• il y a 5 mois
A l’occasion des élections législatives, CNEWS vous propose un nouveau rendez-vous 100% politique présenté par Olivier Benkemoun et Julien Pasquet du lundi au jeudi de 21h à minuit.

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00:00:00Bonsoir, bonsoir à tous, merci d'être avec nous, on est là avec le Julien, avec Gauthier, avec Yohann, pour notre dernière de la semaine,
00:00:08même pour votre dernière avant quelques jours de vacances, mais on a 3 heures, 3 heures de politique, 3 heures intenses, 3 heures avec beaucoup d'informations
00:00:17surtout à vous donner. D'ici quelques minutes, on vous dévoilera un sondage exclusif sur la projection en siège de cette future Assemblée.
00:00:27C'est une projection, c'est une prédiction, est-ce que pour autant...
00:00:30Gauthier nous dira que ça ne vaut rien, et puis on lui dira le sujet d'un revers de main.
00:00:34Ne caricaturez pas de suite, généralement ça commence à 23h la caricature.
00:00:38Mais ce que les chiffres disent, c'est qu'en effet le RN n'est pour le moment en termes de projection pas près d'avoir la majorité absolue, ce sera notre prochain sujet.
00:00:46D'abord, évoquons France-Portugal, J-1, non pas du tout, pourtant Guillaume Mbappé était en conférence de presse aujourd'hui, il a été question de ce deuxième tour législatif.
00:00:54Guillaume Mbappé qui appelle d'urgence à aller voter après les résultats catastrophiques du premier tour, on ne peut pas laisser le pays entre les mains de ces gens-là.
00:01:02Effectivement les Bleus affrontent demain le Portugal, Guillaume Mbappé a été interrogé, c'était lors de la conférence de presse, donc on lui a posé une question politique.
00:01:12Je pense que plus que jamais il faut aller voter, là il y a vraiment urgence, on ne peut pas laisser notre pays entre les mains de ces gens-là, c'est vraiment urgent.
00:01:29Je pense qu'on a vu les résultats, c'est catastrophique, et on espère vraiment que ça va changer, que tout le monde va se mobiliser pour voter, et voter pour le bon côté.
00:01:44Réaction messieurs, Guillaume Mbappé ?
00:01:46Le bon côté, il y a le côté du bien, il y a le bon côté.
00:01:48Et ces gens-là surtout, il y a une façon de nommer indirectement le RN, puisqu'on s'élire entre les lignes, qui n'est pas forcément très élégante,
00:01:58il englobe peut-être aussi une dizaine de millions d'électeurs avec ces gens-là.
00:02:02Est-ce que les joueurs de l'équipe de France doivent s'exprimer sur ce sujet ?
00:02:04C'est une question qui a déjà divisé sur nos plateaux il y a quelques jours, puisque Guillaume Mbappé s'était déjà exprimé de certains autres joueurs de l'équipe de France.
00:02:12On est à J-2, et surtout J-1 de ce France-Portugal également.
00:02:16Commentaire Johan peut-être pour commencer ?
00:02:18D'abord Guillaume Mbappé, il a le droit de s'exprimer comme tout le monde, il est un citoyen avant d'être un joueur de foot, il a même le droit de proposition contre le Rassemblement National.
00:02:25Il s'exprime, pardon de préciser, dans le cadre d'une conférence de presse de l'équipe de France en tant que joueur de l'équipe de France.
00:02:32On lui pose la question.
00:02:33Il est grand pour beauté en touche.
00:02:35Ce qui me dérange, c'est effectivement cette expression, ces gens-là, c'est quand même très méprisant, ces gens-là qui considèrent en gros que Marine Le Pen est raciste.
00:02:43Voilà ce qu'il dit, ça c'est problématique parce qu'elle n'a jamais été condamnée pour racisme, elle n'a par ailleurs à ma connaissance jamais prononcé de propos racistes.
00:02:52Donc ce qu'il dit, c'est d'abord la dérangeante et puis il dit, si jamais nous laissions ces gens-là gouverner, ce serait catastrophique.
00:03:02Donc là, en fait, il remet en cause le choix des Français.
00:03:05Il considère que les Français ont mal voté dimanche prochain, donc il est en train de leur dire, attention à ce que vous allez faire dimanche prochain, cette fois, votez bien, votez comme il faut.
00:03:14Je ne vais pas faire de procès d'intention à Guillaume Mbappé, il ne dit pas que Marine Le Pen est raciste, donc je ne vais pas commencer à me dire est-ce qu'il le pense, peut-être qu'il le pense.
00:03:22Moi, ce qui me gêne, c'est le cadre, comme vous disiez, Julien, il est capitaine de l'équipe de France à la veille d'un match où il va représenter non seulement l'équipe, mais évidemment les millions de supporters qui le soutiennent.
00:03:33Dont certains votent peut-être RN.
00:03:34C'est même certain, certains votent RN, c'est sûr, puisqu'il y a eu 11 millions d'électeurs le week-end dernier.
00:03:39Donc, quelque part, il ostracise ces électeurs et ces potentiels supporters de l'équipe de France.
00:03:46Et, souvenez-vous, au moment du premier tour, quelques jours avant le premier tour, il prend la parole et il dit « j'espère que je serai encore fier de porter le maillot de l'équipe de France le 8 juillet ».
00:03:55Donc, ça sous-entendait qu'il ne serait plus fier de le porter si Marine Le Pen ou si Jordan Bardella, plutôt, accédaient à Matignon.
00:04:02Et cela aussi, ça a de quoi déranger, en fonction du gouvernement, Guillaume Mbappé pourrait arrêter de jouer.
00:04:09La question, c'est celle de l'impact qu'il peut avoir. On parle évidemment depuis plusieurs jours de ces barrages, de ces artistes, de ces sportifs, de ces personnalités.
00:04:15L'impact du barrage et à quel point les gens de la génération Kylian Mbappé, également, reçoivent ce message, ça…
00:04:23Le timing tombe bien à chaque fois. Certains imaginent même qu'il est directement en lien avec Emmanuel Macron pour ces sorties-là.
00:04:28On sait que les deux hommes se parlent, qu'ils sont proches. Est-ce que c'est commandé par Emmanuel Macron ? Je n'en sais rien.
00:04:34En fait, c'est vrai que les superstars ont pris la parole. Kylian Mbappé, c'est ce qui fait de mieux en football.
00:04:37Hayek Alamoura, aussi, hier, de la même manière, a pris la parole ou a venti. Donc voilà. Mais on aura l'occasion sans doute d'en reparler.
00:04:46On vous le disait, ce sondage exclusif ce soir, Opinion Nouvelle pour CNE, le journal du dimanche, la projection de la composition de l'Assemblée nationale pour les dimanches soirs.
00:04:57Et en fonction des désistements, voici notre projection, ce soir, où le Rassemblement national et leurs alliés obtiendraient entre 205 et 230 sièges,
00:05:08où le Nouveau Front populaire serait entre 150 et 180 et la majorité présidentielle, 125 à 150.
00:05:14Qui n'en serait plus une, d'ailleurs.
00:05:16Ce qui sera un score énorme pour inespéré, pour l'ancienne majorité présidentielle, de faire ce score-là, entre 125 et 150 sièges. C'était totalement inespéré.
00:05:25Ça voudrait dire que la stratégie de barrage a fonctionné à plein.
00:05:29Parce qu'elle a non seulement empêché le Rassemblement national d'avoir la majorité absolue, mais à la majorité qui devait revenir à 50, de se refaire une santé,
00:05:37malgré, évidemment, cette chute. Et il n'y a plus de majorité relative pour le seul camp macroniste.
00:05:42Sondage cauchemar pour le RN ?
00:05:44Sondage cauchemar. Alors si, effectivement, le résultat de dimanche était celui-ci, ce serait une très mauvaise nouvelle pour le Rassemblement national.
00:05:51Parce que ça signifierait d'abord que le Front républicain fonctionne et qu'il y a toujours un plafond de verre, contrairement à ce que pense aujourd'hui Marine Le Pen.
00:05:58Donc, effectivement, si ce résultat était celui-là, ce serait une très mauvaise nouvelle pour le Rassemblement national.
00:06:03Mais ceci dit, ça serait une mauvaise nouvelle pour Emmanuel Macron aussi.
00:06:06Parce que si vous retirez cet hémicycle, le côté de la France insoumise, il n'y a pas de quoi faire une coalition et obtenir une majorité absolue avec une autre coalition.
00:06:16Ça ne passe pas, ça ne fonctionne pas.
00:06:17Parce qu'il y a combien de sièges pour LFI ?
00:06:20Attendons de savoir le résultat de dimanche, naturellement.
00:06:23Mais pour la France insoumise, il y a une centaine d'investitures, me semble-t-il, au sein du Front populaire.
00:06:29Donc, ils vont en gagner, je ne sais pas combien est-ce qu'ils vont en gagner.
00:06:31Mais s'ils n'en gagnent que la moitié, admettons, ça fait déjà 50 députés enlevés de ce décompte-là.
00:06:38Voilà, c'est-à-dire qu'effectivement, aucune majorité absolue ne pourrait se dessiner, il ne pourrait y avoir qu'une majorité relative.
00:06:45C'est ce vers quoi on se dirige a priori ?
00:06:48Je peux faire mon sceptique comme d'habitude, comme tous les soirs depuis lundi.
00:06:50Ça nous manquerait.
00:06:52J'ai un célèbre sondeur qui me dit qu'il croit que la majorité absolue s'est terminée pour le RN à 80%.
00:06:59Il me dit, je garde une possibilité sur 5 au regard de ce qui s'est passé au deuxième tour en 2022,
00:07:0489 victoires Rassemblement National que personne n'avait anticipé, comme je vous le disais hier.
00:07:09Je vais venir avec d'autres petits chiffres, comme j'aime bien faire, pour essayer de mettre du doute dans l'esprit de nos téléspectateurs
00:07:14et dire que la majorité absolue n'est pas totalement à exclure, encore une fois.
00:07:17Parce que sinon, on va me ressortir la bande lundi.
00:07:19Je ne dis pas que le RN va avoir la majorité absolue.
00:07:21Je dis qu'il ne faut pas l'enterrer définitivement pour des raisons simples.
00:07:2680% des électeurs Renaissance condamnent les désistements du camp Renaissance envers le nouveau Front populaire, Odoxa.
00:07:3326% des électeurs Ensemble sont pour une victoire à une majorité absolue pour le RN.
00:07:39Et quand on demande aux électeurs français dans leur globalité pour qui ils veulent faire barrage, voter pour faire barrage,
00:07:4643% répondent pour le Front populaire, 39% pour le RN.
00:07:50Donc vous avez plus de Français qui souhaitent faire barrage au Front populaire qu'au Rassemblement National.
00:07:55Un mot quand même pour dire que ce sondage paré aujourd'hui à J-3 n'est pas forcément une mauvaise nouvelle pour le RN,
00:08:04dans le sens où ça peut permettre de mobiliser leur électorat en leur disant « vous voyez, on nous avait prédit la victoire, ça n'est pas le cas, allez voter massivement ».
00:08:13Vous l'avez vu le deuxième souple du RN, vous, ces derniers jours ?
00:08:15Non, c'est vrai. Dans les sondages, ça n'est pas manifeste.
00:08:18Mais ça peut aussi démobiliser une partie de l'électorat pour aller faire barrage en se disant « finalement, il n'y a plus de danger RN, donc on va rester à la maison ».
00:08:26C'est une hypothèse.
00:08:27Une campagne compliquée quand même en deux secondes.
00:08:28On va revenir à présent sur l'agression d'Apreska Thévenot et de son équipe à Meudon.
00:08:32Hier soir, on vous l'annonçait dès 22h, la porte-parole du gouvernement a raconté la violence, le choc.
00:08:37Un militant qui se trouvait avec eux a été plus violemment pris à partie que les autres puisqu'il est toujours hospitalisé et que la police est intervenue rapidement.
00:08:48Et on voit cette image, Gabriel Attal, qui est venu soutenir la candidate et son équipe qui a repris le travail sur le terrain.
00:08:57C'est pas pareil.
00:08:59Bon, on va écouter. Je vous propose d'abord d'écouter Apreska Thévenot.
00:09:03C'est une grosse pensée pour un militant qui est encore hospitalisé à l'heure où on se parle, qui a des nouvelles rassurantes mais pour lesquelles nous sommes toujours mobilisés.
00:09:14Je ne vais pas vous cacher qu'on est encore un peu choqués par la violence de ce qui s'est passé hier.
00:09:17On s'est fait agresser par un groupe ou un groupe de personnes et là, l'enquête est en cours.
00:09:22Les forces de l'ordre sont très vite intervenues, les secours également.
00:09:25Et vraiment, je tiens à les saluer parce qu'on passe souvent notre temps à dire que ça ne va pas assez vite, qu'ils ne sont pas assez là.
00:09:30Et en fait, on voit que la police de proximité existe réellement parce qu'ils étaient là en quelques minutes à peine.
00:09:35Et la réaction du Premier ministre qui a fait le déplacement à Meudon pour soutenir sa candidate.
00:09:42Moi, j'ai toujours appelé à l'apaisement, à l'unité.
00:09:47On peut être en désaccord sur des lignes politiques.
00:09:50C'est ça aussi la démocratie.
00:09:51On peut s'opposer démocratiquement mais on ne peut pas s'agresser verbalement ou physiquement comme malheureusement ça a été le cas pendant cette campagne.
00:09:59Donc moi, vous me trouverez toujours du côté de ceux qui cherchent à apaiser et à réunir plutôt qu'à diviser et à alimenter la haine.
00:10:06Il y a des tensions dans le pays, c'est une évidence.
00:10:08Et vous avez face à ça des personnes qui parfois soufflent sur les braises, cherchent à attiser les tensions.
00:10:12Moi, je fais partie de ceux qui chercheront toujours l'apaisement et à prôner l'apaisement.
00:10:17Je peux dire qu'il y a quatre personnes qui sont en garde à vue.
00:10:20Trois mineurs et un majeur.
00:10:22Le parquet de Nanterre a ouvert une enquête pour violences commises en réunion sur un élu public.
00:10:29Voici l'identité des quatre interpellés.
00:10:32Ce sont des... Vous le voyez, ils sont très jeunes.
00:10:35Puisqu'ils sont nés entre 2004 et 2009.
00:10:40Cette campagne des législatives, elle atteint vraiment des sommets d'intolérance.
00:10:45Ça fait un moment de violence, ça commence à être de pire en pire.
00:10:49Après un petit mot de vous, de votre part Gauthier, on va voir que la liste ne s'arrête pas, bien sûr, après ce qu'a fait Evneau ces derniers jours et ces dernières semaines.
00:10:56Alors, il y a deux types d'agressions.
00:10:57Il y a des agressions politiques.
00:10:59On l'a vu notamment avec ce monsieur qui collait des affiches ou qui tractait pour Olivier Véran.
00:11:03Justement, j'en allais...
00:11:05On va voir la photo et le tweet d'Olivier Véran, puisque vous l'évoquez.
00:11:07La photo de ce monsieur qui s'appelle Bernard, qui est adjoint en maire de La Tronche.
00:11:1277 ans, je lis le tweet d'Olivier Véran.
00:11:15Donc, il collait des affiches pour l'ancien ministre ce matin.
00:11:18Alors qu'il collait mes affiches, un homme les lui a arrachées avant de le frapper au visage.
00:11:22Plainte a été déposée, examen médical, devoir déterminer la durée de l'ITT, je condamne avec la plus grande fermeté.
00:11:27Cette agression lâche, je ne vous lis que cette première partie.
00:11:30Donc ça, c'est ces dernières heures encore.
00:11:33L'origine de la violence n'est pas la même que pour Prisca Tévenaud.
00:11:35Là, selon ce monsieur qui s'est fait agresser, c'est un sympathisant de la France insoumise,
00:11:39qui s'est revendiqué comme tel au moment où il l'a agressé.
00:11:43On a vu ce clip.
00:11:44Vous êtes l'agresseur.
00:11:45L'agresseur.
00:11:46L'agresseur, c'est ce qu'a dit la victime.
00:11:49La victime a parlé d'un agresseur qui était lié à la France insoumise.
00:11:52Prisca Tévenaud, ce n'est pas pareil.
00:11:54Prisca Tévenaud, ce sont des jeunes de quartier,
00:11:56dont certains, c'est les informations d'Europe 1,
00:11:58ont été arrêtés au moment des émeutes.
00:12:01Donc, ce n'est pas de la violence politique en fonction d'une étiquette politique,
00:12:06contrairement aux couleurs d'affiches et aux sympathisants d'Olivier Véran.
00:12:12Johan.
00:12:14Oui, le climat politique, évidemment, il est ce qu'il est depuis de nombreux mois
00:12:18et même depuis de nombreuses années.
00:12:20Je crois que la France insoumise n'est pas étrangère au climat extrêmement tendu de ce pays.
00:12:24Quand vous voyez la manière dont ils se sont comportés à l'Assemblée nationale,
00:12:28quand vous voyez la manière qu'ils ont, comment dirais-je,
00:12:33quand vous voyez comment est-ce qu'ils se comportent dans les rues,
00:12:36par exemple lors des manifestations, etc.,
00:12:38les discours qui sont tenus par Jean-Luc Mélenchon depuis des mois et des années,
00:12:42qui appellent parfois, comment dirais-je, qui en tout cas est loin d'appeler au calme.
00:12:46Jean-Luc Mélenchon, il aime bien mettre de l'huile sur le feu.
00:12:49Là, j'entendais ce soir que M. Bonpart a effectivement condamné ces agressions.
00:12:53On est bien heureux qu'il appelle au calme aujourd'hui, mais il aurait dû le faire avant.
00:12:56Il aurait dû condamner ce clip de rap absolument abject, antisémite, homophobe,
00:13:01qui appelle à la mort de Marine Le Pen, de Jordane Bardella, etc., etc.
00:13:06Donc, il est évident que tout cela fait que la campagne se déroule dans un climat qui est absolument affreux.
00:13:13Justement, en parlant de climat, Johan, ce second tour à venir dimanche des élections législatives
00:13:18est placé sous très haute sécurité.
00:13:20On apprend en ces dernières heures que 30 000 policiers et gendarmes seront mobilisés ce dimanche dans tout le pays,
00:13:255 000 précisément dans la capitale.
00:13:28Dispositif pour que l'ultra-gauche ou l'ultra-droite ne créent pas de désordre, a affirmé le ministre de l'Intérieur,
00:13:33ce représentant des syndicats de police, Denis Jacob, qui a montré son inquiétude tout à l'heure.
00:13:38C'était sur le plateau de Laurence Ferrari.
00:13:41Le dispositif a été presque doublé sur la capitale.
00:13:44Alors, Sandra disait 2 500 sur Paris, c'est 5 000.
00:13:48Paris, intramuros, ces petites couronnes, banlieues, c'est 5 000 forces de sécurité qui seront mobilisées,
00:13:53et le reste partout ailleurs en France.
00:13:56Il va y avoir, je pense, j'espère me tromper, je souhaite de tout cœur,
00:14:00mais malheureusement, mon expérience fait que je crains qu'on ait malgré tout des débordements,
00:14:04quel que soit le résultat des élections.
00:14:06Quel que soit le résultat.
00:14:08Pourquoi ?
00:14:09Parce que si c'est le Rassemblement national qui est en tête,
00:14:12il va y avoir un mouvement de contestation du résultat,
00:14:16et ça ne va pas rester autour de l'ultra-gauche.
00:14:21Ça va aller bien au-delà.
00:14:22Si c'est, à contrario, le nouveau Front populaire qui arrive en tête,
00:14:29il y a quand même un programme, particulièrement antiflic,
00:14:33de démantèlement, Mme Tondelier dit que non,
00:14:35mais tous les éléments dans le programme disent le contraire,
00:14:38de démantèlement, de désarmement de la police,
00:14:40qui est quelque part un message de dire,
00:14:43de toute façon, l'autorité, il n'y a plus à la respecter,
00:14:46on a de toute façon un programme politique qui est là pour démanteler la police,
00:14:50et vous avez raison de le dire, les policiers seront,
00:14:54s'il y a débordement, la première cible visée.
00:14:59Il n'y a pas qu'à Paris, je le précise,
00:15:00où les risques de débordement et d'affrontement existent,
00:15:03Nantes et Rennes aussi en particulier.
00:15:07Partout où l'ultra-gauche est généralement présente.
00:15:11C'est quand même fou de se dire qu'il faut un tel dispositif,
00:15:14parce qu'on imagine qu'il y aura une contestation de la rue
00:15:19pour un vote démocratique des Français.
00:15:21Oui, mais...
00:15:22Voilà où nous en sommes aujourd'hui.
00:15:23Mais ça fait longtemps que nous en sommes là.
00:15:25Oui, mais c'est...
00:15:26Est-ce que vous connaissez une manifestation,
00:15:28aujourd'hui organisée en France, qui se déroule bien,
00:15:30une manifestation où le dispositif de sécurité est un peu allégé ?
00:15:34Pas du tout, ça n'existe plus,
00:15:35parce qu'à chaque fois, ces mouvances d'extrême-gauche,
00:15:37d'ultra-gauche, il faut les appeler comme vous voulez,
00:15:39en tout cas, on les connaît par cœur, elles sont toujours là.
00:15:42C'est celles qui mettent le chaos dans les rues.
00:15:43Eh bien, ces mouvances, elles sont toujours là,
00:15:46et elles seront là, peut-être dimanche,
00:15:48en fonction du résultat.
00:15:50En fonction du résultat, même pas,
00:15:51puisque je vous rappelle que les antifas ont appelé
00:15:53à se rassembler devant l'Assemblée nationale.
00:15:54Quel que soit le résultat, il faut craindre ces violences.
00:15:55Quel que soit le résultat.
00:15:56Ils ont dit, quel que soit le résultat,
00:15:57retrouvons-nous dimanche devant l'Assemblée nationale.
00:15:59Voilà le message qui a été passé par l'extrême-gauche.
00:16:01Rassemblement interdit, je crois.
00:16:02Naturellement, mais ils existent quand même, on les connaît.
00:16:05Il faut appeler au calme, en réalité.
00:16:06Et c'est ce qu'a fait Manuel Bompard.
00:16:09D'ailleurs, ce n'est pas la première fois qu'il le dit à ses militants,
00:16:12rester dans le cadre du débat démocrate.
00:16:14La France Insoumise qui a appelé au calme.
00:16:18C'est sûr qu'il y a une tension dans cette campagne depuis le début.
00:16:22Sans doute que les conditions d'organisation de la campagne,
00:16:25aussi avec cette dissolution, cette campagne extrêmement courte,
00:16:28produisent un enjeu qui est un enjeu très important.
00:16:31Et peut malheureusement conduire à ce type de situation.
00:16:34Moi, je dis à tout le monde,
00:16:36rester dans le cadre du débat démocratique,
00:16:38je pense qu'on s'en grandira.
00:16:40Vous le dites à vos militants en particulier ?
00:16:43Pas à mes militants en particulier,
00:16:44parce que je crois que mes militants, d'abord, ils ne m'appartiennent pas.
00:16:47Mais en tout cas, les militants qui défendent les candidats
00:16:50du nouveau front populaire,
00:16:51je crois qu'aucun d'entre eux n'est impliqué dans ce type de violence.
00:16:55Oui.
00:16:56Déjà, ce que dit Manuel Bompard est faux.
00:16:58Puisque selon l'homme qui collait des affiches
00:17:00et qui s'est fait agresser pour Olivier Véran,
00:17:02c'est un sympathisant de la France insoumise qui l'a fait.
00:17:05Ensuite, c'est doublement faux.
00:17:06L'enquête dira si ce monsieur dit vrai ou pas.
00:17:10Voilà. Moi, je vais donner un exemple.
00:17:11On n'a pas besoin de l'enquête puisqu'ils l'ont assumé face caméra avec un micro
00:17:14et que le profil avait été à ce moment-là vérifié.
00:17:17Les hommes, vous vous souvenez qu'ils avaient lancé de la peinture
00:17:19sur Raphaël Glucksmann à une manifestation pendant la campagne des Européennes ?
00:17:22Il y avait des encartés de la France insoumise,
00:17:25qui avaient des fonctions à la France insoumise.
00:17:27Ils avaient fait une interview sur une chaîne concurrente micro-tendue.
00:17:30Ils l'avaient assumé, ils étaient à visage découvert
00:17:32et ils revendiquaient avoir fait cela.
00:17:34Donc, dire cela quand on est Manuel Bompard,
00:17:36c'est de la mauvaise foi et du mensonge total.
00:17:38Ensuite, la France insoumise, enfin Manuel Bompard,
00:17:41qui est le chef de la France insoumise, le coordinateur, appelle au calme.
00:17:44Mieux vaut tard que jamais.
00:17:45Mieux vaut tard que jamais.
00:17:46Eux qui ont toujours refusé de le faire au moment des émeutes.
00:17:49Ils sont même allés à Nanterre pour essayer d'aller rencontrer
00:17:52les émeutiers à la fois dans la rue et dans les commissariats
00:17:55puisque les députés ont le droit d'aller visiter les commissariats.
00:17:57Ils ont essayé d'entrer en contact avec les émeutiers qui étaient gardés à vue.
00:18:01Donc, très bien, on prend acte.
00:18:02La France insoumise appelle au calme.
00:18:04Enfin, Manuel Bompard, ils ne veulent plus du chaos.
