L'Heure des Pros Été (Émission du 29/07/2024)

  • il y a 2 mois
Tous les matins et pendant tout l'été, les invités de #HDProsEte débattent des grands thèmes de l'actualité 

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00:00:00Il est quasiment 9h, merci d'être avec nous pour l'heure des pros à la une.
00:00:04Ce matin, les drapeaux français inondent, le pays, la Marseillaise chantait à s'en
00:00:09casser la voix, la fièvre des Jeux Olympiques s'empare de la France.
00:00:13Léon Marchand court sur l'eau, Pauline Ferrand-Prévot ne pédale pas, elle s'envole, les rugbymanes
00:00:19allument le feu.
00:00:20Quand on veut, on peut ! La fierté d'être français, la fierté d'avoir déjoué tous
00:00:23les pronostics alarmistes et même organiser la première cérémonie de l'histoire en
00:00:27pleine ville.
00:00:28Pour 85% de nos concitoyens, la cérémonie est une réussite mais d'évidence, cela
00:00:33n'est pas la question.
00:00:34Les moments suspendus alimentés par la grandeur de Paris ont fait oublier les très nombreux
00:00:38instants de gêne.
00:00:39J'ai lu ce week-end Philippe Devilliers, Michel Onfray, Alain Finkielkraut, on ne badine
00:00:43pas avec l'histoire, avec le sacré, quand on touche au grand, on le fait avec pudeur
00:00:48et modestie.
00:00:49J'ai écouté les penseurs de cette cérémonie, fiers d'avoir cassé les codes, puis se
00:00:53contorsionner pour expliquer la polémique.
00:00:56Les organisateurs ont présenté leurs excuses, pas Thomas Joly qui se défend d'avoir voulu
00:01:00orchestrer le dernier repas de Jésus, mais plutôt Dionysos.
00:01:03Pourtant, pourtant, 45 minutes séparent cette scène de l'arrivée du schtroumpf culotté.
00:01:10Dans cette cérémonie, on retiendra le bouleversant rideau tricolore sur le pont d'Austerlitz,
00:01:15les derniers relais de La Flamme, la prestation merveilleuse de Céline Dion, l'heure en
00:01:20terrain walk n'est déjà plus qu'un lointain souvenir, pourquoi cette dose de patriotisme
00:01:25ne devrait pas durer et devrait durer que 15 petits jours seulement.
00:01:29On va en parler évidemment dans cette émission, d'abord le point sur l'information, le
00:01:34schtroumpf culotté.
00:01:35Il est culotté.
00:01:36Ah bah non, il était culotté, il avait quand même une culotte, donc il était culotté.
00:01:39Shana Loustau, c'est l'heure de l'info, le temps pour moi également de vous souhaiter
00:01:43avec un tout petit peu de retard à jouer les anniversaires.
00:01:45A vous Shana.
00:01:56Bonjour Eliott, bonjour à tous.
00:01:59Les Jeux Olympiques et cette inquiétude autour de l'épreuve de triathlon demain, l'entraînement
00:02:03de la partie natation dans la Seine n'aura pas lieu aujourd'hui non plus à cause de
00:02:08la pluie.
00:02:09Tombé ce week-end, le fleuve est pollué donc comme la veille, les organisateurs ont dû
00:02:11annuler les répétitions.
00:02:13Attention à la chaleur, aujourd'hui 39 départements sont actuellement en vigilance orange canicule.
00:02:19On attend 39 degrés à Toulouse ou encore 41 degrés à Bordeaux, des températures particulièrement
00:02:25élevées qui peuvent devenir dangereuses pour nos aînés.
00:02:27Dani Forster, directeur d'un EHPAD public, déplore un manque de moyens généraux pour
00:02:32veiller sur les seniors.
00:02:33L'État n'a pas mis les moyens en œuvre pour vraiment aborder cette année sereinement.
00:02:39C'est-à-dire que nous avons des directeurs d'EHPAD qui sont malheureusement contraints
00:02:43de réduire le nombre de personnels soignants et ce qui inévitablement peut causer des
00:02:48situations dramatiques à une surmortalité puisque vous savez que durant les fortes chaleurs
00:02:52il faut plus de présence auprès des personnes âgées en temps de canicule.
00:02:56Nicolas Maduro a été réélu président du Venezuela, une courte victoire avec 51,20%
00:03:04des suffrages déjà contesté par l'opposition.
00:03:07L'équipe du démocrate Edmundo González assure que son candidat l'a emporté avec 70%.
00:03:12Washington appelle à un décompte juste et transparent.
00:03:16En attendant, on écoute la réaction de Nicolas Maduro.
00:03:18Je suis Nicolas Maduro, le président réélu de la République Bolivarienne du Venezuela.
00:03:25Il y aura la paix, la stabilité et la justice après ce 28 juillet.
00:03:33Et ça commence dès aujourd'hui.
00:03:38Et voilà pour l'essentiel de l'information, c'est à vous Eliott.
00:03:40Merci beaucoup, j'imagine que cette victoire doit plaire à Jean-Luc Mélenchon, la victoire de Maduro.
00:03:46On est avec le père Simon de Viollet, merci d'être avec nous.
00:03:49Vous êtes prêtre de Paris, animateur de la chaîne YouTube Catolangue.
00:03:53Jord, Fenech est avec nous, Nathan Devers, Philippe Guyberge, Christophe Couvy sera là dans un instant.
00:03:58Edwige Diaz, je rappelle que vous êtes députée Rassemblement National de Gironde.
00:04:03Et Martin Garagnon, porte-parole Ensemble pour la République.
00:04:07Bonjour à tous les six.
00:04:08Bonjour.
00:04:08La fierté d'être français, c'est magnifique.
00:04:11Depuis le début du week-end, on vibre au rythme des athlètes.
00:04:16On oublie un peu parfois la polémique de la cérémonie des Jeux Olympiques,
00:04:19parce que ça fait du bien de voir ces Français, ces héros, ces athlètes qui sont en train de nous faire rêver.
00:04:24C'est magnifique, Philippe Guyberge.
00:04:26Oui, absolument, c'est magnifique.
00:04:27Mais la fierté d'être français, je l'ai ressenti dès vendredi soir à la cérémonie.
00:04:31Ah bah oui, mais je n'ai pas envie de parler de la cérémonie.
00:04:35Je trouve que cette dose de patriotisme fait du bien.
00:04:37Et c'est dommage que ça ne dure que 15 jours.
00:04:39Il faudrait que ça dure un peu plus longtemps, voir tous ces drapeaux français.
00:04:42Comment ?
00:04:42Mais il n'y a pas de raison que ça ne dure que 15 jours.
00:04:45Moi, je suis fier d'être français 365 jours par an.
00:04:47La Marseillaise, comment ?
00:04:48Moi, je suis fier d'être français 365 jours par an.
00:04:50Rappelez-le, 365 jours.
00:04:51Je n'ai pas de métaille d'œil, mais regardez, j'ai une petite caravate au couloir du pays.
00:04:55Vous savez que je suis immeuble, donc je vois une cravate floue, moi.
00:04:57Mais évidemment que les Jeux Olympiques, c'est toujours comme les grandes manifestations sportives.
00:05:01C'est une occasion d'exacerber le patriotisme.
00:05:04Mais il faut être fier d'être français pendant de longues années.
00:05:05Exacerbons, comme vous dites, le patriotisme, 365 jours dans l'année.
00:05:09Ça fera peut-être du bien.
00:05:10L'image de dimanche, c'est Léon Marchand,
00:05:1122 ans, qui a pulvérisé le record olympique de 400 mètres de nage libre.
00:05:16Et c'était un record détenu par Michael Phelps.
00:05:19On assiste peut-être à l'orée du plus grand sportif français de l'histoire.
00:05:22Il n'a que 22 ans.
00:05:23Il est attendu dans trois autres courses individuelles et à un relais.
00:05:2625 000 personnes.
00:05:28Là aussi, c'est une image absolument merveilleuse.
00:05:3025 000 personnes étaient installées dans le Club France.
00:05:33Alors, c'était à l'intérieur, mais également à l'extérieur.
00:05:36Il y avait des milliers de Français qui sont venus célébrer
00:05:39donc la victoire de Léon Marchand.
00:05:42Et peut-être, peut-être que nous serons en direct dans l'heure des pros
00:05:45avec notre championne olympique, Pauline Ferrand Prévost,
00:05:50entre 9h et 11h.
00:05:52Et on va revenir évidemment sur cette grande réussite.
00:05:57Mais il faut quand même parler de cette cérémonie.
00:06:00Et tant mieux d'ailleurs.
00:06:01Alors, ce qui me fait rire depuis maintenant un peu plus de 24 heures,
00:06:04c'est Courage Fillon.
00:06:04C'est-à-dire, ils sont en train de...
00:06:06Tout se rend en train de refaire.
00:06:07Personne n'assume.
00:06:07Non, mais on ne voulait pas véritablement montrer la scène.
00:06:10Vous vous trompez.
00:06:11Ce n'était pas du tout le dernier repas de Jésus.
00:06:13C'était Dionysos.
00:06:14Il s'avère que factuellement, entre l'image de la scène
00:06:19et l'arrivée de Dionysos ou le schtroumpf culotté, il y a 45 minutes.
00:06:23Donc, c'est là aussi un peu perturbant.
00:06:27Thomas Joly a voulu faire une cérémonie qui répare et qui réconcilie.
00:06:30C'est ce qu'il disait.
00:06:32Est-ce que c'est un échec pour lui ?
00:06:34Est-ce que vous avez eu la sensation qu'on a réparé
00:06:37l'association française ?
00:06:38Est-ce qu'on l'a unifiée ?
00:06:39Ou est-ce que finalement, au sortir de cette cérémonie,
00:06:42la France est un peu divisée ?
00:06:44On voit le sujet de Kylian Salé.
00:06:45On en parle juste après.
00:06:50Le sujet de Kylian Salé pour la cérémonie.
00:06:54On va le voir dans un instant.
00:06:57C'est bon, allez.
00:06:58C'est l'une des polémiques de la cérémonie d'ouverture.
00:07:00La séquence intitulée Festivité, faisant penser à la scène,
00:07:04le dernier repas de Jésus avec ses apôtres.
00:07:06On peut y voir notamment des dracouines.
00:07:08Certains pays ont interprété cette scène comme un blasphème.
00:07:11En Afrique, sur Internet, la cérémonie a même été bloquée.
00:07:14Pour le directeur artistique de la cérémonie,
00:07:16c'est une référence au tableau Le festin des dieux,
00:07:19avec le chanteur Philippe Catherine en tant que Dionysos.
00:07:21La scène, ce n'était pas mon inspiration.
00:07:24Vous ne trouverez jamais chez moi une quelconque volonté de moquerie,
00:07:26de démigrer, quoi que ce soit.
00:07:28J'ai voulu faire une cérémonie qui répare, qui réconcilie.
00:07:31Je crois que c'est assez clair.
00:07:32Il y a Dionysos qui arrive sur cette table.
00:07:34Il est là, pourquoi ?
00:07:35Parce qu'il est le dieu de la fête, du vin,
00:07:37et père de Séquona, déesse reliée au fleuve.
00:07:40Les nombreuses critiques d'une partie de la classe politique
00:07:42et des évêques de France ont poussé le comité olympique
00:07:45à présenter ses excuses.
00:07:47Il n'y a jamais eu l'intention de manquer de respect à un groupe religieux.
00:07:51Au contraire, je pense que Thomas Joly avait vraiment l'intention
00:07:54de célébrer la tolérance communautaire.
00:07:56C'était son mot hier.
00:07:57Et en regardant les résultats des sondages que nous avons partagés,
00:08:00nous croyons que cette ambition a été atteinte.
00:08:03Si des personnes ont été offensées,
00:08:05nous sommes bien sûr vraiment, vraiment désolés.
00:08:08Le comité international olympique a réalisé une enquête
00:08:10à travers 15 pays dans le monde.
00:08:12Selon l'organisation, 88% des répondants ont approuvé la cérémonie.
00:08:18Donc 85% des Français ont trouvé que c'était une belle cérémonie.
00:08:22Mais la question n'est pas là.
00:08:23Évidemment que c'était dans sa globalité.
00:08:25Il y a eu des moments extraordinaires.
00:08:27Céline Dion, comme je disais, le relais de la flamme.
00:08:29Et puis il y a eu 22 millions, entre 20 et 22 millions de téléspectateurs français.
00:08:33Donc il y a 20 et 22 millions d'avis qui peuvent être divergents.
00:08:37Et tant mieux d'ailleurs.
00:08:38Ils ne le sont pas tellement.
00:08:40Comment ?
00:08:40Ils ne le sont pas tellement.
00:08:41Dans la globalité, ils ne le sont pas.
00:08:42Mais si vous allez dans le détail,
00:08:44la question, ce n'est pas de savoir si c'était une belle cérémonie.
00:08:46Factuellement, c'était une belle cérémonie.
00:08:48Vous êtes sur le plus beau théâtre du monde.
00:08:50Donc il faut remercier déjà Paris.
00:08:52Pas seulement, c'est évident.
00:08:54Mais évidemment, les moments.
00:08:56Pas seulement, mais c'est une énorme réussite, cette cérémonie.
00:08:58Et personne ne dirait le contraire.
00:09:00Personne ne le dirait.
00:09:01En revanche, vous pouvez peut-être imaginer
00:09:03que certaines séquences ont heurté, par exemple, des fidèles.
00:09:07Et là, je me tourne vers vous, Père Simon de Viollet.
00:09:09Je rappelle que vous êtes prêtre de Paris, animateur de la chaîne YouTube Catolangue.
00:09:13Et est-ce que vous pouvez nous dire d'abord ce que c'est la scène ?
00:09:17Ce que représente ce dernier repas de Jésus ?
00:09:19Alors, c'est un moment hyper important pour les chrétiens.
00:09:23En fait, c'est le moment où Jésus va se rassembler
00:09:26pour un dernier repas avec ses disciples,
00:09:28où il va offrir sa vie en sacrifice
00:09:32pour le rachat du monde dans la foi catholique.
00:09:34Et c'est là aussi où il va instaurer l'Eucharistie,
00:09:38qui est vraiment centrale dans la foi.
00:09:41Ce qu'on appelle la source et le sommet de la vie chrétienne.
00:09:44C'est le Concile Vatican II qui dit ça.
00:09:45Donc, ça veut dire que c'est la première messe, pour dire simplement.
00:09:48Et même la fondation de toutes les messes et la source de toutes les messes.
00:09:51Et donc, tous les jours, il y a des messes dans le monde qui sont dites.
00:09:53Et en gros, elles s'enracinent toutes dans cet événement
00:09:56qui est un événement tragique, un événement plein de tensions
00:09:59et un événement très spirituel, très sacré, plein de prières.
00:10:02Et normalement, le sacré, quand on y touche,
00:10:05on fait très attention à ce qu'on fait.
00:10:07Est-ce que vous vous êtes senti heurté
00:10:09lors de cette cérémonie et de cette séquence ?
00:10:12Ou selon France Télévisions, pas selon Thomas Joly,
00:10:15visiblement, ce n'était pas la scène qui était représentée.
00:10:17Est-ce que vous avez eu un gêne, un malaise ?
00:10:21Il y a eu ce communiqué qui a été publié ce week-end du CEF
00:10:24et qui dit que cette cérémonie a malheureusement inclus
00:10:26des scènes de dérision et de moquerie du christianisme.
00:10:28Ce matin, nous pensons à tous les chrétiens de tous les continents
00:10:31qui ont été blessés par l'outrance et la provocation de certaines scènes.
00:10:34Nous souhaitons qu'ils comprennent que la fête olympique
00:10:36se débloque très au-delà des partis pris,
00:10:39idéologiques de quelques artistes.
00:10:41Alors moi, j'ai fait partie des 22, 23 millions de Français
00:10:44qui ont accepté de passer 3h45, 3h30, je pense,
00:10:48devant leur écran pour voir un peu la célébration.
00:10:51Et c'est vrai que c'était une belle cérémonie.
00:10:52Moi, j'ai trouvé ça techniquement incroyable.
00:10:54Il y a eu zéro erreur.
00:10:56J'avais un peu peur, mais en fait, surtout avec la pluie,
00:10:58quelqu'un glisse, c'est vite fait.
00:10:59Bien sûr.
00:11:00Et en fait, quand j'ai vu ce passage-là,
00:11:02ça ne m'a pas sauté immédiatement aux yeux.
00:11:04Alors j'ai plutôt trouvé ça un peu kitschoun quand même.
00:11:07Mais après, quand j'ai regardé d'un peu plus près,
00:11:09j'ai eu des retours très, très vite de la part de chrétiens du quartier,
00:11:13de chrétiens un peu plus largement qui ont dit
00:11:15mais quand même, il y a un peu un petit parallèle, c'est bizarre.
00:11:17Effectivement, quand on regarde un peu, on pourrait dire
00:11:19il y a peut-être quelque chose, il y a peut-être une idée.
00:11:21En plus, un des membres du tableau avait expliqué
00:11:24que c'était un peu une scène nouvelle, un peu revisité, etc.
00:11:29Donc, il y a quand même des indices.
00:11:31Mais la question pour nous, ce n'est pas tellement là.
00:11:32Est-ce que c'est vraiment la scène ?
00:11:33Est-ce que c'est le festin des dieux ?
00:11:35Est-ce que c'est encore autre chose ?
00:11:37Nous, ce qu'on constate surtout, c'est qu'il y a des chrétiens
00:11:40partout dans le monde qui se sont sentis blessés.
00:11:42Alors pourquoi ?
00:11:43C'est à nous, après de réagir comme prêtres, les évêques,
00:11:46les responsables, de pouvoir recueillir un peu cette parole
00:11:49et de pouvoir trouver un peu des solutions pour apaiser
00:11:52avec aussi ce qu'ils font de leur côté, c'est-à-dire les excuses.
00:11:56Quand vous parlez de certains acteurs de cette fameuse scène,
00:12:01vous pensez peut-être à Pige, qui est l'une des dracouines,
00:12:03qui est dément.
00:12:05Les propos de Thomas Joly, elle dit
00:12:08c'était un classique de la pop culture, la scène qui était jouée.
00:12:12En fait, le problème, ce n'est pas d'avoir repris ce tableau.
00:12:15C'est bien le tableau de la scène qui est repris, selon elle.
00:12:18Le problème, c'est que nous sommes des dracouines,
00:12:20ce qui n'était pas forcément le premier sujet.
00:12:23On écoute Gérald Darmanin, parce que là, maintenant,
00:12:25c'est devenu un enjeu quasiment politique,
00:12:26puisque le ministre de l'Intérieur a réagi ce matin.
00:12:29La France, c'est un pays de liberté.
00:12:31Liberté sexuelle, liberté religieuse, liberté de se moquer,
00:12:35liberté de caricature, et cet esprit français de contestation,
00:12:39liberté de critiquer les hommes politiques,
00:12:40liberté de pouvoir faire ce que l'on souhaite.
00:12:44Et c'est ça que la cérémonie d'ouverture a célébré.
00:12:46On peut aimer ou pas aimer un certain nombre de tableaux,
00:12:49ça a été mon cas, mais je pense qu'il ne faut pas tout prendre
00:12:54au-delà de ce que la France laisse comme message,
00:12:58qu'est ce message de liberté.
00:12:59Donc, les élèves de France font la communication qu'ils souhaitent.
00:13:02Évidemment, ils sont libres de le faire par ailleurs,
00:13:04mais depuis toujours, l'art, et ce qu'on a vu, c'était de l'art,
00:13:07a été critiqué.
00:13:08Il faut accepter ce débat autour de l'art
00:13:10et cette liberté de création des artistes,
00:13:11si on ne somme pas à la France.
00:13:12Il y a toujours des grincheux qui n'aiment pas que son pays réussisse.
00:13:15Moi, ce que je retiens, c'est que notre pays a réussi
00:13:17quelque chose d'absolument magnifique, sans aucun accroc,
00:13:21et on a démontré que nous étions un très grand pays.
00:13:23Moi, je suis très attentif, vous dites, il a raison.
00:13:26Mais alors, libre à certains d'avoir été heurté, de le dire, non ?
