir au bout d'un moment, ça semble
00:30:36assez logique, globalement. Le problème,
00:30:38le principal problème que je vois,
00:30:40c'est qu'en face, on a des oppositions qui n'ont rien
00:30:42foutu depuis 7 ans. Qu'elles soient à droite,
00:30:44à gauche, à l'extrême-droite. Tout le monde
00:30:46surfe sur la critique de ce qui est fait,
00:30:48mais personne ne propose grand-chose
00:30:50comme alternative. Et c'est bien ça,
00:30:52le danger que je vois, moi, dans l'optique
00:30:54des futures échéances électorales.
00:30:56C'est qu'en face, on n'a pas l'impression qu'il y ait
00:30:58qui que ce soit qui soit prêt à gouverner. On le voit bien en ce moment.
00:31:00Ils font tous leur 3-4,
00:31:02une extrême-gauche très haute,
00:31:04une extrême-droite très haute.
00:31:06Qui reposent, qui surfent sur des constats
00:31:08et des critiques, mais qui ne proposent rien.
00:31:10Enfin, je veux dire...
00:31:12Qui font beaucoup plus de voix que vous dans les élections.
00:31:14C'est bien sûr, mais c'est malheureusement plus facile d'être populiste et démago
00:31:16et raconter qu'on rase gratis
00:31:18que de raconter que des problèmes complexes
00:31:20n'ont que des solutions complexes.
00:31:22La médiocrité des oppositions
00:31:24m'enlève en rien l'impuissance
00:31:26ou l'inefficacité de la majorité.
00:31:28J'aimerais bien qu'on en parle aussi, parce qu'on en parle
00:31:30tout le temps.
00:31:32Parmi les macronistes, c'est souvent
00:31:34l'argument qui revient inlassablement,
00:31:36c'est qui ferait mieux.
00:31:38C'est l'argument qu'on entend depuis longtemps, mais je le trouve un peu faible.
00:31:40Le dernier juge de paix en démocratie
00:31:42et dans une compétition électorale,
00:31:44c'est le bilan.
00:31:46Est-ce que la France porte mieux aujourd'hui qu'il y a 7 ans
00:31:48quand Emmanuel Macron est arrivé au pouvoir ?
00:31:50Réponse, Quentin.
00:31:52La réponse est dans la question, et puis à ce niveau-là,
00:31:54c'est tirer sur une ambulance.
00:31:56Au niveau de l'emploi, non, je suis désolé.
00:31:58On va peut-être commencer par garder les choses froidement.
00:32:00Sur l'aspect économique,
00:32:02il y a eu une libéralisation
00:32:04du marché du travail
00:32:06amorcé à la fin du quinquennat Hollande
00:32:08et poursuivi
00:32:10au début du premier quinquennat Macron
00:32:12avec les lois El Khomri,
00:32:14ses ordonnances.
00:32:16Il y a eu un regain d'attractivité pour les grandes entreprises
00:32:18étrangères, pour le meilleur et pour le pire,
00:32:20puisqu'on est un pays un peu détenu
00:32:22dans certaines industries.
00:32:24Et puis après,
00:32:26on pourra un peu se pencher longuement là-dessus,
00:32:28sur la hausse de l'insécurité
00:32:30que tous les chiffres démontrent.
00:32:32La charge de la dette,
00:32:34avec la dette qui a explosé de 1 000 milliards,
00:32:36elle était de 2 000 milliards quand Emmanuel Macron
00:32:38est arrivé en 2017.
00:32:40La Litanie peut être autrement.
00:32:42Oui, mais il faut se comparer aussi. Il faut regarder un peu le contexte
00:32:44qu'il y a eu avec le Covid et il faut se comparer aussi
00:32:46aux autres pays européens et aux autres pays au monde.
00:32:48Mais l'argument du Covid,
00:32:50il a pondu je trouve.
00:32:52J'ai vérifié ce matin
00:32:54le plan de relance pour le Covid,
00:32:56c'est 240 milliards
00:32:58à l'intérieur de 1 000 milliards de hausse de dette.
00:33:00Donc, c'est un peu limité
00:33:02comme argument.
00:33:04Le coup du Covid ne se limite pas
00:33:06au plan de relance.
00:33:08Le coup du Covid ne se limite pas au plan de relance.
00:33:10Il y a eu des entreprises,
00:33:12il y a eu d'autres choses.
00:33:14Mais la totalité du coût du Covid pour les finances publiques, c'est 240 milliards.
00:33:16Sébastien Schneegans,
00:33:18qui est journaliste politique au Point,
00:33:20vous justement, votre domaine de compétence,
00:33:22c'est au cœur de la discussion.
00:33:24Quel est le résultat de l'autopsie du macronisme ?
00:33:26En fait, je pense que là,
00:33:28depuis le début du débat, on parle du bilan de Macron.
00:33:30J'aimerais parler du bilan du macronisme.
00:33:32Un peu sévère,
00:33:34je dirais que,
00:33:36je pense, à ce stade,
00:33:38que le macronisme restera comme une parenthèse
00:33:40de la Ve République.
00:33:42Macron a tout fait flamber.
00:33:44Macron a tout fait flamber.
00:33:46Je voudrais juste citer cette phrase de Bernard Cazeneuve
00:33:48dans l'excellent bouquin de Nathalie Chuc,
00:33:50Les Naufrageurs.
00:33:52Il disait, dès 2016,
00:33:54« Ce que tu fais, Emmanuel, est totalement nihiliste.
00:33:56Tu seras enseveli à la fin sous les décombres de ce que tu auras fait sauter. »
00:33:58Et je pense qu'on y est.
00:34:00Et depuis la dissolution, je repense à cette phrase.
00:34:02On a quoi ? On a une assemblée
00:34:04tripartite, où la tripartition n'a jamais été aussi
00:34:06forte. Donc on a trois blocs
00:34:08qui sont très loin de la majorité absolue.
00:34:10On a un pays ingouvernable, pour le moment.
00:34:12Et on a
00:34:14deux partis, qui étaient les partis
00:34:16qui étaient déjà faibles en 2017, mais
00:34:18pas aussi faibles, le PS et l'LR,
00:34:20qui sont groguis.
00:34:22Donc, qu'est-ce qui restera du
00:34:24macronisme ? Je ne sais pas.
00:34:26On va aller au standard
00:34:280, 826, 300.
00:34:30Les appels sont nombreux et on accueille
00:34:32Abdelhak. Bonjour Abdelhak.
00:34:34Bonjour Sud Radio. Merci beaucoup d'être avec nous.
00:34:36Vous nous appelez depuis Mont-de-Marsan.
00:34:38Absolument. En ce moment, je suis à Nîmes.
00:34:40Vous savez, un des plus grands clubs de football
00:34:42de France. Vous avez
00:34:44bon goût. Vous, vous trouvez que le bilan
00:34:46d'Emmanuel Macron est bon, mais
00:34:48surtout avec le contexte qu'il a dû
00:34:50affronter pendant ces sept années de pouvoir. La guerre
00:34:52en Ukraine, le Covid, etc. C'est ça ?
00:34:54Absolument, absolument.
00:34:56Vous savez, j'aimerais tellement
00:34:58que les politiciens et les gens qui commentent
00:35:00se servent de la base
00:35:02de ce qui a été fait de positif.
00:35:04Plutôt que de chercher à faire du
00:35:06nian-nian sur ce qui a été négatif,
00:35:08on doit... L'objectif
00:35:10des politiciens, c'est d'améliorer la situation d'un pays.
00:35:12Faire des propositions
00:35:14économiques,
00:35:16tout simplement, pour qu'on améliore.
00:35:18Mais depuis que je suis né,
00:35:20j'ai 53 ans, on a toujours été en train
00:35:22d'améliorer. Je crois que ça ne se passe pas si mal que ça
00:35:24en France, sinon ça se saurait.
00:35:26Dans les Landes, je peux vous dire que
00:35:28c'est la première fois qu'on ait
00:35:30une barre qui soit aussi
00:35:32faible au niveau du chômage.
00:35:34Donc il y a des évolutions qui sont faites, j'aimerais beaucoup qu'on en parle.
00:35:36Après, est-ce qu'un bilan économique, bien que le
00:35:38chômage soit important, Abdellah,
00:35:40vous avez entièrement raison, et ça fait des
00:35:42années qu'on nous faisait croire qu'on avait tout essayé.
00:35:44Visiblement pas, mais depuis tout à l'heure,
00:35:46vous dites que le bilan économique d'Emmanuel Macron n'est pas
00:35:48catastrophique, mais vous ne me citez que le
00:35:50chômage. Est-ce qu'il n'y a pas d'autre chose ?
00:35:52Le sentiment que les gens, à la fin du mois,
00:35:54n'ont pas assez pour vivre, le déficit de commerce
00:35:56à l'extérieur, la dette ?
00:35:58Vous savez, les politiciens, ils ont une limite.
