100% Politique Été (Émission du 05/08/2024)
Tous les soirs et pendant tout l’été, CNEWS vous propose un rendez-vous consacré à la politique de 21h à minuit
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00:00:00100% politique parce que, évidemment, tout est politique.
00:00:05Merci de nous rejoindre en ce début de semaine.
00:00:07On vous accompagne, vous en avez désormais l'habitude,
00:00:09de 21h à minuit pour décrypter et commenter tout ce qui fait l'actualité.
00:00:13Amine Elbahi, juriste, auteur, est parmi nous ce soir.
00:00:16Bonsoir cher Amine, merci d'être là.
00:00:18Merci à Paul Melun de prolonger un peu la soirée avec nous.
00:00:21On m'a dit qu'on allait parler de politique alors je reste.
00:00:23Tout est politique.
00:00:24Donc quel que soit le sujet, finalement, on parle de politique.
00:00:26C'est ça qui est pratiquement 100% politique.
00:00:29Écrivain, président souverain demain, bien sûr.
00:00:32Beaucoup de sujets importants, des sujets à l'international,
00:00:35en Grande-Bretagne, en Israël.
00:00:37On aura un intérêt particulier à la sécurité dans notre pays
00:00:40avec des chiffres et des faits à relater ensemble.
00:00:43Mais d'abord, l'affaire du jour ou l'affaire de la semaine qui s'est prolongée.
00:00:47La triathlète belge Claire Michel, on parle des Jeux Olympiques,
00:00:50bien sûr, qui est malade après sa baignade dans la Seine.
00:00:53Tiens donc, 1,4 milliard pour ça.
00:00:55Son équipe n'a pas pu prendre part puisque l'épreuve a finalement eu lieu
00:00:59à l'épreuve mixte qui était programmée aujourd'hui.
00:01:02Le comité olympique belge a pointé du doigt la fameuse baignabilité de la Seine.
00:01:07Et si la Seine n'était pas aussi propre qu'on veut nous le dire ?
00:01:10Jeanne Chevret vous en dit un petit peu plus avant qu'on en discute ensemble.
00:01:15Une couleur qui n'inspire toujours pas confiance.
00:01:18Bien que les organisateurs soutiennent pourtant des résultats d'analyse correctes
00:01:22sur la qualité de la Seine, du côté du village olympique,
00:01:25les athlètes ne sont pas du même avis.
00:01:28A la suite de l'abandon du relais mixte belge en triathlon
00:01:31après l'infection d'une de leurs équipières,
00:01:33plusieurs sportifs ont fait part de leurs inquiétudes.
00:01:38Je pense que la santé doit toujours être la priorité
00:01:41et s'ils ne peuvent pas dire que l'eau est assez bonne,
00:01:44alors cela devrait être annulé ou fait d'une autre manière ou dans un autre endroit.
00:01:48Mais oui, je pense que leur décision est prise.
00:01:53En revanche, du côté des supporters, les impressions sont plutôt positives.
00:01:57Certains, présents sur les quais de Seine,
00:02:00décrivent une occasion de mettre en avant le travail réalisé sur le fleuve.
00:02:03On a les technologies qu'il faut,
00:02:06il y a des gens qui travaillent depuis des mois et des années pour améliorer l'état de la Seine
00:02:10et c'est super, c'est une opportunité extraordinaire.
00:02:13Ça aurait mis peut-être 5 ou 10 ans de plus si on n'avait pas eu les Jeux.
00:02:16La mairie de Paris rassure,
00:02:18affirmant qu'il n'y a aucun lien entre la Seine et une quelconque maladie.
00:02:21Cela n'empêchera donc pas le fleuve d'accueillir
00:02:24les épreuves de nage en eau libre, les 8 et 9 août.
00:02:28Paul Melun, l'épreuve s'est tenue malgré tout,
00:02:31mais j'ai envie de dire, à quel prix ?
00:02:34Oui, soyons prudents quant à la causalité
00:02:37entre la qualité de l'eau de la Seine et la maladie des athlètes.
00:02:40Mieux vaut être prudent sur ce genre de fait.
00:02:43En revanche, il y a quand même quelque chose qui est vrai,
00:02:46même la baignade d'Anne Hidalgo, d'ailleurs.
00:02:49On nous avait dit que la Seine serait baignable,
00:02:52et après on s'est aperçu qu'elle ne l'était finalement pas.
00:02:55Je soupçonne, peut-être ai-je l'esprit un peu déplacé,
00:02:58mais ça ne nous ressemble pas.
00:03:01Je retire ce que j'ai dit sur moi-même.
00:03:04Je suis formidable, vous le savez.
00:03:07Vous préférez quand j'ai de l'assurance.
00:03:10Je prenais cette précaution langagière
00:03:13parce qu'à telle date, la Seine serait baignable,
00:03:16ça sonnerait comme un sacré désaveu.
00:03:19Je ne sais pas s'il y a besoin d'être expert en hydrologie
00:03:22ou je ne sais quelle maladie infectieuse,
00:03:25mais il y a un moment, il faut la regarder la Seine.
00:03:28On avait encore des équipes CNews ce matin et en début d'après-midi
00:03:31au bord du fleuve.
00:03:34Il y a un moment, l'eau est marron, trouble, opaque,
00:03:37vous avez des bouts de plastique et d'autres objets.
00:03:40On peut investir tout ce qu'on voudra.
00:03:43Je pense que l'assainissement passe par encore plus d'investissement.
00:03:46Il faut tout vider et changer l'eau, mais c'est un fleuve, c'est impossible.
00:03:49Version démentie de cette maladie qui serait causée par le fleuve.
00:03:52Pour la ministre des Sports, aucun lien n'est établi pour le moment.
00:03:55Ce sont de fausses informations.
00:03:58Pour l'adjoint au sport à la mairie de Paris, rien ne prouve
00:04:01qu'il y a un lien entre la maladie de cet athlète et sa baignade dans la Seine.
00:04:04Au village olympique, d'autres athlètes sont malades
00:04:07et ne se sont pas baignés dans la Seine.
00:04:10Je voudrais qu'on entende Romain Lasseur,
00:04:13expert international sur les espèces invasives.
00:04:16Est-ce qu'il est possible d'établir un lien
00:04:19entre l'infection dont semble souffrir cet athlète
00:04:22et d'autres et une éventuelle baignade dans la Seine ?
00:04:25Tout n'a pas été regardé dans les critères
00:04:28de baignabilité de la Seine.
00:04:31Comment pouvoir garantir en 1.1
00:04:34la baignabilité de la Seine ?
00:04:37Quand on fait des analyses, à un certain moment,
00:04:40il y a de l'eau qui coule sous les ponts.
00:04:43Il faudrait garantir la qualité de l'eau
00:04:46en amont de ces épreuves aquatiques.
00:04:49Le tableau clinique présenté par les deux athlètes
00:04:52qui sont forfaits aujourd'hui,
00:04:55ça ressemble assez bizarrement
00:04:58à ce qu'on connaît de cette intoxication bactérienne.
00:05:01Ces trois ou quatre jours d'incubation,
00:05:04ça correspondrait quand même au moment
00:05:07où ces athlètes-là ont sauté dans la Seine.
00:05:10Il faut rappeler que chez Richiacolli,
00:05:13il reste une bactérie opportuniste.
00:05:16On peut en trouver aussi ailleurs que dans l'eau de baignade.
00:05:19Les facteurs sont suffisamment ressemblants
00:05:22à ce qu'on connaît de cette infection bactérienne.
00:05:25Il faudra peut-être un peu de temps pour avoir plus d'analyses
00:05:29On se demande si on n'a pas eu la folie des grandeurs,
00:05:32si on n'a pas organisé les épreuves de triathlon dans la Seine
00:05:35sans imaginer les risques.
00:05:38On en discutait sur un autre plateau tout à l'heure
00:05:41et il y a eu un commentaire intéressant.
00:05:44Il y a un moment, si on veut briller,
00:05:47si on veut être différent, si on veut apporter d'autres images,
00:05:50il faut prendre des risques et ce risque a été pris.
00:05:53Je ne vous cache pas que je suis un peu balancé sur cette histoire
00:05:56mais il faut croire que ça n'a pas été complètement réussi.
00:05:59Oui, bien sûr, au-delà des interrogations légitimes
00:06:02sur la qualité de l'eau dans la Seine,
00:06:05se pose en réalité une question
00:06:08que tout un chacun peut légitimement se poser ce soir.
00:06:11C'est pourquoi avoir gaspillé autant d'argent public ?
00:06:171,4 milliard ont été investis, déversés depuis 6 ans.
00:06:23On a promis aux Parisiens la dépollution de la Seine
00:06:26et on a également dit aux Parisiens que la Seine allait devenir
00:06:29un spot de baignade après les Jeux Olympiques.
00:06:32Vous constaterez que ni le premier objectif, ni le deuxième objectif
00:06:35ne sont atteints ?
00:06:38En soi, si, puisque les épreuves ont eu lieu et qu'à terme,
00:06:41c'est ce que nous répète le gouvernement, ce que va nous répéter
00:06:44dans un instant Rachid Haddati qui était avec nous ce matin,
00:06:47à terme on pourra le faire.
00:06:50Si on veut pérenniser cela, si on veut se baigner régulièrement
00:06:53dans la Seine, il faudra investir en permanence.
00:06:56Vous pourrez vous-même analyser l'interview
00:06:59de ce matin de Rachid Haddati.
00:07:02Rachid Haddati est ministre de la Culture.
00:07:05Elle est tenue à un devoir de solidarité gouvernementale.
00:07:08Cependant, vous pourriez quand même ressentir cela.
00:07:11Rachid Haddati, quand elle vous dit qu'elle ne se baignera pas
00:07:14dans la Seine, le mot est dit.
00:07:17On a compris que la Seine n'est pas forcément saine.
00:07:26Rachid Haddati qui était donc ce matin sur CNews
00:07:29et reprend dans la matinale.
00:07:32D'abord, il y a eu un fort investissement pour la bénéabilité de la Seine.
00:07:35Plus d'un milliard quatre.
00:07:38Pour une incertitude qui reste encore grande.
00:07:41Mais il y a des incertitudes, c'est un fleuve, un courant important.
00:07:44Est-ce que ça valait le coup ?
00:07:47Pour ces JO, je pense que ça valait le coup.
00:07:50Ensuite, il y aura un héritage sur cette bénéabilité.
00:07:53Puisque cet assainissement, il y a eu de nouveaux dispositifs
00:07:56mis en place pour dépolluer, pour assainir la Seine.
00:07:59Ces dispositifs vont être pérennes.
00:08:02Ensuite, est-ce qu'il y aura une bénéabilité permanente ?
00:08:05Je ne crois pas.
00:08:08L'eau n'est pas mon élément, je dois l'avouer.
00:08:11Si on veut souhaiter la bénéabilité dans le temps,
00:08:14il sera nécessaire de faire des analyses et des dosages
00:08:17de manière systématique.
00:08:20Il faudra continuer à investir dans la bénéabilité
00:08:23dans ces mesures de dépollution et d'assainissement.
00:08:26Si nous souhaitons une bénéabilité pérenne.
00:08:29On peut quand même se poser la question
00:08:32est-ce que la vocation ultime du fleuve
00:08:35d'une grande capitale, c'est qu'on puisse se baigner dedans ?
00:08:38Je ne suis pas sûr.
00:08:41Il y a toutes sortes en France de petits ruisseaux aux eaux claires.
00:08:44Je peux en recommander à Madame Hidalgo.
00:08:47Mais les grands fleuves, si vous voulez,
00:08:50on ne dépollue pas comme ça dans la seconde un grand fleuve.
00:08:53Derrière, au bout de la Seine, il y a des industries,
00:08:56il y a des rejets agricoles, il y a beaucoup de choses.
00:08:59Il y a des égouts de certaines villes.
00:09:02On ne peut pas décréter tout à coup pour le coup de com'
00:09:05Il y a des générations de moments historiques qui n'ont pas lieu d'être.
00:09:08J'entendais le Premier ministre démissionnaire Gabriel Attal
00:09:11nous parler d'un héritage, nous parler de moments historiques.
00:09:14Franchement, des moments historiques, je peux en citer sur les mille dernières années.
00:09:17Je ne suis pas sûr que dans les mille dernières années je mettrais
00:09:20la bénéabilité de la Seine et la baignade de Madame Houdet.
00:09:23Il y a historique avec un grand H, historique avec un petit H.
00:09:26On appelle tout historique.
00:09:29J'aimerais bien qu'on attende les vrais moments historiques pour dire le mot moment historique.
00:09:33J'ai peur, le débarquement de Normandie.
00:09:36C'est un petit H mais un grand bonheur.
00:09:39Un grand bonheur et pour marquer un petit sourire avant de passer à un autre thème.
00:09:43Vous avez peut-être suivi, en tout cas moi ça a été mon cas,
00:09:46l'épopée Félix Lebrun dans ses Jeux Olympiques.
00:09:49Ce jeune garçon de 17 ans qui a réussi à décrocher l'or en tennis de table
00:09:52ce qui n'était plus arrivé depuis près de 32 ans je crois
00:09:55avec Jean-Philippe Gassien à Barcelone.
00:09:58Ce matin il s'est offert un petit déj de champion Monsieur Lebrun.
00:10:01Regardez cette vidéo sympa.
00:10:03C'est sympa.
00:10:23C'est ça qui me rappelle que j'ai dit or évidemment.
00:10:27Vous aurez tous corrigé, c'était la finale pour le bronze.
00:10:29Mais ça fait quand même 32 ans.
00:10:31J'ai appris l'or, c'est peut-être pour ça que j'ai fait ce lapsus.
00:10:33Mais ça fait quand même 32 ans qu'on n'a pas eu de médaille.
00:10:35Jean-Philippe Gassien à Barcelone.
00:10:38On va me reprendre dans l'oreillette mais je pense ne pas me tromper
00:10:41en disant que le dernier à avoir réussi une médaille olympique en ping-pong,
00:10:44en tennis de table, c'était Jean-Philippe Gassien à Barcelone.
00:10:47J'étais gamin, il m'avait fait rêver à l'époque.
00:10:49Toutes nos félicitations à lui et puis sa joie fait plaisir.
00:10:51C'est vrai.
00:10:52On le ressent sur son visage.
00:10:53C'est refrigérant de voir ces jeunes sportifs amateurs qui sont accessibles,
00:10:56humbles et qui sont loin du star system que l'on connaît dans le sport professionnel.
00:11:00On espère évidemment qu'il pourra épouser la carrière de Jacques Secrétin.
00:11:04Jacques Secrétin ?
00:11:05Jacques Secrétin qui a été effectivement champion d'Europe de tennis de table.
00:11:09Son nom est inscrit d'ailleurs.
00:11:11Sur des tables.
00:11:12Quand j'étais petit, je jouais sur des tables Secrétin.
00:11:14Donc il a fait du business derrière.
00:11:16Parlez-nous de cette carrière de ping-pongiste.
00:11:18Merci.
00:11:20C'est en un seul mot Secrétin.
00:11:22On le rappelle à nos téléspectateurs.
00:11:25C'est important de sourire un petit peu.
00:11:27C'est l'été.
00:11:28L'actualité reste lourde.
00:11:29Et d'ailleurs, on va reprendre notre sérieux.
00:11:31Puisque tout le week-end a été émaillé par de grosses tensions, de graves tensions au Royaume-Uni.
00:11:35Avec des manifestations violentes dans plusieurs villes.
00:11:38Tout cela fait suite bien sûr au drame de Southport.
00:11:41Et ces trois fillettes qui ont été tuées, attaquées par ce jeune homme de 17 ans.
00:11:48Tant que Reed Guillotel nous rappelle ce qui s'est passé ces dernières heures.
00:11:53À la une des journaux britanniques ce matin, un seul sujet au cœur des préoccupations.
00:11:58Les émeutes, survenues dans de nombreuses villes du pays ce week-end.
00:12:02Le Royaume-Uni se réveille grogui, marqué par ces images de violence.
00:12:06À Roserham, dans le nord du pays, un hôtel hébergeant des demandeurs d'asile a été attaqué par plusieurs centaines d'émeutiers.
00:12:12Au cri de slogans anti-immigration.
00:12:14J'étais ici hier avec les équipes de secours, la police, les ambulances.
00:12:18Vous pouvez le voir, la zone a été dévastée.
00:12:21Le personnel et les résidents étaient en état de choc et pris par la peur tout au long de la journée d'hier.
00:12:29Ils se sont barricadés dans l'hôtel alors que des gens cassaient les fenêtres et essayaient d'y mettre le feu.
00:12:36Des affrontements marqués par une opposition entre forces de l'ordre et émeutiers.
00:12:40Au moins 12 de nos agents ont été blessés par des objets tels que des briques, des poteaux de clôture, des branches et d'autres projectiles qui leur ont été lancés.
00:12:49Sur l'ensemble du pays, plusieurs centaines de manifestants ont été interpellés.
00:12:53Au sortir d'une réunion de crise ce matin, le premier ministre britannique Keir Starmer a annoncé vouloir faire preuve de fermeté.
00:13:00Mon objectif est de veiller à ce que nous mettions fin à ce désordre, à ce que les sanctions pénales soient rapides et visibles.
00:13:06C'est pourquoi j'ai demandé que l'on envisage d'identifier et de nommer au plus tôt ceux qui sont impliqués.
00:13:11Beaucoup ont été arrêtés, certains ont été inculpés, certains d'entre eux sont actuellement devant le tribunal.
00:13:20Le Royaume-Uni n'avait pas connu une telle flambée de violence depuis 2011.
00:13:27Et avant qu'on commence cette actualité, je voudrais que vous entendiez quelques londoniens qui disaient leurs émotions sur les violences des derniers jours.
00:13:35Je pense que les manifestations sont principalement axées sur la violence.
00:13:40Ce ne sont pas des manifestations pacifiques.
00:13:43Je n'appellerais même pas cela des manifestations.
00:13:46Je parlerais plutôt de dévastation et de vandalisme.
00:13:52Je pense que la violence est odieuse. Rien ne justifie ce genre de violence contre des innocents.
00:13:57Je pense qu'il s'agit d'un tas de gens qui se sont mis en colère et qui ont utilisé un événement terrible et tragique pour leur propre cause.
00:14:06Non, je ne pense pas que ce soit profondément enraciné dans la société britannique.
00:14:09Je pense qu'il s'agit simplement d'une vague très menaçante et extrêmement préoccupante qui balaye toute l'Europe.
00:14:15La situation qui dégénère complètement à Outre-Manche après ce drame.
00:14:19Il y a une grande colère de la population ces derniers jours, Paul Melun ?
00:14:23Oui, il y a deux choses qu'il ne faut pas amalgamer mais qui sont quand même liées.
00:14:26C'est-à-dire qu'il y a tout à la fois une colère et une angoisse existentielle du peuple britannique par rapport aux questions migratoires.
00:14:34Angoisse qui a été traduite en vote par le Brexit et qui a été sans appel.
00:14:39Je pense que cette inquiétude sur l'immigration, elle avait été comprise sur le tard par Ritchie Sunak avec ses propositions d'extradition vers l'Oruanda.
00:14:46Elle a été comprise par Keir Starmer qui est un homme qui vient de la gauche.
00:14:49Cette mesure a été revue, on le rappelle. Elle a été abandonnée.
00:14:52Mais qui va prendre lui aussi un certain nombre de mesures qui, à mon avis, vont être très dures sur les questions migratoires.
00:14:58Et vous avez donc ce peuple qui ressent dans sa majorité, et j'en veux pour preuve le Brexit, une forme d'angoisse existentielle par rapport à l'immigration.
00:15:06Et vous avez aussi effectivement des groupuscules qui, eux, font de la violence leur mode d'action.
00:15:12Et donc la violence est évidemment condamnable.
00:15:16Et Keir Starmer, le premier ministre britannique, a raison de prendre des mesures face à ceux qui s'en prennent aux forces de l'ordre, aux biens publics, etc.
00:15:24Mais il faut comprendre dans quel contexte tout cela arrive. Dans un contexte de crise du multiculturalisme au Royaume-Uni.
00:15:30Dans un contexte où ce que l'on appelle le vivre ensemble ne fonctionne pas au Royaume-Uni.
00:15:35Vous ne me direz pas plus qu'il ne fonctionne en France, parce que nous avons aussi nos problèmes.
00:15:39Mais au Royaume-Uni, c'est encore plus vrai.
00:15:41Cela fait des décennies qu'on nous dit qu'il faut observer le modèle multiculturaliste britannique, qu'il faut s'en inspirer,
00:15:47que l'immigration massive, incontrôlée pour des raisons économiques, c'est très bien.
00:15:51Et bien là, on voit aujourd'hui que cela ne fonctionne pas.
00:15:53Et que le communautarisme crée des divisions intestines très importantes en Grande-Bretagne.
00:15:57Que cela s'observe dans les cartes du vote, dans les cartes économiques, dans les cartes sociologiques.
00:16:01Et que tout cela est en train de mettre en place un climat qui est absolument délétère.
00:16:06Je pense qu'il faut regarder très précisément ce qui se passe au Royaume-Uni.
00:16:09Parce que c'est ce qui va nous arriver à nous aussi en France dans certaines décennies.
00:16:12C'est une discussion qu'on va avoir.
00:16:14Parce que c'est vrai que le modèle français et le modèle britannique sont diamétralement opposés.
00:16:19L'un est laïcard, l'autre est multiculturaliste.
00:16:22Merci de me reprendre.
00:16:25Restons un instant sur cette situation britannique.
00:16:29Clairement, il faut dire les choses.
00:16:31Initiées par des militants, des groupuscules, d'ultra-droite, d'extrême-droite.
00:16:35Mais ce que l'on voit également au fur et à mesure des jours qui passent,
00:16:38c'est que de plus en plus de gens, pas forcément affiliés avec ces militants,
00:16:43ou même sans aucun casier judiciaire, se mêlent aux émeutes.
00:16:48Et on se retrouve vraiment face à une Grande-Bretagne, face à face,
00:16:51pour reprendre les mots bien connus ici de Gérard Collomb lorsqu'il était à l'intérieur,
00:16:55des communautés les unes contre les autres.
00:16:58C'est comme ça qu'on doit observer la situation ?
00:17:00Le modèle britannique est un modèle éminemment communautariste.
00:17:05Et vous voyez que ça ne peut pas marcher.
00:17:07Et vous voyez que ça ne fonctionne pas.
00:17:09Parce que tôt ou tard, vous en subissez les conséquences.
00:17:12Avec cependant deux observations.
00:17:14La première, c'est que les Britanniques disposent quand même des accords du Touquet.
00:17:20C'est nous, la France d'ailleurs, qui assurons la protection des frontières britanniques.
00:17:24Puisque à Calais et à Grande-Synthe, tous les soirs, les CRS sont mobilisés, sont déployés
00:17:29pour empêcher des départs d'embarcations de fortune vers la Grande-Bretagne.
00:17:35C'est la démonstration que l'immigration zéro, fantasme ou fardeau n'existe pas.
00:17:41Et aujourd'hui, les nations d'Europe doivent se réunir et se mettre sur la table.
00:17:47Tirer les conséquences de ce qui se passe au Royaume-Uni,
00:17:50bien que la situation est inacceptable, que ce soit ici ou là-bas d'ailleurs,
00:17:54s'attaquer sans prendre aux forces de l'ordre est totalement inacceptable.
00:17:58Mais sur les dix prochaines années, une véritable réflexion doit être menée.
00:18:03Est-ce que oui ou non, nous décidons de reprendre la maîtrise de nos frontières ?
00:18:06Rester dans l'Union Européenne, c'est un premier débat.
00:18:09Mais récupérer la maîtrise de nos frontières, c'est par exemple demain,
00:18:13avoir le courage de dénoncer des accords Schengen qui sont totalement désuets,
00:18:17qui permettent cette liberté de circulation sur l'espace Schengen.
00:18:22Ou lorsque un pays comme l'Espagne par exemple,
00:18:27qui fait à l'instar du détroit de Gibraltar tous les jours l'objet d'une immigration incontrôlée,
00:18:32venue notamment du Maghreb et en particulier du Maroc,
00:18:36peut demain évidemment investir...
00:18:42Quand bien même vous figez la situation, en l'occurrence en Angleterre,
00:18:46il y a des tensions qui ne vont pas retomber tel un soufflet,
00:18:50et quand bien même vous stoppez ce qui ne peut pas arriver,
00:18:53une immigration incontrôlée du jour au lendemain,
00:18:56vous avez déjà une situation qui est figée et dans laquelle les communautés ne se rassemblent pas,
00:19:00s'affrontent, se tapent dessus.
00:19:03Ça sent les prémices d'une guerre civile, même s'il ne faut pas exagérer,
00:19:06on n'en est pas là, il ne faut pas faire...
00:19:09Les prémices d'une guerre civile sont déjà présents sur le territoire,
00:19:12nous n'avons tiré aucune conséquence du drame de Crépole.
00:19:15Et regardez ce qui se passe aujourd'hui dans nos campagnes sous le silence,
00:19:18le silence coupable, pardonnez-moi, mais du gouvernement démissionnaire.
00:19:22Écoutez cet appel du maire d'Orléans qui vous dit,
00:19:25depuis le début des Jeux Olympiques,
00:19:28nous avons dispatié, disséminé l'immigration dans les campagnes.
00:19:32Aujourd'hui, les petites villes subissent un plan caché
00:19:37de dispersion de l'immigration incontrôlée dans les campagnes.
00:19:41Avons-nous demandé la vie des habitants qui habitent dans les campagnes,
00:19:44qui ont fui les grandes villes parce qu'ils en avaient assez
00:19:48de l'explosion de la délinquance, assez de l'explosion de la violence,
00:19:52assez de l'explosion de l'immigration incontrôlée ?
00:19:54Avons-nous demandé à ces habitants du Cantal, de la Creuse, de la Véron,
00:19:58si oui ou non, demain, ils veulent qu'à côté de chez eux,
00:20:01ça devienne la Seine-Saint-Denis ?
00:20:03Non. Aujourd'hui, très sincèrement, nous devons mettre fin à tout cela.
00:20:07Et mettre fin à tout cela, c'est reprendre en main notre politique migratoire,
00:20:10mettre fin aujourd'hui aux politiques d'hébergement d'urgence.
00:20:14Je vous rappelle que l'État paye 1,2 milliard d'euros chaque année
00:20:18au titre de l'hébergement d'urgence en Île-de-France.
00:20:21On abrite des gens qui sont sous OQTF, qui sont en situation irrégulière.
00:20:26Moi, j'aimerais que demain, cet argent, plutôt que de le mettre
00:20:29dans des abris de fortune, on le mette aujourd'hui pour investir
00:20:32et pour exécuter les obligations de quitter le territoire français.
00:20:35Voilà. Nous subissons cette politique migratoire.
00:20:38On paye 30 ans de la crise, 30 ans d'inaction.
00:20:41Et aujourd'hui, j'ai peur que demain, si ça continue,
00:20:44on en arrive comme en Grande-Bretagne.
00:20:47Quand bien même les modèles de société sont opposés,
00:20:49en tout cas sont différents plutôt, multiculturalistes, laïcs,
00:20:53pour la France, ce qui se passe en Angleterre
00:20:58nous renvoie aussi à une sorte de miroir, à la croisée
00:21:01de beaucoup de phénomènes, l'échec de la politique migratoire,
00:21:04l'échec de l'idée du vivre ensemble et du multiculturalisme,
00:21:09en l'occurrence en Angleterre également.
00:21:12Pour tempérer ce que nous avons nous-mêmes dit sur les différences
00:21:15entre la Grande-Bretagne et la France, il y a des différences
00:21:18de modèles, vous l'avez rappelé, d'un côté une laïcité,
00:21:21une vision du monde universaliste, etc.
00:21:25Un autre modèle avec le multiculturalisme, etc.
00:21:28Il n'en demeure pas moins que les choix politiques, structurants,
00:21:32les choix de civilisation depuis un demi-siècle sont quasiment
00:21:35communs à toute l'Europe de l'Ouest, et on pourrait peut-être
00:21:38même pousser à l'Occident si on y rajoute l'Amérique du Nord
00:21:41et l'Australie. C'est-à-dire une pensée selon laquelle
00:21:44les frontières doivent être effacées, selon lesquelles
00:21:47le monde doit être un village, pour reprendre une formule célèbre,
00:21:51une pensée selon laquelle c'est la fin de l'histoire, ça c'est
00:21:54Frank Issi-Sukuyama, que le monde entier a vocation à devenir
00:21:57une grande démocratie, que cette grande démocratie n'aura plus
00:22:00de frontières, et que la proue, l'avant-garde de ce navire,
00:22:03c'est la construction européenne, avec effectivement, on s'était rappelé,
00:22:06les accords de Schengen, puis les accords de Dublin, etc.
00:22:09C'était une faute majeure, et cette faute majeure est partagée
00:22:12par les Britanniques, par les Français, par les Allemands,
00:22:15par les Espagnols, par les Belges, et aujourd'hui,
00:22:18les mêmes causes sont en train de produire les mêmes effets un peu partout
00:22:21en Europe. Et donc, pour répondre à votre observation, Julien, tout à l'heure,
00:22:24vous faisiez valoir le fait qu'on ne pouvait pas tout changer d'un coup.
