L'Heure des Pros 2 Été (Émission du 30/07/2024)
Tous les soirs et pendant tout l'été, les invités de #HDProsEte débattent des grands thèmes de l'actualité
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00:00Bonsoir à tous et merci d'être avec nous pour l'heure des Pro 2.
00:05Nous sommes avec Sabrina Medjeber, avec Alexandre Devecchio, qui rentre de vacances Alexandre ?
00:10Quelques jours, ça se voit.
00:13Vous avez le teint.
00:14Michel Auboy est avec nous.
00:15Michel, bonsoir.
00:16Et Philippe Guybert.
00:17On a beaucoup de choses à traiter.
00:19Bonsoir cher Philippe.
00:21Mais on va commencer.
00:22Chaque soir, il faut qu'on commence avec une image des Jeux Olympiques.
00:25Et ce n'est pas une image qui nous vient de Paris, mais de Tahiti.
00:29C'est peut-être l'une des plus belles photos qu'on aura, sportives du moins, de ces JO.
00:35C'est une image qui restera peut-être dans les annales des Jeux Olympiques.
00:39Toutes JO confondues.
00:40Regardez comme elle est impressionnante.
00:42Un cliché superbe a été réalisé par le photographe français Jérôme Brouillet,
00:46journaliste à l'AFP, pendant l'épreuve de surf à Taiopo, en Polynésie française.
00:51On y voit donc le surfeur Gabriel Medina voler au-dessus de l'eau.
00:54Le Brésilien a obtenu la note de 9,9.
00:57Soit la meilleure note de l'histoire du surf aux JO.
01:01Elle est impressionnante.
01:03On a l'impression qu'il vole Superman.
01:05Ça restera dans l'histoire de la photo sportive.
01:08C'est vraiment très impressionnant.
01:11On aimerait voir ce qu'il se passe avant et ce qu'il se passe après.
01:14Mais d'avoir attrapé cet instant, c'est très fort.
01:17Alors le photographe justement dit, j'étais un peu choqué.
01:20Je vérifiais mon téléphone pendant la pause et j'ai reçu beaucoup de notifications sur les réseaux sociaux.
01:23Je pensais que quelque chose se passait avec cette photo.
01:26Et elle a été partagée sur ESPN.
01:29C'est cool. J'ai eu la photo du jour.
01:31J'étais avec six photographes talentueux sur le bateau.
01:33Ce qui est sûr, c'est que tout le monde l'oubliera la semaine...
01:35Alors il n'est pas très positif ce monsieur.
01:37La semaine prochaine, demain, ne sera pas différent.
01:41Alors il a beaucoup de modestie.
01:43Vous avez entièrement raison.
01:44Parce qu'il avait dit, je suis souvent les surfeurs.
01:48Je le connais bien et il a tendance à faire cette célébration régulièrement.
01:52Donc il fallait bien saisir l'instant.
01:55Alors news.com sur sa page Facebook a dit,
01:58il pourrait bien s'agir de la plus grande photo de sport de tous les temps.
02:02Et le magazine Time l'a décrite comme l'image déterminante du triomphe des Jeux d'été de 2024.
02:09C'est bien écrit.
02:11Mais ce n'est pas fini.
02:12C'est pour ça que j'ai envie de leur dire que...
02:14Mais bon, it's not the time.
02:16On va reprendre un peu de temps.
02:18Je ne sais pas si en termes de grade mère, j'avais bon, it's not the time.
02:21Je crois que c'est plutôt pas mal.
02:23On va dire que c'est bon.
02:24Voilà pour la petite image des JO.
02:27Et on pense à tous nos athlètes français qui nous font rêver depuis maintenant vendredi soir.
02:34Et même, ça avait commencé dès jeudi.
02:35Mais parlons d'un sujet.
02:38Alors à chaque jour, il y a son lot de polémiques avec cette cérémonie des Jeux de...
02:43Bah oui, vous soufflez, ce n'est pas moi.
02:45Ce n'est pas moi.
02:46Ce n'est pas moi non plus.
02:47Je ne m'appelle pas Philippe Catherine.
02:49Et je ne vais pas faire une interview dans le monde où...
02:52Alors c'est très intéressant parce que si vous la lisez très rapidement,
02:55vous dites Philippe Catherine, il présente ses excuses.
02:58Puis si vous lisez vraiment ce qu'il dit,
03:00vous dites Philippe Catherine, il en remet peut-être une couche.
03:03Donc on va voir le sujet de Charles Pousseau.
03:06Et c'est intéressant parce que c'est...
03:08Est-ce que ce sont des excuses qu'il faut prendre vraiment au pied de la lettre ?
03:12Ou est-ce que quand il s'en prend au catho de droite, il en remet une couche ?
03:20Apparaissant presque nu et repeint intégralement en bleu,
03:23la prestation de Philippe Catherine lors de la cérémonie d'ouverture des JO
03:26n'est pas passée inaperçue.
03:28Sa représentation de Dionysos a même choqué à l'international.
03:31Si le chanteur ne comprenait pas dans un premier temps la polémique,
03:34il est revenu sur son passage sur CNN où il tient à s'excuser.
03:38Je suis absolument désolé si ça a pu choquer quelques personnes que ce soit
03:41puisque ce n'était pas du tout l'intention.
03:43Lors de son interview, il explique même avoir été élevé lui aussi dans la religion chrétienne.
03:47Ce qu'il y a de beau dans la religion chrétienne, c'est le pardon.
03:50Donc je demande pardon si j'ai offensé et les chrétiens du monde me l'accorderont, j'en suis sûr.
03:54Philippe Catherine est aussi revenu sur la polémique du tableau de la Seine
03:57qui pour lui a été mal interprété, n'étant pas l'inspiration première.
04:00Ils comprendront qu'il s'agissait surtout d'un malentendu sur la religion, le tableau de la Seine.
04:04Non, il était question de Dionysos.
04:06Le chanteur a aussi expliqué pourquoi il était apparu en bleu.
04:09Il s'agirait tout simplement d'un conseil de longue date de sa mère,
04:12comme quoi le bleu fait ressortir ses yeux.
04:15Bon, il y a une partie qui est très importante et qui n'est pas dans le sujet.
04:19Je n'ai pas les déclares, je pense que c'est la cinquième ou sixième infographie, je le dis en régie.
04:25Lorsqu'il revient sur « j'ai grandi dans un milieu catholique, je connais très bien »
04:30quand j'ai dit les cathos de droite, c'est lui qui le présente comme ça.
04:32Je connais très bien les cathos de droite, ce sont les premiers à blasphémer en privé.
04:37Voilà ce qu'il dit dans cette déclaration, dans cette interview.
04:40Donc il en remet encore une couche.
04:42Pardonnez-moi, c'est comme ça qu'on peut l'interpréter du moins.
04:45Philippe, Catherine et Vendée.
04:47Oui, venant de leur part, je ne suis pas très étonné.
04:50J'ai grandi avec des chrétiens de droite, je les connais bien.
04:53Ce sont les premiers à blasphémer en privé.
04:55Je précise bien que je n'ai jamais cherché de mon côté à parler de religion.
05:00Il précise dans cet entretien, encore une fois,
05:03que ce sont les évêques qui ont cherché à jeter de l'huile sur le feu.
05:07Ce ne sont pas les évêques en plus.
05:09C'est ce qu'il dit.
05:10Moi, c'est quand même très intéressant.
05:12Je n'ai pas lu l'entretien.
05:14Allez-y.
05:15Si vous n'avez pas lu l'entretien, il faut passer à autre chose, les amis.
05:18Sinon, on en voit.
05:20C'est un provocateur, Philippe.
05:23Ah, donc c'est intéressant.
05:24Vous dites que c'est un provocateur.
05:26Évidemment, on ne fait pas ce qu'il a fait sans être un provocateur.
05:29Indépendamment de ce qu'on en pense même.
05:32Il a voulu faire une petite provocation.
05:36Je trouve qu'on en fait vraiment beaucoup sur ce sujet.
05:39Mais il est comme ça.
05:42Moi, je n'ai pas trouvé son numéro, si j'ose dire, très réussi.
05:46Mais je ne trouve pas qu'il y a de quoi en faire non plus.
05:50Il y a passé 4 jours non plus.
05:51On ne va pas y passer 4 jours.
05:52C'est lui qui relance.
05:53Il pourrait très bien dire.
05:54Je le présente.
05:55Il relance.
05:56Il a été beaucoup attaqué.
05:57Il donne une interview dans Le Monde.
05:58Il l'en donne partout, à CNN, à RTL, au Monde Aujourd'hui,
06:01en expliquant que dans la religion chrétienne, il y a le pardon.
06:04Vous avez dit qu'il est dans la provocation.
06:06Certains pourraient y voir une...
06:08Dans la religion chrétienne, il y a le pardon.
06:10Ce n'est pas une provocation.
06:11Mais bien évidemment.
06:12Mais vous voyez très...
06:14Il faut aussi pouvoir lire entre les lignes.
06:16Est-ce que je peux voir ce qu'il avait dit, s'il vous plaît ?
06:18Avec Philippe Catherine.
06:19Ah, bien sûr.
