La grande interview : Matthieu Valet

  • il y a 2 mois
L'eurodéputé Rassemblement national Matthieu Valet était l’invité de #LaGrandeInterview de Florian Tardif dans #LaMatinale sur CNEWS, en partenariat avec Europe 1.

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00:00Bonjour Monsieur Vallée, député européen du Rassemblement national, excusez-moi.
00:10Depuis plusieurs jours, les Jeux olympiques ont débuté.
00:15Cela a été présenté comme le défi sécuritaire peut-être le plus important de notre siècle.
00:19Ça se passe bien. Merci qui ?
00:20Merci les policiers, les gendarmes, les pompiers, les militaires, les agents de la sécurité privée.
00:27Plus de 20 000, on savait que c'était un défi important.
00:29J'ai toujours dit que c'était un défi sécuritaire qui se posait au pays.
00:32J'ai toujours cru à ce que cet événement puisse se dérouler,
00:34parce que je croyais en la force des policiers et des gendarmes de sécuriser cet événement.
00:38D'ailleurs, Paris revit avec 30 000 policiers et gendarmes par jour.
00:42Il n'y a plus de joueurs de monto, il n'y a plus de pickpocket, il n'y a plus de voyous, il n'y a plus de vente à la sauvette.
00:47Donc, quand vous allez au Trocadéro, quand vous allez à Montmartre, effectivement,
00:50comme c'est blindé de policiers et de gendarmes, quand on y met les moyens,
00:52finalement, la vie des Françaises et des Français et des Parisiens change.
00:56Et donc, ça devrait être comme ça tous les jours.
00:57Merci aux organisateurs également.
00:59Oui, bien sûr.
00:59Gérald Darmanin, par exemple, vous avez été assez critique vis-à-vis du ministre de l'Intérieur
01:04au sein du Rassemblement national en amont de l'organisation de ces Jeux.
01:08Non, mais on peut critiquer une politique qui n'est pas à la hauteur des attentes des Français
01:11et faire le distinguo entre l'organisation des Jeux olympiques et paralympiques.
01:15Donc, effectivement, vous savez ce qu'on dit souvent, la réussite est collective et l'échec est individuel.
01:19Donc, quand on est le chef, on est devant pour protéger ses troupes, on est derrière pour les soutenir.
01:23Et effectivement, moi, je rends hommage d'abord et avant tout à ces femmes et ces hommes
01:26qui ont permis sur six kilomètres de linéaire sur la Seine de permettre à ce qu'on ait
01:30une très belle cérémonie avec ce bleu, ce blanc, ce rouge qui avait démarré sur Pont-des-Arts
01:34ou encore Céline Dion qui a clôturé la cérémonie.
01:37Sans oublier notre Marianne Guadeloupéenne française qui a chanté depuis les toits du Grand Palais de la Marseillaise.
01:41Donc, on a eu une cérémonie qui, me semble-t-il, à part quelques éléments,
01:45effectivement, qui ont pu ici et là choquer certains, a permis de donner à la France sa grandeur.
01:50Et moi, je retiens effectivement l'ima l'amour, l'ima l'amour de la France, de Céline Dion à la fin de la cérémonie
01:55qui nous a tous très émus et très touchés, qui, malgré la maladie, a chanté non pas en playback,
02:00mais en direct depuis le premier étage de la Tour Eiffel.
02:02Peut-être votre sensibilité, effectivement, vis-à-vis de Céline Dion.
02:06C'est au cœur de l'actualité.
02:08Le chef du Hamas serait mort après un raid attribué à Israël en Iran.
02:11Quelle est votre réaction ce matin sur ces news européens ?
02:13Est-ce que vous êtes soulagé ou au contraire inquiet, tout simplement,
02:16parce qu'il y a d'ores et déjà des menaces de représailles qui ont été publiées ?
02:20Bon, il y avait eu ces douze jeunes morts d'attaque du Hezbollah,
02:25l'organisation islamiste du Liban sur Israël.
02:28On a effectivement le Hamas en Palestine qui tient toujours deux otages,
02:32français notamment, et dont on souhaite la libération immédiate.
02:35Et effectivement, dans cette région, l'Iran, par exemple, a un rôle important à jouer
02:40puisque, effectivement, aujourd'hui, il est plus un rôle de déstabilisateur que de pacificateur.