00:22:27Bien sûr qu'on ne peut pas tout changer d'un coup, ça prendra probablement
00:22:29des décennies, mais ça commencera par un changement culturel,
00:22:32un changement philosophique, un changement de civilisation.
00:22:35Tant que vous aurez, à la Commission européenne à Bruxelles, des gens
00:22:38comme Madame von der Leyen, ou d'ailleurs des présidents élus
00:22:41par le peuple, comme Olaf Scholz, le chancelier allemand, comme Emmanuel Macron
00:22:44en France, qui eux, prônent et théorisent l'immigration
00:22:47peu contrôlée et l'immigration de travail
00:22:50massive, économique, etc., et bien tout cela se poursuivra.
00:22:53Parce que c'est une question de logiciel,
00:22:56c'est une question de vision, de lecture du monde.
00:22:59Et cette lecture du monde-là, elle a été aussi théorisée par le Fonds monétaire
00:23:02international, par les Nations Unies, ça a été de dire
00:23:05l'Europe est un continent vieillissant, à ce continent vieillissant,
00:23:08il faut qu'arrive un certain nombre de gens capables de travailler,
00:23:11de faire tourner l'économie de l'Europe. Cette vision-là,
00:23:14on la condamne ou on l'approuve, mais en tout cas, il faudrait qu'elle soit
00:23:17clairement exposée aux peuples européens. Or, si on l'exposait
00:23:20clairement aux peuples européens, on sait très bien
00:23:23leur réponse. C'est que s'il y avait un référendum demain sur l'immigration
00:23:26en France, la réponse serait non, on ne veut plus d'immigration,
00:23:29on en veut moins. Et le problème, c'est qu'évidemment,
00:23:32les dirigeants actuels, qui sont, pour beaucoup d'entre eux,
00:23:35européistes, ne veulent pas en passer par ces élections,
00:23:38parce que ce serait un désaveu terrible. En tout cas, on suivra attentivement
00:23:41les prochaines heures et les prochains jours en Grande-Bretagne pour voir
00:23:44à quel point le gouvernement arrive juguler cette colère
00:23:47d'une partie des britanniques. Alors, très vite, parce qu'on va changer de sujet,
00:23:50Aminoui. – Simplement un petit mot, je sais que c'est provocateur,
00:23:53je sais que ça provoque, mais il ne sert à rien
00:23:56de dire non à l'immigration incontrôlée
00:23:59si vous appartenez à une société
00:24:02qui avance dans la durée sans projet.
00:24:05Je vous rappelle que la natalité est en baisse.
00:24:10– On en a parlé la semaine dernière, sur les 6 premiers mois de l'année,
00:24:13une nouvelle chute de plus de 2%. – Nous avons un record
00:24:16de la chute de la natalité.
00:24:19Et une société qui renonce à enfanter,
00:24:23qui renonce à inscrire la famille au cœur du projet national,
00:24:29au cœur du récit républicain, c'est une société
00:24:33dont l'âme de la nation est vouée à disparaître.
00:24:36Il ne faut pas s'étonner aujourd'hui que l'immigration
00:24:40remplace toute une histoire lorsque nous ne sommes pas capables
00:24:45de préserver ce que nous avons de précieux,
00:24:47ce que nous avons en commun.
00:24:49Et vraiment sur ce point, je vous dis, l'échec de notre pays,
00:24:53c'est effectivement la chute de la natalité.
00:24:57– Plusieurs sujets qui s'entremêlent, évidemment.
00:25:00Nouveau thème dans ce 100% politique,
00:25:03vous savez que la délinquance à Paris, en Ile-de-France,
00:25:07surtout dans Paris intra-muros, a quasiment été ramenée à zéro
00:25:11grâce au dispositif GIO, comme l'a rappelé lui-même
00:25:14le ministre de l'Intérieur il y a quelques jours.
00:25:16Il faut dire que le déploiement massif de bleu dans les rues de Paris
00:25:19a des vertus plutôt dissuasives, c'est le moins qu'on puisse dire.
00:25:22Mais le ministre des Missionnaires n'a pas forcément tout dit.
00:25:25La violence fait quand même de la résistance
00:25:27à différents endroits du territoire, les chiffres le prouvent.
00:25:30Malgré la force de frappe sécuritaire lâchée pour les jeux,
00:25:32les coups et blessures, par exemple, volontaires,
00:25:34se stabilisent à des niveaux élevés aux quatre coins du pays.
00:25:37Les questions qui reviennent ces derniers jours,
00:25:39dans cette parenthèse enchantée, faut-il en termes de sécurité,
00:25:42bien sûr, faut-il pérenniser ces forces déployées
00:25:47sur tout le territoire, au-delà des Jeux Olympiques,
00:25:50ne serait-ce déjà que pour la ville de Paris,
00:25:52parce que le soufflet risque de retomber
00:25:54et les Parisiens, avec ce soufflet, risquent de déchanter.
00:25:57Écoutez ce qu'en dit notamment, autour de l'armement
00:25:59de la police municipale parisienne, Rachida Dati,
00:26:01ministre des Mécénats et de la Culture, ce matin, dans La Matinale.
00:26:04Nous sommes la capitale de la plus grande région d'Europe.
00:26:07Elle mérite une sécurité à la hauteur.
00:26:09Donc nous souhaitons que ces policiers municipaux
00:26:11soient armés, équipés, formés, en ce sens.
00:26:14Pour certains, d'ailleurs, dédiés sur des sites,
00:26:16comme par exemple sur le champ de Mars,
00:26:18nous souhaitions qu'il y ait une police municipale
00:26:20dédiée au site du champ de Mars,
00:26:22mais nous souhaitons également un plan
00:26:24de développement de caméras de vidéoprotection.
00:26:26On a vu son utilité.
00:26:28Son utilité dans la dissuasion,
00:26:30quand vous savez qu'il y a des caméras de vidéoprotection,
00:26:32ça dissuade la délinquance,
00:26:34mais c'est utile aussi dans les procédures judiciaires.
00:26:37Par exemple, quand nous avons eu des agressions sexuelles,
00:26:40des viols sur le champ de Mars,
00:26:42le défaut de caméras de vidéoprotection
00:26:44nous met en difficulté pour interpeller les auteurs.
00:26:47Certes, il y a une bataille pour les municipales,
00:26:50également, derrière ces préconisations
00:26:52de la future candidate à la mairie de Paris pour 2026,
00:26:55mais elle soulève quelque chose d'important.
00:26:58Madame Dati, l'armement de la police municipale
00:27:00est peut-être à remettre sur la table.
00:27:03Oui, Rachid Dati soulève des sujets qui sont intéressants
00:27:05et je suis assez d'accord avec elle
00:27:07sur le sujet de la police municipale.
00:27:09Après, j'aime bien votre bandeau,
00:27:11le mirage olympique, parce que je trouve
00:27:13que c'est une parenthèse enchantée.
00:27:15C'est très bien, ça va mieux,
00:27:17il y a du bleu dans les rues, ça a été dit.
00:27:19On parlait tout à l'heure de Serge Grouard,
00:27:21le maire d'Orléans, qui lui a dû accueillir
00:27:23un certain nombre de personnes que probablement
00:27:25les autorités de ce pays ont dû penser
00:27:27indésirables ou pas montrables au monde,
00:27:29donc on les a déplacées, ce qui pose question.
00:27:31On a quand même invisibilisé la misère.
00:27:33On n'a pas demandé à ces pauvres gens
00:27:35d'ailleurs, s'ils avaient besoin ou pas de se déplacer,
00:27:37on les a déplacées et puis point barre.
00:27:39On a réquisitionné des hôtels,
00:27:41on a installé des gens au pourtour de Paris,
00:27:43on a mis un certain nombre de personnes ailleurs,
00:27:45il n'y a plus de vendeurs à la sauvette,
00:27:47il n'y a plus de consommateurs de crack,
00:27:49c'est vrai que c'est un nouveau Paris.
00:27:51On a tout changé, on a tout bouleversé
00:27:53et en plus on a mis du bleu dans les rues en ombre
00:27:55et on a dégarni là aussi un certain nombre de lieux ailleurs.
00:27:57Imaginez la frustration des riverains,
00:27:59qui est notamment autour du Champ de Mars
00:28:01et ses lieux touristiques, qui vivent dans la sérénité
00:28:03la plus totale depuis 15 jours
00:28:05et qui vont se retrouver de nouveau avec
00:28:07de la délinquance, des vendeurs à la sauvette,
00:28:09des joueurs de bento
00:28:11et toute la mafia
00:28:13que ça entraîne autour.
00:28:15Tout cela, ça va revenir comme avant.
00:28:17On n'en doutait pas.
00:28:19Bien sûr que tout ça va revenir, on a pris des mesures
00:28:21de court terme, on a pris des mesures conjoncturelles.
00:28:23C'est vrai qu'elles n'étaient pas utiles, on voit bien que ça a fonctionné
00:28:25mais il y a aussi une conjoncture,
00:28:27en plus il y a une conjoncture dans la conjoncture,
00:28:29c'est qu'il y a beaucoup de Parisiens qui ont quitté Paris,
00:28:31que Paris s'est quand même vidé.
00:28:33Donc si vous voulez, il y a quand même beaucoup de contexte
00:28:35qui fait que ça se passe beaucoup mieux.
00:28:37Maintenant, si on ne résout pas
00:28:39les causes profondes de la délinquance
00:28:41et de l'insécurité un peu partout en France,
00:28:43de toute façon ça reviendra comme avant.
00:28:45Le problème c'est qu'on a vu depuis 10 jours
00:28:47comment on résout le problème
00:28:49de la délinquance,
00:28:51c'est en mettant des forces de l'ordre partout
00:28:53dans la rue.
00:28:55Aujourd'hui, à moyen ou court terme,
00:28:57je ne vois pas d'autres solutions
00:28:59que de mettre du bleu, que de développer la vidéosurveillance,
00:29:01que d'armer les policiers municipaux,
00:29:03de remettre aussi en avant les patrouilles
00:29:05parce que ce qui est intéressant de noter
00:29:07quand on s'intéresse de plus près
00:29:09à cette séquence sécuritaire dans Paris,
00:29:11c'est qu'on voit beaucoup, beaucoup
00:29:13de patrouilles de police, également mobiles
00:29:15et les patrouilles,
00:29:17c'est assez peu connu, mais les policiers
00:29:19patrouillent de moins en moins
00:29:21ces dernières années dans les villes de France.
00:29:23Donc tout cela est à repenser,
00:29:25à revoir, et moi je veux dire, ce qui m'inquiète,
00:29:27c'est la frustration et la colère des gens
00:29:29qui sont passés d'un ras-le-bol total
00:29:31à une sérénité retrouvée
00:29:33et qui vont retrouver
00:29:35ces soucis dans les jours qui viennent.
00:29:37Amine Elbahi.
00:29:39Oui, puisque le déploiement sécuritaire à Paris,
00:29:41il faut le dire, il faut le rappeler,
00:29:43le courage de dire la vérité,
00:29:45c'est que c'est un déploiement sécuritaire,
00:29:47qui n'est pas efficace, mais éphémère.
00:29:49Éphémère d'abord parce qu'on a déshabillé
00:29:51Pierre pour habiller Paul, autrement dit,
00:29:53on a déshabillé les petites villes,
00:29:55on a déshabillé certaines métropoles
00:29:57pour évidemment assurer la sécurité
00:29:59des Parisiens et la sécurité
00:30:01des touristes étrangers. Nous leur devons
00:30:03cette sécurité, bien évidemment.
00:30:05Mais ce déploiement sécuritaire
00:30:07ne doit pas détourner le regard des Français
00:30:09sur la réalité
00:30:11de l'insécurité en France.
00:30:13Vous voyez que notre pays
00:30:15est toujours enclin à plus
00:30:17d'insécurité, plus de violence
00:30:19dans un certain nombre
00:30:21de quartiers populaires,
00:30:23et puis aussi plus
00:30:25d'agression,
00:30:27plus d'atteinte aux biens, d'atteinte aux personnes.
00:30:29Et on le voit d'ailleurs, un certain nombre
00:30:31de campagnes se meurent.
00:30:33Pas plus tard, hier soir, je discutais
00:30:35avec un policier à Roubaix
00:30:37qui m'expliquait que
00:30:39désormais, vu le nombre
00:30:41d'effectifs réduits, puisque certains
00:30:43ont été, évidemment, déployés
00:30:45en renfort dans la capitale parisienne,
00:30:47eh bien, lorsqu'on appelle le 17,
00:30:49d'abord le temps d'intervention est plus long,
00:30:51parfois ils doivent prioriser, c'est-à-dire choisir
00:30:53entre intervenir pour
00:30:55le cambriolage ou sauver
00:30:57cet olympique film des coups de son mari.
00:30:59Alors, malheureusement,
00:31:01ce choix est déjà constant
00:31:03en période ordinaire, mais il est d'autant
00:31:05plus marqué face
00:31:07aux épreuves des Jeux olympiques.
00:31:09Réduction des effectifs, mais c'est la conséquence inverse
00:31:11que plus on met les moyens,
00:31:13plus il y a de la sécurité.
00:31:15Voilà.
00:31:16Paul, un dernier mot, il nous reste une toute petite minute.
00:31:18Non, mais sur la question des moyens,
00:31:20c'est vrai, et c'est aussi vrai que
00:31:22il va falloir en tirer les conséquences
00:31:24et réfléchir. Alors, d'abord, d'une part
00:31:26sur la doctrine, peut-être aussi,
00:31:28j'ai entendu ça et là un certain nombre d'experts
00:31:30en sécurité en parler, moi je trouvais ça intéressant,
00:31:32réfléchir à ce qui se fait ailleurs. Peut-être qu'on
00:31:34commence à se dire, tiens, là,
00:31:36le mirage olympique que nous vivons
00:31:38à Paris, il y en a, pour eux, le mirage, c'est toute
00:31:40l'année, je pense, par exemple, au Japon,
00:31:42la situation de l'insécurité au Japon,
00:31:44peut-être regarder ce qu'il fait...
00:31:45C'est culturel aussi.
00:31:46Eh oui, mais c'est plusieurs choses.
00:31:48Mais quand on dit culturel, ça veut dire aussi qu'il y a
00:31:50des questions... Il n'y a pas d'immigration au Japon, au Brésil.
00:31:52Il y a des questions d'éducation aussi, de civisme.
00:31:54C'est vrai. Il y a des questions d'autogestion,
00:31:56il y a des questions de morale, d'éthique.
00:31:58Moi, je suis allé en Asie il n'y a pas
00:32:00si longtemps. Quand vous prenez le métro, vous voyez
00:32:02les gens qui font la queue, les uns après les
00:32:04autres, parce qu'on suit sa place, etc.
00:32:07Donc tout ça, ça se pense aussi
00:32:09en termes civilisationnels,
00:32:11au-delà du défi sécuritaire qui est immense
00:32:13et qui, bien sûr, mérite d'être traité.
00:32:15Merci, cher Paul.
00:32:17On va marquer une courte pause et
00:32:19voir, en effet, que cette parenthèse
00:32:21parisienne sécuritaire n'est pas
00:32:23forcément ressentie partout,
00:32:25puisqu'il y a ce drame à Marseille, dont on va
00:32:27vous parler, qui soulève beaucoup de questions.
00:32:29Celle de la délinquance, bien sûr, mais de
00:32:31l'auto-justice, d'une certaine manière, puisqu'on
00:32:33apprend que cet automobiliste a
00:32:35percuté deux hommes à scooter après
00:32:37s'être fait voler
00:32:39sa montre de luxe.
00:32:41Eh bien, l'un des passagers qui le poursuivait
00:32:43sur le scooter
00:32:45est décédé. On vous en dira plus dans un
00:32:47instant et on commentera, bien sûr,
00:32:49cette actualité.
00:32:51Restez bien avec nous, on marque une courte pause, on se retrouve tout de suite sur
00:32:53CNews.
00:32:57La suite de 100% Politique. Merci
00:32:59aux téléspectateurs de nous rejoindre en direct
00:33:01sur CNews à 21h40.
00:33:03Emine Elbaï et Paul Melun sont toujours
00:33:05autour de moi pour me tenir
00:33:07chaud dans un premier temps. Fidèle au poste.
00:33:09Et surtout pour commenter l'actualité.
00:33:11Vous disiez ? Non, je dis fidèle au poste.
00:33:13Vous tenir chaud, je ne suis pas sûr,
00:33:15mais face à la chaleur intellectuelle...
00:33:17J'ai assez de l'atmosphère ambiante.
00:33:19À Marseille, pardon, ça s'est passé samedi
00:33:21soir, vers 23h, un automobiliste
00:33:23a percuté deux hommes
00:33:25à scooter qui venait de
00:33:27lui voler sa montre de luxe.
00:33:29L'un des passagers est décédé sur place,
00:33:31sur fond d'auto-justice.
00:33:33Évidemment, cette
00:33:35nouvelle affaire est dramatique
00:33:37et nous allons la commenter juste après le sujet de Dounia Tengour.
00:33:41La scène s'est déroulée en plein
00:33:43cœur de Marseille, dans le quartier
00:33:45touristique du Pannier, aux alentours de
00:33:4723h. Victime d'un vol à l'arraché,
00:33:49un automobiliste est soupçonné de
00:33:51s'être fait justice en renversant
00:33:53ces voleurs qui roulaient en scooter,
00:33:55avant de lui-même leur faire les poches et de prendre
00:33:57la fuite. On n'a pas vu la voiture.
00:33:59On a vu le son de la voiture arriver,
00:34:01écraser un scooter.
00:34:03Et en arrivant, on a vu
00:34:05un mec ramasser son pare-choc
00:34:07et partir.
00:34:09Il y avait deux mecs par terre.
00:34:11Un qui avait le sang qui sortait de sa bouche.
00:34:13J'ai essayé de donner un petit peu de soin.
00:34:15Le premier soin,
00:34:17j'ai sorti sa langue d'intérieur. Il avait la mâchoire
00:34:19un petit peu cassée, avec des dents à l'intérieur.
00:34:21Malgré l'intervention des premiers secours,
00:34:23le conducteur du scooter décède sur place.
00:34:25Selon le parquet de Marseille,
00:34:27il s'agirait d'un majeur,
00:34:29connu des services de police et de justice,
00:34:31en séjour irrégulier sur le territoire français.
00:34:33Le passager du scooter,
00:34:35un mineur étranger isolé,
00:34:37et quant à lui toujours hospitalisé,
00:34:39son pronostic vital est engagé.
00:34:41Toujours selon le parquet, ce dimanche,
00:34:43deux hommes, dont un mineur, ont été interpellés
00:34:45à proximité d'un véhicule en feu.
00:34:47Il s'agirait de la BMW
00:34:49impliquée dans les faits.
00:34:51Les deux individus ont reconnu avoir été sollicités
00:34:53pour incendier le véhicule.
00:34:55Le véhicule est confié à la division
00:34:57de la criminalité territoriale.
00:34:59Le conducteur de la BMW, auteur des faits,
00:35:01et sa passagère sont toujours recherchés.
00:35:03On voit parfois où peut mener
00:35:05la délinquance, l'insécurité.
00:35:07Cet homme s'est dit
00:35:09on m'a volé ma montre,
00:35:11je vais aller la récupérer,
00:35:13quel que soit le prix à payer.
00:35:15Pourquoi ?
00:35:17Entre le vol et la réaction,
00:35:19il y a souvent ce petit temps,
00:35:21ce temps de l'injustice,
00:35:23ce non-dit finalement.
00:35:25Ce non-dit, c'est lorsque vous...
00:35:27– Pardon, mais vu le mode opératoire
00:35:29et la façon dont cet homme
00:35:31a abandonné son véhicule,
00:35:33l'a fait brûler par des tiers,
00:35:35sa façon de se comporter
00:35:37avec ses agresseurs, etc.
00:35:39On se dit, et on va être prudent,
00:35:41mais j'ai l'impression que ces délinquants
00:35:43qui s'en sont pris à cette montre
00:35:45s'en sont pris à la mauvaise personne.
00:35:47Et qu'il y a certainement
00:35:49un profil assez atypique
00:35:51de la part de l'homme
00:35:53qui s'est donc fait justice lui-même également.
00:35:55– Et pourquoi aujourd'hui un certain nombre
00:35:57de personnes reviennent
00:35:59à se faire justice eux-mêmes ?
00:36:01Tout simplement parce que d'abord
00:36:03vous avez des défaillances administratives.
00:36:05Quand vous appelez le 17,
00:36:07souvent le 17 est débordé et n'intervient pas.
00:36:09À Marseille, dans certains quartiers,
00:36:11en particulier dans les quartiers...
00:36:13– J'entends Armin, mais on ne peut pas cautionner
00:36:15la loi du talion. Dans une démocratie,
00:36:17il y a des règles, il y a des lois...
00:36:19Évidemment qu'on ne peut pas se faire justice
00:36:21soi-même et tout cela
00:36:23est évidemment inacceptable.
00:36:25Mais comprenez quand même qu'à Marseille,
00:36:27les jours passent et rien ne change.
00:36:29Nous connaissons la problématique.
00:36:31D'ailleurs, je reprendrai
00:36:33les mots de la préfète de police
00:36:35de Marseille. Qu'est-ce qu'elle disait
00:36:37le 15 janvier 2024 au cours d'une conférence
00:36:39de presse aux côtés du procureur
00:36:41de la République des Bouches-du-Rhône ?
00:36:43Elle disait que
00:36:4567% de la délinquance
00:36:47à Marseille sont le fait
00:36:49d'étrangers.
00:36:51Et je crois qu'on a beaucoup nié
00:36:53à Marseille la question de la
00:36:55surreprésentation de l'immigration
00:36:57qui a mon sens est très contrôlée dans l'expression d'agressions.
00:36:59– Vous avez raison, mais en l'occurrence, je ne sais pas si c'est le sujet
00:37:01parce que quel que soit le profil des agresseurs,
00:37:03la question est, est-ce que
00:37:05cet homme
00:37:07est dans la légitimité
00:37:09pour aller récupérer
00:37:11sa montre lui-même et créer un drame
00:37:13autrement plus important que celui
00:37:15de se faire voler une montre après ?
00:37:17Évidemment qu'Aminel Baye dit quelque chose d'important
00:37:19et qui est audible par
00:37:21beaucoup de gens, ça nous parle à tous
00:37:23parce que chacun se met à sa place et se dit
00:37:25moi, si on m'avait arraché ma montre et que j'avais vu
00:37:27les deux loustiques partir en scooter
00:37:29et que j'étais dans ma voiture, qu'est-ce que j'aurais fait ?
00:37:31– Bien sûr, ça évidemment,
00:37:33mais la question sur la loi du talion,
00:37:35sur le fait de
00:37:37se faire justice soi-même,
00:37:39de se venger les vendettas sauvages, etc.
00:37:41c'est l'anti-monde,
00:37:43c'est l'anti-modèle d'une France qui serait
00:37:45civilisée, qui demeurait une grande démocratie
00:37:47avec une justice efficiente,
00:37:49c'est toute la différence d'ailleurs
00:37:51parce qu'après, effectivement,
00:37:53je ne veux pas faire un débat de philosophie mais
00:37:55c'est un peu universel et historiquement
00:37:57ça se vérifie, le fait que l'homme ait une propension
00:37:59à vouloir venger
00:38:01un affront, se défendre, etc.
00:38:03Là où la civilisation arrive sur cet
00:38:05état de nature, c'est quand elle dit
00:38:07non, il y a des règles, il y a
00:38:09un procès, on écoute l'ensemble des
00:38:11partis. Et la monopole de
00:38:13la violence légitime de Max Weber, il appartient
00:38:15à l'État et non
00:38:17à mon voisin parce que
00:38:19je ne sais pas, j'ai coupé ma haie un peu
00:38:21trop basse, eh bien il va venir tout arracher
00:38:23et casser la figure à ma femme et à mes enfants.
00:38:25C'est pas comme ça que ça se passe, c'est pas comme ça qu'on procède.
00:38:27Donc ça c'est un premier constat. Ensuite,
00:38:29la deuxième chose c'est de se dire
00:38:31pourquoi est-ce qu'il y a de plus en plus de gens
00:38:33qui veulent se faire justice eux-mêmes ?
00:38:35Je vais même plus loin Paul,
00:38:37qui pensent que c'est fondé de se
00:38:39faire justice soi-même parce que la police
00:38:41ne répond pas à temps ou que
00:38:43la justice n'est pas à la hauteur du
00:38:45préjudice ressenti.
00:38:47C'est exactement le raisonnement qu'ils doivent avoir
00:38:49au moment où ils veulent passer à l'acte. Précisément,
00:38:51cette affaire m'a fait penser, un peu dans la même veine que
00:38:53ce que vous dites, à l'affaire du bijoutier de Nice.
00:38:55Vous vous souvenez, il y a quelques années, il me semble que c'était en
00:38:572013, je ne vais pas dire de bêtises, où ce bijoutier
00:38:59avait carrément tué son agresseur,
00:39:01la personne qui était venue dans sa boutique pour l'attaquer.
00:39:03Ce monsieur aussi qui a pourchassé et
00:39:05qui a cherché pendant 24 heures
00:39:07un jeune homme qui avait
00:39:09pénétré dans la chambre de sa fille
00:39:11un soir, risquant
00:39:13de l'agresser sexuellement.
00:39:15Il l'avait retrouvé le lendemain et s'était occupé
00:39:17de son cas pour parler
00:39:19trivialement. Il faut distinguer chacun des cas.
00:39:21Effectivement, il y a des cas de légitime défense.
00:39:23Quelqu'un rentre sur votre propriété privée pour vous agresser.
00:39:25Il l'avait cherché 24 heures après. Oui, bien sûr.
00:39:27C'est pour distinguer les différents cas, pour qu'on comprenne.
00:39:29Parce qu'effectivement, vous êtes fondé
00:39:31aussi à vous défendre quand vous êtes attaqué.
00:39:33Après, les vendettas, c'est encore autre chose.
00:39:35Pour éviter les vendettas et pour conclure là-dessus,
00:39:37une démocratie accomplie,
00:39:39ça passe par une justice accomplie.
00:39:41Cette justice, elle doit être le plus efficace
00:39:43possible pour éviter ce type de drame
00:39:45et ce type de riposte.
00:39:47Il faut effectivement une justice
00:39:49qui ait les moyens financiers.
00:39:51Il faut une justice qui ait le logiciel idéologique
00:39:53qui va bien avec et qui met en place un certain nombre
00:39:55de choses. Il doit y avoir un raisonnement sur les courtes
00:39:57peines, sur le modèle de ce qui se fait aux Pays-Bas.
00:39:59Est-ce que des courtes peines pour casser les chaînes
00:40:01de délinquance, ça peut être utile ? Ou alors est-ce que
00:40:03la prison, c'est là qu'on apprend à tenir
00:40:05à délinquance ?
00:40:07C'est toute cette réflexion.
00:40:09C'est comme notre sujet tout à l'heure sur la Grande-Bretagne
00:40:11et sur Keir Starmer. Il faut mettre en place
00:40:13et les démocraties occidentales sont en proie
00:40:15à des troubles, à des défis immenses
00:40:17causés par, effectivement, une crise
00:40:19civilisationnelle, une crise de la mondialisation,
00:40:21une crise du multiculturalisme, une crise de confiance,
00:40:23une crise migratoire. Et face à toutes ces
00:40:25crises-là, si on continue à raisonner
00:40:27comme il y a 50 ans, on est,
00:40:29pour parler trivialement, fichu.
00:40:31Il faut absolument faire évoluer notre doctrine,
00:40:33nos mentalités, notre façon d'apprécier
00:40:35les choses. Ça passe par les moyens, ça passe
00:40:37aussi par l'idéologie. Et bien sûr que les populations,
00:40:39on l'a dit, on le répète, reprennent confiance
00:40:41envers leur police, leur justice, parce que la vraie question,
00:40:43c'est pourquoi cet homme, spontanément,
00:40:45le premier réflexe qu'il a,
00:40:47c'est pas d'appeler la police ou
00:40:49d'aller porter plainte, c'est se
00:40:51mettre directement à l'acte, à
00:40:53rechercher les malfrats ou à les
00:40:55percuter, se venger directement.
00:40:57Il y a un cheminement mental qui est important et
00:40:59qu'on doit décrypter. Pourquoi est-ce que
00:41:01cet homme ne pense pas à appeler la police
00:41:03plutôt que de se faire justice humaine ? – Parce que c'est pas un acte
00:41:05de résistance, c'est un acte
00:41:07de désespoir. Il sait pertinemment
00:41:09que s'il appelle le 17, alors
00:41:11le temps qu'il appelle le 17, et puis
00:41:13vous savez, la petite sonnerie,
00:41:15vous avez appelé la police, et puis ça peut
00:41:17durer très longtemps tout cela.
00:41:19Ça montre, elle a disparu, il ne la reverra plus
00:41:21jamais de sa vie.
00:41:23Et très sincèrement, je bois
00:41:25les… – En l'occurrence, c'est lui qui reste
00:41:27quelques années de prison aujourd'hui pour avoir
00:41:29voulu se venger pour sa montre. – Bien sûr, évidemment
00:41:31que c'est pas justifiable et c'est pas
00:41:33forcément acceptable. Mais je bois les paroles
00:41:35de Paul ce soir.