06:20C'est vrai que c'était très drôle.
06:21C'était très drôle, sa prestation.
06:22Je vous ai dit, j'ai trouvé ça un peu raté.
06:23Mais ce n'est pas grave.
06:24Bon.
06:25Est-ce qu'on a cette dernière déclaration lorsqu'il explique que ce sont les...
06:32On ne l'a pas.
06:33Bon.
06:34Ce n'est pas grave.
06:35On la verra un peu plus tard.
06:36Si on l'a finalement, est-ce qu'on peut la découvrir, s'il vous plaît ?
06:38Voilà.
06:39C'est facile de voir qu'il n'y a aucun signe religieux sur la table.
06:41Ni crucifix, ni pain enroupi, ni vin servi.
06:43On a l'impression que les évêques de France ont voulu mettre le feu ou poudre.
06:48Le feu, on ne peut pas l'allumer avec un seul silex.
06:50Il en faut deux.
06:51Ça veut dire que lui aussi avait un silex.
06:54C'est comme ça que je l'ai compris.
06:55Moi, j'ai lu les passages de l'interview du Monde.
06:58J'ai lu, j'ai vu aussi l'interview sur CNN.
07:01Je l'ai trouvé, quand il est à l'oral, son attitude était relativement modeste.
07:06Donc, moi, je n'ai pas aimé non plus son sketch.
07:08Ce n'est pas d'ailleurs le sien.
07:10Il y avait un metteur en scène derrière.
07:12J'ai trouvé que pour le coup, la cérémonie, il y avait une accumulation justement de provocations
07:17qui n'avaient pas leur place dans la soleil et l'harmonie.
07:19Là, j'ai plutôt l'impression que Philippe Katkin essaie de calmer les choses.
07:24Après, c'est toujours difficile de s'excuser en public.
07:28Il ne faut pas demander non plus qu'il se flagelle.
07:31Mais j'ai l'impression qu'il a l'air sincère.
07:34Je suis moins sévère que vous et j'étais assez sévère sur la cérémonie.
07:38Pardonnez-moi, je n'ai pas eu l'impression d'être sévère.
07:41Je dis simplement qu'il est très simple de présenter ses excuses, d'appeler au calme
07:47et peut-être de se dire que ce sont les évêques qui ont peut-être rajouté ou qui ont lancé la mèche
07:54et qu'il connaît bien les catholiques.
07:57Par ailleurs, ils sont hypocrites sur le tableau.
08:00On a vu même aujourd'hui que le tableau, que c'est un des dieux qu'il prétend avoir imité
08:10est lui-même un pastiche de la scène.
08:12De toute manière, c'est un pastiche d'un pastiche.
08:18Je crois qu'il y a un peu d'hypocrisie sur le fait de dire qu'on n'a pas voulu faire une satire.
08:24Et moi, je n'ai rien contre la satire religieuse.
08:27Mais qu'est-ce que ça faisait dans une cérémonie en mondialisation ?
08:30Et en quoi c'est courageux et subversif ?
08:33Parce que ça fait, si vous voulez, 50 ans qu'on parodie l'église catholique qui est assez inoffensible.
08:38Je précise que c'est Eugénie Bastier, votre consoeur et collègue,
08:42qui a relayé un tweet d'une personne que je ne connais pas
08:45qui disait « je suis allé au musée manien dimanche dernier »
08:48où il y avait le fameux festin des dieux.
08:50Et le festin des dieux, c'est vers 1635-1640.
08:54Et dans le texte explicatif, il représente, sous le couvert de cet épisode mythologique,
08:59la dernière scène.
09:00Apollon, auréolé, rappelle le Christ entouré de ses apôtres.
09:04Mais cette scène, c'est l'objet...
09:07C'est là, je trouve, qu'on est un peu mazour.
09:09Parce qu'on a quand même une cérémonie qui a été plébiscitée par les Français,
09:13plébiscitée par la presse européenne.
09:16Et nous, nous sommes en train de nous dire « ah là là, quelle provocation ».
09:21Toujours attention avec la presse.
09:23Toujours faire attention avec le récit qui est présenté par la presse
09:27et ce que pensent véritablement les gens.
09:29Toujours très attention à ça.
09:31Je vous donne juste une jurisprudence.
09:34Le sondage ne veut pas dire s'ils ont été oui ou non choqués par cette séquence.
09:38Ils sont 45% à dire que c'est très réussi,
09:4140% à dire que c'est assez réussi,
09:439% à dire que c'était pas très réussi
09:45et 5% à dire que c'était pas du tout réussi.
09:47C'est ça le chiffre précis.
09:49La cérémonie qui dure 4 heures est réussie,
09:5285% des Français disent oui.
09:54C'est factuel, vous avez entièrement raison.
09:56Mais la question qui aurait pu être posée,
09:59c'est est-ce que vous avez été heurté par cette séquence durant la cérémonie ?
10:04Il s'avère que Le Figaro avait fait une consultation sur son site,
10:08qui n'est pas un sondage,
10:10avec 200 000 personnes qui ont réagi.
10:12Et je crois que c'était 70% qui répondaient qu'ils avaient été choqués.
10:15Et juste pour terminer sur la presse,
10:17je fais toujours attention à la jurisprudence.
10:19Je vais appeler ça la jurisprudence Biden.
10:21Pendant des années, ils ont expliqué qu'ils n'étaient absolument pas fatigués,
10:24qu'ils n'étaient absolument pas...
10:26Non mais ce que je veux dire, c'est que le récit qui peut être fait,
10:29le récit qui peut être fait dans les médias,
10:31le récit qui peut être fait dans les médias...
10:33Tout le monde a été impressionné par cette cérémonie.
10:35Je suis le premier à l'avoir dit.
10:37On est un peu maso à vouloir retourner le couteau dans la plaie
10:40en disant qu'il y a eu 5 minutes qui étaient peut-être...
10:44Ça a duré 45 minutes.
10:46Je ne sais pas si vous avez vu que ça a duré 45 minutes.
10:48Je vais vous le refaire.
10:50C'est-à-dire que le moment où vous avez la scène,
10:52ça commence après, je crois, 1h55.
10:55On voit la scène avant que Philippe Catherine arrive.
10:58On voit justement la représentation de la scène.
11:01Ça arrive après 1h55, je crois, de cérémonie.
11:05Et M. Philippe Catherine arrive à 2h33.
11:08C'est 44 minutes après qu'il fait sa petite chanson.
11:11Vous avez 44 minutes de vision de la scène.
11:14Je trouve qu'on se fait du mal pour pas grand-chose.
11:17En revanche, ça devient un enjeu,
11:20ou du moins une question politique et internationale,
11:25puisque Donald Trump, par exemple, a réagi cette nuit.
11:28La nuit dernière, pardonnez-moi.
11:30C'est très intéressant pourquoi Donald Trump réagit.
11:32Déjà, un, parce qu'on l'interroge dessus,
11:34potentiellement, 2028, les Jeux Olympiques de Los Angeles,
11:37ce sera lui le président.
11:39Ce sera à lui d'organiser les JO.
11:41Et ce sera à lui de préparer la cérémonie.
11:44En tous les cas, d'avoir un œil peut-être,
11:46comme a pu l'avoir peut-être le président de la République française,
11:49un regard sur cette cérémonie.
11:51On écoute Donald Trump.
11:53J'ai trouvé que la cérémonie d'ouverture était une honte, en fait.
11:57J'ai trouvé que c'était une honte.
12:00La moquerie de la scène, les catholiques et les chrétiens
12:02du monde entier sont indignés.
12:06Ils peuvent faire certaines choses.
12:08J'ai trouvé cela terrible.
12:12Pouvez-vous dire qu'au prochain Jeux Olympiques,
12:14si vous êtes président, vous aurez assez d'influence
12:16sur les organisateurs pour que nous n'insultions pas les chrétiens ?
12:20Nous n'aurons pas de scène comme ils l'ont dépeint l'autre soir.
12:23Je pense simplement que je suis pour tout le monde.
12:25Je suis très ouvert d'esprit.
12:27Vous comprenez, vous me connaissez mieux que la plupart des gens.
12:29Je suis très ouvert d'esprit,
12:31et je pense que ce qu'ils ont fait était une honte.
12:33Ce qu'ils ont fait était une honte.
12:35Bon, alors Sabrina Medjiber,
12:37sur la déclaration de Donald Trump.
12:39Elle est logique,
12:41puisque la religiosité est fort prégnante aux Etats-Unis.
12:45Il y a plus de 90 courants de pensée religieuse aux Etats-Unis.
12:51Donc la réaction de Donald Trump n'est pas du tout étonnante.
12:54Surtout que le lobby évangéliste est un lobby très puissant
12:56sur lequel il compte pour sa réélection.
12:58Donc les mots ne sont pas du tout anodins.
13:02Il s'est permis de dire ça
13:04puisqu'il est toujours dans l'espoir de gagner l'élection.
13:08Et sur une cérémonie en 2024 à Los Angeles, a priori,
13:11qui évidemment montrera un visage américain tel que lui le conçoit,
13:15en escamotant justement toute forme de dimension religieuse
13:18pour éviter précisément toute forme de critique comme nous.