00:13:29C'est ce qu'il vient de dire, c'est exactement ce qu'il vient de dire.
00:13:30Non, mais ensuite, il dit, il y a des grincheux.
00:13:32Pardonnez-moi, je trouve ça un peu heurtant.
00:13:33Si vous êtes choqué par quelque chose...
00:13:35Pardon ?
00:13:36Vous êtes heurté facilement, il y a beaucoup...
00:13:37Excusez-moi, mais ça veut dire quoi d'être grincheux ?
00:13:39Vous pouvez critiquer en bien ou en mal quelque chose
00:13:42sans être taxé de fasciste, d'extrémiste ou de grincheux ou de pisse-froid ?
00:13:47Parce que j'ai Bruno Jeudy qui explique
00:13:50que n'en déplaise au pisse-froid dans son édito de dimanche matin.
00:13:54Ça veut dire quoi, être un pisse-froid ?
00:13:56Si vous êtes heurté par ce qui s'est passé, vous n'avez pas le droit de le dire ?
00:13:59Martin Gagnon ?
00:13:59Il y a deux choses ici.
00:14:01Ça veut dire quoi d'être un pisse-froid, d'être un grincheux ?
00:14:03On a tous...
00:14:04Vous pouvez respecter les gens qui ont été heurtés par ce qui s'est passé ?
00:14:07On a tous ici visiblement passé près de 4 heures à visionner, à assister à cette cérémonie.
00:14:11Et évidemment, sur 4 heures de spectacle, c'est pas 100%.
00:14:15On n'a pas tout validé à 100%.
00:14:16Mais il y a deux choses qui sont importantes.
00:14:18Et vous l'avez dit très justement, il y a le côté peut-être kitsch.
00:14:20Et ça, ça revient au goût individuel de chacun,
00:14:22d'apprécier ou pas telle mise en scène, telle scène, etc.
00:14:25Et puis, il y a la question des principes.
00:14:26Moi, je suis tout à fait en désaccord avec votre édito, monsieur Deval.
00:14:29Parce que quand vous dites qu'on ne badine pas avec le sacré,
00:14:31justement si, on badine avec le sacré.
00:14:33En France, on badine avec le sacré.
00:14:35On s'est battus pour avoir cette liberté-là,
00:14:36cette liberté d'irrespect, d'irrévérence,
00:14:39cette possibilité de critiquer tout ce qui est transcendant et autoritaire.
00:14:43Et on n'est pas comptable de la foi de l'autre.
00:14:45Mais ce n'est même pas une question de foi.
00:14:47C'est une question...
00:14:48On a des codes, on a une histoire, on a une culture à respecter.
00:14:52Le premier tableau, c'est-à-dire le rideau tricolore,
00:14:56tout le monde retiendra cette séquence, qui est merveilleuse.
00:14:59Ça, c'est votre analyse personnelle, avec votre angle.
00:15:02Ça, pour le coup, ça fait consensus que c'était une scène magnifique.
00:15:06Martin Garagnon, ça fait consensus que c'était une scène merveilleuse.
00:15:09Oui, je suis persuadé qu'il y a peut-être des gens qui ont apprécié tel ou tel autre tableau.
00:15:13Non, mais là, on revient à la question.
00:15:16Quand on magnifie le sacré, ça rend les choses encore plus belles.
00:15:19Céline Dion sur la tour Eiffel qui chante l'hymne à l'amour,
00:15:22tout le monde a trouvé que c'était merveilleux.
00:15:23Ce qui est sacré pour vous, ce qui est sacré pour vous,
00:15:26n'est pas nécessairement ce qui est sacré pour moi.
00:15:28C'est très important de rester droit.
00:15:30Quand je parle du sacré, je ne parle même pas de foi, Martin Garagnon.
00:15:34La sacralisation des choses, ça n'a rien à voir forcément avec la foi.
00:15:37Vous faites erreur sur la marchandise.
00:15:39Non, juste quand vous dites qu'on ne badine pas avec le sacré,
00:15:42justement, moi, je vous dis que si on badine avec le sacré,
00:15:44et que c'est la légalité fondamentale, et comme le ministre l'a dit,
00:15:48attendez, je vais juste...
00:15:48Oui, mais sauf que vous vous trompez.
00:15:50Pardonnez-moi de vous raconter, surtout que c'est moi...
00:15:52Bah oui, mais mes termes, vous interprétez mes termes qui ne sont pas les mêmes.
00:15:56Non, le sacré n'est pas forcément...
00:15:59Le sacré n'est pas forcément lié à la religion.
00:16:02Ah bah si.
00:16:02Mais pas du tout.
00:16:03On a un homme de foi ici sur le plateau.
00:16:06Mais pas forcément.
00:16:07La sacralisation des choses n'est pas forcément liée à la foi.
00:16:11Vous avez des choses que...
00:16:12On désacralise tout.
00:16:13On est dans une société, on désacralise tout.
00:16:16Mais pas forcément.
00:16:17On peut trouver du sacré dans un tableau, par exemple.
00:16:21Rien à voir avec la foi.
00:16:22Là, il ne faut pas que vous mélangez deux choses.
00:16:24La dimension artistique de l'appréciation individuelle
00:16:27et le principe sur la possibilité de contester.
00:16:29On peut trouver du sacré dans une chanson, dans un poème, dans un livre.
00:16:34Donc excusez-moi, vous trompez.
00:16:36Vous me reprochez des choses qui sont fausses.
00:16:37Maintenant, je reprends Bévauter, mais c'est très bien qu'on puisse avoir cette explication
00:16:40sur justement le sens qu'on donne aux mots.
00:16:44Moi, le seul point qui me paraît essentiel, sur lequel il faut, à mon sens, insister,
00:16:48c'est qu'à partir du moment où on accepte de dire
00:16:50on ne badine pas avec le sacré, il n'y a plus de limite.
00:16:52Où est la limite ? Où est la frontière ?
00:16:54Qui détermine la foi ? De quelle religion ?
00:16:57Je ne parle pas de vous, je parle de manière générale sur le principe.
00:17:01Et comme le dit le ministre de l'Intérieur,
00:17:03effectivement, en France, il y a un droit de liberté de création,
00:17:06une liberté d'expression, un droit à l'irrévérence et à l'irrespect.
00:17:10Le but n'a jamais été de choquer ou de braguer ou de dénigrer.
00:17:13Je pense que c'est très clair.
00:17:14Il n'y a jamais eu de volonté de taper sur une religion ou sur une autre.
00:17:18Mais factuellement, vous ne dites pas une religion,
00:17:21de taper sur une religion ou sur une autre.
00:17:23Factuellement, ce sont les chrétiens qui se sont sortis heurtés par un tableau
00:17:29qui représentait la scène.
00:17:30Ce n'était pas la religion juive qui était touchée.
00:17:32Ce n'était pas l'islam qui était touché.
00:17:35Mais le principe en France, c'est ce droit à l'irréspect,
00:17:37ce droit à la contestation.
00:17:38C'est toujours plus simple de porter en dérision la religion chrétienne
00:17:40plutôt que les autres religions.
00:17:41Et c'est un droit qui doit être absolu, justement,
00:17:43qui ne doit pas s'adresser à une religion ou à une autre.
00:17:45Ça aussi, c'est pas...
00:17:47Revenons. Alors là, je me parle au philosophe.
00:17:49Est-ce qu'on est d'accord que le sacré n'est pas forcément lié à la foi ?
00:17:52Alors ça, pour le coup, on est d'accord.
00:17:53Merci.
00:17:53Le sacré, c'est...
00:17:54Merci.
00:17:55C'était bien le principe, alors.
00:17:56Régis Debray a écrit un beau livre qui s'appelle Jeunesse du sacré.
00:17:58Apportez-le à Martin Garagnon.
00:17:59Où il montre que, dans notre époque, même si on est dans une période
00:18:02moins religieuse, on a d'autres formes de sacré.
00:18:04Et que, par exemple, je ne sais pas, le Panthéon est un lieu sacré.
00:18:09Merci.
00:18:09Il y a une sacralité politique.
00:18:11Il y a deux exceptions du terme sacré, alors il faut préciser.
00:18:13C'est aussi simple que ça.
00:18:14Vous vouliez réagir à mon père.
00:18:15Oui, en fait, je vais peut-être vous surprendre,
00:18:17mais moi, je ne vais pas tellement parler en termes de sacré,
00:18:20même si c'est vrai qu'à priori, le terme d'un prêtre, on imagine.
00:18:23Mais moi, je dirais plutôt rassemblement.
00:18:26C'est-à-dire que la volonté des Jeux Olympiques, il me semble,
00:18:29dans le projet d'origine, qui est un projet très inspiré,
00:18:33très fondé sur le christianisme aussi.
00:18:35Henri Didon et Pierre de Coubertin, on connaît.
00:18:37Le rassemblement, en fait, est essentiel.
00:18:39Je vous donne un exemple.
00:18:40On a fait la messe de la trêve des JO, messe d'ouverture.
00:18:46Il y avait la ministre des Sports, la maire de Paris.
00:18:48Il y avait plein de monde, plein de gens très sympathiques.
00:18:50Et en fait, on a réussi à mettre ensemble, par exemple,
00:18:53l'ambassadeur d'Iran, l'ambassadeur d'Israël, au même endroit.
00:18:56Ça, c'est quelque chose, ce n'est pas tous les jours quand même.
00:18:59Et on était quand même assez content de ça.
00:19:00Et ça, c'est l'Église qui a réussi à faire ça.
00:19:02Parce que l'idée derrière, c'est d'aller dans le sens de ce rassemblement
00:19:06qui est vraiment absolument essentiel.
00:19:07Et pour le coup, c'est vrai.
00:19:09Je ne sais pas du tout quelles étaient les intentions des créateurs.
00:19:11Je pense qu'on ne le saura pas, en fait.
00:19:13Ce n'est même pas la peine de trop.
00:19:14En revanche, ce que je remarque, c'est qu'effectivement,
00:19:16des gens ont été heurtés parce que moi, j'ai eu le retour.
00:19:19Moi, je n'ai pas personnellement, mais j'ai eu le retour
00:19:21et j'ai vu que c'était dans le monde entier.
00:19:23En fait, c'est ça qui était un peu surprenant.
00:19:24Et donc, nous, après, on passe derrière pour essayer de réparer, de guérir, d'apaiser.
00:19:28Et je vous invite à lire, par exemple, le merveilleux livre de Sonia Mabrouk.
00:19:33Reconquérir le sacré, ça n'a rien à voir forcément.
00:19:36En tout cas, ce n'est pas intimement lié seulement et exclusivement à la religion.
00:19:39Oui, mais c'est utile de le préciser.
00:19:41Voilà, parce qu'il y a deux acceptations dans le terme sacré.
00:19:42C'est pas évident, on n'a pas forcément besoin de le préciser, mais c'est pas grave.
00:19:46Mais justement, quand vous parlez de l'intention des organisateurs,
00:19:48je pense que la polémique, il y a eu ce prétexte, entre guillemets, de la reprise de la scène.
00:19:53Mais quand on lit Alain Finkielkraut, quand on lit Michel Onfray
00:19:55et quand on lit Philippe Devilliers, on voit bien que ce qu'ils reprochent à la cérémonie,
00:19:59c'est l'intention d'ensemble de la cérémonie,
00:20:02à savoir la volonté de la part de Patrick Boucheron,
00:20:04qu'il a affirmée, fréqules explicitement, de dire...
00:20:07Oui, d'avoir une cérémonie woke.
00:20:09En tout cas, il n'a pas dit ce mot-là, mais il a dit
00:20:11« Je ne veux pas qu'on fasse une cérémonie sur l'identité,
00:20:14mais je veux qu'on fasse une cérémonie où on affirme que la France est un projet politique. »
00:20:18Oui, mais Nathan, par exemple, les Jeux Olympiques,
00:20:20c'est passionnant ce que vous dites, vous avez entièrement raison.
00:20:21C'est-à-dire que lui, il ne voulait absolument pas d'une cérémonie qui touche à l'identité.
00:20:26Ça fait 72 heures, il n'y a qu'une chose qui nous fait vibrer,
00:20:29c'est l'identité française pendant ces Jeux.
00:20:31On a des drapeaux français partout.
00:20:33Il y a des Marseillaises qui sont scandées toutes les cinq minutes.
00:20:35Il y a la fierté de voir tous nos athlètes français d'où qu'ils viennent,
00:20:41d'où qu'ils viennent, grimper sur le podium.
00:20:44Donc en fait, il n'y a rien de plus identitaire, patriotique que les Jeux Olympiques.
00:20:48Et si vous voulez faire, juste parce que vous êtes sur Bobolande,
00:20:51une cérémonie qui vient à rebours de tout ce qu'on est en train de vivre,
00:20:56ça s'appelle un hors-sujet.
00:20:57Mais ce n'est pas l'entièreté de la cérémonie qui était comme ça.
00:21:00Et d'ailleurs, il y a eu des très grands moments.
00:21:02Et c'est pour ça que 85 % des Français ont trouvé que c'est bon.
00:21:04Moi, j'ai été ému aux larmes plusieurs fois pendant cette cérémonie.
00:21:08Oui, mais ça dépend de chacun.
00:21:09Pour ma part, ma grande fierté, c'est que je pense sur cette cérémonie
00:21:15que nous avons envoyé quelque chose au monde d'absolument énorme.
00:21:19Nous sommes dans une période, on le voit, où la France,
00:21:22de toutes les manières, dans le siècle qui arrive,
00:21:24il y avait ce risque que Michel Houellebecq a décrit dans certains de ses livres,
00:21:27d'une France muséifiée, qui n'a plus aucun message à livrer au monde,
00:21:30dans une époque où les démocraties reculent,
00:21:32où les États-Unis abandonnent un peu leur rôle idéal,
00:21:34où des empires autoritaires grandissent.
00:21:36Et bien là, la France a affirmé,
00:21:38traite avec beaucoup d'ostentation, avec beaucoup de fierté,
00:21:41pas en le faisant sur la pointe des pieds,
00:21:42elle a affirmé, nous sommes le pays de la liberté.
00:21:45Nous sommes le pays qui protège les minorités.
00:21:47Nous sommes le pays de la liberté de genre.
00:21:49Nous sommes le pays de l'irrévérence, comme vous l'avez dit.
00:21:51Nous sommes ce pays-là.
00:21:51Et là, ça fera que dans le monde entier,
00:21:53les gens qui, demain, auront à combattre des théocraties,
00:21:57auront à combattre des régimes autoritaires, etc.
00:22:00Peut-être qu'ils repenseront à cette cérémonie
00:22:03et que cette cérémonie les aura inspirés.
00:22:04Et surtout, ça fait que la France a un rôle,
00:22:07a une parole à donner au monde.
00:22:08Mais je pense que c'est un vieux pieu, mais je peux me tromper.
00:22:11J'en veux pour preuve que France Télévisions,
00:22:15au lendemain de la cérémonie,
00:22:16pour remercier les millions de téléspectateurs français,
00:22:19ils ont fait un petit clip de 45 secondes,
00:22:22qui est absolument merveilleux, avec en fond, on a du Céline Dion.
00:22:25La partie de la scène, la partie avec le défilé,
00:22:29est évacuée de ces 45 secondes.
00:22:31Donc expliquez-moi pourquoi.
00:22:32Je veux bien dire un mot, s'il vous plaît.
00:22:35Je fais partie, et je l'assume, de ces pisses froides et grincheuses.
00:22:40Je le dis très clairement.
00:22:43Je suis un peu lassé, s'il vous plaît, de ces exhibitions sexuelles
00:22:48au nom de la lutte contre les discriminations sexuelles,
00:22:51devant un milliard d'individus, y compris des enfants.
00:22:55En plus, en jouant sur l'ambiguïté d'un moment sacré qui est la scène,
00:22:59ça me déplaît beaucoup.
00:23:01De même que ça me déplaît de voir la Garde républicaine
00:23:04obligée de se déhancher de manière grotesque sur une chanteuse
00:23:09qui est par ailleurs formidable et tout.
00:23:10Mais ce n'est pas le rôle de la Garde républicaine.
00:23:13Moi, je n'en veux pas aux artistes.
00:23:15Je n'en veux pas à Thomas Joly.
00:23:16Eux, c'est leur liberté, la création.
00:23:18Ils font ce qu'ils veulent.
00:23:19Ils peuvent blasphémer.
00:23:20J'en veux aux organisateurs qui ont laissé passer ça.
00:23:23Et ça, je crois qu'il y a une responsabilité.
00:23:24Qui ont présenté leur excuse.
00:23:26Les organisateurs, pas les penseurs de la maison.
00:23:29Pas les penseurs de la cérémonie.
00:23:31On a le droit de blasphémer, mais pas dans une cérémonie à scène.
00:23:34Je suis pas d'accord avec ça.
00:23:35Mais les organisateurs ont présenté leurs excuses.
00:23:37Donc, s'ils présentent leurs excuses,
00:23:38c'est parce qu'il y a eu du monde qui a été heurté par une partie.
00:23:41Ils se sont excusés auprès des gens qui auraient, auront été blessés.
00:23:45Ce n'est pas vrai, qui ont été...
00:23:47Oui, pas tous les catholiques non plus.
00:23:48Moi, j'étais très sensible à ce que vous avez dit, mon père,
00:23:51sur le fait que moi aussi, on dirait que je n'avais pas vu l'illusion immédiate.
00:23:54Même si j'ai trouvé la chanson de Philippe Catherine assez grotesque.
00:23:58Pour être tout à fait sincère,
00:24:00je n'ai vraiment pas trouvé que c'était le meilleur moment de la cérémonie
00:24:03du point de vue artistique.
00:24:05Mais je rejoins l'attente quand même.
00:24:09Cette cérémonie était profondément française, était profondément française.
00:24:14Et donc, Patrick Boucheron a beau dire qu'il n'y avait pas d'identité.
00:24:18Moi, j'ai noté que de mon truc en plume au French cancan,
00:24:22en passant par la Marseillaise et en passant par Notre-Dame,
00:24:25qui étaient fort bien mis en évidence dans cette cérémonie,
00:24:28c'était une cérémonie profondément française.
00:24:33Et que je trouve que le rejet global de cette cérémonie,
00:24:36après, comme tout téléspectateur, bien sûr, il y a des passages
00:24:39que vous n'aimez pas, que vous trouvez moins réussis.
00:24:43Mais je trouve que cette cérémonie est profondément dans l'esprit français aussi.
00:24:46Edwige Diaz.
00:24:47Moi, je fais partie des 22 millions de téléspectateurs vendredi soir.
00:24:51Et oui, j'ai listé, en effet, tous les aspects de cette cérémonie
00:24:56qui auraient pu choquer.
00:24:57Donc, on a quand même eu un lobbying LGBT,
00:25:00de la repentance avec la délégation algérienne
00:25:03qui va jeter des roses dans la Seine,
00:25:06une ode à la drogue, une ridiculisation de la garde républicaine,
00:25:10de la propagande woke, ça c'est sûr,
00:25:12l'apologie des révolutionnaires, des anarchistes,
00:25:15parodie de la chrétienté, on nous parle d'urgence climatique.
00:25:19Bon, voilà, évidemment qu'il y avait une multitude de raisons
00:25:24de pouvoir être choqués.
00:25:26Pour autant, je pense que les Français, en fait, sont habitués
00:25:30à ces parfois provocations qui émanent d'une petite caste
00:25:36un petit peu bobo, écolo, wokisé.
00:25:39Et donc, en fait, je pense que les Français sont assez insensibles
00:25:42à ces provocations.
00:25:43Ils sont vaccinés quelque part.
00:25:45Et donc, moi, je suis, comme c'est 86% de Français,
00:25:48qui estiment que la cérémonie s'est bien déroulée.
00:25:51Pourquoi ? Parce qu'on a envie de retenir ce qui fait consensus,
00:25:54ce qui n'a pas divisé, c'est-à-dire l'allumage de la flamme,
00:25:57le rideau du début de cérémonie bleu-blanc-rouge,
00:26:01la passation, le relais avec Nadal et Zidane,
00:26:06et bien sûr, la marseillaise chantée par la magnifique Guadeloupéenne
00:26:10et enfin Céline Dion sur la tour Eiffel.