00:36:00Vous savez, ils vont
00:36:02prononcer des idées ou ils vont
00:36:04faire des avances, mais
00:36:06la réalité, c'est qu'il y a beaucoup de choses
00:36:08sur lesquelles, que le carburant augmente,
00:36:10n'importe quel politicien s'inguigne, à côté,
00:36:12il ne peut rien faire. C'est les pays
00:36:14qui produisent, qui font la loi,
00:36:16c'est eux qui décident. Vous savez,
00:36:18on met beaucoup de choses sur les politiciens,
00:36:20il y a beaucoup de choses qu'ils ne pourront jamais maîtriser de leur vie.
00:36:22Quand des entreprises
00:36:24ont décidé d'investir dans tel ou tel pays,
00:36:26vous savez, on peut en parler politiquement,
00:36:28mais la décision, elle appartient aux chefs d'entreprise,
00:36:30aux États qui veulent bien s'unir avec eux.
00:36:32– Oui, mais vous comprenez, on en a parlé hier sur ce radio,
00:36:34vous comprenez que ça interpelle les citoyens aussi.
00:36:36– Mais bien sûr ! – Il y avait un édito de Laurent Joffrin
00:36:38– Jean-Baptiste, il faut que je vous interpelle.
00:36:40– Non, non, je suis d'accord
00:36:42avec monsieur.
00:36:44Il y avait un édito de Laurent Joffrin,
00:36:46il y a quelques jours, qu'on ne peut pas sous-tenir de
00:36:48macroniste, globalement,
00:36:50c'est assez critique,
00:36:52et qui explique que, oui, bien sûr,
00:36:54qu'il faut être lucide sur ce qui va et ce qui ne va pas
00:36:56dans notre pays, mais je veux dire,
00:36:58la caste médiatico-politique
00:37:00qui tape systématiquement,
00:37:02qui n'est incapable de reconnaître
00:37:04ce qui va, on finit par détruire
00:37:06la démocratie. On est partis
00:37:08comme la Hongrie, c'est-à-dire qu'on ouvre,
00:37:10on fait le lit des populismes et des démagogues.
00:37:12– Je vous aime beaucoup,
00:37:14mais je vous trouve
00:37:16franchement arrondi,
00:37:18on a une dette record, il y a eu des crises,
00:37:20vous parlez des gilets jaunes, les gilets jaunes ont été
00:37:22en grande partie provoqués par Emmanuel Macron
00:37:24et ses équipes. – Par l'augmentation de l'attaque carbone, effectivement.
00:37:26– Il est 80 km sur les routes,
00:37:28et les gens passent. – Mais ça a augmenté de plus loin,
00:37:30je suis d'un territoire qui a été très mobilisé
00:37:32sur cette question-là, j'avais en plus
00:37:34averti sur le fait que ça allait mal,
00:37:36comme j'avertis en ce moment, sur le fait que ça allait mal à l'automne.
00:37:38– Parce qu'on n'arrive pas à le voir avec un livre Révolution,
00:37:40c'est plus complexe. – Mais bien sûr, mais c'est
00:37:42quelque chose qui remontait à avant Macron,
00:37:44le gilet jaune, c'est quelque chose qui couvait depuis avant.
00:37:46– Oui, mais le mépris avec les petites phrases,
00:37:48rappelez-vous le « il faut traverser la rue »,
00:37:50rappelez-vous les salariés, rappelez-vous tout ça.
00:37:52– Mais oui, bien sûr qu'il y a eu des maladresses,
00:37:54évidemment qu'il y a eu des erreurs,
00:37:56évidemment qu'il y a des choses qui n'ont pas été faites comme il faut,
00:37:58mais il y a aussi des choses qui ont été faites comme il faut,
00:38:00et il faut savoir le reconnaître, tout n'est pas négatif
00:38:02dans le bilan, parce qu'on finira par avoir des autocrates
00:38:04où plus personne n'aura le droit de rien dire,
00:38:06c'est ce qui se passe un peu partout
00:38:08dans le monde aujourd'hui.
00:38:10– Le désaccord est beaucoup trop fort,
00:38:12on va devoir s'en parler après la pub sur Sud Radio,
00:38:14où le dialogue, voire même cette franche discussion
00:38:16continue, à tout de suite.
00:38:18– Sud Radio,
00:38:20les débats de l'été, 10h-13h,
00:38:22Maxime Liédo.
00:38:24– On était avec Abdelhak Ostandar
00:38:26qui nous avait appelé de Mont-de-Marsan,
00:38:28donc n'hésitez pas à poursuivre vos appels au 0 826 300 300,
00:38:30à réagir évidemment sur l'application Sud Radio,
00:38:32et même sur nos réseaux sociaux,
00:38:34Twitter notamment,
00:38:36on vous l'ira avec grand plaisir à l'antenne.
00:38:38Quentin Osler sur Visiblement,
00:38:40peut-être après moi que je me pronte et que je vis
00:38:42dans un pays d'illusions, peut-être que la France est beau,
00:38:44qu'il n'y a pas du tout d'aides,
00:38:46qu'on peut se balader main dans la main dans la rue,
00:38:48surtout les filles tard le soir, qu'il n'y a pas du tout
00:38:50d'insécurité, mais je n'ai pas l'impression que c'est ce que
00:38:52ressentent les gens qui nous écoutent.
00:38:54– Moi je suis toujours surpris par le déni
00:38:56ou l'optimisme
00:38:58chevillé au corps contre vents et marées
00:39:00des électeurs macronistes
00:39:02et des élus macronistes eux-mêmes.
00:39:04Je veux bien qu'on cherche
00:39:06comme dans une botte de foin
00:39:08les éléments positifs du bilan d'Emmanuel Macron,
00:39:10il y en a, on les a évoqués
00:39:12assez longuement,
00:39:14mais l'évidence est sous les yeux.
00:39:16On parlait de l'insécurité par exemple,
00:39:18quand on regarde les statistiques
00:39:20qui sont publiées tous les ans par le ministère de l'Intérieur,
00:39:22on voit qu'année après année, sur les coups
00:39:24et blessures, sur les vols,
00:39:26sur les homicides,
00:39:28qui est quand même une tendance très lourde,
00:39:30qui est quand même très révélatrice
00:39:32pour le mouvement de société, de civilisation.
00:39:34Les homicides, ils étaient en train de baisser
00:39:36depuis plusieurs siècles, en France et en Europe en général.
00:39:38– C'est les pires chiffres depuis 50 ans.
00:39:40– Ils sont en train d'augmenter,
00:39:42de repartir à la hausse alors qu'on était dans un processus
00:39:44de civilisation depuis des siècles.
00:39:46Emmanuel Macron, on parlait
00:39:48du bilan de
00:39:50la responsabilité d'Emmanuel Macron là-dedans,
00:39:52évidemment il n'est pas responsable
00:39:54à lui tout seul,
00:39:56de la déliquescence d'un système qui est en place depuis 50 ans.
00:39:58– Et puis c'est surtout un contexte européen,
00:40:00regardez ce qu'il se passe au Royaume-Uni aujourd'hui.
00:40:02– Mais il a quand même la responsabilité
00:40:04d'avoir été aux manettes pendant 7 ans,
00:40:06de n'avoir pas su enrayer le déclin de la France
00:40:08dans de nombreux domaines, sur le plan de la sécurité,
00:40:10de l'économie, de l'emploi,
00:40:12peut-être un peu plus marginalement,
00:40:14dans beaucoup de domaines.
00:40:16Et vous voyez, il y a quelques jours,
00:40:18j'ai lu « Révolution »,
00:40:20le livre qu'il avait écrit en 2017,
00:40:22avant son élection.
00:40:24– Moi je l'ai lu en 2017, c'est en partie pour ça que je me suis engagé.
00:40:26– Sans savoir qu'on aurait ce débat là aujourd'hui,
00:40:28je l'ai lu par curiosité, pour me dire
00:40:30qu'est-ce qu'il a pu rater.
00:40:32Ce qui est d'autant plus impardonnable,
00:40:34c'est qu'il avait cerné
00:40:36de manière tout à fait lucide
00:40:38et clairvoyante tous les enjeux,
00:40:40tous les obstacles,
00:40:42les entraves à l'action publique
00:40:44qu'il y a aujourd'hui en France.
00:40:46Il parlait du bavardage législatif,
00:40:48il parlait de toutes sortes d'obstacles
00:40:50qu'il a été impuissant,
00:40:52par manque de volonté peut-être,
00:40:54en tout cas pas de clairvoyance,
00:40:56qu'il a été impuissant à enrayer.
00:40:58Donc ça c'est quand même d'autant plus impardonnable.
00:41:00– Sébastien ?
00:41:02– Je pense que...
00:41:04Je rejoins Jean-Baptiste Moreau sur le fait que
00:41:06les oppositions ne proposent pas grand-chose,
00:41:08je ne dirais pas qu'elles ne proposent rien,
00:41:10c'est peut-être un peu exagéré.
00:41:12Mais en revanche, le problème du macronisme
00:41:14en fait c'est son essence, c'est en même temps.
00:41:16On voit très bien que sur les retraites,
00:41:18on ne peut pas faire du en même temps,
00:41:20que sur l'immigration, on ne peut pas faire du en même temps,
00:41:22que sur le pouvoir d'achat, on ne peut pas faire du en même temps,
00:41:24c'est-à-dire qu'en essayant de faire des débauchages
00:41:26à gauche et un peu plus à droite,
00:41:28il s'est placé dans une position
00:41:30d'immobilisme
00:41:32et la dissolution,
00:41:34l'un de ses proches me confiait récemment, il disait
00:41:36« Macron a cryogénisé la République ».