00:41:37Et rajoutez peut-être un point au-delà
00:41:39de revoir les courtes peines,
00:41:41on pourrait voir au-delà du judiciaire aussi
00:41:43ce qui se passe sur le volet administratif.
00:41:45C'est que bien souvent, lorsque vous avez
00:41:47face à vous des délinquants multirécidivistes,
00:41:49vous devez aussi vous interroger
00:41:51sur toute la panoplie sociale
00:41:53de ce que l'État a leur à offrir.
00:41:55C'est-à-dire les logements sociaux.
00:41:57Vous voyez d'ailleurs ces longues tours qu'on voit à Marseille.
00:41:59À un moment donné, il faudra aussi
00:42:01envisager, quand on parle de ce fameux
00:42:03plan rue ou du plan Marseille en grand,
00:42:05il faudra avoir encore plus grand.
00:42:07C'est se demander si on peut garder
00:42:09ces tours. Aujourd'hui,
00:42:11tous les plans qu'on a investis dans ces
00:42:13quartiers populaires, c'était
00:42:15soit de repeindre la cage
00:42:17d'escalier, soit
00:42:19de le remettre à balcon.
00:42:21Mais aujourd'hui, ils n'ont pas besoin de ça.
00:42:23Ce dont on a besoin, c'est de casser
00:42:25ces tours. On a besoin de dédensifier.
00:42:27On a besoin aussi de dire à un certain
00:42:29nombre de villes, prenez aussi votre part
00:42:31de responsabilité.
00:42:33On ne peut pas enclaver dans des mêmes
00:42:35quartiers autant d'immigration,
00:42:37autant de violence, autant de délinquance.
00:42:39C'est là où nous subissons 30 ans
00:42:41d'inaction de l'État.
00:42:43Retour à cette délinquance
00:42:45ou ces problèmes liés
00:42:47à la délinquance qui continuent
00:42:49de nous préoccuper, malgré cette parenthèse
00:42:51sécuritaire très importante.
00:42:53La situation dans le reste de la France,
00:42:55outre Paris bien sûr,
00:42:57continue d'inquiéter, notamment sur les stupéfiants.
00:42:59Alors que les usages de stupéfiants ont baissé
00:43:01de 12% en Ile-de-France
00:43:03entre la première et la dernière semaine de juillet,
00:43:05ce chiffre a augmenté
00:43:07de 2% dans l'ensemble du pays.
00:43:09Notamment dans le viseur des forces
00:43:11de l'ordre, la livraison de produits stupéfiants,
00:43:13des ventes très difficiles à détecter.
00:43:15Vous savez, on les appelle les Uber
00:43:17shit. Les consommateurs n'ont aucun
00:43:19mal à passer des commandes. Il y a les réseaux sociaux.
00:43:21C'est un fléau pour les forces de l'ordre qui ont
00:43:23beaucoup de mal à identifier les revendeurs.
00:43:25Raphaël Lasreg et Marie-Victoire Diodone
00:43:27vous en disent plus.
00:43:31Comme on commande un burger ou une pizza,
00:43:33en France, les réseaux de trafiquants
00:43:35livrent désormais à domicile.
00:43:37Sur des applications comme Whatsapp
00:43:39ou Telegram, le client passe sa commande
00:43:41et précise son adresse.
00:43:43Il est livré dans l'heure qui suit.
00:43:45Ce n'est plus l'acheteur
00:43:47vers le vendeur, c'est l'inverse.
00:43:49C'est le vendeur
00:43:51qui démarche
00:43:53les acheteurs via un certain nombre
00:43:55de messageries cryptées que nous connaissons
00:43:57tous. Il y a une nouvelle clientèle.
00:43:59Une clientèle qui
00:44:01de prime abord n'avait pas envie
00:44:03d'aller dans la rue ou dans des cités
00:44:05pour acheter sa consommation.
00:44:07Marketing,
00:44:09promotion, les dealers innovent pour
00:44:11attirer de plus en plus de jeunes consommateurs.
00:44:13Le cannabis, la cocaïne
00:44:15deviennent accessibles en quelques clics.
00:44:17Des réseaux très difficiles à démanteler.
00:44:19Il est très difficile de remonter
00:44:21sur ces réseaux sociaux
00:44:23jusqu'au revendeur.
00:44:25C'est pour cette raison que c'est très simple
00:44:27pour eux de contacter le consommateur
00:44:29et inversement,
00:44:31sans être inquiété, et ensuite le marché
00:44:33se fait. D'ailleurs, une étude sérieuse
00:44:35a démontré qu'il y avait toujours autant de consommateurs
00:44:37alors qu'on a traqué
00:44:39les points de deal à travers les placenettes,
00:44:41à travers des interpellations.
00:44:43Pour autant, il y a toujours cette circulation
00:44:45qui existe.
00:44:47Les vendeurs risquent jusqu'à
00:44:4920 ans de réclusion criminelle.
00:44:51Les dealers s'adaptent
00:44:53et le trafic de drogue reste
00:44:55le problème numéro 1 de nos sociétés
00:44:57occidentales. Bien sûr, c'est un problème
00:44:59immense et si vous voulez,
00:45:01les trafiquants de drogue, eux, ils mettront
00:45:03absolument tout en œuvre
00:45:05au plan technique, au plan numérique,
00:45:07au plan logistique, pour que leur trafic
00:45:09puisse continuer à être rentable.
00:45:11Il n'y a aucun risque avec ces messageries
00:45:13et ces systèmes de livraison.
00:45:15C'est vrai que c'est la croix et la bannière
00:45:17pour les forces de l'ordre pour arriver à bout
00:45:19d'un mécanisme comme celui-là.
00:45:21Oui, il faut probablement d'ailleurs que nous aussi, on puisse
00:45:23perfectionner nos techniques d'approche. Je sais
00:45:25qu'en tout cas, pour en avoir parlé à un certain nombre de policiers,
00:45:27de gendarmes, ils sont au fait de tout ça.
00:45:29Ils essaient de mettre en place tout ce qu'il faut pour les traquer.
00:45:31Mais il est vrai que
00:45:33les trafiquants utilisent absolument
00:45:35tous les moyens et innovent.
00:45:37La comparaison que je vais vous faire n'est pas raison, mais
00:45:39c'est un peu comme une entreprise. Une entreprise
00:45:41pour séduire ses clients, elle innove.
00:45:43C'est calqué sur les entreprises légales.
00:45:45C'est du business.
00:45:47C'est calqué sur l'appât du gain, la société de consommation
00:45:49et l'individualisme.
00:45:51Donc en fait, si vous voulez proudondiser
00:45:53concurrence et profit l'un et la guerre, l'autre et le butin,
00:45:55c'est exactement ça. Ce sont des gens qui sont
00:45:57paradoxalement des disciples,
00:45:59en tout cas sur le volet économique,
00:46:01des théories les plus
00:46:03concurrentielles, les plus promptes
00:46:05à l'économie de marché initiale. Après, évidemment,
00:46:07eux, c'est avec en plus, malheureusement,
00:46:09la délinquance, la violence, le crime organisé
00:46:11et parfois le meurtre.
00:46:13Donc, c'est tout ça. Mais il est vrai que
00:46:15le sujet du trafic de drogue
00:46:17est indissociable du sujet de la délinquance.
00:46:19C'est-à-dire que le trafic de drogue
00:46:21est le carburant dans la machine, dans la voiture.
00:46:23C'est-à-dire qu'il est là pour financer,
00:46:25mais à ceux qui veulent légaliser
00:46:27les drogues dites douces,
00:46:29je réponds toujours que ce trafic-là
00:46:31se déportera sur d'autres trafics
00:46:33parce que le but des trafiquants, c'est de
00:46:35financer leurs méfaits et de continuer
00:46:37à garder ces petites cités
00:46:39dans l'État, ces
00:46:41organisations en propres. Vous vous souvenez de ces images
00:46:43terribles qui avaient été tournées où on voyait des jeunes
00:46:45gens soulever les barrières pour pouvoir
00:46:47pénétrer dans un certain nombre de quartiers.
00:46:49Sauf à payer un droit de passage ou à montrer
00:46:51pas de blanche, ça existe encore. Ces territoires-là
00:46:53dont on dit qu'ils sont perdus de la République
00:46:55sont financés, cette délinquance-là,
00:46:57financées par la drogue. C'est pour ça que
00:46:59si vous coupez la drogue,
00:47:01et ça c'est le deuxième sujet fondamental,
00:47:03je laisse ça à mon ami Amine,
00:47:05mais effectivement, c'est le sujet fondamental.
00:47:07Mais déjà, si on peut mettre un coup
00:47:09d'arrêt à la drogue, mais alors là c'est
00:47:11un vœu pieux parce que c'est très très très long et c'est
00:47:13très très compliqué, mais si déjà on en commence
00:47:15par là, on coupe le financement
00:47:17de la drogue. Et j'allais y venir,
00:47:19vous avez raison, aujourd'hui c'est mondialisé
00:47:21et quand on prend la mondialisation et l'abaissement
00:47:23des frontières, on prend tout, le mal comme le bien.
00:47:25La guerre est perdue, Amine Elbahi,
00:47:27j'ai une question
00:47:29terrible et particulièrement
00:47:31cynique, mais qui peut imaginer
00:47:33encore en 2024 qu'on puisse mettre
00:47:35fin au trafic dans ce pays ?
00:47:37D'abord parce que nous sommes
00:47:39en France victimes de notre propre inaction
00:47:41et de notre propre désorganisation.
00:47:43Ce qu'il faut aujourd'hui
00:47:45c'est avoir la capacité de
00:47:47gouverner et de regarder la problématique
00:47:49de manière beaucoup plus large
00:47:51que ce que l'on peut voir
00:47:53à la télévision.
00:47:55Ça nécessite de revoir
00:47:57de fond en comble, du grenier à la cave,
00:47:59le fonctionnement de l'État.
00:48:01Et le ministère de l'Intérieur souffre
00:48:03de deux choses. D'abord,
00:48:05de la loi d'orientation et de programmation
00:48:07du ministère de l'Intérieur, ce qu'on appelle la LOPMI,
00:48:09qui a amené un certain nombre de brigadiers-chefs
00:48:11qui n'ont pas été nommés majeurs,
00:48:13ça a posé un certain nombre de problèmes de ressources
00:48:15humaines à l'intérieur même des effectifs de la police nationale
00:48:17qui ont été amenés à quitter
00:48:19les offaces, c'est les offices
00:48:21antistupéfiants, mais aussi la réforme
00:48:23de la police judiciaire.
00:48:25Cette injuste réforme qui a mis en colère
00:48:27de nombreux magistrats a amené
00:48:29un certain nombre de services enquêteurs
00:48:31comme les offaces, offices
00:48:33antistupéfiants, on le voit à Lille,
00:48:35transfrontalier avec la Belgique et les Pays-Bas,
00:48:37mais aussi à Marseille, ce qui a amené
00:48:39à réduire les effectifs et donc
00:48:41à élargir la durée des enquêtes.
00:48:43On se retrouve aujourd'hui avec des services
00:48:45d'enquête saturés, alors qu'ils ont montré
00:48:47toute leur efficacité, la moindre des choses
00:48:49dans un État comme le nôtre, c'est de
00:48:51réinvestir cet argent
00:48:53en faveur de nos OPJ, officiers
00:48:55de police judiciaire. Plus de policiers
00:48:57dans les services enquêteurs
00:48:59et plus de policiers sur le terrain,
00:49:01c'est pas gagné, évidemment.
00:49:03On va marquer une courte pause, encore une fois,
00:49:05dans 100% Politique, on va se retrouver dans
00:49:07une poignée de secondes pour évoquer
00:49:09la situation au Proche-Orient qui nous interpelle
00:49:11également, et puis Pierre, tiens, pardon, si vous l'avez
00:49:13manqué ce matin également, interview
00:49:15passionnante à revivre dans quelques
00:49:17instants également, c'était Rachid Haddadi qui répondait
00:49:19aux questions d'Anthony Favalli
00:49:21ce matin, on revivra intégralement
00:49:23cette interview. Restez bien
00:49:25avec nous, à tout de suite.
00:49:29De retour sur le plateau de 100%
00:49:31Politique, on se retrouve juste après
00:49:33l'essentiel de l'actualité avec Barbara Durand,
00:49:35il est 22h, bonsoir Barbara.
00:49:37Re-bonsoir Julien, bonsoir à tous, à la
00:49:39une de l'actualité au Royaume-Uni,
00:49:41Kerster Murv des condamnations
00:49:43rapides pour les émeutiers d'extrême-droite.
00:49:45Une semaine après l'attaque
00:49:47au couteau qui a coûté la vie à trois fillettes
00:49:49dans le nord-ouest de l'Angleterre, le pays
00:49:51est confronté à ses pires émeutes
00:49:53depuis 13 ans.
00:49:55Des centaines d'arrestations ont déjà eu lieu.
00:49:57En France, alors que la qualité
00:49:59de son eau fait toujours débat,
00:50:01trois sites de la Seine seront ouverts à la baignade
00:50:03pour le grand public en 2025.
00:50:05Selon la mairie de Paris,
00:50:07on pourra se baigner dans des zones situées à Bercy,
00:50:09au niveau de l'hôtel de ville
00:50:11et au pied de la tour Eiffel.
00:50:13Enfin, la France toujours quatrième
00:50:15au tableau des médailles avec un total de
00:50:1745 médailles. Cet après-midi,
00:50:19Angel Hugg est devenue à 24 ans
00:50:21vice-championne olympique de kayak cross.
00:50:23Discipline nouvelle et spectaculaire.
00:50:25La France apporte
00:50:27à l'équipe de canoë et kayak
00:50:29sa troisième médaille dans ses Jeux.
00:50:33Merci beaucoup, chère Barbara.
00:50:35Malheureusement, on a une déception
00:50:37aux 800 en athlètes ce soir.
00:50:39Absolument, puisque Renel Lamotte
00:50:41a terminé sa course cinquième.
00:50:43On espère que l'athlétisme français
00:50:45nous apportera quand même
00:50:47quelque satisfaction pour cette quinzaine olympique.
00:50:49Merci Barbara. Rendez-vous à 23h,
00:50:51toujours avec Paul Melun
00:50:53et Aminel Bayi.
00:50:55Chers amis, merci d'être encore présents
00:50:57sur ce plateau. On va se retrouver juste après
00:50:59l'interview de Rachida Dati, parce qu'elle était
00:51:01la ministre démissionnaire de la Culture,
00:51:03l'invité de la matinale de CNews Europe 1
00:51:05ce matin. Une interview
00:51:07passionnante et beaucoup de choses à retenir
00:51:09de la part de celle qui sera aussi
00:51:11probablement candidate à la mairie de Paris
00:51:13en 2026. Vous pensez ?
00:51:15Je pense qu'on peut lire aussi
00:51:17ce que dit Rachida Dati à Anthony Favali.
00:51:19On revient dans les conditions du direct
00:51:21et on se retrouve juste après.
00:51:23Bonjour Rachida Dati.
00:51:25Bonjour. Vous êtes ministre démissionnaire
00:51:27de la Culture. Tout d'abord,
00:51:29on l'a appris hier, une enquête a été
00:51:31ouverte par le parquet de Paris après
00:51:33des menaces de mort reçues par les organisateurs
00:51:35des JO, des menaces intolérables.
00:51:37Rachida Dati, vous leur apportez
00:51:39votre soutien ce matin ?
00:51:41Ces menaces sont inacceptables
00:51:43et insupportables. Ces menaces existent.
00:51:45D'ailleurs, moi, j'ai exprimé
00:51:47ma solidarité à ces artistes
00:51:49et à toute l'équipe qui les entoure.
00:51:51J'ai d'ailleurs demandé au ministère de la Culture
00:51:53de voir dans quelle mesure on pouvait
00:51:55se constituer partie civile
00:51:57auprès de ces artistes, parce qu'il y a
00:51:59une forme de tutelle, donc on est en train de voir
00:52:01comment on peut se constituer partie civile.
00:52:03Mais moi, il y a une chose dont je suis sûre,
00:52:05l'État sera plus fort que ces menaces.
00:52:07Rien ne gâchera, évidemment,
00:52:09cette fête. Rien ne gâchera,
00:52:11évidemment,
00:52:13cette liesse populaire.
00:52:15Mais ces menaces ne sont pas acceptables.
00:52:17L'État demeurera toujours plus fort que ces menaces.
00:52:19Alors, on va continuer par le positif
00:52:21de ces gilets jaunes. Tout d'abord, si vous le voulez bien,
00:52:23que n'a-t-on pas dit de ces Jeux
00:52:25olympiques ? Rachida Dati, dix jours après
00:52:27le début de la compétition, force est de constater
00:52:29que c'est une grande fête populaire.
00:52:31La magie opère. Les Français sont massivement
00:52:33derrière leurs champions et ils leur
00:52:35rendent bien, en ce moment.
00:52:37Qu'est-ce qui fait cette alchimie, finalement ?
00:52:39Moi, je pense que les Français
00:52:41ont besoin d'unité, et surtout en ce
00:52:43moment. Et depuis le Covid, quand vous regardez
00:52:45bien, de plus en plus,
00:52:47les Français refusent, évidemment,
00:52:49de plus en plus, l'isolement. Ils ont envie de se retrouver
00:52:51et de se rassembler. Et cette manifestation,
00:52:53qui est une manifestation populaire,
00:52:55d'ailleurs, historiquement, les Jeux
00:52:57olympiques, c'est la fête du
00:52:59sport amateur. Et donc,
00:53:01c'est très populaire, très accessible.
00:53:03Et donc, ce grand moment
00:53:05d'unité et de rassemblement,
00:53:07c'est ce qu'attendaient les Français. Et moi, je m'en réjouis.
00:53:09À qui doit-on cette réussite, finalement ?
00:53:11Aux Français. La liesse populaire,
00:53:13c'est quand même les Français. Ils attendaient
00:53:15cet événement. C'est vrai que
00:53:17c'est un peu râlé un peu
00:53:19avant. Moi, je parle notamment
00:53:21pour les villes olympiques, les villes
00:53:23qui accueillent
00:53:25des manifestations olympiques.
00:53:27Mais aujourd'hui, c'est vrai que les
00:53:29Français sont heureux de
00:53:31cette manifestation. Ensuite, sur l'organisation,
00:53:33moi, il faut quand même reconnaître
00:53:35que l'État est
00:53:37le premier investisseur dans
00:53:39l'organisation de ces
00:53:41Jeux, que ce soit en matière d'organisation logistique,
00:53:43de sécurité. Plus de 45 000
00:53:45forces de sécurité
00:53:47présentes au quotidien
00:53:49pour assurer la sécurité de cet événement
00:53:51et pour que tout se passe bien. La sécurité
00:53:53privée, mais aussi, évidemment,
00:53:55sur la construction des sites
00:53:57olympiques, les infrastructures, les aménagements.
00:53:59Tout cela, évidemment,
00:54:01l'État a fortement contribué
00:54:03à ce que l'organisation soit
00:54:05parfaite. Et moi, si je prends, évidemment,
00:54:07comme ministre de la Culture, regardez
00:54:09le Grand Palais.
00:54:11Le monde entier s'extasie
00:54:13devant ce beau
00:54:15monument patrimonial français.
00:54:17D'ailleurs, ça a été la volonté
00:54:19du président de la République d'y investir
00:54:21plus de 500 millions d'euros de travaux
00:54:23pour avoir ce site, évidemment,
00:54:25magnifique. Le château de Versailles,
00:54:27dans lequel, évidemment, jusqu'à la
00:54:29veille, les travaux se sont terminés, quasiment
00:54:31la veille de l'arrivée de la flamme.
00:54:33Et donc, il y a eu un investissement
00:54:35massif pour les sites
00:54:37olympiques, pour les infrastructures, pour que ce soit
00:54:39une véritable réussite, mais aussi
00:54:41vis-à-vis des athlètes. Parce que, comme je le disais
00:54:43à l'instant, les Jeux olympiques,
00:54:45c'est la fête du sport
00:54:47amateur. Tous les clubs de
00:54:49France ont été impliqués, juste une chose.
00:54:51Et ça, vous vous souvenez, le président de la République
00:54:53voulait que la France soit une nation
00:54:55sportive. Qu'est-ce qu'il a fait ?
00:54:57Il a mis sur la table 300 millions d'euros
00:54:59pour un programme qu'on appelait
00:55:01de haute performance. Parce qu'on s'était rendu compte
00:55:03que beaucoup d'athlètes vivaient
00:55:05sous le seuil de pauvreté. Tous les athlètes,
00:55:07en tout cas 670 d'entre eux,
00:55:09ont bénéficié d'un
00:55:11revenu qui ne soit pas inférieur
00:55:13à 40 000 euros par an. Pour les autres,
00:55:15pour la totalité... Et cela permet aujourd'hui l'excellence
00:55:17du sport français dans notre pays. Bien sûr. Quand vous êtes moins
00:55:19préoccupés par le quotidien, vous êtes
00:55:21beaucoup plus performants. Et cette moisson
00:55:23de médailles, on la doit à cet
00:55:25engagement et cette volonté du président de la République
00:55:27pour que la performance,
00:55:29pour que le haut niveau sportif
00:55:31soit évidemment récompensé.
00:55:33Qu'avez-vous fait, Rachida Dati, pour que
00:55:35cette grande fête populaire
00:55:37le soit aussi pour les jeunes des quartiers
00:55:39populaires ? Pas que pour les jeunes des quartiers
00:55:41populaires, pour l'ensemble des jeunes.
00:55:43J'ai souhaité évidemment l'organisation des Olympiades
00:55:45dites culturelles. C'est d'allier
00:55:47le sport et l'art dans de
00:55:49nombreux équipements culturels
00:55:51dans les villes olympiques, mais bien
00:55:53au-delà. Parce que nous avons souhaité
00:55:55aussi faire participer les jeunes qui
00:55:57ne pouvaient pas venir sur des villes
00:55:59olympiques dans les équipements
00:56:01culturels. C'est un
00:56:03grand succès,
00:56:05une grande mobilisation.
00:56:07Et d'ailleurs, je voulais remercier
00:56:09tous les acteurs de l'éducation populaire
00:56:11que j'ai réunis au ministère de la Culture.
00:56:13Ils n'avaient pas été reçus depuis plus de 35
00:56:15ans. C'est un partenariat que j'ai
00:56:17mis en œuvre avec eux pour évidemment
00:56:19faire bénéficier les jeunes, évidemment,
00:56:21de ces Jeux olympiques
00:56:23au pied de leurs immeubles, si je puis dire,
00:56:25en tous les cas dans leurs villes et dans les
00:56:27sites qui n'étaient pas forcément concernés
00:56:29par les Jeux olympiques.
00:56:31Et je dois le dire, ce qui était aussi
00:56:33rare, je n'ai pu l'obtenir,
00:56:35ça a été aussi un peu un combat,
00:56:37tous les jeunes qui sont bénéficiaires
00:56:39du Pass Culture ont pu avoir
00:56:41des places.
00:56:43Plus de 7000 places ont été mises à disposition
00:56:45des jeunes bénéficiaires du Pass Culture
00:56:47et 4000 places pour la cérémonie d'ouverture.
00:56:49Et ça, j'en suis, nous en sommes très fiers.
00:56:51Rachida Datil, il y en a qui, malheureusement,
00:56:53goûtent assez peu au succès de ces
00:56:55Jeux olympiques. Ils ne supportent pas que les Français
00:56:57puissent soutenir leurs propres athlètes
00:56:59et que la France retrouve le sourire. Je pense à certains
00:57:01élus insoumis comme Arnaud Saint-Martin, député
00:57:03de Seine-et-Marne. Regardez ce qu'il nous dit.
00:57:05« La couverture chauviniste des JO sur
00:57:07le service public audiovisuel et ailleurs
00:57:09est pénible. Tout est cadré en fonction
00:57:11des performances espérées des sportifs
00:57:13français. Feu l'idéal internationaliste
00:57:15porté en théorie par l'olympisme.
00:57:17L'heure est à la régression
00:57:19nationaliste. Que répondre à
00:57:21la bêtise de ces propos ? »
00:57:23Mais c'est vraiment dommage
00:57:25d'avoir des élus qui soient
00:57:27déconnectés à ce point des Français.
00:57:29Vous avez vu
00:57:31l'engouement des Français ? Et bien
00:57:33au-delà de nos frontières d'ailleurs.
00:57:35Et quand je vois des élus qui sont déconnectés
00:57:37à ce point des Français, moi je les invite.
00:57:39Je suis allée sur des sites olympiques,
00:57:41je suis allée dans la rue, quand on voit évidemment
00:57:43le cyclisme dans toutes les rues de Paris,
00:57:45moi je les invite à venir supporter
00:57:47nos athlètes français qui,
00:57:49comme je le dis et je le répète, qui pour l'essentiel
00:57:51ce sont des amateurs.
00:57:55C'était du sport amateur.
00:57:57Ils ont tous des métiers par ailleurs.
00:57:59C'est vraiment...
00:58:01La France insoumise et déconnectée de la joie populaire
00:58:03que traversent les Français aujourd'hui.
00:58:05C'est évidemment les Français qui travaillent
00:58:07et qui ont cette passion du sport
00:58:09et cette passion de leur pays.
00:58:11Et donc moi je souhaite
00:58:13que ce soit contagieux et que
00:58:15ces élus-là soient
00:58:17contaminés par cet engouement.
00:58:19Les Parisiens qui sont restés
00:58:21à Paris cet été découvrent
00:58:23une ville qui pour la plupart
00:58:25ils n'ont jamais connue, propre, avec des transports
00:58:27qui fonctionnent bien, peu d'embouteillages
00:58:29et surtout, vous l'avez souligné tout à l'heure,
00:58:31un niveau de sécurité jamais vu
00:58:33grâce à notamment 45 policiers et gendarmes
00:58:35mobilisés. On pourrait presque se croire
00:58:37dans une série Netflix qui s'appellerait
00:58:39Emeline Paris, à deux doigts.
00:58:41On ne va pas se mentir, les Parisiens vont vivre une gueule de bois monumentale
00:58:43à la rentrée.
00:58:45Vous savez que mon combat à Paris,
00:58:47vous le savez, c'était de lutter contre
00:58:49l'endettement de Paris, parce que quand on voit
00:58:51Paris qui était sale,
00:58:53qui était dans l'insécurité,
00:58:55avec une mobilité
00:58:57qui est plutôt chaotique,
00:58:59parce que moi je souhaite qu'il y ait un plan de circulation
00:59:01harmonieux et qu'il soit adopté
00:59:03dans ce sens, puisque nous sommes la seule ville
00:59:05à ne pas avoir de plan de circulation,
00:59:07comme je viens
00:59:09de le dire. Et donc c'est vrai que
00:59:11pour un événement exceptionnel,
00:59:13sécurité exceptionnelle. Donc c'est vrai que
00:59:15ça ne va pas durer. Il n'y aura plus 45 000 policiers
00:59:17et gendarmes mobilisés, on est bien d'accord, mais les Parisiens
00:59:19ont droit à la sécurité. C'est pour ça que moi j'en appelle
00:59:21à Anne Hidalgo et ses élus,
00:59:23puisqu'ils sont contre une police municipale
00:59:25armée. Comment on ne peut pas
00:59:27avoir une police municipale armée,
00:59:29équipée, formée ? D'ailleurs ces policiers
00:59:31municipaux, le réclament
00:59:33pour la grande majorité d'entre eux.
00:59:35Pourquoi ? Nous sommes la capitale
00:59:37de la plus grande région d'Europe. Elle mérite
00:59:39une sécurité à la hauteur. Donc nous souhaitons
00:59:41que ces policiers municipaux soient
00:59:43armés, équipés, formés,
00:59:45en ce sens. Pour certains,
00:59:47dédiés sur des sites, comme par exemple
00:59:49sur le champ de Mars, nous souhaitions qu'il y ait une police
00:59:51municipale dédiée au site
00:59:53du champ de Mars, mais nous souhaitons également
00:59:55un plan de développement de caméras de
00:59:57vidéoprotection. On l'a vu,
00:59:59on a vu son utilité. Son utilité
01:00:01dans la dissuasion, comme vous savez qu'il y a
01:00:03des caméras de vidéoprotection, ça dissuade
01:00:05la délinquance, mais c'est utile aussi
01:00:07dans les procédures judiciaires.
01:00:09Par exemple, quand nous avons eu
01:00:11des agressions sexuelles, des viols
01:00:13sur le champ de Mars, le défaut de caméras
01:00:15de vidéoprotection nous met en difficulté
01:00:17pour interpeller les auteurs. Ce sont des moyens d'enquête
01:00:19supplémentaires, effectivement. On aurait pu espérer, comme héritage
01:00:21de ces Jeux Olympiques, que la Seine
01:00:23soit enfin baignable de façon
01:00:25pérenne. Mais le doute plane encore aujourd'hui
01:00:27Rachida Dati. On a une triathlète belge à l'hôpital
01:00:29après avoir nagé dans la Seine.
01:00:31Toute son équipe a dû déclarer forfait.
01:00:33Deux malades également du côté des triathlètes suisses.
01:00:35Le comité olympique belge
01:00:37espère que des leçons seront tirées pour les prochaines
01:00:39compétitions de triathlon aux Jeux Olympiques.