00:26:13Donc, bon, voilà, j'ai envie de dire, c'est passé.
00:26:17Il y a eu des erreurs.
00:26:18On voit un peu de lâcheté aussi de la part de ces provocateurs
00:26:22qui rétropédalent à la moindre critique.
00:26:24Bon, les Français sont contents, tant mieux.
00:26:26J'en profite pour souhaiter bonne chance aux athlètes.
00:26:29Et le palmarès débute plutôt bien.
00:26:31On va faire une petite courte publicité, une pause,
00:26:35et on revient dans un instant.
00:26:36Je vous remercie, mon père, d'être passé par le plateau de l'heure des pros.
00:26:39C'était important d'avoir votre regard sur ce qu'il s'était passé ce week-end.
00:26:42On continue évidemment de dégrainer tous les sonores,
00:26:45de lire toutes les déclarations, de lire Finkielkraut, Philippe Devillé,
00:26:49Michel Onfray dans la deuxième partie.
00:26:52Pour vous dire en toute transparence, on a proposé à M. Joly
00:26:55et à la directrice artistique, Daphné Burki,
00:27:00de venir sur le plateau ce matin pour pouvoir échanger.
00:27:03Parce que c'est ça aussi le débat.
00:27:05C'est très intéressant d'avoir des avis différents.
00:27:06Malheureusement, ils ne sont pas là.
00:27:09Ils l'ont fait sur d'autres chaînes.
00:27:10Mais ils ont tant aimé.
00:27:11Evidemment, la grande liberté, c'est aussi la liberté d'expression,
00:27:14la liberté d'échanger,
00:27:15la liberté de contredire, la liberté d'être d'accord ou pas d'accord,
00:27:18la liberté de critiquer.
00:27:20Donc c'est pour ça, le terme « pisse-froid » me dérange.
00:27:22Le terme « grincheux » peut me déranger.
00:27:24Il y a eu beaucoup de grincheux.
00:27:26Comment ?
00:27:26Il y a eu beaucoup de grincheux.
00:27:27Vous en faites partie.
00:27:29J'aimerais bien.
00:27:30Est-ce qu'on revient sur la question d'exhibitionnisme sexuel ?
00:27:33On y reviendra.
00:27:34La pub, on revient dans un instant.
00:27:36Mon père, c'était un plaisir de vous avoir.
00:27:37Merci beaucoup.
00:27:41Des fois, j'ai l'impression d'être ma grand-mère.
00:27:42Gaziban 9h30 sur CNews, le point sur l'information avec Somaïa Labidi.
00:27:45Bonjour Somaïa.
00:27:49Bonjour Eliott, bonjour à tous.
00:27:50Amélie Oudéac-Astérat défend Thomas Joly.
00:27:53Ce n'était pas une parodie de la scène,
00:27:55mais une fête païenne autour des dieux de l'Olympe et de Dionysos.
00:27:58Son intention n'était pas de se moquer,
00:28:00mais de créer, à marteler la ministre des Sports
00:28:02au micro de Florian Tardif ce matin.
00:28:06Tous les trains en circulent normalement ce lundi.
00:28:08Déclaration de Patrice Vergriette,
00:28:10ministre des Missionnaires en charge des Transports,
00:28:12qui assure que sur les 800 000 passagers impactés par les sabotages,
00:28:16700 000 ont quand même pu réaliser leur voyage.
00:28:19Et puis, Israël promet de riposter avec force
00:28:22après le tir meurtrier sur le Golan Alexé,
00:28:25tir imputé au Hezbollah libanais qui a fait 12 morts.
00:28:28De son côté, la communauté internationale
00:28:30craint un embrasement régional en pleine guerre dans la bande de Gaza.
00:28:34Merci Somaïa pour le point sur l'information
00:28:36et vous en parliez justement dans votre JT.
00:28:39On va écouter la ministre des Sports,
00:28:41qui était l'invité de CNews et d'Europe 1 ce matin
00:28:45et qui est revenue sur la polémique concernant cette cérémonie.
00:28:50Il y a eu quand même une rumeur de suppression du replay
00:28:52de la cérémonie de la chaîne YouTube du CIO,
00:28:55qui court depuis ce samedi.
00:28:56Pourtant, dimanche, l'instance a démenti cette information.
00:28:59Mais il s'avère que ce week-end,
00:29:00nos équipes ont tenté de regarder en replay
00:29:03la cérémonie sur la page YouTube.
00:29:06C'était impossible de le faire.
00:29:07On écoute Mme Moudéak.
00:29:10C'est tout sauf la volonté du directeur artistique.
00:29:12Il a rappelé que ce moment ne correspondait pas du tout
00:29:19à une parodie de la scène,
00:29:21mais au contraire à une fête païenne
00:29:25autour des dieux de l'Olympe, de Dionysos.
00:29:28L'intention est celle-ci.
00:29:30Après, chacun peut y voir ce qu'il veut,
00:29:32mais ce qui compte, et là pour le coup, il n'y en a qu'une,
00:29:34c'est l'intention du directeur artistique.
00:29:37Il a été très clair, encore une fois, très pédagogue là-dessus,
00:29:41tout en ayant beaucoup d'humilité, beaucoup d'empathie
00:29:44et en disant que si des personnes s'étaient senties offensées
00:29:48par ce qu'ils ou elles avaient vu,
00:29:50il en était bien entendu désolé.
00:29:52Mais encore une fois, c'est très important de souligner
00:29:55que son intention n'était en rien de s'attaquer
00:29:59ou de se moquer de quelque religion que ce soit.
00:30:02Et donc, c'est de la créativité, c'est une mise en perspective,
00:30:07mais qui était profondément respectueuse dans son intention.
00:30:11Voilà pour la ministre des Sports.
00:30:12Je vous lis quand même les propos d'Alain Finkielkraut
00:30:15ce week-end dans le Figaro.
00:30:17Je suis très impressionné par la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques.
00:30:19Il ne me paraissait pas possible, en effet, de faire pire,
00:30:22c'est-à-dire à la fois plus obscène et plus conformiste que l'Eurovision.
00:30:25Je me trompais, impossible n'est pas post-français.
00:30:28C'était un spectacle grotesque qui, des drag queens à Imagine
00:30:32et de la célébration de la sororité à la décapitation de Marie-Antoinette,
00:30:36l'une des pages les plus sombres et les plus glorieuses de notre histoire,
00:30:40déroulait pieusement tous les stéréotypes de l'époque.
00:30:43Le génie français brillait par son absence
00:30:46entre la chorégraphie horrible de Lady Gaga et les pénibles exhibitionnismes
00:30:50de Philippe Captrin.
00:30:52Où était le goût, la grâce, la légèreté, la déliquatesse, l'élégance
00:30:56et la beauté même ?
00:30:57Le temps pour moi de saluer Jean-Christophe Couvy,
00:30:59qui nous a rejoints sur le plateau parce que ça a été une réussite,
00:31:01du moins sécuritaire, cette cérémonie.
00:31:04Certains disaient, c'est criminel de la faire à l'extérieur d'un stade
00:31:07et grâce aux forces de l'ordre, qui mériteraient d'avoir tous une médaille d'or.
00:31:10Oui, il faudrait peut-être que ça peut être un beau symbole, ça,
00:31:13d'offrir à tous les policiers et gendarmes qui sont sollicités sur le terrain.
00:31:17Déjà, d'avoir l'assurance d'être bien payé, d'avoir la prime.
00:31:22On nous a promis des choses.
00:31:23Maintenant, ce qu'on veut, c'est que la médaille d'or,
00:31:25effectivement, rentre dans le compte en banque.
00:31:27Alain Finkielkraut, qui parle de fiasco grandiose.
00:31:31Que reste-t-il de la France en France et de l'Europe en Europe ?
00:31:33Qu'est-il arrivé aux vieux continents ?
00:31:36Ce sont quoi ? Ce sont des propos de pisse-froid, ceux d'Alain Finkielkraut ?
00:31:39Un petit peu.
00:31:40Un petit peu, vous dites ?
00:31:41C'est insupportable.
00:31:42J'aime beaucoup Alain Finkielkraut.
00:31:43J'aime beaucoup Alain Finkielkraut.
00:31:44Ça me choque d'être aussi, d'attaquer comme ça les gens.
00:31:49C'est quoi un pisse-froid ?
00:31:50Comment vous définissez un pisse-froid ?
00:31:52Alors, si je dis pisse-froid, c'est parce que Bruno Jeudy,
00:31:54je me permets aux téléspectateurs qui nous rejoignent,
00:31:56c'est Bruno Jeudy dans la tribune et de son édito, il dit
00:32:00« N'en déplaise au pisse-froid, la lumineuse cérémonie d'ouverture
00:32:04nous a réappris la joie du vivre en commun. »
00:32:07Et alors là, attention, « Le bonheur de nous ouvrir à la diversité
00:32:11après avoir frôlé le pire il y a un mois avec les 10 millions
00:32:15de voix du Rassemblement national. »
00:32:17C'est pour vous, madame Edwise Diaz.
00:32:19Bruno Jeudy qui est journaliste, je rappelle.
00:32:21Je ne passerais pas ça sur le plan politique et politicien,
00:32:26électoral, on s'en fiche, c'était pas le sujet de la cérémonie
00:32:29des Jeux Olympiques.
00:32:30Mais Alain Finkielkraut, que j'aime beaucoup par ailleurs
00:32:33et dont je lis tous les livres, je trouve l'art réagi
00:32:36de façon presque trop conformiste lui aussi.
00:32:39C'est-à-dire, il rentre dans des considérations,
00:32:43la chorégraphie de Léli Gaga, tout le monde a trouvé ça génial.
00:32:46Elle était tellement géniale qu'elle n'était pas en direct.
00:32:49Et Alain Finkielkraut, lui, a trouvé ça pitoyable.
00:32:52Moi, je veux bien qu'on discute.
00:32:54Je trouve qu'il passe quand même à côté de l'essentiel,
00:32:59c'est une cérémonie dans laquelle beaucoup de gens se sont retrouvés
00:33:04qui ont trouvé ça génial, avec une idée géniale
00:33:07que personne, aucun pays n'avait envisagé.
00:33:11De faire en dehors d'un stade.
00:33:12Pour faire une ouverture.
00:33:14C'est l'une des premières choses que j'ai pu dire tout à l'heure.
00:33:18C'est quand même une idée géniale.
00:33:20Je voudrais revenir sur l'exhibitionnisme sexuel,
00:33:23parce que tu m'as surpris.
00:33:24Et en même temps madame, je voulais juste souligner
00:33:26que si le réchauffement climatique vous choque,
00:33:28je trouve que c'est un problème.
00:33:30L'idéologie n'avait pas la place.
00:33:32Mais le réchauffement climatique, ce n'est pas une idéologie.
00:33:34C'est un fait scientifique.
00:33:36Vous n'êtes pas obligé de tout mettre.
00:33:38Je ne vais que rapporter ce qu'on m'a dit sur ma circonscription.
00:33:43Si ça vous choque, vous allez être choqués dans les années qui viennent.
00:33:47Je vous dis que je vous fais des retours
00:33:49de ce que j'ai entendu ce week-end sur le terrain.
00:33:51Et c'est vrai qu'on a un peu l'impression qu'il y a des quotas.
00:33:53Il faut qu'on mette un petit peu de tout.
00:33:56Je pense que les Français sont assez lassés de ça.
00:33:59Ils sont plutôt insensibles.
00:34:01À un moment donné, je n'ai pas tellement la place
00:34:03dans la cérémonie d'ouverture.
00:34:05Et la repentance.
00:34:07J'en profite, la repentance.
00:34:09Parce que les Algériens ont jeté une rose
00:34:11à l'endroit où on avait jeté dans la scène des Algériens.
00:34:13C'est une des pages les plus honteuses
00:34:15de l'histoire de France.
00:34:17On parle d'unité.
00:34:19On dit qu'il ne faut pas faire politique
00:34:21pendant les Jeux olympiques.
00:34:23J'aimerais bien voir leur réaction.
00:34:25Le plan A3, par exemple, sexuel.
00:34:27Les dragonnistes.
00:34:29Tout ça, ça n'a rien d'exhibitionniste.
00:34:31Ne regarde pas Julien Gim.
00:34:33Ne regarde pas Julien Gim de Truffaut.
00:34:35Dans une cérémonie,
00:34:37il y a un clin d'œil canaille,
00:34:39un peu provocateur.
00:34:41Je te l'accorde volontiers.
00:34:43Je veux bien qu'on soit choqués par ça.
00:34:45Ça n'a pas sa place.
00:34:47C'est le sport, c'est l'Olympique.
00:34:49Mais tu sais que Paris a été longtemps
00:34:51et est toujours en partie,
00:34:53beaucoup moins qu'avant,
00:34:55une ville de plaisir.
00:34:57Paris a été longtemps
00:34:59la capitale des Lupinards en Europe.
00:35:01Au XVIIIe siècle,
00:35:03le palais royal a été prostitué partout.
00:35:05Sous la Troisième République,
00:35:07Paris est une ville de Lupinards.
00:35:09Ce qui me surprend,
00:35:11c'est que des intellectuels,
00:35:13des gens qui ont pensé la France,
00:35:15qui pensent encore aujourd'hui
00:35:17et qui sont suffisamment écoutés,
00:35:19qui ne partagent pas les mêmes opinions
00:35:21que Michel Onfray, Alain Finkielkraut
00:35:23ou encore Philippe de Villiers,
00:35:25tous se retrouvent autour de la désacralisation du mouvement.
00:35:27Tout était laid, tout était woke.
00:35:29Pour Philippe de Villiers, c'était décoiffant, déjanté,
00:35:31difforme, disgracieux.
00:35:33Nous avons acté devant le monde entier
00:35:35le suicide de la France,
00:35:37aussi violente et blessée, déshonorée.
00:35:39Marie-Antoinette qui porte sa tête décapitée,
00:35:41dégoulinante, dans ses mains,
00:35:43cette vision mélanchoniste fait partager
00:35:45au monde entier qu'en France,
00:35:47aujourd'hui, l'arc républicain légitime
00:35:49de Samuel Paty à quiconque s'oppose
00:35:51à la marche de l'histoire.
00:35:53On parlera de Jean-Luc Mélenchon dans un instant,
00:35:55parce que même lui, il était mal à l'aise.
00:35:57Je vous ai écouté hier soir, Nathan,
00:35:59je crois que la scène de Marie-Antoinette,
00:36:01la tête dans les mains, décapitée,
00:36:03vous a heurté également.
00:36:05Bien sûr, j'ai trouvé ça choquant,
00:36:07mais pour une raison très simple.
00:36:09Je pense qu'un pays
00:36:11se grandit toujours de pouvoir avoir
00:36:13les yeux lucides sur son histoire
00:36:15et sur ses pages sombres.
00:36:17C'est de la grandeur de la France.
00:36:19Il me semble que rendre un hommage
00:36:21évidemment à la Révolution française,
00:36:23surtout à Paris, révolution initiée en grande partie
00:36:25par le peuple de Paris, c'était évidemment
00:36:27légitime et salutaire.
00:36:29Rendre un hommage en revanche aux pages
00:36:31sombres de la Révolution française,
00:36:33c'est-à-dire au moment précis
00:36:35où la Révolution devient la terreur
00:36:37et où elle se déferle dans le désir
00:36:39de supplicier publiquement
00:36:41le corps d'une femme, de l'humilier
00:36:43avec énormément de misogynie,
00:36:45dans toute cette haine,
00:36:47Victor Hugo lui-même était le premier à dire
00:36:49qu'il faut faire le tri entre
00:36:5189 et 92-93.
00:36:53Je pense que cet hommage était déplacé.
00:36:55Et en plus, Thomas Zbar,
00:36:57le président du CIO,
00:36:59avait eu un échange avec
00:37:01Thomas Joly sur cette partie
00:37:03de la cérémonie en disant
00:37:05« pas de guillotine, pas de décapitation s'il vous plaît ».
00:37:07Je n'ai pas vu une célébration.
00:37:09Pour regarder une scène
00:37:11avec sa subjectivité,
00:37:13je n'ai pas vu une célébration d'un guillotine.
00:37:15Dans ce passage-là, j'ai vu
00:37:17l'ambivalence de la Révolution.
00:37:19Moi je n'ai pas vu cette...
00:37:21Parce qu'on commence par une barricade avec la liberté
00:37:23et on finit par une femme décapitée.
00:37:25Qui chante à « ça ira, ça ira, ça ira ».
00:37:27Ce spectacle a bien montré
00:37:29pour Michel Onfray,
00:37:31qu'il existe deux Frances,
00:37:33celle de Paris
00:37:35et puis il y a la France des territoires.
00:37:37C'est vrai qu'il a été reproché
00:37:39également ce décalage
00:37:41entre un Paris
00:37:43peut-être déconnecté des territoires.
00:37:4585% de satisfaction
00:37:47de cette cérémonie.
00:37:49Ils ne sont pas tous à Paris quand même.
00:37:51La question n'est pas ça.
00:37:53Vous savez ce qu'il faudrait faire ?
00:37:55La question ce n'est pas que
00:37:57est-ce que la cérémonie a été réussie
00:37:59dans son ensemble et tout le monde
00:38:01est d'accord là-dessus.
00:38:0385%, vous avez entièrement raison.
00:38:05Mais aller sur le détail en disant
00:38:07est-ce que vous avez été choqué par la scène ?
00:38:09Est-ce que vous avez été choqué par la décapitation de Marie-Antoinette ?
00:38:11Vous verrez qu'il y aura
00:38:13une majorité de Français qui dira
00:38:15« Oui, évidemment que ça nous a choqué ».
00:38:17Je ne suis pas sûr.
00:38:19Peut-être que je me trompe et si je me trompe,
00:38:21je suis toujours en transparence, je présenterai mes excuses.
00:38:23Mais je pense que j'ai raison.
00:38:25Jean-Christophe Couville.
00:38:27Ce que j'ai remarqué, c'est que c'est dans l'air du temps.
00:38:29Cette polémique, on aime bien la polémique en France.
00:38:31Ça fait vivre,
00:38:33ça enrichit certains.
00:38:35Mais surtout c'est la violence des mots
00:38:37et surtout c'est essayer d'avoir le courage
00:38:39de la nuance.
00:38:41Aujourd'hui, c'est comme en politique, vous devez choisir un camp.
00:38:43Dans la géopolitique, vous devez choisir un camp.
00:38:45Aujourd'hui, on doit choisir un camp, c'est on aime,
00:38:47on n'aime pas. Si on aime, on nous dit
00:38:49« Ah ! » ou on vous met dans la case
00:38:51des gauchos ou alors des fachos.
00:38:53Aujourd'hui, c'est ça.
00:38:55Vous ne pouvez jamais prendre un peu de hauteur et dire
00:38:57« Oui, tout n'est pas parfait, il y a un peu de nuance. »
00:38:59J'ai l'impression
00:39:01que cette société régresse.
00:39:03Bientôt, on aura des autodafés.
00:39:05Il faut aller dans le sens du vent, de l'histoire
00:39:07et d'un côté ou de l'autre.
00:39:09Lors de cette cérémonie,
00:39:11si vous voulez rassembler,
00:39:13vous évitez peut-être
00:39:15d'avoir des séquences qui pourraient
00:39:17ou qui heurteraient la sensibilité
00:39:19ou la foi de certains.
00:39:21Aujourd'hui, on a une montée des révolutionnaires
00:39:23en France parce qu'on le voit
00:39:25dans les manifestations, un peu partout.
00:39:27Il y a une ultra-gauche,
00:39:29d'ailleurs on en parlera peut-être tout à l'heure,
00:39:31qui ne cesse de parler d'elle.
00:39:33Les révolutions, ça finit toujours en bain de sang.
00:39:35C'est aussi un petit rappel à l'ordre en disant
00:39:37« Attention, on vit aussi dans un monde
00:39:39aseptisé où on a cette chance d'avoir
00:39:41cette liberté de parole, de pensée,
00:39:43d'aller et venir. »
00:39:45Les extrêmes et les révolutions,
00:39:47ça finit toujours dans le bain de sang.
00:39:49Vous parlez de la liberté de pensée.