02:44Et il faut que, dans cette région, Israël puisse avoir pleinement son État,
02:48puisse vivre pleinement en sécurité.
02:50Vous craignez un embrasement dans la région ?
02:52Oui, ça peut basculer, effectivement, du jour au lendemain.
02:54Vous savez qu'aujourd'hui, Israël est pris à la gorge de toutes parts
02:58et elle est en droit, en tout cas, l'État israélien est en droit, pardon,
03:02de défendre son État, de défendre sa nation, de défendre sa population.
03:05Et vous savez que, depuis le 7 octobre dernier,
03:07ça a été le démarrage, finalement, après ces attentats islamistes sur le territoire israélien,
03:11ces programmes, du démarrage de ce conflit qui, pour l'instant, ne s'en termine pas.
03:15Mais pour nous, il n'y a pas une guerre entre deux États
03:17puisque le Hamas, ce n'est pas la Palestine, le Hamas, c'est une organisation terroriste.
03:21Donc, certains groupes copolitiques de France, notamment l'extrême-gauche,
03:24estiment que c'est une guerre symétrique.
03:26Mais pour nous, effectivement, c'est Israël qui est dans son plein droit
03:29de défendre son État et sa population face à une organisation terroriste.
03:33Toujours sur la politique internationale,
03:35est-ce que vous saluez ce geste de la France à l'égard du Maroc sur le Sahara occidental ?
03:40Marine Le Pen défendait depuis longtemps le soutien au Royaume du Maroc
03:44pour que ce Sahara occidental, qui fait partie du Royaume chrétien,
03:47soit pleinement défendu.
03:48Aujourd'hui, la grande question, c'est comment l'Algérie va réagir vis-à-vis de nos intérêts français
03:52sur, par exemple, Citroën ou Renault, par rapport à notre automobile française,
03:56qui a des relations fortes avec l'Algérie.
03:58C'est aussi le QTF, puisque c'est l'Algérie qui délivre les laissés-passer consulaires
04:02pour qu'on puisse expulser les délinquants, les criminels étrangers de France vers l'Algérie.
04:07Et donc, je pense…
04:08Vous craignez qu'ils ferment totalement le robinet ?
04:09Oui, là, pour l'instant, s'ils ferment le robinet,
04:12ça signifie qu'ils le ferment dans le sens de ne pas partir,
04:15de ne pas laisser partir des gens qui commettent des infractions chez nous.
04:17Et donc, on espère que cette politique étrangère du chef de l'État
04:21continuera vis-à-vis du Royaume baroque pour soutenir cette Sahara occidentale.
04:25Et vous avez d'autres pays, comme l'Espagne, comme d'autres pays de l'Europe,
04:28qui ont déjà enclenché cette politique étrangère.
04:30Et donc, effectivement, il faudrait être vigilant sur que les intérêts français
04:34soient défendus par rapport à l'Algérie.
04:37Il y a un mois, votre parti arrivait en tête du premier tour des élections législatives.
04:41En ces temps sportifs, permettez-moi cette métaphore,
04:43vous n'avez pas réussi à transformer l'ESS.
04:45Est-ce que vous avez entamé une réflexion depuis sur la structuration en interne du parti,
04:50sur votre positionnement politique également,
04:53pour tenter de gagner le coup d'après les municipales, la présidentielle de 2027 ?
04:56Bon, vous savez, on est parti de 88 députés.
04:59Aujourd'hui, on en a 142 avec nos alliés d'Éric Ciotti.
05:02Donc, on a quand même augmenté notre nombre de députés.
05:04Maintenant, nous, on ne bratte pas nos valeurs pour des sièges électoraux.
05:06Il y a un mois, il y a eu une gigantesque arnaque électorale.
05:09Une arnaque électorale ?
05:11Ben oui, quand vous entendez des partis qui se combattaient la veille
05:14et qui deviennent les meilleurs alliés le jour J pour sauver leurs postes électoraux,
05:17j'estime qu'on arnaque les Français.