01:00:41Est-ce que vous comprenez
01:00:43aujourd'hui cette suspicion ? Est-ce qu'on ne nous a
01:00:45pas vendu un doux rêve, finalement,
01:00:47que celui d'une Seine baignable ?
01:00:49D'abord, il y a eu un fort investissement pour la baignabilité
01:00:51de la Seine. Plus d'un milliard quatre.
01:00:53Un milliard quatre-cinq millions d'euros. Il faut le rappeler.
01:00:55Pour une incertitude qui reste encore grande.
01:00:57Mais il y a des incertitudes. C'est un fleuve.
01:00:59Il y a un courant important.
01:01:01Est-ce que ça valait le coup ?
01:01:03Moi, je pense que ça valait le coup.
01:01:05Ensuite, il y aura un héritage
01:01:07sur cette baignabilité, puisque cet assainissement,
01:01:09il y a eu de nouveaux dispositifs
01:01:11mis en place pour dépolluer,
01:01:13pour assainir la Seine.
01:01:15Ces dispositifs vont être pérennes.
01:01:17Alors ensuite, est-ce qu'il y aura une baignabilité permanente ?
01:01:19Moi, je ne le crois pas.
01:01:21Vous iriez vous baigner, vous ?
01:01:23Non. L'eau n'est pas mon élément, je dois l'avouer.
01:01:25Mais il y aura à chaque fois,
01:01:27si on veut souhaiter la baignabilité
01:01:29dans le temps, il sera nécessaire
01:01:31de faire des analyses
01:01:33et des dosages de manière systématique.
01:01:35Et il faudra, évidemment,
01:01:37continuer à investir dans la baignabilité
01:01:39dans ces mesures, comme je vous l'ai dit,
01:01:41de dépollution et d'assainissement,
01:01:43si nous souhaitons une baignabilité pérenne.
01:01:45On va refermer cette page sur les Jeux olympiques.
01:01:47L'Union des étudiants juifs de France dépose plainte
01:01:49contre la députée insoumise Sophia Chikirou.
01:01:51Elle a relayé sur son compte Instagram,
01:01:53en fin de semaine dernière, un hommage à Ismaël Haniyeh,
01:01:55chef du Hamas, tué par une bombe attribuée à Israël.
01:01:57Le texte présente Ismaël Haniyeh
01:01:59comme un martyr, comme le chef
01:02:01de la résistance palestinienne.
01:02:03Elle a répondu hier qu'elle avait partagé
01:02:05cela sur son compte Instagram privé,
01:02:07à titre purement informatif.
01:02:09C'est de l'hypocrisie, selon vous ?
01:02:11C'est un problème pour la gauche.
01:02:13Moi, je n'ai pas entendu le Nouveau Front Populaire
01:02:15se mobiliser, dire
01:02:17est-ce qu'ils sont d'accord, pas d'accord,
01:02:19est-ce qu'ils sont toujours alliés,
01:02:21dans ce cadre-là, et suite à ses propos.
01:02:23Moi, j'aimerais entendre Madame Hidalgo, par exemple,
01:02:25parce qu'elle est députée de Paris,
01:02:27et Madame Hidalgo, au dernier Conseil de Paris,
01:02:29s'est félicitée de son élection.
01:02:31Elle s'est félicitée
01:02:33de l'élection des députés
01:02:35de la France Insoumise à Paris.
01:02:37Moi, j'aimerais qu'évidemment, la gauche,
01:02:39avant qu'on nous demande notre avis
01:02:41et notre position, tout le monde la connaît, la nôtre.
01:02:43Puisque, vous vous rappelez,
01:02:45au moment des élections, nous avons
01:02:47souhaité, évidemment, faire barrage
01:02:49à cette gauche-là,
01:02:51qui ne représente pas,
01:02:53qui est déconnectée des Français, et surtout,
01:02:55comme je l'avais dit sur cette antenne,
01:02:57qui en sont réduits à signer une charte
01:02:59contre l'antisémitisme.
01:03:01Moi, je dis, nous n'avons pas besoin de signer une charte,
01:03:03il y a un code pénal pour cela.
01:03:05Et donc, ils se sont votés là-dedans,
01:03:07et moi, je le déplore.
01:03:09Mais j'aimerais bien entendre, évidemment,
01:03:11les principaux responsables de la gauche
01:03:13et du Nouveau Front Populaire, qui se déclarent
01:03:15majoritaires en France.
01:03:17Est-ce qu'ils sont toujours alliés ?
01:03:19Allez, Rachida Dati, malgré cette parenthèse
01:03:21enchantée des Jeux Olympiques,
01:03:23vous poursuivez dans les palais de la République
01:03:25avec des noms qui circulent,
01:03:27justement, pour incarner le futur
01:03:29ou la future Première Ministre de ce pays.
01:03:31Ces derniers jours, on a entendu circuler
01:03:33le nom de Xavier Bertrand,
01:03:35on a entendu celui aussi de Laurent Wauquiez.
01:03:37Qui verriez-vous, vous, comme Premier Ministre ?
01:03:39C'est la prérogative du Président de la République.
01:03:41Moi, j'ai du respect pour les institutions,
01:03:43pour la Constitution. C'est la prérogative
01:03:45du Président de la République.
01:03:47Vous-même, vous y avez pensé, à Matignon ?
01:03:49Vous trouvez que je n'ai pas assez de boulot
01:03:51aujourd'hui ? Non, je n'y ai pas pensé.
01:03:53Et moi, je trouve, vous savez,
01:03:55à force de tout caricaturer,
01:03:57de tout affaiblir,
01:03:59de tout niveler,
01:04:01vous voyez, regardez, vous me dites
01:04:03demain, je crois,
01:04:05je vais dire aussi à ma fille, est-ce qu'elle y pense aussi ?
01:04:07Je trouve que ces postes,
01:04:09ces postes institutionnels
01:04:11sont importants.
01:04:13Xavier Bertrand, par exemple, est revenu avec l'insistance.
01:04:15Ils incarnent et ils portent beaucoup de gravité.
01:04:17C'est la prérogative du Président de la République.
01:04:19Encore une fois, j'ai trop de respect pour les institutions
01:04:21pour ne pas me mêler à cela.
01:04:23Rachida Dati, faut-il remplacer
01:04:25des vitraux réalisés par Viollet-le-Duc
01:04:27au XIXe siècle dans six des chapelles
01:04:29de la Nef de Notre-Dame de Paris ? Emmanuel Macron
01:04:31veut les faire remplacer par des vitraux
01:04:33contemporains, et ce, malgré
01:04:35l'avis négatif de la Commission nationale
01:04:37du patrimoine et de l'architecture,
01:04:39qui a voté contre à l'unanimité, malgré le fait
01:04:41que ces vitraux ont été restaurés aussi et nettoyés
01:04:43avec l'argent des donateurs de la cathédrale.
01:04:45Même certains artistes qui ont participé
01:04:47au concours que vous avez lancé sont mal à l'aise
01:04:49sur ce sujet.
01:04:51Tout d'abord, il faut aussi rétablir la vélirité.
01:04:53Ça a été la volonté de Mgr Ulrich
01:04:55et de l'Église de vouloir
01:04:57un geste architectural
01:04:59moderne.
01:05:01Ça a été la volonté de l'Église
01:05:03et de Mgr Ulrich qui ont demandé
01:05:05au Président de la République.
01:05:07Sur la Commission,
01:05:09ça n'est pas une commission qui a statué sur le fond
01:05:11et sur la création d'elle-même.
01:05:13Ça a été sur le principe.
01:05:15Ça n'a pas été une décision à l'unanimité
01:05:17puisque certains membres se sont abstenus.
01:05:19Quant aux artistes,
01:05:21il y a eu un véritable engouement
01:05:23puisque de très nombreux artistes se sont portés candidats.
01:05:25Une liste restreinte a été retenue.
01:05:27Je n'ai pas entendu
01:05:29le malaise des artistes,
01:05:31notamment ceux qui ont été retenus.
01:05:33Elle va se réunir à nouveau à la rentrée.
01:05:35Est-ce qu'aujourd'hui,
01:05:37quelqu'un se plaint
01:05:39du plafond de Chagall
01:05:41à l'Opéra Garnier ?
01:05:43Est-ce que quelqu'un se plaint
01:05:45de la peinture de Soulages
01:05:47à l'Abbaye de Conques ? Non.
01:05:49Quand il y a un geste de modernité,
01:05:51ça suscite
01:05:53un peu de réaction.
01:05:55Le travail va se poursuivre
01:05:57en accord
01:05:59avec Mgr Ulrich
01:06:01et l'Église.
01:06:03Ces vitraux qui ont été restaurés
01:06:05ne passent pas la trappe.
01:06:07Ils vont être remis
01:06:09dans Notre-Dame.
01:06:11C'est une volonté
01:06:13importante.
01:06:15Je veux juste dire un mot sur Notre-Dame,
01:06:17qui est ce plus grand
01:06:19et ce plus beau chantier
01:06:21qu'a voulu Emmanuel Macron
01:06:23avec refait à l'identique
01:06:25comme la flèche de Violette Duc,
01:06:27en un temps record.
01:06:29Ça va être encore
01:06:31une belle restauration
01:06:33de notre patrimoine culturel et religieux
01:06:35de manière unique
01:06:37qui sera inaugurée à la fin de l'année.
01:06:39Pour notre pays,
01:06:41pour les Français, mais bien au-delà des frontières
01:06:43puisque ça va susciter aussi
01:06:45un engouement, vous l'avez dit aussi pour les donateurs,
01:06:47de donateurs étrangers.
01:06:49C'était une grande interview de Rachida Dati
01:06:51sur CNews et sur Europe.
01:06:53Voilà donc pour cette interview
01:06:55de la matinale que vous avez pu revivre
01:06:57en intégralité avec Rachida Dati,
01:06:59la ministre des Missionnaires de la Culture,
01:07:01interrogée par Anthony Favelli.
01:07:03Amine Elbahi et Paul Melun sont
01:07:05toujours à mes côtés pour cette
01:07:07fin de demi-heure.
01:07:09Je voudrais qu'on profite du temps qui nous reste
01:07:11pour évoquer également la situation en Israël.
01:07:13Encore un coup d'œil à l'actualité internationale
01:07:15puisqu'Israël est encerclé
01:07:17et craint de nouvelles ripostes
01:07:19après la mort des chefs du Hamas et du Hezbollah.
01:07:21Écoutez le Premier ministre israélien
01:07:23qui s'est exprimé ces dernières heures.
01:07:25L'Iran et ses sbires
01:07:27cherchent à nous entourer
01:07:29d'un anneau d'étranglement sur sept fronts.
01:07:33Leur agression ouverte
01:07:35est insatiable.
01:07:37Nous sommes déterminés à nous opposer à eux
01:07:39sur tous les fronts, dans toutes les arènes,
01:07:41qu'elles soient proches ou lointaines.
01:07:47Notre longue main frappe dans la bande de Gaza,
01:07:49au Yémen, à Beyrouth
01:07:51et partout où c'est nécessaire.
01:07:55Cette main, la nôtre,
01:07:57se tend, le moment venu,
01:07:59vers ceux qui souhaitent établir la paix avec nous.
01:08:01C'était déjà le cas grâce à notre force
01:08:03et je crois qu'il en sera de même
01:08:05car la paix se fait avec les forts
01:08:07et non avec les faibles.
01:08:15Quelques heures plus tard,
01:08:17c'est le gouvernement iranien qui a pris la parole
01:08:19par l'intermédiaire du porte-parole des ministères
01:08:21des Affaires étrangères de l'Iran
01:08:23qui répète, pardonnez-moi,
01:08:25que la riposte est inévitable
01:08:27elle est même légalement un devoir
01:08:29pour le régime iranien.
01:08:59C'est du régime sioniste.
01:09:05Amine Al-Baili, la riposte iranienne,
01:09:07quelle qu'en soit la forme,
01:09:09semble assez évidente. La question c'est quand
01:09:11et dans quelles proportions.
01:09:13La question c'est quand.
01:09:15Tous les indicateurs sécuritaires,
01:09:17diplomatiques, militaires
01:09:19sont rouges
01:09:21et nous ne pouvons craindre
01:09:23une intervention
01:09:25militaire imminente.
01:09:27Moi je m'inquiète aujourd'hui
01:09:29sur le sort.
01:09:31Militaire ou, pardon de le dire,
01:09:33terroriste.
01:09:35Evidemment terroriste, nous ne parlons pas
01:09:37de la même chose, nous parlons d'une organisation
01:09:39terroriste face à un Etat
01:09:41qui joue aussi
01:09:43pour sa survie.
01:09:45La seule chose que nous pouvons faire
01:09:47nous, en occidentaux,
01:09:49c'est d'abord deux choses.
01:09:51Vous rappelez qu'il y a deux otages
01:09:53franco-israéliens qui sont encore retenus
01:09:55aujourd'hui par le Hamas.
01:09:57Et plus de 100 évidemment
01:09:59dont il faut appeler
01:10:01à leur libération sans condition.
01:10:03J'ai peur d'une chose, c'est
01:10:05l'impact sur le territoire
01:10:07en France. La résurgence
01:10:09du contexte d'antisémitisme que nous connaissons
01:10:11et qui a été ravivée depuis le 7 octobre.
01:10:13Je m'inquiète aussi sur le sort
01:10:15des populations civiles.
01:10:17Je crois que l'ouverture d'un nouveau front
01:10:19avec l'Iran et le Hezbollah
01:10:21libanais doit aussi
01:10:23permettre d'accélérer
01:10:25le processus d'un cessez-le-feu
01:10:27que nous pouvons souhaiter de nouveau.
01:10:29Puisque, à mes yeux, le sort
01:10:31d'une victime palestinienne ne vaut pas moins
01:10:33que le sort d'une victime
01:10:35civile israélienne. Et nous
01:10:37ne pouvons que regretter que la population
01:10:39civile palestinienne soit prise en otage
01:10:41également par le Hamas
01:10:43qui fait de ces civils
01:10:45un bouclier humain. Rappelons-le
01:10:47évidemment, parce que c'est la meilleure
01:10:49façon aujourd'hui pour
01:10:51sortir de ce contexte d'antisémitisme
01:10:53ambiant sur lequel
01:10:55les français assistent
01:10:57jour après jour, qu'une partie
01:10:59de l'extrême gauche
01:11:03contribue à alimenter
01:11:05au fur et à mesure du débat politique.
01:11:07Moi je suis assez ému parce que
01:11:09j'ai l'impression que le sort
01:11:11des otages franco-israéliens n'intéresse personne.
01:11:13Et le sort des... On a l'impression
01:11:15plus généralement que le sort
01:11:17des otages tout court intéresse
01:11:19assez peu Benyamin Netanyahou
01:11:21qui... Alors peut-être qu'il ne faut pas
01:11:23le formuler de cette façon. En tout cas, il a priorisé.
01:11:25Il a priorisé l'éradication
01:11:27du Hamas
01:11:29et cette confrontation directe
01:11:31désormais avec l'Iran.
01:11:33Forcément au détriment des otages. Quand on sait
01:11:35que ne serait-ce que cette information qu'Ismail
01:11:37a niée était le négociateur
01:11:39attitré au Qatar
01:11:41notamment pour ses libérations
01:11:43et les différents cessez-le-feu.
01:11:45On a l'impression que plus l'engrenage
01:11:47continue et moins les chances
01:11:49de retrouver les otages sont présentes.
01:11:51Bien sûr. Et c'est le piège
01:11:53sinistre, macabre,
01:11:55monstrueux du 7 octobre.
01:11:57C'est-à-dire que le Hamas
01:11:59et c'est là d'ailleurs qu'on voit bel et bien
01:12:01que ce sont les agissements d'une organisation
01:12:03terroriste et non d'une armée conventionnelle.
01:12:05Aucune armée conventionnelle ne kidnapperait
01:12:07des bébés pour les garder
01:12:09en captivité, monnaie d'échange
01:12:11et jouer comme ça avec leur vie,
01:12:13avec leur destin. Je crois d'ailleurs que c'est l'anniversaire
01:12:15aujourd'hui du petit bébé
01:12:17de Bibas.
01:12:19Donc si vous voulez, le piège
01:12:21du Hamas s'est refermé
01:12:23sur Israël, c'est ce piège des otages.
01:12:25Et effectivement, Ismail Haniye dont
01:12:27on parlait tout à l'heure, qui a été
01:12:29victime de cet attentat ciblé
01:12:31à Téhéran, avait lui-même
01:12:33expliqué sa thèse, sa théorie,
01:12:35sa vision du conflit, expliquant
01:12:37qu'il fallait que le sang des
01:12:39Palestiniens coule pour
01:12:41alimenter son narratif, son
01:12:43récit autour
01:12:45de ce peuple qu'il veut ériger
01:12:47en martyr pour ensuite
01:12:49préparer l'anéantissement
01:12:51et rayer Israël de la carte. Quant au
01:12:53riposte de l'Iran
01:12:55face à l'assassinat
01:12:57de Haniye, il y a
01:12:59plusieurs choses qui sont possibles.
01:13:01Je suis peut-être trop optimiste, mais je n'imagine
01:13:03pas qu'il puisse y avoir une régionalisation
01:13:05du conflit suite à
01:13:07ce fait et à cette attaque
01:13:09de la mort d'Haniye. Parce que le régime iranien
01:13:111 n'en a pas les moyens,
01:13:13il suffit de comparer, et tous les experts
01:13:15le disent en géostratégie, comparer
01:13:17les forces militaires iraniennes en armée conventionnelle
01:13:19à celles de Tsahal, notamment sur la flotte aérienne,
01:13:21c'est voir que... Non, mais la crainte
01:13:23c'est de déléguer cette riposte au proxy
01:13:25en commettant
01:13:27des attentats terroristes, et ça
01:13:29malheureusement c'est... C'est ce que j'allais dire,
01:13:31c'est précisément cela, c'est-à-dire que
01:13:33le scénario vers lequel probablement
01:13:35on s'achemine, c'est que
01:13:37l'Iran va continuer, mais ce qu'il faisait déjà
01:13:39hier, il le fera demain, à utiliser
01:13:41le Hezbollah, les outils,
01:13:43tous les pays, tous ceux que j'en appelle désormais
01:13:45les proxys, pour déstabiliser Israël.
01:13:47Et si Israël a le front nord avec
01:13:49le Liban, avec le Hezbollah libanais
01:13:51et le front sud-ouest
01:13:53avec la bande de Gaza
01:13:55et avec le Hamas, ça va être compliqué à gérer.
01:13:57Sachant que le Hezbollah,
01:13:59au point de vue des moyens militaires qui peuvent
01:14:01être déployés de l'entraînement des hommes,
01:14:03ça n'est pas pareil que le Hamas.
01:14:05Ils sont beaucoup plus redoutables.
01:14:07C'est très important. Il faut une diplomatie.
01:14:09Le problème, c'est que la France ne joue plus le rôle
01:14:11qu'elle a joué jadis dans la zone et qu'elle ne le joue pas assez.
01:14:13Alors, soyons quand même honnêtes
01:14:15avec Emmanuel Macron. Il a tenté,
01:14:17lorsqu'il est allé discuter avec
01:14:19les Jordaniens, lorsqu'il est allé discuter avec
01:14:21le maréchal Al-Sisi en Égypte, il a tenté
01:14:23de mettre la France dans ses négociations. C'est difficile.
01:14:25On n'a pas le même rapport à la rue Arabe
01:14:27qu'on ne l'avait du temps de Jacques Chirac. Vous vous souvenez
01:14:29de ces images de Jacques Chirac à Jérusalem ?
01:14:31Le monde a malheureusement changé
01:14:33et la rue Arabe défie
01:14:35aujourd'hui, pour une bonne partie, l'Occident.
01:14:37Et tout cela, malheureusement, ne tourne
01:14:39pas à notre avantage.
01:14:41En dix secondes, on va rendre l'antenne, Amine.
01:14:43Simplement inquiets sur le sort
01:14:45également des franco-libanais, puisqu'on leur demande
01:14:47de quitter sans délai. Et beaucoup ont déjà
01:14:49commencé à regagner la France.
01:14:51Tous les ressortissants étrangers, de manière générale, d'ailleurs.
01:14:53En Iran, France, par exemple, a annulé ses vols
01:14:55et c'est de plus en plus compliqué. Saluer par la même occasion
01:14:57le travail des agents du centre de crise
01:14:59et de soutien du ministère de l'Europe.
01:15:01On prendra le temps d'évoquer cette question tout à l'heure avec d'autres invités
01:15:03parce qu'on a un sujet qui nous montre
01:15:05en effet ces Français qui
01:15:07par...
01:15:09pour beaucoup, pardon, ont décidé de retrouver
01:15:11la France ces dernières heures.
01:15:13Amine Elbahi, Paul Melun, merci beaucoup d'avoir participé
01:15:15à cette première partie de 100% Politique.
01:15:17On va marquer la toute dernière pause de la soirée
01:15:19et se retrouver avec deux nouveaux invités pour, de nouveau,
01:15:21là encore, faire un panorama
01:15:23complet de l'actualité et apporter
01:15:25les différents commentaires. A tout de suite !
01:15:27...
01:15:31100% Politique, la
01:15:33dernière partie, on est ensemble pendant
01:15:35une heure et quart, sans aucune interruption.
01:15:37Mon rejoint sur ce plateau
01:15:39pour cette nouvelle tranche d'infos, Amélie Brelet.
01:15:41Bonsoir, journaliste pour Valeurs Actuelles.
01:15:43Merci d'être présent. Merci à Reda Belhach.
01:15:45Beaucoup de sécurité ce soir
01:15:47et de questions de sécurité, justement, qu'on traitera
01:15:49avec vous. Porte-parole, Police
01:15:51Unité, Île-de-France. Merci d'être là.
01:15:53Merci à Joseph Touvenel d'être présent ce soir.
01:15:55Directeur de la rédaction Capitale Sociale.
01:15:57Et merci à Alexandre Devecchio. Bonsoir.
01:15:59D'être prêt. Aucune remarque
01:16:01vestimentaire ce soir. Vous êtes impeccable.
01:16:03Je suis revenu spécialement pour vous,
01:16:05donc vous avez intérêt.
01:16:07Je fais attention à ce que je dis, parce que c'est vrai que
01:16:09vous me rendez une fière chandelle ce soir, en étant
01:16:11présent autour de cette table. Beaucoup de
01:16:13sujets autour de la sécurité, je le disais,
01:16:15de l'actualité internationale,
01:16:17ce qui se passe en Angleterre nous interpelle,
01:16:19la situation au Proche-Orient, bien sûr
01:16:21que nous y sommes très attentifs et on en parlera
01:16:23aussi, mais avant cela, peut-être une actualité
01:16:25un poil plus anecdotique,
01:16:27quoique, il y a des vrais sujets
01:16:29qui sont soulevés, mais je voulais qu'on évoque ces histoires de baignade
01:16:31dans la Seine. On n'en sort pas,
01:16:33on n'en sort pas les amis. La triathlète belge,
01:16:35on prend cinq minutes, pas plus, mais
01:16:37commentons cela. La triathlète belge,
01:16:39Claire Michel, a été
01:16:41déclarée malade après sa baignade
01:16:43dans la Seine. Son équipe n'a pas pu prendre
01:16:45part à l'épreuve mixte aujourd'hui du
01:16:47triathlon programmé, donc le comité belge
01:16:49olympique. Point du doigt, la
01:16:51baignabilité de la Seine. Que s'est-il passé ?
01:16:53Qui dit vrai et qui dit faux ?
01:16:55C'est insoutenable. C'est insoutenable.
01:16:57Les explications de Gilles Chevret.
01:17:02Une couleur qui n'inspire toujours pas
01:17:04confiance. Bien que les organisateurs
01:17:06soutiennent pourtant des résultats d'analyse
01:17:08correctes sur la qualité de la Seine,
01:17:10du côté du village olympique,
01:17:12les athlètes ne sont pas du même avis.
01:17:14A la suite de l'abandon du relais
01:17:16mixte belge en triathlon, après l'infection
01:17:18d'une de leurs équipières, plusieurs
01:17:20sportifs ont fait part de leurs inquiétudes.
01:17:25Je pense que la santé doit toujours être
01:17:27la priorité et s'ils ne peuvent pas dire
01:17:29que l'eau est assez bonne, alors cela
01:17:31devrait être annulé ou fait d'une autre
01:17:33manière ou dans un autre endroit.
01:17:35Mais oui, je pense que leur décision
01:17:37est prise.
01:17:41En revanche, du côté des supporters,
01:17:43les impressions sont plutôt positives.
01:17:45Certains, présents sur les quais de Seine,
01:17:47décrivent une occasion de mettre en avant
01:17:49le travail réalisé sur le fleuve.
01:17:51On a les technologies qu'il faut,
01:17:53il y a des gens qui travaillent depuis des mois
01:17:55et des années pour améliorer l'état de la Seine
01:17:57et c'est super, c'est une opportunité
01:17:59extraordinaire, ça aurait mis peut-être
01:18:015-10 ans de plus si on n'avait pas eu les jeux.
01:18:03La mairie de Paris rassure,
01:18:05affirmant qu'il n'y a aucun lien
01:18:07entre la Seine et une quelconque maladie.
01:18:09Cela n'empêchera donc pas le fleuve d'accueillir
01:18:11les épreuves de nage en eau libre,
01:18:13les 8 et 9 août.
01:18:15Il y a un vrai sujet,
01:18:17c'est vrai,
01:18:19Joseph Touvenel peut-être pour commencer,
01:18:21et pour comprendre peut-être aussi.
01:18:23L'épreuve s'est tenue malgré tout,
01:18:25mais à quel prix ? Que de tergiversations,
01:18:27de polémiques et surtout d'argent
01:18:29de milliards, 1,4 milliard
01:18:31dépensé pour ces épreuves.
01:18:33On nous parle de pérennité,
01:18:35mais tant qu'on voudra rendre
01:18:37cette Seine bénignable, ça coûtera toujours
01:18:39plus cher puisque l'assainissement doit être
01:18:41permanent et donc forcément
01:18:43à un coût permanent si on veut
01:18:45qu'ad vitam aeternam,
01:18:47les parisiens puissent se jeter
01:18:49et festoyer dans la Seine.
01:18:51Elle est très sale. Je montrais
01:18:53il y a 5 minutes à mes petits camarades de jeu
01:18:55des photos que j'ai faites. Ce n'est pas des
01:18:57fake news, je les fais parce que
01:18:59quand je viens travailler sur Paris,
01:19:01je passe la Seine en bouchure.
01:19:03Qu'est-ce que vous avez vu ?
01:19:05Ce matin, j'ai des déchets au fil de l'eau.
01:19:07Bien sûr. Ils sont là.
01:19:09Et puis, il y a depuis
01:19:11quelques jours, ce que je n'avais jamais vu,
01:19:13c'est une espèce de mousse blanche
01:19:15en masse.
01:19:17J'en suis à me demander s'ils ne mettent pas des produits chimiques,
01:19:19mais c'est vraiment répugnant.
01:19:21Honnêtement, c'est répugnant.
01:19:23Après, je ne sais pas si
01:19:25la neigeuse
01:19:27belge s'est due
01:19:29à l'eau de la Seine. Elle en aurait trop bu ou pas.
01:19:31Il y a toujours un doute. Il faudrait voir
01:19:33la souche exactement. Mais vraiment,
01:19:35la Seine est sale. Elle est dégueulasse.
01:19:37Voilà.
01:19:39Ce matin,
01:19:41je suis passé. Et ce soir, je suis repassé
01:19:43à 18h et quelques.
01:19:45On a Laurent Capra aux manettes ce soir.
01:19:47Tout est possible avec Laurent Capra.
01:19:49Est-ce que vous pouvez nous sortir les photos ?
01:19:51On va faire un zoom.
01:19:53Si vous ne bougez pas, vous montrez votre téléphone
01:19:55à l'image.
01:19:57Montez un tout petit peu.
01:19:59Il y a le micro, Joseph.
01:20:01Il y a le micro.
01:20:03Ce n'est pas un tableau d'art moderne.
01:20:05C'est vous qui avez fait ça ?
01:20:07Oui.
01:20:09On est au max du zoom, les amis ?
01:20:11C'est ce soir à 18h et quelques.
01:20:13Je peux vous faire...
01:20:15Vous allez voir.
01:20:17Si vous zoomez dessus...
01:20:19Ce n'est pas terrible.
01:20:21Ce n'est pas très télégénique de faire ça.
01:20:23Mais on se rend compte, en effet,
01:20:25que ce n'est pas idéal.
01:20:27Version démentie. Le fait que la Seine a pu
01:20:29rendre malade cette athlète,
01:20:31par Amélie Oudéac-Astérat, pour la ministre des Sports
01:20:33auquel elle est établie pour le moment.
01:20:35Ce sont de fausses informations.
01:20:37C'est peut-être pas encore avéré.
01:20:39Ce n'est pas forcément faux.
01:20:41Pierre Rabadon, Alexandre, avant de vous donner la parole.
01:20:43L'adjoint au sport à la mairie de Paris.
01:20:45Rien ne prouve aujourd'hui qu'il y a un lien
01:20:47entre la maladie de l'athlète et la baignade dans la Seine.