00:41:38Je trouve l'expression très forte et très juste,
00:41:40c'est-à-dire que là, on est en plein milieu du mois d'août,
00:41:42enfin au plein début, et tout est figé en fait.
00:41:44– Oui, puis même d'un point de vue,
00:41:46on va dire démocratique,
00:41:48en plus de l'Assemblée nationale,
00:41:50avec des blocs extrémistes,
00:41:52un peu critiqués, mais qu'on doit aussi constater
00:41:54en tant que représentation naturelle
00:41:56d'une tendance actuelle dans le pays.
00:41:58Je rappelle qu'il s'est mêlé personnellement
00:42:00de beaucoup de dossiers, il y a eu beaucoup de réunions
00:42:02à huis-clos à l'Elysée, ça a été le cas pendant
00:42:04le Covid, on lui a reproché, on va dire
00:42:06d'une manière très, très,
00:42:08pas autoritaire, mais on va dire très verticale
00:42:10de pratiquer le pouvoir.
00:42:12Est-ce que ça aussi, ça n'a pas quand même
00:42:14abîmé le pouvoir ? – Non, mais moi je rencontre des gens,
00:42:16il n'y a pas un artisan ou une PME
00:42:18en creuse qui se plaint de la façon
00:42:20dont le Covid a été géré économiquement et qui les a
00:42:22empêchés de faire faillite. Il y a un moment,
00:42:24il faut aussi être lucide sur la réalité des choses.
00:42:26– Oui, mais la réalité des choses…
00:42:28– Non, mais moi je pourrais,
00:42:30je pourrais aussi vous parler d'un concret
00:42:32qui était que pendant le Covid, il y a eu une volonté
00:42:34de se masquer les yeux sur la réalité
00:42:36de l'état psychologique des jeunes.
00:42:38– On a un vrai souci de décompensation
00:42:40derrière le Covid, évidemment. – Oui, moi je veux bien qu'on parle de l'économie,
00:42:42mais il y a aussi à chaque fois, vous savez, la réalité humaine,
00:42:44et vous la connaissez sans doute mieux que nous ici.
00:42:46– Je ne la connais pas mieux ni moins bien,
00:42:48je vis en ruralité,
00:42:50donc je connais bien les problèmes de la ruralité
00:42:52et on a un certain nombre d'échecs
00:42:54sur la ruralité et sur la vision
00:42:56sur l'hyper-métropolisation
00:42:58de la France, qui n'est d'ailleurs pas sans lien
00:43:00avec les problématiques d'insécurité et autres.
00:43:02Si on avait une population un peu mieux répartie sur le territoire
00:43:04et un peu différemment, on aurait sans doute
00:43:06aussi moins ce phénomène
00:43:08de concentration de la pauvreté au même endroit,
00:43:10de concentration de la criminalité au même endroit.
00:43:12Moi j'ai plaidé pour la légalisation
00:43:14du cannabis, qui était d'ailleurs
00:43:16une des propositions du Président de la République
00:43:18en 2017 sur lesquelles, hélas, on s'est assis.
00:43:20Et aujourd'hui, il y a une lutte
00:43:22contre la drogue qui est entamée, il faut le reconnaître,
00:43:24sauf que ça ne débouche que sur
00:43:26la prohibition sur le cannabis,
00:43:28ça ne débouche que sur des conflits
00:43:30entre bandes, et ce qui fait
00:43:32augmenter la criminalité.
00:43:34– En fait, dans tout ce que vous dites depuis le début,
00:43:36et c'est surtout ce que vous dites depuis le début,
00:43:38chacun autour de la table, et je pense que c'est un bon
00:43:40moyen de terminer cette discussion,
00:43:42ou ce premier débat, est-ce qu'il n'y a pas tout simplement
00:43:44un problème concret ? C'est-à-dire que dans tout ce que vous dites,
00:43:46et notamment d'un point de vue économique, les gens sont
00:43:48peut-être là, en train de nous écouter, ils sont peut-être
00:43:50partis très difficilement en vacances, parce que le
00:43:52budget ne permettait pas totalement les vacances dont ils avaient
00:43:54rêvé depuis des semaines, et des semaines voire
00:43:56des vacances qu'ils méritaient, mais
00:43:58est-ce qu'il n'y a pas un problème de concret sur l'insécurité ?
00:44:00Oui bien sûr, il y a eu les placenets, il y a eu la drogue,
00:44:02mais ce matin on était encore avec
00:44:04un camarade policier à Mulhouse
00:44:06qui nous expliquait qu'un homme avait été
00:44:08abattu froidement sur fond de règlement de comptes
00:44:10devant le tribunal, donc c'est quand même très
00:44:12symbolique. Sur l'économie, les gens ont quand même
00:44:14l'impression, malgré la prime d'activité, malgré
00:44:16tout ce qui a été fait, qu'il n'y a pas
00:44:18encore suffisamment de moyens
00:44:20déployés pour qu'ils puissent vivre décemment
00:44:22de leur travail, donc il y a plein de sujets
00:44:24comme ça, peu importe la profession, peu importe le milieu,
00:44:26où on a l'impression que malgré tout ce qu'on nous raconte,
00:44:28malgré les aiguilles d'optimisme dans
00:44:30les bottes de fond dont vous parliez tout à l'heure,
00:44:32il y a, on va dire,
00:44:34un mur qui s'appelle la réalité, et
00:44:36tout ce que vous dites ne passe pas ce mur.
00:44:38Parce que la politique se réduit à la com et pas à de l'action,
00:44:40mais ça c'est le problème depuis, c'est pas le problème
00:44:42que du macronisme. – Là vous me tendez la perche idéale, la politique
00:44:44se réduit à la com, qu'est-ce que fait Emmanuel Macron
00:44:46depuis 7 ans ? – Il y a eu beaucoup trop de com, mais ça je l'ai déjà dit.
00:44:48– Le grand débat national, le
00:44:50Grenelle de
00:44:52je ne sais plus quoi, il y a eu le
00:44:54Beauvau de la sécurité, il y a eu le Ségur de la santé,
00:44:56il y a eu le Conseil national... – Non mais Ségur de la santé c'est revalorisation
00:44:58des soignants et des infirmiers.
00:45:00– Le Conseil national de la refondation,
00:45:02le Conseil national de la refondation,
00:45:04qui est inspiré du Conseil national de la résistance,
00:45:06ça ça n'a rien débouché sur rien. – Non mais on est d'accord,
00:45:08on a fait trop de com, mais pas le Ségur de la santé,
00:45:10on ne peut pas dire que le Ségur de la santé c'était que de la com.
00:45:12– Je ne dis pas que tous ces organes de communication
00:45:14ont tous abouti à rien,
00:45:16je dis juste que ça a été du détournement d'opinion,
00:45:18de la pousse de Pernod Partin,
00:45:20comme dirait l'autre, alors que les problèmes sont connus
00:45:22depuis très longtemps, il s'était écrit
00:45:24dans Révolution. Alors une question
00:45:26toute simple, vous qui êtes macroniste,
00:45:28pourquoi est-ce que Emmanuel Macron
00:45:30a échoué à résoudre les problèmes
00:45:32qu'il avait lui-même très bien pointés il y a 7 ans ?
00:45:34– Parce que le principal échec,
00:45:36il est double, il est d'une, de ne pas avoir
00:45:38continué à travailler sur le fond des propositions,
00:45:40et de ne pas continuer à avoir écouté le terrain,
00:45:42et à faire remonter les propositions du terrain,
00:45:44et de deux, de ne pas avoir réussi
00:45:46à ce que font les Etats-Unis avec le « spoil system »,
00:45:48c'est-à-dire au niveau
00:45:50de l'administration, à ce que le politique
00:45:52reprenne la main sur la haute administration.
00:45:54Pour moi, le principal échec du macronisme, il est là,
00:45:56c'est que, comme on a mis en 2017
00:45:58beaucoup de politiques inexpérimentées,
00:46:00on a la haute administration qui a bouffé
00:46:02le politique, c'est exactement l'inverse
00:46:04de ce qu'il aurait fallu faire, c'est-à-dire le politique
00:46:06qui reprend la main sur l'administration,
00:46:08c'est l'administration qui a bouffé le politique, parce que
00:46:10politiques inexpérimentées n'ont pas été capables
00:46:12d'être suffisamment puissants pour que
00:46:14la décision publique qui se prend à Paris,
00:46:16elle soit appliquée sur le terrain, parce que là, aujourd'hui,
00:46:18on a de la perte en charge entre la décision publique
00:46:20et la décision politique à Paris, et telle qu'elle est
00:46:22appliquée sur le terrain, parce que vous avez une administration
00:46:24entre les deux, qui passe son temps
00:46:26à essayer de faire en sorte que surtout, rien ne change.