00:18:06Jean-Luc Mélenchon n'a jamais dit qu'il fallait transformer
00:18:08les révoltés en révolutionnaires, qu'il fallait tout conflictualiser.
00:18:11Non, tout cela, c'est du passé.
00:18:13La France insoumise veut une France apaisée, une France calme,
00:18:15une France qui rentre chez soi le soir et qui ne déborde pas
00:18:18et n'a pas investi d'ailleurs un antifa triple fiché S
00:18:22dans une circonscription du Vaucluse.
00:18:24Non, la Jeune Garde, qui n'a d'ailleurs pas été mis en cause
00:18:26dans une agression antisémite, où huit membres de la Jeune Garde
00:18:29de Raphaël Arnault ont été mis en examen pour une agression
00:18:32contre un jeune de 15 ans qu'il soupçonnait d'être juif.
00:18:35Non, tout cela n'existe pas.
00:18:36La France insoumise appelle au calme.
00:18:37C'est formidable ce qu'il se passe.
00:18:39C'est bien que vous réagissiez.
00:18:40Il est en forme pour ce jeu d'histoire.
00:18:42Il faut un sacré aplomb quand même à Manuel Bompard
00:18:44pour venir dire ce soir...
00:18:46Non, mais il dirait... Moi, je veux bien...
00:18:48Non, mais il dirait le contraire.
00:18:49On dirait quelle honte à deux jours de scrutin, de ne pas appeler au cas.
00:18:52C'est parti à une histoire, Julien.
00:18:53Je crois qu'il fait le boulot aussi, on peut le dire.
00:18:55Non, d'accord. Le problème, pardon...
00:18:56C'est de l'hypocrisie.
00:18:57C'est qu'il a toujours fait l'inverse.
00:18:58Ils ont toujours fait l'inverse depuis des mois et des années.
00:19:00Donc, qu'il appelle au calme, c'est très bien.
00:19:02Mais, excusez-moi, appeler au calme,
00:19:04quelques jours après que M. Trudeau
00:19:06ait publié son clip absolument infâme
00:19:08où on voit Rima Hassan, Mathilde Panot sortir des sabres laser,
00:19:12des fusils mitrailleurs pour s'en prendre un meilleur habib.
00:19:14Appeler au calme après ça, ça me paraît un peu...
00:19:17Comment dirais-je ?
00:19:18Ridicule, hypocrite et, je ne sais pas, c'est des meilleurs.
00:19:21Appeler au calme, quelques heures seulement
00:19:24après que ce clip de rap absolument abject
00:19:26ait été sorti par des rappeurs dont je tairai le nom
00:19:29parce qu'on ne va pas leur faire de la pub,
00:19:31ils ne le méritent pas.
00:19:32Un clip homophobe, un clip antisémite,
00:19:36un clip qui appelle au meurtre...
00:19:39Non, non, pas haineux.
00:19:40Un clip qui appelle au meurtre,
00:19:41qui appelle à tuer Marine Le Pen,
00:19:42qui appelle à tuer Jordane Bardella.
00:19:44La France insoumise n'a pas condamné.
00:19:46Non seulement elle n'a pas condamné,
00:19:48mais M. Coquerel, qui est l'un des leaders
00:19:50de la France insoumise, a dit
00:19:51« Mais ce clip, il est plutôt sain,
00:19:52ça participe de la vie démocratique. »
00:19:54Et après ça, ils osent venir dire
00:19:56« J'appelle au calme, restons dans le cadre du débat démocratique. »
00:20:01Marine Tondelier hier chez nos confrères
00:20:02qui disait que c'était un peu l'esprit du rap,
00:20:04l'esprit du hip-hop et c'est de l'expression artistique.
00:20:06Après, ces gens-là vont nous dire « J'appelle au calme, c'est une plaisanterie. »
00:20:08M. Delegue, vous avez vu ce qu'il a fait aujourd'hui ?
00:20:10Il est allé devant le siège de L'Oréal,
00:20:13tel un tribun, et il a dit
00:20:15« Regardez, vous les travailleurs,
00:20:18face à des gens qui ne vous comprennent pas,
00:20:19qui ne vous entendent pas,
00:20:20regardez madame Yael Brown-Pivet,
00:20:22vous savez ce qu'elle a, elle a des actions.
00:20:23Elle a des actions, L'Oréal. »
00:20:24Sous-entendu, encore une fois,
00:20:26enfin, on voit très bien ce qu'il voulait dire.
00:20:28Les riches et les juifs, bien sûr.
00:20:30Je voulais vous montrer un petit carton.
00:20:33S'il y a une grande coalition,
00:20:35si c'est la seule coalition,
00:20:36si seule la coalition permet de gouverner le pays avec qui,
00:20:41pourrait-elle se faire ?
00:20:42Vous me dites oui, non.
00:20:44Eux, on dit oui déjà.
00:20:45Eux, a priori, on dit oui.
00:20:47Oui, ce n'est pas faux.
00:20:48François Ruffin avait dit oui,
00:20:49puis finalement, il a dit non.
00:20:51Marine Tondelier, elle a très envie.
00:20:53Elle fait la une de Libé, 1h20 pour le dire.
00:20:55Moi, j'enlèverai François Hollande.
00:20:56Elle est venue chez nous ce matin.
00:20:58Pourquoi vous enlèveriez François Hollande ?
00:21:00J'enlèverai François Hollande
00:21:00parce que je le vois davantage jouer un rôle
00:21:02à l'Assemblée nationale, avoir une tribune,
00:21:04mais sans prendre le risque
00:21:05d'être dans un quelconque gouvernement avant 2027.
00:21:08Bonsoir Nadine Morano.
00:21:12Bonsoir Nadine Morano.
00:21:13Est-ce qu'elle nous entend, Nadine Morano,
00:21:14qui est avec nous par visio,
00:21:15et on le remercie en direct sur CNews ?
00:21:18Elle m'entend, Nadine Morano ?
00:21:19Elle vous entend très bien.
00:21:20Bonsoir et merci d'être avec nous.
00:21:22On va remettre cette petite infographie, Nadine Morano.
00:21:24On a oublié votre photo
00:21:25dans cet éventuel gouvernement de coalition,
00:21:30ou pas ?
00:21:31De coalition avec qui, comment, quoi ?
00:21:34Autour du chef de l'État qui veut rassembler,
00:21:37de François Ruffin à Laurent Wauquiez,
00:21:39qui veut que les forces vives du centre soient réunies,
00:21:43pour emmener la France vers un monde meilleur.
00:21:46Est-ce que votre visage manque sur cette infographie,
00:21:48selon vous ?
00:21:49Non, c'est totalement ingouvernable, de toute façon.
00:21:53C'est infaisable.
00:21:57Bon, voilà, le président de l'Olympique
00:21:59nous a projetés dans une situation
00:22:02à un mois des Jeux olympiques,
00:22:05qui est cataclysmique,
00:22:07qui nous donne une image à l'international catastrophique,
00:22:10qui a plongé le pays dans l'incertitude
00:22:13et dans le chaos.
00:22:14Il ne sait plus comment s'en sortir.
00:22:16On a bien vu avec la dissolution à l'époque,
00:22:18avec Alain Juppé,
00:22:20que c'était d'un coup créer la gauche plurielle.
00:22:23Là, c'est franchement...
00:22:24Mais comment voulez-vous mettre autour de la table
00:22:26des gens qui veulent une politique migratoire
00:22:29extrêmement ferme,
00:22:30un plan de construction de prison,
00:22:32avec François Hollande, par exemple,
00:22:34qui, dès qu'il est arrivé au pouvoir,
00:22:36a supprimé le plan prison de 24 000 places
00:22:39que nous avions adopté avec Nicolas Sarkozy,
00:22:42et Jean-François Copé qui, lui, a voté ce dispositif.
00:22:46C'est insensé, en fait.
00:22:48C'est pour ça, Nadine Morano,
00:22:49qu'on s'est étonnée tout à l'heure
00:22:50quand on a appris que vous alliez voter
00:22:53plutôt ou donner votre voix
00:22:54ou soutenir un candidat de gauche ?
00:22:57Non, je vais voter contre un candidat
00:23:00qui est un candidat parachuté
00:23:03dans cette circonscription à Touls,
00:23:07qui apparaît avec une investiture,
00:23:09donc avec une usurpation d'investiture,
00:23:11puisque ce candidat qui s'appelle…
00:23:14Non, non, vous ne dites pas…
00:23:16Vous savez qu'on ne peut pas parler des circonscriptions.
00:23:18Vous le savez.
00:23:19Vous le savez, sinon on ouvre des temps de parole.
00:23:22Ok, donc je vote contre un candidat
00:23:25qui usurpe une investiture qui lui a été retirée,
00:23:29et qui, donc une investiture Ciotti-Bardella,
00:23:33dont Éric Ciotti et le Rassemblement national
00:23:36lui ont retiré son investiture,
00:23:38pour propos antisémites, homophobes et orduriers.
00:23:43Ce n'est pas moi qui le dis,
00:23:44c'est ceux qui l'avaient investi
00:23:46pour venir dans cette circonscription.
00:23:48Et moi, je voterai toujours contre l'antisémitisme.
00:23:53Pour moi, c'est…
00:23:54Vous savez, le cordon sanitaire,
00:23:56je trouve que c'est ridicule.
00:23:57En revanche, faire barrage à ce qui est inacceptable,
00:24:01c'est-à-dire l'antisémitisme,
00:24:03donc moi je voterai contre ce candidat,
00:24:06je vous le dis.
00:24:08Je me permets de vous interrompre,
00:24:11si vous aviez dû faire face à un duel RN-LFI ?
00:24:17Si j'avais eu à faire un duel RN-LFI,
00:24:20j'aurais d'abord…
00:24:20Enfin, LFI, jamais,
00:24:22donc j'aurais voté contre LFI aussi.
00:24:25Donc pour le RN ?
00:24:27Si j'avais eu un candidat pour battre LFI,
00:24:30j'aurais voté RN.
00:24:31Parce que pour moi,
00:24:32je ne peux pas envoyer à l'Assemblée nationale
00:24:35un candidat qui est antisémite,
00:24:38islamo-gauchiste,
00:24:40qui est contre la police,
00:24:42qui est pour la bordélisation de l'Assemblée nationale.
00:24:45Pour moi, c'est intolérable.
00:24:46Ici, on avait un candidat
00:24:48qui malheureusement n'a pas passé le deuxième tour,
00:24:51qui était capitaine de police,
00:24:52qui portait nos couleurs.
00:24:54Donc voilà.
00:24:55Et là, en face,
00:24:56j'ai un candidat du Parti socialiste
00:24:59qui lui, n'est pas front populaire,
00:25:02nouveau front populaire,
00:25:03qui a rejeté la NUPES,
00:25:05qui a soutenu,
00:25:07donc après les attentats du Hamas,
00:25:10a condamné le Hamas comme groupe terroriste
00:25:13et qui lutte contre l'antisémitisme.
00:25:15Donc voilà, moi, à un moment,
00:25:18si vous voulez,
00:25:18quand vous avez le bulletin de vote à la main,
00:25:20moi, voter pour quelqu'un
00:25:21qui a tenu des propos antisémites,
00:25:23qui usurpe une investiture,
00:25:26pour moi, l'antisémitisme,
00:25:27c'est non et jamais.
00:25:29Nadine Morano, le temps de parole est très compté.
00:25:32Juste en une minute,
00:25:33et vous répondez à la question de Gauthier Lebret.
00:25:36Je vois que vous mettez Nadine Morano,
00:25:38votera à gauche.
00:25:39Il faut mettre Nadine Morano,
00:25:40votera contre un candidat.
00:25:42Ah oui, mais ça ne rentre pas.
00:25:44Bah oui, mais ça ne rentre pas.
00:25:46Mais madame Morano,
00:25:47c'est peut-être dur à lire pour vous,
00:25:50mais c'est la réalité.
00:25:51Vous allez voter à gauche dimanche.
00:25:53Je vais voter pour un candidat
00:25:55du Parti socialiste,
00:25:56qui est un adversaire,
00:25:58que je combats sur le terrain
00:26:00des idées et du programme.
00:26:02Mais sur lequel on se retrouve,
00:26:04c'est-à-dire l'antisémitisme.
00:26:06Moi, je ne supporterai jamais...
00:26:09Ah bah moi, je voterai toujours,
00:26:11en France, contre des antisémites.
00:26:13Donc le bandeau, c'est Nadine Morano,
00:26:16votera contre l'antisémitisme.
00:26:17Nadine Morano, là, on a compris votre choix.
00:26:19Vous avez été parfaitement claire.
00:26:20Et si ça avait été un autre cas de figure,
00:26:21vous auriez voté Rassemblement national
00:26:23face à LFI.
00:26:24Vous avez le mérite de la clarté,
00:26:25contrairement à d'autres, aux Républicains.
00:26:27Une question simple, Nadine Morano.
00:26:29Majorité absolue dimanche
00:26:31pour le Rassemblement national.
00:26:32Jordane Bardella arrive à Matignon.
00:26:34Éric Ciotti est lui aussi nommé ministre.
00:26:37Il y a Nadine Morano dans ce gouvernement ou pas ?
00:26:40Non, Nadine Morano ne souhaite pas
00:26:42rentrer dans un gouvernement.
00:26:43Nadine Morano veut aider à sauver son pays.
00:26:46Et aujourd'hui, ce qui manque, voyez-vous,
00:26:48on a eu un président qui n'était pas prêt
00:26:50à exercer le pouvoir,
00:26:52qui n'avait pas suffisamment d'expérience,
00:26:53de connaissances du pays.
00:26:55On a vu ce que ça a donné.
00:26:57Voilà 12 ans entre Hollande et Macron
00:27:00que la France a emprunté le toboggan
00:27:02du déclin incroyable.
00:27:04Alors depuis ces temps, c'est l'horreur absolue.
00:27:08Et je pense que pour gouverner,
00:27:10il faut être prêt en fait.
00:27:11Et moi, ce qui m'inquiète,
00:27:13c'est qu'il n'y a pas de programme
00:27:16qui soit clairement défini pour les Français,
00:27:18de savoir qu'est-ce qu'on peut faire pour eux
00:27:20pour changer leur vie
00:27:21en étant prêt à gouverner un pays.
00:27:23Alors moi, ce qui m'inquiète,
00:27:24c'est que Jordane Bardella,
00:27:27si vous voulez, il a 28 ans.
00:27:28Il est talentueux.
00:27:29Je ne dis pas qu'il n'est pas talentueux,
00:27:31qu'il n'a pas du charisme et tout ça,
00:27:32mais ce manque d'expérience,
00:27:34ce manque de connaissances
00:27:36dans un pays totalement hystérisé
00:27:39à cause du président de la République.
00:27:40Il a répondu à cette question hier soir, Nadine Morano.
00:27:43On n'a pas fait ce procès à Gabriel Attal
00:27:45à 34 ans Premier ministre.
00:27:46On n'a pas fait ce procès
00:27:47à un très jeune président de la République en 2017.
00:27:50Pourquoi le ferait-on à Jordane Bardella ?
00:27:54Je pense que...
00:27:55Moi, je l'avais dit déjà pour Emmanuel Macron.
00:27:57Je pense qu'il n'avait pas l'expérience
00:28:00de la gestion de la vie démocratique
00:28:03pour exercer la fonction suprême.
00:28:05Moi, j'ai eu la chance de travailler
00:28:07aux côtés de Nicolas Sarkozy
00:28:09et de voir ce qu'on a fait
00:28:11dans des situations de crise
00:28:12comme la crise économique et financière,
00:28:14la crise entre la Russie et la Géorgie
00:28:17avec des ministres expérimentés.
00:28:19D'ailleurs, quand vous regardez,
00:28:21c'est chez Les Républicains
00:28:22qu'on va chercher des personnes qui sont expérimentées.
00:28:26Et j'invite d'ailleurs tous ceux qui nous regardent
00:28:28à voter pour tous nos candidats
00:28:30qui portent les couleurs des Républicains,
00:28:33qui sont, eux, des candidats expérimentés,
00:28:36d'expérience et qui sont des députés aguerris
00:28:39et qui feront leur job à l'Assemblée nationale.
00:28:42Et aujourd'hui, malheureusement...
00:28:43Nadine Morano, s'il vous plaît.
00:28:45Vraiment très, très, très, très court.
00:28:47Le temps de parole est compté, décompté.
00:28:49Et on est sous l'œil de l'art, comme vous le savez.
00:28:50Et Gauthier a vraiment une question
00:28:52qui lui brûle les lèvres.
00:28:53Oui, parce que...
00:28:53Essayez d'y répondre vraiment très clairement
00:28:55et de façon courte.
00:28:56Moi aussi, je vais être très succinct.
00:28:57Nadine Morano, on ne vous a pas entendu
00:28:58pendant cette longue période
00:29:00où Éric Ciotti a dealé avec Marine Le Pen
00:29:02et Jordane Bardella.
00:29:03Qu'est-ce que vous pensez de cette nouvelle alliance ?
00:29:07Je ne sais pas concrètement ce qu'il y a dedans,
00:29:09dans cette nouvelle alliance.
00:29:10Vous voyez ce que je veux dire ?
00:29:11Et moi, je trouve que quand on préside
00:29:13un parti politique,
00:29:14on en respecte le fonctionnement.
00:29:15Donc, la méthode qui a été utilisée
00:29:17par Éric Ciotti est dommageable,
00:29:19à la fois pour notre famille politique,
00:29:21qui s'est retrouvée déstabilisée,
00:29:24coupée en deux et n'apporte rien,
00:29:27d'ailleurs, à l'alliance qu'il a voulu nouer.
00:29:30Et donc, voilà, moi, je suis de droite,
00:29:32profondément de droite.
00:29:34Personne ne peut me faire le procès
00:29:35d'être à gauche ou je ne sais pas où.
00:29:37J'ai toujours été claire dans mon positionnement.
00:29:39Mais en même temps,
00:29:40je respecte ma famille politique,
00:29:42je respecte le programme
00:29:43qu'on doit mettre en œuvre pour ce pays.
00:29:46Et je trouve dommage
00:29:47qu'on en soit arrivé à une hussite
00:29:50telle que celle-là.
00:29:51Maintenant, je fais tout pour aider la France.
00:29:53Merci beaucoup, Nadine Morano,
00:29:54d'avoir été en direct
00:29:55dans ce 100% politique sur ces news
00:29:58et de nous avoir donné
00:29:59vos différentes analyses et décryptages
00:30:01autour de ces législatives.
00:30:03On connaît donc la vie de Nadine Morano
00:30:05sur l'alliance.
00:30:06C'est vrai qu'elle avait été muette
00:30:09depuis quelques jours, retour absente,
00:30:11autour de ce tremblement de terre
00:30:13du côté de la droite républicaine.
00:30:15Merci, Nadine Morano.
00:30:16On va marquer une très courte pause.
00:30:17On va se retrouver.
00:30:18Yohann Gauthier, vous restez en place ?
00:30:19On ne bouge pas, nous, jusqu'à minuit.
00:30:21Comme tous les soirs,
00:30:22d'autres invités vont nous rejoindre.
00:30:23Beaucoup, beaucoup de choses toujours à dire.
00:30:25J-2 dans 48 heures.
00:30:26La France connaîtra l'issue
00:30:28de ces législatives anticipées.
00:30:29A tout de suite.
00:30:32Monsieur Jean-François Vigier nous a rejoints.
00:30:34Bonsoir.
00:30:34Vous êtes le vice-président
00:30:35de l'Association des maires de France.
00:30:36Vous êtes également le président du groupe UDI
00:30:38au Conseil régional d'Île-de-France.
00:30:40Et vous êtes maire de Bure sur Yvette.
00:30:43On s'aperçoit quand même que cette campagne,
00:30:46cette fin de campagne,
00:30:48puisqu'il ne reste plus que quelques heures,
00:30:51est d'une violence,
00:30:53violence physique extraordinaire.
00:30:55Et je vous dis ça parce que,
00:30:57et on vous a invités aussi pour ça,
00:30:58parce que l'Association des maires de France
00:31:00a beaucoup travaillé,
00:31:01énormément travaillé sur la violence
00:31:02qui est faite contre les élus,
00:31:03contre les maires en particulier.
00:31:05Mais il y a évidemment des liens et des points communs.
00:31:08Comment vous expliquez ce climat de violence
00:31:11dont on a parlé toute la journée ici ?
00:31:13Moi, d'abord, je suis maire depuis 2008.
00:31:16Et il y a eu pour moi un avant et après signe.
00:31:202019, été 2019,
00:31:21le maire de Signes demande à deux individus
00:31:24d'aller vider leurs ordures ailleurs
00:31:25sur un terrain municipal et ils perdent la vie.
00:31:28Et ce jour-là, ça a été un véritable déclic
00:31:30pour énormément d'élus locaux, pour des maires,
00:31:33puisqu'on s'est mis en situation de se dire
00:31:35qu'en faisant le travail qu'on fait
00:31:37et de rendre service à nos concitoyens au quotidien,
00:31:39on peut y perdre la vie.
00:31:41Et ce n'était pas la première fois
00:31:42qu'il y avait des violences envers un élu.
00:31:44Mais là, un maire a perdu la vie.
00:31:47Et depuis, c'est vrai qu'il y a une accélération,
00:31:50il y a une augmentation des violences
00:31:52qui ont culminé avec, d'abord, le maire de Saint-Brévin.
00:31:56Rappelez-vous, l'année dernière.
00:31:57Et puis, mon collègue Vincent Gembrun.
00:31:59Pendant les émeutes.
00:32:00Il y a un an, pendant les émeutes,
00:32:02durant lesquelles des individus sont venus essayer
00:32:05de fracasser le perron de sa maison
00:32:07pour rentrer sans son prix à sa femme, à ses enfants.
00:32:10Comment peut-on imaginer une chose pareille ?
00:32:12Donc, c'est vrai que l'AMF est sur le pont.
00:32:14David Wissnard, notre président,
00:32:16n'a eu de cesse, au cours des derniers mois,
00:32:18de travailler sur cette question.
00:32:20Nous avons demandé au gouvernement,
00:32:22qui nous a d'ailleurs entendus.
00:32:24Nous avons demandé, nous avons fait des propositions
00:32:26pour durcir les sanctions.
00:32:28Et là, il y a un déchaînement envers les élus.
00:32:31Et aujourd'hui, ce sont des candidats à député
00:32:33qui en font les frais.
00:32:35Mais il ne faut rien laisser passer,
00:32:37puisque nous sommes les représentants de la République,
00:32:39de l'autorité républicaine.
00:32:41La liste des candidats agressés ces derniers jours s'allonge.
00:32:44Presqu'à Thévenot, hier soir,
00:32:46le maire adjoint d'une commune dans le Nant,
00:32:49qui a été agressé, on voit sa photo ce matin.
00:32:53Et c'est Olivier Véran qui l'a communiqué.
00:32:55La candidate RN, Shannon Seban,
00:32:58Hervé Breuil également,
00:32:59Marie Dauchy que j'évoquais à La Rochette le 3 juillet.
00:33:02Cette campagne, elle exacerbe les colères,
00:33:07elle exacerbe les tensions,
00:33:08elle exacerbe désormais aussi la violence physique.
00:33:10Qu'est-ce que ça dit, selon vous, de l'état de notre société ?
00:33:13Que révèle cet entre-deux tours ?
00:33:16D'abord, je remarque que depuis deux ans,
00:33:20l'Assemblée nationale est le spectacle du bruit et de la fureur.
00:33:23Ce qu'on n'avait pas coutume d'entendre auparavant,
00:33:26qu'il y a aujourd'hui deux partis extrémistes dans notre pays,
00:33:29qui ont un socle suffisant qui leur permettrait d'arriver au pouvoir.
00:33:34Il faut quand même rappeler, parce qu'on ne le dit pas beaucoup,
00:33:37mais dimanche, il peut y avoir un véritable séisme politique dans notre pays.
00:33:41C'est-à-dire qu'un parti d'extrême droite populiste
00:33:45peut arriver au pouvoir et avoir la majorité absolue.
00:33:48Ce serait la première fois en Europe.
00:33:50C'est parce qu'il n'y a plus de clivage gauche-droite qu'on en est là ?
00:33:52On a coutume de dire,
00:33:53oui, mais en Europe, il y a déjà des partis populistes d'extrême droite qui sont au pouvoir.
00:33:57Non, ce sont dans le cadre de coalitions.
00:33:58En Italie, c'est une coalition.
00:34:00Les Pays-Bas, c'est une coalition.
00:34:02Une coalition des droites, en Italie.
00:34:04Oui, mais d'accord, mais le fait que vous ayez des partis régionalistiens modérés
00:34:10qui sont dans cette coalition, ça met des freins, ça met des verrous.
00:34:13Donc il faudrait que les LR acceptent, et l'UDI peut-être, de travailler avec le RN ?
00:34:17Pas du tout, ce n'est pas ce que je dis.
00:34:18Au contraire, il faut simplement que les téléspecteurs qui nous écoutent ce soir
00:34:23se disent que dimanche, si le RN a une majorité absolue,
00:34:26il aura tous les pouvoirs, et ça, ce sera une nouveauté.
00:34:29Pas le Conseil d'État.
00:34:30C'est la fin du clivage gauche-droite qui crée ces tensions.
00:34:32Je ne dis pas que c'est la fin du clivage gauche-droite.