01:20:49Au village olympique, il y a d'autres athlètes
01:20:51qui sont malades et qui ne se sont pas baignés dans la Seine.
01:20:53Ecoutez ce spécialiste des maladies infectieuses.
01:20:55On lui a posé une question très simple.
01:20:57Est-ce qu'il est possible d'établir un lien
01:20:59entre une infection et une baignade dans le fleuve ?
01:21:01Alexandre, vous reprenez.
01:21:03Tout n'a pas été regardé dans les critères
01:21:05de la baignabilité de la Seine.
01:21:07Comment pouvoir garantir en un point A
01:21:09la baignabilité de la Seine
01:21:11quand on fait des analyses.
01:21:13À un certain moment, il y a de l'eau qui coule
01:21:15sous les ponts, comme on peut dire.
01:21:17Il faudrait garantir la qualité de l'eau
01:21:19en amont de ces épreuves aquatiques.
01:21:21Effectivement, le tableau clinique
01:21:23présenté par les deux athlètes
01:21:25qui sont forfaits aujourd'hui,
01:21:27ça ressemble quand même assez bizarrement
01:21:29à ce qu'on connaît
01:21:31de cette intoxication bactérienne.
01:21:33Ces 3-4 jours d'incubation,
01:21:35ça correspondrait quand même
01:21:37au moment où ces athlètes-là ont sauté dans la Seine.
01:21:39Même s'il faut quand même rappeler
01:21:41que chez Ricciacoli, il reste une bactérie opportuniste.
01:21:43On peut en trouver aussi ailleurs
01:21:45que dans l'eau de baignade.
01:21:47Mais là, c'est vrai que les facteurs
01:21:49sont quand même suffisamment ressemblants
01:21:51à ce qu'on connaît de cette infection bactérienne.
01:21:53Alexandre, un commentaire.
01:21:55Ce que disent les athlètes belges,
01:21:57c'est qu'ils ne sont pas les seuls
01:21:59à souffrir d'éventuelles bactéries
01:22:01et que d'autres sont tombés malades
01:22:03après s'être baignés dans la Seine.
01:22:05Je ne suis pas bactériologiste,
01:22:07mais ce que je constate
01:22:09dans la réponse catégorique
01:22:11de la ministre
01:22:13et dans l'attitude des politiques en général,
01:22:15c'est qu'on est en plein dans une des pathologies
01:22:17françaises. Pour le coup, c'est une réelle maladie
01:22:19de nos élites. C'est le déni du réel.
01:22:21C'est-à-dire que
01:22:23on voit bien
01:22:25que toute personne de bon sens
01:22:27voit bien que ce n'est pas faisable
01:22:29de parler trivialement.
01:22:31C'est technocrate,
01:22:33sans tête.
01:22:35Je ne sais pas pourquoi,
01:22:37parce que personne ne leur a demandé
01:22:39de se baigner dans la Seine.
01:22:41Il y a beaucoup d'endroits en France
01:22:43où on peut se baigner.
01:22:45Personne ne se baignera jamais dans la Seine.
01:22:47C'est un fantasme
01:22:49de technocrate, mais ça montre bien
01:22:51leur entêtement et leur refus
01:22:53de voir la réalité. Après tout,
01:22:55ils pourraient reconnaître qu'ils se sont plantés,
01:22:57que c'était plus ou moins baignable
01:22:59pour les athlètes. Non, ils continuent à prétendre
01:23:01que demain, les Parisiens
01:23:03vont aller faire trempette.
01:23:05C'est absurde. Et ça montre aussi
01:23:07la gestion, malgré tout, des deniers publics.
01:23:09Après, il ne faut pas se tromper.
01:23:11Baignable ne veut pas dire potable.
01:23:13Ce n'est pas parce que vous ne pouvez pas la boire
01:23:15que vous ne pouvez pas vous baigner.
01:23:17Si vous vous trompez malade,
01:23:19si vous avez des énormes causes,
01:23:21etc.
01:23:23Les seuils sanitaires sont différents.
01:23:25Je pense que personne
01:23:27n'a envie d'aller se baigner là-dedans.
01:23:29Personnellement, je n'ai jamais rencontré quelqu'un
01:23:31dans mon existence qui m'a dit que j'ai un rêve, c'est de me baigner dans la Seine.
01:23:33Là, on est dans la maladie française
01:23:35d'élites complètement déconnectées, qui en plus
01:23:37font des leçons budgétaires en permanence
01:23:39et qui gaspillent l'argent public.
01:23:41C'était peut-être pour faire une belle
01:23:43photo pendant les Jeux Olympiques.
01:23:45Et elle est très belle.
01:23:47Mais on aurait pu...
01:23:49Et à la limite, il vaut mieux le reconnaître
01:23:51si c'est le cas, plutôt que
01:23:53de lui raconter n'importe quoi,
01:23:55parce qu'on ne les croira plus jamais.
01:23:57Tout à l'heure, on était dans Punchline avec un des invités,
01:23:59Gilles Michaili, qui a eu un argument assez intéressant
01:24:01et qui m'a fait presque
01:24:03changer d'avis.
01:24:05Mais c'était intéressant
01:24:07de l'entendre.
01:24:09En gros, ce qu'il dit, c'est
01:24:11qu'il faut prendre des risques,
01:24:13avoir de l'audace, renvoyer
01:24:15une autre image, montrer qu'on est capable
01:24:17de faire des choses.
01:24:19C'est ce qu'on a voulu faire avec cette Seine baignable.
01:24:21Il y a un moment, parfois,
01:24:23on peut passer à côté,
01:24:25on peut réussir à moitié, mais il y a un moment,
01:24:27il y a eu cette prise de risque, et il y a eu cette façon
01:24:29de dire au monde, on peut le faire, on va y arriver,
01:24:31on va prendre le risque et on va se donner les moyens de le faire.
01:24:33Et derrière, on râle, on dit, ils ne sont pas réussis,
01:24:35ils ont attrapé des champignons, je ne sais pas quoi.
01:24:37Mais il y a un moment,
01:24:39je trouve que c'est assez juste.
01:24:41On a voulu prendre un risque.
01:24:43On le dit, on est modeste, on a réussi.
01:24:45Tout le monde voit bien qu'on n'a pas réussi.
01:24:47Après, on pourrait prendre des risques sur d'autres choses.
01:24:49Il y a plein de soucis.
01:24:51On l'a fait sur la cérémonie.
01:24:53On l'a fait globalement en réalisant des Jeux olympiques
01:24:55à l'intérieur de la ville.
01:24:57C'était une idée qui a réussi.
01:24:59Une idée de génie, franchement, disons-le.
01:25:01Ça fait des superbes images.
01:25:03Pour la Seine, on aurait pu aussi faire une exception.
01:25:05Avec 1,4 milliard,
01:25:07quand il y a des départements d'outre-mer qui n'ont pas
01:25:09l'eau potable, avec 1,4 milliard,
01:25:11on leur donne l'eau potable.
01:25:13On est en train de charger vos images,
01:25:15on va les mettre à l'antenne.
01:25:17La farce pour nos mauvais sketchs,
01:25:19tous les Parisiens savent, il suffit de se balader
01:25:21en bord de Seine, que la Seine est dégueulasse.
01:25:23C'est une décharge à ciel ouvert.
01:25:25Il suffit d'aller sur les ponts et de se pencher pour voir.
01:25:27J'ai vu des images diffusées.
01:25:29Moi aussi, j'ai vu des bouts de plastique dans la Seine.
01:25:31Je l'ai vu opaque et marron, de là à dire
01:25:33que c'est une décharge à ciel ouvert.
01:25:35C'est absolument dégueulasse.
01:25:37C'est vrai qu'il y a des vélos.
01:25:39Ces derniers mois, on a vu des gens qui se sont suicidés
01:25:41en se jetant dans la Seine.
01:25:43On retrouve régulièrement des cadavres
01:25:45dans la Seine.
01:25:47Voilà, c'est Joseph qui a pris ça aujourd'hui.
01:25:49C'est vos images, c'est vos photos.
01:25:51Qu'est-ce qui flotte là ?
01:25:53Ça va traverser tout Paris, ça.
01:25:55Je veux bien que ça soit propre et baignable.
01:25:57La petite mousse qu'on n'aime pas.
01:25:59Il y a quand même deux scandales,
01:26:01à mon sens.
01:26:03C'est la communication du comité
01:26:05sur la baignabilité de la Seine,
01:26:07qui est aussi transparente
01:26:09que le fleuve en question.
01:26:11Il faut rappeler quand même que la mairie de Paris
01:26:13avait pris l'habitude, pendant plusieurs semaines
01:26:15avant les JO, de communiquer
01:26:17à coups de bulletins bactériologiques
01:26:19sur la qualité de l'eau, tous les vendredis.
01:26:21Tout d'un coup,
01:26:23au premier jour des Jeux Olympiques,
01:26:25on arrête tout. Il n'y a plus de bulletin.
01:26:27Les derniers résultats datent du 23 juillet.
01:26:29Le 26 juillet, on a tout arrêté.
01:26:31C'est le comité des Jeux Olympiques qui a pris en main
01:26:33la communication.
01:26:35On ne sait plus rien.
01:26:37On a affaire à une communication totalement soviétique.
01:26:39C'est le black-out total, ou presque.
01:26:41Le bulletin qui sera publié, le sera après les JO.
01:26:43Et puis l'autre scandale, on l'a dit,
01:26:45c'est le coût. La Gabgi, 1,4 milliard.
01:26:47Alors que l'État a sorti moins
01:26:491,1 milliard.
01:26:51Est-ce que le 1,4 milliard sont 100%
01:26:53financés par l'État ?
01:26:55A moitié par l'État, à moitié par les collectivités.
01:26:57Donc 100% public,
01:26:59100% payé par le contribuable.
01:27:01C'est évidemment plus que le 1,1 milliard
01:27:03déboursé par l'État pour financer...
01:27:05Rien que pour ça, il faut qu'on y aille.
01:27:07On va aller se baigner un peu.
01:27:091,4 milliard, allons faire trempette, Alexandre.
01:27:11C'est plus que le 1,1 milliard
01:27:13dépensé par l'État sur 10 ans
01:27:15pour les soins palliatifs.
01:27:17Et en effet, on a encore des compatriotes
01:27:19qui n'ont toujours pas l'eau potable, par milliers.
01:27:21Et qui l'attendent toujours.
01:27:23Et la Guadeloupe aussi.
01:27:25Et la Guadeloupe aussi, bien sûr.
01:27:27Ce qui est intéressant de noter également,
01:27:29c'est qu'on nous disait, si l'eau n'est pas saine,
01:27:31il y aura un plan B. Mais en fait, il n'y a jamais eu de plan B.
01:27:33Il n'y a jamais eu de plan B.
01:27:35Et l'idée a toujours été de se baigner
01:27:37dans la Seine.
01:27:39C'est vrai, trop tenu à ce défi, peut-être trop communiqué
01:27:41également.
01:27:43Est-ce qu'il faut, comme l'a souhaité d'ailleurs
01:27:45Achille Adati, qu'on a entendu avant la pause,
01:27:47est-ce qu'il faut rendre cette Seine
01:27:49baignable de façon pérenne,
01:27:51Joseph, selon vous ?
01:27:53Ou Alexandre aussi ?
01:27:55Pardon, mais
01:27:57pourquoi rendre la Seine baignable ?
01:27:59Parce qu'ils l'ont annoncé.
01:28:01Mais ils n'y arriveront pas.
01:28:03Ils n'y arrivent pas pour 15 jours.
01:28:05Pourquoi ils y arriveraient pour toujours ?
01:28:07C'est absurde. Personne ne le demande.
01:28:09Effectivement, donnant l'eau potable aux Mahorais
01:28:11et aux Guadeloupéens, ce ne sont pas des sous-citoyens.
01:28:13Je n'ai pas demandé à Reda, à Belladj.
01:28:15Ça vous tente
01:28:17une petite baignade dans la Seine ?
01:28:19Non, je ne suis pas un admirateur
01:28:21de ce type.
01:28:23Vous avez des collègues qui ont plongé.
01:28:25Est-ce qu'on a des nouvelles des collègues qui ont plongé
01:28:27à la cérémonie d'ouverture ? Est-ce qu'ils ont attrapé une écolie ?
01:28:29En tout cas, ils ont été félicités
01:28:31au plus haut niveau, au plus haut sommet de l'État.
01:28:33Ils sont allés le repêcher.
01:28:35Un homme qui avait causé
01:28:37une problématique indifférente
01:28:39sur un contrôle, qui refusait d'obtempérer.
01:28:41C'est lui qui a sauté à la Seine ?
01:28:43C'est l'homme qui a sauté à la Seine pour échapper au contrôle ?
01:28:45Malheureusement, on a des juristes prudents
01:28:47qui nous disent que
01:28:49ça nous arrivait il y a très longtemps
01:28:51avec des taggeurs sur Val-de-Marne, par exemple,
01:28:53où le gars était décédé et les collègues ont été poursuivis.
01:28:55Là, ils ont réussi à le sauver.
01:28:57Ils ne sont pas poursuivis.
01:28:59Il n'y a pas de manque de peau ou d'indigestion ?
01:29:01Écoutez, pour l'instant, non.
01:29:03D'après les infos qu'on a, pour l'instant, non.
01:29:05Bon appétit.
01:29:07Vous êtes à table, comme on dit.
01:29:09L'actualité internationale
01:29:11nous amène désormais en Grande-Bretagne.
01:29:13Vous savez que le week-end a été émaillé
01:29:15de grosses tensions au Royaume-Uni
01:29:17avec des manifestations plutôt violentes
01:29:19dans plusieurs villes.
01:29:21On va d'abord, avant de retrouver notre envoyé spécial
01:29:23à Southport, Thibault Marcheteau
01:29:25qui est arrivé aujourd'hui
01:29:27pour nous donner un petit peu le pouls de la situation
01:29:29sur place, voir un petit peu ce qui s'est passé
01:29:31ces dernières heures.
01:29:33Tout ça, bien sûr, est consécutif à ce drame de Southport
01:29:35et cette terrible agression sur des enfants
01:29:37qui a vu trois fillettes
01:29:39touchées mortellement.
01:29:41Tancrede Guillotel nous en dit plus
01:29:43sur la situation des dernières heures.
01:29:45À la une des journaux britanniques ce matin,
01:29:47un seul sujet au cœur des préoccupations.
01:29:49Les émeutes,
01:29:51survenues dans de nombreuses villes du pays
01:29:53ce week-end.
01:29:55Le Royaume-Uni se réveille grogui,
01:29:57avec des images de violence.
01:29:59À Roserham, dans le nord du pays,
01:30:01un hôtel hébergeant des demandeurs d'asile
01:30:03a été attaqué par plusieurs centaines d'émeutiers
01:30:05au cri de slogan anti-immigration.
01:30:07J'étais ici hier,
01:30:09avec les équipes de secours, la police, les ambulances.
01:30:11Vous pouvez le voir, la zone a été dévastée.
01:30:13Le personnel et les résidents étaient en état de choc
01:30:15et pris par la peur tout au long de la journée d'hier.
01:30:21Ils se sont barricadés dans l'hôtel
01:30:23alors que des gens cassaient les fenêtres
01:30:25et tentaient d'allumer un feu.
01:30:27Des affrontements,
01:30:29marqués par une opposition entre forces de l'ordre et émeutiers.
01:30:31Au moins 12 de nos agents
01:30:33ont été blessés par des objets
01:30:35tels que des briques, des poteaux de clôture,
01:30:37des branches et d'autres projectiles
01:30:39qui leur ont été lancés.
01:30:41Sur l'ensemble du pays,
01:30:43plusieurs centaines de manifestants ont été interpellés.
01:30:45Au sortir d'une réunion de crise ce matin,
01:30:47le Premier ministre britannique
01:30:49Keir Starmer a annoncé vouloir faire preuve de fermeté.
01:30:51Mon objectif est de veiller
01:30:53à ce que nous mettions fin à ce désordre,
01:30:55à ce que les sanctions pénales soient rapides et visibles.
01:30:57C'est pourquoi j'ai demandé que l'on envisage
01:30:59d'identifier et de nommer au plus tôt
01:31:01ceux qui sont impliqués.
01:31:03Beaucoup ont été arrêtés,
01:31:05certains ont été inculpés,
01:31:07certains d'entre eux sont actuellement devant le tribunal.
01:31:13Le Royaume-Uni n'avait pas connu
01:31:15une telle flambée de violence depuis 2011.
01:31:17On part pour le nord de l'Angleterre,
01:31:19à Liverpool précisément,
01:31:21à quelques kilomètres de Southport
01:31:23où le fameux drame a eu lieu.
01:31:25Thibaut Marcheteau,
01:31:27notre envoyé spécial sur le terrain.
01:31:29Bonsoir, merci d'être avec nous.
01:31:31Avant de parler plus précisément
01:31:33des émeutiers de cette situation,
01:31:35quel est l'état des lieux
01:31:37des dernières heures ?
01:31:39La situation est-elle un peu plus apaisée
01:31:41dans le pays ou pas du tout ?
01:31:43Oui, on peut dire que le calme
01:31:45est un petit peu revenu
01:31:47dans le nord de l'Angleterre.
01:31:49Ce lundi, on voit énormément
01:31:51de voitures de force de l'ordre
01:31:53passer ici à Liverpool
01:31:55parce qu'hier, il y a eu
01:31:57de nombreux échanges de violence
01:31:59entre des manifestants et des policiers
01:32:01mais également des manifestations
01:32:03contre les manifestants,
01:32:05des militants antiracistes
01:32:07qui se disent antiracistes,
01:32:09qui sont allés défier ces personnes
01:32:11notamment après ce drame qui s'est passé
01:32:13lundi dernier, non loin d'ici,
01:32:15à quelques kilomètres d'ici à Southport.
01:32:17Voilà donc pour l'état
01:32:19de ce qui se passe ce soir
01:32:21à Liverpool et pour avoir discuté
01:32:23avec des journalistes locaux, on sait que
01:32:25le discours du Premier ministre britannique
01:32:27fonctionne parce qu'il y a eu
01:32:29de nombreuses interpellations,
01:32:31150 interpellations pour ce week-end
01:32:33et elles vont continuer à progresser
01:32:35ces interpellations parce que la police
01:32:37anglaise est en train d'analyser toutes les vidéosurveillances
01:32:39qui circulent et également
01:32:41les images qu'il y a sur les réseaux sociaux,
01:32:43elles sont très nombreuses, très violentes également
01:32:45et aussi parce que le Premier ministre
01:32:47a promis une réponse pénale très forte,
01:32:49c'est lui qui était le procureur général
01:32:51en charge des émeutes en
01:32:532011, il a donc promis
01:32:55une réponse pénale très forte, a demandé des magistrats
01:32:57supplémentaires pour traduire en justice
01:32:59tous ceux qui se sont levés
01:33:01contre les forces de l'ordre après ce drame lundi dernier.
01:33:03Thibault, encore un mot,
01:33:05beaucoup de choses sont dites ces derniers jours
01:33:07sur le profil des émeutiers,
01:33:09on parle quasi exclusivement
01:33:11de militants d'ultra droite
01:33:13ou d'extrême droite, est-ce que vous, vous en savez plus
01:33:15sur les personnes interpellées, sur les fauteurs
01:33:17de troubles, est-ce qu'ils appartiennent tous
01:33:19à cette fameuse mouvance ?
01:33:21Alors
01:33:23tous non, mais c'est une réalité, il y a
01:33:25parmi ces personnes violentes
01:33:27il y a des anciens hooligans,
01:33:29une communauté très forte encore
01:33:31en Angleterre qui s'est greffée donc à ce mouvement
01:33:33d'extrême droite, mais il y a aussi
01:33:35des personnes qui sont intégrées dans la société
01:33:37des personnes qui ne sont pas des marginaux
01:33:39avec ce slogan qui circule
01:33:41de manière très importante dans les mobilisations
01:33:43trop c'est trop et ce mouvement
01:33:45donc anti-immigration se râle bol
01:33:47ici en Angleterre parce que
01:33:49selon eux cette
01:33:51immigration elle a inondé le pays
01:33:53c'est pour ça donc que certaines
01:33:55manifestations se déroulent
01:33:57devant des centres d'hébergement, des hôtels qui sont
01:33:59payés par le gouvernement britannique
01:34:01et ce qui révolte évidemment
01:34:03de nombreux anglais qui sont
01:34:05intégrés pour certains dans la société alors évidemment
01:34:07il y a ces radicaux mais aussi des personnes
01:34:09qui se greffent
01:34:11en tout cas à ces manifestations qui sont dans la société
01:34:13civile intégrées et qui manifestent
01:34:15un mécontentement.
01:34:17Thibaut Marcheteau pour ce direct
01:34:19sur CNews depuis le nord de l'Angleterre
01:34:21et Liverpool précisément
01:34:23avant d'évoquer le fond du sujet
01:34:25Red Abelhach
01:34:27je voulais juste que l'on voit si avec Martin Mazur
01:34:29on peut revoir les différentes interpellations
01:34:31et les confrontations avec la police
01:34:33c'est intéressant de noter que
01:34:35en ce qui concerne le maintien
01:34:37de l'ordre, on voit des images
01:34:39qu'on ne voit pas chez nous
01:34:41en France, une confrontation directe
01:34:43sans forcément de casque, de bouclier
01:34:45de la part des forces de l'ordre, on le voit sur ces images
01:34:47on voit des chiens sans musolière
01:34:49qui vont attaquer les manifestants
01:34:51les plus troubles également
01:34:53on sait qu'en Angleterre
01:34:55les chevaux sont utilisés parfois
01:34:57pour fendre la foule et blesser
01:34:59parfois les militants
01:35:01deux façons de faire totalement opposées
01:35:03quels sont les bienfaits ou les méfaits
01:35:05de l'une ou l'autre des façons
01:35:07de maintenir l'ordre ?
01:35:09ça dépend des instructions
01:35:11sur cette manifestation-là, on voit des images
01:35:13on voit qu'il y a des femmes, des hommes
01:35:15mais on ne voit pas ce qu'il y a à l'arrière
01:35:17il suffit qu'il y ait des familles pour qu'on vous dise à ce moment-là
01:35:19parce qu'en général quand vous n'avez pas le casque sur la tête
01:35:21c'est que vous avez des instructions pour montrer
01:35:23que la situation est calme et qu'on veut que ça se passe bien
01:35:25sûrement que
01:35:27c'était ce qu'on voulait faire dans ce cas-là
01:35:29mais la situation a dégénéré
01:35:31on voit aussi des lignes
01:35:33à une personne, chez nous c'est très rare
01:35:35en maintien de l'ordre
01:35:37des lignes à une personne, ça veut dire quoi ?
01:35:39c'est-à-dire que vous voyez les collègues anglais
01:35:41qui étaient alignés avec un casque et avec un écart
01:35:43je ne sais pas où sont les autres
01:35:45il y a une deuxième ligne derrière
01:35:47quelqu'un qui tient l'épaule
01:35:49j'avais toujours quelqu'un derrière moi qui me tient l'épaule
01:35:51et le fait de voir des chiens sans musolière
01:35:53on ne voit pas ça en France ?
01:35:55en général on a des chiens d'intervention
01:35:57mais en général ils ont la musolière
01:35:59ça dépend des cas
01:36:01sauf si l'individu est armé
01:36:03mais en général quand il y a des foules
01:36:05c'est juste montrer une répression
01:36:07pour ne pas que les individus
01:36:09puissent s'avancer
01:36:11pour dissuader les individus d'avancer
01:36:13mais on les utilise quand même
01:36:15les méthodes sont différentes
01:36:17donc c'est un peu contradictoire je trouve
01:36:19parce que là vous voyez les chiens sans musolière
01:36:21par contre les collègues devant n'ont pas de casque
01:36:23c'est un système de fonctionnement
01:36:25mais vous savez au niveau international
01:36:27à chaque pays sa méthode
01:36:29il n'y a pas d'uniformité
01:36:31des techniques
01:36:33de maintien de l'ordre
01:36:35ils se déplacent très souvent à l'étranger
01:36:37en Angleterre il n'y a pas de lanceurs de balles de défense
01:36:39on a l'habitude
01:36:41depuis des années au maintien de l'ordre
01:36:43et vous avez vu
01:36:45là où les Black Blocs commencent à sortir
01:36:47en général toutes les manifestations
01:36:49même si c'était
01:36:51comme l'a dit votre journaliste tout à l'heure
01:36:53montrer un mécontentement
01:36:55on est arrivé à gérer la densité
01:36:57de foule
01:36:59mais bon après chacun ses méthodes
01:37:01Amaury Brelet sur le fond maintenant
01:37:03plutôt situation qui dégénère complètement
01:37:05de l'autre côté de la manche
01:37:07après le drame de Southport
01:37:09il y a une impression d'une grande colère
01:37:11et l'impression aussi que le drame de Southport
01:37:13est une goutte d'eau
01:37:15qui a fait déborder le vase pour certains britanniques
01:37:17oui c'est l'étincelle
01:37:19qui a mis le feu aux poudres
01:37:21c'est évidemment le meurtre abominable de ces trois fillettes
01:37:23ensuite on a vu en effet circuler des fausses informations
01:37:25qui ont jeté de l'huile sur le feu
01:37:27mais le feu en Grande-Bretagne
01:37:29il couvre depuis des années
01:37:31et ces violences qui sont absolument intolérables et condamnables
01:37:33elles traduisent une colère profonde
01:37:35qui gagne de plus en plus le peuple britannique
01:37:37qui ne supporte plus le multiculturalisme
01:37:39qui ne supporte plus le communautarisme
01:37:41c'est ça le constat
01:37:43c'est que les communautés sont face à face désormais en Angleterre
01:37:45et qui sont le fait d'une émigration massive et incontrôlée
01:37:47depuis au moins une dizaine d'années en Grande-Bretagne
01:37:49qui mettent en danger
01:37:51dans leur vision l'identité du pays
01:37:53il faut rappeler qu'il y a des quartiers entiers en Grande-Bretagne
01:37:55qui sont entièrement communautarisés
01:37:57et même islamisés
01:37:59comme à Birmingham qui est la deuxième ville du pays
01:38:01où la moitié de la population est d'origine immigrée
01:38:03et où 25% des habitants sont musulmans
01:38:05c'est une société communautarisée
01:38:07où les fonctionnaires sont voilés
01:38:09peuvent porter le voile en toute liberté
01:38:11où vous avez même une justice islamique
01:38:13avec ce qu'on appelle des conseils de la charia
01:38:15alors qu'il n'a pas les prérogatives
01:38:17de la justice britannique
01:38:19qui lui reste inférieure
01:38:21mais qui permet par exemple de réglementer
01:38:23de régenter tout ce qui concerne
01:38:25la famille, les divorces
01:38:27et les mariages
01:38:29c'est vrai que ça paraît dans un pays laïc
01:38:31complètement lunaire mais c'est un modèle
01:38:33on a même vu l'un des premiers partis du pays
01:38:35le parti travailliste sombrer pendant des années
01:38:37sous la présidence de l'ignoble Jérémy Corbyn
01:38:39antisémite notoire
01:38:41pro-amas, pro-islamiste
01:38:43qui est sombré dans le clientélisme islamo-gauchiste
01:38:45et qui heureusement a été dégagé par l'actuel
01:38:47premier ministre Keir Starmer
01:38:49et puis des chiffres pour illustrer
01:38:51ce séparatisme à l'oeuvre
01:38:53en Grande-Bretagne, il y a une étude qui a été menée
01:38:55en mars dernier, en tout cas qui a été révélée en mars dernier
01:38:57et menée par la Henry Jackson Society
01:38:59auprès de musulmans britanniques
01:39:01et qui montrait que seulement 24%
01:39:03des musulmans britanniques pensent que
01:39:05le Hamas a commis des meurtres et des viols
01:39:07lors du pogrom du 7 octobre
01:39:0946% ont de la sympathie pour le Hamas
01:39:1132% considèrent comme souhaitable
01:39:13l'instauration de la charia au Royaume-Uni
01:39:15dans les 20 ans, 22% ont une
01:39:17opinion positive du djihad
01:39:1952% des musulmans veulent l'interdiction
01:39:21de la représentation du prophète Mahomet
01:39:2357% sont favorables à l'obligation du halal
01:39:25dans les écoles et les hôpitaux
01:39:27et 27% veulent rendre illégale l'homosexualité
01:39:2945% se disant
01:39:31ni pour ni contre
01:39:33et on l'a encore vu lors des dernières législatives
01:39:35où on avait un autre sondage qui nous montrait
01:39:37que 69% de la population
01:39:39d'une écrasante majorité était mécontente
01:39:41de la gestion
01:39:43de la politique migratoire du pays
01:39:45et ça s'est confirmé dans les urnes où on a vu le succès
01:39:47historique du parti anti-immigration
01:39:49Reform UK
01:39:51de Nigel Farage qui a envoyé 5 députés
01:39:53au Parlement
01:39:55Je disais tout à l'heure
01:39:57des britanniques qui se retrouvent face à face
01:39:59Joseph et Alexandre
01:40:01mais je pourrais me corriger en disant même
01:40:03qu'on observe 4 camps
01:40:05qui s'affrontent
01:40:07évidemment c'est ces émeutiers
01:40:09pour beaucoup en tout cas ceux qui
01:40:11initient ces violences sont nationalistes
01:40:13d'ultra droite ou d'extrême droite
01:40:15quand bien même des gens pas forcément affiliés
01:40:17ont rejoint petit à petit
01:40:19certaines manifestations
01:40:21il y a ces émeutiers, il y a les antifas
01:40:23qu'on nous décrit, des antiracistes qui viennent
01:40:25s'opposer directement et faire le coup de poing
01:40:27comme on dit avec ces manifestants
01:40:29vous avez la police qui est au milieu
01:40:31et puis vous avez des groupes d'islamistes également
01:40:33ou de musulmans intégristes
01:40:35qui eux aussi commencent à
01:40:37vouloir s'opposer et à semer
01:40:39une forme de chaos dans ce
01:40:41chaos général, voilà un petit peu
01:40:43ce à quoi il semblerait qu'on
01:40:45assiste ces derniers jours outre-Mange
01:40:47ça doit nous interpeller nous aussi ici
01:40:49et oui mais moralité, le modèle d'intégration britannique
01:40:51qu'on nous a inventé pendant des années en disant
01:40:53regardez, passez de l'autre côté du channel
01:40:55vous allez voir comme l'intégration se passe bien
01:40:57c'était au fur et à mesure
01:40:59des gâches qui étaient donnés
01:41:01non pas aux musulmans mais aux islamistes
01:41:03ça a été rappelé
01:41:05quand on voit que dans un certain nombre de
01:41:07villes, c'est des tribunaux
01:41:09islamiques
01:41:11qui décident des divorces
01:41:13ou non, vous imaginez
01:41:15le droit des femmes comme on les respectait ?