00:46:28– Je suis totalement d'accord avec vous,
00:46:30Emmanuel Macron disait il y a déjà plusieurs années,
00:46:32qu'il répète à plusieurs reprises, mais vous imaginez
00:46:34quand même la dévaluation de la valeur
00:46:36de la parole publique, où
00:46:38les responsables politiques disent ça
00:46:40matin et soir depuis des années,
00:46:42en gros, je vous ai compris, mais
00:46:44rien ne se passe, et alors, vous qui dites ça,
00:46:46peut-être un autre le dira demain, il prétendra
00:46:48aux responsabilités, aux élections,
00:46:50au pouvoir, et une fois arrivé au pouvoir,
00:46:52je pense que
00:46:54son bilan parle de lui-même, il a été réuni
00:46:56avec 98% des voix au premier tour
00:46:58dans une ville très contrastée,
00:47:00donc je pense que son bilan parle de lui-même.
00:47:02– C'est Cannes, il n'est pas guéré.
00:47:04– C'est Cannes, c'est 21% de pauvreté,
00:47:06c'est plusieurs points au-dessus de la moyenne nationale,
00:47:08c'est une ville très contrastée.
00:47:10– On touche du doigt
00:47:12l'un des sujets principaux
00:47:14sur le macronisme, mais ce n'est pas
00:47:16que le macronisme, c'est l'impuissance
00:47:18publique, et le fait qu'on n'arrive
00:47:20pas à rendre concret, efficace,
00:47:22c'est le mantra latal, mais il est dans l'hypercommunication,
00:47:24des mesures qu'on fait passer, parce que
00:47:26c'est faux de dire que rien n'est fait,
00:47:28que rien n'a été fait depuis 7 ans, évidemment qu'il y a des choses
00:47:30positives, qu'il faut avoir un regard nuancé sur
00:47:32le bilan d'Emmanuel Macron, mais
00:47:34le problème c'est que les gens ne le perçoivent pas
00:47:36en fait, et donc
00:47:38c'est ça le principal
00:47:40défi pour Emmanuel Macron ou
00:47:42Gabriel Attal, c'est de rendre concret
00:47:44ces mesures sur l'agriculture,
00:47:46sur la santé. – Oui, et perceptibles
00:47:48sur le terrain, c'est ça que reprochent
00:47:50les citoyens quand ils votent, c'est
00:47:52qu'ils ne perçoivent pas dans leur vie quotidienne
00:47:54les décisions politiques qui sont prises, ça c'est un vrai problème,
00:47:56mais c'est un vrai problème comme l'application
00:47:58des lois qui ne sont que très partiellement ou pas du tout
00:48:00appliquées. – Bon, et bien voilà, en tout cas on a
00:48:02essayé de faire avec vous, auditeurs, merci encore
00:48:04de, je remercie encore Abdelhak de nous avoir
00:48:06appelé, n'hésitez pas à nous passer un petit coup
00:48:08de fil au standard 0 826 300
00:48:10300 pour le prochain débat qui
00:48:12arrive dans quelques instants, taxation des médailles
00:48:14olympiques, le coup de gueule de David Douillet
00:48:16mais surtout, ce qu'on vous dit ici à
00:48:18Sud Radio et ce sur quoi on a envie de vous entendre, c'est de dire
00:48:20arrêtons d'embarder les sportifs et faisons
00:48:22de la France une vraie nation de sport, à tout
00:48:24de suite. – Sud Radio,
00:48:26les débats de l'été, 10h-13h,
00:48:28Maxime Liédo.
00:48:30– Merci d'être avec nous
00:48:32sur Sud Radio, vous nous appelez au standard
00:48:34tenez pour réagir à ce sujet 0
00:48:36826 300 300
00:48:38David Douillet, on en a parlé
00:48:40hier avec le camarade Joseph Ruiz dans
00:48:42les JO dans tous leurs états que vous retrouverez bien sûr
00:48:44dans une demi-heure à partir de
00:48:46midi, David Douillet a passé un énorme
00:48:48coup de gueule parce qu'il trouvait totalement
00:48:50injustifié la taxation
00:48:52des primes que recevaient les quelques
00:48:54athlètes français qui avaient reçu
00:48:56une médaille, qu'elles soient en bronze, qu'elles soient
00:48:58en argent, qu'elles soient en or, bon, pas de chance
00:49:00parce qu'après quelques vérifications on s'est aperçu
00:49:02qu'il critiquait la propre loi
00:49:04que lui-même avait mise en place quand il
00:49:06était ministre des sports sous Nicolas Sarkozy
00:49:08cette loi date de 2011
00:49:10mais au-delà visiblement de ce petit
00:49:12quiproquo entre
00:49:14David Douillet et David Douillet
00:49:16qu'est-ce que vous pensez vous de cette
00:49:18situation, est-ce qu'il n'est pas grand temps quand même
00:49:20d'arrêter d'emmerder nos sportifs français
00:49:22dans ce moment en plus où on s'aperçoit quand même
00:49:24que ça porte un pays, est-ce qu'il ne faut pas
00:49:26tout simplement davantage
00:49:28investir de l'argent dans des centres
00:49:30de formation, dans des
00:49:32dans la recherche de certains profils
00:49:34très compétitifs ou justement aller chercher
00:49:36les gens encore au berceau pour que ça puisse
00:49:38justement faire des léons marchands en puissance
00:49:40est-ce que ce débat n'est pas totalement ridicule ?
00:49:42Quentin Haussler ?
00:49:44Non, non, il est tout à fait pertinent et je pense même
00:49:46qu'au lieu de dire il faut arrêter
00:49:48d'emmerder les sportifs français, il faudrait
00:49:50plutôt dire il faut arrêter d'emmerder les français tout court
00:49:52parce qu'on a la fiscalité la plus confiscatoire
00:49:54au monde
00:49:56et ça me fait penser à cette phrase de Ronald Reagan
00:49:58qui disait tout ce qui bouge on le taxe
00:50:00ce qui bouge encore on le réglemente
00:50:02et quand ça ne bouge plus on subventionne
00:50:04ça c'est l'alpha et l'oméga, c'est l'horizon
00:50:06ultime de l'action publique dans ce pays depuis des années
00:50:08c'est-à-dire que
00:50:10on fait de plus en plus de dépenses dans un pays qui a
00:50:12le record de dépenses publiques
00:50:14on fait de plus en plus de taxes
00:50:16dans le pays qui est le plus réglementé
00:50:18dans le pays qui est le plus réglementé au monde
00:50:20et on fait de plus en plus
00:50:22de chèques en bois puisqu'ils sont financés par de la dette
00:50:24mais l'efficacité
00:50:26de l'action publique ça personne n'en parle
00:50:28alors pour revenir sur le sujet
00:50:30des médailles
00:50:32moi ce que je trouve quand même particulièrement
00:50:34savoureux là-dedans
00:50:36c'est que l'Etat donne d'une main
00:50:38ce qu'il reprend de l'autre parce que ce qu'on n'a pas dit
00:50:40c'est que cette prime elle est versée par l'Etat
00:50:42aux sportifs
00:50:44mais au nom de quoi l'Etat donnerait
00:50:46une prime aux sportifs qui ont gagné
00:50:48une médaille, pourquoi ce ne serait pas
00:50:50à leur fédération sportive de le faire
00:50:52pourquoi ce serait encore à l'Etat d'étendre
00:50:54continuellement ses prérogatives et pendant ce temps
00:50:56il ne met pas de moyens
00:50:58dans ses fonctions régaliennes
00:51:00Oui après là ce n'est pas prendre le débat à l'envers
00:51:02de dire pourquoi l'Etat devrait donner une prime
00:51:04Le rôle de l'Etat c'est
00:51:06d'assurer l'ordre public
00:51:08les fonctions régaliennes
00:51:10les fonctions régaliennes quoi
00:51:12la sécurité, la justice, la santé, l'éducation
00:51:14Moi ça ne me choque pas
00:51:16Le sport peut être une priorité à encourager
00:51:18quand on voit objectivement les résultats
00:51:20et ce que ça provoque dans le pays, peut-être que ce n'est pas totalement
00:51:22Oui mais je ne suis pas contre
00:51:24le fait de distribuer une prime
00:51:26je pense qu'elle devrait plutôt être distribuée par la fédération sportive
00:51:28et pas par l'Etat
00:51:30parce que ça place les sportifs
00:51:32dans une espèce de tutelle infantilisante
00:51:34Ce qu'il faut voir c'est que le sport professionnel
00:51:36d'aujourd'hui il repose
00:51:38aussi, et les sportifs ils viennent de là
00:51:40du monde associatif à la base
00:51:42des présidents de clubs
00:51:44qui sont bénévoles et qui s'investissent
00:51:46pour détecter les talents, pour former
00:51:48nos jeunes dans les clubs de rugby
