La canicule s'installe en France... hydratez vous !
Stéphanie de Muru revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité. Aujourd’hui, elle revient sur les conséquences de la canicule en France.
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00:00Europe 1 et vous, 11h-13h, Stéphanie Demeureux.
00:05Sous le soleil, exactement, pas à côté, pas n'importe où.
00:15Sous le soleil, sous le soleil, exactement, juste en-dessous.
00:21On préfère ça Estelle, quand même, que la chanson de tout à l'heure, là, sur la chaleur.
00:25Je ne sais pas ce qui vous a pris mon bebeu.
00:27Moi j'aime bien petit Gainsbourg.
00:28Bien sûr, Gainsbourg, Gainsbourg, passion Gainsbourg dans l'émission.
00:31Bien sûr, on a une passion pour Serge Gainsbourg, évidemment.
00:34Sous le soleil, exactement, 41 départements désormais concernés par une vigilance orange aux fortes chaleurs.
00:42Hier c'était le sud, là ça se déplace sur Paris, évidemment.
00:46On a peur pour les Jeux Olympiques, on en a parlé il y a quelques instants avec notre invité Bertrand Daille.
00:51On va recevoir le directeur général de la santé, le docteur Grégory Emery.
00:56Bonjour Grégory Emery.
00:58Bonjour.
00:59Bonjour, on est ravi de vous avoir sur Europe 1.
01:02Je vais être transparente, je vous avais interviewé d'ailleurs pour nos confrères du JDD.
01:07Vous m'aviez dit, il y a quoi, deux semaines ?
01:09Il y a 40 risques qu'on a identifiés pour ces Jeux Olympiques.
01:1340 risques sanitaires et le plus probable, ce sont les fortes chaleurs, alors qu'il ne faisait pas très beau.
01:19Clairement, vous aviez vu assez juste Grégory Emery avec vos équipes.
01:24Effectivement, les Jeux Olympiques, on les prépare depuis maintenant deux ans.
01:28On avait identifié avec des spécialistes des risques, avec des épidémiologues, avec des climatologues,
01:35qu'elles pouvaient être les grands risques.
01:37On en a identifié 40.
01:39Parmi eux, en termes de criticité et de probabilité, la vague de chaleur avait été identifiée.
01:45Si bien qu'en phase de chasse-crise, qu'on a mis un plan d'action et une manière de pouvoir monitorer la situation,
01:53de pouvoir la surveiller.
01:54Et là, c'est vrai que, vous l'avez dit, depuis dimanche, la France est touchée par une vague de chaleur
02:00qui progresse sur le territoire.
02:02Et donc, il est plus que jamais important de rappeler à chacune et à chacun les bons gestes
02:08pour se prémunir des vagues de chaleur.
02:11Alors, Grégory Emery, je vous interromps quelques instants parce que nos auditeurs,
02:14vous savez que c'est une émission d'auditeurs ici, Europe 1 et vous,
02:17c'est le concept, nos auditeurs réagissent à ces Jeux Olympiques.
02:22Lou, un auditeur veut réagir.
02:30Oui, bonjour, je vais directement parler à l'auditeur.
02:33Alors bonjour, vous nous appelez Lou, quel est votre prénom ?
02:36Je m'appelle Florent, je suis un jeune étudiant du sud de la France.
02:40Bienvenue sur l'antenne d'Europe 1, qu'est-ce que vous vouliez nous dire ?
02:44Je voulais dire que je suis parti en voyage en Slovénie, j'ai regardé un peu les Jeux Olympiques de loin,
02:49j'ai suivi un peu la cérémonie de loin et le début des épreuves de loin,
02:52et je venais vraiment soutenir le fait que dans un contexte particulier en France,
02:57où on est un peu divisé partout, j'étais vraiment vraiment fier de voir notre pays uni,
03:02autant uni autour d'un événement, moi qui travaille dans le sport tous les jours,
03:07je suis très très fier de voir notre pays comme ça, uni, autour d'athlètes, je trouve ça magnifique.
03:12Et vous suivez les Jeux, vous n'avez pas trop chaud de là où vous êtes ?