00:39:51Pardonnez-moi, ce week-end,
00:39:53je n'ai pas vu une liberté de pensée
00:39:55puisque ceux qui ont été heurtés,
00:39:57ceux qui ont critiqué cette cérémonie
00:39:59sont automatiquement taxés
00:40:01de pisse-froid et de grincheux
00:40:03à minima.
00:40:05Sinon, ce sont les fachos,
00:40:07ce sont les extrémistes, etc.
00:40:09Aujourd'hui, on n'a plus de nuance.
00:40:11Moi, je ne dirais pas « pisse-froid, grincheux, etc. »
00:40:13entre les partisans de la société ouverte
00:40:15et les partisans de la société fermée.
00:40:17Je vous ai entendu hier soir,
00:40:19je n'ai pas du tout apprécié cette remarque.
00:40:21Ça veut dire quoi, une société fermée ?
00:40:23Un homme fermé, c'est quelqu'un qui…
00:40:25Il n'y a aucune idée
00:40:27de se fermer de quoi que ce soit.
00:40:29En tous les cas, moi,
00:40:31j'ai trouvé ça là aussi heurtant,
00:40:33une société fermée.
00:40:35Ce n'est pas insultant dans ma bouche.
00:40:37Je pense qu'il y a un vrai clivage aujourd'hui,
00:40:39en France et dans toutes les démocraties occidentales,
00:40:41entre des gens qui disent
00:40:43que le fondement de notre société,
00:40:45ça doit être notre héritage historique
00:40:47tel qu'on le définit le roman national,
00:40:49ça doit être l'héritage religieux
00:40:51de chaque pays,
00:40:53ça doit être l'identité conçue
00:40:55comme ce qui nous est légué par le passé.
00:40:57Je pense que Philippe Devilliers se reconnaît là-dedans.
00:40:59Ce n'est pas une insulte de dire ça.
00:41:01Et d'autres individus en face, dont je fais partie,
00:41:03qui estiment qu'au contraire,
00:41:05le fondement de la société, ça doit être
00:41:07un projet civique, un projet politique
00:41:09tourné vers l'avenir, qui n'est pas,
00:41:11si vous voulez, uniquement arrimé
00:41:13à la manière dont on peut
00:41:15construire le récit national, mais qui au contraire,
00:41:17c'était tout le projet de Patrick Boucheron
00:41:19dans son livre L'histoire mondiale de la France,
00:41:21de montrer qu'un pays,
00:41:23il se grandit évidemment sur un projet,
00:41:25mais sur un projet qui est le fruit
00:41:27de mélanges, d'ouvertures, etc.
00:41:29Et ça, à mon avis, c'est ça
00:41:31le grand clivage entre la cérémonie
00:41:33du rugby avec Jean Dujardin
00:41:35et la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques.
00:41:37C'était une cérémonie fermée, la cérémonie d'ouverture des...
00:41:39Ils ont parlé d'une France-France...
00:41:41Mais ce n'était pas le même désir de raconter
00:41:43la France, c'est deux récits différents de la France.
00:41:45Je suis d'accord, mais en sortie
00:41:47de cérémonie d'ouverture
00:41:49du mondial de rugby,
00:41:51je n'ai pas entendu
00:41:53une communauté
00:41:55expliquer qu'elle avait été heurtée.
00:41:57Je n'ai pas vu des organisateurs...
00:41:59Non, je n'ai pas vu des organisateurs
00:42:01présenter leurs excuses
00:42:03parce que des millions de personnes
00:42:05ont pu être choquées par ce qui s'est passé.
00:42:07En revanche,
00:42:09le débat qu'il y avait eu au lendemain
00:42:11ou au surlendemain de cette cérémonie,
00:42:13c'est que sur Libération, d'avoir
00:42:15une baguette, du vin, un béret
00:42:17et Jean Dujardin,
00:42:19c'était la France-France, cette même France-France
00:42:21qui se retrouve à 80 000
00:42:23au Stade de France pour du rugby à 7
00:42:25et qui chante la Marseillaise.
00:42:27Est-ce qu'on peut avoir à la fois
00:42:29un projet de société
00:42:31moderniste, ouvert, avant-gardiste
00:42:33et ne pas
00:42:35renier son héritage, ses traditions,
00:42:37d'où l'on vient, son identité ?
00:42:39Est-ce qu'il y a forcément
00:42:41un choix à faire là-dedans ?
00:42:43Je crois qu'on peut avoir un projet d'ouverture
00:42:45sur le monde moderne, mais en même temps
00:42:47respecter
00:42:49notre histoire,
00:42:51avec ses bons et mauvais côtés,
00:42:53mais la respecter,
00:42:55l'accepter,
00:42:57la préserver, parce que c'est aussi le roman national,
00:42:59notre histoire.
00:43:01Je ne vois pas d'antagonisme.
00:43:03Entre fermé et ouvert,
00:43:05je pense qu'on peut être ouvert tout en respectant
00:43:07ses origines.
00:43:09Un dernier mot avec Tony Estanguet.
00:43:11On va écouter Tony Estanguet sur la cérémonie
00:43:13et ensuite on va lire Jean-Luc Mélenchon.
00:43:15Alors là, c'est très intéressant de voir
00:43:17Jean-Luc Mélenchon qui s'écarte un peu
00:43:19de cette cérémonie, alors que tous ses petits lieutenants
00:43:21le vendredi jubelaient.
00:43:23Ils avaient ouvert le champagne, les fachos sont en sueur,
00:43:25Marie-Antoinette qui a la tête coupée,
00:43:27tant mieux, etc.
00:43:29Et deux jours plus tard, vous avez Jean-Luc Mélenchon
00:43:31qui vient signer la fin de la récré.
00:43:35L'objectif de cette cérémonie, c'était encore une fois
00:43:37de faire rayonner la France,
00:43:39de faire rayonner les artistes, les athlètes,
00:43:41de mettre à l'honneur du mieux possible
00:43:43notre pays.
00:43:45Si certains ont pu ne pas apprécier
00:43:47certains tableaux,
00:43:49certains moments,
00:43:51certains artistes,
00:43:53on le déplore.
00:43:55Nous, notre objectif,
00:43:57c'était de faire plaisir aux gens,
00:43:59de les rassembler, de célébrer la France,
00:44:01de célébrer l'amour.
00:44:03Il n'y avait pas de volonté de nuire,
00:44:05de critiquer
00:44:07quelques cultures, quelques religions.
00:44:09C'est l'expression artistique française
00:44:11qui s'est exprimée dans toute sa diversité.
00:44:13Jean-Luc Mélenchon, donc,
00:44:15qui a pris la plume, je critique la tête coupée
00:44:17de Marie-Antoinette. Pourquoi elle,
00:44:19plutôt que lui, n'était-il pas
00:44:21non seulement comme elle un traître
00:44:23vendu aux ennemis de la France,
00:44:25mais qui avait juré respecter la Constitution
00:44:27et être loyale à son pays, la peine de mort et l'exécution
00:44:29de Marie-Antoinette, sans un âge des punitions
00:44:31que nous ne voulons plus revoir,
00:44:33célébrer la République et tout ce qu'elle a
00:44:35instauré. Mais quoi qu'il en soit,
00:44:37la mort ne pourra jamais être un spectacle
00:44:39et l'humiliation des condamnés
00:44:41sera toujours de trop.
00:44:43Il s'écarte de la position
00:44:45de l'un de ses plus fidèles
00:44:47et jeunes lieutenants, à savoir
00:44:49Antoine Léaumant, qui était très fier
00:44:51de voir Marie-Antoinette et cette tête coupée.
00:44:53Je n'ai pas aimé la moquerie sur la scène
00:44:55chrétienne, dernière épave du Christ
00:44:57et de ses disciples. Là, on voit
00:44:59Antoine Léaumant sur la représentation de Marie-Antoinette.
00:45:01Je suis partagé parce qu'à la fois le tweet
00:45:03précédent... Alors, je pense qu'on ne voit pas le bon tweet,
00:45:05mais le premier n'était pas
00:45:07celui-là. Voilà.
00:45:09Marie-Antoinette et Louis XVI avaient surtout
00:45:11comploté contre le peuple français avec les ennemis
00:45:13de la France. La fuite à Varennes, ni oubli,
00:45:15ni pardon. C'est au moment où on voyait
00:45:17la tête de Marie-Antoinette.
00:45:19Qu'est-ce qu'il y a ? Non, c'est la réincarnation de Robespierre.
00:45:21Forcément. Ah oui, c'est vrai.
00:45:23Il se revendique comme ça.
00:45:25Il a l'ADN, sûrement. Il se revendique comme ça.
00:45:27Je suis désolé. Il y a
00:45:29quelques temps, M. Mélenchon disait qu'on pouvait rire de tout.
00:45:31On pouvait bien rigoler. Lorsqu'on pouvait
00:45:33scander qu'un policier est mort,
00:45:35c'était un vote RN en moins. Là, bizarrement,
00:45:37c'est à vitesse
00:45:39rétrogradée.
00:45:41Il n'a plus du tout.
00:45:43Dans le milliard de chrétiens
00:45:45du monde, combien de braves et honnêtes personnes
00:45:47à qui la foi donne de l'aide pour vivre
00:45:49et savoir participer à la vie
00:45:51de tous sans gêner personne ?
00:45:53Jean-Luc Mélenchon. Et qui lui a répondu ?
00:45:55Sandrine Rousseau, ce matin.
00:45:57On écoute Sandrine Rousseau.
00:45:59Marie-Antoinette, ça fait partie de notre
00:46:01histoire. On l'a montrée.
00:46:03Je trouve qu'on l'a montrée d'une manière
00:46:05où on se moquait presque de nous-mêmes.
00:46:07Et c'est ça aussi qui a été la force de cette cérémonie.
00:46:09Et sur la scène qui a
00:46:11fait tant de commentaires, moi, je trouve que
00:46:13c'est quelque chose qui dit aussi
00:46:15qui renvoie à notre histoire,
00:46:17à Charlie, et en fait
00:46:19à notre capacité à se
00:46:21moquer, y compris des institutions
00:46:23fondamentales dans une société
00:46:25comme les religions.
00:46:27Et donc,
00:46:29je trouve que vraiment, il y a eu
00:46:31presque
00:46:33une explosion de liberté dans cette...
00:46:35Enfin, c'est pas presque. Il y a eu une explosion de liberté
00:46:37dans cette cérémonie, et moi, ça m'a fait
00:46:39beaucoup de bien.
00:46:41Elle dit qu'il renvoie à Charlie.
00:46:43Ah bon ? Il renvoie à Charlie
00:46:45ce qui s'est passé ? Ah mais s'il faut renvoyer
00:46:47à Charlie, alors à ce moment-là... Attendez.
00:46:49Le débat qu'on a renvoie à Charlie.
00:46:51Si ce qui s'est passé
00:46:53sur cette scène, ça renvoie
00:46:55à Charlie, il fallait se moquer également
00:46:57du prophète Mahomet. Mais je suis pas sûr
00:46:59que les organisateurs avaient
00:47:01en tête cela. Éliott, ça renvoie quand même
00:47:03parce que je trouve
00:47:05que quand même, les réactions...
00:47:07Il y a beaucoup d'offusqués. On se moque beaucoup des
00:47:09ouags qui sont toujours offusqués,
00:47:11blessés, dès lors qu'il y a quelque chose qui ne va
00:47:13pas tout à fait dans leur sens.
00:47:15Mais je trouve que les réactions
00:47:17témoignent d'une
00:47:19hypersensibilité que je trouve
00:47:21excessive. Sandrine Rousseau
00:47:23a raison sur un point. C'est dans la
00:47:25tradition française
00:47:27de se moquer des religions. Charlie
00:47:29Hebdo en étant l'aboutissement
00:47:31et l'incarnation.
00:47:33Et donc,
00:47:35cette cérémonie n'est pas l'expression
00:47:37des pouvoirs publics, Georges.
00:47:39C'est une cérémonie d'ouverture
00:47:41des JO. Et je trouve quand même
00:47:43qu'on manque beaucoup d'humour,
00:47:45beaucoup de recul par rapport
00:47:47à des passages
00:47:49qu'on peut ne pas aimer.
00:47:51Mais je trouve que de parler, par exemple, comme Philippe
00:47:53de Villiers, de suicide
00:47:55français, parce qu'il y a un passage
00:47:57qu'on n'a pas aimé.
00:47:59Ce n'est pas qu'un passage qu'il n'a pas aimé, visiblement.
00:48:01Il fallait lire l'entièreté de sa tribune.
00:48:03Et puis, il peut considérer
00:48:05que c'est un suicide culturel.
00:48:07Et libre à lui de le dire.
00:48:09Mais franchement, je voudrais vraiment
00:48:11qu'on revienne sur l'aspect Charlie.
00:48:13L'aspect Charlie, c'est la capacité
00:48:15à se moquer des religions. Oui, mais sauf que là, vous ne vous moquez
00:48:17pas des religions.
00:48:19Philippe, moi je suis d'accord si vous voulez vous moquer
00:48:21de toutes les religions. Mais là, c'est bien plus simple
00:48:23d'aller sur la chrétienté
00:48:25que d'aller sur le judaïsme
00:48:27ou que d'aller sur l'islam.
00:48:29Est-ce qu'on doit se moquer un peu du catholicisme ?
00:48:31Honnêtement, je redis que je n'ai pas trouvé
00:48:33cette passage réussie.
00:48:35La parodie
00:48:37de la scène est très convenue.
00:48:39C'est un grand classique.
00:48:41Quelqu'un le disait tout à l'heure, c'est un grand classique du pop-art.
00:48:43Vous cliquez sur
00:48:45Google pour faire parodie
00:48:47de la scène, vous avez 150
00:48:49images qui sortent. Mais
00:48:51est-ce qu'à chaque fois qu'on fait
00:48:53une petite parodie du catholicisme,
00:48:55est-ce qu'il va falloir qu'on fasse une parodie
00:48:57du judaïsme
00:48:59et une parodie de l'islam ?
00:49:01Une petite parodie, c'était devant 2 milliards de téléspectateurs.
00:49:03Une petite parodie.
00:49:05La séquence a duré 45 minutes.
00:49:07Une petite parodie.
00:49:09Le début de la scène, je crois que c'est 44 minutes.
00:49:11Vous en avez vu beaucoup, des parodies de l'islam
00:49:13depuis Charlie Hebdo ?
00:49:15Oui, dans Charlie,
00:49:17ça continue, ils ont bien raison.
00:49:19Vous en avez vu beaucoup, moi j'en ai pas
00:49:21eu beaucoup. Je le regrette,
00:49:23Georges.
00:49:25Je trouve qu'il y a une régression intellectuelle
00:49:27qui est énorme.
00:49:29Il y a une régression intellectuelle
00:49:31qui est énorme, c'est-à-dire qu'on a
00:49:33intégré qu'il ne fallait plus blesser personne.
00:49:35Même de façon quand même un peu légère
00:49:37parce que, je rejoins ce que disait
00:49:39le prêtre qui était en plateau tout à l'heure,
00:49:41lui-même quand il a vu l'image
00:49:43n'est pas aggrappé
00:49:45au plafond tout de suite.
00:49:47À la seconde où je l'ai vu,
00:49:49c'était l'œil du journaliste
00:49:51et je me suis dit, ils sont vraiment
00:49:53en train de faire ça là ?
00:49:55Donc après il y a un temps de réflexion.
00:49:57Ça n'a été que dans un deuxième temps
00:49:59que j'ai dit, ils ont fait une parodie
00:50:01de la seringue.
00:50:03L'image est tellement énorme
00:50:05que j'ai compris.
00:50:07La subjectivité de tout le monde n'est pas la même.
00:50:09Même pour un prêtre, il n'a pas eu
00:50:11la même réaction que vous.
00:50:13Je pense qu'il est largement...
00:50:15Je pense qu'il y a un grand piège
00:50:17qui a été évité dans cette cérémonie
00:50:19et on ne le dit pas assez.
00:50:21C'est le piège de la provincialisation.
00:50:23Il eût été très facile
00:50:25de tomber là-dedans
00:50:27et de présenter un Paris
00:50:29d'Emiline Paris, exactement
00:50:31selon le cliché un peu américain
00:50:33en reprenant tous les codes
00:50:35du folklore français
00:50:37et de rentrer dans ce danger
00:50:39de présenter la France comme un pays un peu mignon
00:50:41avec des bérets,
00:50:43du camembert, quelque chose
00:50:45qui est juste...
00:50:47Il n'y a eu aucune allusion à la gastronomie française.
00:50:49Oui, ça c'est vrai, ça je le regrette.
00:50:51Mais qui aurait été juste le cliché
00:50:53que dans l'image américaine on peut se faire de Paris.
00:50:55Mais là on était dans le cliché inverse.
00:50:57Et d'encore mieux, parce que c'est le cliché
00:50:59de la France libre, et d'une France vivante.
00:51:01Mais d'une France vivante.
00:51:03La France du béret,
00:51:05la France du camembert, comme vous dites,
00:51:07la France des territoires, la France
00:51:09de Gaulle, de Jeanne d'Arc,
00:51:11c'est une France qui est également
00:51:13vivante à travers son histoire
00:51:15et la fierté.
00:51:17Vous avez raison, mais juste une France qui accepte de ne montrer d'elle
00:51:19qu'une sorte de cliché comme ça,
00:51:21c'est une France qui dit j'accepte de devenir
00:51:23une province muséifiée. Et ça c'est un grand danger.
00:51:25Là au moins on sait que pendant les prochaines
00:51:27générations, la France a une parole originale,
00:51:29singulière à donner
00:51:31au monde. Je pense que dans quelques
00:51:33années vous demandez à n'importe quel
00:51:35touriste ou téléspectateur,
00:51:37il aura déjà oublié
00:51:39la séquence de Philippe Catherine
00:51:41et les 45 minutes du défilé,
00:51:43et il vous parlera plus de Céline Dion,
00:51:45il vous parlera plus de l'hommage rendu à Notre-Dame,
00:51:47il vous parlera plus du relais de la flamme,
00:51:49il vous reparlera plus de la vase qu'on va peut-être garder,
00:51:51on en parlera, la vase
00:51:53est magnifique. Donc en fait, cette partie
00:51:55qui a été très longue,
00:51:57ça dure 45 minutes apparemment,
00:51:59entre
00:52:01la première image de la scène
00:52:03et l'arrivée de Philippe Catherine,
00:52:05il y a je crois 45 minutes.
00:52:07Martin Garagnon.
00:52:09J'ai l'honneur de voir Jean-Luc Mélenchon
00:52:11qui dénonce la violence symbolique
00:52:13de cette cérémonie,
00:52:15lui qui a cautionné parmi ses troupes des députés
00:52:17qui ont mis en scène justement
00:52:19des décapitations de députés du
00:52:21président de la République, de ministres, on se souvient de
00:52:23Thomas Porte, le pied sur un ballon de foot à l'effigie
00:52:25d'Olivier Dussopt, donc
00:52:27il y a une hypocrisie incroyable de la part de Jean-Luc
00:52:29Mélenchon dans cette dénonciation-là d'une
00:52:31violence symbolique, et il y a en même temps
00:52:33à mon sens une espèce de message politique
00:52:35parce qu'on voit qu'au Front Populaire
00:52:37il n'y a pas d'unité idéologique sur le sujet,
00:52:39c'est l'hydre à deux têtes, c'est-à-dire que vous avez
00:52:41d'un côté la partie très walkiste, écolo
00:52:43qui s'enthousiasme d'une cérémonie
00:52:45qui vient casser les codes, et une fois de plus
00:52:47c'est la liberté artistique de l'organisation
00:52:49mais vous avez de l'autre côté Jean-Luc
00:52:51Mélenchon qui lui
00:52:53conteste finalement une espèce de droit
00:52:55au blasphème, mais à qui il s'adresse
00:52:57en faisant ça. Moi je me suis
00:52:59amusé samedi à aller regarder un peu les tweets, des réactions
00:53:01que ce soit à la fois dans le milieu
00:53:03catholique mais aussi dans
00:53:05d'autres milieux, et vous avez
00:53:07énormément de soutien
00:53:09communautarisé de la France
00:53:11insoumise qui se sont offusqués
00:53:13de ces atteintes aux religions du livre
00:53:15etc. Et Mélenchon quand il dénonce ça
00:53:17il s'adresse aussi à son électorat
00:53:19bien sûr, et c'est
00:53:21passionnant de voir le décalage qu'il y a
00:53:23entre Sandré Rousseau et Jean-Luc
00:53:25Mélenchon puisque à terme
00:53:27demain, mais peut-être après demain
00:53:29vous verrez qu'il y aura un décalage complet
00:53:31idéologique entre les deux
00:53:33Sandré Rousseau
00:53:35qui lutte contre le patriarcat, qui lutte
00:53:37contre le mal dominant
00:53:39etc.