00:51:50dans les écoles. Alors que moi
00:51:52qu'on impose un joueur de NBA
00:51:54qui va gagner
00:51:56peut-être la médaille d'or ou la médaille d'argent
00:51:58demain et qui va avoir 80 000 euros
00:52:00ça ne me semble pas illogique, d'autant qu'il n'est pas imposé
00:52:02en France déjà sur son salaire parce qu'il joue aux Etats-Unis
00:52:04et qu'il impose aux Etats-Unis. Par contre que
00:52:06le champion d'Aveyron ou même les hauts marchands
00:52:08en natation qui gagnent pas grand chose
00:52:10en dehors du sponsoring, qu'on l'impose
00:52:12là c'est un peu plus choquant mais je veux dire
00:52:14il y a quand même des degrés, le joueur de foot
00:52:16qu'on l'impose ça me semble assez logique
00:52:18par contre
00:52:20le champion
00:52:22d'escrime qui trime largement
00:52:24autant qu'un joueur de foot au niveau des entraînements et tout ça
00:52:26et qui ne gagne rien et qui est obligé d'avoir un boulot à côté
00:52:28oui là-dessus je pense que
00:52:30l'État peut être un peu plus souple. Par contre
00:52:32oui il faut de l'argent, enfin je veux dire
00:52:34il faut de l'argent magique donc à un moment
00:52:36on peut pas dire à la fois on veut développer
00:52:38le sport et à la fois on taxe personne
00:52:40enfin je veux dire c'est comme dire
00:52:42il faut que les hôpitaux aillent mieux
00:52:44mais on paye plus d'impôts
00:52:46enfin je veux dire il y a un moment
00:52:48c'est une maladie française de considérer que c'est à l'État
00:52:50de tout réglementer. L'État il est là pour
00:52:52libérer la société des entraves
00:52:54qu'il lui a mis dessus
00:52:56c'est pas en faisant
00:52:58des règles ou des taxes supplémentaires que ça va
00:53:00favoriser le sport. L'État il est là pour impulser
00:53:02comme il l'a fait pour les JO
00:53:04en créant
00:53:06par le biais du ministère des sports etc
00:53:08créer des infrastructures. Mais il est pas là pour
00:53:10subventionner ses sportifs
00:53:12Je crois qu'il faut voir la situation
00:53:14quand même des athlètes français
00:53:16qui sont dans une situation de précarité énorme
00:53:18ils bossent de nuit
00:53:20certains
00:53:22doivent vendre leur voiture
00:53:24ils ont deux boulots
00:53:26je parle pas forcément des athlètes de basket ou de football qui ont plus de moyens
00:53:28mais pour la grosse majorité des sports
00:53:30comme l'aviron, le kayak
00:53:32qui sont moins
00:53:34médiatisés
00:53:36c'est extrêmement compliqué. Je rappelle ce chiffre en 2016
00:53:38aux JO de Rio, la moitié des sportifs
00:53:40vivaient sous le seuil des pauvretés
00:53:42et en 2021, trois ans pour Tokyo
00:53:44c'était 1 sur 10
00:53:46mais il faut bien rappeler que
00:53:48seuls les athlètes
00:53:50qui ont le statut de sportif
00:53:52de haut niveau, c'est à dire pas du tout
00:53:54tous les athlètes, touchent
00:53:56des aides de l'État
00:53:58donc il me semble
00:54:00incohérent de taxer l'ensemble des athlètes
00:54:02effectivement il faut faire des différences
00:54:04entre le footballeur
00:54:06qui gagne très bien sa vie dans un club européen
00:54:08ou américain
00:54:10et l'aviron
00:54:12qui gagne rien
00:54:14et puis la prime qu'on donne aux sportifs
00:54:16c'est pas le salaire de Snoop Dogg
00:54:18qui est payé d'un chiffre indécent je crois
00:54:208,5 millions d'euros en tout pour s'occuper
00:54:22de faire la promotion des jeux olympiques
00:54:24ici à Paris. La prime qu'on donne
00:54:26aux sportifs, c'est sa récompense
00:54:2815 ans d'entraînement, 15 ans de sacrifice
00:54:3015 ans d'excellence, un accompagnement
00:54:32donc est-ce que c'est pas l'État qui a donné
00:54:34de l'argent, si l'État devait amener de l'argent
00:54:36à chaque personne méritante
00:54:38et chaque personne en difficulté dans ce pays
00:54:40il y a longtemps qu'il serait englouti
00:54:42c'est un peu ce qu'il fait déjà
00:54:44c'est un peu un facteur
00:54:46explicatif du déclin
00:54:48de la France
00:54:50c'est déjà la croix et la bannière
00:54:52pour devenir athlète professionnel
00:54:54et pour devenir athlète olympique
00:54:56c'est encore pire
00:54:58donc ça ne me semble pas
00:55:00aberrant qu'on donne 80 000 euros
00:55:02à un athlète qui a remporté l'or
00:55:04qui s'est entraîné 10-15 ans
00:55:06je pense qu'on n'imagine même pas les sacrifices qu'il faut faire
00:55:08les nageurs et autres
00:55:10qui sont dans les piscines à 7h du matin
00:55:12ou les très athlètes qui s'entraînent quand même 5 à 6h par jour
00:55:14pour une épreuve
00:55:16qui va durer 2h
00:55:18et qui cumule avec un boulot
00:55:20qui ne peuvent pas vivre de ça
00:55:22ce n'est pas déconnant
00:55:24de les exonérer d'impôts
00:55:26Mais même en termes de messages
00:55:28Quentin tout à l'heure vous disiez
00:55:30que ce n'est pas le rôle de l'Etat
00:55:32c'est-à-dire qu'aujourd'hui on voit tellement l'Etat venir proposer
00:55:34et vous avez raison, ça fait partie du problème que vous dénoncez
00:55:36c'est-à-dire qu'il y a sans doute un grand nettoyage
00:55:38à faire pour aller justement donner quelque chose
00:55:40au plus méritant
00:55:42mais est-ce que ce n'est pas non plus dramatique
00:55:44d'un point de vue symbolique
00:55:46c'est-à-dire que comme vous le disiez tout à l'heure Jean-Baptiste Moreau
00:55:48il y a beaucoup de jeunes bénévoles
00:55:50beaucoup de gens qui s'entraînent dans des clubs
00:55:52qui n'ont pas les moyens, c'est beaucoup de parents volontaires
00:55:54de passionnés qui s'occupent de tout ça
00:55:56donc quand on voit des parcours français
00:55:58des réussites françaises qui justement
00:56:00viennent contraster avec le déclin français
00:56:02dont vous parliez tout à l'heure Quentin
00:56:04est-ce qu'on ne devrait pas se réjouir et peut-être même tout simplement
00:56:06supprimer cette taxe ?
00:56:08Supprimer la taxe oui, supprimer la prime
00:56:10encore plus oui
00:56:12Voilà tout ce que j'allais dire
00:56:14Non pas qu'il ne la mérite pas
00:56:16mais c'est juste une question de fléchage
00:56:18Est-ce que c'est l'argent public qui doit rémunérer les sportifs ?
00:56:20Est-ce que c'est
00:56:22on peut même étendre le débat
00:56:24est-ce que c'est l'argent public qui doit rémunérer
00:56:26les milieux culturels
00:56:28les artistes, le cinéma
00:56:30français qui souvent est boudé
00:56:32si on doit donner de l'argent
00:56:34à tous les gens qui sont méritants et en difficulté
00:56:36on n'a pas fini
00:56:38Muriel on va vous rejoindre au Standard
00:56:40vous nous appelez de Bézier, bonjour
00:56:42Bah bonjour à vous
00:56:44écoutez vous avez
00:56:46je ne sais plus combien vous êtes
00:56:48résumer exactement
00:56:50ma pensée et ce que je vais dire
00:56:52Ce sera mieux dit avec vos mots
00:56:54Muriel allez-y
00:56:56C'est à dire ce que pensent les français
00:56:58en règle générale
00:57:00Moi je suis pour la prime
00:57:02parce que le gars il va la chercher
00:57:04avec les dents sa médaille
00:57:06et comme disait je ne sais plus qui
00:57:0880% même 90%
00:57:10des athlètes ne sont pas
00:57:12rémunérés, ils ont un travail ailleurs
00:57:14le petit boxeur
00:57:16qui va gagner
00:57:18sa médaille ou autre
00:57:20vous croyez, alors
00:57:22ils ont quelques sponsors pour les plus gros
00:57:24comme Teddy Riner
00:57:26voilà des gens comme ça
00:57:28mais le reste, s'ils n'ont pas ça
00:57:30ils ne bouffent pas le reste de l'année
00:57:32bah oui exactement
00:57:34alors quand vous me parlez
00:57:36oui mais l'Etat
00:57:38et la cérémonie qui a coûté des milliards
00:57:40c'est qui qui a payé, c'est bien l'Etat quand même
00:57:42c'est le CIO
00:57:44le comité international olympique
00:57:46et qui ?