00:34:36Parce que si, vous me dites que les électeurs désormais sont obligés de...
00:34:40Non, il n'aura pas tous les pouvoirs.
00:34:43Ce qu'il faut bien comprendre, c'est que nous, ce qu'on ressent, les élus locaux,
00:34:46c'est qu'il y a une exigence de plus en plus vive.
00:34:50Il y a des tensions de plus en plus fortes qui n'ont rien à voir avec la droite et la gauche.
00:34:54Dans nos territoires, quand les élus se font attaquer...
00:34:57Enfin, on voit bien hier soir ce qui s'est passé pour les élus qui ont été attaqués.
00:35:03Nous, ce qu'on vit dans nos territoires, quand on est attaqué,
00:35:06ça n'a rien à voir avec la droite et la gauche.
00:35:09C'est des faits de société, c'est cette espèce de non-respect de l'autorité républicaine.
00:35:14Mais pareil quand les pompiers se font attaquer, quand des policiers aussi se font attaquer.
00:35:18Et c'est là-dessus qu'il faut reprendre.
00:35:20Il y a des mesures de court terme...
00:35:22Mais vous dites que le danger de l'arrivée de l'extrême-droite au pouvoir,
00:35:24ça veut dire quoi ? Que les Français ont mal voté dimanche dernier ?
00:35:27Qu'il faut leur expliquer comment voter ?
00:35:28Il faut aller prendre par la main pour leur dire que si vous avez mal voté, vous avez plus de 10 millions ?
00:35:32Ça veut dire, cher monsieur, que depuis dimanche, les masques sont en train de tomber.
00:35:38Si vous me permettez, je vais être un peu plus explicite.
00:35:40Vous avez effectivement M. Bardella qui présente très bien, il a un beau costume, il est jeune, il parle très bien.
00:35:45Alors excusez-moi, mais depuis lundi, ce qu'on entend sur vos ondes et sur les ondes de radio,
00:35:52c'est la téréréalité de François Damien.
00:35:56Le lundi, vous avez la candidate dans le Finistère qui admet à demi-mot qu'elle pourrait faire la traque aux migrants.
00:36:03Le mardi, vous avez la candidate dans le Puy-de-Dôme qui dit qu'il faudra quand même qu'elle arrête les blagues racistes.
00:36:09Le mercredi, vous avez la candidate dans le Calvados qui fait des selfies avec des casquettes nazis.
00:36:14Et le jeudi, vous entendez qu'il y a une candidate RN qui a été condamnée pour avoir fait une prise d'otage dans une mairie.
00:36:22Et je vous passe celui qui comprend les propos de Le Pen sur le détail de l'histoire.
00:36:27Enfin, donc les masques sont en train de tomber, c'est-à-dire que derrière M. Bardella qui nous dit qu'il est prêt à gouverner,
00:36:33ce sont ces gens-là qui vont nous représenter à l'Assemblée nationale.
00:36:36Il a aussi dit que les probigaleuses allaient être évincées.
00:36:38Oui, alors ce n'est pas des probigaleuses, c'est un troupeau.
00:36:41C'est devenu un véritable troupeau.
00:36:43C'est de l'élevage industriel.
00:36:45Donc il faut aussi qu'on sache ça, que c'est ces gens-là qui vont nous représenter à l'Assemblée nationale.
00:36:50Et vous savez ça aussi ce que c'est ?
00:36:51Ça, c'est les causes de l'interdiction du cumul.
00:36:54Parce qu'il y a encore quelques années, il y avait des élus locaux qui avaient un pied dans le réel et qui arrivaient à l'Assemblée nationale
00:37:01et qui savaient faire la différence entre le mandat local et le mandat national.
00:37:06Et aujourd'hui, on nous a vendu avec énormément de démagogie que l'Assemblée nationale serait plus compétente.
00:37:13Elle ferait mieux les lois avec ces gens-là, avec ces extrêmes-là qui vont saper le pacte républicain.
00:37:21C'est une plaisanterie.
00:37:23Yohann Gauthier, à moi M. Vigier.
00:37:26Alors entre-temps, je vous montre quand même l'étude qu'avait faite l'AMF sur la violence faite aux élus.
00:37:33Je pense qu'on a le carton qui est très intéressant.
00:37:36Vous aviez demandé à plus de 5000 maires de France,
00:37:39avez-vous été victime, dans le cadre de vos fonctions, d'incivilité, d'insultes, de harcèlement, de menaces verbales ?
00:37:46Et la réponse est souvent oui, 68%, un peu plus de 68% d'incivilité.
00:37:52Les injures ou insultes, non.
00:37:54Il y a quand même 39-40% qui ont dit oui.
00:37:57Harcèlement moral, c'est un peu moins.
00:38:00Et puis il y avait les menaces verbales ou écrites, ça arrive quand même assez souvent.
00:38:05Si jamais la France est ingouvernable dimanche soir,
00:38:10que le Rassemblement national n'obtient pas de majorité absolue,
00:38:14il faudra bien quand même que quelque chose sorte des urnes.
00:38:17Il faudra bien qu'il y ait un gouvernement.
00:38:20Emmanuel Macron veut créer une sorte de coalition.
00:38:23Est-ce que vous pensez d'abord que c'est une bonne idée ?
00:38:25Et est-ce que l'UDI serait prête à participer à ce genre de coalition ?
00:38:31Alors, on n'en est pas là, puisqu'il faut quand même passer la date de dimanche.
00:38:34Diamalin qui pourrait dire ce qui sortira.
00:38:38J'espère de tout cœur que le Rassemblement national n'aura pas la majorité absolue.
00:38:43On va se placer dans cette hypothèse-là, puisque c'est ce que disent les sondages aujourd'hui.
00:38:46On peut peut-être revoir subrepticement le sondage du jour
00:38:49pour comprendre les prévisions pendant qu'on vous entend, M. Vigier.
00:38:52Merci beaucoup.
00:38:53L'UDI ne sera pas, et notre président Hervé Marseille pourra toujours discuter,
00:39:01si en effet il y a un travail qui est fait sur la création d'une grande coalition.
00:39:07Mais évidemment, cela devra se faire aussi en tenant compte de notre ADN, de nos invariants.
00:39:12C'est la construction européenne, c'est la lutte contre la dette.
00:39:15C'est l'appel, et là c'est le maire qui vous parle, pour une plus grande décentralisation, pour donner...
00:39:20Votre surnom, paraît-il, c'est « décentralisator », c'est ce que dit la presse.
00:39:24C'est ce qu'on dit, pour donner plus de liberté aux collectivités locales,
00:39:28plus de responsabilité également, et puis la réalisation de la transition écologique,
00:39:33et puis aussi une veine sociale qui nous tient à cœur.
00:39:36Donc il faudra que ça se fasse sur le programme de l'UDI, c'est ce que vous nous dites.
00:39:39Même si vous ne pesez pas très lourd électoralement parlant, désolé.
00:39:42C'est vrai, mais nous avons beaucoup d'élus locaux,
00:39:44et donc nous sommes très ancrés dans les territoires.
00:39:47Et évidemment qu'il faudra, il me semble, que tout le monde fasse un pas en avant.
00:39:51Mais qui va réunir tout ce monde, justement ?
00:39:53Quelles idées peuvent réunir tous ces individus politiquement...
00:39:59Comment on dit ? Des hommes de bonne volonté ?
00:40:01Pas toujours compatibles.
00:40:02Des hommes et des femmes de bonne volonté.
00:40:03Mais déjà, il faut bien voir ce qui sortira dimanche soir du scrutin.
00:40:10Et justement, est-ce qu'il y a des consignes de vote à l'UDI quand on a un second tour RN, LFI ?
00:40:16On est comme Gérald Darmanin et on ne prend aucun bulletin,
00:40:18ou on est comme Gabriel Attal, quitte à faire balairage au RN,
00:40:21bah oui, il faut prendre un bulletin de vote LFI.
00:40:24Hervé Marseille a été très clair, ni RN ni LFI.
00:40:28Donc on n'a qu'un éclat, quand même.
00:40:30Après, c'est chacun de nos électeurs de se conformer, de faire selon leur côté.
00:40:34Vous avez quoi comme second tour dans votre circonscription ?
00:40:36Moi, c'est un candidat, le député sortant appartenant à la majorité présidentielle,
00:40:42que je soutiens face à un candidat du Nouveau Front Populaire.
00:40:46Jean-François Vigier, je voudrais juste vous proposer, je vous rends la parole Gauthier et monsieur Vigier,
00:40:49je voudrais juste qu'on voit ce sondage d'OpinionWay pour CNews également,
00:40:53puisqu'on répond également, les Français ont répondu à cette question au second tour des élections dimanche,
00:40:57dans le cas où vous n'auriez le choix qu'entre un candidat LFI et un candidat RN.
00:41:01Vous voyez que les Français ont choisi à 41% le RN, à 32% le candidat LFI, ni l'un ni l'autre.
00:41:08On peut imaginer, donc c'est un vote blanc pour 27% des Français interrogés.
00:41:12C'est ce qu'on disait tout à l'heure, une majorité de Français, les consignes de vote ne seront pas suivies,
00:41:17les électeurs ne sont pas des moutons.
00:41:19Le barrage républicain, les politiques peuvent être des castors, mais les électeurs ne le sont pas.
00:41:24Et on voit bien avec ce sondage que les Français veulent plus faire barrage à la France Insoumise qu'au Rassemblement National.
00:41:30Jean-François Vigier, un commentaire ?
00:41:32Écoutez, je pense que les électeurs ont totalement la liberté de leur vote.
00:41:37Nous, nous donnons une position.
00:41:39Nous n'obligeons pas nos électeurs UDI de se référer à notre position.
00:41:44Simplement, Hervé Marseille a été clair, ni RN ni LFI.
00:41:48En cela, il rejoint la position d'Edouard Philippe à Horizon et c'est à chacun de se positionner.
00:41:53Blanc, mais parfois ça peut être blanc.
00:41:55Et le vote blanc, pour l'instant, n'est pas comptabilisé.
00:41:58C'est ça également la question.
00:42:00Alors peut-être que vous militez pour qu'on compte le vote blanc un jour, etc.
00:42:04Non, mais ce n'est pas le cas.
00:42:06Dimanche, c'est un triste deuxième tour que d'être confronté à un RN ou à un LFI.
00:42:10Et de nombreux Français, des milliers de Français, des millions même, vont être confrontés à ce choix.
00:42:14C'est mieux de faire leur choix.
00:42:16Eh bien, merci.
00:42:17Merci beaucoup d'être venu nous voir.
00:42:19Merci à vous.
00:42:20Jean-François Vigier, je rappelle que vous êtes maire UDI de Bure-sur-Yvette, président du groupe IDIL de France et vice-président de l'Association des maires de France.
00:42:26Merci donc d'être passé en direct sur CNews.
00:42:28On marque, nous, une courte pause.
00:42:29On se retrouve toujours avec Yoann et Gauthier.
00:42:31Othmane Nassrou, vice-président LR de la région Île-de-France.
00:42:35Et Guillaume Roubeau-Cachier, porte-parole NFP, parti communiste.
00:42:39Nous rejoindrons dans un court instant.
00:42:41A tout de suite.
00:42:44De retour sur le plateau de 100% politique.
00:42:47Gauthier Lebret, Yoann Uzaï, ils sont avec nous.
00:42:49Othmane Nassrou, vice-président de la région Île-de-France, LR.
00:42:52Bonsoir.
00:42:53Merci d'être là.
00:42:54Guillaume Roubeau-Cachier, porte-parole NFP, membre du parti communiste.
00:42:58On va vous entendre tous les deux dans une poignée de secondes, à 22h pile d'abord.
00:43:02On salue Maureen Vidal pour l'essentiel de l'actu.
00:43:04Bonsoir Maureen.
00:43:05Bonsoir Julien, bonsoir Olivier, bonsoir à tous.
00:43:07À l'œil de l'actualité, après les résultats catastrophiques du premier tour,
00:43:11il y a urgence à voter.
00:43:12Ce sont les mots de Kylian Mbappé, le capitaine de l'équipe de France.
00:43:16Interrogé sur les élections lors d'une conférence de presse,
00:43:19invite les Français à voter du bon côté.
00:43:21On ne peut pas mettre le pays entre les mains de ces gens-là, a-t-il déclaré.
00:43:26Un second tour des élections législatives sous très haute sécurité.
00:43:2930 000 policiers et gendarmes seront mobilisés dimanche dans tout le pays,
00:43:33dont 5 000 dans la capitale.
00:43:35Un dispositif pour que l'ultra-gauche et l'ultra-droite ne crient pas de désordre,
00:43:38a affirmé le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin.
00:43:41Et enfin, plus de 2 300 000 procurations actives à ce jour
00:43:45pour le second tour des élections législatives.
00:43:48Un chiffre en constante évolution selon le ministère de l'Intérieur.
00:43:51Sur la simple journée d'hier, par exemple,
00:43:53plus de 143 000 procurations ont été établies.
00:43:56Au total, plus de 3 millions procurations établies depuis le 10 juin.
00:44:02Merci Maureen, ça c'est intéressant le nombre de procurations.
00:44:05Plus de 2 300 000 procurations activées à ce jour
00:44:08pour le second tour des élections.
00:44:09La barre des 3 millions a été franchie, nous vient de nous dire Maureen.
00:44:113 168 158 précisément.
00:44:14Je n'ai pas le bon titre.
00:44:15C'est-à-dire qu'il y a un journal, si on peut l'épuiser.
00:44:17Je n'ai pas le bon titre.
00:44:18Ça commence, c'est comme ça, voilà.
00:44:20Il y a de l'histoire.
00:44:21Non mais ce qui est intéressant, c'est que les sondeurs sont en train de nous dire
00:44:24qu'il y a une possibilité, c'est que l'abstention soit plus forte
00:44:27qu'au premier tour face à des seconds tours
00:44:30où les Français n'ont pas envie de trancher
00:44:32entre la France insoumise et le Rassemblement national.
00:44:34Là, ce que nous dit Maureen à l'instant,
00:44:37c'est que ça va à l'encontre d'une abstention plus forte
00:44:39puisque les procurations augmentent par rapport au premier tour
00:44:42avec 3 millions de procurations actives.
00:44:44Donc ça sera intéressant de voir ça dimanche ou pas.
00:44:46Les procurations augmentent aussi
00:44:48parce que davantage de personnes sont en vacances, probablement.
00:44:51Mais il y a un autre chiffre qui est parlant,
00:44:53c'est que les Français de l'étranger ont déjà, pour faire un autre voté,
00:44:56et que la participation de nos compatriotes qui vivent à l'étranger
00:44:59est en hausse par rapport au premier tour.
00:45:01Guillaume Roubeau-Kouachi, un mot sur cette participation,
00:45:05alors qu'on va revoir peut-être aussi cette projection
00:45:07qu'on vous propose avec OpinionWay
00:45:09sur les députés qui pourraient constituer cette Assemblée nationale,
00:45:13une majorité qui resterait relative pour l'ERN
00:45:16si ces sondages venaient à se confirmer.
00:45:18Cette participation qui pourrait être record,
00:45:21en tout cas qui sera amplifiée encore une fois à n'en pas douter,
00:45:23elle va profiter à qui ?
00:45:25Selon vous, au NFP ou au RN ?
00:45:27En tout cas, ça va montrer une chose à nouveau,
00:45:29c'est que les sondages sont en l'air très difficiles.
00:45:31Là, on a toutes ces belles prévections qu'on a depuis longtemps.
00:45:34Mais puisqu'en face de moi, j'ai quelqu'un qui vient des Républicains,
00:45:37je pense que vous savez bien que les sondages ne veulent pas dire grand-chose.
00:45:39En tout cas, le trésorier des Républicains le sait bien
00:45:41puisque tous les sondages donnaient Valérie Pécresse à plus de 5%
00:45:44et que finalement, elle en a fait moins.
00:45:46Donc, si vous voulez, quand on est sur une prévection à ce niveau-là,
00:45:49franchement, moi, je dis qu'il faut être très prudent
00:45:51et ne pas se déterminer par rapport à ça.
00:45:53Je vous dis à tous les gens qui vont voter,
00:45:55ne vous déterminez pas par rapport à ça.
00:45:57Ce par rapport à quoi il faut vous déterminer,
00:45:59c'est la situation politique du moment.
00:46:01La situation politique du moment, constatée,
00:46:03c'est celle qui a mis le RN au premier tour.
00:46:07Ça veut donc dire que la seule chose réelle et sûre,
00:46:10c'est qu'aujourd'hui, le RN est en capacité de l'emporter
00:46:13et donc, vous devez vous déterminer en âme et conscience
00:46:16par rapport à cette question précise.
00:46:18Voulez-vous que le RN gouverne ou voulez-vous qu'il ne gouverne pas ?
00:46:21Ils ont en partie répondu dimanche, les Français.
00:46:23En partie. Maintenant, la question est de savoir d'aller jusqu'au bout.
00:46:26C'est par rapport à cette question.
00:46:28Est-ce qu'on laisse le pouvoir à Jordan Bardella
00:46:30ou est-ce qu'au contraire, on se décide à ouvrir un autre chemin ?
00:46:33Eric Ciotti lui a choisi.
00:46:35Ne vous en déplace, j'ai envie de dire, Antoine Nassereau.
00:46:38Alors d'abord, je ne reviens pas sur les sondages.
00:46:40Il n'avait pas non plus prédit la défaite de votre patron, Fabien Roussel.
00:46:43Mais la réalité aujourd'hui, elle est très simple.
00:46:45C'est qu'on est en train de créer une grande confusion dans cette situation.
00:46:48C'est qu'on est en train de brouiller toutes les cartes.
00:46:50La question que vous posez n'est pas exacte.
00:46:51La question n'est pas simplement de savoir si le RN gouverne ou pas.
00:46:54C'est qui d'autre ?
00:46:55Moi, je suis stupéfait que dans cette entre-deux-tours,
00:46:58la Macronie notamment, qui nous expliquait à la veille du premier tour
00:47:01qu'il y avait un péril avec le RN,
00:47:03mais qu'il y avait aussi un péril avec l'extrême-gauche,
00:47:06avec vous, le nouveau Front populaire.
00:47:08Emmanuel Macron, Gabriel Attal, vous vous qualifiez d'extrême-gauche.
00:47:11Ça n'existe plus, ça.
00:47:12Au lendemain du premier tour, par un tour de passe-passe absolument prodigieux,
00:47:15vous devenez des alliés, objectif de la Macronie,
00:47:17pour sauver ceux qui restent dans une espèce de coalition
00:47:20qui serait en réalité une grande confusion.
00:47:22Moi, je dis attention parce qu'on est en train de sous-estimer
00:47:25dans notre pays aussi le péril que représente l'extrême-gauche.
00:47:29La France Insoumise avait montré son vrai visage ces dernières semaines,
00:47:31ces derniers mois.
00:47:32Vous n'avez pas de scrupules à vous allier avec eux, je le regrette.
00:47:35Il n'y a plus de gauche républicaine, malheureusement, dans notre pays.
00:47:38Moi, je n'oublie pas que la France Insoumise reste une menace importante
00:47:42et je pense que tous ceux qui se sont alliés à la France Insoumise
00:47:44se sont disqualifiés et je veux le dire très clairement
00:47:47au moment où Gabriel Attal parle de majorité plurielle,
00:47:49je pense que cet entre-deux-tours restera dans les annales de l'histoire
00:47:52comme un moment de confusion, comme un moment de perte de repères
00:47:56et vraiment, je pense que la majorité présidentielle,
00:47:59ou plutôt ce qu'il en reste, est en train aussi de se disqualifier
00:48:01et ce n'était absolument pas ce qu'il faut faire.
00:48:03Au moment où le pays est autant à droite,
00:48:05on est en train de nous parler d'une coalition vers la gauche.
00:48:08C'est quand même une drôle d'idée.
00:48:09On va dire un mot à Othmane Nassrou, parce que vous dites
00:48:10autant le pays n'a jamais été autant à droite
00:48:12et on va peut-être se retrouver avec un Premier ministre de gauche
00:48:14et une coalition à gauche.
00:48:15Très bien, mais les Républicains refusent de donner des consignes de vote claires
00:48:19entre un candidat RN et un candidat LFI.
00:48:22Vous fuyez le débat.
00:48:24Qu'est-ce que vous faites, vous, si vous avez une circonscription
00:48:26entre un RN et un LFI et que doivent faire vos électeurs ?
00:48:29Pourquoi vous ne donnez pas de consignes de vote ?
00:48:31Il y a même certains, Xavier Bertrand, qui votent communiste,
00:48:33enfin qui apportent son soutien à un communiste.
00:48:35C'est l'occasion de vous réconcilier, peut-être.
00:48:37Sébastien Jumel.
00:48:38Ça ne suffira pas pour nous réconcilier, parce que j'assume effectivement
00:48:40de vous dire que nous ne donnons pas de consignes de vote,
00:48:42parce que d'abord, je trouve que les consignes de vote sont infantilisantes.
00:48:45Personne n'est propriétaire de ces voix.
00:48:47Les Français sur quatre ne suivent pas les consignes.
00:48:49Mais bien sûr, mais qu'est-ce que c'est que cette manière
00:48:50de prescrire aux gens ce qu'ils doivent voter ?
00:48:52Je vous donne une autre position, elle est très connue.
00:48:55Vous êtes gêné par le second tour RNLF, vous avez envie de trancher.
00:48:57Mais pas du tout, mais attendez, pardon.
00:48:59Voilà exactement ce que vous voulez faire en permanence dans notre pays.
00:49:01On a appris à voter uniquement par défaut, depuis Emmanuel Macron.
00:49:03On a appris à voter par élimination.
00:49:05On a voté pour un projet.
00:49:07En 2002, lorsque votre Chirac était au deuxième tour,
00:49:10vous ne nous avez pas dit non, vous n'êtes pas la gauche républicaine.
00:49:13Monsieur, j'avais 15 ans, c'est une histoire qui peut être…
00:49:15Non, mais ce que j'essaie de vous dire…
00:49:17Vous ne pouvez pas dire ça.
00:49:19Pourquoi est-ce que vous dites en permanence que les consignes de vote n'ont pas d'intérêt ?
00:49:21En 2002, vous avez dit, et nous avons dit.
00:49:23Mais monsieur, je vais vous le dire comme je le pense.
00:49:25Je vais être très clair et ça va vous déplaire.
00:49:27Est-ce que le RN de 2002 est le RN de 2024 ?
00:49:29Est-ce que le RN de 2002…
00:49:31Monsieur, jamais je n'utiliserai un bulletin de vote élifié.
00:49:35Jamais je ne l'utiliserai.
00:49:37Je considère que ce bulletin de vote, il est marqué du seau de l'infamie, monsieur.
00:49:41Et on ne règle pas un problème en créant un autre problème.
00:49:44Et l'extrême gauche n'est jamais une solution dans notre pays.
00:49:47Et le bulletin de vote RN, vous le prenez ou pas ?
00:49:49Non mais attendez, on ne va pas se jouer à ce jeu-là.
00:49:51On va faire une liste de toutes les configurations possibles.
00:49:54On a l'impression que le choix a été fait.
00:49:56Moi, je vous dis que la France insoumise ne sera jamais un choix.
00:49:59Et qu'on parle beaucoup du barrage au RN,
00:50:01j'aimerais qu'on parle aussi du barrage à la France insoumise,
00:50:03qui est un danger pour notre pays.
00:50:05Je répète, nous sommes en train de construire une droite indépendante
00:50:08parce qu'il faut créer une autre alternative à notre pays.
00:50:10Si c'est le RN et tout le reste en face,
00:50:13nous aurons le RN tôt ou tard et vous en serez les premiers responsables.
00:50:16Et c'est ce qu'a fait Emmanuel Macron avec le RN en même temps.
00:50:19Non mais ce n'est pas une question de voter,
00:50:21la question c'est ce qu'on propose aux Français.
00:50:23Et nous, nous voulons leur proposer un autre choix,
00:50:25qu'il ne soit pas le RN qui n'est pas une solution,
00:50:27et qu'il ne soit pas non plus la Macronie ou la gauche qui sont dans l'impasse.
00:50:30Quel est le nombre de circonscriptions où vous êtes présents au second tour ?
00:50:32Vous-même, vous êtes bien placé pour le savoir.
00:50:34Les prévisions donnent entre 38 et 50 sièges au groupe de la République.
00:50:38Et puis il y a la créalité du nombre d'endroits où vous êtes directement installés.
00:50:41Donc vous ne pouvez pas rêver d'une majorité absolue pour LR.
00:50:44Aujourd'hui, il faut répondre aux questions telles qu'elles sont posées
00:50:46en fonction de la configuration donnée par le premier tour.
00:50:48Donc ça veut dire que, dans le cadre du Nouveau Front Populaire,
00:50:51il y a beaucoup de candidats au second tour.
00:50:52Parmi ceux-ci, il y a beaucoup d'insoumis, il y a des communistes,
00:50:55il y a des socialistes, il y a des écologistes.
00:50:57Et de l'autre, il y aura beaucoup de candidats de la majorité présidentielle.
00:51:00Est-ce que vous dites, je reste à la maison, je vais à la pêche ?
00:51:02Si c'est ça, à ce moment-là, c'est vous qui offrirez le pouvoir à l'extrême droite.
00:51:06Et d'un mot sur les questions de danger.
00:51:07Je peux peut-être juste vous répondre sur ce point, juste sur ce point.