01:41:17et ça on nous l'a montré comme modèle
01:41:19pendant des années, c'était juste
01:41:21scandaleux et se masquait la réalité
01:41:23parce que les islamistes au fur et à mesure
01:41:25qu'on leur donne des avantages
01:41:27continuent à avancer et donc
01:41:29ça fracture la société
01:41:31et puis la Grande-Bretagne, c'est pas la France
01:41:33ça a été évoqué rapidement
01:41:35surtout du côté de Liverpool
01:41:37il y a les hooligans, ce sont des gens
01:41:39extrêmement violents, ils existent
01:41:41depuis des décennies
01:41:43leur façon
01:41:45de vivre c'est d'aller cogner
01:41:47pendant les matchs de foot, après les matchs de foot
01:41:49et donc cette violence
01:41:51ressurgit aussi
01:41:53là maintenant c'est l'immigré, avant c'était l'équipe adverse
01:41:55mais ce qu'on voit
01:41:57et on le voyait un peu sur certaines images
01:41:59il y a aussi une classe moyenne
01:42:01qui commence à dire qu'on en a assez
01:42:03alors ça c'est
01:42:05le modèle d'intra-immigration qui explose
01:42:07et puis il y a des choses étonnantes
01:42:09parce qu'en Irlande du Nord il y a eu aussi
01:42:11des manifestations à Belfast
01:42:13où on a vu coude à coude les catholiques
01:42:15et les protestants manifester
01:42:17contre cette immigration
01:42:19que j'usais trop nombreux
01:42:21les catholiques et les protestants qui historiquement s'affrontent en Irlande
01:42:23à Belfast c'était pas une partie de rigolade
01:42:25est-ce que la laïcité en France
01:42:27nous protège contre ce phénomène ?
01:42:29Elle est
01:42:31une forme de protection
01:42:33mais enfin c'est une digue bien fragile
01:42:35et en réalité
01:42:37je pense qu'elle a déjà sauté
01:42:39et en réalité
01:42:41on dit beaucoup que notre modèle il est meilleur
01:42:43c'est vrai qu'il est meilleur
01:42:45sur le papier mais en réalité nos dirigeants politiques
01:42:47ont fait beaucoup de multiculturalité
01:42:49ces dernières années
01:42:51sans le dire, sans le nommer comme ça
01:42:53mais beaucoup d'accommodements raisonnables
01:42:55de concessions et ont parfois
01:42:57regardé avec un air admiratif
01:42:59le modèle
01:43:01britannique
01:43:03quand Emmanuel Macron en pleine campagne dit
01:43:05il n'y a pas de culture française
01:43:07on voit bien qu'il a des références
01:43:09qui voient le multiculturalisme
01:43:11d'un bon oeil
01:43:13et pas que Emmanuel Macron, ça fait des années
01:43:15qu'on fait beaucoup de concessions
01:43:17donc je crois qu'on n'est pas tout à fait à l'abri
01:43:19d'un phénomène comme celui-ci en France
01:43:21après la différence en effet c'est qu'il y a une méfiance
01:43:23française autour du communautarisme
01:43:25là où l'Angleterre
01:43:27le communautarisme a été organisé
01:43:29il y a une méfiance ancrée
01:43:31dans notre culture, il y a la laïcité
01:43:33il y a la république, il y a l'idée que
01:43:35les citoyens sont d'abord ceux qui le font
01:43:37et pas ceux qui le sont, mais ça c'est une culture
01:43:39historique qui est ancrée mais je dis
01:43:41de fait on fait de moins en moins cela
01:43:43et on a laissé tout de même
01:43:45le communautarisme
01:43:47prospérer, donc je crois
01:43:49qu'on n'est pas totalement à l'abri de ça
01:43:51ça vient tout ça de l'insécurité
01:43:53ça commence quand même par
01:43:55une tuerie barbare, il ne faudrait pas l'oublier
01:43:57c'est là où le premier ministre
01:43:59même si tout ce qu'on a pu attribuer
01:44:01au suspect principal
01:44:03est loin d'être vérifié
01:44:05sa religion, tout n'est pas vérifié
01:44:07mais je crois qu'il y a aussi dans cette colère là
01:44:09qui est une colère qui dépasse
01:44:11les hooligans
01:44:13une colère sur le déni sans doute
01:44:15et ça ce n'est pas seulement un mal britannique
01:44:17c'est qu'on a du mal à nommer
01:44:19les choses et notamment le lien entre
01:44:21immigration et insécurité et le lien entre
01:44:23islamisme et insécurité, donc dans ce cas là
01:44:25on verra ce que dit l'enquête mais je crois
01:44:27qu'il y a une accumulation de choses
01:44:29qui font que effectivement la marmite
01:44:31est en train d'exploser et je crois
01:44:33aussi que le premier ministre
01:44:35bien sûr il faut qu'il rétablisse l'ordre
01:44:37mais il ne faut pas se contenter de dire on va rétablir
01:44:39l'ordre, il faut s'attaquer aux causes
01:44:41de tout cela et rétablir
01:44:43l'ordre aussi pour les délinquants
01:44:45sinon il va tout droit vers une forme de
01:44:47guerrier civil larvé
01:44:49Il est 23h pile, on retrouve Barbara Durand
01:44:51pour l'essentiel de l'actualité et on passe
01:44:53à nos autres thématiques, Barbara
01:44:55Face aux craintes d'une escalade militaire
01:44:57entre l'Iran et ses alliés d'une part
01:44:59et Israël de l'autre, Emmanuel Macron
01:45:01et les dirigeants émiratiers
01:45:03Saoudiens appellent à la retenue pour éviter
01:45:05un embrasement après
01:45:07la mort du chef du Hamas
01:45:09l'Iran a déclaré ce matin avoir
01:45:11légalement le droit de punir
01:45:13Israël. Ce tragique accident
01:45:15la nuit dernière en Haute-Savoie
01:45:17un alpiniste français est mort
01:45:194 autres personnes ont été blessées
01:45:21à l'origine de ce drame. Un bloc de glace
01:45:23un serac s'est détaché d'un glacier
01:45:25au sommet du Mont Blanc
01:45:27Les faits se sont produits aux alentours
01:45:29de 3h du matin, 10 autres personnes
01:45:31s'en sont sorties indemnes, précise
01:45:33la préfecture. Et puis le phénomène
01:45:35suédois du saut à la perche a encore
01:45:37frappé au stade de France ce soir
01:45:39Armand Duplantis a été sacré
01:45:41champion olympique pour la
01:45:43deuxième fois, il a encore fait
01:45:45progresser d'un centimètre son record
01:45:47du monde en le portant à 6m25
01:45:49neuvième fois
01:45:51depuis qu'il s'est emparé aux dépens
01:45:53du français Renaud Lavillény
01:45:55en 2020. Exceptionnel
01:45:57Magnifique image, l'une des plus belles
01:45:59images, ça méritait bien un petit câlin avec
01:46:01madame
01:46:03Il est déjà
01:46:05champion olympique en titre, quel âge il a
01:46:07Armand Duplantis ?
01:46:09Non mais moi non plus je ne sais pas
01:46:11Mais il est tout jeune
01:46:1322 ou 23 ans
01:46:1522, 23 ans, 6m25
01:46:17Il a 24 ans, me dit Martin
01:46:19Vous y étiez presque
01:46:21Il pourrait avoir d'autres titres
01:46:23Incroyable
01:46:25Armand Duplantis, l'une des stars de CGO
01:46:27qui a tenu son rang et qui a battu
01:46:29un nouveau record du monde, médaille d'or à la clé
01:46:31Merci beaucoup cher Barbara
01:46:33On poursuit avec Amaury Brelet, Alexandre Devecchio
01:46:35Joseph Tounel, Red Abelhage, on poursuit nos thématiques
01:46:37du soir, la délinquance
01:46:39Red Abelhage, je vais me tourner un petit peu plus vers vous
01:46:41C'est vrai que la baignabilité de la scène, ce n'est pas trop votre
01:46:43thématique, la délinquance
01:46:45quasiment ramenée à zéro
01:46:47dans la capitale grâce au dispositif
01:46:49Gérald Darmanin
01:46:51qui le rappelait au début des Jeux
01:46:53Il faut dire que le déploiement massif de bleu dans la rue de Paris
01:46:55a des vertus dissuasives, c'est certain
01:46:57Mais le ministre des missionnaires n'aurait pas tout dit
01:46:59La violence fait quand même un peu de résistance
01:47:01partout sur le territoire, les chiffres le prouvent
01:47:03Les coups et blessures volontaires par exemple
01:47:05se stabilisent à des niveaux élevés aux quatre coins du pays
01:47:07Et la question qu'on se pose tous
01:47:09c'est ce qu'on observe à Paris, cette sécurité
01:47:11cette sérénité retrouvée grâce à vous, grâce à vos collègues
01:47:13grâce aux forces de l'ordre qui sont
01:47:15partout dans la capitale
01:47:17Faut-il pérenniser cette séquence sécuritaire ?
01:47:19Alors on sait bien que
01:47:21pour avoir 30 000 policiers au quotidien
01:47:23ce ne sera pas possible, du moins à court ou moyen terme
01:47:25Mais Rachida Dati a évoqué
01:47:27aujourd'hui, ce matin, sur CNews et Europe 1
01:47:29le fait d'armer la police municipale
01:47:31le fait de généraliser peut-être un peu plus la
01:47:33vidéosurveillance, est-ce que ces pistes
01:47:35sont à suivre ? Ecoutez d'abord la
01:47:37ministre démissionnaire de la Culture
01:47:39Nous sommes la capitale de la plus grande région d'Europe
01:47:41Elle mérite une sécurité à la hauteur
01:47:43Donc nous souhaitons que ces policiers
01:47:45municipaux soient armés, équipés, formés
01:47:47en ce sens
01:47:49Pour certains, d'ailleurs, dédiés sur des sites
01:47:51comme par exemple sur le champ de Mars
01:47:53Nous souhaitions qu'il y ait une police municipale dédiée
01:47:55au site du champ de Mars
01:47:57Mais nous souhaitons également un plan de
01:47:59développement de caméras de vidéoprotection
01:48:01On a vu son utilité
01:48:03Son utilité dans la dissuasion
01:48:05comme vous savez qu'il y a des caméras de vidéoprotection
01:48:07ça dissuade la délinquance
01:48:09mais c'est utile aussi dans les procédures
01:48:11judiciaires, par exemple
01:48:13quand nous avons eu des agressions sexuelles
01:48:15des viols sur le champ de Mars
01:48:17le défaut de caméras de vidéoprotection
01:48:19nous met en difficulté pour interpeller les auteurs
01:48:21Quel héritage sécuritaire
01:48:23pour les jeux de Paris ?
01:48:25C'est la question que chaque parisien
01:48:27se pose. Moi je pense à une chose
01:48:29Je pense à ces parisiens, ces riverains
01:48:31qui en certains quartiers vivaient l'enfer
01:48:33entre voleurs à la sauvette, viols réguliers
01:48:35qui étudient le soir en tranché de soie
01:48:37qui depuis dix jours se disent
01:48:39je revis, c'est magnifique
01:48:41et qui le 11, 12 ou 13 août vont voir les effectifs
01:48:43se retirer ou au gré
01:48:45peut-être de la fin des Jeux Paralympiques
01:48:47et qui vont dire ah, ça y est
01:48:49je suis revenu à ce que je connaissais avant
01:48:51et ça nourrit forcément une grande frustration, une grande colère
01:48:53Oui mais je pense qu'il faut se servir
01:48:55de cette
01:48:57on va dire de
01:48:59c'est pas encore le dénouement, pour l'instant tout va bien
01:49:01mais le risque zéro n'existe pas
01:49:03mais il faut s'en servir comme jurisprudence
01:49:05aujourd'hui on nous a prouvé une chose
01:49:07c'est qu'on se donne les moyens de faire
01:49:09les choses, tout est possible
01:49:11vous allez donner les moyens aux forces de l'ordre
01:49:13en les logeant
01:49:15on va dire correctement, en les nourrissant
01:49:17on va dire correctement, en leur donnant
01:49:19les moyens, vous savez
01:49:21on a dû faire quelques interventions, pas beaucoup
01:49:23On se souvient des premiers logements avec des cafards
01:49:25et des fichiers en bateau
01:49:27mais aujourd'hui
01:49:29on a réussi à reconquérir le terrain
01:49:31parce que vous parlez de Paris
01:49:33mais il y a aussi la Seine-Saint-Denis
01:49:35là vous allez à Saint-Denis, ils bougent pas les gars
01:49:37ils bougent pas une oreille
01:49:39après c'est sûr
01:49:41il y a encore beaucoup de vols à la tire
01:49:43c'est normal parce qu'il y a beaucoup d'étrangers
01:49:45je dis pas que c'est normal
01:49:47J'ai envie de dire pourquoi ils bougent pas
01:49:49question très naïve mais pas tant que ça
01:49:51sur le fond, pourquoi ils bougent pas une oreille aujourd'hui
01:49:53parce que quel que soit le nombre
01:49:55ils n'ont pas peur de la sanction
01:49:57Ah non c'est pas ça, c'est qu'ils savent que là en 10 secondes
01:49:59il y a une intervention
01:50:01vous attaquez un policier
01:50:03vous essayez de violer une femme, de frapper une femme
01:50:05là en 10 secondes vous avez un policier
01:50:07ou un gendarme qui vous tombe dessus
01:50:09et donc les gars ils veulent pas jouer
01:50:11quand ils sont sur nombre
01:50:13vous avez même pas besoin d'aller dans certains quartiers
01:50:15même dans certains quartiers de Paris
01:50:17on a vu avec les RICS qui sont de plus en plus violentes
01:50:19des RICS où il y a de plus en plus de morts
01:50:21aujourd'hui les individus bougent pas une oreille
01:50:23parce qu'ils savent qu'on est partout
01:50:25à part certains arrondissements
01:50:27un peu plus délaissés
01:50:29Je pense à l'Est parisien
01:50:31qui est beaucoup moins occupé par le 19ème, 20ème arrondissement
01:50:33notamment
01:50:35Mais je pense que tous les députés, y compris ceux de la LFI
01:50:37devraient voir ce qu'il se passe aujourd'hui
01:50:39qui comprennent bien que moi j'étais sur un plot
01:50:41On les voit pas beaucoup tweeter les députés LFI depuis le début des Jeux
01:50:43bizarrement
01:50:45J'étais un plot encore cet après-midi et ce matin
01:50:47et les collègues me disent
01:50:49sur un plot
01:50:51on ravitaille, on change nos radios
01:50:53on peut boire de l'eau, on peut se nourrir
01:50:55c'est un plot
01:50:57Tu prends le jargon au fur et à mesure de vos passages
01:50:59sur le plateau
01:51:01Du coup, les collègues qui venaient du Finistère
01:51:03des collègues qui étaient affectés
01:51:05à la direction de l'ordre public de la circulation
01:51:07ils m'ont dit mais on n'a jamais vu ça en fait
01:51:09les gens nous kiffent
01:51:11un jeune, il devait avoir 21 ans, il est arrivé le 9 juillet
01:51:13il m'a dit
01:51:15les gens nous kiffent, je savais pas en fait
01:51:17je suis content d'être entré dans la police
01:51:19c'est des mots qu'on n'entendait plus
01:51:21c'est des mots qu'on n'entendait plus
01:51:23et je pense qu'aujourd'hui
01:51:25La dernière fois qu'on a remercié les policiers
01:51:27c'était pour le Bataclan
01:51:29Il ne faut pas se poser la question aujourd'hui
01:51:31de se dire, est-ce que le plus important
01:51:33finalement c'est pas
01:51:35c'était mon chef de brigade qui me disait ça
01:51:37c'était voir et être vu
01:51:39finalement est-ce que c'est pas la solution
01:51:41mais pour voir et être vu, il faut être nombreux
01:51:43il faut être nombreux mais attention
01:51:45c'est sur l'aspect missionnel aussi
01:51:47je dis pas qu'on est assez nombreux
01:51:49mais en tout cas sur l'aspect missionnel, est-ce qu'aujourd'hui
01:51:51on peut pas nous enlever les bateaux pavés
01:51:53quand la voiture gêne devant chez vous
01:51:55on doit attendre 4h
01:51:57est-ce qu'on doit pas recruter plus de médecins
01:51:59parce que vous savez quand nous policiers on vient
01:52:01on constate un décès
01:52:03si la famille n'est pas sur place
01:52:05on reste 8h, 9h, 12h sur place
01:52:07alors je discute avec des collègues
01:52:09de Charbourg à qui je fais un coucou en même temps
01:52:11et eux ils me disent, nous on a SOS médecin
01:52:13mais à partir de minuit c'est plus compliqué
01:52:15mais nous en région parisienne on a personne en fait
01:52:17parce que SOS médecin
01:52:19c'est une multitude de petits détails
01:52:21qui pourraient faire que votre quotidien
01:52:23soit plus vivable et que le quotidien des français
01:52:25le soit parallèlement
01:52:27les gares d'hôpital les gens ne le voient pas mais l'affaire Palmade
01:52:29c'est pas parce que c'est Palmade mais l'affaire Palmade
01:52:31circonscription il y a à peu près
01:52:33150.000, 200.000 habitants
01:52:35le Kremlin biscètre, on obligeait un véhicule
01:52:37à cause des paparazzi
01:52:39et des médias à rester autour
01:52:41on mettait 2, 4 collègues autour de
01:52:43Pierre Palmade mais en attendant on avait plus
01:52:45de véhicules de police secours, c'est des missions comme ça
01:52:47mais ça comment on pallie par exemple ?
01:52:49les gares d'hôpital
01:52:51c'est des gens généraux qui sont
01:52:53mis à disposition de la justice, ça dépend
01:52:55pas du ministère de l'intérieur mais à partir du
01:52:57moment où le préfet qui représente
01:52:59l'état dit au directeur territorial
01:53:01voilà, moi il me faut des
01:53:03policiers, il prend 2 policiers
01:53:05par commissariat et puis vous retrouvez
01:53:07avec 4, 5, 6 voitures
01:53:09on serait centré sur le sujet précis qu'on évoquait
01:53:11l'armement des policiers municipaux ça devient
01:53:13quelque chose d'indispensable ?
01:53:15ça c'était le 2ème sujet, je dirais pas
01:53:17à quelle partie parce que je ne veux pas faire de politique, là on prouve
01:53:19aussi aujourd'hui que la présence policière est importante
01:53:21et l'armement des policiers il est
01:53:23super important, il est essentiel
01:53:25pourquoi ? parce qu'il dissuade, aujourd'hui
01:53:27pendant CGO est-ce que vous avez eu
01:53:29une recrudescence
01:53:31de l'arme de service de fonctionnaires ?
01:53:33je ne sais pas que je sache
01:53:35excusez-moi j'ai envie de dire au cadre de la LFI vous vous trompez
01:53:37complètement, les collègues ils sont 45.000
01:53:39le jour de la cérémonie
01:53:41et il ne faut pas croire qu'un policier armé se sent
01:53:43la permission de tuer tout ce qui bouge
01:53:45exactement, à partir du moment où vous les formez bien
01:53:47et que vous mettez les moyens
01:53:49pour les former de plus en plus, il n'y a pas de soucis
01:53:51par rapport à ça et je pense que
01:53:53les policiers municipaux aujourd'hui peuvent nous aider
01:53:55dans ces missions parce que
01:53:57quand on est sur le terrain dans des quartiers
01:53:59difficiles, un policier municipal
01:54:01ou un policier national c'est la même chose
01:54:03s'ils veulent vous caillasser ils vous caillassent, s'ils voient du bleu c'est pareil
01:54:05petit tour de table après avoir entendu
01:54:07Amaury Brelet
01:54:09c'est vrai que la ville dans laquelle nous vivons
01:54:11aujourd'hui est une parenthèse
01:54:13sécuritaire enchantée et je répète ce que je disais
01:54:15tout à l'heure, on va revenir en arrière
01:54:17du jour au lendemain et ça risque d'attiser
01:54:19une grande colère, j'espère me tromper
01:54:21la présence policière massive
01:54:23a produit et produit
01:54:25un effet de dissuasion ultra
01:54:27puissant et qui empêche en effet
01:54:29les délinquants de passer à l'acte
01:54:31mais on n'a pas arrêté en réalité depuis ces
01:54:33dernières semaines, plus qu'avant
01:54:35les délinquants et les criminels ils sont toujours dehors
01:54:37vous l'avez dit
01:54:39c'est une parenthèse enchantée sécuritaire
01:54:41que l'on vit, mais contrairement
01:54:43d'ailleurs à ce que Gérald Darmanin a dit
01:54:45la délinquance à Paris et en Ile-de-France n'a pas
01:54:47été ramenée à quasiment zéro
01:54:49on l'a dit, les vols sans violence
01:54:51ont augmenté et ils visent évidemment
01:54:53en priorité les touristes étrangers
01:54:55chinois, américains, japonais
01:54:57ces derniers jours, les journalistes aussi
01:54:59ont fait voler
01:55:01encore hier on l'a rapporté la Valence d'Actuel
01:55:03c'est la secrétaire d'état adjointe
01:55:05du ministre de la jeunesse et des sports du Soudan du Sud
01:55:07qui a été victime d'un vol
01:55:09à Villejuif dans le Val-de-Marne
01:55:11ce que je veux dire c'est que c'est résiduel, c'est marginal
01:55:13par rapport au quotidien
01:55:15des parisiens notamment, moi je pense aux riverains
01:55:17aux jeunes filles qui ont peur de sortir le soir
01:55:19de prendre le métro tout seul
01:55:21aujourd'hui vous pouvez prendre le métro dans la tenue que vous voulez
01:55:23sortir à l'heure que vous voulez, habiller comme vous voulez
01:55:25a priori un délinquant
01:55:27ou quelqu'un qui tente de vous agresser ne tient pas 10 secondes
01:55:29même le village olympique est censé
01:55:31sécuriser l'UPI alors pas par la police
01:55:33moi j'ai ma théorie je pense que c'est des athlètes qui ont
01:55:35volé d'autres athlètes parce que je vois pas
01:55:37comment des délinquants peuvent entrer dans le journal
01:55:39ah non c'est pas normal qu'il y ait des athlètes
01:55:41qui volent d'autres athlètes mais je
01:55:43vois pas comment des délinquants auraient pu pénétrer le journal
01:55:45j'ai pas souvenir de faits pareils lors des précédentes
01:55:47olympiades mais bon
01:55:49est-ce qu'on s'est penché sur la question sur les précédentes olympiades
01:55:51le problème c'est le discours politique qui tend à nous
01:55:53faire croire que tout va bien
01:55:55aujourd'hui et que tout ira mieux demain
01:55:57c'est évidemment faux, une fois que les renforts
01:55:59venus de province repartiront
01:56:01chez eux, on ne reprendra pas le niveau
01:56:03de sécurité moyen et il faut quand même rappeler
01:56:05les chiffres qui avaient été communiqués par le ministère de l'intérieur
01:56:07avant les Jeux Olympiques concernant la délinquance
01:56:09qui était très mauvaise, notamment concernant
01:56:11les violences aux personnes. Joseph Tournel
01:56:13Alors, il y a la police
01:56:15et d'ailleurs l'atmosphère, tous ceux
01:56:17qui prennent les transports en commun, il n'y a pas
01:56:19que le métro, il y a aussi le RER
01:56:21où on se sentait en insécurité
01:56:23le soir parce qu'il n'y avait pas grand monde
01:56:25en tout cas il n'y avait pas de force de police, là il y en a
01:56:27ou des CRS, etc.
01:56:29Donc ça apaise. Effectivement
01:56:31on voit des gestes, enfin on a vu
01:56:33ces policiers se faire acclamer
01:56:35avant la course cycliste
01:56:37si vous avez vu ça, c'était superbe
01:56:39C'est vrai qu'ils ont tous le sourire pour m'être
01:56:41baladé un peu dans Paris ce week-end, c'est vrai que
01:56:43je n'ai pas vu un membre des forces de l'ordre
01:56:45avec un regard noir, un visage fermé
01:56:47ils sont tous plutôt contents d'être là et ils transmettent
01:56:49cette joie de vivre aussi. En même temps
01:56:51il y a eu un effort aussi du côté de la justice
01:56:53en tout cas du côté du tribunal de Bobigny
01:56:55ils ont renforcé les effectifs
01:56:57c'est-à-dire que quand quelqu'un se fait prendre
01:56:59a priori ça va beaucoup plus vite
01:57:01la justice agit beaucoup plus vite
01:57:03et fermement, ça joue aussi
01:57:05ça a été dit, si on veut que ça continue
01:57:07d'abord nos policiers ils ont besoin
01:57:09de prendre des vacances, ils ont des familles
01:57:11il faut pouvoir se retrouver en famille.
01:57:13Vous avez les paralympiques et une rentrée sociale qui risque d'être corsée
01:57:15et donc il faut pouvoir les décharger
01:57:17d'un certain nombre de tâches, on a eu des exemples
01:57:19dans les tâches administratives je pense
01:57:21quand on voit un officier de police judiciaire
01:57:23ce qu'il avait à faire
01:57:25il y a 15 ans et aujourd'hui
01:57:27en paperasserie, il y a quand même
01:57:29il y a des efforts à faire
01:57:31pour réduire la paperasserie.
01:57:33Sur les athlètes
01:57:35qui se font voler, il n'y a pas
01:57:37que les athlètes là, il y a beaucoup de monde
01:57:39il y a beaucoup de monde, il y a des gens qui
01:57:41travaillent toute la nuit sur les sites
01:57:43je peux vous dire que
01:57:45il y a les personnels d'entretien notamment
01:57:47il y a les personnels de sécurité
01:57:49qui ont été embauchés à la va vite parce que
01:57:51on en manquait, il y a des sociétés
01:57:53de gardiennage
01:57:55et de surveillance qui n'ont pas voulu
01:57:57détacher des gens
01:57:59ils m'en ont parlé en me disant mais nous on a des clients fidèles
01:58:01donc on ne va pas déshabiller
01:58:03nos clients qui sont nos clients fidèles
01:58:05et habituels qu'on a depuis des années
01:58:07qu'on veut conserver pendant des années
01:58:09pour quelques semaines
01:58:11donc ils ont gardé leur gars, il y a eu des embauches
01:58:13un peu la va vite. Il y a des trous dans la raquette
01:58:15il y a quelque chose de très simple, il y a du matériel
01:58:17qui disparaît
01:58:19mais parce que la nuit
01:58:21il y a des gens qui installent
01:58:23et qui désinstallent
01:58:25si à l'entrée
01:58:27on regarde les QR code
01:58:29on regarde s'ils ont les passes
01:58:31on ne regarde pas la sortie
01:58:33et on regarde beaucoup moins la sortie
01:58:35et il y a du matériel, y compris du matériel
01:58:37qui sert aux athlètes qui disparaît
01:58:39donc c'est parce qu'il y a beaucoup de monde
01:58:41et c'est très difficile à gérer
01:58:43Alexandre Devecchio sur cette paix retrouvée
01:58:45et ce retour à la normale
01:58:47qui risque de faire beaucoup de mal
01:58:49aux uns et aux autres. Oui mais ça démontre
01:58:51que quand on veut on peut, quand il y a une volonté
01:58:53politique farouche et moi
01:58:55je suis triste que
01:58:57nos dirigeants politiques n'aient pas cette volonté
01:58:59farouche quand il s'agit de défendre
01:59:01les gens qui habitent dans les quartiers
01:59:03dits populaires
01:59:05enfin dans les quartiers difficiles
01:59:07qui sont victimes en permanence, vous parliez de la
01:59:09CSN Saint-Denis tout à l'heure
01:59:11c'est vrai que je suis allé à Saint-Denis hier
01:59:13il y avait 12 cartes de CRS
01:59:15de policiers donc effectivement
01:59:17à côté du Stade de France donc effectivement
01:59:19ça se passe bien. Vous êtes allé voir un peu d'athlétisme ?
