Paul Melun : «Pour le moment, l’Iran n’a pas à gagner à engager un conflit qui serait une attaque directe vers Israël»

  • il y a 2 mois
Lors de l’émission L’Heure des Pros 2 Eté du 05/08/2024, Paul Melun, écrivain et président de Souverains Demain, était présent sur le plateau. Il a évoqué le conflit au Proche-Orient : «Pour le moment, l’Iran n’a pas à gagner à engager un conflit qui serait une attaque directe vers Israël». 

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Transcription
00:00Oui, effectivement, quand on voit le bellicisme avec lequel s'exprime le porte-parole qu'on vient d'écouter tout à l'heure du ministre des Affaires étrangères iranien,
00:09on voit bien effectivement le degré de violence d'abord verbale et puis ensuite la riposte militaire.
00:15Après, effectivement, je rejoins ce que disait Olivier, cette riposte, elle peut prendre plusieurs formes.
00:20Et moi, je pense, peut-être suis-je trop optimiste, que pour le moment, l'Iran n'a pas à gagner, si vous voulez,
00:26à engager un conflit qui serait une régionalisation, qui serait une attaque directe vers Israël.
00:31Et qu'en plus de ça, l'Iran a certainement conscience aussi que, militairement parlant, Tsaïl est supérieur, notamment la flotte aérienne.
00:39Par conséquent, je pense que c'est compliqué pour l'Iran de riposter comme ça de façon indifférenciée.
00:44Par contre, utiliser ses proxys, effectivement, les outils, le Hezbollah, évidemment, ça, oui.
00:50Mais ce qui nous fait craindre peut-être aussi des actions larvées, isolées, du soutien à des groupes terroristes,
00:56des populations civiles qui peuvent être ciblées, raison pour laquelle d'ailleurs la France a appelé ses ressortisants en Iran et au Liban
01:03à quitter ces pays parce qu'ils vont être mis en danger.
01:06Mais si vous voulez, ça nous montre à quel point l'Iran se sent, comment dirais-je, agressé et à quel point l'impérialisme iranien
01:14tente de déployer ses tentacules à travers un certain nombre de pays et d'éviter que des pays, à l'instar de l'Arabie saoudite ou de la Jordanie,
01:22soient dans une logique de régularisation de leurs relations avec l'Occident.
01:25Parce que c'est vrai que certains pays arabes de la zone, aujourd'hui, ont le regard tourné vers l'Occident et que ça, ça ne fait pas les affaires d'Emmola
01:32et qu'ils vont essayer d'utiliser, c'est le propre d'ailleurs de ce régime iranien, d'utiliser les pays lorsqu'ils ont des moments de faiblesse, des tensions, des divisions intestines.
01:40Ça a été le cas, malheureusement, avec le Liban, pour faire passer leur idéologie mortifère, pour faire passer leurs combattants, pour s'en prendre à Israël ou aux possessions occidentales.
01:51Et ça, c'est une stratégie au long cours. Il ne faut pas croire que c'est un sujet qui ne touche qu'Israël.
01:55Ça touche la planète entière et ça touche à fortiori tout l'Occident.
01:58Donc, il faut aller, bien sûr, à la négociation, à la désescalade.
02:02Il y a des initiatives, notamment pour les otages sous la houlette des Égyptiens avec le maréchal Al-Sissi.
02:06Ça, c'est un premier sujet. Et puis après, il y a comment est-ce qu'on prépare la paix ?
02:10Parce que, de fait, on ne peut pas, évidemment, des uns et des autres, se dire que la solution, ce serait l'extermination de telle ou telle partie.
02:16Ce n'est pas possible. Donc, il faut que la communauté internationale, les Nations unies, le Quai d'Orsay, travaillent de concert pour essayer, de grâce,
02:22de résoudre une situation qui, aujourd'hui, est une poudrière en Proche-Orient.

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