00:51:09On parle beaucoup des projections du nombre de sièges LR.
00:51:11Mais vous ne faites pas beaucoup plus.
00:51:13Le Nouveau Front Populaire, c'est quatre parties.
00:51:15Si je divise en quatre, vous ne faites pas beaucoup plus.
00:51:17Pardon.
00:51:18Mais moi, je vais vous le dire.
00:51:19Bien sûr, bien sûr.
00:51:21Parlons-en.
00:51:22En réalité, vous livrez l'essentiel des circonscriptions à la France insoumise.
00:51:26C'est ça, la réalité.
00:51:27Donc ne venez pas me parler du fait que nous ne jouons pas un rôle important.
00:51:30Nous n'avions que 62 députés dans la dernière mandature.
00:51:32Nous avons joué un rôle clé.
00:51:34Chaque député LR qui sera élu sera un député utile
00:51:37pour voter un certain nombre de textes qui vont dans le bon sens.
00:51:39Sur la sécurité, sur la maîtrise des fonds migratoires.
00:51:42Mais nous ne sommes pas alliés à la France insoumise, cher monsieur.
00:51:46Il y a bien qu'on fouille pour nous donner des leçons morales.
00:51:48Admettez que la coalition pourrait donner un gouvernement très étrange.
00:51:51On a fait une petite projection.
00:51:53On en a déjà parlé tout à l'heure.
00:51:55Dans le même gouvernement, vous avez Gabriel Attal et François Hollande qui peuvent se retrouver.
00:51:59Xavier Bertrand et Raphaël Glucksmann, Marine Le Tendelier et Jean-François Copé.
00:52:04Admettez qu'il y a quelque chose d'assez étrange.
00:52:06Je crois que c'est Fabien Roussel qui disait à propos de ces alliances inédites.
00:52:09C'est de la tambouille.
00:52:10Ce matin.
00:52:11Ça y ressemble.
00:52:12C'est une drôle de soupe en tout cas.
00:52:14En tout cas, moi ce que je pense, c'est que c'est très bien de rêver au lendemain.
00:52:18Pour l'instant, on est à un moment qui est avant le deuxième tour.
00:52:22Et c'est le deuxième tour qui déterminera ce qui va se passer.
00:52:24Il y a trois scénarios possibles.
00:52:26Il y a plusieurs scénarios possibles.
00:52:27Un des scénarios possibles, on fait comme si ça n'existait plus
00:52:29parce qu'on a fait des petites projections magnifiques sur la base de 577 circonscriptions.
00:52:34Excusez-moi.
00:52:35Normalement, en général, on fait 1000 sondés pour un sondage.
00:52:39Vous voyez ce que je veux dire ?
00:52:40Alors là, est-ce que les sondages ont fait 577 000 personnes sondées ?
00:52:44Bien sûr que non.
00:52:45Donc, il faut quand même être très prudent par rapport à ces projections.
00:52:47Aujourd'hui, je maintiens que si on se base sur les résultats du premier tour,
00:52:51l'option majoritaire, l'option qui a une chance forte de l'emporter,
00:52:55c'est une majorité absolue encore du RN et toujours possible aujourd'hui.
00:52:59Donc, répondons à cette question.
00:53:00Et je veux dire un mot.
00:53:03Moi, je vois bien que le RN, vous, il vous sert d'épouvantail
00:53:05pour cacher votre alliance avec la France insoumise.
00:53:07Mais vous l'assumez totalement.
00:53:09Mais vous êtes aujourd'hui un carburant pour le RN,
00:53:12puisque vous vous étaliez avec des gens qui ne reconnaissent pas
00:53:14que le 7 octobre est un événement terroriste.
00:53:18Vous ne reconnaissez pas qu'il y a un problème dans notre pays.
00:53:21Dans le programme populaire, les choses sont extrêmement claires.
00:53:24Ça ne vous gêne pas de siéger avec ces gens-là ?
00:53:26Ça ne vous pose pas un problème de conscience de siéger avec ces gens-là ?
00:53:29Je pourrais le faire aussi, si vous le voulez.
00:53:31Mais en attendant, ça fait quand même un quart d'heure
00:53:33que je voulais vous parler d'un événement précis,
00:53:34parce qu'on met des faux sur le même plan.
00:53:36Là, en l'occurrence...
00:53:37Non, non, on continue là-dessus.
00:53:39Il est évident que les choses ne sont pas claires.
00:53:42Le programme du Nouveau Front Populaire ne qualifie pas le Hamas
00:53:45de groupe terroriste.
00:53:46Mais si, on va douter.
00:53:47Non, pardon.
00:53:48Il parle d'attaque terroriste.
00:53:49Il est massacre terroriste.
00:53:50On est dit que le Hamas a commis le 7 octobre des massacres
00:53:53et des attaques terroristes.
00:53:54Mais le Hamas n'est pas qualifié de groupe terroriste.
00:53:57Ça a fait l'objet de longues discussions avec la France insoumise.
00:54:00Il y a déjà plus de deux jours.
00:54:01Vous n'êtes pas parvenu à faire dire à la France insoumise
00:54:03que le Hamas était un groupe terroriste.
00:54:05Premier point.
00:54:06Deuxième point.
00:54:07Je rejoins tout à fait Othmane Nassrou sur un point.
00:54:09Il est impossible aujourd'hui, pour un électeur de droite
00:54:12et pour un certain nombre d'électeurs de gauche,
00:54:14de déposer dans l'urne un bulletin de la France insoumise.
00:54:17Tant les propos de Jean-Luc Mélenchon, de Mme Obono,
00:54:21de M. Portes, de Mme Keke, de M. Guiraud,
00:54:25tant ces propos-là ont été abjects,
00:54:27inqualifiables depuis le 7 octobre.
00:54:29Jean-Luc Mélenchon, aujourd'hui, fait qu'il n'y a aucun barrage possible
00:54:33avec ces gens-là.
00:54:34Vous ne pouvez pas vous allier,
00:54:35vous ne pouvez pas mettre un bulletin dans l'urne.
00:54:37Mais vous vous souvenez ce que disaient
00:54:39les députés LFI de Fabien Roussel ?
00:54:43Mais non, mais on n'a pas commencé à en partir de politique.
00:54:45Mais si, parlons-en, parlons-en.
00:54:47On vous sent très mal à l'aise.
00:54:48Dites-nous.
00:54:49Depuis tout à l'heure, vous me faites donner des leçons de morale.
00:54:50Je ne vous donne pas les leçons de morale.
00:54:51Vraiment.
00:54:52Est-ce que vous, vous dormez tranquille, tranquillement,
00:54:54vous vous regardez dans le miroir,
00:54:56on livre le pays à l'extrême gauche.
00:54:58Quand l'extrême droite est au port du pouvoir,
00:54:59on livre le pays à l'extrême gauche.
00:55:00Selon quel scénario, Jean-Luc Mélenchon sera Premier ministre ?
00:55:03Aucun.
00:55:04C'est impossible.
00:55:05Mais vous allez faire élire des dizaines de députés LFI
00:55:07qui sont complaisants avec le terrorisme.
00:55:10Les socialistes ne sont pas favorables.
00:55:11Et même chez les insoumis, il y a des dizaines
00:55:13de députés LFI qui sont complaisants avec le terrorisme.
00:55:16Alors, ce que je veux dire devient de plus en plus
00:55:18un scénario de politique fiction,
00:55:19mais dans l'hypothèse où le NFP serait en position
00:55:22d'avoir une majorité absolue,
00:55:24arithmétiquement, il ne faut pas non plus avoir fait
00:55:27beaucoup d'études de maths pour comprendre
00:55:29que ce serait LFI au sein de cette coalition
00:55:31qui aurait le plus de voix.
00:55:32Et ce qui a été dealé, c'est que c'est le groupe
00:55:35qui a le plus de candidats élus,
00:55:37qui choisit et qui désigne le Premier ministre.
00:55:39En l'occurrence, vous auriez du mal
00:55:41à échapper à un gouvernement sous l'autorité
00:55:43de Jean-Luc Mélenchon.
00:55:44C'est pour ça que vous avez signé.
00:55:46Est-ce que vous savez, quand même,
00:55:47que pour réussir à ce qu'une loi passe,
00:55:49il faut une majorité absolue ?
00:55:51Donc, en l'occurrence, il n'y a pas
00:55:53et il n'y aura pas de majorité absolue insoumise.
00:55:56Il pourrait y avoir,
00:55:57s'il y avait une mobilisation forte,
00:55:59une majorité absolue d'une nouvelle constitution.
00:56:01Et à partir de ce moment-là,
00:56:03ça voudrait donc dire que pour une mesure soit prise,
00:56:05il faudrait qu'elle reçoive l'assentiment
00:56:07de tous les insoumis, de tous les socialistes,
00:56:09de tous les écologistes et de tous les communistes.
00:56:11Donc, ce dont vous parlez, c'est un fantasme
00:56:13qui n'a pas d'existence possible.
00:56:15En revanche, le fait que M. Bardella
00:56:17puisse faire ce qu'il veut, ça,
00:56:19ça ne correspond pas à un espèce de fantasme
00:56:21et à un expérimentalisme.
00:56:22Ça correspond à une réalité possible.
00:56:24Donc, je vais finir juste d'un mot.
00:56:29Aujourd'hui, il n'est pas possible
00:56:31d'envisager un tout-pouvoir dans les mains
00:56:33de Jean-Luc Mélenchon.
00:56:34En revanche, il est possible que M. Bardella
00:56:36ait tous les pouvoirs.
00:56:37Face à quoi est-ce que vous voulez vous mobiliser ?
00:56:39Juste avant de vous donner la parole,
00:56:42en parlant d'épouvantable et que peut représenter
00:56:44à gauche et au NFP Jean-Luc Mélenchon,
00:56:46je vois juste que vous lisiez avec moi
00:56:48les récents propos de François Ruffin.
00:56:50Ça fait deux ans que je dis
00:56:52qu'il faut passer du bruit et de la fureur
00:56:54à la force tranquille.
00:56:55Il faut incarner de la stabilité,
00:56:57de la confiance, rassurer les Français.
00:56:59Le reste de ce que pense François Ruffin
00:57:01sur Jean-Luc Mélenchon, c'est avec cet extrait.
00:57:03Regardez.
00:57:07On a vécu trois semaines dures
00:57:09parce qu'on a un boulet.
00:57:11Vous regardez, vous l'avez entendu.
00:57:14C'est Mélenchon, Mélenchon, Mélenchon, Mélenchon
00:57:16comme obstacle au vote.
00:57:19Jean-Luc Mélenchon, c'est l'épouvantail.
00:57:22En tout cas, il est utilisé par beaucoup, parfois.
00:57:25Vous rejoignez François Ruffin ou pas ?
00:57:27Moi, je ne suis pas insoumis.
00:57:28Je suis un communiste.
00:57:29Vous savez très bien qu'on n'a pas toujours été confins.
00:57:31Je ne suis pas sûr que François Ruffin soit insoumis encore.
00:57:33C'est terminé.
00:57:34Vous êtes dans la même alliance.
00:57:35Est-ce que vous trouvez que Jean-Luc Mélenchon
00:57:37vous sert ou est-ce qu'il vous dessert ?
00:57:38Écoutez, nous, on ne pouvait pas faire une alliance
00:57:40à gauche en disant, en commençant à dire
00:57:42« Pas avec toi, pas avec toi ».
00:57:43Donc, il vous dessert.
00:57:44On fait même des désistements en direction de Mme Borne.
00:57:47Vous ne croyez pas que ça nous coûte
00:57:48de désister par Mme Borne dans le calvados ?
00:57:50Ça nous coûte beaucoup plus.
00:57:52Donc, vous voyez ce que je veux dire.
00:57:53À un moment, il ne faut pas non plus exagérer.
00:57:54C'est intéressant, ça, d'ailleurs.
00:57:55Quand on a un ennemi réel et un problème lourd,
00:57:58on fait le maximum pour essayer de le vaincre.
00:58:00C'est intéressant que vous preniez le cas de Mme Borne.
00:58:02Comme vous dites, il y a aussi Gérald Darmanin
00:58:04où il y a eu un désistement en sa faveur.
00:58:05Est-ce que vous pensez réellement que vos électeurs,
00:58:07les électeurs de gauche, vont aller prendre
00:58:09un bulletin dans l'urne pour Mme 49-3
00:58:11comme l'a surnommé Nathalie Arthaud
00:58:14ou pour Gérald Darmanin, pour lequel vous avez
00:58:16peu d'estime à gauche, disons-le ?
00:58:18Écoutez, chacun le fera en son âme et conscience.
00:58:21Simplement, si vous ne le faites pas,
00:58:23que se passera-t-il ?
00:58:24Vous aurez Le Pen et vous aurez Bardella.
00:58:25C'est tout.
00:58:26Donc, à un moment, il faut choisir.
00:58:27C'est simplement.
00:58:28Pour 10 millions de Français, c'est le choix.
00:58:30Je sais que c'est un choix difficile
00:58:31pour beaucoup de Français,
00:58:32mais il faut le faire.
00:58:33Et tout comme j'appelle,
00:58:34et moi, je respecte beaucoup.
00:58:35Parce que vous savez,
00:58:36vous dites 2002, c'est il y a très longtemps.
00:58:37Moi, je suis très heureux quand je vois
00:58:38que Dominique de Villepin, chez vous,
00:58:40a de la hauteur de vue et dit
00:58:42l'ennemi, c'est le Rassemblement National.
00:58:44Et je ferai ce qui est conséquent.
00:58:45J'ai beaucoup d'estime pour M. Jad Toubon,
00:58:47qui a été un grand ministre de la Culture,
00:58:49qui se dit, voilà, moi, je me mobilise aussi
00:58:51contre le Rassemblement National.
00:58:53Voilà des gens qui sont des gaullistes,
00:58:54des vrais.
00:58:55Pas une droite qui malheureusement
00:58:57n'est pas des fausses.
00:58:58Moi, je suis communiste.
00:59:00C'est beau de voir la droite et les communistes
00:59:02bras dans les bras.
00:59:03Qu'est-ce que c'est émouvant.
00:59:05C'est positif que face au danger
00:59:06d'extrême droite, on puisse se retrouver.
00:59:08C'est arrivé dans les grandes heures du pays.
00:59:10Vous êtes allié avec des extrémistes.
00:59:12Oui, mais c'est important, parce que tout à l'heure,
00:59:14vous étiez en train de nous expliquer quand même
00:59:16qu'il n'y avait pas de danger avec la France insoumise
00:59:18parce que vous êtes vous-même les garde-fous
00:59:20de vos propres alliés.
00:59:21Moi, je vais vous le dire comme je le pense,
00:59:22le meilleur moyen de ne pas avoir d'insoumis
00:59:23à l'Assemblée Nationale,
00:59:24de ne pas donner du poids à M. Mélenchon,
00:59:26c'est de ne pas voter pour vous.
00:59:27Je vous le redis, je ne vous ai pas interrompu.
00:59:29Vous ne pouvez pas me donner ici des leçons de gaullisme
00:59:31parce que vous avez vous-même
00:59:33choisi de vous allier avec des extrémistes.
00:59:35Et vraiment, je pense que vous vous êtes
00:59:39je vous le dis comme je le pense,
00:59:41franchement, vous gagneriez à ce qu'il y ait
00:59:43une gauche républicaine dans ce pays
00:59:44qui fasse une digue, la même digue
00:59:46que vous exigez de nous depuis si longtemps
00:59:48vis-à-vis de ceux qui ont donné
00:59:50le pire visage de ce qui pouvait se faire
00:59:52dans le monde politique.
00:59:53Et franchement, vous ne devriez pas
00:59:54le faire de ma manière.
00:59:55On s'arrêterait sur ce thème,
00:59:56juste un mot de ce qui se passe,
00:59:57de ce climat qui est quand même hyper tendu
00:59:59dans cette fin de campagne, même violent,
01:00:01avec un certain nombre d'agressions,
01:00:03même des candidats qui mettent entre parenthèses
01:00:06ou qui arrêtent leur campagne.
01:00:08Petite liste.
01:00:09Hier, c'était Priscat-Evrault et son équipe.
01:00:12Et il y a un des membres de son équipe
01:00:14qui est toujours à l'hôpital.
01:00:16Vous allez voir d'autres visages.
01:00:18Monsieur Dupré à la tronche,
01:00:21qui collait des affiches pour Olivier Véran
01:00:24qui a été attaqué, battu, on peut le dire.
01:00:27Par un sympathisant insoumis, dit-il.
01:00:29Marie Dauchy, alors qu'il y a une candidate RN,
01:00:32c'est elle qui suspend sa campagne.
01:00:35Shannon Seban, c'était pour des propos antisémites,
01:00:37des insultes antisémites.
01:00:38On lui a dit, c'est le sioniste.
01:00:39Et Hervé Breuil à Saint-Etienne, je crois qu'il est RN.
01:00:43Oui, et il a fait un AVC après son agression.
01:00:45Contexte particulièrement tendu
01:00:47et la violence physique qui émerge encore un petit peu plus
01:00:50dans cet entre-deux-tours.
01:00:51Qu'est-ce que ça nous dit de cette campagne ?
01:00:53Qu'est-ce que ça nous dit de l'état de notre société ?
01:00:55Il y aurait beaucoup à dire sur l'état d'ensauvagement,
01:00:57sur la crise d'autorité, mais on va nommer les choses,
01:00:59on va les dire très clairement.
01:01:01Dans ces agressions-là, pour la plupart,
01:01:03et à ma connaissance, c'est toujours la même idéologie qui frappe.
01:01:05C'est toujours la même idéologie qui passe à l'acte.
01:01:07C'est l'idéologie de vos alliés, pardon d'y revenir.
01:01:09Mais bien sûr que si, l'extrême-gauche dans notre pays est violente.
01:01:12Et moi-même, monsieur, comme élu,
01:01:14j'ai fait l'objet de menaces de mort dans des combats précédents.
01:01:17C'est toujours venu de la France insoumise et de ses alliés,
01:01:20ou de ceux en tout cas qui s'inscrivent dans cette idéologie.
01:01:22Quand vous passez votre temps à expliquer que la violence est légitime,
01:01:25que les policiers sont des cibles,
01:01:27qu'il faut presque faire tomber la République,
01:01:30que les policiers sont des factieux,
01:01:32je pourrais citer des dizaines de déclarations de Jean-Luc Mélenchon
01:01:34et de ses amis, vos amis.
01:01:36Et donc je suis désolé de vous dire que c'est malheureusement pas étonnant
01:01:39que des gens, des délinquants,
01:01:42vous les appelez, des délinquants passent à l'acte
01:01:44et s'entraînent à des élus.
01:01:46Il y a trois mineurs sur les quatre.
01:01:48Les mineurs qui avaient été arrêtés pour certains d'entre eux au moment des émeutes.
01:01:51Monsieur Kouachi, on fait des grands discours sur l'arrivée du fascisme.
01:01:55On laisse s'installer finalement ce qui est véritablement le fascisme.
01:01:59C'est cette violence de rue à l'égard des politiques.
01:02:02C'est quand même beaucoup dans un sens.
01:02:04Ne vous en déplaisez des militants d'extrême-gauche
01:02:06qui s'en prennent au RN ou aux candidats macronistes ?
01:02:08C'est cela que l'on voit en majorité ces derniers jours.
01:02:11Vous prenez vos statistiques.
01:02:13Ce n'est pas des statistiques, c'est du concret.
01:02:15Bien sûr.
01:02:17Je voulais tout à l'heure vous parler d'un événement...
01:02:19Pardon, mais vous balayez complètement ce que je vous dis.
01:02:21Est-ce que le vrai fascisme, il n'est pas dans cette violence de rue ?
01:02:23Si vous voulez que je vous réponde autrement que par oui,
01:02:25je peux vous donner un exemple précis.
01:02:27Allez-y, je vous en prie.
01:02:28A 16h30 cet après-midi, c'est un communiqué de Bonneuil-sur-Marne.
01:02:31C'est une ville en l'occurrence dans le Val-de-Marne.
01:02:33Qu'est-ce que je lis ?
01:02:34Cet après-midi à 16h45, en pleine sortie d'école,
01:02:36je ne vous le lis pas intégralement,
01:02:37cinq individus colores d'affiches du RN se sont mobilisés.
01:02:40À la sortie d'école de Bonneuil-sur-Marne,
01:02:42ont brutalisé des enfants et des mamans.
01:02:45Voilà ce qui se passe.
01:02:46Ça, évidemment, ça ne passe pas en boucle sur CNews.
01:02:49J'ai bien marqué, j'ai bien marqué.
01:02:51Vous devez nous en regarder un peu plus souvent.
01:02:53A priori, vous ne nous regardez pas beaucoup.
01:02:55On n'a pas passé partie de la soirée hier
01:02:57sur les promes légaleuses du RN.
01:02:59Vous n'hésitez pas à nous regarder de temps en temps,
01:03:02M. Kouachi.
01:03:04Et à aucun moment, il ne s'agit de nier
01:03:07explicitement la violence de l'extrême droite
01:03:10qui existe également.
01:03:11À aucun moment, il n'est ici question de nier
01:03:14une violence forte et insupportable à l'extrême droite
01:03:17qui existe également.
01:03:19En l'occurrence, on vient de vous montrer
01:03:215-6 cas d'élus, de candidats qui ont été agressés.
01:03:24Et à chaque fois, ce sont les mêmes profils idéologiques
01:03:26qui reviennent, en l'occurrence, de l'ultra-gauche.
01:03:28Sans pour autant nier qu'à l'extrême droite,
01:03:30il y a des profils violents qui doivent être
01:03:32mis hors d'état de nuire également.
01:03:34Nous sommes d'accord sur ce sujet.
01:03:35Si la question est donc celle de la violence
01:03:37dans la situation politique que nous vivons en ce moment,
01:03:39il est évident que nous,
01:03:41nous sommes une force de formation républicaine
01:03:43et partisans de la démocratie.
01:03:45Nous sommes absolument opposés à la violence
01:03:47dans cette action politique.
01:03:48Absolument.
01:03:49Mais ça ne vous dérange pas d'être allié
01:03:51avec des gens comme M. Boyard ?
01:03:53Pardon, si je peux juste vous dire un mot
01:03:55sans que vous vous emportiez.
01:03:57Avec M. Boyard qui, lui, n'a pas de problème, par exemple,
01:03:59à réclamer le blocage des établissements éducatifs,
01:04:01c'est-à-dire des choses qui sont totalement
01:04:03en dehors du champ républicain traditionnel,
01:04:05comme vous le dites tout à l'heure, avec des mots
01:04:07très doux, très tendres, et je les entends, vos mots.
01:04:09Mais ce que je constate, c'est que vos alliés, eux,
01:04:11n'ont pas ces réserves-là, n'ont pas ces pudeurs-là.
01:04:13Vous nous citez l'exemple de la ville communiste
01:04:15de Bonneuil-sur-Marne. Très bien, pas de problème.
01:04:17Mais vous vous en servez comme une manière
01:04:19de ne pas condamner les excès,
01:04:21les dérapages de vos amis.
01:04:23Ça demande là aussi un peu de clarté, quand même.
01:04:25Non, mais c'est extrêmement clair. Je dis que la violence
01:04:27en politique, dans la situation que nous vivons,
01:04:29elle n'a pas de légitimation, de légitimité.
01:04:31Les insoumis, c'est un groupe politique
01:04:33qui est violent, oui ou non ?
01:04:35Mais arrêtez, écoutez.
01:04:37Pour moi, oui, il y a une violence politique
01:04:39dans la manière avec laquelle...
01:04:41Je vais vous demander de conclure l'un et l'autre,
01:04:43je ne vous coupe pas la chique, finissez votre phrase,
01:04:45il n'y a aucun souci.
01:04:47Non, mais moi, pour dire simplement que je ne suis pas insoumis,
01:04:49mais je ne peux pas laisser dire que tous les insoumis
01:04:51seraient des violents et des...
01:04:53Ce n'est exagérant rien.
01:04:55Guillaume Roubeau-Kouachi, Haute Madness.
01:04:57Pas tous, mais ça serait bien de reconnaître que quelques-uns
01:04:59sont antisémites.
01:05:01Ça, ça serait formidable.
01:05:03Merci d'avoir été avec nous en direct sur CNews.
01:05:05On va marquer notre toute dernière pause de la soirée,
01:05:07se retrouver avec deux nouveaux invités
01:05:09et continuer de passer en revue cette actualité
01:05:11d'Un Riche à Trois Jours.
01:05:13J'ai dit deux tout à l'heure, mais parce que je suis pressé
01:05:15que ça arrive et que le dénouement se connaisse.
01:05:17Pas du tout.
01:05:19Qu'est-ce que je disais ?
01:05:21On va se marquer une dernière pause, on se retrouve tout de suite.
01:05:23À tout de suite, les amis.
01:05:27La suite.
01:05:2922h30,
01:05:31la suite de 100% politique.
01:05:33Merci d'être avec nous, je vous en prie, Julien.
01:05:35Yoann Huzy, Gauthier Lebret, bien sûr,
01:05:37fidèle au Poste.
01:05:39C'est un plaisir, avocat essayiste.
01:05:41Eric Tegner, également journaliste pour Livre Noir,
01:05:43directeur de la rédaction de Livre Noir.
01:05:45Merci d'être avec nous.
01:05:47On va passer en revue toute cette actu
01:05:49à Trois Jours du scrutin.