05:19Et j'ai même plus loin, quand vous combattez l'extrême gauche,
05:22par exemple, sur certains membres de la France Insoumise,
05:24qui n'arrivent pas à appeler le Hamas, organisation terroriste,
05:27et qu'après vous appelez à voter pour eux, il y a un sujet.
05:29Quand vous appelez à voter pour les écologistes dont certains élus,
05:32avec leur écharpe tricolore, brâlent les interdictions de manifester
05:34et sont du côté des soulèvements de la terre,
05:36que ce soit à Saint-Sauline, que ce soit à La Rochelle,
05:38qu'ils s'en prennent à nos forces de l'ordre, il y a un sujet.
05:40Quand vous avez aussi l'extrême gauche qui veut abolir la loi anti-squad,
05:43c'est-à-dire que tous les petits propriétaires,
05:45ceux qui n'ont pas beaucoup d'argent et qui toute leur vie ont mis
05:47de l'épargne de côté pour s'acheter un appartement ou un bien immobilier
05:50et que le locataire ne paye pas, qu'est-ce qu'on leur dit à ces gens-là ?
05:53Donc j'estime que quand on a pactisé avec le diable,
05:56aujourd'hui c'est difficile aux Françaises et aux Français de dire
05:58qu'on n'arrive pas à trouver une majorité.
05:59Forcément, quand on a troqué ses valeurs pour avoir des postes,
06:02derrière, il ne faut pas s'étonner qu'il n'y ait pas eu une majorité absolue à qui que ce soit.
06:05La gauche, c'est le diable.
06:07L'extrême gauche, c'est le diable et vous savez,
06:08moi je dis toujours que je viens du Nord.
06:10Jaurès, qui est le défenseur des ouvriers, notamment des terres dont je suis issu,
06:14doit se retourner dans sa tombe quand, par exemple,
06:15on dit que le SMIC est à 1 600 euros.
06:17Si vous mettez le SMIC à 1 600 euros, c'est toutes les petites, les moyennes,
06:20les très petites entreprises qui vont s'effondrer.
06:22Quand vous avez Georges Clemenceau qui a créé ses Brigades du Tigre,
06:25la police judiciaire au début du XXe siècle,
06:27il doit se retourner dans sa tombe quand il voit que,
06:30il y a, par exemple, M. Poutou qui a été battu par le député rassemblemental Christophe Barthez
06:34dans la circonscription où Arnaud Baltrame, ce gendarme, a sacrifié sa vie
06:37face à un terroriste islamiste pour sauver celle d'une otage.
06:40Il a dû se retourner dans sa tombe quand il voit Raphaël Arnaud Fichez
06:42pour appartenance à l'ultra-gauche violente qui a été investie,
06:45qui a été eue dans la première circonscription d'Avignon.
06:47Donc vous voyez, moi je dis que l'alliance du déshonneur,
06:50plus que contre nature, ne fait pas la fierté du parti socialiste
06:53qui, normalement, n'était pas associé à ce genre d'idée de personne.
06:56– Sur la gauche, toujours, Lucie Castet effectue un deuxième déplacement aujourd'hui
06:59en tant que candidate du nouveau front populaire pour Matignon.
07:01L'objectif, installer un rapport de force, on l'a compris,
07:04pour qu'elle soit nommée par le président de la République.
07:06Qu'en pensez-vous ?
07:07– Mais Lucie Castet, elle ne sera jamais première ministre, ce n'est pas possible.
07:10Et si elle l'est, elle ne le restera pas longtemps.
07:12Elle n'a pas de majorité absolue à 125 qui lui permettra de tenir
07:15s'il y a une motion de censure.
07:17– Vous serez prêt à voter une motion de censure ?
07:19Alors vous êtes député européen,
07:20mais est-ce que vos collègues seraient prêts à voter une motion de censure ?
07:22– Oui, faire de la censure.
07:23– Déposée par exemple par Ensemble pour la République ?
07:25– Je suis député européen, mais je fais partie du mouvement politique
07:28de Marine Le Pen et de Jordan Berdéla, donc la ligne est très simple.
07:31Vous avez quatre partis politiques dans le nouveau front populaire.
07:33Il y a les écologistes, les communistes, les socialistes et les LFistes.
07:36On a dit que s'il y avait des LFistes et des écologistes,
07:39il y aurait une motion de censure qui serait votée.