13:21On est en train de s'écharper en France au sujet d'un moment
13:24qui est le moment pour moi de la honte, je le dis,
13:27mais non pas pour des raisons de liberté religieuse,
13:29puisque la liberté religieuse, elle est consacrée en France,
13:32heureusement, par la liberté de conscience.
13:34Je ne vois simplement juste pas le rapport entre la religion
13:37et le sport dans le cadre d'une cérémonie de jeux olympiques.
13:42Ça, c'est le premier des points.
13:43Le deuxième des points, c'est que M. Catherine,
13:46qui a beau essayer de s'emmêler les pinceaux...
13:49Non, mais je reviens juste à ce qu'on a dit...
13:50Oui, mais sauf qu'on a essayé d'avancer un peu.
13:51Je termine juste, Eliott, pour dire que c'est très facile.
13:55Cette provocation timorée est très facile.
13:57S'attaquer à la religion chrétienne, c'est très facile.
13:59Il n'aurait pas pris le risque avec l'idéologie d'une autre religion,
14:02sachant très bien le prix qu'il aurait eu à payer.
14:04Alors, autre déclaration politique ?
14:06Je peux dire un mot méchant sur Donald Trump ?
14:09Je ne trouve pas que c'est le mieux placé pour donner des leçons
14:11de provocation, de honte, de bon goût et de vulgarité.
14:16En même temps, il l'a tellement attaqué qu'il a le droit
14:18de s'exprimer aussi de temps en temps.
14:21Je crois que la presse française ne l'a pas épargné,
14:23même si je n'aime pas non plus quand un président étranger,
14:25quel qu'il soit, critique la France,
14:27même si j'étais assez d'accord avec lui.
14:29Alors là, il y a un autre chef d'État.
14:31Il y en a un autre qui a critiqué la France
14:33et qui a critiqué les cérémonies.
14:35Il s'appelle Recep Tayyip Erdogan. On l'écoute.
14:38Quelle bonne référence aussi.
14:40J'appellerai le pape à la première occasion
14:43pour partager avec lui l'immoralité commise
14:45contre le monde chrétien et contre tous les chrétiens.
14:50Les Jeux olympiques ont été utilisés
14:52comme un outil de perversion
14:54qui corrompt la nature humaine,
14:56détruit la famille
14:58et menace la sécurité
15:00et la survie des générations.
15:05Dans une déclaration ultra radicale,
15:07je n'ai pas souvenir d'avoir entendu ça en France
15:10ni même chez quelconque responsable politique
15:13ces dernières heures sur notre territoire.
15:16Mais comme il faut entendre toutes les voix politiques,
15:19que Recep Tayyip Erdogan puisse dire quelque chose de la sorte,
15:23c'est aussi qu'il y a chez lui un aspect politique
15:26dans la religiosité.
15:28N'oublions pas qu'il a voulu transformer
15:30la basilique Sainte-Sophie en mosquée
15:32et que les chrétiens sont persécutés.
15:34Je trouve que c'est presque bon signe.
15:36Moi aussi, je trouvais cette séquence...
15:38Je trouve cette séquence...
15:40En tout cas, pas la meilleure du spectacle,
15:43même si je ne trouve pas que ce soit
15:45à voir avec la honte.
15:47Mais le fait que des leaders politiques
15:49qui s'appuient beaucoup sur la religion
15:51et qui font de la religion une politique,
15:53qu'ils soient critiques, je ne suis pas étonné.
15:55Et justement, la France s'est construite
15:57un peu contre ça, en séparant la politique
15:59et la religion.
16:01Et donc, nous sommes dans une querelle
16:03où là, c'est tout à fait la personnalité
16:05de la France, combien même la séquence
16:07peut être plus généreuse.
16:09À travers cette déclaration de Recep Tayyip Erdogan,
16:11la paresse intellectuelle, la malhonnêteté
16:13serait de dire, vous voyez,
16:15vous dites exactement la même chose que M. Erdogan,
16:17ce qui n'est pas le cas.
16:19Non, on ne dit pas la même chose,
16:21mais je crois que beaucoup se leurrent,
16:23parce que j'ai entendu beaucoup ce discours.
16:25Vous voyez, on a énervé les islamistes
16:27en montrant qu'on était le pays
16:29de la satire,
16:31très ouvert sur l'homosexualité,
16:33etc. On peut le voir comme ça,
16:35mais on peut voir aussi que les islamistes
16:37ont vu aussi un pays
16:39qui détestait peut-être sa propre histoire,
16:41qui critiquait la religion,
16:43qui, d'une certaine manière,
16:45l'a fondée.
16:47Donc, je crois qu'on a aussi montré
16:49beaucoup de faiblesse aux islamistes
16:51et qu'on a traité le flanc à la caricature
16:53dans cette cérémonie.
16:55C'était une cérémonie quand même un peu woke,
16:57un peu communautariste,
16:59militante LGBT,
17:01et souvent, que ce soit Poutine,
17:03Erdogan et les islamistes,
17:05on nous accuse d'être
17:07un pays décadent
17:09et un pays mûr pour être conquis
17:11par les islamistes.
17:13Et je crois que c'est un peu aussi l'image
17:15qu'on leur a donnée à travers cette cérémonie.
17:17Je sens que, Philippe, vous avez envie de réagir.
17:19Vous voyez faire des gros yeux.
17:21Oui, parce que je ne vois pas en quoi cette cérémonie
17:23montre qu'on déteste notre histoire.
17:25Au contraire, elle est fondée,
17:27à partir du patrimoine parisien,
17:29sur une partie de l'histoire de France.
17:31Et donc, je ne vois pas du tout la détestation.
17:33Au contraire, cette cérémonie
17:35est hyper française.
17:37Il n'y a aucun autre pays qui aurait pu faire
17:39ce qu'on passe de l'hommage à Notre-Dame
17:41à la Révolution française.
17:43Est-ce que vous avez lu...
17:45Mais ce n'est pas la Révolution française, pardonnez-moi.
17:47C'est la Terreur. C'est deux choses différentes.
17:49Ce n'est pas la Révolution française.
17:51Ah non, mais Stéphane Bern,
17:53j'allais justement vous relancer là-dessus.
17:55Un entretien passionnant dans Le Point
17:57aujourd'hui, il n'est absolument pas dans la polémique.
17:59Il dit, j'ai trouvé toute la cérémonie
18:01merveilleuse. En revanche,
18:03célébrer la Révolution française, oui.
18:05Célébrer la Terreur, non.
18:07Oui, mais là, c'est une question de subjectivité.
18:09Après, moi, je n'ai absolument pas trouvé que c'était...
18:11Au contraire, c'était montrer
18:13toute l'ambivalence de la Révolution
18:15qui commence sur des barricades et qui finit par
18:17des têtes tranchées.
18:19Tout ça, après, c'est de la subjectivité.
18:21On prend le point de vue de Stéphane Bern,
18:23mais ça n'a pas été vu comme ça
18:25par beaucoup de gens.
18:26Mais quand on chante à Saïra, Saïra, les aristocrates
18:28à la lanterne et qu'on a la tête décapitée
18:30de ce qui était possiblement représenté
18:32comme Marie-Antoinette,
18:34c'est vrai qu'on n'est pas dans une...
18:37On n'est pas là-dedans.
18:38Dans l'attaque contre le catholicisme,
18:40il y a une attaque contre notre tradition.
18:42C'est comme un choix très malheureux.
18:44Quitte à prendre quelqu'un qui a été guillotiné
18:46puisque voulait absolument
18:48célébrer des gens qui l'ont été,
18:50autant pas prendre Marie-Antoinette.
18:52Parce que, quand même, on a décapité cette femme
18:54qui était étrangère
18:56aux événements.
18:58Je rappelle que son fils est mort en prison.
19:00C'est quand même une histoire qui est un drame.
19:02Et la plupart des Français, elles vivent comme ça.
19:04C'était pas la bonne personne.
19:06D'ailleurs, c'est un peu idiot parce que je ne sais pas
19:08qui était le conseiller technique historique sur le sujet.
19:10Monsieur Boucheron.
19:12Boucheron, qui est spécialiste du Moyen-Âge italien.
19:14Je ne suis pas sûr qu'il connaisse bien la Révolution française.
19:16Pardon de dire.
19:18C'est un épisode relativement connu de la Révolution française,
19:20même sans être historien.
19:22Ce n'est pas ce qu'il vient de dire.
19:24Il vient de dire que sa spécialité, ce n'était pas celle-ci.
19:26Ce n'est pas ce qui est connu.
19:28C'est Olympe de Gouges, le problème.
19:30Parce que Olympe de Gouges, qu'on adore,
19:32elle a été guillotinée.
19:34Elle a aussi été guillotinée.
19:36Par les mêmes que ceux qui ont guillotiné Marie-Antoinette.
19:38On est quand même dans la contradiction la pire.
19:40La publicité, revenons dans un instant.
19:42On est très en retard, les amis.
19:44On revient dans un instant et on va parler d'autres sujets
19:46après la publicité.
19:48On parlera notamment de politique,
19:50de déclaration de Marine Tendelier
19:52après les sabotages de la SNCF.