01:05:51Il ne vous a pas échappé que le capitaine
01:05:53de l'équipe de France a de nouveau donné
01:05:55son avis sur le scrutin à venir, Olivier.
01:05:57Capitaine Bappé.
01:05:59Kylian Bappé, interrogé en conférence de presse,
01:06:01qui appelle d'urgence
01:06:03à aller voter après les résultats catastrophiques
01:06:05du premier tour.
01:06:07On va l'écouter et vous allez me dire
01:06:09qui est du bon côté.
01:06:13Je pense que
01:06:15plus que jamais, il faut aller voter.
01:06:17Là, il y a vraiment urgence.
01:06:19On ne peut pas
01:06:21laisser notre pays
01:06:23entre les mains
01:06:25de ces gens-là.
01:06:27C'est vraiment urgent.
01:06:29Je pense qu'on a vu
01:06:31les résultats, c'est catastrophique.
01:06:33Et on espère vraiment
01:06:35que ça va changer
01:06:37et que tout le monde va se mobiliser
01:06:39pour voter
01:06:41et voter pour le bon côté.
01:06:45Sur le fond,
01:06:47il dit un petit peu ce qu'il veut.
01:06:49C'est vrai que
01:06:51ce qui nous a interpellé, c'est la forme
01:06:53avec ce terme pour désigner
01:06:55ce que tout le monde a compris, à savoir les membres
01:06:57du Rassemblement National, ces gens-là.
01:06:59Ça vous titille l'oreille également ou pas ?
01:07:01Un petit peu.
01:07:03Je ne sais pas s'il se rend compte,
01:07:05forcément Mbappé lui-même, mais
01:07:07il y a quand même un problème de fond
01:07:09qui se joue avec ces Européennes.
01:07:11Concrètement,
01:07:13la gauche,
01:07:15historiquement,
01:07:17le barrage anti-ARN se voulait
01:07:19une rébellion,
01:07:21mais quelque chose qui jouait dans un ADN de gauche.
01:07:23On était contre quelque chose.
01:07:25Finalement, Mbappé, en faisant ça, et la gauche elle-même,
01:07:27elle est dans un espèce de fond commun, de politiquement correct.
01:07:29Tout le monde se rejoint sur des valeurs un peu simples,
01:07:31un peu molles, et je ne sais pas si
01:07:33sur le fond, on se rend compte que Mbappé, qui doit gagner des millions,
01:07:35je ne sais pas quel est son salaire, il a une position
01:07:37Vous êtes dans les millions, en effet.
01:07:39Dans les millions. Julien, je ne vais pas aller jusqu'à
01:07:41décortiquer son salaire exact, surtout réel maintenant,
01:07:43mais je pense quand même
01:07:45que la gauche, si vous voulez, que toute une partie
01:07:47de la gauche, notamment du NPA
01:07:49au Parti communiste, etc.,
01:07:51ait le même son de cloche qu'un milliardaire ou un multimilliardaire,
01:07:53il y a quelque chose de facile
01:07:55là-dedans qui peut hérisser ces gens-là,
01:07:57c'est-à-dire justement les gens qui ont
01:07:59beaucoup moins d'argent que ça et qui, quelque part, regardent le match se dérouler,
01:08:01regardent les médias dire tout ça et se disent
01:08:03finalement, moi, petit bonhomme,
01:08:05j'ai un peu de mal à...
01:08:07C'est à nous de le trancher.
01:08:09Mbappé, il peut être tout simplement macroniste.
01:08:11Vous savez que...
01:08:13Là, il appelle clairement à faire barrage contre le Rassemblement national.
01:08:15Ça peut agacer le public.
01:08:17Le vrai sujet, ce n'est pas qu'il pense ça.
01:08:19Effectivement, vous l'avez dit tout à l'heure, il a le droit d'exprimer un avis.
01:08:21Le vrai sujet, c'est qu'il y a eu 10 millions
01:08:23de personnes qui ont voté pour le Rassemblement national
01:08:25et qu'il n'y a pas un seul joueur de l'équipe de football
01:08:27qui appelle à voter pour le Rassemblement national.
01:08:29Le vrai sujet, c'est qu'il y a 10 millions de personnes
01:08:31qui ont voté justement Bardella
01:08:33et qu'il n'y a aucun acteur aujourd'hui qui appelle justement
01:08:35à soutenir le Rassemblement national. Donc, les électeurs,
01:08:37ils ne vont pas forcément critiquer
01:08:39qu'il y ait un Mbappé. Ils vont se dire, pourquoi cette
01:08:41élite un peu culturelle, sportive,
01:08:43en permanence, elle est à 100%
01:08:45opposée à nous ?
01:08:47Et on va gagner demain 5 millions d'électeurs.
01:08:49On ne gagnera pas une seule
01:08:51personne parmi eux. Et c'est ce qui les renforce aussi
01:08:53contre l'établishment qui est établi
01:08:55depuis des années. Et je pense que c'est ce qui
01:08:57crée vraiment la fracture. Au-delà du fait qu'aussi,
01:08:59il y a ce côté de citoyen
01:09:01de seconde zone. Celui qui est un fan
01:09:03de Kylian Mbappé, il se dit, demain, je vais lui demander
01:09:05un selfie. En fait, il faudra que je teste
01:09:07mes opinions. Alors que l'autre, peut-être, le voisin, il dira
01:09:09c'est très bien ce que vous avez fait d'appeler à voter contre le RN.
01:09:11Et ça, c'est un problème de fraction.
01:09:13Sur les 22 joueurs de l'équipe de France,
01:09:15il n'y en a peut-être pas qui votent RN. En revanche, sur les milliers
01:09:17et les milliers de supporters de l'équipe de France,
01:09:19il y en a forcément qui votent pour le RN.
01:09:21Donc, ils se sentent peut-être un peu humiliés,
01:09:23insultés. Qu'est-ce qui vous fait sourire ?
01:09:25C'est certain. Vous avez raison
01:09:27de dire cela. Mais d'ailleurs,
01:09:29Kylian Mbappé,
01:09:31au-delà du fait de dire
01:09:33ces gens-là, c'est effectivement un terme
01:09:35très méprisant, voire plus.
01:09:37Mais il dit, si le RN
01:09:39arrive au pouvoir, ce serait
01:09:41une catastrophe.
01:09:43Sous-entendu, les Français
01:09:45ont mal voté dimanche dernier. Donc, il leur dit
01:09:47attention, cette fois,
01:09:49votez bien ou en tout cas, votez mieux.
01:09:51Ne déconnez pas. Il y a
01:09:53cette façon de faire comprendre aux Français
01:09:55qu'ils n'ont pas fait le bon choix.
01:09:57Ce qui est de là un peu méprisant, effectivement.
01:09:59Je trouve ça quand même
01:10:01assez fâcheux. Il y a le moment aussi.
01:10:03Il aurait pu tout à fait exprimer cet avis
01:10:05dans la rue ou dans un article.
01:10:07Là, il est à la tribune aussi.
01:10:09Normalement, à ce moment-là,
01:10:11il faut une forme de neutralité politique.
01:10:13Ce n'est pas en conférence de presse sur le sport.
01:10:15Dans une conférence de presse officielle
01:10:17de veille de match, dans le cadre de l'Euro.
01:10:19On peut se demander, bien sûr,
01:10:21que Kylian Mbappé, comme n'importe quel citoyen,
01:10:23a le droit de penser ce qu'il veut et de dire ce qu'il veut.
01:10:25Dans le cadre de l'équipe de France, avec le survêtement
01:10:27de l'équipe de France et dans le cadre de l'Euro.
01:10:29Souvenez-vous ce qu'il avait dit
01:10:31avant le premier tour.
01:10:33Pourquoi vous me regardez comme ça ?
01:10:35Il avait dit
01:10:37qu'il serait peut-être plus fier de porter
01:10:39le maillot de l'équipe de France après le 8 juillet.
01:10:41Ça, c'est très important.
01:10:43C'est une catastrophe.
01:10:45Ça veut dire quoi ?
01:10:47Si Jordan Bardel a la majorité absolue,
01:10:49il ne termine pas l'Euro, il ne joue pas la finale ?
01:10:51La réponse, c'est le 8 juillet.
01:10:53En attendant, on a une projection
01:10:55de la composition de l'Assemblée nationale
01:10:57à l'issue des élections législatives,
01:10:59réalisée par notre partenaire OpinionWay
01:11:01pour CNews Europe 1 et le journal du dimanche
01:11:03qui nous donne le rassemblement national
01:11:05à moins de 230 sièges.
01:11:07C'est fait.
01:11:09L'affaire est pliée.
01:11:11Il n'y a pas de majorité absolue ?
01:11:13Je ne pense pas du tout.
01:11:15Je crois que ce sont des projections.
01:11:17Déjà, on voit que ça a beaucoup bougé depuis le début.
01:11:19Je pense que le rassemblement national
01:11:21va mobiliser ses électeurs.
01:11:23Les réserves de voix du côté des Républicains
01:11:25ne vont pas se reporter
01:11:27sur l'ensemble pour la République
01:11:29ou encore sur LFI.
01:11:31Il y a énormément de matchs qui peuvent se plier.
01:11:33Sur les 214 désistements
01:11:35qu'on a enregistrés en début de semaine,
01:11:37mardi à 18h pour être très précis,
01:11:39151 concernent le rassemblement national
01:11:41lorsqu'il est en tête.
01:11:43Oui, mais il y a énormément d'endroits.
01:11:45C'est ça que je veux dire, ça a fonctionné.
01:11:47Encore une fois, le plafond de verre existe toujours.
01:11:49Vous savez, ils sont juste en train
01:11:51de retarder l'échéance et ça radicalise
01:11:53une certaine partie des gens.
01:11:55Mais je pense, pour rester sur les chiffres,
01:11:57qu'il ne faut pas oublier qu'il y a la majorité absolue de 289
01:11:59mais il y a la possibilité de gouverner
01:12:01à 260 parce qu'il n'a pas juste
01:12:03besoin le rassemblement national s'il accède...
01:12:0529 députés aller chercher...
01:12:07Elle l'a dit ça, elle y va à 289.
01:12:09Non, à 270, elle a dit que c'était possible.
01:12:11En 30 secondes, Julien,
01:12:13il n'a pas besoin de rallier
01:12:1529 députés, il a besoin simplement
01:12:17de les neutraliser. C'est-à-dire qu'un député
01:12:19les Républicains, qui est élu en permanence,
01:12:21je vois bien comment il fonctionne aujourd'hui,
01:12:23il ne voudra pas voter pour le chaos.
01:12:25Un LR ne votera pas dans 6 mois
01:12:27ou dans 9 mois une motion de censure
01:12:29qui amènera au chaos. Il ne le fera certainement pas
01:12:31avec la France insoumise de Jean-Luc Mélenchon.
01:12:33Donc la seule chose, justement,
01:12:35pour certaines Marine Le Pen, c'est de se dire
01:12:37que même ses ennemis de LR, qui le critiqueront
01:12:39en permanence, n'iront pas voter cette motion
01:12:41de censure. A chaque fois, on pense comme des ralliements
01:12:43alors que cette neutralisation, elle est essentielle.
01:12:45Les députés Lyott, c'est exactement
01:12:47la même chose. Ils ne voudront pas un chaos.
01:12:49Leurs électeurs détestent ça.
01:12:51C'est un électorat, justement, qui est retraité.
01:12:53C'est pour ça que le véritable seuil,
01:12:55il est à 260. Et ensuite, ça va être
01:12:57la capacité aussi de Jordan Bardelaine, de Marine Le Pen
01:12:59d'avoir des bonnes tactiques politiques,
01:13:01de ne pas commettre d'erreurs comme ils ont pu en commettre
01:13:03justement ces dix derniers jours.
01:13:05On voit avec certaines politiques que ça reste essentiel.
01:13:07Vous n'étiez pas là quand Nadine Morano
01:13:09était avec nous en direct.
01:13:11On va réécouter un extrait. Elle dit
01:13:13l'un des problèmes
01:13:15avec Jordan Bardela
01:13:17c'est que, pour elle, il est trop
01:13:19inexpérimenté.
01:13:24On a eu un président qui n'était pas prêt à exercer
01:13:26le pouvoir, qui n'avait pas suffisamment
01:13:28d'expérience, de connaissances
01:13:30du pays. On a vu ce que ça a donné.
01:13:32Voilà 12 ans
01:13:34entre Hollande et Macron que
01:13:36la France a emprunté le toboggan
01:13:38du déclin incroyable.
01:13:40Depuis ces temps, c'est
01:13:42l'horreur absolue.
01:13:44Je pense que pour gouverner, il faut
01:13:46être prêt. Moi, ce qui
01:13:48m'inquiète, c'est qu'il n'y a pas
01:13:50de programme qui soit
01:13:52clairement défini pour les Français, de savoir
01:13:54qu'est-ce qu'on peut faire pour eux, pour
01:13:56changer leur vie, en étant prêt
01:13:58à gouverner un pays.
01:14:00Ça sera encore un nouveau
01:14:02record de jeunesse après les 34 ans
01:14:04de Gabriel Attal. Moi, si Jordan Bardella
01:14:06devient Premier ministre lundi, c'est la première fois de ma vie que je
01:14:08serai plus vieux que le Premier ministre.
01:14:10Franchement, pour que ça arrive,
01:14:12c'est vraiment qu'il y a eu un
01:14:14bouleversement dans la vie politique.
01:14:16À 29 ans,
01:14:18je ne pensais pas un jour être plus vieux que le Premier ministre.
01:14:20Enfin, pas maintenant, pas tout de suite.
01:14:22Sur la majorité absolue,
01:14:24pourquoi je suis d'accord avec Eric en disant
01:14:26que rien n'est joué à l'heure
01:14:28où on se parle. J'ai un célèbre sondeur
01:14:30qui me dit que je garde une possibilité sur
01:14:32cinq pour la majorité absolue au regard de
01:14:34ce qui s'était passé au deuxième tour en
01:14:362022. On en parlait déjà hier. Personne
01:14:38n'avait prédit les 89 députés
01:14:40du Rassemblement National.
01:14:42Et puis, il y a d'autres sondages à regarder. Il n'y a pas que les projections.
01:14:44Et on voit que 80%
01:14:46des électeurs Renaissance, sondage Odoxa,
01:14:48condamnent les désistements de
01:14:50leur camp en faveur du nouveau Front Populaire.
01:14:52On voit, sondage IFOP, que 26% des
01:14:54électeurs sont pour une victoire du
01:14:56RN, 26% des électeurs
01:14:58de Renaissance pour une majorité absolue
01:15:00pour le RN, et
01:15:02qu'une majorité d'électeurs
01:15:04préfère faire barrage au Front Populaire
01:15:06qu'au Rassemblement National.
01:15:08Ça va jusqu'à
01:15:1041% des électeurs qui préfèrent
01:15:12voter RN, et
01:15:1432% LFI en cas de second tour.
01:15:16RN, LFI. Donc, il y a d'autres
01:15:18facteurs à prendre en compte.
01:15:20La majorité absolue, oui, elle s'éloigne
01:15:22à en croire les sondages en raison
01:15:24des désistements, mais ça ne va pas se faire
01:15:26de manière automatique. Un électeur du
01:15:28nouveau Front Populaire ne va pas aller voter automatiquement
01:15:30pour Elisabeth Borne et Gérald Darmanin,
01:15:32et vice versa. Après, je suis d'accord
01:15:34encore une fois avec Eric, la campagne
01:15:36du second tour du RN
01:15:38est plus qu'impactée
01:15:40par les polémiques autour de certains
01:15:42profils de candidats
01:15:44sulfureux, que ce soit une prise d'otage en 1995
01:15:46ou la dame qui avait une casquette nazie sur la tête.
01:15:48Chacun veut dire un mot, rapidement les uns les autres, s'il vous plaît,
01:15:50et puis on va avancer. 30 secondes chacun, et on avance sur le prochain thème.
01:15:52Il faut reconnaître une chose simple,
01:15:54c'est que dimanche soir, tout le monde s'est imaginé que c'était plié,
01:15:56à peu de choses près, c'est-à-dire que le raz-de-marée
01:15:58a démarré, on parlait de vagues, etc.
01:16:00Le climat a totalement changé. La vague a changé.
01:16:02Vous savez, on parle souvent, même en sport,
01:16:04de tendance. La dynamique, de quel côté est-elle ?
01:16:06Je suis désolé, la dynamique, là, elle est brisée.
01:16:08Et elle est brisée, ça se sent... Alors je suis d'accord qu'il y a des questions
01:16:10des candidats, OK, les profils et tout, mais c'est pas le problème.
01:16:12C'est quoi le problème ? C'est qu'il faut reconnaître
01:16:14qu'aujourd'hui, on est jeudi soir,
01:16:1672 heures, la campagne s'arrête demain, demain minuit,
01:16:18s'il ne me trompe pas. Ça signifie que
01:16:20ce qui reste, pour le RN, c'est
01:16:22tenter en 24 heures d'infléchir une tendance,
01:16:24ce qui fait que depuis 4 jours, la gauche a réussi à faire croire
01:16:26que, quelle que soit la solution,
01:16:28on arrivera à mettre ensemble
01:16:30Philippe Poutou et Édouard Philippe, à peu de choses près,
01:16:32je veux dire, ou je-ne-sais-qui ou LR
01:16:34avec je-ne-sais-qui ou NPA, pour régler
01:16:36la chose en mettant une coalition, et on est
01:16:38en train de parler boutique, ce soir-là, à partir
01:16:40de statistiques, chiffres,
01:16:421 de plus, 1 de moins, un machin, alors qu'en fait,
01:16:44il faudrait dégager une majorité.
01:16:46On est dans des calculs d'apothicaires.
01:16:48Le RN, il y a 8 jours, a été parti pour
01:16:50pas de calcul d'apothicaires.
01:16:52Majorité, il y aura, majorité absolue, non.
01:16:54Oui, absolue, bien sûr.
01:16:56Là, il ne faut pas se tromper, moi, il y a 15 jours,
01:16:58j'étais sur ce plateau, quand Hollande, justement, s'est lancé,
01:17:00moi, j'avais dit, les gens se moquaient,
01:17:02j'avais dit, ils vont faire cette majorité plurielle.
01:17:04C'était le retour de Hollande, ça incarnait cela.
01:17:06Donc, on le savait, simplement, c'est des jeux.
01:17:08Aujourd'hui, d'ailleurs, le vrai gagnant, ce n'est pas la gauche,
01:17:10c'est Emmanuel Macron.
01:17:12C'est ça qu'il faut dire aussi, c'est qu'aujourd'hui,
01:17:14les candidats d'extrême-gauche, ils vont d'abord aider,
01:17:16justement, à ce qu'Emmanuel Macron ait plus de députés.
01:17:18Et vu que les téléspectateurs, ils aiment bien souvent
01:17:20la boule de cristal, la façon de connaître,
01:17:22justement, les résultats dimanche soir,
01:17:24ce sera le taux de participation à midi.
01:17:26C'est-à-dire que s'il y a le même taux de participation que la dernière fois,
01:17:28c'est-à-dire qu'autant de monde se mobilise,
01:17:30le front républicain va fonctionner.
01:17:32Si déjà, il est en baisse,
01:17:34ça veut dire qu'il n'y a pas, justement, ces reports,
01:17:36c'est-à-dire que les gens restent à la maison,
01:17:38alors que l'électorat du RN et de LR, pour le coup,
01:17:40il ira voter.
01:17:42Il est évident que cette campagne de second tour,
01:17:44elle est ratée pour le Rassemblement national.
01:17:46Ils n'ont jamais trouvé le deuxième souffle.
01:17:48C'est souvent le cas, d'ailleurs, pour le Rassemblement national.
01:17:50Souvenez-vous de la dernière élection présidentielle,
01:17:52Marine Le Pen fait une très mauvaise campagne d'entre-deux-tours,
01:17:54alors qu'elle avait fait une très, très bonne campagne
01:17:56de premier tour.
01:17:58Avec des hésitations dans l'agenda.
01:18:00Exactement, ça, ça avait été flagrant.
01:18:02Elle avait raté complètement cette campagne d'entre-deux-tours
01:18:04et là, on voit que cette campagne est également ratée
01:18:06pour les élections législatives.
01:18:08Néanmoins, pardon,
01:18:10j'allais dire une chose.
01:18:12Oui, la politique est faite de tendances.
01:18:14Et là, il est évident que la tendance,
01:18:16la dynamique, elle est très mauvaise
01:18:18pour le RN.
01:18:20Elle a été mauvaise depuis lundi, en réalité.
01:18:22Et si vous prolongez la courbe,
01:18:24parce que ça marche comme ça dans les sondages,
01:18:26il faut prolonger la courbe jusqu'à dimanche,
01:18:28on voit effectivement qu'on arrive à
01:18:30un nombre de députés qui sera probablement
01:18:32un nombre de députés faible,
01:18:34voire beaucoup plus faible que ce qu'on a pu avoir
01:18:36le dimanche soir.
01:18:38En fait, il faut imaginer que Jordan Bardella, à moins de 30 ans,
01:18:40on ne lui demande pas seulement de gagner l'élection.
01:18:42On lui demande d'inverser une courbe qui fait que depuis longtemps,
01:18:44le RN était un supplétif qui veut devenir un premier rôle.
01:18:46Et c'est un homme de 28 ans
01:18:48auquel on demande pour la première fois
01:18:50de l'histoire du parti à accepter de jouer
01:18:52le premier rôle. C'est hallucinant
01:18:54ce qu'il a quelque part sur les épaules.
01:18:56Ce ne sont plus des seconds couteaux.
01:18:58Ça va être délicat avec un homme
01:19:00de 28 ans de passer au premier rôle comme ça.
01:19:02Ça modifie le film et la trajectoire du long-métrage.
01:19:04Une majorité plurielle, c'est le souhait
01:19:06du gouvernement en place
01:19:08pour tenter de faire ce barrage.
01:19:10Le président de la République, surtout, parce que le gouvernement en place,
01:19:12il va avec la majorité plurielle.
01:19:14Par projection de l'exécutif.
01:19:16Un possible Gabriel Attal reste.
01:19:20Moi, je pense qu'il peut gagner du temps.
01:19:22Il peut gagner du temps si
01:19:24il y a une majorité relative
01:19:26très, très, très courte
01:19:28pour le Rassemblement national.
01:19:30C'est le grand flou à l'Assemblée.
01:19:32Il y a des tractations.
01:19:34Il y a cette idéologie de gauche
01:19:36qui peut plaire à la majorité plurielle.
01:19:38Écoutez ce qu'en pense M. Bonpart.
01:19:40Manuel Bonpart qui était
01:19:42sur un plateau de confrères ce soir.
01:19:44Je ne sais plus lequel.
01:19:46C'était chez nous.
01:19:48Les insoumis ne participeront
01:19:50à un gouvernement que pour appliquer
01:19:52le programme du nouveau Front populaire.
01:19:54Le programme sur lequel on s'est engagé dans cette campagne.
01:19:56Et j'ai ajouté, je le redis ici,
01:19:58à rien que le programme,
01:20:00mais tout le programme.
01:20:02Après, on est dans une coalition.
01:20:04Je veux mettre tout le monde à l'aise dans cette coalition.
01:20:06Il peut y avoir des gens qui sont
01:20:08plus ou moins à l'aise avec J.-L. Mélenchon.
01:20:10Il y a aussi des gens comme moi
01:20:12qui sont plus ou moins à l'aise
01:20:14avec d'autres figures de cette coalition.
01:20:16Je ne vais pas vous surprendre en vous disant
01:20:18que le fait que François Hollande
01:20:20soit candidat du nouveau Front populaire,
01:20:22ce n'est pas spécialement ma tasse de thé.
01:20:24Mais,
01:20:26s'il devait y avoir une coalition,
01:20:28j'ose espérer que la France insoumise
01:20:30n'en ferait pas partie.
01:20:32C'est ce qu'a dit le chef de l'État.
01:20:34Il ne manquerait plus que ça, que la France insoumise
01:20:36fasse partie d'une coalition.
01:20:38On peut imaginer que ça aille jusqu'à une coalition avec eux.
01:20:40Et qu'on se retrouve avec M. Bonpard ou Mathilde Panot
01:20:42au gouvernement. Ça serait quand même le pompon.
01:20:44D'abord, je ne crois pas à cette coalition.
01:20:46Je pense que cette coalition est infaisable.
01:20:48Comment est-ce que vous allez mettre d'accord
01:20:50sur un programme des membres des Républicains,
01:20:52c'est-à-dire Laurent Wauquiez
01:20:54et des personnes comme Fabien Roussel,
01:20:56même s'il n'est pas élu, mais des communistes par exemple.
01:20:58Comment est-ce que vous faites adopter à l'automne...
01:21:00Théoriquement, c'est possible.
01:21:02Comment est-ce qu'on fait adopter à l'automne un budget ?
01:21:04Comment est-ce que des communistes
01:21:06et des Républicains peuvent voter
01:21:08un même budget ?
01:21:10C'est infaisable, c'est impossible.
01:21:12Politiquement, ça ne tient pas une seconde.
01:21:14C'est le premier rendez-vous
01:21:16en septembre.
01:21:18Le vote du budget.
01:21:20On commence l'examen du budget généralement à partir
01:21:22de fin septembre, début octobre.
01:21:24Ça va être très compliqué, c'est impossible.