03:15Non du tout, j'ai réussi à rentrer en France, là il y a l'athlétisme qui va commencer,
03:20je vais suivre ça de près, j'espère que tout ne va pas être bloqué, je vais suivre le marathon beaucoup,
03:25j'attends de voir si Kipchoge va réitérer l'exploit,
03:29mais j'espère que tout ça ne va pas être perturbé avec ces chaleurs, on ne sait pas trop.
03:37Justement, on va poser la question, on va poursuivre notre conversation avec le directeur général de la santé,
03:42le docteur Grégory Emery, en tout cas merci d'être intervenu sur notre antenne sur Europe 1,
03:47et bon jeu à vous, et puis on suivra évidemment ce marathon.
03:50Docteur Emery, vous venez de l'entendre, les auditeurs sont très enthousiastes,
03:55vous nous parliez de ce risque, vous aviez identifié le plus probable selon vous lié à ces fortes chaleurs,
04:01elles pourraient gâcher la fête ces fortes chaleurs selon vous, Grégory Emery ?
04:05Alors moi je partage ce qui vient d'être dit par Florent,
04:08je pense qu'il est important pour cet été que chacune et chacun puisse faire la fête,
04:13célébrer le sport, mais aussi penser solidarité, c'est le message que moi je veux délivrer,
04:18parce qu'aujourd'hui les autorités sanitaires ont travaillé à l'identification des risques,
04:23on a en place un dispositif qui permet de remonter de l'information,
04:29aujourd'hui que ça soit associé aux Jeux Olympiques ou associé à la vague de chaleur,
04:33mais il est trop tôt pour avoir les premiers impacts de la vague de chaleur,
04:36on n'a pas de conséquences sur le système de santé,
04:40donc il n'y a pas lieu de penser que la fête puisse être gâchée.
04:43Pour l'instant pas d'incident à déplorer, parce que je rappelle aussi à nos auditeurs
04:47que vous vous chapeautez à un vrai centre de crise sanitaire des JO,
04:51il a été ouvert, vous l'avez dit, quand vous avez commencé à travailler il y a deux ans pour anticiper les risques,
04:56et c'est une cellule aussi qui est gérée 24h sur 24 par des spécialistes,
05:01qui est là en cas d'incident, pour l'instant rien n'a déploré ?
05:05Précisément c'est la raison pour laquelle ce centre de crise sanitaire a été créé,
05:10vous l'avez dit c'est 80 personnes qui travaillent 24h sur 24, 7 jours sur 7,
05:14pour analyser tous les signaux et pour pouvoir mettre en place des actions rapides
05:20pour pouvoir répondre à la situation.
05:24C'est d'ailleurs sur la vague de chaleur, ce qui avait été fait avec l'organisateur Paris 2024,
05:28on a largement en amont défini une stratégie si on devait faire face à une vague de chaleur,
05:34aujourd'hui avec l'organisateur, avec l'ensemble des acteurs du système de santé, on déroule cette stratégie.
05:41Et quelle est cette stratégie justement ?
05:44Alors le premier levier pour faire face à une vague de chaleur,
05:47mais comme beaucoup en santé publique, c'est la prévention par tous et pour tous.
05:53Particulièrement d'ailleurs quand on est une personne vulnérable,
05:58face aux vagues de chaleur on a deux grands types de personnes vulnérables,
06:03on a les personnes qui sont fragiles, je pense aux personnes âgées, je pense aux femmes enceintes,
06:06je pense aux enfants en bas âge et on a les personnes qui sont aussi surexposées
06:10par notamment le fait de travailler en extérieur ou le fait de travailler aux heures la plus chaudes.
06:16Et à toutes celles et ceux qui nous écoutent aujourd'hui, je veux leur repasser un message simple
06:23qui est d'abord de suivre des gestes que tout le monde connaît,
06:28rester au frais plusieurs heures dans la journée,
06:31boire de l'eau sans attendre d'avoir soif,
06:33humidifier le corps plusieurs fois par jour,
06:35fermer les volets et les fenêtres le matin,
06:38ne pas boire d'alcool.
06:40Et un point important, parce que je l'ai dit,
06:42un été de fierté, un été de sport, mais un été solidaire,
06:45il faut prendre soin de celles et ceux qui nous entourent,
06:48passer des coups de téléphone à ses grands-parents, à ses parents, à ses voisins de palier,
06:51parce que prendre des nouvelles des plus fragiles, c'est aussi un acte de prévention.