19:54Et notamment, elle a dit
19:56sur Matignon.
19:58Elle continue de mettre la pression sur Emmanuel Macron.
20:00On revient dans un instant.
20:04La suite de l'heure des pros.
20:06Toujours avec Philippe Guibert,
20:08avec Sabrina Medjéber,
20:10avec Alexandre Devecchio
20:12et Michel Auboin.
20:14On va parler dans un instant de ces fameuses dépenses
20:16à l'Elysée. Mais avant cela,
20:18c'est tombé il y a quelques instants. Vous savez, on en avait parlé
20:20déjà la semaine dernière.
20:22François-Xavier Bellamy, qui considérait
20:24avoir été menacé sur les réseaux sociaux
20:26par Rima Hassan. Parce que François-Xavier
20:28Bellamy avait entraîné un barrage
20:30contre Rima Hassan
20:32à la commission de Bruxelles,
20:34à la commission aux droits de l'homme.
20:36Elle devait être vice-présidente de cette commission.
20:38Et par l'intervention
20:40de François-Xavier Bellamy,
20:42les députés ont
20:44reporté le vote et suspendu
20:46la possibilité de voir Rima Hassan
20:48vice-présidente. Il s'avère
20:50que Thibaud de Montbrial a annoncé à l'instant
20:52quasiment la plainte
20:54annoncée de François-Xavier Bellamy
20:56contre Rima Hassan pour menace de mort à l'encontre
20:58d'une personne investie d'un mandat électif
21:00et provocation à la commission d'un crime
21:02contre un élu, a été déposée
21:04ce jour auprès du parquet de Paris.
21:06Ça va être intéressant, vraiment très intéressant
21:08puisqu'on est le mardi 30 juillet
21:10et on va voir combien de temps
21:12cette procédure pourra prendre.
21:14Pour le moment,
21:16François-Xavier Bellamy et ses petits copains
21:18proches du régime génocidaire israélien
21:20dorment bien la nuit, ça ne va pas durer, avait écrit.
21:22Bien sûr.
21:24Rima Hassan également, François-Xavier Bellamy,
21:26la lâcheté qui vous anime ici est la même
21:28que celle qui est dans votre regard vide et
21:30fuyant quand je vous croise dans les couloirs
21:32du Parlement. Tremblez, ce n'est
21:34que le début. Et elle-même
21:36a menacé de porter
21:38plainte contre François-Xavier
21:40Bellamy, je crois que c'était pour diffamation
21:42et injure
21:44publique, si je ne m'abuse.
21:46Dénonciation que la calomnieuse peut-être.
21:48Là c'était extrêmement explicite. La plainte est déposée.
21:50Et il a bien fait de la déposer.
21:52Si c'est moralement condamnable,
21:54est-ce que c'est pénalement répréhensible ? C'est toujours la question.
21:58Je suis contre la judiciarisation
22:00de l'avis politique quand il s'agit d'opinion.
22:02Mais là, il ne s'agissait pas d'opinion,
22:04il s'agissait de menaces très claires.
22:06Et donc à partir du moment où on menace publiquement
22:08en plus, même en privé,
22:10une autre personne, a fortiori
22:12un élu, évidemment
22:14que ça doit aller devant la justice et que c'est un problème
22:16pas simplement moral mais bien
22:18judiciaire.
22:20Je suis entièrement d'accord.
22:22Je rappelle que la même Rima Hassan avait dit qu'elle avait le temps
22:24et l'argent pour toutes les procédures judiciaires
22:26qui allaient tomber sur elle parce qu'elle avait commencé
22:28déjà il y a quelques mois
22:30à indiquer certains
22:32tweets assez
22:34transgressifs, on va dire.
22:36Mais là, effectivement, c'est clairement une menace.
22:38Il a tout à fait raison de déposer plainte.
22:40Moi, je suis comme toi, Philippe.
22:42Effectivement, la judiciarisation du débat,
22:44je n'aime pas trop ça, mais il se trouve qu'on y est depuis 40 ans.
22:46À un moment donné, il faut jouer
22:48les règles de jeu de ceux qui
22:50ont beaucoup instrumentalisé la justice
22:52justement pour empêcher
22:54toute liberté d'expression. Peut-être que si
22:56les gens, justement,
22:58qui étaient favorables à la liberté
23:00d'expression comme nous, s'étaient aussi défendus
23:02parfois, avaient riposté sur le plan
23:04judiciaire, on n'en serait pas là.
23:06Je pense que là, il a bien fait.
23:08Il y en a marre et il ne faut rien laisser passer.
23:10Michel, pour le mot de la fin sur cette thématique.
23:12Après, il faut laisser le juge
23:14décider de sa position.
23:16Parce qu'une plainte ne veut absolument pas dire
23:18condamnation, ça ne veut même pas dire procédure.
23:20Ça peut être une plainte qui a ses sens.
23:22Mais s'il y a procédure, c'est gênant.
23:24Ça coûte de l'argent, ça coûte du temps. C'est d'ailleurs pour ça
23:26qu'il y a eu beaucoup de plaintes pour rien dans le camp adverse
23:28pour, justement, cadenasser la parole
23:30parce que ce n'est jamais agréable d'aller
23:32devant un tribunal.
23:34Si la procédure...
23:36Imaginez que le parquet dise
23:38qu'il n'y a pas de caractère
23:40en l'État qui nous permette de...
23:42Il n'y a rien de caractérisé.
23:44Qu'on vous dise
23:46ça ne va pas durer, il dorme bien la nuit
23:48ça ne va pas durer, ou trembler
23:50ce n'est que le début.
23:52Ça n'est pas suffisamment caractérisé pour considérer
23:54que c'est une menace de mort. Classer sans suite, boum.
23:56Là, elle en ressortira
23:58gagnante, Mme Rimas.
24:00Non, parce que je pense qu'elle va
24:02recommencer. Parce que ce n'est pas la première fois.
24:04C'est la première fois. Pas la dernière. Elle va recommencer
24:06et qu'un jour ou l'autre, elle se fera
24:08rattraper par la cavalerie.
24:10Autre sujet. À présent,
24:12on en a un peu parlé ce matin et je vois que ça fait
24:14beaucoup réagir sur les réseaux sociaux. C'est vrai qu'en ce
24:16moment, on demande aux Français de se serrer la ceinture
24:18et ils le font naturellement. Parce que
24:20les prix de l'alimentation ont
24:22explosé cette année. Parce que les prix du
24:24gaz, de l'électricité ont explosé.
24:26Il y a une critique qui est faite
24:28contre le chef de l'État.
24:30C'est de dire que ce n'est pas du tout le Mozart de la finance.
24:32C'est le Mozart de la dépense.
24:34Et là, il y a eu le rapport de la Cour des
24:36Comptes qui explique que
24:38l'Élysée a vu ses frais de réception
24:40augmenter en 2023.
24:42Fortement. On voit le sujet
24:44de Célia Gruyère et d'Audrey
24:46Bertheau parce que c'est intéressant d'ailleurs.
24:48Il y a deux dîners qui ont coûté quasiment
24:50déjà plus de 400 000 euros.
24:52Le dîner d'État avec le roi d'Angleterre
24:54c'était à Versailles.
24:56Et le dîner d'État du Premier ministre
24:58indien. Voyons le sujet.
25:00Ce sont des réceptions
25:02de plus en plus nombreuses.
25:04Mais surtout, de plus en plus coûteuses.
25:06La Cour des Comptes alerte sur
25:08les dépenses de l'Élysée.
25:10En 2023, seconde année du mandat
25:12d'Emmanuel Macron, 171
25:14réceptions ont été organisées
25:16contre 146 en 2019.
25:18Même augmentation pour le nombre
25:20d'invités qui a grimpé de 13%
25:22en un an. Les dépenses
25:24par convi vont-elles exploser de
25:2620,5% ?
25:28Au total, les 20 principaux cocktails
25:30organisés par Emmanuel Macron ont
25:32coûté 202 000 euros.
25:34Les deux dîners d'État pour la venue
25:36du Premier ministre indien et du roi
25:38Charles III ont respectivement coûté
25:40412 000 et 474 000 euros.
25:42Les remises
25:44de décorations ont quant à elles
25:46entraîné des frais de traiteurs qui ont
25:48doublé en l'espace d'un an.
25:50En 2023, elles ont coûté 66 000 euros.
25:52La Cour des Comptes
25:54explique en partie ces hausses par l'inflation
25:56mais aussi par d'importants travaux
25:58dans les grandes cuisines qui ont
26:00obligé l'Élysée à faire appel à des prestataires
26:02extérieurs. De son côté,
26:04l'Élysée se justifie en soulignant
26:06que malgré ces fortes contraintes,
26:08le budget 2023 est à l'équilibre.
26:10La présidence rappelle également
26:12que de nombreux pays organisent
26:14des événements équivalents lorsqu'ils reçoivent
26:16le chef d'État. Enfin,
26:18comme après chaque rapport, la présidence
26:20précise qu'elle tiendra compte des remarques
26:22de la Cour pour améliorer son organisation
26:24et ses dispositifs internes.