01:21:26Mais ils n'auront pas besoin des Républicains.
01:21:28Laurent Wauquiez ne sera pas dans l'équation.
01:21:30Laurent Wauquiez, de toute façon, il mise 2027.
01:21:32C'est pour ça qu'Alexiotti, ça justement, ça l'a énervé.
01:21:34Xavier Bertrand pourrait être de la part.
01:21:36Bien sûr, et il est déjà d'une certaine façon candidat.
01:21:38Le CV est déjà envoyé.
01:21:40Ça fait longtemps.
01:21:42Xavier Bertrand, il apporte quoi ?
01:21:44Quand on fait une coalition, il faut venir avec un nombre de députés.
01:21:46Ils ont un ADN qui les rassemble
01:21:48depuis des années. C'est la lutte
01:21:50contre l'extrême droite, Pétainiste,
01:21:52la Nationale, etc.
01:21:54Xavier Bertrand n'est pas à l'Assemblée Nationale. Il apporterait quoi dans la coalition ?
01:21:56Il va la pousser.
01:21:58Edouard Philippe, pour le coup, il peut le faire.
01:22:00Il va voter pour un candidat du Parti communiste français.
01:22:02C'est simple. Ils leur donneront quoi ? Ils leur diront.
01:22:04Si vous voulez, la loi immigration, qui de toute façon ne change pas grand-chose
01:22:06parce qu'on l'avait justement dépecée,
01:22:08on va la mettre à la poubelle. Comme c'est une partie de l'électorat,
01:22:10on sera d'accord. L'assurance chômage, ils l'ont déjà mis à la poubelle.
01:22:12Ça fait beaucoup rire notre projection,
01:22:14ce qui n'est pas du tout une projection.
01:22:16Ça vous fait rêver, peut-être.
01:22:18Olivier, vous savez, je suis juriste,
01:22:20j'enseigne le droit constitutionnel, je ne raconte pas ma vie,
01:22:22mais tout de même, et j'essaie d'expliquer
01:22:24à mes étudiants comment fonctionne le régime français.
01:22:26Le régime semi-présidentiel, etc.
01:22:28Et là, on se retrouve, si je détricote la chose,
01:22:30on envisage des gouvernements
01:22:32avec un ancien président de la République
01:22:34que plus personne ne veut depuis longtemps,
01:22:36Marine Tondelier, dont il y a deux semaines, personne ne connaissait l'existence,
01:22:38Gabriel Attal, que personne ne veut,
01:22:40qui est censé dégager, mais effectivement, je suis d'accord avec Julien,
01:22:42il ne dégagera peut-être pas,
01:22:44Xavier Bertrand, qui a retourné sa veste mille fois
01:22:46et a perdu lamentablement une primaire,
01:22:48Jean-François Copé, c'est un spectre de la droite
01:22:50depuis des années, dont tout le monde se le fout,
01:22:52et Raphaël Luxman, qui, alors là,
01:22:54pour le coup, on l'a vraiment vu aux européennes,
01:22:56mais il a disparu, aussi sec,
01:22:58et en plus, il a, je m'excuse, mais un style
01:23:00qui est plus, on dirait plus un membre de la société civile
01:23:02qui fait de la politique,
01:23:04qu'un vrai politique.
01:23:06Donc, dans ce gouvernement,
01:23:08c'est un gouvernement qui a tout seulement
01:23:10des membres putatifs
01:23:12qui n'ont rien d'un gouvernement.
01:23:14C'est pas un gouvernement
01:23:16qu'on envisage, c'est ceux qui n'ont pas dit non.
01:23:18Ceux qui n'ont pas dit non.
01:23:20Marine Tondelier,
01:23:22qui fait, quand je trouve, pour le coup,
01:23:24une bonne campagne de second tour, puisqu'elle passe
01:23:26de l'obscurité à la lumière en quelques heures
01:23:28avec un journal de 20 heures,
01:23:30une grande chaîne info hier,
01:23:32une plus grande chaîne info ce matin, en termes d'audience,
01:23:34et la Une de Libération
01:23:36pour demander une coalition.
01:23:38Donc, elle est plus qu'active,
01:23:40elle est proactive.
01:23:42Il y a une seule chose qui réunit
01:23:44tous ces gens, c'est la détestation du RN,
01:23:46le fascisme, le bruit des bottes,
01:23:48et absolument rien d'autre.
01:23:50Et c'est pour ça que, paradoxalement,
01:23:52ils ont intérêt à avoir le Rassemblement National
01:23:54suffisamment fort. Si le Rassemblement National
01:23:56est à 220 députés,
01:23:58ils vont être dans une situation où ils vont se dire,
01:24:00bon, on va pousser justement au blocage,
01:24:02qui peut pousser une démission aussi d'Emmanuel Macron,
01:24:04qui va battre les cartes, etc.
01:24:06Si, justement, il y a 250, 255 députés,
01:24:08on sait qu'Emmanuel Macron
01:24:10aurait dit qu'à 260, il proposerait
01:24:12à Jordan Bardella, Matignon.
01:24:14Dans ce moment-là, ils auront peur,
01:24:16et donc ça va les pousser à se dire,
01:24:18ne faisons pas la même erreur qu'Emmanuel Macron,
01:24:20qui pensait justement que la France insoumise,
01:24:22les socialistes, ne s'entendraient pas
01:24:24parce qu'ils se sont engueulés pendant des semaines.
01:24:26Ils l'ont fait justement en 48 heures.
01:24:28C'est leur spécialité de faire ça, de s'invectiver.
01:24:30Mais ils vont le faire, et la France insoumise,
01:24:32on sait très bien, il y a trois ans déjà,
01:24:34c'est des choses qui sont ressorties.
01:24:36Mais si, ils vont dire, il n'est pas exactement...
01:24:38Ils sont déjà en train de dire...
01:24:40Mais c'est le bon argument.
01:24:42Ils diront justement,
01:24:44ces gens-là,
01:24:46ils se sont déjà différenciés
01:24:48de Jean-Luc Mélenchon.
01:24:50D'ailleurs, je voulais vous dire quelque chose, Julien.
01:24:52Vous avez vu que quand Raquel Garrido s'est désistée,
01:24:54vous m'avez dit, c'est sûr,
01:24:56ils vont faire pareil avec Alexis Corbière et Daniel Simonet.
01:24:58Vous avez vu ce qui s'est passé ?
01:25:00Quand Raquel Garrido s'est désistée,
01:25:02en faveur du candidat de la France insoumise qui était arrivé en tête,
01:25:04Alexis Corbière et Daniel Simonet
01:25:06qui sont arrivés, eux, en tête dans l'ancienne conscription,
01:25:08ils ont toujours le candidat investi officiellement
01:25:10par la France insoumise face à eux.
01:25:12Donc Raquel Garrido, elle l'a fait ça, sans doute en espérant...
01:25:14Elle a fait un appel du pied, elle n'a pas eu le retour d'embête.
01:25:16Elle ne l'a pas eu.
01:25:18Corbière va quand même gagner.
01:25:20Ce qui l'embêtait juste, c'est qu'il disait
01:25:22le but c'est de m'embêter jusqu'au bout.
01:25:24Puisqu'on parle de LFI...
01:25:26François Ruffin se pose la question
01:25:28d'où il est situé sur l'échec et politique.
01:25:30Vous répondrez à ça tout à l'heure.
01:25:32Il a dit à propos de LFI, j'en suis parti.
01:25:34J'ai refusé l'investiture de LFI il y a 15 jours.
01:25:36J'ai refusé l'investiture de LFI il y a 15 jours.
01:25:38Mes désaccords avec Jean-Luc Mélenchon
01:25:40sont connus, ils sont profonds
01:25:42sur la démocratie,
01:25:44sur le bruit et la fureur.
01:25:46Plutôt que la force tranquille, ma place ne sera pas
01:25:48dans le groupe LFI.
01:25:50Par ailleurs, il a ajouté
01:25:52ça bloque.
01:25:54Dès qu'on parle sur le terrain
01:25:56de M. Mélenchon,
01:25:58vous allez l'écouter.
01:26:02On a vécu trois semaines dures
01:26:04parce qu'on a un boulet.
01:26:06Vous regardez,
01:26:08vous l'avez entendu,
01:26:10c'est Mélenchon, Mélenchon, Mélenchon,
01:26:12comme obstacle au vote.
01:26:14La réponse
01:26:16de Jean-Luc Mélenchon ce soir à 20h de TF1.
01:26:20Il y a eu 19 personnes
01:26:22qui ont été élues dès le premier tour.
01:26:24Je ne vous rends pas service à tous les autres
01:26:26en se comportant comme il le fait là.
01:26:28Je vous dis, il se met en danger.
01:26:30Et puisqu'il s'agit de moi, j'ai noté
01:26:32que la semaine dernière, il distribuait un tract
01:26:34où on me voyait avec lui dans sa cuisine
01:26:36et on était en train de rigoler.
01:26:38Donc une semaine pro Mélenchon, une semaine contre.
01:26:40Il y a une règle de météo politique, Gilles Boulot.
01:26:42Quand le vent souffle fort,
01:26:44il emporte aussi les girouettes.
01:26:46– Quand le vent souffle fort, il emporte aussi les girouettes.
01:26:48– Il se met en danger, ça veut dire quoi ça ?
01:26:50– C'est de la menace dissimulée selon vous ?
01:26:52– Non, il se met en danger.
01:26:54C'est une phrase de quelqu'un qui est capable
01:26:56de purger d'anciens proches
01:26:58au moment des élections législatives
01:27:00un vendredi à minuit.
01:27:02– Oui mais il est impurgeable.
01:27:04– Il s'est purgé lui-même.
01:27:06Pourquoi il est impurgeable ?
01:27:08– Parce qu'il ne fait plus partie de l'affaire.
01:27:10– Il est parti tout seul.
01:27:12Vous avez vu les critiques qui s'est prises
01:27:14d'un très proche de Jean-Luc Mélenchon
01:27:16qui a fait le choix lui-même de se retirer,
01:27:18Adrien Quatennens.
01:27:20On la salue, c'est notre chef d'édition.
01:27:22– On va aller sur le sujet d'existement.
01:27:24– Dans l'Orient c'est mieux Laura.
01:27:26– Ça m'a saisi.
01:27:28– J'avais jamais vécu ça.
01:27:30– J'avais l'impression d'être dans Secret Story,
01:27:32la voix vous parle.
01:27:34– François Ruffin, il faut lui reconnaître quelque chose,
01:27:36il est droit dans ses bottes depuis longtemps.
01:27:38Le problème c'est que Ruffin a oublié que le train
01:27:40est déjà passé, il s'appelle le RN.
01:27:42Parce que la campagne de François Ruffin
01:27:44qui veut draguer les ouvriers,
01:27:46en réalité il fait la campagne que fait le RN
01:27:48et c'est trop tard, c'est-à-dire qu'en fait
01:27:50il y a déjà eu l'OPA sur la gauche
01:27:52par Mélenchon depuis longtemps,
01:27:54il y a déjà eu un tournant communautaire,
01:27:56il y a déjà eu un tournant islamiste depuis longtemps,
01:27:58en réalité c'est une partie de la gauche.
01:28:00– Et l'OPA sur les classes populaires
01:28:02que veut faire François Ruffin, c'est trop tard,
01:28:04c'est ça que vous nous dites.
01:28:06– Deuxième chose surtout, et je suis désolé,
01:28:08Johan, évidemment je vous rejoins,
01:28:10mais je ne peux pas m'empêcher,
01:28:12peut-être suis-je trop démocrate,
01:28:14mais tout de même, si on réfléchit à l'éviction
01:28:16est-ce que les Français veulent à droite le RN,
01:28:18à gauche l'OPA ?
01:28:20Ce qui fait qu'en réalité on est en train de s'acheminer
01:28:22dans une élection où au bout
01:28:24on essaie de virer l'ORN et on essaie de virer l'OPA.
01:28:26Soit on fait une démocratie
01:28:28et la France est un régime semi-parlementaire,
01:28:30je ne vais pas revenir sur ce genre de terme,
01:28:32auquel cas l'OPA a sa place,
01:28:34l'ORN également, et dans ce cas-là
01:28:36les deux barrages tombent, ou alors on dit
01:28:38Mélenchon est un antisémite, on le démontre, on le vire,
01:28:40ou l'ORN est à partie interdit.
01:28:42Mais on ne peut pas faire ça.
01:28:44Le jeu auquel on joue, de dire d'un côté
01:28:46barrage anti-RN ou barrage anti-LFI,
01:28:48pour moi dans les deux cas,
01:28:50j'y prends tous au mot, Edouard Philippe et Conso,
01:28:52ils ne sont plus des démocrates. Ils n'ont strictement rien à faire.
01:28:54Écoutez, moi je considère que
01:28:56Jean-Luc Mélenchon n'est pas républicain.
01:28:58Donc à partir de là, il n'a rien à faire
01:29:00dans un quelconque gouvernement.
01:29:02Mais les gens ont voté.
01:29:04Ça existe, mais vous avez raison de le dire.
01:29:06Mais de là à faire rentrer
01:29:08Jean-Luc Mélenchon dans un gouvernement,
01:29:10je considère qu'il n'y a pas sa place.
01:29:12Les politiques qui auront peut-être l'occasion
01:29:14de faire un choix le feront.
01:29:16Mais à mon avis, il n'a pas sa place dans un gouvernement
01:29:18pour représenter la France et l'ensemble des Français,
01:29:20compte tenu des positions qui ont été les siennes.
01:29:22Et compte tenu de ces positions,
01:29:24pas seulement des positions de Jean-Luc Mélenchon,
01:29:26d'ailleurs, des outrances,
01:29:28mais plus que des outrances, des propos antisémites
01:29:30de certains membres de la France insoumise
01:29:32qui ont été réélus pour certains dès le premier tour.
01:29:34C'est très inquiétant, je suis d'accord.
01:29:36C'est particulièrement inquiétant.
01:29:38Mais cela m'amène à dire que M.Ruffin,
01:29:40s'il était en désaccord,
01:29:42il aurait dû quitter la France insoumise bien avant.
01:29:44Dès le 7 octobre,
01:29:46dès les premiers propos antisémites
01:29:48tenus par les proches de M.Mélenchon,
01:29:50pourquoi n'était-il pas parti ?
01:29:52S'il était en désaccord avec cette ligne,
01:29:54il n'est pas parti, sans doute parce qu'il comptait bien
01:29:56d'avoir l'investiture au niveau franc-brésilien.
01:29:58Il est resté uniquement pour avoir cette éthique-là.
01:30:00Et Raphaël Glucksmann.
01:30:02C'est le plus inconvénient.
01:30:04Je voulais juste vous faire écouter Raphaël Glucksmann
01:30:06qui dit que l'absence de majorité,
01:30:08c'est pas un problème.
01:30:10Pourquoi ? Ca oblige à faire des alliances.
01:30:12Et c'est une nouvelle façon de faire de la politique,
01:30:14selon lui.
01:30:16Et d'abord, c'est ce qui se passe au Parlement européen.
01:30:18On l'écoute.
01:30:20C'est ce que nous avons,
01:30:22depuis 5 ans,
01:30:24depuis que je suis député européen,
01:30:26au Parlement européen.
01:30:28Une assemblée sans majorité constituée.
01:30:30Où vous êtes obligés
01:30:32de constituer des majorités,
01:30:34texte par texte.
01:30:36Et ça se passe dans 23 pays de l'Union européenne,
01:30:38sur 27 d'ailleurs, les coalitions.
01:30:40C'est-à-dire une situation
01:30:42où le Parlement existe.
01:30:44En fait, ce à quoi nous assistons dans ce cas-là,
01:30:46c'est à la transformation de la France
01:30:48en démocratie parlementaire.
01:30:50Et c'est effectivement
01:30:52une incertitude.
01:30:54On ne sait pas ce qui peut se produire.
01:30:56Mais l'incertitude n'est pas le chaos.
01:30:58C'est au contraire l'expérience
01:31:00d'une nouvelle forme de démocratie.
01:31:02L'incertitude, c'est pas le chaos,
01:31:04c'est l'expérience de démocratie.
01:31:06Je suis désolé, mais ce qu'il dit
01:31:08est littéralement monstrueux.
01:31:10La démocratie au Parlement européen,
01:31:12c'est une farce.
01:31:14Le Parlement européen, ce sont des partis
01:31:16qui se fréquentent à peine autour de textes,
01:31:18qui ne parlent pas la même langue.
01:31:20Chacun a son centre d'intérêt.
01:31:22Vous mettez un néerlandais, un belge,
01:31:24un danois, un français, tout ça, ça discute.
01:31:26En réalité, il y a très peu de débat démocratique
01:31:28où on l'entend.
01:31:30Il n'y a pas une vie démocratique
01:31:32Je ne parle pas des élus, mais derrière,
01:31:34on sait que c'est quand même des lobbys.
01:31:36Il y a tout sauf une démocratie au sens où nous l'entendons.
01:31:38Si c'est ce qu'il veut à l'Assemblée nationale,
01:31:40ça veut dire qu'il veut une Assemblée qui ne sert à rien,
01:31:42qui a des compétences inexistantes.
01:31:44Le Parlement européen, c'est une blague aussi là-dessus.
01:31:46Il n'y a pas de compétence au Parlement européen.
01:31:48Tout se fait à la commission.
01:31:50Ça veut dire qu'en gros, on aurait en France
01:31:52une démocratie parlementaire, avec un Parlement
01:31:54qui n'a aucune compétence, avec des groupes
01:31:56qui sont bidons, avec des partis qui font semblant
01:31:58et au bout, on appelle ça la démocratie parlementaire.
01:32:00Je pense que les Français
01:32:02attendent un peu autre chose du Palais-Bourbon,
01:32:04de l'hémicycle, etc. que ça.
01:32:06J'espère.
01:32:08Surtout qu'il veut une démocratie parlementaire
01:32:10de 177 députés, moins les 230
01:32:12ou 250 députés RN.
01:32:14Parce que s'il veut ce genre
01:32:16de débat, etc.
01:32:18Dans ce cas, il n'y aura pas de sujet.
01:32:20Si la majorité absolue, M. Glucksmann...
01:32:22Il a dit que ce n'était pas exclu.
01:32:24Je le taquinais un peu.
01:32:26J'ai parlé d'un entre-deux, justement.
01:32:28Aux Pays-Bas,
01:32:30ils viennent de faire rentrer, justement,
01:32:32dans le gouvernement centriste,
01:32:34des membres du parti dit
01:32:36d'extrême-droite, et le font.
01:32:38Ça, ce sont, justement, des démocraties parlementaires.
01:32:40Sauf qu'aujourd'hui, la problématique,
01:32:42c'est qu'ils vont les exclure systématiquement,
01:32:44ces gens du RN. Et donc, tous les électeurs
01:32:46qu'ils ont... Et aussi, il faut comprendre notre système.
01:32:48Pour un budget, le vote d'un budget,
01:32:50il faut, à un moment donné, pouvoir voter,
01:32:52il faut s'accorder, il faut se mettre d'accord.
01:32:54Également, qui va dicter, justement,
01:32:56l'agenda, aussi, parlementaire ?
01:32:58On a vu comment, finalement, cette majorité,
01:33:00même relative, c'était Emmanuel Macron
01:33:02qui décidait de tout.
01:33:04Donc, Glucksmann, là, il essaie juste de faire un entre-deux,
01:33:06ce qu'il fait en permanence, parce qu'il ne sait pas
01:33:08où se situer, parce qu'il a tendu la main à Mélenchon,
01:33:10puis il se perd comme Ruffin s'opère aujourd'hui,
01:33:12comme Bertrand le fait également.
01:33:14Gauthier ?
01:33:15Non mais, Raphaël Glucksmann, dans cette histoire,
01:33:17c'est quand même celui qui s'est le plus renié.
01:33:19C'est-à-dire qu'il n'avait pas grand-chose à gagner,
01:33:21et pourtant, il a tout perdu.
01:33:24Il va quoi ? Gagner trois sièges avec son micro-parti
01:33:26Place Publique ?
01:33:28Il a profité de sa victoire, 15 minutes,
01:33:30il a bu son petit champagne, mangé son petit four,
01:33:32et puis 15 minutes plus tard, c'était Olivier Faure
01:33:34et les appareils qui reprenaient la main
01:33:36et qui discutaient entre eux.
01:33:38Il va faire un 20h où il met 5 lignes rouges
01:33:40à la formation d'une UPS 2.0.
01:33:42Il dit ça à Anne-Sophie Lapix,
01:33:44qui sera la seule à entendre ces réclamations
01:33:46que personne n'écoutera.
01:33:48Parce qu'au moment où il prononce ça, Olivier Faure
01:33:50est en train de discuter et d'en accurer
01:33:53et pourtant, alors qu'il avait par exemple
01:33:55une Union Rouge très simple,
01:33:57le Hamas est une organisation terroriste.
01:33:59Il faut mettre ça dans l'accord.
01:34:01Même ça, il ne l'aura pas.
01:34:03Et il va quand même mettre sa signature sur un accord
01:34:05pour lequel il n'avait rien à gagner.
01:34:07Il avait son mandat de député européen,
01:34:09il avait le Parlement européen,
01:34:11il venait d'être réélu, il venait de gagner,
01:34:13et il a trahi ses électeurs.
01:34:15Il a trahi ses électeurs, des sociodémocrates
01:34:17qui, pour une part, doivent très mal vivre
01:34:19ce qu'a fait Raphaël Glucksmann.
01:34:21Le Parti socialiste a trahi ses électeurs.
01:34:23Vous croyez qu'Olivier Faure n'a pas trahi
01:34:25les valeurs de la gauche républicaine,
01:34:27de ce que fut autrefois le Parti socialiste
01:34:29qui a été un parti républicain,
01:34:31un parti de gouvernement qui, effectivement,
01:34:33n'a même pas eu le poids politique
01:34:35ou la volonté suffisante pour faire dire
01:34:37à la France insoumise, après 48 heures
01:34:39de négociation, parce qu'ils ont quand même
01:34:41négocié pendant 48 heures pour essayer
01:34:43de faire dire à la France insoumise que le Hamas
01:34:45est un groupe terroriste.
01:34:47Ils ont passé 48 heures là-dessus.
01:34:49Le Parti socialiste a eu une lourde responsabilité.
01:34:51Pendant ce temps-là, celui qui occupe
01:34:53l'espace médiatique, c'est Jean-Luc Mélenchon
01:34:55qui a eu la part belle du 20h de TF1 ce soir.
01:34:57On va l'entendre dans un instant.
01:34:59Il appelle Emmanuel Macron au départ.
01:35:01Il doit démissionner, le chef de l'État.
01:35:03On entendra le leader insoumis dans un instant,
01:35:05mais à quasiment 23h, on salue de nouveau
01:35:07Maureen Vidal pour l'essentiel de l'actu.
01:35:09Un élu de l'ISER, violemment agressé
01:35:11en collant des affiches électorales.
01:35:13Il s'agit d'un soutien de l'ancien ministre
01:35:15Olivier Véran, un homme de 26 ans.
01:35:17L'origine de cette agression s'est présentée
01:35:19à la police et a été placée en garde à vue.
01:35:21La victime âgée de 77 ans
01:35:23est l'adjoint-maire de La Tronche,
01:35:25une commune située à côté de Grenoble.
01:35:27L'ex-maire de Canteleux
01:35:29a été relaxée.
01:35:31Mélanie Boulanger était accusée de complicité
01:35:33de trafic de drogue.
01:35:35L'élu socialiste qui a démissionné
01:35:37en février du mandat qu'elle détenait depuis 2014
01:35:39clamait son innocence depuis sa garde à vue
01:35:41en octobre 2021.
01:35:43Et enfin, la participation s'annonce
01:35:45une nouvelle fois très importante
01:35:47pour ce second tour.
01:35:49La barre des 3 millions de procurations a été franchie
01:35:51ce jeudi, un chiffre en constante évolution
01:35:53selon le ministère de l'Intérieur.
01:35:55Plus de 2 300 000 procurations ont été établies
01:35:57pour ce second tour.
01:35:59Tegner, Benessa, vous n'avez rien compris.
01:36:01Vous n'avez rien compris, c'est Jean-Luc Mélenchon
01:36:03qui a compris. Il faut que
01:36:05Emmanuel Macron s'en aille.
01:36:07C'était un peu gratuit,
01:36:09mais c'est l'heure.
01:36:11Les bonnes et dames sont sous la table.
01:36:15Jean-Luc Mélenchon.
01:36:17Et si,
01:36:19admettons,
01:36:21à un tour de faire de la politique fiction,
01:36:23ça s'avère qu'il n'y a pas de majorité
01:36:25du tout. Alors,
01:36:27comment on sort de ça ? En gesticulant
01:36:29le pays
01:36:31est ingouvernable ? Non.
01:36:33Et je vais vous dire pourquoi M. Macron va accepter
01:36:35l'alliance de toutes les droites, parce qu'il y va de son siège.
01:36:37S'il n'y a pas de majorité,
01:36:39la solution pour sortir de l'impasse
01:36:41c'est que lui s'en aille, ce qui est d'ailleurs
01:36:43assez normal. Donc, il n'est pas
01:36:45vrai que le pays serait ingouvernable.
01:36:47Il ne l'est que si M. Macron
01:36:49décide qu'il doit le rester.
01:36:51C'est complètement faux.
01:36:53C'est complètement faux.