07:40Donc ils feront…
07:42– Peu importe par qui elle est déposée.
07:45– Bien sûr, nous l'intérêt c'est la France,
07:47ce n'est pas notre parti politique ou ce n'est pas les querelles partisanes.
07:50Nous on a fait toujours le choix de la France avant nos sièges électoraux,
07:53toujours le choix des Français avant les petites bisbilles électorales
07:56et les arrangements entre amis,
07:57et ce qui n'est pas le cas des autres partis dans l'Assemblée nationale.
07:59Donc on n'a peut-être pas de poste à responsabilité,
08:00ce qui est un scandale démocratique,
08:01mais en tout cas on peut rester droit, fier
08:04et debout sur nos valeurs et nos principes face à nos électeurs,
08:06face à toutes celles et ceux qui nous ont fait confiance.
08:08Et d'ailleurs, je le dis tout de suite, ça va se payer très cher à mon avis
08:11dans les prochaines échéances électorales.
08:12Les Françaises et les Français n'aiment pas être privés de parole
08:15quand ils ont mis 11 millions de votes dans un parti politique
08:18qui est le premier mouvement d'opposition de France.
08:20Ce matin, les règles de l'assurance-chômage ont été prolongées jusqu'à fin octobre
08:23et non plus jusqu'à fin septembre comme on avait envisagé initialement.
08:26Est-ce que vous y voyez le signe que la situation politique actuelle,
08:30le fait que nous n'ayons pas de nouveau Premier ministre,
08:32pourrait durer plusieurs semaines, voire plusieurs mois ?
08:35D'abord, il faut saluer le vote des Françaises et des Français
08:38aux rations nationales, notamment aux européennes,
08:39où on a fait 32% des voix,
08:41ce qui a permis d'éviter l'augmentation des prix du gaz de près de 10% au 1er juillet
08:45et le retrait de cette réforme de l'assurance-chômage qui faisait débat.
08:49Donc oui, aujourd'hui, ce qui serait bien, c'est que M. Macron nomme un gouvernement
08:53puisqu'on ne peut pas continuer avec des gens démissionnaires
08:56qui bénéficient des moyens de l'État, qui continuent à oeuvrer dans des ministères,
08:59même s'ils se disent ne pas prendre de décision.
09:01On voit bien qu'il y a même eu un décret qui a été pris
09:03pour décaler les repos du dimanche dans certains secteurs.
09:06Donc il faut qu'aujourd'hui, il y ait un gouvernement qui soit responsable devant la nation,
09:09c'est-à-dire devant les députés que les Françaises et les Français ont élis le 7 juillet au soir.
09:13Mais on nomme qui ?
09:14Eh bien ça, c'est au chef de l'État de le dire.
09:15Ils ont troqué leurs convictions pour des postes.
09:18Donc maintenant, après avoir négocié les postes,
09:20que ce soit les postes pour être élus dans les circonscriptions
09:22ou que ce soit les postes qu'ils ont négociés entre l'Assemblée nationale
09:25pour ne pas qu'on ait de postes à responsabilité au bureau politique et au bureau de l'Assemblée nationale,
09:28eh bien maintenant, c'est à eux de se débrouiller sur un choix d'un gouvernement
09:32qui pourra tenir et qui devra tenir dans la durée, ce qui va effectivement être très compliqué.
09:35Je lis ce matin que Franck Alizio souhaiterait tenter un rapprochement avec Martine Vassal
09:39pour les municipales de 2026, que vous êtes en capacité de me confirmer cette information
09:43et est-ce que vous préparez activement cette échéance ?
09:45Alors, je n'ai pas vu Franck Alizio juste avant de venir sur votre plateau.
09:47Évidemment, je ne savais pas que vous alliez me poser cette question.
09:49Ensuite, il a créé le mouvement RPR dans la zone sud, dans le département des Bouches-de-Rhône.
09:55Et donc, je pense que Marseille est une ville que nous pouvons récupérer
09:59face à une alliance de gauche et d'extrême gauche
10:01qui aujourd'hui a mis la ville sans dessus dessous.
10:03La sécurité est difficilement assurée.
10:04C'est l'État qui a mis sous tutelle la ville de Marseille puisqu'il n'y a plus de finances.