26:26Est-ce que ça vous
26:28choque aujourd'hui que
26:30sur l'année 2023 il y ait eu une augmentation
26:32dans une année où les Français
26:34ont souffert
26:36et se sont serrés la ceinture ?
26:38Peut-être ce décalage-là
26:40pourrait vous perturber ?
26:42Bien sûr, c'est très choquant
26:44parce que
26:46c'est pas tellement
26:48les sommes qui sont
26:50choquantes, c'est le fait que
26:52on a
26:54effectivement
26:56demandé non seulement aux citoyens
26:58mais aussi aux collectivités locales,
27:00aux associations, etc. de faire un effort
27:02considérable budgétaire et dans le même temps
27:04on voit qu'au sommet d'État
27:06on a quelqu'un qui ne respecte pas
27:08la règle budgétaire
27:10qui s'applique
27:12aux autres.
27:14Moi, au-delà de ça, je pense
27:16que notre démocratie un peu anarchiste
27:18où on dépense beaucoup d'argent au sommet
27:20d'État, ça va plus bien
27:22avec la
27:24contrainte budgétaire que nous connaissons,
27:26l'augmentation inévitable de nouveau
27:28de la fiscalité, etc. Il y a un moment
27:30le pays ne va pas supporter
27:32et je ne vois pas très bien ce que ça apporte de plus
27:34à la France si je compare avec des tas d'autres
27:36pays européens
27:38où on ne trouve pas d'équivalent.
27:40Oui, mais on pourrait vous dire
27:42c'est aussi l'image de la France à travers
27:44ses dîners,
27:46ses rendez-vous, c'est aussi
27:48lorsqu'on dépense 400 000 euros
27:50quand le ministre,
27:52le Premier ministre indien vient,
27:54ce sont des milliards de contrats
27:56qui sont négociés, etc.
27:58En plus, c'est au préfet que je m'adresse.
28:00Je ne dis pas...
28:02Non, mais
28:04j'ai participé de ça et d'ailleurs
28:06globalement, les frais de représentation ont aussi
28:08beaucoup diminué dans le camp préfectoral et c'était juste normal.
28:10C'est à un moment, on est dans une époque,
28:12on ne peut pas demander aux gens de faire un effort dans leur vie
28:14quotidienne et en même temps dépenser davantage.
28:16Je pense que...
28:18Oui, effectivement,
28:20c'est le décalage
28:22je crois qui peut choquer. Moi, c'est toujours
28:24un problème avec la
28:26dépense publique,
28:28c'est où va l'argent et c'est vrai qu'on
28:30pourrait à mon avis trouver des tas d'exemples.
28:32Le cas de l'Elysée n'est peut-être pas celui
28:34qui me choque le plus parce qu'effectivement
28:36c'est logique en termes de représentation
28:38nationale
28:40mais on a dépensé un milliard
28:42pour faire la scène propre
28:44par exemple. C'est l'exemple
28:46qui peut paraître le plus
28:48démagogique comme ça
28:50mais quand même, on pourrait en trouver à mon avis
28:52des centaines comme ça.
28:54C'est à ça qu'il va falloir réfléchir aussi un peu.
28:56A qui on donne l'argent ? A telle ou telle
28:58association ? Est-ce qu'elle fait vraiment du bien à la France
29:00ou pas ? Il y a beaucoup de choses, je pense
29:02sur lesquelles il faudrait réfléchir
29:04avant de se dire qu'il faut demander
29:06aux Français qui travaillent de travailler
29:08encore plus et de se serrer la ceinture.
29:10Bon, ça vous choque
29:12le report, vous savez qu'ils vont peut-être pas...
29:14La scène, ça me questionne.
29:16Et c'est de nouveau
29:18reporté, vous savez.
29:20Et il y a un des athlètes qui a poussé un coup d'oeil
29:22à la scène. J'ai l'impression que sur la scène, c'est
29:24un pari que tout le monde veut tenir depuis que
29:26Jacques Chirac a dit « je me prépare à la scène ».
29:28Oui, alors on va faire ça.
29:30Ça finit par coûter un petit peu
29:32cher, ce qui me chante beaucoup plus
29:34que les dépenses de l'Élysée.
29:36Il aurait fallu mettre cet argent pour
29:38dépolluer la scène, non pas dépolluer la scène
29:40mais éviter que les effluents, puisque c'est le terme
29:42technique, aillent dans la scène, c'est-à-dire en fait
29:44mieux gérer les réseaux
29:46d'égout de la ville de Paris. Parce que je rappelle
29:48quand même qu'en amont de la scène,
29:50moi qui fus dans l'Essonne,
29:52l'eau, elle permet de se
29:54baigner. Et d'ailleurs, un des
29:56grands syndicats d'eau de la région parisienne puisse son eau
29:58dans la scène. C'est pire que ça. Et c'est Mathieu Vallée
30:00ce matin qui disait qu'on partage ses
30:02opinions, mais sur cette
30:04phase-là, sur ce
30:06sujet-là, il était...
30:08Je pense qu'il y aura consensus. Imaginez
30:10les habitants ultramarins qui n'ont
30:12même pas l'eau potable chez eux et qui
30:14voient que du côté de
30:16France,
30:20à l'approche des Jeux Olympiques,
30:22pendant quinze ans, dix ans, on met un milliard
30:24400 millions pour faire trempette dans la
30:26scène et assainir la scène.
30:28Ça peut être choquant. On peut se dire
30:30mais attendez, est-ce qu'on est
30:32des sous-citoyens ? Est-ce que ce milliard 400
30:34millions, on ne devrait pas le mettre pour
30:36trouver un système d'eau potable ?
30:38Juste, puisque vous parlez de ce sujet-là,
30:40on va regarder le sujet parce que
30:42c'est peut-être le flop le plus cher
30:44de l'histoire des Jeux Olympiques.
30:46On a vu la plus belle photo de l'histoire
30:48des JO en ouverture. Là, c'est le flop
30:50de l'histoire. Ce n'est pas sûr encore mais pour la seconde
30:52fois, l'épreuve
30:54de triathlon a été reportée.
30:56Regardons le sujet de Marignès Chevalier.
30:58Coup dur pour les JO
31:002024. L'épreuve masculine
31:02du triathlon, prévue ce mardi,
31:04n'a pas eu lieu pour des raisons
31:06sanitaires. En cause, les fortes pluies
31:08tombées vendredi et samedi, qui ont
31:10dégradé la qualité de l'eau et
31:12réduit la Seine, rendant le fleuve
31:14impropre à accueillir les épreuves.
31:16Non, non, ça n'a pas l'air propre.
31:18Si j'étais l'un d'entre eux, je ne serais pas
31:20vraiment heureux de nager ici.
31:22Nous venons de l'apprendre. Nous nous sommes
31:24levés tôt vers 5h30. Et oui,
31:26nous étions très impatients de voir le triathlon.
31:28Mais nous venons d'apprendre qu'il a été annulé, malheureusement.
31:30Donc déçus.
31:34L'idée est plutôt bonne. C'est une bonne
31:36idée. Mais pour aujourd'hui, c'est
31:38un peu décevant.
31:40La qualité de l'eau ne s'est pas améliorée.
31:42Demain, l'épreuve pourra être reportée à vendredi.
31:44Si la situation n'est toujours pas
31:46rétablie vendredi, l'épreuve
31:48deviendra un duathlon.
31:50Les triathlètes se préparent pour un triathlon.
31:521500 m de natation, 40 km à vélo,
31:5410 km de course à pied. C'est ça, notre épreuve
31:56olympique. C'est pourquoi on s'entraîne depuis
31:58des mois, des années. Je crois qu'on a
32:00mérité de pouvoir offrir
32:02aussi ce formidable spectacle aux spectateurs
32:04et aux téléspectateurs.
32:06L'Etat et les collectivités d'Ile-de-France
32:08ont investi 1,4 milliard d'euros
32:10pour rendre la scène baignable.
32:12Il y a eu un coup de gueule du triathlète belge
32:14Martin Van Riel qui a dit
32:16si la priorité est la santé des athlètes,
32:18cette épreuve aurait dû être
32:20déplacée à un autre endroit il y a
32:22longtemps déjà. On est juste des
32:24marionnettes dans un show de marionnettes.
32:26Voilà ce qu'a dit donc
32:28ce triathlète.
32:30Moi, ça ne me gêne pas du tout,
32:32même au contraire. Qu'on investisse,
32:34qu'on investisse dans des choses pour l'IGO
32:36qui vont durer plusieurs années
32:38et qui auront une utilité publique.
32:40Sauf que là,
32:42comme il y a deux jours depuis,
32:44le travail est annulé.
32:46Ce n'est pas ça, c'est qu'on n'a pas fait le travail de dépollution.
32:48On a simplement mis nos salles dans une réserve
32:50en attendant. Et évidemment, comme il a
32:52beaucoup plu...
32:54C'est ce que j'étais en train de dire.
32:56Ça ne me paraît pas être un investissement
32:58à long terme.
33:00Pour revenir juste sur le sujet précédent,
33:02quand on parle des dîners d'Etat,
33:04on parle de 900.000 euros.
33:06Là, on parle d'1,4 milliard.
33:08Mais vous avez entièrement raison.
33:10C'est pour ça que...