01:36:55On ne peut pas dissoudre l'Assemblée nationale
01:36:57pour un an. Donc, mettons
01:36:59qu'il n'y ait pas de majorité...
01:37:01Elle est là pour un an.
01:37:03Mettons donc qu'il n'y a pas de majorité absolue
01:37:05dimanche soir, lundi matin,
01:37:07que ça soit la grande
01:37:09cacophonie, pour ne pas dire le grand
01:37:11foutoir au Palais-Bourbon.
01:37:13Si Emmanuel Macron décidait de démissionner,
01:37:15ça ne changerait strictement rien, puisque
01:37:17le Palais-Bourbon resterait en l'État pour un an.
01:37:19Donc, il ne sort pas
01:37:21de la crise en démissionnant.
01:37:22Avec une différence, c'est que ce cas de la dissolution,
01:37:24je ne suis pas constitutionnaliste, mais ce que j'élute
01:37:26de constitutionnaliste, n'est ni encadré
01:37:28par le Conseil constitutionnel,
01:37:30ni par le Conseil d'État. C'est-à-dire qu'il y a
01:37:32un flou juridique. Il pourrait tout à fait
01:37:34un nouveau président doté d'une légitimité
01:37:36populaire par son élection,
01:37:38choisir de le faire, parce que ça rentre
01:37:40dans un cas qui, aujourd'hui, est un flou
01:37:42et n'est pas encadré par cela.
01:37:44Eric a raison,
01:37:46c'est exactement ça. En fait, on part du principe
01:37:48qu'il ne pourrait pas dissoudre. Premièrement,
01:37:50vous avez raison Eric, c'est un acte de gouvernement,
01:37:52la dissolution, ce qui fait que théoriquement,
01:37:54il n'y a pas de contrôle juridictionnel. Un juge ne peut pas
01:37:56dire « je t'interdis de dissoudre », en gros. Mais surtout,
01:37:58le problème, on s'est habitué,
01:38:00c'est très simple, et là, ça c'est fondamental.
01:38:02Ça fait trois semaines
01:38:04qu'on discute, surtout huit jours, de la
01:38:06perspective de toutes ces coalitions et ces bricolages.
01:38:08La réalité de notre ADN
01:38:10juridictionnel et constitutionnel, c'est que
01:38:12si Macron perd les élections, il doit
01:38:14partir. La démission
01:38:16est la seule solution, dans le
01:38:18cas de nos institutions, si on est un
01:38:20minimum sérieux. La cohabitation
01:38:22était une connerie, qui a été
01:38:24gommée via l'apparition
01:38:26du quinquennat, donc on a fait le nécessaire pour qu'il n'y ait plus
01:38:28jamais, entre guillemets, de cohabitation,
01:38:30c'est l'idée de cette réforme. Donc en fait, aujourd'hui,
01:38:32on est en train de vouloir cohabiter,
01:38:34devine qui vient cohabiter, c'est le jeu
01:38:36qu'on est en train de conduire, est-ce que c'est Mélenchon,
01:38:38Le Pen, etc.
01:38:40Devine qui vient cohabiter.
01:38:42Alors qu'en réalité, si on était un peu
01:38:44sérieux, ce serait, devine, qui risque de
01:38:46démissionner, sauf qu'on ne le fait pas parce qu'on
01:38:48est en train de se remettre dans l'histoire
01:38:50que la cohabitation c'est normal,
01:38:52alors que c'est un viol
01:38:54littéral de l'esprit de nos institutions.
01:38:56Bon, on va passer à ce qui se passe sur le
01:38:58terrain, parce que
01:39:00cohabiter c'est une chose, mais la violence,
01:39:02la violence sur le terrain,
01:39:04le vivre ensemble,
01:39:06la cohabitation c'est bien, le vivre ensemble
01:39:08c'est mieux, et on n'arrive même plus à se parler.
01:39:10Et le nombre d'élus qui ont été
01:39:12agressés est salompre
01:39:14tous les jours, tous les soirs, ce soir encore ?
01:39:16Ce soir c'est Geoffroy Didier
01:39:18qui est candidat,
01:39:20là je suis en train de me demander si je ne suis pas en train
01:39:22d'ouvrir une circonscription,
01:39:24mais Geoffroy Didier qui a
01:39:26tweeté ces dernières heures, en disant
01:39:28ces dernières minutes, même, en disant qu'une militante
01:39:30des Républicains était violemment agressée et menacée
01:39:32de mort ce soir à Neuilly
01:39:34alors qu'elle distribuait des tracts en soutien
01:39:36à sa candidature. L'auteur des faits a été interpellé,
01:39:38il est actuellement en garde à vue.
01:39:40Geoffroy Didier qui abonde en disant ce désordre
01:39:42ambiant est insupportable. Il faut dire qu'hier c'est
01:39:44Prisca Thévenot également qui a été victime avec son équipe.
01:39:46Prisca Thévenot et son équipe
01:39:48sont toujours à l'hôpital.
01:39:50Il y a cet adjoint
01:39:52Homère à la Tronche qui s'est fait
01:39:54casser la figure, enfin,
01:39:56la liste est très très longue.
01:39:58On va la voir cette liste, mais d'abord le Premier ministre qui est venu
01:40:00au chevet de Madame Thévenot
01:40:02tout à l'heure. On verra cette liste des alliés
01:40:04dans un instant et d'abord on écoute le Premier ministre.
01:40:10Moi j'ai toujours appelé à l'apaisement,
01:40:12à l'unité.
01:40:14On peut être en désaccord
01:40:16sur des lignes politiques, c'est ça aussi
01:40:18la démocratie. On peut s'opposer
01:40:20démocratiquement, mais on ne peut pas
01:40:22s'agresser verbalement ou physiquement
01:40:24comme malheureusement ça a été le cas
01:40:26pendant cette campagne. Donc moi vous me trouverez toujours
01:40:28du côté de ceux qui cherchent à apaiser
01:40:30et à réunir plutôt qu'à diviser
01:40:32et à alimenter la haine. Il y a des tensions
01:40:34dans le pays, c'est une évidence, et vous avez
01:40:36face à ça des personnes qui parfois soufflent sur les braises
01:40:38et cherchent à attiser les tensions.
01:40:40Moi je fais partie de ceux qui chercheront
01:40:42toujours l'apaisement et à prôner l'apaisement.
01:40:46Voilà pour les propos de Gabriel Attal
01:40:48et on va revoir sa liste
01:40:50qui est passée rapidement mais qui n'est pas
01:40:52exhaustive évidemment.
01:40:54Il y a des cas différents quand même dans cette liste.
01:40:56Vous pouvez les détailler,
01:40:58Monsieur Dupré. Alors Monsieur Dupré, il a dit
01:41:00que c'était un sympathisant et au moment de
01:41:02se faire frapper, il demande tuer qui ?
01:41:04On va préciser qu'il collait des affiches pour Olivier Véran.
01:41:06C'est ce que j'allais dire.
01:41:08Il collait donc des affiches pour Olivier Véran et il demande
01:41:10au monsieur qui était en train de le molester
01:41:12qui tuait et il se serait revendiqué comme un sympathisant
01:41:14de la France insoumise.
01:41:16Par exemple pour Hervé Breuil, même chose
01:41:18c'était des militants d'extrême gauche.
01:41:20Il a terminé, il a fait un AVC.
01:41:22Il était reine, il a fait un AVC.
01:41:24Pour Shannon Seban,
01:41:26c'est dans un quartier
01:41:28puisqu'elle a été battue dès le premier tour
01:41:30dans le Val-de-Marne, où on lui a dit
01:41:32salsionniste, insulte antisémite
01:41:34dans ce qu'elle a de plus
01:41:36abjecte.
01:41:38Par contre, Prisca Thévenoud,
01:41:40information de William Molinier,
01:41:42ce sont donc des jeunes de quartier,
01:41:44William Molinier d'Europe 1
01:41:46et selon lui,
01:41:48certains de ces jeunes ont été arrêtés
01:41:50au moment des émeutes.
01:41:52Déjà un passif avec la police.
01:41:54Il y a trois mineurs.
01:41:56Bonsoir Grégory Joron, merci beaucoup
01:41:58d'être avec nous, secrétaire général
01:42:00du syndicat de police Unité.
01:42:02Les bagarres
01:42:04de couleurs d'affiches, j'ai envie de dire, ça a toujours
01:42:06existé, mais là ça va de plus
01:42:08en plus loin depuis quelques jours.
01:42:10Le pays est à cran, les gens sont prêts
01:42:12à en découdre physiquement, c'est ce que
01:42:14vous notez également, Grégory ?
01:42:16Oui, vous avez raison, c'est vrai
01:42:18qu'il y a la violence autour des
01:42:20moments forts politiques
01:42:22du pays, ils ont toujours connu
01:42:24en effet des tensions
01:42:26lors des collages d'affiches, même
01:42:28des fois très graves. Là, on sent quand même
01:42:30qu'il y a une ambiance qui est quand même un peu
01:42:32plus lourde. Je pense que ça tient
01:42:34aussi aux responsables politiques,
01:42:36quand on voit ce qui se passe depuis quelques mois,
01:42:38voir
01:42:40le début du dernier mandat
01:42:42présidentiel dans l'Assemblée nationale
01:42:44et le comportement
01:42:46souvent quand même déplorable
01:42:48au sein de l'hémicycle
01:42:50de certains élus.
01:42:52Honnêtement, on encourage forcément le passage à l'acte
01:42:54sur le terrain quand on a déjà une violence verbale.
01:42:56Souvent, après les mots, viennent malheureusement
01:42:58les gestes et les militants
01:43:00de certains partis se laissent aller
01:43:02en voyant ça.
01:43:04Je ne sais pas si vous avez pu avoir des petites infos
01:43:06sur le dossier ou pas, mais concernant l'agression
01:43:08de Mme Priscate et Evneau et de ces
01:43:10deux membres d'équipes de campagne,
01:43:12on a noté que quatre interpellations
01:43:14ont eu lieu, quatre gardes à vue, dont trois
01:43:16mineurs, trois gamins,
01:43:18j'ai envie de dire, ou en tout cas de très jeunes
01:43:20adolescents. Est-ce que
01:43:22vous en avez un petit peu plus sur le profil
01:43:24et ce que disent ces jeunes gens ?
01:43:26Non, je n'ai pas
01:43:28vraiment d'infos.
01:43:30Tout ce que j'ai pu voir dans la presse,
01:43:32profil,
01:43:34apparemment, en effet, ce ne sont pas des primos
01:43:36délinquants, mais la réalité
01:43:38c'est qu'ils sont aussi très jeunes.
01:43:40C'est quand même
01:43:42extrêmement inquiétant que deux jeunes gens
01:43:44comme ça s'en prennent à des gens
01:43:46qui collent simplement des affiches
01:43:48en fin d'après-midi, en pleine journée,
01:43:50à coups de trottinette vraisemblablement,
01:43:52et en plus
01:43:54rejoints par quelques individus
01:43:56qui voulaient aussi
01:43:58participer à cet unchange-là.
01:44:00Vous diriez, Grégory, qu'il y a des discours
01:44:02politiques qui entretiennent cette violence, vous ?
01:44:04Quand vous appelez en permanence
01:44:06à la désobéissance civile, ça entretient ce recours
01:44:08à la violence physique ?
01:44:10Mais tout ce qu'on a pu voir,
01:44:12malheureusement, encore une fois,
01:44:14depuis ces deux ans, quand on voit
01:44:16des députés qui mettent des têtes
01:44:18d'autres élus sur un ballon
01:44:20comme s'il avait été décapité,
01:44:22quand on voit les pancartes
01:44:24dans les manifestations
01:44:26qui appellent au meurtre, à la violence,
01:44:28quand on voit l'ambiguïté de certains propos
01:44:30qui sont d'ailleurs
01:44:32souvent à dessein pour créer
01:44:34ce climat-là, c'est quand même
01:44:36assez effrayant, puisque
01:44:38quand les gens ont fini d'être shootés
01:44:40à ce genre d'adrénaline,
01:44:42ils n'y trouveront plus jamais, malheureusement,
01:44:44un discours nuancé, un discours avec une vision,
01:44:46un discours qui doit être posé.
01:44:48C'est pourtant ce qu'on devrait attendre de nos politiques.
01:44:50Aujourd'hui, ils font quasiment tous le jeu
01:44:52de la punchline, de l'idée courte
01:44:54et justement de la violence verbale.
01:44:56Et ça entraîne malheureusement ça, c'est une réalité.
01:44:58Et la police est toujours au milieu.
01:45:00En réalité, je vous pose la question
01:45:02sur le plateau,
01:45:04cette violence n'est que le reflet de ce qu'on vit
01:45:06tous les jours dans la société. C'est pas étonnant qu'on la retrouve
01:45:08au moment de ces élections,
01:45:10parce que c'est ce qu'on vit
01:45:12partout, tout le temps, la violence
01:45:14est là, donc il n'y a pas de raison.
01:45:16C'est un reflet exact.
01:45:18Oui, en plus, parce qu'elle est justifiée à chaque fois, on trouve toujours
01:45:20des sortes d'accommandements raisonnables
01:45:22pour justifier justement un comportement violent.
01:45:24Rappelez-vous aussi, il y a une semaine, Jean-Luc Mélenchon
01:45:26interrogé sur, vous savez,
01:45:28ses slogans, disant
01:45:30« Un policier en moins, c'est un voter Rennes en moins ».
01:45:32Il était en train de se rire.
01:45:34Moi, il m'a glacé.
01:45:36Il y a quelque chose d'assez diabolique
01:45:38dans sa façon de fonctionner, ce qui fait d'ailleurs
01:45:40énormément peur à des sociodémocrates aujourd'hui
01:45:42qui se détournent de lui, bref. Mais il est
01:45:44en train justement de justifier ce genre de choses.
01:45:46Une fois par mois ou deux fois par mois
01:45:48sur ces plateaux, on parle à chaque fois depuis un an et demi,
01:45:50deux ans, de tous ces militants du
01:45:52Rassemblement national ou de l'Uni, qui en permanence
01:45:54justement se font agresser, notamment à Lyon,
01:45:56par des antifas de la Jeune Garde. Que fait Jean-Luc Mélenchon ?
01:45:58Il lui propose un poste à l'Assemblée nationale.
01:46:00Donc il ne faut pas s'étonner aujourd'hui.
01:46:02Il y a un climat, Raphaël Arnault,
01:46:04il y a un climat aussi sur les réseaux sociaux
01:46:06aujourd'hui, en ce moment, avec des
01:46:08TikTok'euses, avec des Youtubers,
01:46:10qui vont expliquer, prenez-vous en justement
01:46:12aux fascistes, parce que même si on n'est pas contre
01:46:14la violence, face aux fascistes, parce qu'on est dans
01:46:16la rhétorique des années 30, etc.
01:46:18Et tout ça, c'est la porte du verrou central
01:46:20qui hystérise tout le monde. Mais qui
01:46:22légitime surtout, et qui de toute façon
01:46:24dit, il y a un ennemi. Donc
01:46:26à partir du moment où vous désignez en permanence un ennemi,
01:46:28que vous montrez que vous êtes prêts à toutes les
01:46:30compromissions, y compris justement
01:46:32entre des gens qui soutenaient l'Israël et des gens
01:46:34justement qui soutenaient le Hamas,
01:46:36eux pour eux, ils se sentent justement comme
01:46:38des résistants. Donc ça légitime ça.
01:46:40Plus les éternels, parce qu'on l'a vu avec
01:46:42Prista Tevno, ce sont ces
01:46:44fameux jeunes de banlieue à chaque fois, dont
01:46:46elle fait aussi la promotion.
01:46:48Racisme, fascisme... En plus, on a
01:46:50l'impression, vous avez essayé, qu'il y a une simplification
01:46:52de tous les mots, de toutes les
01:46:54idées. Il y a un rétrécissement, il y a des raccourcis.
01:46:56Ça, il y en a tellement. Ça, ça fait longtemps.
01:46:58Mais vous savez, sur la politique, je pense qu'on
01:47:00redécouvre un peu, alors de façon
01:47:02très violente et excessive, avec toutes
01:47:04les caricatures, les cris d'orfraie,
01:47:06les tenues de la France insoumise, les insultes, l'antisémitisme,
01:47:08tout est là. Il n'empêche, il y a deux remarques
01:47:10quand même. C'est qu'en fait, on part du
01:47:12principe, et c'est pas faux. On dit souvent, et c'est un
01:47:14adage qu'on connaît, que la politique, c'est la...
01:47:16Faut que la guerre, c'est la continuation de la politique par
01:47:18d'autres moyens. On dit aussi que la politique
01:47:20c'est la continuation de la guerre par d'autres moyens.
01:47:22La politique, c'est la guerre. Ça l'a toujours
01:47:24été. On l'a souvent oublié, parce que
01:47:26depuis longtemps, la politique est devenue une affaire un peu centrale,
01:47:28centriste, d'extrême-centre,
01:47:30et finalement, tout le monde s'entendait très bien.
01:47:32Et là, on est en train de redécouvrir des clivages de fond.
01:47:34Et juste une remarque, vous savez, quand
01:47:36j'entends Jean-Luc Mélenchon, mais depuis longtemps,
01:47:38j'ai en mémoire un prologue
01:47:40d'un grand film de Sergio Leone,
01:47:42c'était une fois la Révolution, qui commence comme ça,
01:47:44un film communiste, ouvertement,
01:47:46Leone n'était communiste, qui
01:47:48commence par ce carton, qui est un carton de Mao
01:47:50Tse-Tung, qui commence par la Révolution
01:47:52ne se fait pas avec tact et courtoisie,
01:47:54la Révolution est un acte de violence.
01:47:56Et en fait, Jean-Luc Mélenchon,
01:47:58il a une politique de cette nature
01:48:00aujourd'hui, et il est en train, du coup, de faire vraiment de la politique,
01:48:02la racine du politique.
01:48:04Par contre, cette racine du politique,
01:48:06c'est la guerre. Ce n'est plus
01:48:08la politique où nous l'entendons d'habitude, c'est-à-dire
01:48:10la démocratie. Et là-dedans, je pense
01:48:12qu'il joue, Jean-Luc Mélenchon, très habilement,
01:48:14un jeu entre je suis dedans, mais je suis
01:48:16dehors, je suis violent, mais en même temps,
01:48:18je respecte à moyennement les institutions,
01:48:20je suis élu, en tout cas, j'ai des élus, et je
01:48:22joue le jeu, et il est sur cette ligne de crête.
01:48:24Assez brigamment, d'ailleurs.
01:48:26Grégory, Jean est toujours avec nous. Merci de patienter, Grégory.
01:48:28On revient vers vous dans une seconde, parce qu'on
01:48:30va évoquer également le dispositif policier extrêmement
01:48:32important qui est prévu dimanche soir en marge
01:48:34de ce deuxième tour. Je voudrais juste, pour conclure,
01:48:36ce sujet sur les agressions
01:48:38d'élus et de candidats, qu'on entende le président
01:48:40de l'UDI qui a réagi également, Hervé Marseille.
01:48:44Cette violence dans la société
01:48:46est insupportable, elle est encore
01:48:48moins supportable quand
01:48:50il s'agit d'élections,
01:48:52mais j'allais dire, ici,
01:48:54cette affaire tient plus de la
01:48:56délinquance du quotidien
01:48:58de l'agression
01:49:00que d'affaires politiques.
01:49:02Je crois qu'il faut chercher l'apaisement
01:49:04parce que toutes les forces politiques
01:49:06devraient rechercher l'apaisement plutôt que
01:49:08d'exacerber les tensions.
01:49:10Il y a certaines forces politiques qui
01:49:12ont fait en sorte ces derniers mois, ces
01:49:14dernières semaines, de mettre en évidence
01:49:16des fractures dans notre société
01:49:18et donc d'exacerber les tensions
01:49:20et les violences. Je crois qu'il faut au contraire
01:49:22chercher l'apaisement. Encore une fois,
01:49:24on est dans un pays où on peut s'exprimer,
01:49:26on peut se dire les choses, on peut voter,
01:49:28mais on n'est pas obligé d'agresser
01:49:30et de frapper.
01:49:32On n'est pas obligé de frapper. Est-ce qu'on arrive
01:49:34encore à vivre ensemble ? C'est la grande question.
01:49:36Il y a quand même 30 000 policiers et gendarmes
01:49:38qui sont mobilisés dimanche.
01:49:40C'est pas facile tous les jours, mais vous y arrivez.
01:49:42C'est faux.
01:49:4430 000 policiers et gendarmes mobilisés dimanche
01:49:46et 5 000 dans la capitale.
01:49:48C'est deux fois plus qu'auparavant.
01:49:50On va écouter Sandra Buisson
01:49:52parce que le dispositif
01:49:54est important. Il y a des peurs pour Paris,
01:49:56mais aussi pour Nantes, pour Rennes, pour d'autres villes.
01:49:58Sandra Buisson.
01:50:00Selon nos informations,
01:50:02en cas de majorité pour le
01:50:04Rassemblement National, il y a des risques
01:50:06réels de violences et de dégradations
01:50:08à Paris, bien sûr, mais aussi
01:50:10dans les villes où la mouvance Antifa
01:50:12est très implantée, comme à Lyon,
01:50:14Nantes ou encore Rennes. S'il n'y a pas
01:50:16l'état d'incitation à commettre des troubles
01:50:18à l'ordre public, des appels
01:50:20à manifester devraient se multiplier
01:50:22dans la mouvance d'ultra-gauche.
01:50:24Dans la foulée des résultats avec ce mot
01:50:26d'ordre qui circule déjà,
01:50:28garder les urnes, on prend la rue.
01:50:30Les troubles devraient être plus
01:50:32nombreux, plus violents et concerner
01:50:34davantage de villes qu'au premier tour,
01:50:36notamment parce que cette fois, le scrutin sera
01:50:38terminé, que ce sera la fin des
01:50:40consignes de retenue qui ont valu
01:50:42jusque-là parmi les cibles les forces
01:50:44de Londres, le mobilier urbain et probablement
01:50:46les symboles de l'état comme les
01:50:48préfectures, mais aussi des permanences politiques
01:50:50et des sièges de partis.
01:50:52Des affrontements entre ultra-droite
01:50:54et ultra-gauche sont également possibles.
01:50:56En revanche, il faut noter que la mouvance
01:50:58d'ultra-gauche ne devrait pas,
01:51:00selon nos informations, réussir à emmener
01:51:02avec elle en masse des citoyens
01:51:04lambda. Enfin, plusieurs
01:51:06sources nous indiquent que les
01:51:08autorités n'ont pas détecté de mouvements
01:51:10en rapport avec ces élections
01:51:12dans les quartiers sensibles, même si
01:51:14un phénomène de mimétisme n'est
01:51:16pas à exclure avec, en ligne de
01:51:18Mir, le 14 juillet.
01:51:20Grégory Joron, vous redoutez cette soirée
01:51:22de dimanche ?
01:51:24Oui, forcément.
01:51:26On redoute l'été, en règle générale, parce que
01:51:28on a déjà un engagement extrêmement
01:51:30fort avec les Jeux olympiques qui ont commencé
01:51:32déjà depuis deux jours pour les
01:51:34policiers, puisqu'ils arrivent par
01:51:36milliers sur la capitale pour
01:51:38le dispositif, donc on est déjà
01:51:40un peu dans le dur.
01:51:42On a le 14 juillet en
01:51:44point de Mir par la force
01:51:46des choses, et on connaît toute la tension qu'il peut y avoir
01:51:48dans certains quartiers
01:51:50ce soir-là, et on a forcément
01:51:52ce deuxième tour
01:51:54d'élections, dont on sait qu'il sera
01:51:56forcément extrêmement tendu,
01:51:58comme l'a dit Sandra Buisson.
01:52:00Vous avez cette impression
01:52:02également, Grégory, que ça va être
01:52:04de pire en pire, finalement, que la violence est
01:52:06devenu le moyen légitime de faire passer les idées
01:52:08politiques dans cette France de 2024 ?
01:52:10C'est le cas
01:52:12depuis 2016 et la
01:52:14loi travaille avec le retour des ultras
01:52:16dans les manifestations, très clairement. Aujourd'hui,
01:52:18il n'y a pas une manifestation qui se passe
01:52:20malheureusement sans heure
01:52:22dans ou en dehors des cortèges.
01:52:24Clairement, là, on va être quand même
01:52:26sur des populations plutôt politisées.
01:52:28Je ne suis pas sûr non plus qu'il y ait
01:52:30un embrasement des quartiers. En tout cas, je ne l'espère pas
01:52:32parce qu'on aura pour le coup un peu de mal à faire
01:52:34face à tout en même temps, je vous le dis comme je pense.
01:52:36Il ne faut pas oublier qu'il y a la Nouvelle-Calédonie
01:52:38aussi, on a tendance un peu à en parler, mais ça se passe
01:52:40toujours très bien là-bas. Et on a une trentaine
01:52:42de forces engagées qui manquent cruellement aujourd'hui
01:52:44sur le territoire.
01:52:46Yohann Uzay et Gauthier
01:52:48qui auraient une question pour vous, Grégory.
01:52:50Simplement, effectivement, vous dites, est-ce que la violence
01:52:52n'est pas devenue un moyen légitime ?
01:52:54Si, c'est le cas, mais pas pour tous les Français.