00:53:41Elle posera peut-être
00:53:43un problème pour certains des électeurs
00:53:45du Nouveau Front Populaire.
00:53:47Oui tout à fait, on peut s'amuser
00:53:49de voir le rififi
00:53:51qui règne au sein du Nouveau Front Populaire
00:53:53bon, c'est pas tellement
00:53:55nouveau, déjà sous l'ancienne législature
00:53:57il y avait des divergences
00:53:59idéologiques profondes, mais
00:54:01pour faire vivre un accord électoraliste
00:54:03et bien ils ont décidé
00:54:05de s'entendre. Mais c'est vrai qu'on a vu
00:54:07le décalage entre
00:54:09dès vendredi soir, les applaudissements
00:54:11nourris de la part
00:54:13d'un certain nombre de députés
00:54:15issus du Nouveau Front Populaire
00:54:17qui applaudissaient donc le wokisme
00:54:19qui ont insulté au passage
00:54:21les 11 millions d'électeurs
00:54:23du Rassemblement National en tenant
00:54:25des propos méprisants
00:54:27particulièrement
00:54:29inacceptables
00:54:31et Jean-Luc Mélenchon qui
00:54:33de manière assez surprenante
00:54:35tient ses propos. On se demande d'ailleurs pourquoi il a fait ça
00:54:37j'ai écouté un communicant
00:54:39qui disait qu'il fallait bien qu'il parle
00:54:41parce que c'était dimanche et comme ça on pouvait parler
00:54:43de lui pendant les prochains jours
00:54:45donc en fait c'était un moyen pour Jean-Luc Mélenchon
00:54:47d'exister
00:54:49et j'ai lu une autre analyse qui disait justement
00:54:51que Jean-Luc Mélenchon flattait
00:54:53un électorat religieux
00:54:55quelque part pour légitimer
00:54:57quand lui il flatte un électorat
00:54:59communautarisé proche
00:55:01de la mouvance islamiste
00:55:03radicale. Eh bien écoutez
00:55:05la pub, merci beaucoup madame la députée
00:55:07merci Martin Garagnon d'être venu
00:55:09on va parler dans un instant
00:55:11de Céline Dion, c'est magnifique le retour
00:55:13de Céline Dion. Magnifique.
00:55:15On est d'accord qu'elle n'a pas chanté en playback ? Non.
00:55:17Il ne m'a pas semblé. Mais non, Ayanna Kamoura
00:55:19c'était du playback je pense. Oui. Lady Gaga
00:55:21c'était même pas en direct, tu crois qu'elle l'avait enregistrée
00:55:23quelques minutes avant ? C'était du mauvais playback en plus. Comment ?
00:55:25J'ai adoré la scène sur le pont des Arts
00:55:27de Ayanna Kamoura, mais le playback n'était pas terrible.
00:55:29Ayanna Kamoura, on en a fait toute une histoire
00:55:31ces derniers mois, j'en suis sûr que dans
00:55:33quelques semaines
00:55:35vous demandez à n'importe quel touriste étranger
00:55:37il ne pensera même pas, il n'a pas retenu
00:55:39Ayanna Kamoura avec la garde républicaine.
00:55:41Je pense que si. Bon, la pub
00:55:43et on va parler de la Vasque. Est-ce qu'il faut la garder cette fameuse Vasque ?
00:55:45Vous êtes allé la voir ? Non.
00:55:47De loin. Toujours pas ? De loin ?
00:55:49J'y étais hier, il y avait une foule. Magnifique.
00:55:51Magnifique. La pub.
00:55:55La pub.
00:55:59Il est 10h, l'information, c'est avec
00:56:01Somaya Labidi. Oh bonjour Somaya.
00:56:05Un militant d'ultra-gauche
00:56:07interpellé hier et un certain nombre
00:56:09de profils déjà identifiés suite
00:56:11au sabotage massif à la SNCF vendredi.
00:56:13C'est ce qu'assure Gérald Darmanin ce matin.
00:56:15Les sites ont été extrêmement
00:56:17bien ciblés, ajoute le ministre de l'Intérieur
00:56:19qui confirme que l'enquête judiciaire,
00:56:21je cite, avance très bien.
00:56:23Nouvelle annulation de l'entraînement
00:56:25du triathlon qui devait se tenir
00:56:27ce matin pour cause de mauvaise qualité
00:56:29de l'eau. Les pluies tombées vendredi
00:56:31et samedi ont pollué la Seine. Toutefois,
00:56:33les organisateurs se disent
00:56:35confiants sur la tenue des épreuves
00:56:37demain et mercredi.
00:56:39Et puis un troisième mandat contesté par
00:56:41Nicolas Maduro. Le président en exercice
00:56:43du Venezuela aurait recueilli 51,2%
00:56:45des suffrages.
00:56:47L'opposition, elle, revendique la victoire
00:56:49avec 70% des voix.
00:56:51Et de son côté, le secrétaire d'Etat
00:56:53américain Antony Blinken a exprimé
00:56:55de sérieux doutes sur l'issue de ce scrutin
00:56:57dans un communiqué.
00:56:59Merci Somaya pour le point sur l'information.
00:57:01On est toujours avec Georges Fenech, Nathan Devers,
00:57:03avec Philippe Guibert, Jean-Christophe
00:57:05Kouvis, secrétaire national Unité.
00:57:07On va parler de l'ultra-gauche dans un instant.
00:57:09Et de cette
00:57:11grande panne gigantesque
00:57:13du côté du réseau ferroviaire. Jean-Pierre
00:57:15Pasqualini est avec nous. Vous êtes directeur des programmes
00:57:17de Mélodie TV. On devrait déjà vous avoir
00:57:19aujourd'hui sur
00:57:21Céline Dion et sur tout l'aspect
00:57:23sur la cérémonie,
00:57:25la musique, etc.
00:57:27Il s'avère que parfois, il y a des breaking news et on était
00:57:29les premiers déçus parce qu'on voulait faire la fête.
00:57:31J'arrive toujours avant les sabotages. Là, il y en a encore un.
00:57:33Ah, il y en a encore un. Oui, mais alors,
00:57:35écoutez, évitons de nous porter la poisse.
00:57:37On va toucher du bois. Noémie Choulle, c'est avec nous
00:57:39du service Police Justice. Bonjour, Eliott.
00:57:41Bonjour, chère Noémie. Qui est allée voir
00:57:43la Vasque ? Tiens. Moi. Vous, j'ai vu
00:57:45un tweet. C'est exceptionnel. Mais
00:57:47vous l'avez vu en après-midi également. C'est hier après ?
00:57:49Hier après-midi, oui. Ça se trouve, on s'est croisés,
00:57:51mais il y avait tellement de monde que
00:57:53c'est incroyable. Et donc, l'idée serait
00:57:55peut-être que cette Vasque reste
00:57:57dans le jardin des Tuileries.
00:57:59Anne Hidalgo
00:58:01est plutôt favorable à cela.
00:58:03On voit le sujet de Marine Sabourin.
00:58:07C'est l'un des symboles les plus
00:58:09emblématiques des JO de Paris
00:58:112024.
00:58:13Élevée à 60 mètres
00:58:15au-dessus du jardin des Tuileries
00:58:17à la nuit tombée, la Vasque
00:58:19olympique illumine la capitale
00:58:21et conquiert le public. Alors,
00:58:23faut-il la conserver après
00:58:25la compétition ? Qu'elle reste dans
00:58:27le parc, je ne sais pas si
00:58:29la Vasque en elle-même est très
00:58:31esthétique. Je ne vois pas la nécessité,
00:58:33vraiment. Il ne faut pas
00:58:35en faire un lieu souvenir. C'était
00:58:37un symbole et le symbole doit rester
00:58:39le symbole. Ça fait partie des
00:58:41JO, mais voilà.
00:58:43Il faut que ça s'arrête après.
00:58:45Ça peut attirer du monde.
00:58:47En tout cas, cette idée résonne comme une évidence
00:58:49pour son créateur Mathieu Lehanner.
00:58:51Avec ses allures de montgolfière,
00:58:53la Vasque est un clin d'œil à notre histoire.
00:58:55214 années plus tôt,
00:58:57en 1783, à quelques
00:58:59centaines de mètres d'ici, c'est au champ
00:59:01de Mars que décolle un ballon à hydrogène
00:59:03devant la foule ébahie. On se rend compte
00:59:05qu'en fait c'est en France que
00:59:07l'invention du ballon,
00:59:09les frères montgolfiers évidemment, mais même ensuite
00:59:11les ballons captifs,
00:59:13les ballons à hydrogène, etc. Donc toute l'histoire
00:59:15des inventions des ballons a eu lieu en France.
00:59:17Le public est en tout cas déjà
00:59:19conquis. 100 000 créneaux ont été
00:59:21réservés pour venir admirer le spectacle.
00:59:25Et c'est à partir
00:59:27d'une certaine heure que cette
00:59:29Vasque grimpe
00:59:31dans les airs et qu'on peut l'apercevoir.
00:59:33Alors est-ce qu'il faut la garder ?
00:59:35Est-ce que ça n'appartient qu'au symbole des JO et donc
00:59:37une fois les JO terminées, on l'enlève ?
00:59:39Est-ce que parce qu'elle a marqué le monde
00:59:41et les touristes
00:59:43affluent, il faut la maintenir ?
00:59:45Je pense qu'il faut absolument la garder.
00:59:47Ah oui ? Parce que c'est le grand...
00:59:49D'ailleurs c'est pour ça que je n'étais pas très favorable à ces JO,
00:59:51c'est que ce qui fait la grandeur d'un pays
00:59:53c'est aussi, c'était davantage à Paris
00:59:55les expositions universelles, c'est-à-dire la capacité
00:59:57à transmettre aux générations
00:59:59futures. C'est-à-dire notre époque,
01:00:01elle a quelque chose à ajouter
01:00:03à cet édifice
01:00:05qui est précisément une ville.
01:00:07Et les JO,
01:00:09bon, il n'y a eu aucune innovation
01:00:11architecturale en dehors de cette vasque
01:00:13qui, objectivement, est absolument
01:00:15impressionnante, magnifique,
01:00:17l'idée qu'elle s'élève la nuit. Et l'idée qu'on puisse dire
01:00:19que les JO, ce n'est pas seulement
01:00:21un moment de communication
01:00:23d'une période amnésique qui est dans l'instant immédiat
01:00:25mais que ça peut être aussi un moment de transmission
01:00:27pour les décennies, peut-être les périodes à venir,
01:00:29les générations à venir, qui va changer la face
01:00:31de Paris, je pense que c'est une belle idée.
01:00:33Il m'a convaincu.
01:00:35Jean-Christophe, vous êtes favorable ?
01:00:37Oui, parce que c'était...
01:00:38Ça prend de la place, quand même.
01:00:39Oui, mais alors c'est marrant parce que c'était la même
01:00:41discussion en 1889 avec la Tour Eiffel
01:00:43qui devait rester que 20 ans.
01:00:45On devait démonter. Et en fait, il y a eu
01:00:47un lobbying, parce qu'à l'époque, c'est pareil.
01:00:49Les sociétés étaient divisées.
01:00:51Pour certains, c'était un scandale, une verrue
01:00:53dans les rues de Paris, une horreur,
01:00:55etc. Ça avait fractionné aussi
01:00:57une partie de la société. Mais mine de rien,
01:00:59vous voyez, aujourd'hui, on est contents, on est fiers.
01:01:01C'est la première chose que les touristes viennent voir.
01:01:03C'est la Tour Eiffel et c'est le symbole de la France.
01:01:05Et on est non loin, je le dis aux
01:01:07téléspectateurs, du Louvre.
01:01:09Vous traversez le jardin
01:01:11des Tuileries et vous arrivez devant cette
01:01:13vasque absolument magnifique.
01:01:15On va lire et découvrir ce qu'a pu dire
01:01:17ce matin Anne Hidalgo, parce qu'elle est favorable
01:01:19à ce qu'elle reste.
01:01:21Peut-être pendant une durée déterminée,
01:01:23peut-être pas de vitames, mais ça peut rester
01:01:25un an.
01:01:27Bien sûr. Regardons ce que
01:01:29propose Anne Hidalgo.
01:01:31Ah, je ne vais pas pouvoir le lire
01:01:33puisqu'il y a la photo sur
01:01:35les citations, mais je pense qu'elle est
01:01:37très heureuse, Anne Hidalgo.
01:01:39Parlons de Céline Dion
01:01:41et après on reviendra aux polémiques.
01:01:43C'est extraordinaire.
01:01:45Est-ce qu'elle a chanté en playback ?
01:01:47Non.
01:01:49Ah, ben voilà, parce que vous savez
01:01:51que Marine Lanson, en coulisses,
01:01:53elle me disait si c'est du playback.
01:01:55D'abord, ce qu'il faut
01:01:57dire, c'est que, et je vais vous donner
01:01:59un secret,
01:02:01Céline Dion, n'ayant pas
01:02:03chanté depuis des mois, voire
01:02:05des années, en tout cas pas sur scène,
01:02:07très peu chez elle, elle reprenait
01:02:09des cours depuis des mois. Cinq jours
01:02:11par semaine, elle travaillait. On lui a
01:02:13posé la question à Montréal, est-ce que vous
01:02:15pourriez à nouveau chanter All By Myself
01:02:17avec le Fa, le
01:02:19Anymore, où elle monte très très haut.
01:02:21Et elle a eu du mal à répondre.
01:02:23D'ailleurs, elle a détourné la question.
01:02:25Elle n'était pas en forme vocale
01:02:27optimale. C'est vrai que
01:02:29personne ne s'en est rendu compte.
01:02:31La performance, là, elle n'est pas au max.
01:02:33Non.
01:02:35Et elle l'a avoué à Montréal
01:02:37il y a quelques jours, quand on lui a
01:02:39demandé si elle pourrait à nouveau atteindre
01:02:41le fameux Fa
01:02:43de All By Myself.
01:02:45Et ce n'est pas le cas. Elle n'est pas encore en forme optimale
01:02:47mais je crois que c'est ça qui a été magique.
01:02:49C'est comme elle n'avait pas la technique
01:02:51optimale, et comme elle n'est pas
01:02:53qu'une chanteuse, elle est aussi une interprète.
01:02:55Elle est une interprète.
01:02:57Mais là, en l'écoutant
01:02:59vendredi soir, vous vous dites...
01:03:01Elle n'est pas allée dans
01:03:03les aigus, mais ce n'était pas grave.
01:03:05Elle n'est pas allée dans les aigus, mais ce n'était pas grave.
01:03:07On a tous eu un frisson.
01:03:09Voir des larmes.
01:03:11Oui, elle avait envie
01:03:13de passer un message d'émotion
01:03:15et ça a marché à 10 000 %.
01:03:17Alors, vous savez, tout est une question de droit
01:03:19d'image, etc., pour les Jeux Olympiques.
01:03:21C'est toujours très compliqué
01:03:23pour diffuser, mais nous, on a
01:03:25pris des photos et mis la musique
01:03:27et la chanson.
01:03:29Donc, l'interprétation
01:03:31de Céline Dion.
01:03:33Donc, l'hymne de l'amour.
01:03:53C'est vrai qu'elle n'était pas au niveau...
01:03:57C'est vrai qu'elle n'était pas au niveau...
01:04:01Évidemment que c'est très bien.
01:04:03Évidemment que c'est exceptionnel.
01:04:05Mais c'est la plus grande chanteuse du monde.
01:04:07Moi, qui l'ai vue beaucoup sur scène, à Bercy,
01:04:09au Zénith, au Stade de France, je peux vous dire
01:04:11que Céline, elle atteint
01:04:13des notes incroyables.
01:04:15C'est pharaonique, ce qu'elle a fait, déjà.
01:04:17Pharaonique.
01:04:19Personne n'aurait pu faire aussi bien.
01:04:21Mais c'est vrai que dans quelques temps,
01:04:23on lui posera la question
01:04:25« Est-ce que vous étiez dans votre forme optimale ? »
01:04:27et elle vous dira ce que je vous dis.
01:04:29Mais une fois de plus, c'est ça
01:04:31qui a peut-être été le message
01:04:33d'amour qu'elle a voulu donner
01:04:35à son public.
01:04:37Le ciel bleu pourra s'effondrer.
01:04:39Et c'est vrai qu'il s'est effondré sur sa tête
01:04:41avec cette maladie.
01:04:43Je dis juste
01:04:45qu'on a beaucoup parlé
01:04:47de cette performance, mais les mots
01:04:49sont portés. Elle a eu envie de passer
01:04:51ce message au monde entier, à son public
01:04:53en lui disant que malgré tout,
01:04:55malgré le ciel qui lui était tombé sur la tête,
01:04:57eh bien, il y avait
01:04:59toujours cet amour entre elle et le public.
01:05:01Elle avait tellement besoin de chanter,
01:05:03de faire passer, de transmettre
01:05:05que, et d'ailleurs on l'a vu,
01:05:07elle a pris des bains de foule
01:05:09à sa ciété.
01:05:11Pendant les 72 heures où elle était à Paris
01:05:13ou 48 heures avant la cérémonie.
01:05:15Elle ne s'est pas cachée.
01:05:17Et celle d'Aya Nakamura,
01:05:19vous l'avez trouvée comment, Jean-Pierre Pascolini ?
01:05:21Elle était en playback
01:05:23parce qu'elle n'avait pas de micro,
01:05:25donc elle feignait pas le direct.
01:05:27Elle avait un petit micro au niveau de la...
01:05:29Bon, ça c'est playback.
01:05:31Elle dansait en plus,
01:05:33donc c'est pas facile de danser
01:05:35et de chanter.
01:05:37Lady Gaga, c'était en différé.
01:05:39Mais qui dit en différé
01:05:41ne dit pas forcément...
01:05:43On peut être en différé
01:05:45et en direct.
01:05:47C'est un peu compliqué à comprendre,
01:05:49mais on peut avoir enregistré quelques minutes avant
01:05:51ce que Lady Gaga a fait
01:05:53parce qu'elle avait peur de glisser sur les marches
01:05:55à cause de la pluie.
01:05:57Elle a dit, moi je ne veux pas prendre de risques,
01:05:59donc maintenant qu'il ne pleut pas encore,
01:06:01on va l'enregistrer.
01:06:03Mais elle l'a fait en direct aussi.
01:06:05Et c'était formidable cette chanson.
01:06:07C'était formidable.
01:06:09Je trouve que c'était une très belle interprétation.
01:06:11Après, on peut peut-être se dire
01:06:13qu'Aya Nakamura est une star
01:06:15internationale, c'est vrai,
01:06:17qu'on aime ou qu'on n'aime pas, elle marche dans le monde entier,
01:06:19que Rimka, c'est vrai que
01:06:21ce rappeur n'était peut-être pas
01:06:23notre rappeur le plus représentatif
01:06:25à l'international. Il avait un projet
01:06:27d'ailleurs d'un album de rappeurs
01:06:29français qui devait
01:06:31faire depuis 2021
01:06:33qui n'est pas sorti et qui devait
01:06:35montrer le rap français au monde
01:06:37entier. Et donc c'est peut-être pour ça qu'il avait
01:06:39été choisi. Est-ce que selon vous, la
01:06:41musique française a été suffisamment mise à l'honneur
01:06:43pendant cette cérémonie, vendredi ?
01:06:45Oui, parce que la
01:06:47bande-son, on a même entendu
01:06:49tout le disco français
01:06:51avec Spacer,
01:06:53il y a eu vraiment une bande-son
01:06:55extraordinaire,
01:06:57même de musique populaire.
01:06:59Ça n'a pas été
01:07:01élitiste, ça n'a pas été trop bobo,
01:07:03ça a été très très...