01:59:21Non non je suis allé voir
01:59:23j'ai habité, enfin je suis allé voir mes parents
01:59:25qui habitent à Épinay-sur-Seine donc je suis passé par
01:59:27par Saint-Denis
01:59:29donc j'ai grandi dans le 93
01:59:31donc je connais bien mais pourquoi
01:59:33le 93 a été oublié
01:59:35aussi longtemps, on trouve ça
01:59:37normal qu'il y ait une zone de non droit
01:59:39comme ça en France et qu'il y en ait
01:59:41beaucoup d'autres et je sais que la police
01:59:43n'est absolument pas responsable mais
01:59:45je pense que quitte à doubler les
01:59:47effectifs s'il le faut, l'insécurité
01:59:49a un tel coût social et même
01:59:51un tel coût économique qu'en réalité
01:59:53il faudrait le faire donc
01:59:55moi je trouve que ça démontre qu'avec la
01:59:57volonté politique on peut faire
01:59:59beaucoup de choses et qu'il y a une forme d'inégalité
02:00:01je pense qu'il y a des gens qui doivent se sentir
02:00:03délaissés
02:00:05dépossédés parce que là on fait beaucoup
02:00:07parce que c'est Paris et les Jeux Olympiques c'est très bien
02:00:09tant mieux mais il faudrait faire beaucoup
02:00:11tout le temps et pas seulement pour les Parisiens
02:00:13pour les Jeux Olympiques.
02:00:15On parle de Paris surprotégé
02:00:17et plutôt tranquille
02:00:19ces derniers jours malgré quelques larcins
02:00:21ici et là c'est vrai il faut l'admettre
02:00:23en revanche à Marseille la situation
02:00:25reste préoccupante, pourtant Marseille
02:00:27est aussi une ville olympique puisque les épreuves de voile
02:00:29je le rappelle s'y déroulent. Cette affaire
02:00:31qui nous a troublé ces derniers jours
02:00:33et qu'on voulait vous raconter, soumettre
02:00:35à vos commentaires ici autour de la table
02:00:37ça s'est passé samedi soir
02:00:39je vous en dirai certainement un petit peu plus
02:00:41parce que notamment la procureure a communiqué
02:00:43aujourd'hui mais en gros il y a
02:00:45cet automobiliste qui
02:00:47se fait voler alors qu'il est au volant
02:00:49de sa voiture, sa montre
02:00:51de luxe par deux individus à scooter
02:00:53et cet homme décide de pourchasser
02:00:55ces deux voleurs
02:00:57et jusqu'à les percuter
02:00:59avec sa voiture
02:01:01l'une des deux personnes
02:01:03sur ce scooter est décédée
02:01:05l'autre est dans un état particulièrement
02:01:07critique, ce qu'il faut retenir
02:01:09avec les dernières informations notamment communiquées
02:01:11par le procureur avec Dounia Tengour
02:01:13La scène s'est déroulée
02:01:15en plein coeur de Marseille
02:01:17dans le quartier touristique du Panier
02:01:19aux alentours de 23h. Victime d'un vol
02:01:21à l'arraché, un automobiliste est soupçonné
02:01:23de s'être fait justice en renversant
02:01:25ces voleurs qui roulaient en scooter
02:01:27avant de lui-même leur faire les poches
02:01:29et de prendre la fuite
02:01:31On n'a pas vu la voiture, on a attendu le son de la voiture
02:01:33arriver, écraser un scooter
02:01:35et en arrivant
02:01:37on a vu un mec ramasser son pare-choc
02:01:39et partir
02:01:41et il y avait deux mecs par terre
02:01:43un qui avait le sang qui sortait de sa bouche
02:01:45et j'ai essayé de donner
02:01:47un petit peu de soin
02:01:49j'ai sorti sa langue d'intérieur
02:01:51il avait la mâchoire un petit peu cassée
02:01:53Malgré l'intervention des premiers secours
02:01:55le conducteur du scooter
02:01:57décède sur place
02:01:59Selon le parquet de Marseille, il s'agirait d'un majeur
02:02:01connu des services de police et de justice
02:02:03en séjour irrégulier
02:02:05sur le territoire français
02:02:07Le passager du scooter, un mineur étranger
02:02:09isolé et quant à lui toujours hospitalisé
02:02:11son pronostic vital est engagé
02:02:13Toujours selon le parquet
02:02:15ce dimanche, deux hommes dont un mineur
02:02:17ont été interpellés à proximité d'un véhicule
02:02:19en feu. Il s'agirait de la BMW
02:02:21impliquée dans les faits
02:02:23Les deux individus ont reconnu avoir été
02:02:25sollicités pour incendier le véhicule
02:02:27L'enquête est confiée à la division
02:02:29de la criminalité territoriale
02:02:31Le conducteur de la BMW, auteur des faits
02:02:33et sa passagère sont toujours recherchés
02:02:35Pour être honnête
02:02:37on faisait quelques commentaires en plateau
02:02:39et à un moment
02:02:41il faut peut-être s'imaginer que ces deux jeunes
02:02:43à scooter qui ont voulu voler cet homme
02:02:45ils sont tombés sur la mauvaise personne
02:02:47parce que dans le comportement qui est décrit
02:02:49tout laisse à penser que ce monsieur
02:02:51il a l'habitude de jouer des coudes
02:02:53et de faire un petit peu
02:02:55régner la loi. Maintenant l'enquête
02:02:57évidemment dira sa vérité
02:02:59On voit surtout Red Abelage
02:03:01ou peut mener parfois la délinquance et l'insécurité
02:03:03et cet homme, quel que soit son profil
02:03:05j'ai envie de dire, qui se dit
02:03:07on m'a volé, je vais récupérer ma montre
02:03:09quel que soit le prix à payer. Voilà où nous
02:03:11en sommes dans ce type de situation
02:03:13parfois et je me permets de dire dans ce type de
02:03:15situation parfois parce que des gens qui décident
02:03:17de se faire justice ou d'aller provoquer
02:03:19eux-mêmes une vengeance pour une raison ou pour une autre
02:03:21c'est pas la première fois qu'on évoque ce type
02:03:23de cas. Article 73
02:03:25du code de procédure pénale
02:03:27dans les cas de crime flagrant
02:03:29ou de délit flagrant
02:03:31puni d'une peine d'emprisonnement
02:03:33toute personne à qualité
02:03:35toute personne à qualité
02:03:37pour en appréhender l'auteur
02:03:39et le présenter devant
02:03:41un officier de police judiciaire
02:03:43Oui, mais ce que je veux dire
02:03:45après, nous les policiers, on a entraîné
02:03:47pour ça, les gendarmes
02:03:49Il s'est fait voler sa montre, il l'a tué un gamin
02:03:51Mais voilà, on arrive à un niveau dans notre société
02:03:53où les gens ne se rendent pas compte
02:03:55et veulent se faire, on va dire
02:03:57pas justice eux-mêmes
02:03:59parce que, pareil, on va attendre la fin de l'enquête
02:04:01Moi, quand j'étais sur le terrain
02:04:03Moi, quand j'étais sur le terrain en bac départemental
02:04:05j'étais chef de bord
02:04:07mais c'est moi
02:04:09je voulais pas faire les scooters
02:04:11parce qu'un scooter
02:04:13malheureusement, si vous avez le malheur de le toucher
02:04:15il y a une population dense, le soir c'est plus facile
02:04:17quand c'est tôt dans la soirée
02:04:19c'est plus compliqué parce que vous le percutez
02:04:21il tombe sur la tête, c'est les meutes, c'est ceci
02:04:23C'est de votre faute
02:04:25Allez-y, s'il y a un peu de circulation
02:04:27Allez-y en scooter, faites-vous plaisir
02:04:29On paye aujourd'hui la politique pénale, tout simplement
02:04:31Je peux pas vous le dire
02:04:33En fait, c'est la justice qui les dissuade
02:04:35C'est pas à la police de les dissuader, c'est à la justice
02:04:37de montrer qu'ils se font attraper
02:04:39Même quand c'est carré
02:04:41On l'a vu sur l'affaire
02:04:43d'Aubert-Villiers
02:04:45L'individu
02:04:47Rappelez-nous Aubert-Villiers
02:04:49L'individu fait un refus d'obtempérer
02:04:51Elle arrive sur l'intervention pour renforcer les collègues
02:04:53Elle essaie d'éviter un taxi
02:04:55Le mec qui vient percuter les collègues, il est mort
02:04:57Voilà
02:04:59Donc comment on fait nous un moment
02:05:01pour travailler ? On peut pas, les jeunes
02:05:03ils comprennent pas en fait
02:05:05J'en parlais avec mon Uber tout à l'heure
02:05:07et je lui disais
02:05:09pour moi, le gars il prend un risque
02:05:11il s'expose, comme moi j'ai choisi
02:05:13d'être policier, de prendre des risques, mais pour faire le bien
02:05:15Lui, il a choisi de prendre des risques
02:05:17pour faire du mal
02:05:19et se faire de l'argent
02:05:21ça c'est un fait divers, vraiment
02:05:23gravissime, mais je pense
02:05:25que plus le temps va passer
02:05:27plus ça va arriver, on avait eu le cas sur Paris
02:05:29Je me permets juste de recadrer le débat
02:05:31en disant
02:05:33et je ne dis pas que c'est ce que vous êtes en train de faire
02:05:35mais je me permets de faire une petite insiste pour le dire
02:05:37on ne cautionne pas des gens qui se font
02:05:39justice humaine, tout simplement parce que
02:05:41nous sommes dans une démocratie qui a des lois
02:05:43et qu'à aucun moment il n'est question
02:05:45d'ouvrir la porte à la loi du talion
02:05:47qui est tout, sauf le signe
02:05:49d'une société civilisée
02:05:51Maintenant, c'est assez
02:05:53paradoxal, parce que c'est une affaire
02:05:55qui parle à tout le monde, et chacun
02:05:57se dit à Maury Brelet
02:05:59je me fais voler ma monde, je suis dans ma voiture
02:06:01il y a deux gars qui partent en scooter
02:06:03est-ce que j'aurais fait la même chose ou pas ?
02:06:05Faire la loi soi-même, c'est évidemment
02:06:07totalement inacceptable, dans une société
02:06:09légalisée, c'est
02:06:11totalement inacceptable, mais qu'est-ce que ça dit
02:06:13de ce comportement de cet homme
02:06:15qui a eu le choix de poursuivre son agresseur
02:06:17et de le tuer
02:06:19et d'en blesser gravement le second
02:06:21et y compris
02:06:23concernant
02:06:25les réactions, j'ai vu les réactions sur les réseaux sociaux
02:06:27à cette affaire
02:06:29c'est absolument effarant, on voit
02:06:31les internautes dire
02:06:33comment se porte
02:06:35la montre, rattrapez-le
02:06:37pour lui dessiner une médaille, formidable ce que vous avez
02:06:39fait, ça n'est que ça quasiment
02:06:41sur les réseaux sociaux, donc tout cela ça dit
02:06:43d'abord qu'il y a beaucoup de villes où
02:06:45malheureusement, et c'est un peu le cas de Marseille
02:06:47où il manque des policiers, il manque des effectifs
02:06:49on a renforcé les effectifs
02:06:51à Marseille ces dernières années. Il n'y avait pas un plan Marseillais
02:06:53en grand qui était censé tout résoudre
02:06:55dans la cité fosséenne
02:06:57Quand on voit le niveau de délinquance
02:06:59et très souvent lié au trafic de drogue à Marseille
02:07:01c'est une ville en plein chaos, rappelez-vous
02:07:03des propos qui ont été tenus par les magistrats marseillais
02:07:05qui ont quasiment décrit
02:07:07la cité fosséenne comme une ville perdue
02:07:09par le narcotrafic, et il manque
02:07:11des policiers en France, on n'a pas assez de moyens
02:07:13même si on les a renforcés pour rattraper les couples
02:07:15qui ont lieu lors des gouvernements
02:07:17précédents, et puis en effet
02:07:19Réda l'a très bien dit, c'est la réponse pénale
02:07:21qui n'est pas au niveau. Vous avez 90% des Français
02:07:23dans tous les sondages qui considèrent que la justice
02:07:25est trop laxiste, et quand la justice
02:07:27est trop laxiste, c'est l'injustice, c'est l'injustice
02:07:29qui mène à la vengeance, à ce genre de comportement
02:07:31Et ça justifie cette volonté de dire
02:07:33je ne vais pas passer par la police, je ne vais pas passer par la justice
02:07:35je vais faire les choses bien à ma façon. Absolument
02:07:37C'est ce que s'est dit cet homme Alexandre Devecchio
02:07:39La vraie question c'est pourquoi spontanément
02:07:41cet homme, encore une fois, quel que soit son profil
02:07:43parce que des histoires similaires, on en a déjà relaté
02:07:45se met à la recherche du malfrat
02:07:47sans passer par la case police
02:07:49et passe à l'acte. Ça peut être impulsif
02:07:51aussi, vous faites arracher
02:07:53la monte, vous avez le réflexe de lui courir
02:07:55Après, ce qui n'est pas illégal, moi autant
02:07:57je trouve que... Il l'a laissé pour mort
02:07:59il est allé brûler la voiture, là
02:08:01on est sur un truc criminel
02:08:03J'allais finir là-dessus
02:08:05ce qui est vraiment condamnable dans cette affaire
02:08:07parce qu'en plus, il prend le temps de récupérer la montre
02:08:09donc il voit qu'il a quelqu'un de mourant
02:08:11c'est probablement un voyou en réalité
02:08:13on parle de légitime défense
02:08:15mais c'est probablement un voyou. Par contre, c'est vrai aussi
02:08:17qu'il y a une identification
02:08:19au moins à la première partie
02:08:21le courser
02:08:23essayer de se défendre
02:08:25les gens vont être tentés de faire de plus en plus ça
02:08:27parce qu'en réalité, vous vous faites voler votre montre
02:08:29si c'est quelqu'un d'âgé
02:08:31par exemple, qui reste sur le carreau
02:08:33ça peut être grave aussi
02:08:35ça peut être fait avec de la violence
02:08:37ça peut viser des adolescents
02:08:39si vous n'êtes pas mort
02:08:41dans l'agression
02:08:43qu'est-ce que la personne risque ? Vous ne revoyez jamais
02:08:45votre montre, ça c'est pas le plus grave
02:08:47et l'agresseur n'est jamais puni
02:08:49donc on en revient à la réponse pénale
02:08:51donc si vous voulez, si l'autre type
02:08:53s'était arrêté au fait de les poursuivre
02:08:55d'essayer de récupérer sa montre
02:08:57c'est même pas illégal, ça a été rappelé
02:08:59et je pense que oui
02:09:01ça va arriver de plus en plus souvent
02:09:03et que oui, les gens sont tendus
02:09:05et n'ont plus confiance en la justice
02:09:07donc ont tendance à se faire justice eux-mêmes
02:09:09après ce cas précis
02:09:11il va au-delà de l'auto-justice
02:09:13à voyous qui a du sang froid
02:09:15et c'est voyous contre voyous
02:09:17et après ça peut tourner mal
02:09:19à voyous, voyous et demi
02:09:21j'ai l'impression que c'est ça
02:09:23mais ça aurait pu être un honnête citoyen
02:09:25qui a un coup de chaud
02:09:27ça peut arriver
02:09:29qui percute effectivement le scooter
02:09:31ou un véhicule
02:09:33et qui tue involontairement une personne
02:09:35un honnête citoyen aurait appelé les secours
02:09:37je pense et n'aurait pas récupéré sa montre
02:09:39on pense notamment à ces bijoutiers
02:09:41qui se font braquer une fois, deux fois, trois fois
02:09:43puis la quatrième fois, ils sortent une arme
02:09:45c'est des drames qui peuvent arriver
02:09:47et qui risquent d'arriver de plus en plus souvent
02:09:49et voilà, la Marseille
02:09:51c'est aussi une ambiance de Far West
02:09:53qu'on nous décrit et c'est ça le plus inquiétant
02:09:55le fond de ce problème en effet
02:09:57est l'origine de ces individus
02:09:59qui pour une raison ou une autre décident de passer à l'acte
02:10:01avant même de contacter les forces de l'ordre
02:10:03c'est qu'ils n'ont pas confiance en la police
02:10:05et surtout en la justice
02:10:07c'est l'impression que ça donne
02:10:09c'est difficile de porter un jugement
02:10:11c'est pour ça que je généralise un petit peu
02:10:13le phénomène de l'auto-justice
02:10:15ce qu'on peut voir, parce que ce qui a été dit
02:10:17en disant je ne fais pas de scooter
02:10:19on comprend très bien que les policiers vont dire
02:10:21on ne va même pas risquer la vie des gamins
02:10:23c'est très difficile
02:10:25mais en fait ça à l'origine c'est quoi
02:10:27il y a du laxisme dans les familles
02:10:29il y a du laxisme à l'éducation nationale
02:10:31il y a du laxisme de la justice
02:10:33qui est à chaque fois
02:10:35une forme de lâcheté
02:10:37laxisme plus laxisme plus laxisme
02:10:39c'est des gamins qui se sentent
02:10:41eux ça devient la normalité
02:10:43en fait leur normalité
02:10:45c'est de ne pas respecter la loi
02:10:47à Marseille on le voit très bien
02:10:49il y a à l'heure où on parle
02:10:51vous avez des quartiers de Marseille
02:10:53des endroits de Marseille où vous ne passez pas
02:10:55il y a des barricades
02:10:57comment se fait-il que ces barricades tiennent
02:10:59de jour en jour alors la police peut venir
02:11:01peut les enlever etc
02:11:033 heures après c'est revenu
02:11:05c'est à dire que là c'est pas la faute de la police
02:11:07c'est que l'état ne met pas les moyens
02:11:09on a vu à Paris comment en mettant
02:11:11des moyens on arrive à apaiser les choses
02:11:13et là
02:11:15ce qui est en train de se passer à Paris
02:11:17ça joue presque contre le gouvernement
02:11:19parce que ça va donner un argument aux uns et aux autres
02:11:21pour dire vous avez voulu le faire
02:11:23alors faites le pour nous
02:11:25c'est aussi pour ça qu'on est des citoyens
02:11:27et qu'on paye des impôts c'est pour être en sécurité
02:11:29cette société de laxisme
02:11:31c'est une société ensuite
02:11:33qui devient une société de surveillance
02:11:35qui devient une société très difficile
02:11:37qui devient une société
02:11:39démilice, de l'auto-justice
02:11:41un dernier mot
02:11:43je vous ai vu réagir Reda en avance
02:11:45tout à l'heure on parlait du modèle anglais sur le maintien de l'ordre
02:11:47mais là parce que nous
02:11:49unités on était contre à un moment
02:11:51vous venez de nous poser la question sur le fait
02:11:53sur la méthode britannique
02:11:55vous voyez ce qui arrive
02:11:57et là le collègue qui fait ça
02:11:59attention parce que
02:12:01le monsieur en question qui s'est fait justice lui-même
02:12:03je ne suis pas sûr qu'il ait la méthode
02:12:05britannique
02:12:07parce qu'il y a une méthode pour renverser les motos
02:12:09sur les refus d'obtempérer
02:12:11si ça avait été un policier qui l'aurait porté à assistance
02:12:13mais en fait il serait retrouvé tout seul peut-être avec son syndicat
02:12:15mais l'administration l'aurait sûrement tourné le dos
02:12:17parce que si le mec il décède c'est fini
02:12:19parce que je vous dis
02:12:21c'est donner trop de responsabilité
02:12:23par rapport à l'avis des gens
02:12:25et il y a ces problèmes comme ça dans les forces de l'ordre pour se retrouver avec l'administration
02:12:27et une suspicion de culpabilité
02:12:29sur un refus d'obtempérer
02:12:31qui en l'occurrence sur une moto renversée
02:12:33ou un scooter tourne toujours en défaveur
02:12:35forcément du policier
02:12:37qui renverse le véhicule
02:12:39vous vouliez ajouter un petit mot ?
02:12:41il y a une différence très notable entre le modèle français et le modèle anglo-saxon
02:12:43notamment sur les refus d'obtempérer
02:12:45on appelle ça la manœuvre PIT
02:12:47où les policiers sont formés
02:12:49mais la différence avec la France c'est que là-bas
02:12:51les policiers sont protégés par le système judiciaire
02:12:53c'est la grande différence
02:12:55tout ce qui vient s'abattre sur eux
02:12:57dès que le fait est commis
02:12:59un petit mot sur la drogue
02:13:01en parallèle avec cette situation sécuritaire à Paris
02:13:03sur les chiffres de la drogue
02:13:05les usages de stupéfiants
02:13:07ont baissé de 12% en Ile-de-France
02:13:09donc autour de
02:13:11cette sécurité en Ile-de-France
02:13:13entre la première et la dernière semaine de juillet
02:13:15et là encore pour voir que c'est peut-être
02:13:17un peu l'arbre qui cache la forêt
02:13:19il a augmenté de 2% ce chiffre
02:13:21sur le reste du territoire
02:13:23dans le viseur des policiers
02:13:25qui font tout pour pilonner
02:13:27les points de deal et pour mettre fin à ce commerce
02:13:29il y a une autre difficulté
02:13:31qu'on ne voit pas apparaître mais qui est en train de prendre
02:13:33une sacrée ampleur, c'est la livraison
02:13:35la livraison de produits stupéfiants
02:13:37les fameux Uber Cheat
02:13:39des ventes très difficiles à détecter pour les policiers
02:13:41vous nous direz un mot là-dessus bien sûr Reda
02:13:43les consommateurs n'ont aucun mal à passer commande
02:13:45via les réseaux sociaux, c'est un fléau
02:13:47pour les forces de l'ordre qui ont du mal
02:13:49à identifier les revendeurs
02:13:51Raphaël Lasreg, Marie-Victoire Diodonné vous en disent un petit peu plus
02:13:53commander de la drogue
02:13:55comme on commande un burger ou une pizza
02:13:57en France les réseaux de trafiquants
02:13:59livrent désormais
02:14:01à domicile, sur des applications
02:14:03comme WhatsApp ou Telegram
02:14:05le client passe sa commande et précise son adresse
02:14:07il est livré dans l'heure qui suit
02:14:09ce n'est plus l'acheteur
02:14:11le vendeur qui va vers le vendeur
02:14:13c'est l'inverse
02:14:15c'est le vendeur qui démarche
02:14:17les acheteurs
02:14:19via un certain nombre de messageries cryptées
02:14:21que nous connaissons tous
02:14:23il y a une nouvelle clientèle
02:14:25une clientèle qui de prime abord
02:14:27n'avait pas envie d'aller
02:14:29dans la rue ou dans des cités pour
02:14:31acheter sa consommation
02:14:33marketing, promotion
02:14:35les dealers innovent pour attirer de plus en plus
02:14:37de jeunes consommateurs
02:14:39la cocaïne devient accessible
02:14:41en quelques clics, des réseaux très
02:14:43difficiles à démanteler
02:14:45il est très difficile de remonter
02:14:47sur ces réseaux sociaux jusqu'au revendeur
02:14:49et c'est pour cette raison
02:14:51que c'est très simple pour eux
02:14:53de contacter le consommateur et inversement
02:14:55sans être inquiété
02:14:57et ensuite le marché se fait
02:14:59d'ailleurs une étude sérieuse a démontré
02:15:01qu'il y avait toujours autant de consommateurs
02:15:03alors qu'on a traqué les points de deal
02:15:05à travers les placenettes, à travers des interpellations
02:15:07et pour autant il y a toujours cette
02:15:09circulation qui existe
02:15:11les vendeurs
02:15:13risquent jusqu'à 20 ans de réclusion criminelle
02:15:15Red Abeladj
02:15:17les dealers s'adaptent
02:15:19toujours un coup d'avance, le trafic de drogue
02:15:21reste évidemment le problème numéro 1
02:15:23de nos sociétés modernes
02:15:25toujours un coup d'avance je pense pas
02:15:27c'est un policier qui parle
02:15:29ça prouve que déjà on a été
02:15:31efficace
02:15:33là encore mais c'est pas pour ça qu'il n'y a plus de points de deal en France
02:15:35comme je vous dis
02:15:37quand on veut mettre les moyens, on met les moyens
02:15:39vous savez ça peut aller très très vite
02:15:41mais il faut s'attaquer, il faut qu'il y ait une vraie volonté
02:15:43en fait on fait le même constat sur tous les sujets
02:15:45volonté politique, moyens
02:15:47et vous réglez ce que vous voulez
02:15:49après c'est du courage aussi
02:15:51qu'il faut, pas que des moyens, il faut du courage
02:15:53les policiers en ont en tout cas
02:15:55je ne vise personne du gouvernement
02:15:57mais en tout cas on a réussi
02:15:59on a été de plus en plus efficace
02:16:01dans le cadre du trafic de stup
02:16:03c'est vrai que je ne vais pas vous le cacher
02:16:05notre ministre démissionnaire
02:16:07de tutelle, ça devient compliqué
02:16:09à dire mais depuis des années
02:16:11il lutte contre le trafic
02:16:13de stup, le préfet de police aussi
02:16:15vous avez des unités qui ne sont pas forcément
02:16:17spécialisées dans le stup
02:16:19et moi j'ai connu beaucoup
02:16:21le Val-de-Marne, j'aime bien prendre cet exemple là
02:16:23même les services qui n'étaient pas spécialisés
02:16:25on leur demandait de faire du stup au moins une fois par mois
02:16:27parce qu'en fait il fallait
02:16:29mais je pense que ce sera
02:16:31peut-être une lutte, je ne dis pas que c'est une lutte en vain
02:16:33il ne faudra pas lâcher mais c'est très très compliqué
02:16:35sur cette ubérisation
02:16:37ces façons de livrer sur les messageries
02:16:39est-ce qu'il y a ne serait-ce qu'une
02:16:41méthode pour tenter d'identifier
02:16:43de remonter
02:16:45à la source ?
02:16:47c'est fini derrière
02:16:49si les délinquants regardent
02:16:51ces news c'est fini, par contre c'est vrai que
02:16:53du coup ils se sont adaptés pour le coup
02:16:55les dealers, c'est à dire qu'ils ont créé un système
02:16:57qui leur permet, parce que nous en fait
02:16:59la base du travail c'était l'acheteur
02:17:01c'est à dire apparemment vous vous mettiez
02:17:03moi j'étais en bac, vous vous mettiez
02:17:05en soum, comme on dit dans notre jargon
02:17:07en surveillance, et vous faisiez
02:17:09un dealer, deux dealers, trois dealers, quatre dealers
02:17:11ça c'est le deal classique, c'est pas
02:17:13les deals livraison
02:17:15réponse pénale, si vous ne faites qu'un dealer
02:17:17vous allez le présenter au propre, ah non mais c'est
02:17:19un consommateur, il revendait pour lui
02:17:21sa consommation personnelle, c'est la phrase magique
02:17:23chez eux, c'est la phrase magique
02:17:25donc nous il fallait qu'on interpelle
02:17:27chez les petits dealers, quand ils ont un bon
02:17:29avocat, ils arrivent, ah non c'est pas du trafic de stup
02:17:31parce que c'est pas les mêmes peines, usage, détention
02:17:33oui mais eux ils sont tous
02:17:35c'est pour leur consommation personnelle, dès qu'ils arrivent devant
02:17:37un proc ou un juge c'est ça, et après
02:17:39comme il y a beaucoup de procédures, c'est dehors
02:17:41voilà, mais nous en fait pour que l'affaire tienne
02:17:43on fait plusieurs acheteurs, maintenant
02:17:45ils ont trouvé la parade, nous c'est
02:17:47beaucoup plus compliqué parce qu'on ne peut pas
02:17:49rentrer chez quelqu'un à 22h comme ça, ça n'existe
02:17:51pas, la loi, on est dans un état de droit
02:17:53du coup ils ont trouvé cette parade, et ça leur permet
02:17:55aussi, via les réseaux cryptés, que même
02:17:57les livreurs des fois, ils ne sont pas tout à fait
02:17:59ils ne savent pas qui est
02:18:01le grossiste on va dire, et du coup
02:18:03s'il se fait interpeller, il ne balancera pas
02:18:05et du coup pour nous, c'est très compliqué
02:18:07de remonter les filières, mais
02:18:09c'est pour ça que je dis qu'ils ont un coup d'avance
02:18:11est-ce que vous êtes capable de mesurer
02:18:13la proportion aujourd'hui
02:18:15du deal physique
02:18:17dans un point de deal, et du deal
02:18:19par livraison, en ubérisation
02:18:21quelle est la proportion ?
02:18:23On le sait ça ou pas ?
02:18:25C'est quasiment impossible à dire, mais c'est vrai
02:18:27que le retour sur le terrain, mais j'en parlais
02:18:29tout à l'heure, nous on avait des Uber
02:18:31Cheat, les mecs ils étaient, excusez-moi pour la
02:18:33marque, ils étaient en T-Max
02:18:35on avait un
02:18:37Scenic, ou même une Ford
02:18:39Mondéo, et encore on avait pas mal l'autisme pour des
02:18:41Bac D, vous voulez faire quoi avec un T-Max ?