10:07Ils sont sur-endettés.
10:09Et donc, on voit bien que même les écoles, une école sur deux qui est insalubre,
10:12ne voit aujourd'hui quasiment qu'un changement si l'État ne s'y était pas engagé.
10:15Donc, on espère proposer une altérance et une espérance
10:19dans cette deuxième ville de France qui en a bien besoin aujourd'hui.
10:22Et vous espérez donc récupérer en 2026 Marseille ?
10:25Vous le dites ce matin sur ces news européennes.
10:27On espère qu'on inspirera et qu'on sera majoritaire effectivement dans beaucoup de villes.
10:32Vous savez qu'à Hénin-Beaumont, vous savez qu'à Broué-la-Bussière dans le Pas-de-Calais,
10:36vous savez qu'à Fréjus, vous savez qu'à Perpignan dans la ville de Louis-Aliot,
10:39toutes les villes gérées par l'Organisation nationale,
10:41fait bon vivre, la sécurité est assurée,
10:43la culture, contrairement à ce que certains journaux grinchaudisent,
10:46est aussi une priorité.
10:48Et effectivement, les impôts n'augmentent pas.
10:50Donc, on voit que le cadre de vie est une priorité des élus locaux.
10:53On voit que la sécurité, l'emploi, le développement de leur territoire,
10:56la fierté d'appartenir à ce territoire est une priorité de nos élus locaux.
10:59Sur le Parlement européen, Emmanuel Macron…
11:00Et même Bocquer, vous avez vu, on a eu un jeune maire de 31 ans
11:05qui a été élu pour succéder à Julien Sanchez,
11:07qui a pendant 10 ans tout donné pour sa ville
11:09et qui continuera à le faire au Parlement européen.
11:10Sur le Parlement européen, justement, Emmanuel Macron pousse,
11:12vous l'avez compris, la candidature de Thierry Breton
11:14en tant que commissaire européen pour la France.
11:16Est-ce que vous vous opposerez si ce nom est adopté par le Conseil
11:19à cette nomination lors du vote d'approbation du Parlement ?
11:21Mais oui, on s'est opposé à l'élection de Mme von der Leyen,
11:24la présidente de la Commission européenne,
11:26qui n'a pas donné satisfaction.
11:28Il y a plus de 30 millions d'Européens qui ont exprimé leur défiance
11:31et leur désapprobation de la politique européenne de Mme von der Leyen.
11:34Elle a été reconduite.
11:35Donc, en gros, que ce soit en France ou que ce soit à l'Europe,
11:38on prend les mêmes et on recommence.
11:39Comment voulez-vous que les Français croient à la politique
11:41quand on leur vend un programme, une espérance, un changement
11:44et qu'à la fin, on se retrouve avec les mêmes personnes politiques ?
11:46Pas sur Thierry Breton.
11:47Je pense que Jordan Bardella s'exprimera sur ce sujet,
11:50mais à mon avis, on sera dans le même contexte politique
11:52que Mme von der Leyen et M. Breton.
11:53C'est Mme von der Leyen, c'est la même politique, la même équipe.
11:56À partir du 30 septembre prochain, Marine Le Pen et 26 autres prévenus
11:59seront jugés pour des soupçons de détournement de fonds européens.
12:02Est-ce que ce procès vous inquiète au sein du Rassemblement national ?
12:04J'ai confiance en la justice de mon pays.
12:06Marine Le Pen est sereine.
12:08Elle fera valoir ses droits à la défense et ses arguments.
12:11Et j'ose espérer que cette patronne,
12:13cette grande cheffe du grand mouvement politique à l'Assemblée nationale
12:17et qui a aussi dirigé le Rassemblement national,
12:20pourra évidemment se présenter en 2027
12:22à l'échéance que les Françaises et les Français attendent toutes,
12:24celle de l'élection du président de la République,
12:25puisqu'aujourd'hui, c'est la clé du mouvement.
12:26Vous craignez une inéligibilité ?
12:28Ça serait désastreux pour la démocratie, vous estimez ?
12:30Non, je ne crains rien.
12:31Je suis simplement confiant sur les arguments que Mme Le Pen défendra
12:35lors de ses audiences au tribunal judiciaire.