00:57:4896% des fonds
00:57:50engagés pour
00:57:52le financement des Jeux sont des financements
00:57:54privés et le reste c'est l'Etat
00:57:56après il y a un sujet sur le dérapage
00:57:58du financement de l'Etat
00:58:00qui est passé de 3 à 10 milliards
00:58:02il n'y en a pas des millions des médailles
00:58:04oui c'est
00:58:06une fierté française
00:58:08il faut bien récompenser ces garçons ou ces filles
00:58:10pour vous ça ne vous choque pas
00:58:12contrairement à ce que disait l'odieux
00:58:14Quentin Roselaire tout à l'heure
00:58:16ce serait normal
00:58:18que l'Etat rémunère les sportifs
00:58:20qui arrivent à ce niveau
00:58:22on donne bien de l'argent à des gens
00:58:24qui ne foutent rien de la journée
00:58:26et des gens qui s'entraînent
00:58:28pendant des
00:58:30années pour arriver
00:58:32à un sommet comme ça
00:58:34moi je trouve que, et ce n'est pas excessif
00:58:36je m'excuse
00:58:3820 000 euros pour une médaille d'or
00:58:40et le bronze
00:58:42je crois que c'est 20 000
00:58:44bon bah
00:58:46à part marchands
00:58:48les autres n'en ont pas
00:58:5050
00:58:52vous vous seriez d'accord
00:58:54pour par contre
00:58:56on va dire
00:58:58investir un peu plus l'Etat au sens large
00:59:00dans de belles structures
00:59:02dans de beaux salaires pour ceux qui s'occupent
00:59:04de ces talents là, pour même les sportifs
00:59:06mais tout à fait
00:59:08mais tout à fait
00:59:10tous les clubs
00:59:12qu'on a nous survésillés
00:59:14bon bah à part
00:59:16les 3 quarts c'est des entraîneurs bénévoles
00:59:18à qui on ne donne rien
00:59:20mais qui font ça par passion
00:59:22bah voilà
00:59:24parce qu'eux ils aiment le sport
00:59:26parce qu'ils adorent s'occuper des enfants
00:59:28ou des jeunes etc
00:59:30voilà il faut
00:59:32quand même
00:59:34en plus on parle pas des footballeurs
00:59:36parce qu'eux c'est des salaires qu'ils touchent
00:59:38c'est pas des primes
00:59:40mais ils ont un salaire
00:59:42mensuel
00:59:44mais rarement distribué par l'Etat
00:59:46ce qui n'est pas la même chose
00:59:48contrairement aux sportifs olympiques
00:59:50merci beaucoup Muriel de nous avoir appelé
00:59:52au standard, vous nous avez appelé de Bézier
00:59:54merci beaucoup
00:59:56mais mine de rien c'est le vrai débat
00:59:58parce que je me rappelle d'un champion sportif
01:00:00qui a regagné une médaille
01:00:02pendant l'ADN de la France
01:00:04d'être une grande nation de sport
01:00:06de sport de haut niveau
01:00:08mais de sport tout court
01:00:10ça s'est quand même pas mal développé
01:00:12mais pour revenir aux questions des infrastructures
01:00:14ce qu'il faut savoir c'est que les infrastructures sont financées par l'Etat certes
01:00:16mais aussi par les collectivités locales
01:00:18moi j'ai suivi de près un dossier
01:00:20parce qu'il se trouve que la préfecture de la Creuse aujourd'hui
01:00:22n'a plus de piscine en bonne et due forme
01:00:24parce qu'elle était tellement ancienne et tellement vétuste
01:00:26et il y a eu tellement de sous-investissements
01:00:28qu'elle a fini par fermer
01:00:30entre 10 et 15 millions d'euros
01:00:32pour une piscine et je ne vous parle pas d'une piscine olympique
01:00:34je vous parle d'un équipement de piscine pour mettre des scolaires
01:00:36et pour les associations
01:00:38et c'est une économie
01:00:40strictement en déficit
01:00:42c'est à dire qu'une piscine en fonctionnement
01:00:44en budget de fonctionnement c'est du déficit tous les ans
01:00:46et ça c'est la charge des collectivités locales
01:00:48et de l'Etat
01:00:50donc on ne peut pas dire à la fois
01:00:52il faut faire des économies, il faut moins taxer
01:00:54et faire fonctionner ce type de structure là
01:00:56coûte de l'argent
01:00:58tous les ans, tous les mois
01:01:00aux gens qui payent des impôts
01:01:02sur la ville en question
01:01:04moi la piscine, une des piscines que je connais
01:01:06c'est entre 5 et 600 000 euros
01:01:08de déficit tous les ans
01:01:10qui est bouffée par la collectivité
01:01:12enfin c'est la collectivité qui l'assume
01:01:14mais voilà, c'est ça le coût d'une infrastructure
01:01:16et la collectivité étant bouffée par l'Etat
01:01:18elle a du mal à financer sa piscine
01:01:20je vous propose d'écouter
01:01:22ce que disait justement Florent Manoudou
01:01:24de se concentrer un peu plus justement
01:01:26sur le sport dans notre pays
01:01:28peut-être d'ailleurs que ça devra être une des priorités
01:01:30du futur premier ministre de ce pays
01:01:32parce que pour lui, quand bien même le nombre
01:01:34de nos médailles augmente, quand bien même
01:01:36les sportifs sont extraordinaires, quand bien même
01:01:38la France est portée par les JO, nous ne sommes toujours pas
01:01:40une nation de sport, c'était sur RTL
01:01:42Pendant les 3 dernières années on a eu du meilleur matos
01:01:44les athlètes ont été plus aidés aussi financièrement
01:01:46donc forcément
01:01:48ceux qui devaient avoir un job à côté
01:01:50m'ont pu arrêter et s'entraîner un peu plus dur
01:01:52et peut-être décrocher quelques médailles
01:01:54et les demi-finales sont allées en finale
01:01:56et ça fonctionne comme ça
01:01:58après je pense
01:02:00qu'on n'est toujours pas un pays de sport
01:02:02on a des très bons sportifs
01:02:04on a le french flair, on a des choses comme ça
01:02:06on est un petit peu fous
01:02:08mais dans notre histoire
01:02:10je ne pense pas qu'on soit un pays de sport
01:02:12et c'est pas grave d'ailleurs
01:02:14mais ça ne nous empêche pas de faire des jeux extraordinaires
01:02:16et que les français nous soutiennent
01:02:18Sébastien Schneegans, comment vous réagissez par rapport à ce que nous dit Florent Manoudou ?
01:02:20Je suis absolument d'accord
01:02:22avec ce qu'on a dit sur le plateau de Léa Salamé
01:02:24sur France 2
01:02:26avant les JO il y a quelques mois
01:02:28je pense qu'il ne faudra pas oublier
01:02:30là on est dans l'euphorie
01:02:32on est très content qu'on soit dans le top 3
01:02:34et c'est presque un miracle
01:02:36au vu des financements qu'on donne aux athlètes
01:02:38et des infrastructures qu'on a en France
01:02:40mais je pense que ça doit être une des priorités
01:02:42après on sait que l'agenda sera très chargé à la rentrée
01:02:44ça ne figurera sans doute pas dans les priorités
01:02:46mais dans les prochaines années
01:02:48on a un vrai sujet
01:02:50Le sport au niveau
01:02:52je le disais tout à l'heure
01:02:54repose sur le monde associatif à la base
01:02:56qui embrigade nos jeunes et qui les forme
01:02:58et qui leur font faire du foot, du rugby
01:03:00de l'athlétisme
01:03:02le problème c'est que ça repose sur le bénévolat
01:03:04et aujourd'hui depuis le Covid
01:03:06on a un souci dans les associations
01:03:08du nombre de bénévoles qui a considérablement décru
01:03:10et on a un certain nombre d'associations aujourd'hui
01:03:12qui ont toutes les peines du monde à fonctionner
01:03:14parce qu'il n'y a plus assez de bénévoles, plus assez de profs bénévoles
01:03:16pour encadrer les gamins
01:03:18il faut certaines associations ne fonctionnent plus sur les territoires
01:03:20et ça par contre
01:03:22et ça c'est lié directement au Covid
01:03:24le tissu associatif a considérablement été atteint
01:03:26et ça on n'en parle jamais
01:03:28par le Covid
01:03:30parce qu'en post-Covid on a vu un nombre de bénévoles
01:03:32vraiment décroître de façon
01:03:34impressionnante
01:03:36et tout le sport de haut niveau
01:03:38repose sur cette base de masse
01:03:40de sport de masse régie par des associations
01:03:42et des bénévoles
01:03:44s'il n'y a plus ces bénévoles demain, il y aura encore moins
01:03:46de sportifs de haut niveau, ça c'est clair et net
01:03:48Quelqu'un qui ne voit pas du tout
01:03:50le problème durant ces JO
01:03:52qui ne voit pas du tout quels sont éventuellement
01:03:54les petits éléments
01:03:56qu'on pourrait lui reprocher mais qui alors
01:03:58est contente, elle est heureuse
01:04:00Paris est formidable, les JO c'est formidable
01:04:02la France c'est formidable, vous l'avez compris
01:04:04c'est Anne Hidalgo, pourquoi on ne lui a pas dit
01:04:06merci plutôt à Anne Hidalgo
01:04:08et même à la gauche en général
01:04:10parce que je vous rappelle que c'est grâce à eux
01:04:12On se retrouve dans quelques instants
01:04:14Sud Radio
01:04:16Les débats de l'été, 10h-13h
01:04:18Maxime Liédo
01:04:20On est ensemble pour encore un gros
01:04:22quart d'heure et ce dernier débat qui n'est pas des moindres
01:04:24et vous pouvez toujours nous joindre au 0 826
01:04:26300 300, nous contacter évidemment
01:04:28via les réseaux sociaux de Sud Radio sur Twitter
01:04:30et via son application
01:04:32En fait, tous autour de la table
01:04:34peut-être qu'on n'avait pas compris ce qui était en train de se passer
01:04:36il y a quelqu'un qui ne voit pas les problèmes
01:04:38les plaintes de taxis ou les retombées économiques
01:04:40ne sont pas à l'attendue
01:04:42Ce n'est pas grave parce que la ville est belle
01:04:44les parisiens sont contents, les français sont enchantés
01:04:46Je parle d'Anne Hidalgo
01:04:48Est-ce qu'on n'a rien compris en réalité à Anne Hidalgo ?