06:56Et docteur Emery, vous nous parliez de la population en général,
07:01il y a aussi les spectateurs des JO,
07:04alors je sais que c'est le CIO qui gère ça,
07:07mais c'est vrai que c'est important quand même de le souligner,
07:09il y a beaucoup d'épreuves en plein air,
07:11et ça aussi, ça a été quand même anticipé avec vos services aux côtés du CIO ?
07:17Effectivement, Paris 2024, qui est l'organisateur,
07:21a défini type par type des dispositifs spécifiques,
07:24que ce soit des dispositifs d'information,
07:27mais aussi des dispositifs d'accompagnement,
07:30avec des bénévoles, avec des volontaires,
07:32avec de la distribution sur certains sites,
07:35vous l'avez dit, de chapeau,
07:37avec la mise à disposition de fontaines,
07:40en invitant chacune et chacun qui se rendent sur les épreuves
07:43de venir avec sa gourde pour s'hydrater au mieux,
07:48et ce travail-là, il a été fait main dans la main avec Paris 2024
07:52et les autorités sanitaires.
07:54Alors vous m'avez dit pour l'instant, tout va bien,
07:57jusqu'à présent, c'est vrai que la chaleur pèse sur les organismes avec la durée,
08:02on l'a constaté, malheureusement, on s'en souvient, en 2003,
08:06clairement, est-ce qu'il y a un risque sur les hôpitaux ?
08:09On sait que les hôpitaux sont en tension,
08:12est-ce que les choses ont été anticipées de ce point de vue-là ?
08:16Peut-être deux manières de répondre à votre question,
08:18d'abord effectivement de souligner le travail des professionnels de santé
08:21qui, que ce soit en ville ou à l'hôpital,
08:24travaillent en plein milieu de cet été
08:26et permettent à notre système de santé de fonctionner,
08:29dire qu'aujourd'hui, il n'y a pas d'impact sur le système de santé,
08:33que ce soit lié aux Jeux Olympiques,
08:35mais il n'y a pas non plus aujourd'hui de conséquences de la vague de chaleur,
08:38mais il est encore une fois trop tôt pour mesurer la conséquence d'une vague de chaleur.
08:42Ce qui est certain, c'est que dans les îles qui reçoivent des épreuves olympiques,
08:46il y a eu une augmentation des capacités d'hospitalisation
08:49qui ont été effectuées pour pouvoir concilier accueil d'un grand événement
08:53et continuité d'accès aux soins pour les Français et les Français.
08:58Le point important, c'est qu'on surveille chaque jour au centre de crise
09:02les informations qui nous remontent de tous les établissements de santé de France.
09:05Et aujourd'hui, ça tient ?
09:08Vous venez de le dire,
09:10quelqu'un qui ne fait pas partie des Jeux, ça tient ?
09:14En tout cas, les hôpitaux tiendront en cas d'imprévu,
09:17c'est ça que je voulais dire,
09:19parce que c'est vrai que je me suis entretenue avec certains syndicats hospitaliers,
09:22alors ils sont toujours extrêmement inquiets,
09:25mais ils m'expliquaient qu'en gros, en cas d'imprévu,
09:28l'inquiétude était grande chez eux.
09:33En matière de capacité d'hospitalisation,
09:37le message que je voudrais passer, c'est que c'est à chaque Française, à chaque Français,
09:41notamment dans le cas d'une vague de chaleur,
09:43de pouvoir aider les établissements de santé et les professionnels de santé.
09:46Si on suit les bons gestes de prévention,
09:49si on accompagne les bons réflexes,
09:51l'été avec les canicules, mais une autre partie de l'année avec les gestes de l'hiver,
09:55on peut effectivement ne pas aller aux urgences,
09:58ne pas être hospitalisé,
10:00et laisser les capacités d'hospitalisation à celles et ceux qui en ont le plus besoin.
10:04Précisément sur l'organisation de l'été,
10:07le travail a été fait avec les acteurs régionaux,
10:11avec les acteurs locaux, avec les établissements de santé,
10:13pour, établissement par établissement,
10:16pouvoir ajuster le nombre de lits pour être pratico-pratique,
10:19le nombre de professionnels de santé.