33:12Je connais votre grande mémoire.
33:14Je pense qu'on a traité ce sujet
33:16suffisamment souvent le week-end
33:18depuis des mois en disant
33:201,4 milliard pour aller sur la scène.
33:22On n'est même pas sûr que ça fonctionne.
33:24Et les gens nous disaient, vous dites n'importe quoi,
33:26vous êtes complètement fous, c'est un non-sujet.
33:28Et maintenant, tout le monde le traite.
33:30Le sabotage de la SNCF.
33:32Les sabotages qui ont touché la SNCF vendredi dernier.
33:34800.000 voyageurs ont été impactés.
33:36Pour l'instant, il faut toujours
33:38prendre énormément de précautions
33:40parce qu'on ne connaît pas les auteurs.
33:42Ils n'ont pas été interpellés.
33:44Ils n'ont pas été appréhendés.
33:46Mais les sources sécuritaires,
33:48même Beauvau je crois, expliquaient
33:50que la piste prioritaire
33:52était la piste de l'ultra-gauche.
33:54Et c'est très intéressant ce matin
33:56puisque Marine Tendelier
33:58a réagi à ces sabotages
34:00et sur la piste de l'ultra-gauche.
34:02Écoutez attentivement
34:04ce qu'a dit Marine Tendelier.
34:06Je n'ai pas tout mélangé.
34:08J'ai toujours condamné toute forme de violence
34:10quelle que soit la cible de cette violence.
34:12Il faut la condamner tout le temps.
34:14Et donc si aujourd'hui, on ne peut plus mener
34:16de débats publics, y compris par des autocollants,
34:18y compris par une banderole dans la rue,
34:20alors je m'inquiète pour mon pays.
34:22Et les sabotages ?
34:24Voilà, ça c'est le sujet.
34:26D'empêcher des gens de se déplacer,
34:28ça vous condamnait ?
34:30Évidemment, on voit bien le bazar que ça a mis.
34:32Mais qu'on me démontre que ça vienne d'écologistes,
34:34que sous-entendre le ministre de l'Intérieur,
34:36ce n'est pas des informations que j'ai.
34:38Si, parce qu'il dit ultra-gauche,
34:40comme pour lui, tout ce qui est à sa gauche
34:42est d'ultra-gauche, c'est-à-dire beaucoup de monde,
34:44on voit bien à chaque fois l'ambiguïté
34:46qui plane autour de ses propos.
34:48Évidemment que ce n'est pas le Nouveau Front Populaire
34:50qui a organisé de tels sabotages.
34:52Vous le savez bien, je le sais, tout le monde le sait.
34:54Mais personne ne dit que c'est le Nouveau Front Populaire.
34:56Évidemment, elle a des informations que nous n'avons pas.
34:58Donc moi, je rêve d'avoir Marine Tondelier sur le plateau.
35:00Ou alors elle reconnaît.
35:02C'est pas les informations que j'ai.
35:04Elle reconnaît que le Nouveau Front Populaire
35:06est d'ultra-gauche, peut-être ?
35:08Je ne sais pas pourquoi.
35:10C'est une déclaration qui faisait lien entre l'ultra-gauche et...
35:12On peut le faire entre l'ultra...
35:14En vrai, on peut le faire.
35:16Il y a certains élus écolos, et je crois que Marine Tondelier,
35:18c'était le cas.
35:20Elle était à Saint-Sauline, donc il y a un lien quand même.
35:22La seule chose qu'on peut faire...
35:24Elle n'a pas entièrement tort de dire que c'est l'ultra-gauche.
35:26C'est ça qui est drôle.
35:28Mais personne n'en sait rien,
35:30que c'est l'ultra-gauche.
35:32Non, j'ai dit que c'était la piste prioritaire,
35:34et que ce n'était pas nous qui l'expliquions,
35:36c'était les sources sécuritaires.
35:38Mais elle dit qu'elle a d'autres sources.
35:40Moi, je serais très curieux d'avoir Marine Tondelier
35:42qui nous explique quelles sont les autres pistes.
35:44Et l'autre piste qui est importée,
35:46c'est l'ingérence étrangère.
35:48Mais l'autre piste, c'est l'ingérence étrangère
35:50liée avec des gens de l'ultra-gauche.
35:52C'est une troisième piste.
35:54En revanche, ce n'est pas le Nouveau Front Populaire
35:56qui a orchestré tout cela.
35:58Mais vous pouvez rappeler
36:00qu'il y a un climat autour...
36:02Avant les Jeux Olympiques,
36:04il y avait un climat plutôt délétère.
36:06C'est-à-dire que vous aviez des gens
36:08qui appelaient à marcher sur Matignon.
36:10Vous aviez des syndicats qui appelaient
36:12à faire des actions coup de poing
36:14pendant les Jeux Olympiques.
36:16Vous aviez ce slogan qui disait
36:18« Pas de démocratie, pas de JO ».
36:20Je ne dis pas que c'est le NFP,
36:22je dis simplement que c'était un climat général.
36:24Je pense que l'ultra-gauche,
36:26si c'est l'ultra-gauche,
36:28sur quoi je reste dubitatif,
36:30n'a pas un agenda
36:32qui est tout à fait lié
36:34à l'agenda politique national.
36:36Je pense que c'est une opération
36:38qui était prévue, préparée,
36:40coordonnée, qui demandait des moyens,
36:42qui demandait une coordination,
36:44puisque c'était fait sur cinq endroits
36:46en même temps, même s'il y a un endroit
36:48où les FNF ont pu empêcher le sabotage,
36:50qui me semble déconnectée
36:52de l'agenda politique national,
36:54qui est un mouvement qui peut être de l'ultra-gauche
36:56dans la mouvance anti-JO,
36:58puisqu'il y a eu des textes
37:00et il y a une mouvance ultra-gauche
37:02qui est contre les JO,
37:04mais je ne crois pas que ça soit beaucoup connecté
37:06à l'agenda politique national.
37:08L'ultra-gauche a saboté les Jeux Olympiques,
37:10c'est Karl Olive qui l'a dit sur les réseaux sociaux
37:12et je voulais vous faire réagir à son tweet.
37:14L'ultra-gauche a saboté les départs
37:16de Français qui partaient en vacances.
37:18L'ultra-gauche a saboté le travail de milliers d'agents
37:20qui ont un engagement exceptionnel.
37:22L'ultra-gauche a saboté la France.
37:24C'est ça l'ultra-gauche, vénéré,
37:26incarné et encouragé
37:28la CGT et l'FI
37:30et on voudrait ces polluaires au gouvernement.
37:32Réveillons-nous, la France,
37:34c'est tout sauf ça.
37:36C'est plutôt rude
37:38comme déclaration de Karl Olive.
37:40Oui, on a
37:42l'habitude avec Karl Olive,
37:44mais il n'a pas tort.
37:46Là où je ne rejoins pas tout à fait
37:48Philippe Guibert,
37:50c'est qu'on voit bien qu'il y a un
37:52deux poids, deux mesures. Il dit qu'il n'y a pas de lien
37:54entre la politique nationale et l'ultra-gauche.
37:56À Sainte-Soline, vous l'avez dit,
37:58il y avait une forme de lien.
38:00En tout cas, il y a une grande complaisance.
38:02C'est-à-dire qu'on ne voit pas la gauche dénoncer
38:04aussi fortement l'ultra-gauche
38:06qu'elle ne dénonce l'ultra-droite.
38:08Et quand c'est l'ultra-droite,
38:10ça a beau être des groupuscules ultra-minoritaires
38:12qui, pour l'instant, ne font pas
38:14de dégâts physiques, ni de
38:16sabotages. On ne se prive pas
38:18de faire le lien avec le Rassemblement national
38:20qui, pourtant, élimine tous ces
38:22groupuscules, tout lien avec ces groupuscules.
38:24Donc, moi, c'est ça. Dans le
38:26climat général, il y a une complaisance
38:28d'un côté, et il y a
38:30quasiment un fantasme de l'autre.
38:32Aujourd'hui, le risque d'ultra-gauche
38:34violent, beaucoup plus important que
38:36d'ultra-droite, et pourtant, on dénonce toujours
38:38l'ultra-droite. Et quand c'est l'ultra-gauche, on dit
38:40qu'il n'y a pas de lien avec nous,
38:42quand bien même, certains élus
38:44ont un lien, très clairement.
38:46Il est imprudent, quand même,
38:48parce qu'on ne sait toujours pas.
38:50C'est pour ça qu'il faut être
38:52toujours très prudent. Je vois que le temps défile,
38:54et donc, on a encore beaucoup de sujets à traiter.
38:56Depuis le 7 juillet, toujours pas de fumée blanche.
38:58On ne connaît pas le nouveau
39:00Premier ministre. On pourrait le connaître
39:02au lendemain,
39:04peut-être,
39:06de la clôture,
39:08la cérémonie de clôture des Jeux Olympiques.
39:10Ce serait aux alentours du 12 août.
39:12Une déclaration assez intéressante
39:14de Brice Hortefeux. Il était l'invité d'LCI ce matin.