01:04:50Est-ce qu'il n'aurait pas fallu la remercier
01:04:52il y a déjà des années ?
01:04:54Oui c'est sûr qu'il aurait fallu la remercier mais au sens premier du terme
01:04:56c'est-à-dire la dégagement de l'Amérique de Paris
01:04:58ça c'est une certitude
01:05:00ça il aurait fallu la remercier bien avant, on est bien d'accord
01:05:02parce que le lendemain des Jeux Olympiques, il y aura toujours des trous d'obus
01:05:04dans les trottoirs, il y aura toujours
01:05:06des chaussées totalement dégradées
01:05:08et effectivement il y aura toujours une circulation
01:05:10qui sera totalement impossible avec des travaux partout
01:05:12avec la possibilité, en plus
01:05:14j'attends de voir
01:05:16qu'il n'y ait pas un certain nombre de sites
01:05:18comme la Concorde qui
01:05:20redeviennent interdites aux bagnoles
01:05:22encore plus largement qu'elle l'était
01:05:24depuis quelques temps et qui va créer encore plus
01:05:26d'embouteillages dans d'autres endroits
01:05:28J'attends de voir le post-Olympique, voir ce que ça donne
01:05:30et la gestion de l'Amérique de Paris
01:05:32ne m'inspire pas une grande confiance
01:05:34quant à l'avenir
01:05:36et à la vivabilité
01:05:38de Paris, c'est un provincial qui vous en parle
01:05:40dans les
01:05:42années qui viennent
01:05:44quand on s'en va à l'heure actuelle
01:05:46Si les Jeux sont une réussite
01:05:48ce n'est pas grâce à Anne Hidalgo, c'est d'abord
01:05:50grâce aux sportifs
01:05:52et la récupération politique n'est pas encore une discipline
01:05:54olympique que je sache
01:05:56Certains s'entraînent
01:05:58en tout cas très bien, il y en a tellement qui s'y addonnent
01:06:00qu'on peut se poser la question
01:06:02La moindre des choses qu'on pouvait attendre
01:06:04de la mairie de Paris, comme de la préfecture de police
01:06:06comme du ministère de l'intérieur
01:06:08comme du comité d'organisation
01:06:10c'était de bien organiser cet événement
01:06:12qui est en cours de préparation depuis 7 ans
01:06:14Donc si ça se passe bien
01:06:16c'est parce qu'ils ont fait leur job
01:06:18tout simplement
01:06:20les organisateurs ont fait leur job
01:06:22et s'il y a tout cet enthousiasme
01:06:24c'est grâce aux sportifs
01:06:26Ensuite, je voudrais rajouter que
01:06:28la réussite des Jeux ne dévalue pas
01:06:30de manière rétroactive
01:06:32les critiques qui ont été formulées
01:06:34avant le début des Jeux
01:06:36qui étaient quand même pertinentes
01:06:38sur la
01:06:40ne serait-ce que sur la cérémonie d'ouverture
01:06:42que beaucoup avaient qualifiée
01:06:44je pense à Alain Bauer, notamment, de folie criminelle
01:06:46Alors c'est pas parce que ça s'est bien passé
01:06:48sur le plan de la logistique et de la sécurité
01:06:50que la critique
01:06:52en amont n'était pas pertinente
01:06:54C'est parce qu'il a fallu déshabiller
01:06:56la France et la province pour habiller
01:06:58Paris avec des forces de sécurité
01:07:00Ici ça s'est bien passé, c'est parce que
01:07:02les forces de sécurité ont fait leur job
01:07:04et parce qu'on a mis tous les moyens
01:07:06avec une volonté politique
01:07:08à un moment T, à un moment donné
01:07:10Donc cette espèce d'enthousiasme de la gauche
01:07:12ces derniers jours, quand on les accuse
01:07:14de ne pas se réjouir suffisamment, de dire
01:07:16c'est grâce à nous, c'est grâce à François Hollande, c'est grâce à Hidalgo
01:07:18elle est peut-être un tout petit peu
01:07:20à mettre en deux guillemets
01:07:22L'enthousiasme va jusqu'à...
01:07:24J'ai lu dans la presse que ça l'a poussé
01:07:26à se présenter en 2026, en tout cas qu'elle y pensait
01:07:28alors qu'elle songeait à y renoncer
01:07:30Visiblement ça lui redonne des ailes
01:07:32et elle a envie d'y retourner
01:07:34Donc l'enthousiasme dépasse l'entendement
01:07:36Voilà, vous avez bien rappelé
01:07:38les problèmes qu'il y a à Paris
01:07:40Le déficit structurel
01:07:42Les finances publiques, les finances de la ville
01:07:44Et qui n'ont rien à voir avec les JO
01:07:46parce que le financement de la mairie de Paris aux JO
01:07:48est très modique par rapport au financement de l'État
01:07:50et de la région Île-de-France
01:07:52Et puis on ne parle pas du dynamisme
01:07:54économique de la capitale
01:07:56parce qu'on parle du rayonnement
01:07:58international, les touristes, les spectateurs des jeux
01:08:00Mais il y a énormément de commerçants
01:08:02de restaurateurs
01:08:04J'étais sur Bastille hier
01:08:06Bastille au mois d'août
01:08:08j'ai jamais vu aussi vide
01:08:10Moi je ne suis pas parisien non plus, je suis bordelais
01:08:12Mais les rares fois où je suis venu à Paris
01:08:14pendant les jeux, j'ai trouvé que c'était
01:08:16une ville assez morte, assez déserte
01:08:18en dehors des citoyens
01:08:20On en est même à évoquer certaines
01:08:22cagnottes déjà pour les taxis
01:08:24pour les restaurateurs
01:08:26Il y a une anecdote qui nous a été fournie ici à Sud Radio
01:08:28un restaurateur qui nous expliquait
01:08:30non mais attendez les copains, nous on peut commencer
01:08:32à nous indemniser, à nous promettre
01:08:34des sommes extraordinaires pour octobre, novembre
01:08:36mais moi je dois sortir du pognon
01:08:38je dois payer mes salariés à la fin du mois
01:08:40donc en fait c'est la différence entre
01:08:42être chef d'entreprise et la différence
01:08:44entre les politiques qui ne sont pas confrontés au concret
01:08:46c'est comme les taxis
01:08:48C'est le même cercle vicieux qu'on évoquait tout à l'heure
01:08:50avec les primes et l'attaque
01:08:52sur les primes des sportifs
01:08:54qui pénalisent les commerçants
01:08:56les citoyens par les restrictions
01:08:58de mouvement, de sécurité, qui là peuvent se
01:09:00justifier en partie
01:09:02et c'est l'Etat ensuite qui va réparer
01:09:04le problème qu'il a lui-même causé en versant
01:09:06des primes pour rattraper
01:09:08le chiffre d'affaires, boucler les budgets
01:09:10donc c'est quand même assez comique
01:09:12On va partir au standard, au 0826
01:09:14300 300, on a un coup de fil de Ludovic
01:09:16de Montpellier, bonjour Ludovic
01:09:18Oui bonjour à vous, bonjour à tout le monde
01:09:20Merci d'être avec nous
01:09:22Vous êtes venu à Paris quelques jours avec les JO
01:09:24et je crois que vous avez encore des étoiles dans les yeux
01:09:26donc le débat, vous n'allez pas aller dans le sens
01:09:28de ce qu'on a pu entendre autour de la table
01:09:30pour vous ça a été 10 jours
01:09:32extraordinaires, c'est ça ?