10:21Il y a un nombre de professionnels de santé, notamment en Ile-de-France,
10:24qui ont annulé leurs vacances pour pouvoir accompagner au mieux l'été olympique.
10:30Et donc on peut dire qu'aujourd'hui,
10:32on n'a pas d'alerte sanitaire significative avec les Jeux olympiques.
10:35Mais par contre, tout le monde a raison,
10:38il faut rester très vigilant,
10:40c'est ce que font les autorités sanitaires.
10:42Il faut suivre de manière rapprochée la situation,
10:45c'est ce qu'on fait aujourd'hui plusieurs fois par jour,
10:47dans le cadre du dispositif de remontée des informations associées aux vagues de chaleur.
10:51Merci beaucoup, Dr Grégory Emery.
10:53Je rappelle que vous êtes directeur général de la Santé.
10:56Estelle, on va continuer à parler de la chaleur,
10:59pas forcément sous le spectre des Jeux olympiques.
11:02On va aller s'intéresser au reste de la France,
11:04où il n'y a pas forcément d'épreuves,
11:05puisqu'il y a quand même 41 départements.
11:07Vigilance Orange.
11:08Exactement, on en parlera avec votre prochaine invitée,
11:10Stéphanie, qui est Chloé Pantel,
11:11l'adjointe au maire de la ville de Grenoble,
11:13qui est également écrasée sous les chaleurs aujourd'hui.
11:16On vous attend sur Europe 1.
11:17Venez échanger avec nous sur ces sujets qui vous concernent
11:19au 01 80 20 39 21.
11:2201 80 20 39 21, c'est un numéro non surtaxé.
11:25A tout de suite sur Europe 1.
11:33Et tout l'été du lundi au vendredi,
11:34Europe 1 met le patrimoine français à l'honneur
11:36avec le meilleur de balades en France.
11:38Et cet après-midi, William Lémergie
11:40vous emmène vraiment aux quatre coins de l'Hexagone,
11:43Bourgogne, Aveyron et même du côté d'Arcachon.
11:45Balade en France, c'est du lundi au vendredi,
11:47de 16h à 18h sur Europe 1.
12:09Elle est pas mal celle-là, Pauline Esther.
12:12C'est vrai, il faut faire attention au soleil,
12:14des températures jusqu'à 40 degrés.
12:17Gagne Paris également.
12:19Hier, c'était dans le sud.
12:20Là, on est à quoi ? 41 départements
12:22désormais concernés par une vigilance orange
12:25aux fortes chaleurs.
12:26N'hésitez pas, chers auditeurs.
12:27Estelle, toujours le même numéro.
12:29Si vous voulez nous parler de la chaleur,
12:31est-ce que vous avez trop chaud chez vous ?
12:33Ça vous occupera.
12:34Vous venez discuter avec nous
12:35et on vous donnera un petit peu de fraîcheur.
12:37Et oui, au 01.80.20.39.21.
12:39Où que vous habitiez en France,
12:41que vous ayez plus chaud ou moins chaud,
12:43vos techniques pour vous rafraîchir,
12:44on vous attend au standard 01.80.20.39.21.
12:47Oui, ça appelle au standard.
12:49On va prendre dans quelques instants
12:50une auditrice qui nous appelle du Vercors.
12:52Mais avant, on va présenter Chloé Pantel,
12:54adjointe au maire à Grenoble.
12:56Bonjour, Chloé Pantel.
12:58Bonjour.
12:5935 à 36 degrés aujourd'hui à Grenoble,
13:02c'est bien ça ?
13:03Oui, tout à fait.
13:04C'est les prévisions de Météo France.
13:06Oui, donc il fait chaud.
13:07On va voir ce que vous avez mis en place
13:09comme mesure, Chloé Pantel.
13:11On va tout d'abord aller faire un petit tour
13:14dans le Vercors.
13:15On va prendre une auditrice.
13:16Ah ben non, elle est partie, la dame du Vercors.
13:19Alors, on va commencer à parler des mesures
13:21avec vous mises en place à Grenoble, Chloé Pantel.
13:25Pour l'instant, c'est tenable le matin ?