01:07:05Non, ça c'était pour d'autres tableaux,
01:07:07la partie élitiste et bobo.
01:07:09Bon, et Céline Dion,
01:07:11les retours, c'est-à-dire 24h,
01:07:1348h après la cérémonie,
01:07:15elle est dans quel état d'esprit ?
01:07:17Elle est rentrée à Montréal,
01:07:19super heureuse d'avoir fait ce qu'elle a fait.
01:07:21Elle était
01:07:23entourée quand même de thérapeutes
01:07:25sur le premier étage de la
01:07:27tour Eiffel et heureusement,
01:07:29elle n'en a pas eu besoin.
01:07:31Elle a réussi...
01:07:33Elle était entourée de thérapeutes ?
01:07:35Oui, il y avait deux thérapeutes avec elle, deux maquilleuses
01:07:37et deux thérapeutes.
01:07:39Parce que c'est vrai que
01:07:41la crise peut survenir
01:07:43n'importe quand. Sa maladie,
01:07:45ce syndrome de la personne
01:07:47raide, c'est quelque chose d'imprévisible.
01:07:49Donc elle aurait pu
01:07:51avoir un gros gros problème.
01:07:53D'ailleurs on avait prévu des bandes playback pour ça,
01:07:55pour que si elle n'arrivait pas à
01:07:57chanter, on puisse mettre une bande playback.
01:07:59Elle ne l'a pas voulu malgré la pluie.
01:08:01D'ailleurs la pluie s'est arrêtée quand elle a chanté.
01:08:03Ça c'est parce que François Hollande aussi a quitté
01:08:05la cérémonie. Allez-y Jean.
01:08:07J'ai une question pas très diplomatique.
01:08:09On va peut-être éviter de la poser.
01:08:11Merci de nous
01:08:13mettre dans la sauce.
01:08:15On avait parlé d'un cachet
01:08:17paranoïque aussi.
01:08:19Vous pouvez poser la question. On a dit 2 millions d'euros
01:08:21pour... C'est vrai ou c'est pas vrai ?
01:08:23Non, non. Les artistes
01:08:25avaient été contactés il y a
01:08:27très longtemps et d'ailleurs
01:08:29ça a été écrit, assumé
01:08:31par le CIO, le comité olympique.
01:08:33Ils ont déclaré
01:08:35très clairement que personne n'avait été payé
01:08:37mais que les frais avaient été payés.
01:08:39C'est vrai que
01:08:41Céline est arrivée avec un avion
01:08:43spécial.
01:08:45Mais attendez, après ce qu'elle a fait, on peut...
01:08:47Tout est sur le compte de
01:08:49Philippe Guibert. C'est lui qui est légal.
01:08:51Merci beaucoup Philippe.
01:08:53Personne n'a été payé ?
01:08:55Aucun des artistes ? En cachet.
01:08:57Après il y a eu des défraiements
01:08:59parce qu'il y a eu énormément de gens à payer
01:09:01pour pouvoir créer
01:09:03tout ça.
01:09:05Ça a coûté très cher.
01:09:07Philippe Guibert, c'est pour Céline Dion.
01:09:09Et vous, c'est Philippe Catherine.
01:09:11Alors comme il y avait qu'un slip, ça a coûté
01:09:13pas très cher. De la peinture bleue et un slip,
01:09:15ça va, c'est pas très très cher.
01:09:17Mais pour Céline,
01:09:19c'était peut-être un peu plus.
01:09:21C'était minimaliste.
01:09:23Merci beaucoup Jean-Pierre Pasqualini
01:09:25parce que c'était important de rendre
01:09:27hommage à Céline Dion.
01:09:29J'avais juste une question.
01:09:31Est-ce que c'est elle qui a choisi la chanson ?
01:09:33D'ailleurs,
01:09:35c'est une chanson qui symbolise
01:09:37Paris pour Céline. D'abord parce que c'est
01:09:39Mireille Mathieu et que Mireille
01:09:41Mathieu c'est une de ses références.
01:09:43Tout comme j'ai dit Mireille Mathieu
01:09:45parce que Mireille
01:09:47Mathieu était l'héritière de Piaf.
01:09:49Et donc c'est vrai que dans les années 60,
01:09:51Mireille Mathieu avait été l'héritière de Piaf
01:09:53et elle chantait beaucoup Piaf.
01:09:55Et quand Céline était toute petite,
01:09:57elle écoutait beaucoup Mireille Mathieu chanter Piaf.
01:09:59Et ça l'a marqué. Et en plus,
01:10:01en 2015,
01:10:03quand on a eu les attentats
01:10:05de Paris, à la soirée
01:10:07des American Awards, elle a chanté
01:10:09cet hymne à l'amour pour Paris.
01:10:11Et pour elle, dans sa tête, c'est très
01:10:13associé à Paris, Piaf.
01:10:15Et à cause des attentats et de
01:10:17cette cérémonie où elle avait rendu hommage
01:10:19déjà avec cette chanson, elle ne pouvait pas
01:10:21faire autre chose que ça.
01:10:23Vous avez pleuré ?
01:10:25Vous avez pleuré pendant Céline ?
01:10:27Non.
01:10:29Non, mais
01:10:31je pleurerai quand elle sera au max.
01:10:33Bon.
01:10:35Voilà ce qu'on pouvait dire sur Céline Dion.
01:10:37Et revenons à l'actualité, l'une des actualités
01:10:39majeures du week-end. Et c'est avec vous qu'on va la traiter
01:10:41Noémie Schultz.
01:10:43Vendredi, le réseau ferroviaire
01:10:45a connu une attaque massive.
01:10:47C'était les propos de la SNCF.
01:10:49D'ailleurs, c'était Jean-Pierre Farandoux
01:10:51qui avait dit que quand on s'attaque à la SNCF,
01:10:53on s'attaque à la France.
01:10:55Ça a visé le réseau électrique et impacté de nombreux trains.
01:10:57800 000 Français ont été touchés.
01:10:59C'était vraiment quelques heures avant la cérémonie
01:11:01d'ouverture des Jeux Olympiques.
01:11:03Et il y a une toute dernière information
01:11:05qui vient de tomber. L'interpellation
01:11:07dimanche d'un militant d'ultra-gauche
01:11:09sur un site SNCF de Seine-Maritime.
01:11:11Que s'est-il passé, Noémie ?
01:11:13Je n'ai aucun élément à vous donner sur cette interpellation
01:11:15qu'on vient de découvrir.
01:11:17En revanche, ce qu'on sait, c'est que d'après
01:11:19le ministre de l'Intérieur, un certain nombre
01:11:21de personnes susceptibles d'avoir participé
01:11:23au sabotage de vendredi auraient été interpellées.
01:11:25En tout cas, c'est ce que Gérald Darmanin
01:11:27a indiqué ce matin.
01:11:29Il a affirmé que les services avaient identifié
01:11:31un certain nombre de profils qui auraient pu commettre
01:11:33les sabotages.
01:11:35Dès le début, la piste de l'ultra-gauche
01:11:37a été envisagée
01:11:39par les enquêteurs
01:11:41mais qui étudiaient
01:11:43d'autres possibilités.
01:11:45D'ailleurs, on n'exclut pas que les personnes
01:11:47qui sont passées à l'acte l'aient fait aussi
01:11:49compte de commanditaires.
01:11:51Là, il y a l'ingérence
01:11:53étrangère qui est toujours
01:11:55une piste. Mais la piste
01:11:57de l'ultra-gauche semble se préciser.
01:11:59Il y a aussi ce courrier qui a été reçu
01:12:01ce week-end par différents
01:12:03médias. Une sorte de
01:12:05courrier de revendication
01:12:07mais de soutien apporté à l'action
01:12:09menée vendredi.
01:12:11C'est un message signé par
01:12:13une délégation inattendue
01:12:15dans laquelle les actions sont justifiées.
01:12:17C'est une bif critique des choses olympiques
01:12:19et une dialectique employée qui est
01:12:21souvent celle utilisée par les militants
01:12:23de l'ultra-gauche anarchiste
01:12:25mais de source policière.
01:12:27On nous dit que ça peut aussi être une revendication d'opportunité.
01:12:29Donc on vérifie.
01:12:31Il n'y a pas non plus d'élément dans ce courrier
01:12:33qui montre que la personne qui l'a rédigé
01:12:35était au courant, connaît des détails précis.
01:12:37Donc il a participé au sabotage.
01:12:39Cette enquête se poursuit, même si
01:12:41la piste de l'ultra-gauche est largement
01:12:43privilégiée.
01:12:45C'est le parquet de Paris qui s'est saisi au nom
01:12:47de la Junalco, la juridiction nationale
01:12:49de lutte contre la criminalité organisée
01:12:51et qui chapeaute cette enquête.
01:12:53Les enquêteurs de l'ASDAT sont
01:12:55mobilisés.
01:12:57L'ASDAT, c'est ?
01:12:59La sous-direction antiterroriste.
01:13:01Ils ont un droit de regard sur l'enquête ?
01:13:03Ils travaillent dessus ?
01:13:05Mais pour l'instant, on ne parle pas
01:13:07d'actes terroristes.
01:13:09Non, c'est la Junalco qui s'est saisie.
01:13:12L'information qui est tombée,
01:13:14il y a quelques minutes, c'est
01:13:16l'interpellation dimanche d'un militant d'ultra-gauche
01:13:18sur un site SNCF de Seine-Maritime.
01:13:20Un militant de la mouvance d'ultra-gauche
01:13:22a été interpellé dimanche sur un site
01:13:24de la SNCF à Oiselles,
01:13:26en Seine-Maritime. L'homme avait
01:13:28dans son véhicule des clés
01:13:30d'accès à des locaux techniques
01:13:32de la SNCF, des pinces coupantes
01:13:34et un jeu de clés
01:13:36universelles, notamment ainsi que de la
01:13:38littérature en lien avec l'ultra-gauche.
01:13:40Voilà pour la dernière information.
01:13:42Après, maintenant, comme vous l'avez dit
01:13:44Noemi, prudence bien sûr. On a vu
01:13:46précédemment parfois des actes
01:13:48qu'on pouvait assimiler
01:13:50à un groupe ou à un autre, et il s'avère que par exemple
01:13:52c'est en plus de l'ingérence étrangère.
01:13:54Jean-Christophe Couvy, vous avez vécu un
01:13:56vendredi sous haute tension, même si
01:13:58la ligne était coupée.
01:14:00Déjà, on savait que c'était l'été de tous les dangers.
01:14:02Le vendredi, c'était le jour J,
01:14:04le jour le plus important peut-être de l'année en France,
01:14:06parce qu'il y avait la cérémonie
01:14:08d'ouverture avec toutes les délégations étrangères,
01:14:10les milliards de personnes
01:14:12qui avaient les yeux fixés
01:14:14vers notre pays. Et puis effectivement, le matin,
01:14:16ce sabotage,
01:14:18dans la nuit et le matin, il suffisait de regarder
01:14:20le visage des gouvernants
01:14:22pour voir l'impact que ça avait eu
01:14:24psychologiquement.
01:14:26Et après, malheureusement, les voyageurs,
01:14:28800 000 personnes qui ont été impactées aussi
01:14:30avec des personnes âgées, je rappelle,
01:14:32des enfants. Enfin, je veux dire,
01:14:34c'était 800 000 personnes qui étaient sur le bas
01:14:36de la route, qui devaient rejoindre
01:14:38aussi leurs familles.
01:14:40C'était vraiment un gros cafarnaum.
01:14:42Et encore une fois, les services,
01:14:44il faut féliciter aussi,
01:14:46dans cette France, on a des services
01:14:48publics qui sont à la hauteur. Et malgré toutes les
01:14:50attaques qu'on a eues depuis les dernières années
01:14:52sur les services publics, notamment avec
01:14:54la déflation, on est toujours au rendez-vous quand même.
01:14:56Et encore une fois, tout de suite,
01:14:58les policiers sont déplacés dans la gare
01:15:00Montparnasse et dans les autres gares pour protéger aussi
01:15:02les personnes qui étaient restées
01:15:04à quai. Les réseaux SNCF
01:15:06se sont mobilisés.
01:15:08Les services de sécurité
01:15:10civile aussi. Enfin, je veux dire, on est capables
01:15:12dans des grands événements de se mobiliser
01:15:14et d'être très réactifs.
01:15:16– On écoute Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur
01:15:18qui a réagi ce matin après le sabotage
01:15:20de la SNCF.
01:15:22– Nous avons identifié un certain nombre
01:15:24de profils de personnes qui auraient pu commettre
01:15:26ces sabotages très volontaires,
01:15:28très ciblés aussi.
01:15:30Ce qui nous a beaucoup intéressés,
01:15:32inquiétés, c'est qu'il s'agit
01:15:34de lieux de communication
01:15:36extrêmement précis, donc sans doute
01:15:38avec des renseignements de la part de ceux qui ont saboté.
01:15:40C'est le mode traditionnel
01:15:42d'action de l'ultra-gauche, on l'a vu précédemment.
01:15:44Je ne voudrais pas trop m'avancer puisque
01:15:46la question de savoir si ces personnes ont été manipulées
01:15:48par d'autres personnes, c'est manifestement
01:15:50un acte de sabotage. Il y a sans doute une revendication
01:15:52politique, je mets des guillemets
01:15:54derrière cela. – Alors c'est intéressant
01:15:56parce que là, pour le coup, il précise
01:15:58la piste de l'ultra-gauche.
01:16:00La seule prudence qu'il prend
01:16:02maintenant, c'est de dire, est-ce que
01:16:04l'ultra-gauche est seulement l'ultra-gauche
01:16:06ou est-ce que c'est également piloté depuis
01:16:08l'extérieur ? Nathan Devers. Mais dans les deux
01:16:10cas, et c'est ce que je disais dès vendredi,
01:16:12c'est vertigineux. Parce que si
01:16:14c'est l'ingérence étrangère, prenons
01:16:16un pays comme la Russie par exemple.
01:16:18En plein
01:16:20Jeux Olympiques, quelques heures avant la cérémonie
01:16:22d'ouverture, qu'est-ce que vous faites ?
01:16:24Quelle réponse il peut y avoir si vous avez la
01:16:26confirmation que c'est un pays étranger ?
01:16:28Première question, vertigineuse. Et la seconde,
01:16:30là aussi, elle est vertigineuse. Si c'est
01:16:32une mouvance d'ultra-gauche
01:16:34proche de certains partis politiques, etc.
01:16:36Qu'est-ce qui peut se passer ? Donc ça fait
01:16:38quand même assez peur. Oui, vous avez raison. Dans les
01:16:40deux cas, c'est absolument vertigineux
01:16:42et d'autant que
01:16:44dans cet acte-là de sabotage,
01:16:46il y a eu les dégâts matériels,
01:16:48il y a eu la paralysie que ça a impliqué
01:16:50chez les Français qui voyageaient, et puis
01:16:52il y a eu aussi, j'allais dire
01:16:54c'est presque le plus grave, la psychose
01:16:56que ça a répandue en France
01:16:58dans le cadre d'une journée qui était
01:17:00sans doute la plus importante
01:17:02de l'année ou de la décennie
01:17:04en matière sécuritaire.
01:17:06Et évidemment que ça,
01:17:08c'était le but. C'était, si vous voulez,
01:17:10de parasiter l'esprit
01:17:12du gouvernement, des forces de l'ordre,
01:17:14des Français, et de répandre
01:17:16dans le monde entier l'idée que la soirée allait être
01:17:18un carnage et une horreur.
01:17:20Si c'est la
01:17:22perspective de l'ingérence étrangère, et vous avez
01:17:24raison de dire qu'il faudrait
01:17:26en tirer toutes les leçons, mais de manière, il y a eu beaucoup d'ingérence
01:17:28étrangère ces dernières années, ça signifie
01:17:30que la France a des ennemis, on le sait, et des ennemis
01:17:32qui sont prêts à beaucoup de choses pour nous déstabiliser.
01:17:34Et la France ne répond pas, surtout.
01:17:36Et que la France, en tout cas officiellement, ne répond pas.
01:17:38Officiellement, on ne peut pas.
01:17:40Et si c'est l'ultra-gauche, c'est la
01:17:42confirmation, une fois de plus, qu'il y a des gens en France
01:17:44qui sont des partisans de la violence,
01:17:46qui ont un projet de société qui est morbide,
01:17:48qui est nihiliste, et qui sont en plus
01:17:50complètement débiles, parce que j'ai vu leur texte
01:17:52de revendication où ils disent que les Jeux Olympiques,
01:17:54c'est le nationalisme, etc. Moi, je n'ai pas
01:17:56vu beaucoup de nationalisme, ni dans la cérémonie
01:17:58d'ouverture, ni...
01:18:00Là, on le voit depuis 72 heures, le nationalisme, pour le coup.
01:18:02Le patriotisme...
01:18:04Le patriotisme, je ne vois pas de nationalisme.
01:18:06Le nationalisme, c'est autre chose.
01:18:08Ces gens-là devraient relire
01:18:10le premier texte de Barès, qui était
01:18:12la lettre sur les Jeux Olympiques, 1896,
01:18:14où précisément, Barès déteste
01:18:16cette idée des Jeux Olympiques, qu'il voit comme un truc
01:18:18cosmopolite, antinationaliste,
01:18:20etc. Donc, si vous voulez, c'est en plus,
01:18:22ils sont à côté de la plaque.
01:18:24Mais donc, dans les deux cas, oui, c'est très inquiétant.
01:18:26– Georges ? – Oui, je pourrais ajouter
01:18:28que les cyberattaques,
01:18:30c'est une réalité, aujourd'hui.
01:18:32On parle de cyberguerre, c'est une réalité.
01:18:34Et d'ailleurs,
01:18:36nous savons,
01:18:38ces guerres asymétriques,
01:18:40on sait d'où elles viennent,
01:18:42on sait ce qu'elles sont capables de faire.
01:18:44Elles peuvent prendre...
01:18:46Elles peuvent manipuler, par exemple, un barrage.
01:18:48Elles peuvent décider
01:18:50d'ouvrir un barrage, en prenant
01:18:52la main sur le système
01:18:54informatique. On a d'ailleurs des
01:18:56structures comme l'ANSI, l'Agence
01:18:58Nationale des Sécurités
01:19:00Informatiques, qui évidemment
01:19:02testent quotidiennement,
01:19:04si je puis dire, la
01:19:06robustesse de tous nos dispositifs
01:19:08en matière d'opérateurs
01:19:10essentiels, notamment, on pense
01:19:12à tout ce qui est nucléaire, etc.
01:19:14Donc, le vertige dont vous parlez, Eliott, il est là,
01:19:16il est pris en compte par les autorités
01:19:18françaises, et évidemment qu'on part
01:19:20à toute éventualité.
01:19:22Il y a beaucoup de réactions sur les réseaux sociaux.
01:19:24Un téléspectateur
01:19:26qui réagit régulièrement, qui s'appelle Kazansky,
01:19:28qui dit, bien entendu, la puissance étrangère
01:19:30ne peut être que la Russie.
01:19:32Non, ce n'est pas ce que je dis, ça peut être
01:19:34d'autres pays, comme l'Iran,
01:19:36par exemple, ou
01:19:38des pays asiatiques. Simplement,
01:19:40ce qui est vrai, c'est que précédemment,
01:19:42il y avait eu
01:19:44des cas qui ont touché,
01:19:46effectivement.
01:19:48L'influence russe s'est avérée,
01:19:50c'est quand même les mains rouges, le mur de la
01:19:52Shoah.
01:19:54Et les étoiles de David.
01:19:56C'était des Moldaves qui avaient
01:19:58été interpellés, mais apparemment,
01:20:00pilotés depuis la Russie.
01:20:02Donc, le soupçon n'est pas complètement justifié.
01:20:04Non, absolument pas.
01:20:06Ce qui est intéressant également,
01:20:08je le voyais vendredi, tout en faisant très attention,
01:20:10c'est de rappeler le climat
01:20:12autour de ces Jeux Olympiques,
01:20:14où vous aviez, parce que
01:20:16il y avait une volonté
01:20:18de trêve politique et de trêve olympique
01:20:20qui n'était absolument pas respectée. Vous aviez
01:20:22des syndicats qui appelaient à faire pression
01:20:24s'il n'y avait pas tel ou tel candidat
01:20:26à Matignon.