12:38Donc aujourd'hui, il ne faut pas faire le procès avant l'heure.
12:41Il faut laisser la justice exprimer.
12:43Et M. Béroud a été, même s'il y a eu un appel, je crois, du parquet,
12:46a été reconnu innocent en première instance.
12:49Il y a plusieurs mois pour déménager.
12:50J'imagine que ce sera effectivement le même suivi pour Marine Le Pen,
12:54puisque c'est les mêmes faits qui lui sont reprochés par la justice.
12:58Concernant cette rentrée sur un tout autre aspect,
13:01vous êtes ancien commissaire de police, je le rappelle.
13:03Craignez-vous une rentrée sociale à risque ?
13:06Et notamment compte tenu du fait de l'épuisement potentiellement
13:09des forces de l'ordre qui sont mobilisées,
13:11vous l'avez rappelé tout à l'heure,
13:12particulièrement pour ces Jeux olympiques et Paralympiques.
13:14Notre plus grande fierté dans notre pays,
13:16c'est que les crises se suivent et les policiers et les gendarmes
13:19enchaînent la protection de la nation et des Français.
13:22C'est pour ça que moi, j'ai toujours été du côté
13:24de ceux qui nous protègent, de nos anges gardiens.
13:26Vous avez eu hier Nicolas, ce douanier dans le Nord
13:29qui a été tué suite à un accident de la route,
13:31avec Frédéric qui est aujourd'hui entre la vie et la mort
13:33et qui se bobe pour rester avec ses camarades douaniers
13:35auxquels j'apporte mon soutien.
13:36Et donc, on voit que tous les jours,
13:38on a des policiers, des gendarmes, des douaniers,
13:40des pompiers, des militaires, des policiers municipaux
13:43qui sont avec nous, qui sont avec leurs concitoyens.
13:46Et vous savez qu'ils ont préféré être
13:47aux côtés des Françaises et des Français sur le terrain
13:48pour les protéger cet été, plutôt d'être aux côtés de leur famille
13:51pour passer des vacances qui s'étaient en train d'attendre
13:53après les émeutes, après les visites d'État
13:55comme le roi d'Angleterre, après les mouvements
13:57des retraites qu'on a connus il y a plus d'un an.
13:59Effectivement, ils continuent, ils restent là
14:01et finalement, la République, c'est eux
14:03parce que c'est la colonne vertébrale
14:04de ce qui nous permet de vivre libre et debout aujourd'hui.
14:06Merci beaucoup Mathieu.
14:07C'est dommage qu'on n'a pas eu le temps de parler
14:08de nos Outre-mer.
14:09J'ai vu que le créaton allait enfin se tenir ce matin sur la Seine.
14:12L'État et Madame Hidalgo mettent un milliard quatre
14:14et ça, ça me tient très à cœur.
14:16Et Marine Le Pen et Jordan Berdé là aussi
14:18pour que l'eau soit potable et baignable.
14:21Mais par contre, pour nos Outre-mer, la Guadeloupe,
14:23enfin Mayotte, la Martinique...
14:27Pour l'eau potable peut-être.
14:29En fait, vous verrez plus tard,
14:31et je trouve que c'est honteux.
14:33On traite ces citoyens ultramarins
14:35qui sont des citoyens français à part en chair
14:36comme des citoyens de seconde zone.
14:38Ils n'ont pas le droit à la même sécurité,
14:39ils n'ont pas le droit au même emploi,
14:40ils n'ont pas le droit à la même accès à l'eau potable,
14:42ils n'ont pas le droit à avoir les mêmes accès à l'hôpital.
14:45Par exemple, on a vu que durant la crise sanitaire,
14:47ça avait été une catastrophe,
14:48à tel point qu'ils avaient subi des couvre-feu
14:50et des mesures restrictives beaucoup plus longues
14:51et beaucoup plus fortes que sur le territoire métropolitain.
14:53Donc moi, je dis simplement qu'il faut respecter nos territoires ultramarins,
14:56que ce soit nos territoires ultramarins ou la France.
15:00C'est la France, donc il faut qu'ils soient respectés.
15:02Merci beaucoup, M. Vallée.
15:03C'était votre grande interview sur CNews.
15:05Merci à vous.