13:28J'imagine que ça va monter en puissance,
13:30la chaleur, tout au long de la journée ?
13:32Oui, effectivement.
13:33On est sur des journées qui sont de plus en plus chaudes.
13:36Et puis, l'inquiétude surtout, c'est que la température
13:38baisse très peu à la nuit.
13:40C'est pour ça que, comme d'autres départements,
13:42nous sommes en alerte orange.
13:43Après, sur les mesures qui sont mises en place
13:46par la ville de Grenoble, on est d'abord
13:48sur des mesures de court terme.
13:51On a un plan canicule qui récapitule
13:54toutes les mesures à mettre en place,
13:56un plan canicule qui est en place depuis 2018
13:59et qui rappelle, dans un premier temps,
14:02tous les bons gestes de s'hydrater correctement,
14:06de se mettre au frais, de réduire au maximum
14:08ses activités physiques.
14:10Et puis, un point qui est très important
14:13pour la ville de Grenoble, c'est la solidarité,
14:15c'est-à-dire prendre soin de soi,
14:16mais aussi des autres.
14:17Et c'est vrai que nous lançons les appels
14:20de la part de notre CCAS aux personnes
14:22les plus isolées de notre ville
14:24pour savoir si elles ont besoin de quelque chose
14:28ou si elles sont en mesure de traverser
14:30cette période un peu plus compliquée
14:32dans des bonnes conditions.
14:33Et oui, évidemment, Chloé Pantel,
14:35adjointe au maire à Grenoble,
14:36on a tous le spectre de cette canicule 2003
14:41et notamment sur les personnes vulnérables
14:44été meurtriers, on s'en souvient.
14:46Là, vous le disiez, vous avez vraiment
14:49une plateforme dédiée à ces personnes vulnérables
14:52qui peuvent vraiment vous appeler ?
14:54Oui, c'est ça.
14:56Déjà, l'accueil de l'hôtel de ville
14:59et des bâtiments communaux reste bien évidemment ouvert.
15:02Nos musées, nos bibliothèques,
15:03qui sont gratuits et gratuites,
15:05aussi sont des lieux de fraîcheur et de refuge
15:08pour les personnes les plus isolées
15:11et les plus en précarité.
15:13Et c'est aussi des points où on peut s'informer
15:15et où on peut effectivement s'inscrire
15:17sur ce registre des personnes
15:19que l'on appellera tout au long
15:21de la période de vigilance orange
15:24pour savoir si elles ont des besoins particuliers.
15:27Après, effectivement, cette canicule de 2003
15:30est dans la tête de tout le monde.
15:32On a aussi à Grenoble, mais comme ailleurs,
15:35mais c'est vrai que dans les Alpes,
15:36ce réchauffement climatique va un peu plus vite qu'ailleurs.
15:39On essaye aussi d'adapter à court terme,
15:41à moyen terme et à long terme
15:43notre ville, notre territoire
15:45à ces périodes de canicule
15:47qui sont effectivement plus récurrentes
15:49et plus régulières tout au long de l'année.
15:51Justement, je vous propose d'écouter
15:56Pierre Réomy, qui était ce matin l'invité d'Europe 1,
15:58le maire de Bordeaux, qui lui aussi parle
16:00de ces mesures mises en place aujourd'hui
16:02pour cette journée très chaude.
16:04Nous avons environ 700 seigneurs particulièrement isolés
16:08qui, eux, sont appelés tous les jours
16:10pour des conseils, pour davantage de liens sociaux
16:14et avec besoin des passages au domicile,
16:18des orientations, des structures adaptées.
16:20Pour tous les Bordelais, nous avons également décidé
16:23d'élargir l'ouverture de nos piscines municipales.
16:28On a étendu les horaires jusqu'à 22h,
16:30comme pour notre plage du lac.
16:32Nous avons également décidé d'ouvrir
16:34tardivement les parcs et jardins,
16:3623h pour certains d'entre eux,
16:3822h pour d'autres.
16:40Nous mettons aussi à disposition des habitants
16:42une carte en ligne sur le site de la mairie
16:45sur laquelle sont répertoriés
16:47tous les lieux rafraîchis, les lieux refuges.