01:20:28Il y avait ces messages qui
01:20:30fleurissaient sur les réseaux. Pas de démocratie,
01:20:32pas de JO. Donc, c'était un climat,
01:20:34un contexte également
01:20:36où on pouvait se dire,
01:20:38le temps de l'apaisement n'est pas encore arrivé.
01:20:40Certains, même s'ils n'ont pas une responsabilité
01:20:42directe, ils n'ont pas mis les mains dans cette action-là,
01:20:44on porte une responsabilité
01:20:46sur le climat
01:20:48autour de ces Jeux Olympiques.
01:20:50Est-ce que vous partagez cela, Jean-Christophe Couville,
01:20:52d'ailleurs, vous qui êtes sur le terrain ?
01:20:54Oui, il y a une atmosphère, on le sent,
01:20:56un peu délétère, et il y a
01:20:58beaucoup de manipulations. Et c'est pour ça, d'ailleurs,
01:21:00que les services de police, notamment la DGSI,
01:21:02qui surveillent, parce qu'il y a
01:21:04une gare de l'ombre. En fait, il y a une gare du renseignement,
01:21:06une gare de l'ombre qui se fait.
01:21:08Nous, on voit ça dans notre petite vie
01:21:10aujourd'hui, on ne se rend pas compte.
01:21:12Mais derrière, il y a des services qui nous protègent, qui protègent
01:21:14les entreprises, qui les sécurisent.
01:21:16Et surtout, c'est qu'on voit bien que, par exemple,
01:21:18dans tous les pays du monde, il y a des communautés étrangères
01:21:20et dans ces communautés, il y a des espions.
01:21:22Il y a des espions parce qu'en fait, l'idée, c'est que
01:21:24les pays étrangers
01:21:26aient une sociologie de la France,
01:21:28savoir comment on réagit,
01:21:30comment on est organisé,
01:21:32quelles sont les réactions en interne, etc.
01:21:34Et donc, en fait, tout ça, une fois que vous avez ce sociogramme,
01:21:36les puissances étrangères
01:21:38activent certains leviers pour mettre la pagaille.
01:21:40On voit des fois, on est inondé
01:21:42par des fake news.
01:21:44Et donc, tout ça, en fait, aujourd'hui,
01:21:46il y a ces attaques virtuelles que nous, on ne voit pas
01:21:48au quotidien. Et heureusement, on a nos
01:21:50collègues dans l'ombre qui veillent sur nous
01:21:52et qui veillent à respecter justement cette paix.
01:21:54Je rappelle que pour le sabotage
01:21:56de la SNCF vendredi, les peines sont
01:21:58extrêmement lourdes. Je crois qu'on est à...
01:22:00Les peines en Corée vont jusqu'à 20 ans de prison
01:22:02et 300 000 euros d'amende.
01:22:04Et juste un mot peut-être pour dire que
01:22:06ce qui s'est passé vendredi était évidemment
01:22:08catastrophique, mais on a presque oublié
01:22:10l'enjeu sécuritaire autour de la cérémonie d'ouverture
01:22:12et à quel point tous ces derniers mois,
01:22:14tout le monde s'inquiétait de ce qui pouvait se passer
01:22:16lors de la cérémonie. On le rappelle,
01:22:18un dispositif de sécurité absolument
01:22:20jamais vu. 45 000 policiers
01:22:22et gendarmes, des agents de sécurité privés,
01:22:24des militaires, et à force de constater
01:22:26qu'il ne s'est rien passé vendredi soir.
01:22:28Donc, effectivement, il y a ce
01:22:30sabotage désastreux dans la journée
01:22:32de vendredi, mais ne peut-être
01:22:34pas oublier le fait que la cérémonie
01:22:36dont on avait dit que c'était un projet criminel,
01:22:38c'est absolument criminel d'organiser cette cérémonie
01:22:40le long de la scène, s'est déroulée
01:22:42sans aucun incident. Et là,
01:22:44pour le coup, c'est également une fierté française.
01:22:46C'est-à-dire que pour la première fois dans l'histoire
01:22:48des Jeux Olympiques, et sans les forces
01:22:50de l'ordre, ce serait impossible. En fait, c'est un savoir-faire
01:22:52qu'on a. Et d'ailleurs, ce qui nous
01:22:54faisait mal, nous, policiers, en fait, en interne,
01:22:56c'est qu'on doutait de nous. Alors, on n'arrivait pas
01:22:58de nous rabâcher, qu'on nous recrute à 7 sur 20,
01:23:00qu'on est des neuneus, des grosses brutes.
01:23:02Sauf qu'en fait, on est capables de monter
01:23:04des projets, on est capables d'organiser
01:23:06les choses, on est capables de recevoir
01:23:08les citoyens comme ils
01:23:10le désirent, et les, j'allais dire,
01:23:12les touristes. Et en fait, on voit qu'on est
01:23:14capables, ce savoir-faire français,
01:23:16de l'exporter aussi. Encore une fois, il y avait
01:23:18des polices étrangères qui étaient à côté de nous, des policiers,
01:23:20et qui ont vu comment on travaillait.
01:23:22Et je peux vous dire que ce savoir-faire français,
01:23:24il est reconnu par toutes les polices du monde.
01:23:26On exporte ce savoir, notamment aussi dans le
01:23:28maintien de l'ordre. Je sais que ça m'a choqué, certains,
01:23:30notamment des gilets jaunes extrêmes,
01:23:32mais en fait, on a un savoir-faire dans le maintien de l'ordre.
01:23:34Pas que des gilets jaunes, il y en a qui veulent bien revoir
01:23:36la politique sécuritaire en France.
01:23:38Il faut toujours se remettre en question.
01:23:40Il faut toujours évoluer sur des techniques,
01:23:42se remettre en question,
01:23:44et regarder ce que font les autres pays à côté de nous,
01:23:46et c'est pas forcément très fameux.
01:23:48Le prochain premier flic de France
01:23:50pourrait, ne le sera peut-être pas,
01:23:52mais pourrait être un homme
01:23:54ou une femme politique qui considère que la police tue,
01:23:56que la police est violente,
01:23:58qu'il y a du racisme systémique dans la police,
01:24:00et qu'il faut désarmer une partie de la police.
01:24:02Oui, oui, je suis d'accord avec vous, mais on sera là pour lui expliquer
01:24:04comment les choses se passent, et ne vous inquiétez pas,
01:24:06il y a beaucoup de personnes qui arrivent avec plein d'idées préconçues,
01:24:08et quand ils arrivent, ça s'appelle la réelle politique,
01:24:10et je peux vous dire que c'est autre chose,
01:24:12c'est plus de la perception.
01:24:14La pub, on revient dans un instant,
01:24:16peut-être qu'on en reparlera un tout petit peu
01:24:18après la publicité, et ensuite on reviendra
01:24:20sur une actualité également politique.
01:24:22Autre sujet, vous avez vu que l'eau de la Seine est polluée,
01:24:24alors s'il n'y a pas,
01:24:26si on reporte
01:24:28les épreuves des Jeux Olympiques
01:24:30après avoir investi
01:24:321 milliard 400 millions d'euros,
01:24:34c'est quand même problématique.
01:24:36Là, j'espère que ça ne va pas se passer comme ça.
01:24:38La pub.
01:24:42À un peu plus de 10h30 sur CNews, le point sur l'information,
01:24:44Soumaïa Labidi.
01:24:48Des sabotages nocturnes
01:24:50sur les réseaux de fibre optique
01:24:52de plusieurs opérateurs français
01:24:54ont été commis cette nuit dans 6 départements.
01:24:56Des actions qui surviennent
01:24:58quelques jours seulement
01:25:00après le sabotage massif à la SNCF
01:25:02vendredi.
01:25:04Amélie Houdet à Castera défend Thomas Joly.
01:25:06Ce n'était pas une parodie de la Seine,
01:25:08mais une fête païenne autour des dieux de l'Olympe
01:25:10et de Dionysos.
01:25:12Son intention n'était pas de se moquer,
01:25:14mais de créer, a martelé la ministre des Sports
01:25:16au micro de Florian Tardif ce matin.
01:25:18Et puis, la vague de chaleur
01:25:20se poursuit dans le sud de la France.
01:25:2239 départements placés en vigilance orange.
01:25:24On attend jusqu'à 40 degrés par endroit.
01:25:26Il s'agit d'ailleurs de la journée
01:25:28la plus chaude de l'épisode caniculaire
01:25:30commencé ce dimanche, prévient Météo France.
01:25:32Merci beaucoup Soumaïa
01:25:34pour le point sur l'information.
01:25:36Alors que les épreuves de triathlon doivent se tenir
01:25:38mardi et mercredi,
01:25:40les sportifs ne pourront pas s'entraîner dans les eaux
01:25:42de la Seine aujourd'hui en raison d'une
01:25:44trop forte pollution du fleuve.
01:25:46Bah oui, c'est-à-dire que quand
01:25:48il y a beaucoup d'eau, un, ça mouille
01:25:50et deux, ça peut polluer la Seine.
01:25:52Donc, j'espère quand même
01:25:54que ces deux épreuves
01:25:56pourront se tenir. On va écouter
01:25:58Tony Estanguet et
01:26:00Madame Amélie Oudéa Castera. Les deux sont plutôt rassurants.
01:26:06Est-ce qu'on peut les écouter ?
01:26:10Alors.
01:26:12On a jusqu'à vendredi pour
01:26:14le premier triathlon.
01:26:16Tous les experts
01:26:18de la Fédération internationale sont
01:26:20plutôt très confiants.
01:26:22On reste très vigilant,
01:26:24bien évidemment. Vous le savez,
01:26:26l'eau de la Seine est contrôlée
01:26:28deux fois par jour dans deux laboratoires
01:26:30différents pour vraiment ne faire
01:26:32prendre aucun risque aux athlètes.
01:26:34Aujourd'hui, il y a plutôt la sérénité
01:26:36et la confiance qui remontent.
01:26:38Le triathlon devrait bien pouvoir se tenir
01:26:40cette semaine dans la Seine.
01:26:42Il réussit 100%
01:26:44de notre plan d'action.
01:26:46Le seul élément qui n'était aujourd'hui pas maîtrisable,
01:26:48c'était un aléa
01:26:50climatique avec des pluies
01:26:52extrêmement abondantes de manière
01:26:54longue. C'est exactement
01:26:56ce qui s'est produit vendredi soir
01:26:58et samedi, mais on a toujours dit
01:27:00qu'on saurait faire face, y compris
01:27:02à ces types de scénarios adverses
01:27:04extrêmes, avec
01:27:06simplement un petit délai.
01:27:08En tout cas, on sera au rendez-vous.
01:27:10Pas d'inquiétude sur la tenue de ces épreuves
01:27:12de triathlon et de natation marathon
01:27:14dans la Seine.
01:27:16Donc, si je comprends bien,
01:27:18il pourrait reporter le jour
01:27:20de la compétition si la qualité de l'eau
01:27:22était insuffisante.
01:27:24Ce sont prévus par les organisateurs
01:27:26des jours de contingence.
01:27:28Mais ça la fout mal quand même.
01:27:30Oui, ça l'affiche mal.
01:27:32Je trouve que c'est une ambition de faire
01:27:34les Jeux dans une ville. C'est un merveilleux Paris
01:27:36et ça peut donner des images
01:27:38et un spectacle extraordinaire.
01:27:40Mais de vouloir à tout prix se baigner
01:27:42dans la Seine pour certaines épreuves,
01:27:44c'est un Paris pour le moins audacieux.
01:27:46Comme vient de le dire la ministre,
01:27:48on est soumis à des aéléas climatiques.
01:27:50Il suffit qu'il pleuve, et il a beaucoup plu
01:27:52pendant les dernières 48 heures,
01:27:54pour qu'il suffit que François Hollande revienne
01:27:56à Sissi.
01:27:58S'il a envie de piquer une tête dans la Seine, c'est terminé.
01:28:00Inondation, on est foutus.
01:28:02C'est extrêmement précaire
01:28:04et je trouve que c'est beaucoup d'argent pour quelque chose de très précaire.
01:28:06On y vient sur l'argent dépensé
01:28:08pour ces épreuves.
01:28:10Mais ce serait réducteur
01:28:12de dire qu'il a dépensé
01:28:14plus d'un milliard d'euros
01:28:16pour faire trempette dans la Seine,
01:28:18parce que c'est un projet d'assainissement,
01:28:20c'est un projet sur 15 ans, etc.
01:28:22Mais quand même, l'objectif
01:28:24c'était que les athlètes puissent se baigner
01:28:26et puis ensuite que ça soit baignable.
01:28:28Restons positifs.
01:28:30Oui, oui, Georges, mais là
01:28:32on est sur des épreuves de JO.
01:28:34Les conditions climatiques sont de retour.
01:28:36Les bonnes conditions, elles sont de retour.
01:28:38Non, parce qu'il risque de pleuvoir après-demain.
01:28:40Donc pas certain que ça dure,
01:28:42ces bonnes conditions.
01:28:44Est-ce qu'on en a trop fait sur cette baignade dans la Seine ?
01:28:46Je sais que c'est un projet un peu fou.
01:28:48Même Jacques Chirac avait dit
01:28:50« je souhaiterais me baigner dans la Seine »,
01:28:52mais qu'il y a une forme d'hubris des hommes politiques
01:28:54à avoir voulu impérativement
01:28:56mettre ce projet
01:28:58à profit.
01:29:00Il y a quelque chose que je ne comprends pas très bien au sujet de ce projet.
01:29:02Est-ce qu'il s'agit vraiment
01:29:04à long terme, d'ici quelques années,
01:29:06d'aller se baigner dans la Seine ?
01:29:08Que les Parisiens puissent se baigner dans la Seine ?
01:29:10Que vous, Nathan Devers, ayez un QR code
01:29:12qui vous permette de savoir si vous êtes
01:29:14baignable compatible. Oui, exactement.
01:29:16Non, parce que si c'est le cas, si vraiment
01:29:18ce projet, quand je pose cette question,
01:29:20je sais bien que c'est ce qu'ils annoncent.
01:29:22Mais si vraiment le projet
01:29:24vient à son terme
01:29:26et que, en effet,
01:29:28dans quelques années,
01:29:30la ville de Paris est un endroit où on peut se baigner
01:29:32dans la Seine, je pense que c'est un enjeu
01:29:34important. D'abord parce que ça change notre rapport
01:29:36à la ville, que par rapport au réchauffement
01:29:38climatique, c'est intéressant aussi,
01:29:40que le rapport aussi aux vacances, etc.
01:29:42Si, en revanche,
01:29:44c'est une
01:29:46ambition qui est uniquement affichée
01:29:48à des fins de communication et qu'en fait,
01:29:50il s'agit d'avoir dépensé 1,4 milliard d'euros
01:29:52uniquement pour que des athlètes se baignent
01:29:54trois minutes dans la Seine et qu'après,
01:29:56on revient à la normale... Non, pour le coup, c'est sur un temps un peu plus long.
01:29:58Je pense qu'il faudra voir si c'est vraiment respecté.
01:30:00Parce que, comme vous l'avez dit, cette baignade dans la Seine,
01:30:02ça a été l'objet de toutes les démagogies depuis Jacques Chirac.
01:30:04Donc il faut faire attention. Mais si vraiment
01:30:06ils le font jusqu'au bout, en effet...
01:30:08Je crois que quand Anne Hidalgo a fait
01:30:10Trempette dans la Seine, l'eau n'était pas
01:30:12baignable, la Seine n'était pas digne.
01:30:14Génie absolu.
01:30:16Ils étaient 50
01:30:18à sauter dans l'eau tous ensemble, tous sourires.
01:30:20Au final, c'était pas baignable.
01:30:22De quoi ?
01:30:24De fleuves qu'on aurait rendus possibles.
01:30:26Est-ce que la Tamise a été rendue ?
01:30:28Est-ce que le Gange ?
01:30:30Est-ce que c'est vraiment un projet de se baigner
01:30:32dans la Seine ? Oui, c'est un vrai projet.
01:30:34C'est un projet pour les gens qui ne connaissent
01:30:36pas la Seine, j'ai l'impression.
01:30:38Vous, le Parisien que vous êtes,
01:30:40même si votre cœur est à Nantes,
01:30:42le Parisien que vous êtes
01:30:44a peut-être pas envie de
01:30:46faire un petit plouf dans la Seine ?
01:30:48Absolument aucune envie.
01:30:50Ça doit être extrêmement dangereux.
01:30:52Nathan ? Si c'était vraiment
01:30:54purifié, je vous propose qu'on fasse,
01:30:56quand ce sera vraiment bien parfait, on fait l'émission là-bas.
01:30:58Oui, avec grand plaisir. Moi, ce que je vous propose,
01:31:00c'est que je vous regarde attentivement pour baigner en direct.
01:31:02Et je reste très loin
01:31:04de cela. Dans l'actualité,
01:31:06autre sujet
01:31:08moins drôle et qui est
01:31:10sous-traité, et ça, ça me surprend encore une fois,
01:31:12une enquête pour provocation à la haine raciale
01:31:14aggravée a été ouverte
01:31:16durant le match Israël-Paraguay
01:31:18au Parc des Princes ce samedi. Un groupe d'ultra d'équipes
01:31:20de drapeaux
01:31:22palestiniens ont
01:31:24scandé des slogans antisémites.
01:31:26On voit le sujet de Célia Gruyère.
01:31:28Je l'ai très peu vu
01:31:30ces 48 dernières heures
01:31:32et quand même,
01:31:34c'est l'inquiétude qu'on pouvait
01:31:36avoir. Je constate que
01:31:38ces problématiques-là
01:31:40touchent à chaque fois le monde du football
01:31:42ou du moins, là, c'était
01:31:44au Parc des Princes.
01:31:46Geste antisémite,
01:31:48slogan anti-Israël,
01:31:50déploiement de drapeaux palestiniens.
01:31:52Le match Israël-Paraguay ce samedi
01:31:54au Parc des Princes a été le théâtre
01:31:56de tensions. Une cinquantaine de personnes
01:31:58vêtues de noir et masquées ont notamment
01:32:00déployé une banderole portant l'écriture
01:32:02« Génocide Olympics ».
01:32:04Il y avait une partie des tribunes
01:32:06où il y avait beaucoup de drapeaux palestiniens
01:32:08où ils criaient « Stop Génocide »
01:32:10et ils insultaient Israël, assassin,
01:32:12comme d'habitude.
01:32:14Et les tensions se sont poursuivies
01:32:16après le match à l'extérieur du stade.
01:32:20Là, ils provoquent !
01:32:22Face à cette situation,
01:32:24Caroline Yadan, députée Ensemble,
01:32:26attend des sanctions.
01:32:28On ne doit rien céder, on ne doit pas céder
01:32:30un pouce aux manifestations
01:32:32de haine envers les Juifs.
01:32:34Aujourd'hui, je crois qu'il y a une espèce
01:32:36de sentiment d'impunité
01:32:38ou alors d'atmosphère
01:32:40d'impunité. C'est aussi
01:32:42une réponse à apporter de dire à ces
01:32:44personnes-là « Non seulement
01:32:46on va vous identifier, non seulement
01:32:48vous allez être jugés, mais vous allez être jugés
01:32:50extrêmement sévèrement. »
01:32:52Le comité d'organisation des Jeux olympiques
01:32:54et paralympiques a déposé plainte.
01:32:56Une enquête pour provocation à la haine raciale
01:32:58aggravée a été ouverte.
01:33:00Et ce qui me dérange ce matin,
01:33:02c'est que personne n'en parle, Nathan Devers.
01:33:04C'est l'indifférence complète.
01:33:06On veut créer un monde des JO
01:33:08Potemkin, je veux bien,
01:33:10et évidemment, on est tous très heureux de ce qui se passe
01:33:12pendant ces Jeux olympiques. On est très heureux
01:33:14que la cérémonie en matière de sécurité
01:33:16se soit bien passée, on est fiers
01:33:18de nos athlètes, etc. Mais si vous avez
01:33:20des actes antisémites dans une épreuve,
01:33:22personne ne le relèverait ce matin.