01:09:34Oui, en tant que touriste
01:09:36après j'imagine que
01:09:38en tout cas vous allez avoir du mal à trouver
01:09:40une personne qui est venue sur Paris
01:09:42pour les Jeux, qui aura un son de cloche différent
01:09:44parce que la réussite a été incroyable
01:09:46ça t'a beaucoup fait marrer
01:09:48excusez-moi je ne sais plus qui a dit
01:09:50récupération politique, discipline olympique
01:09:52parce que clairement
01:09:54c'est le camarade quand un joueur
01:09:56qui est aussi sur la scène du point virgule de temps en temps
01:09:58qui est
01:10:00non allez-y Ludovic, allez-y
01:10:02la semaine prochaine à Paris, franchement j'irai avec plaisir
01:10:04c'est un punchline comme ça, on adore
01:10:06non allez-y vous, vous êtes venu à Paris
01:10:08et vraiment vous avez été émerveillé
01:10:10oui, mais pour très politique
01:10:12après franchement c'est pas à la hauteur et là on vit
01:10:14des choses extraordinaires depuis 15 jours
01:10:16la cérémonie d'ouverture, j'ai eu la chance
01:10:18d'y aller car invité justement
01:10:20un copain par la mairie de Paris
01:10:22comme je vous l'avais dit
01:10:24il y a quelques jours
01:10:26mais bon, on faisait partie du décor
01:10:28c'était surtout un spectacle télévisuel
01:10:30on s'est mouillé mais c'est pas grave
01:10:32et même si on n'a rien vu, l'importance
01:10:34c'est d'être là et puis ensuite, avant, après
01:10:36au niveau des
01:10:38des épreuves pardon
01:10:40le Club France aussi, il y a eu un engouement
01:10:42mais incroyable, on était même
01:10:44à Roland-Garros et sur les cours annexes
01:10:46sur l'ensemble
01:10:48de la Porte d'Auteuil
01:10:50qui se lève, les Marseillais
01:10:52dès qu'il y a des athlètes bleus
01:10:54qui apparaissent, c'est vraiment une dinguerie
01:10:56et peu importe où tu es
01:10:58dans les stades, à Versailles
01:11:00ou jusqu'à Versermarne
01:11:02et puis ensuite en termes d'organisation
01:11:04moi j'ai jamais vu Paris comme ça
01:11:06j'y vais régulièrement et là on a pu se garer
01:11:08au pied du Champ de Mars
01:11:10il n'y avait
01:11:12jamais aucun bouchon
01:11:14sur le PLF
01:11:16il n'y a eu que deux semaines où il fallait être à Paris
01:11:18c'est vrai que c'est bien Paris, il n'y a plus de Parisien
01:11:20donc c'est pas mal Paris
01:11:22il n'y a plus de SDF aussi, on les a tous déménagés en province
01:11:24pour ne pas envoyer des cartes postales
01:11:26le Club France qui a rayonné, c'était parfait
01:11:28et vous êtes venu en famille, Ludovic ?
01:11:30encore une fois
01:11:32j'ai mon frère qui habite sur Château
01:11:34donc sans ça c'était
01:11:36véritablement impossible, quand on voit
01:11:38le budget pour les places, mais il y avait toujours
01:11:40moyen de se débrouiller sur la revente
01:11:42dans les dernières minutes
01:11:44et puis là même, si vous avez vu
01:11:46on commence à voir fleurir les articles
01:11:48on se dit que c'est aussi sympa
01:11:50parce que les Parisiens sont partis
01:11:52depuis le début les Parisiens sont assez contents
01:11:54que les autres Parisiens se soient en allé
01:11:56ça depuis le début
01:11:58je peux vous assurer qu'on est assez d'accord
01:12:00mais vous, est-ce que vous trouvez
01:12:02poursuivons le débat ensemble camarades
01:12:04est-ce que vous trouvez que les différentes
01:12:06réflexions, les différents commentaires
01:12:08d'Anne Hidalgo sur finalement
01:12:10cette réussite qui lui appartient, cette idée
01:12:12qu'elle peut commencer à emmerder les réacs
01:12:14les fascistes, comme elle a laissé entendre
01:12:16dans différents articles de presse
01:12:18notamment dans Le Monde, est-ce que c'est vraiment à la hauteur ?
01:12:20Non, c'est pas du tout à la hauteur
01:12:22mais c'est à la hauteur du personnel politique et politicien
01:12:24actuel, qui effectivement
01:12:26essaye de récupérer tout ce qu'il peut
01:12:28récupérer chaque fois qu'il le peut
01:12:30et surfer sur les modes du moment
01:12:32ou le buzz médiatique du moment
01:12:34donc voilà, mais elle n'est pas pour grand chose
01:12:36dans la réussite de ces Jeux Olympiques
01:12:38à sa part, mais au même titre que Valérie Pécresse
01:12:40et que le gouvernement de la République
01:12:42et pas que les transports
01:12:44la région Ile-de-France a aussi financé
01:12:46une partie des Jeux
01:12:48et Darmanin
01:12:50et le CIO
01:12:52c'est une réussite collective, tant mieux
01:12:54les récupérations politiciennes
01:12:56c'est vraiment ridicule et je ne suis pas sûr que ça lui porte
01:12:58extrêmement bonheur dans les années qui viennent
01:13:00Et vous, qu'est-ce que vous en pensez Ludovic ?
01:13:02On aura aussi M. Darmanin
01:13:04qui se félicitera après la cérémonie
01:13:06de clôture que toute la sécurité
01:13:08a été excellente
01:13:10Oui, on attend en effet de voir
01:13:12de voir la cérémonie clôture
01:13:14Ecoutez, moi je croise des gendarmes creusots à tous les coins de rue de Paris
01:13:16ça me fait marrer, c'est vrai qu'on me dit salut
01:13:18on me dit bonjour, c'est rigolo
01:13:20C'est ailleurs qu'on n'en croise plus et que ça surprend
01:13:22En Creuse il n'y en a plus par contre
01:13:24Il faut peut-être rappeler quand même
01:13:26la phrase qu'Anne Hidalgo a prononcée
01:13:28dans Le Monde je crois, où elle a dit
01:13:30« Fuck les réacs, fuck les fachos,
01:13:32l'extrême droite »
01:13:34Quand on est situé à l'extrême gauche comme Anne Hidalgo
01:13:36beaucoup de monde est situé à l'extrême droite
01:13:38dès lors qu'on est dans l'opposition
01:13:40C'est un argument assez commode de condamnation morale
01:13:42C'est surtout pas comme ça qu'on combat
01:13:44C'est déplacer sur un sujet comme celui-ci
01:13:46Dès que quelqu'un va à l'encontre
01:13:48de la parole d'Anne Hidalgo
01:13:50on est d'extrême droite
01:13:52C'est le niveau du langage aussi
01:13:54La forme c'est le fond qui monte à la surface
01:13:56Elle n'est pas capable de construire une phrase en français
01:13:58pour exprimer sa désapprobation des oppositions
01:14:00Il n'y a pas de fond
01:14:02De toute façon on ne combat pas les extrêmes
01:14:04par de la stigmatisation
01:14:06et comme ça on ne combat pas un électeur
01:14:08de voter pour Anne Hidalgo en disant « Fuck l'extrême droite »
01:14:10C'est ridicule, c'est infantilisant
01:14:12Je vis à Bordeaux, il y a quelques années
01:14:14vous avez peut-être entendu la polémique sur le sapin de Noël
01:14:16le fameux arbre mort
01:14:18qui a été remplacé par un arbre
01:14:20au bilan carbone désastreux puisqu'il est en verre et en acier
01:14:22et qu'il pèse 7 tonnes devant la mairie
01:14:24tous les ans, et le maire Pierre Olmic
01:14:26disait là aussi « L'extrême droite,
01:14:28les fachos sont contre
01:14:30l'arbre design de Noël »
01:14:32C'est quand même très
01:14:34commode comme argument et je pense que
01:14:36de plus en plus de gens ne sont pas dupes
01:14:38Et puis
01:14:40on a aussi mine de rien
01:14:42cette fascination de plus en plus
01:14:44surtout pendant cette période
01:14:46des JO à, dès qu'on exprime
01:14:48un désaccord avec ce que les gens
01:14:50trouvent exceptionnel, formidable
01:14:52prodigieux à être catégorisé
01:14:54ou dans les racistes, ou dans les réacs
01:14:56ou dans les fachos
01:14:58Et dès lors qu'on va à l'encontre
01:15:00de cette espèce d'enthousiasme d'Etat
01:15:02obligatoire, avec une espèce de mièvrerie
01:15:04qui est dégoulinante, où on voit
01:15:06Amélie Houdet à Casterat
01:15:08Gabriel Attal
01:15:10applaudir à tout rompre avec des grands sourires
01:15:12factifs devant les sportifs
01:15:14dès qu'on va à l'encontre de ça, on est tout de suite catalogués
01:15:16dans l'autre opposé, c'est-à-dire on est les espèces de
01:15:18pisse froide, pisse vinaigre,
01:15:20rabat joie, etc. Donc c'est quand même assez insupportable
01:15:22Il faudrait qu'on trouve un entre-deux
01:15:24Comme si on n'avait pas le droit d'être râleurs dans ce beau pays
01:15:26Je vous remercie tous les trois
01:15:28Jean-Baptiste Borreau, ancien député
01:15:30ancien agriculteur, merci beaucoup d'avoir été avec nous
01:15:32Quentin Osler, journaliste à Valeurs Actuelles
01:15:34On retrouve Valeurs Actuelles, j'imagine, demain
01:15:36en kiosque, comme tous les jeudis
01:15:38Demain jeudi, absolument
01:15:40Pareil pour le point dans lequel
01:15:42vous écrivez Sébastien Schneegans, merci beaucoup
01:15:44avec votre article passionnant
01:15:46Président cherche Premier Ministre, c'est sur
01:15:484 pages, évidemment, je vous le conseille
01:15:50Dans quelques instants, nous sommes midi
01:15:52Vous êtes sur Sud Radio et on est rejoint par le camarade
01:15:54Joseph Ruiz, c'est l'heure des JO
01:15:56dans tous leurs états