02:18:43Eh bien le gars s'il est chargé à 2 kilos, vous ne le chopez jamais
02:18:45et il allait faire ses petites livraisons à droite à gauche
02:18:47mais sauf qu'à l'époque, moi je suis
02:18:49pas tout jeune, mais là maintenant vous avez
02:18:51les réseaux sociaux
02:18:53cryptés, mais c'est
02:18:55un horreur
02:18:57c'est une horreur, Snapchat, c'est une horreur
02:18:59C'est pas pour vous provoquer
02:19:01Reda Belhach, mais qui peut
02:19:03penser une seconde encore dans ce pays
02:19:05qu'on peut venir à bout du trafic de drogue ?
02:19:07S'il faut une volonté
02:19:09vous savez, j'entends
02:19:11votre posture, et c'est normal
02:19:13je vais vous répondre
02:19:15si je peux me permettre, si aujourd'hui
02:19:17vous êtes sur un point, il y a 2
02:19:193, 4 points de deal, je sais pas
02:19:21vous prenez Bobigny, des gros points de deal
02:19:23Saint-Ouen, etc. Si vous
02:19:25mettez
02:19:2720 ou 30 policiers tous les jours
02:19:29dans ces quartiers-là, à pied, armés
02:19:31avec des moyens au niveau pénal
02:19:33c'est-à-dire que les mecs vous les interpellez, ils sortent pas
02:19:35le lendemain à 9h, oui ils n'ont pas une convocation
02:19:37oui ils n'ont pas une amende forfaitaire délectuelle
02:19:39l'histoire elle est finie, puisque les gars ils ne peuvent pas
02:19:41dealer, les acheteurs ne vont pas venir
02:19:43c'est la présence policière qui fait la différence
02:19:45et la simplification, comme vous avez dit, de la procédure
02:19:47parce que ça, aujourd'hui un avocat
02:19:49il faut l'attendre des heures et des heures, toi qui vous a
02:19:51pas répondu, avant c'était pas le cas
02:19:53vous pouvez pas auditionner l'individu
02:19:55Amaury, sur ce phénomène de livraison
02:19:57et de ces messageries cryptées
02:19:59qui permettent de manière
02:20:01beaucoup plus aisée de contourner la police
02:20:03et de s'en sortir à moindre frais
02:20:05les trafiquants en effet se modernisent
02:20:07et se comportent même comme
02:20:09des véritables businessmen, on le voit
02:20:11ils proposent des menus comme au fast food
02:20:13on le voit sur les réseaux
02:20:15les réseaux sociaux ils sont surveillés, il y a des services spécialisés
02:20:17de police, quant aux messageries cryptées
02:20:19il y a des techniques
02:20:21d'infiltration qui permettent de remonter
02:20:23faire l'acheteur, c'est ça ?
02:20:25évidemment, c'est très compliqué parce qu'il y a un manque de moyens
02:20:27quand on voit l'étendue du trafic
02:20:29et les moyens policiers dédiés à ce genre
02:20:31de tâches, la guerre est perdue
02:20:33mais plus largement la guerre elle est perdue parce qu'on l'a jamais menée
02:20:35en réalité, on l'a jamais menée parce que les moyens
02:20:37financiers, matériels et humains ne suffisent pas
02:20:39pour mener la guerre
02:20:41aux trafiquants, parce qu'on ne mène pas
02:20:43une stratégie globale, c'est-à-dire qu'ils s'attaquent
02:20:45de l'amont en aval
02:20:47c'est-à-dire des pays producteurs jusqu'aux consommateurs
02:20:49on ne s'attaque pas au laxisme
02:20:51judiciaire, on ne s'attaque pas
02:20:53il faut une coopération internationale pour ça
02:20:55il faut une volonté diplomatique qui n'existe pas aujourd'hui
02:20:57et puis il faut une volonté politique au plus haut sommet de l'Etat
02:20:59qui assume non seulement de mener
02:21:01une guerre sur le temps long, c'est-à-dire que c'est
02:21:03une guerre de génération
02:21:05on a aujourd'hui des politiciens qui voient
02:21:07à l'échelle de l'élection qui vient, c'est-à-dire
02:21:09à l'échelle de 2-3 ans, alors que la guerre contre la drogue
02:21:11c'est une guerre de 10, 15, 20 ans
02:21:13et puis il y a le risque létal, c'est-à-dire d'assumer enfin
02:21:15comme le font d'autres pays, notamment
02:21:17anglo-saxons, c'est-à-dire de taper les trafiquants
02:21:19et de prendre le risque de les blesser
02:21:21de les tuer, et par ailleurs de blesser
02:21:23et de s'exposer physiquement
02:21:25d'exposer nos forces de l'ordre physiquement, et ce courage
02:21:27il n'existe pas depuis à peu près 30 ans
02:21:29Avec Centres de Vécuo, aucun risque
02:21:31en tout cas beaucoup moins de risque pour les dealers
02:21:33sur ces livraisons
02:21:35ces Uber Cheats, ces traitements
02:21:37professionnalisés, calqués sur les
02:21:39entreprises légales, on a presque
02:21:41l'impression qu'il n'y a rien de transgressif, tellement
02:21:43ça paraît ludique, facile
02:21:45d'accès, on oublierait presque qu'on parle
02:21:47de drogue et de trafic. Oui, on en revient
02:21:49toujours à la volonté
02:21:51politique, on a vu
02:21:53qu'il y avait de la volonté politique pour les Jeux Olympiques
02:21:55il y en avait même pour
02:21:57se baigner dans la Seine, il y a un volontarisme
02:21:59incroyable
02:22:01désolé d'y revenir
02:22:03Ah non, non, non, mais le sujet passionne
02:22:05Il n'y a pas de volonté politique
02:22:07Reda, je crois, l'a bien dit
02:22:11Le meilleur moyen de lutter
02:22:13c'est aussi de lutter sur le terrain, dans ces quartiers
02:22:15où les habitants sont souvent
02:22:17pour une partie d'entre eux, sont pris en otage
02:22:19il faut le rappeler
02:22:21aussi. Quand on fait des opérations
02:22:23place nette, comme on l'a fait pour la communication
02:22:25à Marseille, ça a duré 2-3 jours
02:22:27En réalité, les spécialistes disent
02:22:29si ça durait qu'un jour, un mois
02:22:31vous pouvez assécher le trafic
02:22:33Maintenant, pourquoi il n'y a pas la volonté de le faire
02:22:35outre le coût
02:22:37que ça pourra avoir
02:22:39budgétaire. Je crois que
02:22:41c'est la peur de déclencher
02:22:43des émeutes
02:22:45le fait aussi qu'il ne faut pas se le cacher
02:22:47la drogue, c'est une économie parallèle
02:22:49qui fait vivre les dealers
02:22:51mais pas seulement. Je disais que certains
02:22:53habitants sont pris en otage
02:22:55la vérité, c'est que oui
02:22:57mais d'autres aussi en vivent
02:22:59donc je crois qu'il y a
02:23:01finalement une forme de tolérance
02:23:03il y a un non-dit
02:23:05on ne veut pas régler la situation
02:23:07parce qu'on a peur de violences, d'émeutes
02:23:09il n'y a pas seulement la violence contre les dealers
02:23:11si on est dans le cas d'émeutes
02:23:15on risque d'avoir
02:23:17des morts
02:23:19de gens qui ne sont pas forcément
02:23:21de grands délinquants. Donc il y a ce risque
02:23:23qu'on ne veut pas affronter
02:23:25plus le fait que ça achète la paix sociale
02:23:27puisque c'est finalement
02:23:29plus simple que ces populations
02:23:31fassent un peu de deal
02:23:33vivent en étant
02:23:35nourries que de
02:23:37créer de l'emploi et de réinsérer
02:23:39des gens qui sont parfois inemployables
02:23:41On est en guerre avec des organisations
02:23:43Joseph Touvenel
02:23:45qui veulent quasiment concurrencer
02:23:47l'état de droit. La question
02:23:49elle est toujours celle des moyens
02:23:51et ce qu'a dit Reda est assez clair
02:23:53et assez bien résumé
02:23:55par ce constat de la situation
02:23:57On voit que pour ces réseaux l'imagination est au pouvoir
02:23:59C'est sûr qu'ils ont de l'imagination
02:24:01en termes marketing
02:24:03Regardez en Amérique du Sud
02:24:05pour les plus gros, ce qu'ils avaient
02:24:07réussi à inventer, ils ont inventé des sous-marins
02:24:09pour faire les livraisons quand même
02:24:11Donc voilà, parce qu'il y a de l'argent
02:24:13parce qu'il y a de l'argent à se faire et il y a de l'argent qui circule
02:24:15Après, situation exceptionnelle
02:24:17moyens exceptionnels
02:24:19Quels sont les moyens exceptionnels qui sont donnés
02:24:21aux forces de l'ordre, à la justice
02:24:23et aux douanes, parce que
02:24:25quand on voit le mode de vie
02:24:27d'un certain nombre de personnes
02:24:29qui vont claquer des sommes fabuleuses en boîte de nuit
02:24:31ou qui vont louer ou acheter
02:24:33des voitures de grand luxe
02:24:35d'où vient l'argent
02:24:37Et donc, vous vous rappelez qu'Al Capone, il est tombé par les impôts
02:24:39A un moment, aussi, ça doit être un biais
02:24:41qui doit être utilisé
02:24:43Savoir, vous vivez sur un pied tel
02:24:45qu'il va falloir expliquer
02:24:47Mais les gros bonnets, généralement, sont à l'étranger
02:24:49Oui, mais déjà, si on sert
02:24:51en dessous les gros bonnets
02:24:53c'est le travail de tous les jours
02:24:55Et puis
02:24:57ce qui est quand même
02:24:59assez extraordinaire
02:25:01c'est de voir que
02:25:03combien on a de chiens
02:25:05aller par département, combien on a de chiens spécialisés
02:25:07pour la détection de la drogue
02:25:09en nombre très très insuffisant
02:25:11Aucune idée
02:25:13Ça veut dire qu'à un moment donné, il faut former des chiens
02:25:15et des maîtres chiens, puisqu'il y a un problème massif
02:25:17de drogue, pour détecter la drogue
02:25:19Mais ça demande, encore une fois,
02:25:21des moyens, parce que ces chiens sont très efficaces
02:25:23Si vous voyez passer
02:25:25on arrête un scooter avec le chien
02:25:27et c'est bon
02:25:29On sait qu'il y a un truc
02:25:31Après, si je puis me permettre
02:25:35Là, aujourd'hui, vous allez
02:25:37dans quasiment tous les quartiers
02:25:39d'Ile-de-France, pour les secteurs
02:25:41que je connais, déjà, pour
02:25:43taper, comme on dit dans notre jargon, il faut aller à 5h du matin
02:25:456h du matin
02:25:47Aujourd'hui, le terrain, malheureusement
02:25:49on a des zones
02:25:51beaucoup de zones de non-droit
02:25:53En pleine journée, aller taper des mecs
02:25:55c'est quasiment impossible maintenant
02:25:57Parce que vous avez tout le quartier qui vous tombe dessus
02:25:59On se prend des bouteilles d'acide, des machines à laver
02:26:01on prend tout en fait, les gens ne le voient pas
02:26:03ça ne passe pas sur CNews, mais les collègues morfent sur le terrain
02:26:05On l'a vu dans le cadre de l'affaire Théo
02:26:07C'est parti en 10 secondes
02:26:09On était sur un four, un gros point d'Ile
02:26:11Hop, les collègues commencent à contrôler
02:26:1310 mecs, il y en a un qui essaie de mettre
02:26:15un coup de poing, en l'occurrence Théo
02:26:17c'est ce qui a été dit pendant le jugement, je le précise
02:26:19Vous avez vu la situation dans laquelle on s'est retrouvé
02:26:21Aujourd'hui, est-ce que les policiers
02:26:23veulent aller s'exposer ?
02:26:25Non, tant qu'ils n'auront pas les moyens
02:26:27de pouvoir aller s'exposer et être couverts
02:26:29par leur administration quand ils agissent
02:26:31de manière réglementaire
02:26:33Qui balance les machines à laver ?
02:26:35Vous dites tout le quartier
02:26:37en ébullition, c'est qu'au-delà des dealers
02:26:39il y a une part de publicité
02:26:41C'est ce que je disais
02:26:43Un policier de banlieue
02:26:45aujourd'hui, à vie, même quand il est hors service
02:26:47avec ses enfants, même s'il passe en résidence
02:26:49même s'il est au Cap d'Agne, il fait toujours comme ça
02:26:51Qui jette ces machines à laver ?
02:26:53ou je ne sais quel objet
02:26:55qui vient caillasser ?
02:26:57Ce sont des gens qui ne sont pas des dealers
02:26:59mais qui vivent de cette économie souterraine
02:27:01Bien sûr qu'ils vivent de cette économie
02:27:03On a perdu
02:27:05quand je le dis, je le dis sincèrement
02:27:07les filles, tous les jours, creusent l'écart entre nous
02:27:09les citoyens et les jeunes
02:27:11mais c'est une réalité, c'est-à-dire que quand vous allez dans ces quartiers
02:27:13ce n'est pas comme pendant les JO
02:27:15c'est pour ça qu'on était content de montrer ces images-là
02:27:17quand vous allez dans certains quartiers
02:27:19il y a une omerta et les gens, ils ne vont pas vous dire
02:27:21merci, ça fait plaisir que vous soyez là
02:27:23devant les dealers
02:27:25sinon le mec, il se fait mettre en amende
02:27:27C'est ça la loi des quartiers
02:27:29Quand ils nous voient, il y a cette espèce d'hostilité
02:27:31En parlant de loi des quartiers, je voudrais qu'on évoque notre dernier thème
02:27:33On est un an après les fameuses émeutes
02:27:35qui sont dans la mémoire de chacun
02:27:37consécutives à la mort du jeune Naël
02:27:39abattu par un policier lors d'un refus d'obtempérer
02:27:41les annonces du gouvernement
02:27:43que le gouvernement peine à aboutir
02:27:45parce que beaucoup de choses ont été annoncées après ces émeutes
02:27:47c'est vrai que la dissolution du 9 juin dernier est passée par là
02:27:49les différentes actions voulues par le gouvernement
02:27:51en conséquence sont restées lettres mortes
02:27:53Les explications de Mathilde Couvillers-Fleurnoy
02:27:57L'été dernier a été mouvementé
02:27:59La mort de Naël a déclenché des émeutes dans tout le pays
02:28:014 mois après les événements
02:28:03le gouvernement avait annoncé son plan de bataille
02:28:05pour apporter une réponse ferme aux émeutes
02:28:07à travers le plan anti-émeutes
02:28:09Ce plan prévoyait de sanctionner les parents des jeunes émeutiers
02:28:11de renforcer l'encadrement des jeunes délinquants
02:28:13d'attribuer des compétences judiciaires
02:28:15aux policiers municipaux
02:28:17ou encore de suspendre un compte sur les réseaux sociaux
02:28:19pendant 6 mois
02:28:21si celui-ci faisait l'apologie de la violence
02:28:23Autre projet, celui de la force d'action républicaine
02:28:25qui prévoyait d'envoyer des équipes
02:28:27de fonctionnaires sociaux et policiers
02:28:29dans les quartiers sensibles
02:28:31Trois tests ont été d'ailleurs réalisés
02:28:33au cours de l'année 2024
02:28:35à Maubeuge, Valence et Besançon
02:28:37Des mesures fortes
02:28:39qui n'ont jamais vu le jour
02:28:41et en partie à cause de la dissolution
02:28:43de l'Assemblée nationale le 9 juin dernier
02:28:45On a une impression d'inachevé
02:28:47On est resté sur le quai de la gare
02:28:49sur plusieurs sujets
02:28:51Autre frein à la mise en place de ces mesures
02:28:53l'incertitude concernant le profil des émeutiers
02:28:55Le rapport réalisé a l'immense défaut
02:28:57de ne porter que sur les personnes interpellées
02:28:59Il existe une distorsion
02:29:01entre la composition de la population
02:29:03interpellée et celle
02:29:05de la population émeutière
02:29:07Autre conséquence de la dissolution de l'Assemblée
02:29:09le Beauvau de la prévention de la délinquance
02:29:11prévu le 17 juin dernier
02:29:13a été annulé, il n'a pas été
02:29:15reprogrammé
02:29:17Des promesses non tenues
02:29:19Joseph Touvenel
02:29:21C'est pour ça que c'est particulièrement grave
02:29:23je trouve, quand on entend le chef de l'Etat
02:29:25nous dire c'est pas grave les gars
02:29:27on a la trêve olympique, on verra pour faire un gouvernement
02:29:29après parce que la France peut aller
02:29:31comme ça, ça fait énormément plaisir
02:29:33aux agriculteurs à qui on avait
02:29:35pris des engagements qui évidemment sont pas tenus
02:29:37parce que les textes n'arrivent pas
02:29:39ça fait énormément plaisir aux forces de police
02:29:41parce qu'il y avait aussi des engagements
02:29:43qui devaient être tenus
02:29:45et on pourrait multiplier ça par corps de métier
02:29:47La dissolution est passée par là ?
02:29:49C'est la dissolution qui est responsable de ce statu quo
02:29:51selon vous ? En partie au moins
02:29:53parce que s'il n'y avait pas la dissolution, on pourrait dire
02:29:55pourquoi vous tenez pas vos promesses ?
02:29:57Mais là, on n'a pas de gouvernement
02:29:59il est démissionnaire
02:30:01le Président de la République nous a dit que tout ça
02:30:03vous pouvez attendre, on a un budget
02:30:05il va falloir voter un budget, un budget ça se prépare
02:30:07alors je sais bien que M. Le Maire nous dit
02:30:09j'y travaille énormément
02:30:11M. Le Maire celui qui nous avait dit
02:30:13je vais mettre la Russie à genoux
02:30:15Vous êtes bon en imitation
02:30:17entre les chiens et Bruno Le Maire
02:30:19vous avez un éventail assez
02:30:21les promesses de M. Le Maire et ses promesses là
02:30:23ce qui se passe c'est qu'il y a des promesses
02:30:25qui ont été faites
02:30:27et qui ne sont pas tenues
02:30:29parce que la classe politique
02:30:31démissionne de ses responsabilités
02:30:33c'est ça qui se passe.
02:30:35Il y a une ville qui avait été particulièrement touchée par ces émeutes
02:30:37parmi tant d'autres, c'est la ville de Neuilly-sur-Marne
02:30:39j'aimerais que vous entendiez son maire
02:30:41Zartoshté Bakhtiari
02:30:43qui a répondu à nos questions, maire d'Iverdroit
02:30:49Un an après
02:30:51les séquelles sont encore présentes
02:30:53et elles sont importantes, moi ce que j'attends
02:30:55c'est qu'effectivement on ait
02:30:57une réaction forte d'un gouvernement
02:30:59car le gouvernement qui est sorti
02:31:01n'a pas fait grand chose à part quelques mesures
02:31:03annoncées à la Vavit
02:31:05en voulant faire martial
02:31:07mais sans réalité
02:31:09derrière
02:31:11en dehors de ces quelques annonces
02:31:13il n'y a strictement rien eu. Donc moi j'espère qu'un gouvernement
02:31:15sera en mesure d'agir rapidement
02:31:17parce qu'en fait les mêmes causes peuvent produire
02:31:19les mêmes effets puisqu'au fond
02:31:21rien n'a été réglé.
02:31:23Un commentaire
02:31:25Alexandre Devecchio pardon
02:31:27Oui alors il y a
02:31:29effectivement l'histoire du gouvernement
02:31:31qu'on attend toujours
02:31:33mais cela dit
02:31:35le Beauvau de la Sécurité
02:31:37peut-être que Reda va dire
02:31:39que c'est très important mais j'ai l'impression
02:31:41qu'on a tous
02:31:43fait le diagnostic depuis
02:31:45les émeutes de 2005
02:31:47pas seulement celle de l'année dernière
02:31:49est-ce qu'il y a vraiment besoin d'un Beauvau
02:31:51de la Sécurité ?
02:31:53Non mais le fait que les différentes annonces ne se concrétisent pas
02:31:55c'est qu'on est vraiment sur un blocage politique
02:31:57qui est assez insupportable
02:31:59et en effet cette dissolution n'a pas
02:32:01arrangé les choses. Je sais bien mais les annonces
02:32:03étaient floues. Beauvau de la Sécurité
02:32:05il y a eu je ne sais combien de Beauvau
02:32:07de Grenelle de tout ce que vous voulez
02:32:09donc à un moment donné il faut
02:32:11agir. Je crois que si on
02:32:13avait voulu agir, si Emmanuel Macron avait
02:32:15voulu agir, il a quand même eu 7 ans pour le faire
02:32:17donc le gouvernement
02:32:19si vous voulez c'est un peu
02:32:21une excuse. Mais je parle des mesures à post-émeute
02:32:23mais en réalité les mesures étaient
02:32:25très faibles
02:32:27donc on verra bien
02:32:29le nouveau gouvernement
02:32:31les prendra peut-être mais je ne pense pas
02:32:33que ça changera fondamentalement la situation
02:32:35parce qu'on voit bien qu'il faut un changement
02:32:37de logiciel ça a été dit
02:32:39il faut des effectifs beaucoup plus
02:32:41nombreux, il faut s'attaquer à la question
02:32:43de l'immigration, à la question
02:32:45du logement
02:32:47et tout ça n'a pas été fait depuis des décennies
02:32:49et des décennies. On ne voit pas pourquoi
02:32:51le gouvernement
02:32:53en place l'aurait fait et on ne voit pas
02:32:55très bien pourquoi d'ailleurs ce nouveau gouvernement
02:32:57qui aura très peu de pouvoir le ferait
02:32:59donc je suis assez pessimiste
02:33:01là-dessus sur le régalien, Emmanuel Macron
02:33:03a échoué. Mais c'est vrai que ça fait mauvais genre à Maurice Brelet
02:33:05de voir que dans cette séquence, un an
02:33:07après, la dissolution
02:33:09a mis au point mort beaucoup
02:33:11de mesures et de voir que
02:33:13ce gouvernement démissionnaire reste en place
02:33:15de manière quand même
02:33:17un peu plus longue qu'on aurait pu l'imaginer
02:33:19qui va gérer des affaires courantes
02:33:21longtemps
02:33:23ça peut être dangereux
02:33:25pour la mise en place de réformes
02:33:27et de mesures ultra importantes.
02:33:29C'est pire que des promesses non tenues, c'est un déni du réel
02:33:31souvenez-vous des propos d'Emmanuel Macron
02:33:33après les émeutes déclenchées
02:33:35par la mort de Naël qui nous a expliqué
02:33:37que ceux qui avaient par centaines
02:33:39par milliers vandalisé, brûlé
02:33:41des écoles, blessé des forces
02:33:43de l'ordre, pillé des commerces
02:33:45l'avaient fait par oisiveté parce qu'ils s'ennuyaient
02:33:47et parce qu'ils n'allaient pas à la montagne ou à la mer
02:33:49en vacances. Donc voilà pour le constat
02:33:51et on l'a dit, sept ans de retard à l'allumage
02:33:53qu'a-t-il fait ? La vérité
02:33:55c'est que l'insécurité et accessoirement
02:33:57la lutte contre l'immigration, ce sont les deux
02:33:59grands impensés de la présidence Macron
02:34:01Et cette trêve politique décrétée ?
02:34:03Le pire c'est qu'aujourd'hui avec la dissolution
02:34:05on torpille tous les projets
02:34:07de loi qui ont été annoncés
02:34:09trompétés depuis des mois sur la justice
02:34:11pénale des mineurs, sur la responsabilité
02:34:13parentale, donc aujourd'hui on est au point mort
02:34:15on va pouvoir s'arranger dans les mois qui viennent
02:34:17La date du 15 août arrive
02:34:19Joseph Touvenel, le Président a fait une promesse
02:34:21là aussi en tout cas s'est engagé
02:34:23à dévoiler un Premier
02:34:25Ministre et un éventuel gouvernement
02:34:27Les téléphones fonctionnent ?
02:34:29On n'en doute pas en ce moment
02:34:31Est-ce que ça va nous
02:34:33donner une réponse et quelque chose
02:34:35de concret d'ici le 15 août ? C'est moins sûr
02:34:37une coalition qui va dire Xavier Bertrand
02:34:39à François Hollande sans passer par
02:34:41Lucie Castex ? Je dois avouer
02:34:43mon scepticisme sur les promesses présidentielles
02:34:45parce qu'il y en a un certain nombre qui ont été faites
02:34:47et qui ne sont pas tenues
02:34:49donc voilà
02:34:51je suis un mouillé crâne à l'eau froide
02:34:53après
02:34:55c'est très difficile de faire
02:34:57un gouvernement aujourd'hui, ça c'est certain
02:34:59parce que quelle majorité
02:35:01quand on a fait, quand on a décidé
02:35:03que le RN c'était des gens avec qui on ne pouvait
02:35:05même pas parler, il ne fallait pas les voir
02:35:07ils sont hors du cercle de la République
02:35:09ce qui n'est pas vrai
02:35:11ce qui n'est pas vrai
02:35:13quand on a décidé ça
02:35:15on s'est piégé pour un éventuel gouvernement
02:35:17ou alors on donne la main à LFI
02:35:19alors là pour moi c'est eux
02:35:21qui sont en dehors de la République
02:35:23très clairement c'est le rappel
02:35:25la police tue, voilà
02:35:27comment peut-on respecter les lois de la République
02:35:29quand on dit que ceux qui sont les forces de l'ordre
02:35:31l'ordre c'est quelque chose de noble
02:35:33l'ordre c'est ce qui permet de vivre en sécurité
02:35:35et en paix, quand on dit que c'est
02:35:37que les forces de l'ordre tuent
02:35:39donc comme Emmanuel Macron s'est piégé
02:35:41maintenant il a beaucoup de mal à trouver un Premier ministre
02:35:43pour faire un gouvernement qui ne saute pas
02:35:45au premier moment où il y aura un texte de loi
02:35:47qui déplaira au RN
02:35:49un dernier mot pour conclure cette soirée
02:35:51pour l'affaire Nahel
02:35:53c'est en un an
02:35:55en tout cas nous de notre côté
02:35:57aujourd'hui un policier ne sait toujours pas
02:35:59s'il peut sortir son arme ou pas
02:36:01c'est à dire qu'aujourd'hui on n'a pas renforcé
02:36:03en cas de refus d'obtempérer et de menace
02:36:05sur l'intégrité
02:36:07on l'a vu sur Birakem
02:36:09je ne remets pas en question l'intervention des collègues
02:36:11pas du tout, mais en fait aujourd'hui
02:36:13il faut vraiment avoir
02:36:15le mot mais un putain
02:36:17de courage pour sortir son arme
02:36:19même si on s'est entraîné, même si on a fait
02:36:21ces 3, 4, 5 tirs, parce qu'on se retrouve seul
02:36:23à la fin, et aujourd'hui vous savez
02:36:25les collègues qu'on voit sur ces images, il y a eu plein de blessés
02:36:27aujourd'hui ces collègues
02:36:29ils n'ont même pas encore eu des médailles
02:36:31ça fait un an qu'on se bat, avec les directions pour le coup
02:36:33avec l'administration qui a fait les demandes
02:36:35moi tous les collègues qui ont fait ces interventions
02:36:37qui sont intervenus dans le cadre de ces émissions
02:36:39parce que si on n'avait pas été là
02:36:41qu'est-ce qu'il serait passé ?
02:36:43on parlait tout à l'heure de guerre civile
02:36:45excusez-moi, moi j'y étais, j'ai vu
02:36:47je peux vous assurer qu'il y a dans beaucoup
02:36:49de quartiers, les gars ils ont brûlé des mairies
02:36:51ils ont brûlé des crèches
02:36:53c'était compliqué en fait
02:36:55vivement la rentrée, j'ai envie de dire
02:36:57merci beaucoup Red Abeladj
02:36:59Joseph Touvmel, Alexandre Devecu, Amaury Brelet
02:37:01d'avoir participé à cette émission
02:37:03merci pour les imitations
02:37:05c'était vraiment un très bon moment
02:37:07Martin Mazur
02:37:09Naomi Benhamou, Maxime Ferre
02:37:11ont préparé cette émission, je les en remercie
02:37:13l'édition de la nuit c'est à suivre dans un court instant
02:37:15Martin Mazur, toujours aussi efficace
02:37:17va me dire
02:37:19c'est Barbara Durand qui va vous proposer
02:37:21l'édition de la nuit, avec une belle information
02:37:23l'équipe de France Olympique de football
02:37:25est qualifiée pour la finale olympique
02:37:27bravo à Thierry Henry et à tous ses joueurs
02:37:29ce sera contre l'Espagne
02:37:31aïe aïe aïe, en finale
02:37:33on croise les doigts pour une médaille d'or
02:37:35contre les Espagnols
02:37:37en effet, une belle revanche qui attend
02:37:39qui ont déjà repris la revanche contre l'Argentine
02:37:41en quart de finale les Français
02:37:43une autre revanche de la part des joueurs de Thierry Henry, ce serait parfait
02:37:45merci à tous, très bonne nuit, à demain
02:37:47je vous retrouve dans Punchline et dans 100% Politique
02:37:49bonne nuit