39:16C'est une dissolution pour perdre,
39:18ce qui est assez étonnant, et deuxièmement,
39:20ce qui est une supercherie,
39:22une mystification, c'est que le Front Populaire,
39:24l'Alliance des Forces de Gauche,
39:26vous avez 70%
39:28des Français qui n'ont pas
39:30voté pour. Marine Tondelier
39:32a répondu
39:34indirectement à Hortefeux, mais également
39:36et directement à Emmanuel Macron.
39:38Elle considère qu'il la prend
39:40pour une andouille.
39:42J'aime pas trop qu'on prenne pour une andouille.
39:44Et je pense que les Français, c'est pareil.
39:46Il faut savoir quand même qu'Emmanuel
39:48Macron nous explique qu'il ne peut pas nommer
39:50de nouveau gouvernement parce que c'est les Jeux Olympiques.
39:52J'ai une question à lui poser.
39:54S'il ne pouvait pas nommer de nouveau gouvernement
39:56cet été, ok. Mais pourquoi a-t-il
39:58demandé une dissolution ? Est-ce que c'était
40:00pour nous occuper au mois de juin ? Parce que j'imagine
40:02qu'il savait qu'il avait décidé de ne pas nommer de gouvernement
40:04cet été et donc il nous a fait perdre beaucoup de temps.
40:06Il nous a quand même mobilisés
40:08des semaines. Les Français ont été
40:10votés comme jamais en termes de participation.
40:12Ce qu'ils pensaient, c'est que ce bulletin de vote changerait leur vie.
40:14Et donc il ne peut pas, là maintenant,
40:16sous couvert de Jeux Olympiques, dont il savait
40:18quand même qu'ils allaient être organisés, je pense qu'il était bien au courant,
40:20nous dire qu'on nous vole cette victoire
40:22et que finalement on va tout continuer comme avant.
40:24Mais moi je peux entendre qu'on dise qu'on ne change pas de gouvernement
40:26pendant les Jeux Olympiques. Donc on aurait pu le faire juste avant.
40:28Et puis si on décide de le faire juste après,
40:30on peut appeler Lucie Casté, notre première
40:32ministre du Nouveau Front Populaire. On peut l'appeler
40:34et lui dire, tu n'as qu'un jour pour te préparer.
40:36Sabrine Benjebeur, est-ce que vous
40:38partagez la position de Marine Tondelier ?
40:40Oui et non. Elle a raison sur
40:42l'attrêve olympique, l'attrêve politique.
40:44Là-dessus, c'est vrai que ce sont
40:46les paroles d'Emmanuel Macron. La dissolution a été
40:48prononcée avant et
40:50postérieurement, évidemment, au moment où il fallait
40:52nommer un Premier ministre, eh bien ça a été
40:54tout un ensemble de
40:56couacs, d'alliances, de contre-alliances,
40:58etc. En vue de...
41:00Tu as entièrement raison. Maintenant,
41:02il est temps, je pense, que le
41:04Nouveau Front Populaire, même en ayant
41:06présenté Mme Lucie Casté,
41:08il va falloir que le Président décide
41:10et ça c'est le temps de la décision du Président
41:12conformément à la Constitution et
41:14Marine Tondelier, elle a beau
41:16s'en porter, il n'empêche que le Nouveau Front
41:18Populaire n'est pas le parti
41:20qui en sort majoritaire
41:22de cette élection. Donc ce sera au Président
41:24de la République de décider de qui
41:26il pourra nommer en tant que Premier ministre
41:28et ensuite le gouvernement se formera.
41:30Motion de censure, il y aura ou pas,
41:32nous verrons bien à la rentrée.
41:34Philippe ? Je trouve qu'elle a raison,
41:36Marine Tondelier, sur les deux points, parce que
41:38qu'Emmanuel
41:40Macron ne nomme pas
41:42tout de suite un Premier ministre,
41:44à la limite on pourrait l'entendre, mais je
41:46trouve qu'il aurait dû, en
41:48termes de signal démocratique,
41:50de reconnaissance du vote,
41:52d'existence d'une nouvelle Assemblée,
41:54consulter les responsables politiques.
41:56D'accord, il a sa prérogative
41:58de l'article 8 alinéen,
42:00mais... Que je vous ai rappelé
42:02souvent ces deux dernières semaines.
42:04Magnifiquement,
42:06mais ça n'empêche pas, je trouve,
42:08d'avoir la courtoisie républicaine
42:10de recevoir, par exemple, les présidents de groupes,
42:12de recevoir, par exemple, ceux
42:14ou celles, en l'occurrence, qui sont
42:16candidats à Matignon,
42:18et après, dans n'importe quel
42:20régime, le Président de la République,
42:22en cas d'absence de majorité,
42:24en cas d'absence de majorité,
42:26il procède comme ça. Et je trouve étonnant
42:28qu'Emmanuel Macron...
42:30Ce geste démocratique...
42:32C'était peut-être la dernière ligne droite
42:34avant les JO, qu'il fallait préparer,
42:36et quand Marine Tondelier
42:38dit pourquoi avoir
42:40fait cette dissolution,
42:42Emmanuel Macron pensait
42:44que sa majorité
42:46était à portée de main. C'est ce qu'il disait
42:48à ses équipes du moins.
42:50En revanche, il ne s'attendait pas
42:52à une chose, j'en suis quasiment certain,
42:54il ne s'attendait pas à voir le Nouveau Front
42:56Populaire, non pas vainqueur,
42:58mais arrivé en tête de ce second coup.
43:00Personne n'y pensait.
43:02Je suis en partie d'accord avec
43:04Philippe Guibert,
43:06non pas qu'il faille nommer effectivement
43:08un Premier ministre du Nouveau Front
43:10Populaire, qui de toute manière serait sans doute
43:12rapidement renversé,
43:14mais il y a une manière de faire, je trouve,
43:16d'une très grande arrogance et d'une très grande violence,
43:18pas seulement à l'égard
43:20du Nouveau Front Populaire, mais c'est vrai
43:22à l'égard aussi du Nouveau Front Populaire, il représente
43:24quand même des gens, ils sont arrivés en tête,
43:26et de la même manière par rapport
43:28aux autres parties, la manière dont on a nié
43:30le vote Rassemblement National deux fois
43:32après les Européennes, et là,
43:34je trouve qu'effectivement, consulter les parties,
43:36faire preuve un peu d'humilité, parce qu'ils vont en avoir
43:38besoin, parce que je ne sais pas comment ils vont
43:40se démêler de ça, je pense que
43:42une fois n'est pas coutume.
43:44Je trouve que
43:46Philippe Guibert n'a pas
43:48tout à fait tort, et on voit un espace
43:50de mépris,
43:52ou même à raison,
43:54parce que Macron, on dirait
43:56toujours qu'il trône sur l'Olympe,
43:58alors que bon,
44:00s'il y a un
44:02perdant
44:04dans cette élection, en tout cas, c'est lui,
44:06donc,
44:08il fait le malin là,
44:10mais on va voir à la rentrée, parce que
44:12bon courage pour nommer qui que ce soit.
44:14J'ai dit il est au fort de Brégançon, c'est même pas sûr
44:16que ce soir il y soit, parce que comme il y a une finale
44:18d'escrime, et qu'il compte faire
44:20des allers-retours entre les JO
44:22et le fort de Brégançon,
44:24peut-être qu'on découvrira que
44:26le président de la République est à la finale
44:28des
44:30escrimeuses françaises, et on espère
44:32peut-être que c'est lui sous le casque.
44:34C'est quand même une situation
44:36absolument inhésite, parce que la Constitution
44:38n'a pas du tout prévu ce cas-là, ce cas de figure
44:40où il n'y a aucune majorité dans l'Assemblée.
44:42Et donc,
44:44vous pouvez le relire
44:46dans tous les sens, il n'y a pas de solution
44:48pour en sortir. Il a du mal avec la Constitution,
44:50Philippe. Non, je l'aime beaucoup.
44:52Il n'est pas le seul.
44:54C'est pas un reproche
44:56que je lui ferai. J'ai un peu enseigné
44:58le droit constitutionnel, donc j'ai gardé
45:00quelques souvenirs. Mais
45:02franchement, il n'y a pas de vraie
45:04solution. Alors il y a encore moins
45:06de vraie solution que, de toute façon,
45:08on a écarté d'emblée
45:10un groupe important de l'Assemblée
45:12qui fait...
45:14Donc c'est impossible de faire une majorité
45:16la moitié plus une des parlementaires
45:18en prenant que les gens qui restent.
45:20C'est totalement impossible. Donc ça va être très compliqué.
45:22La seule lecture, et qui doit avoir
45:24d'ailleurs à l'esprit, c'est
45:26la Quatrième République, c'est-à-dire le Parlement,
45:28reprend la main et forme le gouvernement.
45:30On a vu comment ça marchait, la Quatrième République.
45:32S'il vous plaît, il nous reste
45:34deux actualités
45:36d'ailleurs qui sont très lourdes, puisque
45:38je voulais qu'on voit quand même
45:40ce sujet. C'est une information importante
45:42de ce mercredi. L'enquête
45:44pour tenter de retrouver Lina, disparue
45:46depuis septembre en Alsace, connaît
45:48une brusque accélération avec des fouilles
45:50en cours ce mardi
45:52pour tenter de retrouver l'adolescente de 15 ans
45:54quelques jours après la découverte
45:56de son ADN dans une voiture volée.