16:51Vous venez d'entendre le maire de Bordeaux,
16:54Chloé Pantel, je rappelle que vous êtes adjointe
16:56à la mairie à Grenoble.
16:58Quelles sont justement les infrastructures,
17:00les mesures de ce type ?
17:02Est-ce qu'il y en a des similaires que vous avez mis en place
17:04dans votre ville ?
17:06Effectivement, les musées et les bibliothèques
17:09sont ouverts pour les lieux de fraîcheur.
17:11La carte évoquée par le maire de Bordeaux
17:13existe aussi pour Grenoble,
17:15sur tous les lieux frais,
17:17les lieux où on peut trouver de l'eau potable.
17:20Et puis, notre piscine extérieure,
17:22la piscine Jeanbron,
17:24bien connue des Grenoblas et des Grenoblaises,
17:26aussi a des horaires plus élargis
17:28cet été par rapport aux étés précédents,
17:30avec deux jours de nocturne
17:32jusqu'à 20h30,
17:34ce soir en étune.
17:36Donc, c'est certain qu'il y aura du monde
17:39dans la piscine ce soir jusqu'à 20h30.
17:42Et effectivement, toutes ces mesures
17:44évoquées par le maire de Bordeaux
17:46dans les mesures
17:48prises par la ville de Grenoble,
17:50elles sont assez identiques.
17:52Oui, mais Claudia et Pantel,
17:54vous restez avec nous, ça réagit au standard
17:5601, 80, 20, 39, 21.
17:58Lou, nous sommes avec un auditeur.
18:00Nous sommes avec Fabien qui nous appelle
18:02des hauteurs de Grenoble et qui voudrait
18:04parler de la canicule.
18:06Grenoble aussi. Bonjour Fabien.
18:08Bonjour.
18:09Ça tombe bien, on est avec l'adjointe au maire
18:11à Grenoble, vous nous appelez donc des hauteurs
18:13de Grenoble, c'est bien ça ?
18:15Oui, on habite à 450 mètres d'altitude,
18:17collé à la chartreuse.
18:19Donc ça va un peu mieux, vous avez un peu d'air
18:21en altitude ?
18:23Oui, on a changé de maison
18:25exprès justement parce que
18:27plein ouest à Grenoble
18:29l'été, même sur les hauteurs, même quand vous êtes
18:31à 1000 mètres d'altitude, quand vous êtes
18:33dans un appartement ou une maison
18:35et qu'il fait ces canicules-là
18:37qui montent assez haut, le soleil
18:39tape fort toute la journée et continue
18:41jusqu'à 22h.
18:43Les murs sont plein ouest, c'est très
18:45compliqué, il n'y a pas grand chose
18:47à faire parce que les murs, quand ils ont accumulé
18:49toute la chaleur, ça vous le renvoie
18:51pendant la nuit, donc assez tardivement
18:53dans la nuit. Donc nous on gère,
18:55on a la chance d'avoir des murs épais
18:57et de ne plus avoir le soleil à partir de 20h,
18:59ce qui nous permet de gérer
19:01en fermant les volets plein sud la journée,
19:03en les rouvrant tard le soir
19:05notamment côté nord,
19:07mais quoi qu'on fasse,
19:09à Grenoble c'est une cuvette, même sur
19:11les hauteurs, quand on est plein ouest,
19:13quand la canicule est installée, quand ça monte
19:15à 35 ou 40,
19:17c'est très compliqué de gérer.
19:19Alors Fabien, j'avoue, je savais que Grenoble
19:21était dans une cuvette, mais j'avoue que vous m'apprenez
19:23quelque chose parce que c'est vrai que vous vous êtes
19:25allé carrément jusqu'à changer
19:27d'habitation pour éviter cette
19:29chaleur, donc ça concerne quand même
19:31beaucoup de monde manifestement à Grenoble.
19:33Tous ceux qui sont plein ouest
19:35dans mon sens, tous ceux qui sont plein ouest
19:37et exposés au soleil,
19:39ceux-là qui ont la chance d'être un peu plus bas
19:41et qui n'ont pas le soleil du soir,
19:43mais je connais des gens qui habitent à millimètres d'altitude
19:45qui ont des baies vitrées
19:47parce qu'ils ont une belle vue
19:49et ils ne peuvent pas ouvrir les volets,
19:51ils ne peuvent même pas manger sur leur terrasse le soir,
19:53donc entre les moustiques et ça, ça devient compliqué.