01:33:24Vous avez raison. Et autre chose, c'est que ce n'est
01:33:26pas étonnant. En quelque sorte,
01:33:28j'emploie un mot volontairement paradoxal, mais c'est
01:33:30normal qu'il y ait des actes antisémites, dans la mesure où il y a un député
01:33:32de la République qui a poussé,
01:33:34qui a incité à ce qu'il y ait ce genre
01:33:36d'attitude. Ces gens-là ne font qu'écouter
01:33:38la phrase
01:33:40d'Eologie, qui a été
01:33:42récemment livrée
01:33:44par Thomas Porte, disant que
01:33:46les athlètes israéliens n'étaient pas les bienvenus
01:33:48et que les Jeux olympiques se couvraient de honte
01:33:50en cautionnant un génocide.
01:33:52Quand Mme Rima Hassan a fait savoir récemment
01:33:54que la France avait joué un rôle actif
01:33:56dans le génocide des Palestiniens,
01:33:58quand il y a des députés de la République qui s'expriment ainsi,
01:34:00évidemment qu'après,
01:34:02leurs sbires, leurs fanatiques
01:34:04vont pouvoir passer la limite.
01:34:06Ça veut dire que Thomas Porte et Rima Hassan
01:34:08se situent à un centimètre de la loi,
01:34:10ils ne dépassent pas la frontière parce qu'ils
01:34:12savent que sinon, ils vont avoir des problèmes.
01:34:14Alors des vrais funambules.
01:34:16En gymnastique, ils seraient médaillés d'or, vous avez raison.
01:34:18Ils sont très intelligents et ils savent très bien
01:34:20quand ils font ça, qu'il y a des gens moins intelligents
01:34:22qui vont eux franchir
01:34:24cette frontière.
01:34:26Les enquêtes, oui, mais ça
01:34:28prend beaucoup de temps.
01:34:30On a vu des enquêtes plus rapides.
01:34:32Aujourd'hui, on est en train de glisser sur
01:34:34des hommes politiques qui ne sont plus des politiques
01:34:36de fond, mais plutôt des influenceurs.
01:34:38Ils donnent l'influence, ils lancent
01:34:40effectivement un stimulus.
01:34:42Et derrière, on voit bien ce qui arrive.
01:34:44Il faut juste rappeler que l'antisémitisme, c'est un délit.
01:34:46Ce n'est pas une opinion. On n'a pas le droit de penser
01:34:48certaines choses. C'est un délit.
01:34:50Donc oui, il faut que la justice passe, il faut que
01:34:52les sanctions tombent très rapidement et qu'elles soient
01:34:54très fortes. Et après, c'est aussi
01:34:56le rôle de l'organisateur, donc le CIO,
01:34:58dans les stades, notamment, aussi
01:35:00peut-être à faire un peu
01:35:02plus de fouilles, savoir s'il y a une enquête
01:35:04avec un audit, s'il n'y a pas eu aussi des complicités
01:35:06parce que faire rentrer des drapeaux, faire rentrer
01:35:08plein de choses comme ça, il y a aussi une responsabilité.
01:35:10Les policiers ne sont pas responsables de ce qui se passe
01:35:12à l'intérieur des stades.
01:35:14C'est un service payant et on intervient sur requisit.
01:35:16Je suis très curieux de savoir
01:35:18qui était le groupe présent
01:35:20ce samedi au Parc des Princes.
01:35:22Moi, je ne vise toujours
01:35:24personne. Je sais que parfois, dans
01:35:26les groupes d'Ultra au PSG,
01:35:28vous avez,
01:35:30puisque le parc, c'est le stade du Paris-Saint-Germain,
01:35:32vous avez des groupuscules
01:35:34qui avaient pu tenir
01:35:36ce genre de propos, ou certains d'entre eux
01:35:38ces derniers mois.
01:35:40Avançons et parlons un peu de politique
01:35:42à présent.
01:35:44La trêve politique,
01:35:46ce n'est pas encore ça. Ce n'est pas fait. La gauche
01:35:48a maintenu, depuis jeudi, la pression
01:35:50sur le président de la République pour qu'il nomme à Matignon
01:35:52sa candidate, Lusty Castex, qui a
01:35:54effectué ce week-end son premier déplacement.
01:35:56Et c'était dans le Nord.
01:35:58On va voir le sujet.
01:36:00C'était un déplacement samedi.
01:36:02Elle a dit, je ferai des compromis
01:36:04sauf avec le RN.
01:36:06C'est curieux parce que, du côté
01:36:08de la France Insoumise, on n'est pas sur
01:36:10cette ligne-là. Jean-Luc Mélenchon
01:36:12avait dit pas de compromis.
01:36:14Et elle avait dit le contraire quelques jours
01:36:16plus tôt. Peut-être que les fiches
01:36:18ont été changées
01:36:20entre mardi et mercredi
01:36:22et cette
01:36:24déclaration dimanche.
01:36:26Elle avait dit
01:36:28aucun compromis possible
01:36:30avec les Macronistes, qui étaient le groupe
01:36:32le plus proche quand même de la gauche.
01:36:34Elle avait dit
01:36:36dès sa première interview
01:36:38à France Inter, ou sa deuxième,
01:36:40elle a dit aucun compromis
01:36:42avec les Macronistes. Donc ça veut dire qu'elle est en train
01:36:44de prendre conscience, finalement,
01:36:46qu'un gouvernement
01:36:48tel qu'elle le concevait, un gouvernement
01:36:50de gauche, n'a pas de majorité.
01:36:52Si c'est ça dont elle prend
01:36:54conscience, on progresse.
01:36:56Je trouve que c'est un
01:36:58premier pas vers la réalité.
01:37:00La réalité étant qu'on aura
01:37:02forcément un gouvernement de
01:37:04coalition et de compromis.
01:37:06On connaissait les campagnes pour l'élection.
01:37:08Maintenant, on découvre
01:37:10les campagnes pour les nominations.
01:37:12Je trouve ça véritablement
01:37:14intéressant, mais
01:37:16apparemment, j'ai cru comprendre
01:37:18que le président de la République avait fermé la porte
01:37:20à cette candidature, qui d'ailleurs
01:37:22ne représente pas de majorité
01:37:24au sein de l'Élysée.
01:37:26C'est bien pour ça qu'elle veut faire des compromis, sauf avec
01:37:28le Rassemblement National. Ce qui est d'ailleurs paradoxal,
01:37:30c'est qu'il y a peut-être un seul groupe
01:37:32qui pourrait voter des mesures
01:37:34du NFB, notamment sur la progression
01:37:36de la réforme des retraites, c'est le Rassemblement
01:37:38National. Donc il y a une vraie ambivalence dans
01:37:40cette déclaration-là.
01:37:42Nous irons chercher des compromis avec
01:37:44les autres groupes, à l'exception du Rassemblement National.
01:37:46Avec eux, jamais. Néanmoins, je ne serai pas
01:37:48responsable de leur vote. Si ils veulent
01:37:50abroger la réforme des retraites ou améliorer les services
01:37:52publics, je ne peux pas les en empêcher.
01:37:54On est un peu dans l'hypocrisie.
01:37:56J'allais dire Tartufferie, mais
01:37:58ça va aussi. Nathan ?
01:38:00Le problème, c'est que quand les
01:38:02macronistes disaient la même chose
01:38:04entre 2022 et aujourd'hui, et la dissolution,
01:38:06souvent ils étaient traités
01:38:08de macro-lepénistes, de gens
01:38:10qui faisaient participer,
01:38:12qui étaient d'extrême droite, etc. Il faut bien
01:38:14voir quand même qu'il y a eu toute une
01:38:16musique qui a consisté à dire que le macronisme
01:38:18et le lepénisme, ce n'était qu'une
01:38:20différence de degrés et que finalement
01:38:22il n'y avait pas de nuance entre les deux.
01:38:24Et la deuxième chose, c'est que
01:38:26je pense qu'Emmanuel Macron devrait
01:38:28en effet nommer cette personne
01:38:30à Matignon, voir
01:38:32ensuite le gouvernement s'écrouler, parce que le Front Populaire
01:38:34n'existe pas. C'était une alliance
01:38:36pour avoir des postes, mais ce n'est pas une alliance
01:38:38gouvernementale qui est viable,
01:38:40et ensuite passer à autre chose, c'est-à-dire
01:38:42la formation d'un bloc central.
01:38:44Mais en effet, c'est vrai que la coutume dans la vie républicaine
01:38:46veut que le bloc arrive en tête,
01:38:48on lui propose Matignon,
01:38:50donc là il devrait essayer de faire ça,
01:38:52et puis ensuite, logiquement,
01:38:54dès lors qu'ils agiront, il y aura de toutes les manières
01:38:56une motion de censure. Donc vous voulez qu'on perde un peu de temps
01:38:58pour leur proposer Matignon, ça dure 48 heures,
01:39:00on leur propose, on dit, Madame Castet,
01:39:02vous êtes, évidemment, allez, foncez,
01:39:04créez votre gouvernement,
01:39:06mettez, pourquoi pas, Antoine Léaument à Beauvau,
01:39:08ça dure 24 heures, et c'est terminé,
01:39:10on aura perdu 48 heures. Mais peut-être qu'on en aura
01:39:12gagné, parce qu'on pourra passer à la suite. Ah, on pourra,
01:39:14effectivement. Levez-le, levez-le,
01:39:16une sorte de chiche, quoi,
01:39:18que dirait le président de la République. Allez-y, on y va.
01:39:20Là, il y en a un qui pourrait rester jusqu'au 12 août,
01:39:22et peut-être même un peu plus,
01:39:24il s'appelle Gabriel Attal,
01:39:26il faisait partie des indiscrets dans
01:39:28le journal du dimanche,
01:39:30ce week-end, article assez intéressant,
01:39:32Attal, Premier ministre,
01:39:34jusqu'au 12 août,
01:39:36avec un point d'interrogation
01:39:38à Hollande Barré par les Insoumis,
01:39:40c'est sur un autre
01:39:42sujet. Est-ce que
01:39:44vous pensez qu'il y a une
01:39:46durée de vie, entre guillemets,
01:39:48de Gabriel Attal à Matignon,
01:39:50qui va au-delà du 12 août ?
01:39:52Je trouve surtout qu'Emmanuel
01:39:54Macron devrait faire très attention,
01:39:56parce que ce n'est pas la
01:39:58personne de Gabriel Attal qui est en cause.
01:40:00Mais après avoir rendu la parole
01:40:02au français, après avoir eu
01:40:04une assemblée qui était élue,
01:40:06de maintenir un Premier ministre,
01:40:08le deuxième tour, c'était le 7
01:40:10juillet, de le maintenir plus d'un mois,
01:40:12pas loin d'un mois et demi,
01:40:14parce qu'on va aller,
01:40:16je doute qu'il nomme un Premier ministre le 15 août.
01:40:18Je trouve que c'est d'une
01:40:20certaine manière
01:40:22dire aux français, écoutez,
01:40:24c'est moi qui décide, à mon rythme.
01:40:26Je trouve que ce n'est pas correct
01:40:28vis-à-vis des citoyens, ce n'est pas correct
01:40:30vis-à-vis des députés, pour rejoindre
01:40:32ce que disait Nathan. Je trouve que
01:40:34Emmanuel Macron aurait dû recevoir
01:40:36les leaders politiques. Il aurait dû
01:40:38recevoir Lucie Castex,
01:40:40il aurait dû discuter avec eux,
01:40:42donner au moins le signe, envoyer le
01:40:44signal, qu'au moins il tenait
01:40:46compte des résultats de cette élection
01:40:48et qu'il ne se contente pas
01:40:50de dire, on va faire une trêve
01:40:52olympique et puis après on verra.
01:40:54J'ai l'impression que les français en attendent
01:40:56aussi cette trêve, du moins ils la montrent
01:40:58ce week-end. La trêve olympique, je dirais, c'est
01:41:00la communication. Est-ce que vous n'avez pas le sentiment
01:41:02qu'il donne du temps
01:41:04au temps, le temps nécessaire
01:41:06à ce bloc central d'exister,
01:41:08de se constituer et d'apparaître ?
01:41:10En fait, on comprend bien,
01:41:12moi je n'ai pas d'informations, je ne sais pas
01:41:14si vous en avez, mais en tout cas,
01:41:16on peut imaginer qu'en ce moment même,
01:41:18ça négocie.
01:41:20Ça doit négocier très dur pour constituer
01:41:22la seule alternative possible.
01:41:24Entre deux épreuves, entre une épreuve d'escrime
01:41:26et une épreuve de...
01:41:28On fait une petite pause JO, on renégocie le gouvernement.
01:41:30On appelle Laurent Wauquiez
01:41:32pour essayer de valider
01:41:34le pacte législatif.
01:41:36C'est pas une alternative,
01:41:38parce que droite plus Macroniste,
01:41:40ça ne fait pas une majorité non plus.
01:41:42Si, ça ne fait pas, en tout cas,
01:41:44une capacité de motion de censure.
01:41:46Vous n'êtes pas sans savoir que le parti
01:41:48pivot à l'Assemblée nationale
01:41:50et le parti qui a fait 11 millions de voix
01:41:52au second tour des législatives,
01:41:54qui n'a pas un poste clé à l'Assemblée nationale,
01:41:56c'est Rassemblement National.
01:41:58Puisqu'ils ont le droit
01:42:00de vie ou de mort sur le prochain
01:42:02gouvernement. A eux seuls, non.
01:42:04A eux seuls, non. Mais c'est la bascule.
01:42:06C'est pour ça que je dis que c'est le groupe pivot.
01:42:08Si demain, vous avez un gouvernement
01:42:10nouveau front populaire,
01:42:12avec des députés insoumis,
01:42:14que la motion de censure est déposée
01:42:16par le groupe Renaissance,
01:42:18ce qui était promis par Gérald Darmanin,
01:42:20pose cette motion de censure.
01:42:22A eux seuls,
01:42:24ils ne peuvent pas faire tomber ce gouvernement.
01:42:26Donc, le Rassemblement National,
01:42:28avec leur voix,
01:42:30pourra faire tomber.
01:42:32En revanche, si vous avez un gouvernement
01:42:34LR, macronisé,
01:42:36et que la motion de censure
01:42:38est déposée par,
01:42:40que sais-je, David Guiraud,
01:42:42et bien cette motion de censure,
01:42:44elle ne sera pas forcément suivie
01:42:46des faits, puisque le RN
01:42:48ne votera pas forcément la motion de censure.
01:42:50On s'est compris.
01:42:52Vous croyez que ça peut tenir longtemps, un système comme ça ?
01:42:54La pause olympique fait du bien.
01:42:56Ah voilà, alors la pause olympique.
01:42:58Il a raison d'un temps de verre et on va terminer
01:43:00par des belles images.
01:43:02La rentrée sociale, nous on la craint.
01:43:04Là, pour l'instant,
01:43:06on a la trêve olympique.
01:43:08Tous les policiers travaillent à 100%.
01:43:10D'ailleurs, on n'a pas de congé.
01:43:12Ça fait déjà deux ans qu'on dit qu'on est sur les rotules.
01:43:14On va vraiment finir par y arriver.
01:43:16Et la rentrée sociale,
01:43:18avec la frustration emmagasinée,
01:43:20on voit bien des politiques
01:43:22qui influencent,
01:43:24qui envoient des signaux négatifs.
01:43:26Je peux vous dire qu'en septembre et octobre,
01:43:28nous on va encore une fois être en première ligne.
01:43:30Et on en a ras la casquette.
01:43:32Juste, très brièvement,
01:43:34quand je disais que la pause olympique fait du bien,
01:43:36c'est aussi parce que je trouve que la classe politique
01:43:38ne s'est pas du tout montrée à la hauteur du moment.
01:43:40Vous voyez tout à l'heure, quand on discutait,
01:43:42même de manière un peu véhémente,
01:43:44de cette cérémonie des Jeux olympiques.
01:43:46Là, il y a eu un vrai moment de débat.
01:43:48C'est pour ça que je ne traite pas de grincheux
01:43:50ceux qui ne sont pas d'accord.
01:43:52Sur la vision de la France.
01:43:54Et c'est central.
01:43:56Les politiques ne sont pas à la hauteur
01:43:58parce qu'ils nous parlent de leur poste,
01:44:00eux-mêmes et leurs amis.
01:44:02Il faudrait quand même que pour cette rentrée,
01:44:04ils se mettent au niveau,
01:44:06d'autant je pense qu'il y a vraiment en France
01:44:08un désir d'avoir de la grande politique.
01:44:10Quelle qu'elle soit, gauche, droite,
01:44:12peu importe, mais de la grande politique
01:44:14avec une noblesse de pensée.
01:44:16Pourquoi vous parlez d'intrigue ?
01:44:18Ce sont des discussions,
01:44:20ce sont des négociations,
01:44:22ces recherches de compromis.
01:44:24Ça fait partie du jeu politique au sens noble du terme.
01:44:26On termine avec la fièvre olympique
01:44:28et l'ensemble du territoire.
01:44:30Ce que je vous propose, c'est qu'on voit le sujet
01:44:32parce que c'est la fête dans Paris.
01:44:34Il y a beaucoup de monde qui regarde ces JO
01:44:36avec beaucoup de plaisir.
01:44:38J'ai été ébloui
01:44:40de voir autant de monde
01:44:42au Stade de France pour du rugby à 7.
01:44:4480 000 personnes.
01:44:46C'est la France France.
01:44:48C'est du Johnny.
01:44:50Il y a du béret.
01:44:52Il y a des baguettes.
01:44:54Il n'y a que des grincheux.
01:44:56Il n'y a pas de drapeau de revendication.
01:44:58Là, c'est la fête.
01:45:00C'est le monde de l'Ovalie.
01:45:02Il n'y a pas de coup de sifflet final
01:45:04après la victoire olympique
01:45:06des rugbymans.
01:45:08Je n'ai pas vu de gens rentrer sur la pose.
01:45:10Et pourtant, la ministre nous a expliqué
01:45:12que c'était plutôt bon enfant de le faire.
01:45:14Respect, éducation.
01:45:16Est-ce qu'il nous reste une minute
01:45:18pour voir cette séquence ?
01:45:20On regarde le sujet.
01:45:22Hier, au Club France,
01:45:24l'ambiance était au rendez-vous.
01:45:28Les supporters français
01:45:30ont passé une journée exceptionnelle,
01:45:32notamment grâce à l'exploit
01:45:34de Léon Marchand,
01:45:36grand champion du 400 mètres catenage.
01:45:38C'était incroyable.
01:45:40L'ambiance au Club France
01:45:42nous fait rêver
01:45:44depuis quelques années
01:45:46avec les championnats du monde.
01:45:48Je pense que c'est la première
01:45:50et pas la dernière.
01:45:52Raphaël était à Sade de Balfour
01:45:54encore du monde.
01:45:56Il a trop bien nagé.
01:45:58C'était magistral.
01:46:00L'ambiance au Club France
01:46:02était exceptionnelle.
01:46:04Avec un soleil radieux,
01:46:06les épreuves se sont enchaînées.
01:46:08Les athlètes français soutenus par la foule
01:46:10ont décroché 4 médailles supplémentaires.
01:46:12De quoi rendre le pays heureux
01:46:14et fier de leur performance.
01:46:16C'est cool.
01:46:18C'est une fierté pour la France.
01:46:20Qu'en veut-on plus ?
01:46:22Au top.
01:46:24Pourvu que ça dure.
01:46:26C'est génial.
01:46:28Bravo à l'équipe de France
01:46:30et tous mes encouragements
01:46:32pour les Français.
01:46:34Un début historique pour la France.
01:46:36Depuis le début de la compétition,
01:46:388 médailles ont été gagnées.
01:46:40On termine cette émission
01:46:42avec la Marseillaise.
01:46:44Rien de plus beau.
01:46:46Merci à tous les 4.
01:46:48C'était un plaisir d'échanger.
01:46:50Je remercie Arnaud de la réalisation,
01:46:52Bouka à la vision,
01:46:54Greg Ausson,
01:46:56Briac, Japio et Marine Lonson.
01:46:58Dans un instant,
01:47:00c'est Midi News.
01:47:02A 20h pour l'heure des pros 2.

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