45:58Voyez le sujet d'Arigine Delfaux.
46:00Les fouilles ont
46:02démarré ce matin dans la vallée de la Bruges
46:04dans le Barin. Les gendarmes
46:06mènent une vaste opération de recherche
46:08pour retrouver Lina, l'adolescente
46:10de 15 ans, disparue
46:12le 23 septembre dernier.
46:14D'énormes moyens sont déployés.
46:16Les enquêteurs de l'IRCGN,
46:18l'Institut de Recherche Criminelle
46:20de la Gendarmerie, sont sur place
46:22ainsi qu'une vingtaine de gendarmes locaux.
46:24Des chiens des brigades
46:26cynophiles sont également mobilisés.
46:28Ces fouilles surviennent
46:30après la découverte majeure vendredi
46:32du profil génétique de Lina
46:34dans une voiture volée, retrouvée
46:36dans le sud de la France.
46:38Selon une source proche de l'enquête,
46:40le conducteur s'est suicidé
46:42après la saisie de sa voiture par les gendarmes.
46:44Ce véhicule
46:46était recherché par les enquêteurs
46:48car il avait été établi qu'il se trouvait
46:50non loin du point de disparition de Lina.
46:52Le 23 septembre
46:54dernier, Lina quitte son domicile
46:56de Plaine et elle se rend à pied
46:58à la gare de Saint-Blaise-la-Roche pour rejoindre
47:00Thao, son petit ami, à Strasbourg.
47:02Un trajet de trois kilomètres
47:04que Lina a l'habitude de faire.
47:06Des témoins affirment
47:08l'avoir vu marcher en direction de la gare
47:10entre 11h15 et 11h30.
47:12D'autres déclarent l'avoir vu
47:14à bord d'un véhicule.
47:16A 11h22, son téléphone
47:18cesse d'émettre. Seule certitude,
47:20Lina n'a jamais pris son train
47:22pour Strasbourg.
47:24Et on suivra évidemment cette enquête
47:26avec le service police-justice
47:28de CNews. Autre actualité dramatique,
47:30cette fois en Angleterre,
47:32parce que l'Angleterre est sous le choc au lendemain
47:34de l'attaque au couteau mardi qui a tué trois fillettes
47:36et blessé huit autres enfants
47:38au-dessus de Manchester
47:40à Southport.
47:42Le suspect est un homme de 17 ans.
47:44La police britannique reste très prédente
47:46quant au mobile, se contentant de rappeler
47:48que la piste terroriste n'est pas établie pour l'instant.
47:50Voyons le sujet,
47:52parce que c'est une population sous le choc.
47:54Je sais que la Grande-Bretagne avait recensé
47:56plus de 50 000 attaques au couteau
47:58l'année dernière, c'est-à-dire que contrairement
48:00en France, eux y recensent, et contrairement
48:02en France, ils vont durcir le ton
48:04sur la législation. Voyons le sujet,
48:06parce que c'est un drame absolu.
48:08Après l'effroi,
48:10l'émotion. Suite au décès
48:12de plusieurs enfants dans une attaque au couteau
48:14à Southport, au Royaume-Uni,
48:16le ton est au recueillement
48:18et aux hommages aujourd'hui.
48:20On se sent désorienté, ça ne peut pas
48:22arriver ici, et pourtant,
48:24c'est arrivé.
48:26C'est juste un choc
48:28que quelque chose comme ça puisse arriver
48:30si près de chez nous.
48:32L'attaque a également fait réagir
48:34la famille royale.
48:36Le roi Charles III a dénoncé un incident
48:38horrible. De leur côté,
48:40Kate et William se sont exprimés sur X.
48:42En tant que parents,
48:44nous ne pouvons même pas imaginer ce que vivent
48:46aujourd'hui les familles, les amis et les proches
48:48des personnes tuées et blessées à Southport.
48:50Nous envoyons notre amour,
48:52nos pensées et nos prières à toutes
48:54les personnes impliquées dans cette horrible
48:56et odieuse attaque.
48:58Alors que les enfants assistaient à un cours de danse
49:00sur le thème de Taylor Swift au moment de l'attaque,
49:02la chanteuse américaine a publié
49:04un message sur Instagram pour dénoncer
49:06l'horreur des faits.
49:08Peu après l'attaque, un suspect a été arrêté.
49:10Mais ses motivations restent
49:12pour l'heure inconnues.
49:14Un jeune homme de 17 ans,
49:16originaire de Cardiff et résident à Banks
49:18dans le Lancashire, a été arrêté
49:20pour suspicion de meurtre et de tentative de meurtre.
49:22Il a été emmené
49:24au poste de police où il sera interrogé
49:26par des détectives.
49:28Le Royaume-Uni, où le port des armes à feu
49:30est strictement limité, subit
49:32une recrudescence des violences à l'arme blanche.
49:34C'est terrible
49:36de terminer par une actualité
49:38aussi lourde,
49:40mais on reviendra longuement, je pense,
49:42demain matin sur ce sujet.
49:44Il sera très intéressant également
49:46de découvrir le profil
49:48du suspect, de savoir
49:50quelles étaient ses motivations.
49:52C'est une actualité absolument horrible
49:54pour la Grande-Bretagne et qui nous fait
49:56penser, malheureusement,
49:58à celle qu'on a beaucoup et trop souvent
50:00vécue, notamment
50:02cette année.
50:04C'était l'attaque au couteau du jardin
50:06d'Annecy.
50:08En regardant le sujet, j'ai pensé à Annecy.
50:10Qui est très symptomatique
50:12de ces sociétés occidentales
50:14où le port d'armes est interdit
50:16et où l'on assiste à une couteauisation
50:18par et pour
50:20la mort.
50:22Le port d'armes blanche est tellement plus simple
50:24pour pratiquer et tuer.
50:26Et même, dans un autre cas, se défendre.
50:28C'est devenu maintenant coutumier partout
50:30en Occident où le port d'armes est prohibé.
50:32On attendra le suivi
50:34de l'enquête, mais c'est vrai qu'il y avait
50:36une prérogative, une volonté politique
50:38d'affirmer un peu plus de remise
50:40en ordre dans l'État.
50:42Avec plus de 50 000 attaques au couteau
50:44recensées en 2020.
50:46Absolument, une politique migratoire qui allait de pair.
50:48On verra les suites de l'enquête.
50:50Restons prudents
50:52et pensons aux familles des enfants tués.
50:54Merci à tous les quatre.
50:56C'est vrai que terminer comme ça
50:58et recevoir et saluer Julien Pasquet
51:00pour son politique,
51:02habituellement on a une tendance
51:04à s'amuser, plaisanter un peu
51:06lorsqu'on se disait bonsoir, mais comme cette actualité
51:08est bien trop lourde,
51:10on n'a pas envie de plaisanter. Quel est le programme ce soir ?
51:12L'actualité est très lourde également.
51:14Vous l'avez peut-être noté ces dernières minutes.
51:16Développement très important
51:18au Proche-Orient avec cette attaque
51:20ciblée d'un immeuble de Beyrouth
51:22par l'armée israélienne au Liban.
51:24Aujourd'hui, attaque en riposte
51:26à ce qui s'est passé samedi dernier
51:28sur le plateau du Golan et cette
51:30terrible attaque du Hezbollah
51:32en l'occurrence qui avait vu la mort
51:34de 12 enfants notamment sur ce terrain
51:36de football. La riposte a eu lieu ce soir
51:38et forcément on se pose énormément
51:40de questions à l'heure qu'il est
51:42puisqu'est-ce qu'on se dirige vers une nouvelle
51:44escalade régionale, vers une généralisation
51:46du conflit, vers une guerre totale
51:48au Proche-Orient. En tout cas, on en a rarement été
51:50aussi proches qu'aujourd'hui.
51:52Ce sera très important d'aller sur le terrain
51:54pour poser toutes les questions et apporter
51:56les commentaires par rapport à cette situation.
51:58Donc évidemment qu'on sera très attentifs
52:00à la situation, on en parlera dans un instant.
52:02On reviendra sur ce gros épisode de chaleur
52:04qui nous préoccupe aussi ici.
52:06L'actualité olympique
52:08et l'actualité politique. Programme très très dense
52:10avec, je vous le disais, en information
52:12majeure, cette attaque de Tsahal au Liban
52:14ce soir que l'on va développer tous ensemble
52:16dans un instant. Merci beaucoup Julien
52:18et ça vient de tomber, le Premier
52:20ministre libanais qui dénonce, je cite,
52:22une agression flagrante
52:24annonce faite par
52:26Communiqué. Je vais remercier
52:28Arnold Tara à la réalisation,
52:30Dominique Raymond à la vision,
52:32Anatole Ausson, Tara Souvet,
52:34Robin Piette, Noemi Hardy
52:36qui ont préparé cette émission. Toutes les
52:38émissions sont à revoir sur cnews.fr
52:40et dans un instant c'est donc Julien
52:42Basquet pour 100% politique. A demain matin.
52:44Merci Eliott.