19:55Donc effectivement, la canicule
19:57est un souci
19:59qui prend de l'ampleur et qui n'est pas toujours
20:01facilement gérable.
20:03Et vous, j'imagine, puisque ça vous a poussé à déménager,
20:05vous avez vraiment souffert de ces canicules
20:07par le passé ?
20:09Oui, avec des jeunes enfants
20:11en bas âge,
20:13la climatisation, ça a une limite,
20:15ça consomme beaucoup
20:17d'énergie dans ces moments-là,
20:19et donc il faut avoir des stratégies
20:21quand on construit sa maison,
20:23quand on plante des arbres.
20:25Après, les gens veulent la vue aussi,
20:27donc quand ils sont exposés
20:29sur la vallée, qui est magnifique,
20:31il faut tout prendre en compte maintenant.
20:33Il faut anticiper.
20:35On n'a pas trop le choix.
20:37Merci en tout cas, Fabien, de nous avoir apporté
20:39votre témoignage précieux,
20:41très informatif. Merci de nous avoir appelés
20:43de Grenoble. Chloé Pantel,
20:45vous pouvez rester d'ailleurs avec nous, peut-être que vous aurez
20:47envie d'interpeller Chloé Pantel,
20:49adjointe au maire à Grenoble.
20:51C'est vrai que quand on entend ça, on prend un petit peu la mesure
20:53pour les auditeurs qui ne connaîtraient
20:55pas Grenoble, de
20:57l'ampleur de ce que peuvent être les conséquences
20:59d'une canicule dans votre ville.
21:01Oui, oui, effectivement.
21:03C'est des moments qui ne sont
21:05pas très agréables à vivre
21:07au quotidien. On sait aussi que
21:09en tant que
21:11politique en responsabilité,
21:13on doit adapter notre ville.
21:15À ces moments-là, on doit permettre
21:17que ces périodes-là soient moins
21:19difficiles à vivre au quotidien.
21:21Je crois que nous le faisons au quotidien.
21:23Monsieur parlait d'adapter
21:25son logement, d'adapter
21:27son jardin en plantant plus d'arbres.
21:29Effectivement, à l'échelle de la ville,
21:31nous accompagnons
21:33beaucoup de réhabilitations
21:35de bâtiments
21:37avec la métropole, avec une participation
21:39forte dans un dispositif qu'on appelle
21:41Murmur, qui est une participation
21:43financière pour les propriétaires
21:45pour rénover leur maison.
21:47Nous avons un grand plan
21:49d'adaptation de la ville
21:51avec la plantation d'arbres massives,
21:53avec la piétonisation et la végétalisation
21:55des cours d'école et des rues
21:57devant les écoles.
21:59L'objectif est que chacun ait
22:01un parc à cinq minutes à pied
22:03de chez soi où il y a effectivement
22:05un espace plus
22:07frais pour essayer de mieux vivre
22:09ces moments-là. Il y a tout un
22:11plan aussi d'accès à la fraîcheur,
22:13à l'eau, avec des bombisateurs,
22:15un plan fontaine pour
22:17rénover celles qui sont
22:19aujourd'hui défectueuses, et puis
22:21un projet qui est phare, peut-être
22:23moins connu de toutes et tous,
22:25mais pour Grenoble, un projet d'ampleur
22:27et un lac baignable au cœur
22:29du quartier prioritaire de Grenoble.
22:31Merci beaucoup Chloé Pantel,
22:33adjointe au maire à Grenoble,
22:35de nous avoir accompagnée sur Europe 1
22:37et d'avoir parlé de cette canicule
22:39qui pèse sur la France 41,
22:41département Vigilance Orange. On va parler politique
22:43parce qu'il y en a quand même encore un petit peu
22:45Estelle, de la politique
22:47pendant cette trêve olympique.
22:49Exactement, et vous recevrez justement pour ça
22:51Raphaël Stainville du JDD, 11h58
22:53sur Europe 1. Restez bien avec nous, à tout de suite.
22:5511h13
22:57Stéphanie Demuru sur Europe 1