01:52:56Pour l'extrême-gauche, la violence
01:52:58est devenue un moyen légitime pour
01:53:00l'extrême-gauche, mais depuis longtemps déjà. On le voit
01:53:02dans les manifestations, les nombreuses manifestations
01:53:04en France, il n'y a pas une manifestation
01:53:06où il n'y a pas un dispositif de sécurité
01:53:08XXL, il n'y a pas une manifestation
01:53:10qui ne dégère pas. Alors,
01:53:12elle dégénère plus ou moins, mais elle dégénère quand même
01:53:14toujours, et toujours à cause des mêmes.
01:53:16Les policiers les connaissent,
01:53:18les Black Blocs, les Antifa,
01:53:20ils sont toujours présents dans ces manifestations.
01:53:22L'ultra-gauche, l'ultra-gauche,
01:53:24l'extrême-gauche sont en train de pourrir,
01:53:26pourrissent depuis des années le climat
01:53:28politique et le climat social de ce pays.
01:53:30La réalité est celle-ci, et ils sont
01:53:32encouragés par des responsables politiques,
01:53:34comme Jean-Luc Mélenchon, qui n'attend que ça,
01:53:36qui jette volontairement et à des seins de l'huile
01:53:38sur le feu, précisément parce qu'il pense
01:53:40en tirer un
01:53:42bénéfice politique, comme le disait
01:53:44très justement Guylain, la réalité est celle-ci.
01:53:46Gauthier ? Non, mais Grégory Joron,
01:53:48pour aller dans le sens de Yoann, la principale menace
01:53:50c'est celle des Antifa, vous le disiez à l'instant,
01:53:52vous n'avez pas peur pour les quartiers, c'est les Antifa,
01:53:54les Black Bourges, comme on les appelle,
01:53:56ceux qui cassent le soir et qui vont à la banque le lendemain matin.
01:53:58Oui,
01:54:00je pense. Après, ils rêvent tous
01:54:02de la convergence des luttes,
01:54:04clairement, c'est des messages qu'ils
01:54:06essayent de passer, mais
01:54:08tout comme, sans faire de parallèles
01:54:10foireux, ce qui s'est passé
01:54:12avec Naël, où on pensait que c'était un soulèvement
01:54:14décarté, avec une constance sociale
01:54:16derrière, etc., c'est pas du tout ça,
01:54:18c'était surtout de l'opportunisme, très clairement,
01:54:20ça a été défini d'ailleurs dans un rapport
01:54:22assez précis, donc je crois
01:54:24qu'on va, enfin j'espère qu'on va échapper
01:54:26au moins à cette partie-là
01:54:28du danger, restent nos difficultés
01:54:30aussi d'évaluation des risques, avec aujourd'hui
01:54:32quelque chose qui existe de plus en plus,
01:54:34c'est, vous le savez très bien, les réseaux sociaux
01:54:36qui compliquent aussi
01:54:38la vie de nos agents de renseignement
01:54:40et qui font que des fois,
01:54:42malheureusement,
01:54:44on a des choses qu'on ne voit pas arriver, ça va extrêmement vite
01:54:46et regroupement,
01:54:48l'organisation et la coordination au travers
01:54:50de messages récryptés, tout ça rend justement
01:54:52un saisissage
01:54:54d'évaluation tendue encore plus compliqué.
01:54:56– Bon, on suit très souvent et on directe
01:54:58évidemment les manifestations,
01:55:00les affrontements, on sait,
01:55:02et vous avez participé sur nos plateaux
01:55:04à commenter ces événements,
01:55:06et on vous en remercie,
01:55:08et on sait simplement que les policiers
01:55:10vont avoir énormément, énormément de travail.
01:55:12Je voulais qu'on écoute quand même
01:55:14M. Bompard, qui était donc sur CNews tout à l'heure,
01:55:16qui dit, appel au calme, en gros,
01:55:18c'est pas nous, s'il y a de la violence.
01:55:21– C'est sûr qu'il y a une tension
01:55:23dans cette campagne depuis le début,
01:55:25sans doute que les conditions d'organisation
01:55:27de la campagne aussi, avec cette dissolution,
01:55:29cette campagne extrêmement courte,
01:55:31produit un enjeu qui est un enjeu très important
01:55:33et peut malheureusement conduire
01:55:35à ce type de situation.
01:55:37Moi, je dis à tout le monde,
01:55:39restez dans le cadre du débat démocratique,
01:55:41je pense qu'on s'en grandira.
01:55:43– Vous le dites à vos militants en particulier ?
01:55:45– À tout le monde, pas à mes militants en particulier,
01:55:47parce que je crois que mes militants,
01:55:49d'abord, ils ne m'appartiennent pas,
01:55:51mais en tout cas, les militants qui défendent
01:55:53les candidats du nouveau front populaire,
01:55:55je crois qu'aucun d'entre eux n'est impliqué
01:55:57dans ce type de violence.
01:55:59– Grégory Joron, si dans un hypothétique futur,
01:56:03bien sûr, le NFP arrivait en tête,
01:56:05alors, il apporte un appel au calme,
01:56:07bien sûr, Manuel Bompard,
01:56:09mais on sait que le NFP a un programme
01:56:11particulièrement anti-flic,
01:56:13pour le dire simplement, qui toucherait
01:56:15les forces de l'ordre, qui ferait dire à certains,
01:56:17peut-être aussi que l'autorité,
01:56:19il n'y a plus besoin de la respecter,
01:56:21vous le craignez du côté des forces de l'ordre,
01:56:23ou pas du tout ?
01:56:25– Forcément, encore une fois,
01:56:27si on reprend que les mesures de sécurité,
01:56:29je crois que beaucoup de partis
01:56:31sont restés quand même assez en surface,
01:56:33en essayant de mettre en avant
01:56:35des mesures de choc,
01:56:37on va dire forcément,
01:56:39puisque la campagne a été courte,
01:56:41donc je crois qu'il n'y avait pas besoin
01:56:43d'aller profondément dans les programmes.
01:56:45Évidemment que quand on parle
01:56:47de désarmer la police,
01:56:49on a l'impression quand même
01:56:51qu'on ne vit pas dans le même monde,
01:56:53le nôtre a basculé en 2015,
01:56:55celui de notre pays aussi,
01:56:57la menace terroriste est prégnante,
01:56:59aujourd'hui, désarmer un policier,
01:57:01c'est une idée qui me paraît
01:57:03totalement hors sol,
01:57:05c'est là-dessus que s'appuie par exemple
01:57:07le programme du Nouveau Front Populaire,
01:57:09donc forcément, quand on est policier,
01:57:11on goûte ça très clairement.
01:57:13Je crois qu'ils auront, secrétaire générale
01:57:15du syndicat, une été d'avoir participé
01:57:17à cette émission, quoique Grégory,
01:57:19si vous voulez rester deux minutes,
01:57:21parce que Eric Tegner et Guylain Benessa
01:57:23vont donner leur avis,
01:57:25et si jamais vous voulez abonder
01:57:27ou apporter un commentaire,
01:57:29je vous remercierai une fois qu'ils auront
01:57:31fini leurs propos. Eric ?
01:57:33Je trouve qu'il y a un autre danger
01:57:35aussi qu'on n'évalue pas,
01:57:37c'est que dans le cas où il y a cette
01:57:39fameuse coalition entre les Verts,
01:57:41qu'est-ce qu'on voit observer
01:57:43du côté des militants les plus radicalisés ?
01:57:45Je pense notamment, par exemple,
01:57:47on connaît le syndicaliste lycéen Manes Nadel,
01:57:49vous savez, ce jeune de 16 ans,
01:57:51il a fait des discours devant
01:57:53des millions de gens, où il leur disait
01:57:55s'ils nous trahissent, nous irons dans la rue
01:57:57et nous soulèverons des foules
01:57:59contre eux. Il y a également
01:58:01énormément de groupuscules pro-Palestine,
01:58:03je pense à Urgence Palestine,
01:58:05qu'est-ce qu'ils ont mis en place ?
01:58:07Ils ont mis en place un site qui s'intitule
01:58:09« Mon candidat et ma candidate ». Pourquoi ?
01:58:11Parce qu'ils disent qu'il faut absolument écrire
01:58:13à tous ces élus, ces futurs élus du Nouveau Front Populaire
01:58:15pour ne pas oublier
01:58:17justement la cause palestinienne. C'est-à-dire que
01:58:19dans le cas où ils seront obligés de faire des compromis,
01:58:21vous parliez tout à l'heure avec Gabriel Attal
01:58:23ou avec les sociodémocrates,
01:58:25cette base qui est radicalisée depuis le 7 octobre,
01:58:27qui va dans la rue tous les samedis,
01:58:29qui sont des professionnels de la mobilisation,
01:58:31qui ont les syndicalistes, les jeunes justement,
01:58:33avec eux en tout cas, les jeunes de certaines
01:58:35universités comme à Nanterre, ils vont se
01:58:37mobiliser contre justement eux.
01:58:39Parce qu'ils ont appris justement de l'épisode
01:58:41de la trahison de François Hollande. Et ça, je trouve
01:58:43qu'on n'évalue pas suffisamment
01:58:45ce danger parce que parfois, vous savez, la déception
01:58:47ou la trahison dans son propre camp,
01:58:49ça crée des troubles qui sont encore plus dangereux.
01:58:51Dernier mot là-dessus, Guylain ?
01:58:53Pour Jean-Éric, votre bandeau, le dispositif
01:58:55sécuritaire renforcé pour le second tour.
01:58:57Les LFI ont déjà gagné.
01:58:59LFI n'a qu'à attendre dimanche, puisque LFI n'a
01:59:01qu'à attendre le fait que les Français maintenant craignent
01:59:03que ça déborde et que ça déconne. Parce que
01:59:05pour la première fois de l'histoire, l'URN est en passe d'avoir la majorité.
01:59:07Donc il y a des débordements, donc c'est la faute de l'URN.
01:59:09Et là où on boucle la boucle, c'est qu'en plus
01:59:11j'ai entendu Bompard aujourd'hui dire,
01:59:13ça c'est merveilleux, il dit ça viendra pas
01:59:15de Manuel Bompard, ça viendra pas de chez nous,
01:59:17parce que nous sommes des démocrates et nous respectons les démocraties.
01:59:19Alors que depuis dimanche,
01:59:21on est en train de fabriquer toutes les coalitions
01:59:23du monde pour procéder
01:59:25à un viol démocratique qui fait que le parti majoritaire
01:59:27ne sera pas, probablement pas,
01:59:29peut-être pas, on verra Eric,
01:59:31dans le gouvernement. Ce qui veut dire qu'on n'est
01:59:33fondamentalement pas démocrate, mais on fait croire
01:59:35le contraire, et le fait même qu'on
01:59:37se polarise sur l'existence de la violence
01:59:39qu'on attribuera d'une manière ou d'une autre,
01:59:41par médias interposés, on aura la grosse
01:59:43caisse après les élections, fait que de toute façon,
01:59:45LFI a déjà gagné.
01:59:47Un dernier mot, oui. Conclusion.
01:59:49Le plus fou sur Manuel Bompard, c'est sa volonté d'appeler au calme.
01:59:51C'est normal.
01:59:53Les mêmes
01:59:55qui ont refusé d'appeler au calme pendant les émeutes.
01:59:57On a eu une candidate, Alma Dufour, députée
01:59:59sortante, qui disait, la fin justifie les moyens.
02:00:01Et puis dit, la France insoumise n'a rien à voir
02:00:03avec ces agressions. C'est pas ce que dit
02:00:05le proche d'Olivier Véran, qui s'est
02:00:07fait agresser. En ce qui concerne
02:00:09Raphaël Glucksmann, il s'est fait lui-même
02:00:11recouvrir de peinture pendant la campagne
02:00:13des européennes, par des sympathisants,
02:00:15des militants de la France insoumise,
02:00:17qui l'ont assumé face caméra.
02:00:19Donc si vous voulez voir
02:00:21la France insoumise appeler au calme,
02:00:23après avoir cultivé le chaos,
02:00:25cherché le chaos, avoir dit qu'il fallait
02:00:27transformer les révoltés en révolutionnaires,
02:00:29qu'il fallait tout conceptualiser
02:00:31au moment des émeutes, évidemment, mais aussi au moment des retraites,
02:00:33franchement, ça manque pas de tel.
02:00:35On va conclure là-dessus, vraiment, Éric.
02:00:37Très vite. Alma Dufour, vous en parliez tout à l'heure,
02:00:39elle va avoir son siège sauvé
02:00:41grâce aux retraites d'un candidat aux raisons.
02:00:43CQFD.
02:00:45Grégory, je vous salue. Vous vouliez ajouter un dernier mot ?
02:00:47Non, c'est bon pour moi. Merci infiniment.
02:00:49Vous êtes le bienvenu, bien sûr, sur CNews
02:00:51quand vous le désirez. Secrétaire général
02:00:53Unite. Autre sujet.
02:00:55On va revenir un peu à la
02:00:57politique, mais
02:00:59en Loire-Atlantique. En Loire-Atlantique,
02:01:01on a un exemple à vous montrer.
02:01:03La candidate macroniste de la 8e circonscription
02:01:05a décidé de se retirer,
02:01:07comme beaucoup. Elle est arrivée 3e
02:01:09au premier tour, derrière le candidat RN
02:01:11et le candidat insoumis. Elle n'a pas souhaité
02:01:13donner de consigne de vote. C'est ça qui est
02:01:15intéressant. Elle se retire,
02:01:17mais ne donne pas de consigne de vote.
02:01:19Regardez le reportage de Michael Chaillot.
02:01:23À quelques mètres l'un de l'autre
02:01:25sans jamais se saluer.
02:01:27Les deux finalistes sont en plein tractage.
02:01:29La chasse aux voix est ouverte.
02:01:31Celle de la candidate macroniste
02:01:33qui a jeté l'éponge mardi soir
02:01:35sans donner de consigne de vote.
02:01:37Le député sortant et les filles
02:01:39fait avec. C'est pas toujours simple de prononcer
02:01:41le nom des concurrents,
02:01:43notamment quand ils vous ont battu il y a 2 ans
02:01:45à l'élection ici. Mais
02:01:47le geste qui est fait vaut bien plus que les paroles
02:01:49qui peuvent être prononcées. Le geste
02:01:51qui est fait de se retirer, il est fait
02:01:53pour permettre ma victoire, la victoire
02:01:55du nouveau Front Populaire face au
02:01:57Rassemblement National ici. Et ça vaut bien plus
02:01:59qu'une parole. Dans un communiqué,
02:02:01Audrey Dufeux arrivée 3ème
02:02:03avec 20% des voix, renvoie
02:02:05les deux finalistes dos à dos.
02:02:07Depuis dimanche soir, le climat de violence
02:02:09politique sur la circonscription
02:02:11et de harcèlement à mon égard ne fait
02:02:13que s'amplifier. Il est à l'image
02:02:15des deux candidats arrivés en tête
02:02:17de cette triangulaire. Le délégué
02:02:19départemental du Rassemblement National
02:02:21est l'ancien directeur de cabinet
02:02:23de Jean-Luc Mélenchon. Le candidat
02:02:25RN arrivé second avec 1200
02:02:27bulletins de moins que son adversaire et les filles
02:02:29décèlent dans le camp macroniste
02:02:31une réserve de voix évidente.
02:02:33Moi je ne crois pas que des électeurs
02:02:35centristes, modérés, républicains
02:02:37comme peuvent l'être
02:02:39ceux de Madame Dufeux. Je ne pense
02:02:41pas qu'ils puissent voter pour un député
02:02:43qui encore une fois est un député d'extrême gauche.
02:02:45Si le député sortant a évidemment
02:02:47une longueur d'avance, les votes
02:02:49macronistes pourraient jouer le rôle d'arbitre.
02:02:51Mais attention, dans une période perturbée,
02:02:53les voix de l'électeur sont
02:02:55impénétrables.
02:02:57La Macronie
02:02:59dans tous ses états, ceux qui disent nenni,
02:03:01ceux qui disent oui pour LFI
02:03:03et cette dame qui se
02:03:05retire mais qui ne donne pas de consigne de vote.
02:03:07C'est très intéressant. Qu'est-ce que ça signifie ?
02:03:09Parce qu'on disait ensemble d'ailleurs il y a un ou deux jours
02:03:11chacun au sein de la Macronie finalement est en train
02:03:13de retrouver ses réflexes idéologiques.
02:03:15Ceux qui viennent de la gauche
02:03:17pensent comme le Front Populaire
02:03:19et vice versa cette dame.
02:03:21Et ceux qui viennent de la droite sont pour le nenni mais votent quand même
02:03:23communistes. C'est ça qui manque aussi.
02:03:25C'est toujours amusant.
02:03:27Intéressant parce qu'elle ne donne pas de consigne de vote
02:03:29et il n'est absolument pas dit que le report se fasse
02:03:31ce qu'espérait Gabriel Attal
02:03:33automatiquement vers le nouveau Front Populaire
02:03:35et vers la France insoumise.
02:03:37Il y avait 1200 voix d'écart dimanche
02:03:39dans cette circonscription entre le député sortant
02:03:41LFI et le candidat RN.
02:03:43Loïc Signor, un exemple
02:03:45dans le Val-de-Marne, Loïc Signor
02:03:47il reste mais pour faire gagner Louis Boyard
02:03:49parce qu'il pense que
02:03:51ses électeurs pourraient aller voter
02:03:53pour le candidat RN, LR
02:03:55face à Louis Boyard qui fait figure
02:03:57d'épouvantail. C'est pour ça une nouvelle fois
02:03:59qu'il faut être très prudent sur les projections
02:04:01qu'on montre. Ça fait rire Johan
02:04:03parce qu'on en parle depuis lundi.
02:04:05Mais vous l'avez passé d'un peu en boucle.
02:04:07Excusez-moi c'est l'actualité aussi.
02:04:09Après si vous voulez je peux m'en aller.
02:04:11Et dormir plus tôt dans mon lit.
02:04:13Vous lui avez parlé à Loïc Signor ?
02:04:15Vous lui avez dit pourquoi tu fais ça ?
02:04:17On l'a appelé avec Pascal Praud aussi.
02:04:19Mais il l'assume.
02:04:21Loïc Signor assume de vouloir
02:04:23rester pour empêcher
02:04:25l'élection du candidat RN, LR.
02:04:27C'est très compliqué parce qu'il a fait
02:04:29toute sa campagne en énigrant
02:04:31Louis Boyard. Avec du bashing contre
02:04:33Louis Boyard. Et là finalement il va le faire
02:04:35élire. Mais c'est pourquoi
02:04:37très très intéressant le scrutin
02:04:39de dimanche. Que feront les électeurs de
02:04:41renaissance ? Est-ce qu'ils vont voter
02:04:43NFP comme l'espère Gabriel Attal ? Est-ce qu'ils vont
02:04:45s'abstenir ? Ou est-ce qu'ils vont voter RN
02:04:47parce qu'ils n'ont pas envie d'une majorité
02:04:49relative ? Même si c'est impossible.
02:04:51Loïc Signor il n'est pas le propriétaire
02:04:53des voix de ceux qui
02:04:55ont voté pour lui. Donc c'est pas sûr à 100%.
02:04:57Mais loin de là même
02:04:59qu'il y ait un report automatique.
02:05:01Heureusement d'ailleurs.
02:05:03Parce que là on est sur le tripatouillage. Est-ce que les uns
02:05:05désissent les autres restent et tout ça ? Moi ce qui me frappe
02:05:07quand même c'est qu'il y a peu de temps
02:05:09Emmanuel Macron a démissionné. Emmanuel Macron
02:05:11il a été élu comme le président jupitérien.
02:05:13C'est le premier depuis longtemps qui devait avoir de la hauteur de vue.
02:05:15Être le protecteur des institutions.
02:05:17Il a peu de temps il a démissionné ? Il a dissolu
02:05:19pardon le parlement.
02:05:21J'avais loupé un épisode là. Il avait été élu comme un
02:05:23jupitérien. C'est peut-être un souhait.
02:05:25Il a été élu comme un jupitérien. Il était au-dessus
02:05:27de tout ça. Il était le garant des institutions. Il avait même une certaine
02:05:29hauteur. Il s'est lancé là
02:05:31dans une opération de dissolution qui aboutit à quoi ?
02:05:33Qui aboutit à ce que la clarification
02:05:35disparaît. A ce que la confusion gagne.
02:05:37A ce qu'il soit complètement en train de
02:05:39chercher un tripatouillage dans tous les coins pour rester
02:05:41en place. Ce qui veut dire que Jupiter
02:05:43finit plus bactère. Et qu'au
02:05:45bout du compte, il est en train
02:05:47de flinguer les institutions dont il se voulait être.
02:05:49Et à aucun moment il y a eu une autocritique. Qu'est-ce qu'on a fait
02:05:51pendant 7 ans pour en arriver là ?
02:05:537 ans plus tard, il en vient.
02:05:55Parce que 7 ans plus tard, et là je termine
02:05:57promis, mais tout de même.
02:05:59Aujourd'hui la coalition qu'on essaie de trouver
02:06:01ne vise pas, enfin ce que fait Macron avec les autres
02:06:03ne vise pas à former un gouvernement.
02:06:05Elle vise à empêcher
02:06:07la tenue d'un gouvernement d'URN. Ce qui veut dire
02:06:09à ne pas avoir de majorité absolue. Ce qui veut dire
02:06:11à flinguer les institutions françaises
02:06:13puisque sans majorité absolue, on s'en retrouve
02:06:15à la situation inverse de ce qu'on devrait.
02:06:17C'est magnifique d'arriver à un résultat
02:06:19qui est que Macron fait le contraire de ce qu'il devrait faire.
02:06:21Et Johan, la preuve que ces consignes de vote d'ailleurs
02:06:23ne sont que des consignes de vote.
02:06:25Question posée par notre partenaire
02:06:27OpinionWay aux Français
02:06:29pour CNews Europe 1 LJDD.
02:06:31Dans le cas où
02:06:33vous voteriez dans un second tour, où vous n'auriez le choix
02:06:35entre un candidat LFI et un candidat RN, pour qui
02:06:37voteriez-vous ? 41% des sondés
02:06:39répondent RN, 32%
02:06:41LFI et 27% donc voteraient blanc
02:06:43et ne se prononcent ni l'un ni l'autre.
02:06:45Naturellement, les
02:06:47reports de voix ne sont pas automatiques. Il y a toujours
02:06:49ce qu'on appelle de la déperdition, c'est évident.
02:06:51Alors elle sera plus ou moins importante, ça on le verra
02:06:53dimanche naturellement.
02:06:55Mais il y a aussi dans l'ADN du
02:06:57macronisme, le fait de battre le Rassemblement
02:06:59national. D'ailleurs Emmanuel Macron s'est toujours
02:07:01présenté comme un rempart. Il a battu Marine
02:07:03Le Pen deux fois à l'élection présidentielle,
02:07:05avec des scores différents naturellement. Le Rassemblement
02:07:07national progresse à chaque élection
02:07:09mais il y a aussi dans l'ADN du macronisme
02:07:11comme dans l'ADN de la gauche, le fait
02:07:13de faire barrage, d'être une sorte de
02:07:15rempart face au Rassemblement national.
02:07:17Ce que dit le sondage, c'est que le barrage ne fonctionnera pas.
02:07:19Ce que dit le sondage, si, parce que là on
02:07:21interroge l'ensemble des Français. Donc 41%
02:07:23des Français souhaitent la victoire du
02:07:25Rassemblement national. Ils ont fait 30%
02:07:27aux élections législatives, ça veut dire qu'ils gagnent
02:07:2910 points en réalité. Mais
02:07:31la gauche reste quand même
02:07:3332% des Français
02:07:35souhaitent aussi la victoire de la France insoumise.
02:07:37Donc ça veut dire qu'il y aura des reports de voix
02:07:39de la gauche et qu'il y aura des reports de voix
02:07:41des macronistes. Je voudrais poser la question aux Renaissance.
02:07:43A ceux qui ont voté pour
02:07:45un candidat Renaissance au premier tour. Si ils ont
02:07:47NFP, RN au second, que font-ils ?
02:07:49Les sondeurs l'ont fait naturellement
02:07:51parce que l'ensemble des sondages disent
02:07:53qu'il n'y aura pas de majorité absolue pour le
02:07:55Rassemblement national. Donc ce sont des sondages
02:07:57ils ont sondé l'ensemble des Français
02:07:59y compris les macronistes. Et ce qu'on voit dans les
02:08:01sondages, c'est qu'il y a évidemment une
02:08:03dynamique qui est mauvaise pour le Rassemblement
02:08:05national, ça c'est extrêmement clair.
02:08:07Je vous passe le micro, mais soyez brefs.
02:08:09Racontez-moi Cholet.
02:08:11Racontez-moi ce qui s'est passé à Cholet.
02:08:13Alors là c'est
02:08:15du petit lait Olivier.
02:08:17C'est les tontons flingueurs. C'est
02:08:19coup de bluff à Cholet. Le maire de
02:08:21Cholet
02:08:23Le maire de Cholet
02:08:25Le maire de Cholet, candidat
02:08:27RNLR. Il a dit
02:08:29en début de semaine
02:08:31écoutez, je vais me retirer, la campagne
02:08:33est trop violente et je laisse un second
02:08:35tour, NFP. Denis Masséguia.
02:08:37Il s'était fait diffamer.
02:08:39Non, monsieur Bourdoulex.
02:08:41C'est lui. Denis Masséguia c'est l'ancien
02:08:43président du comité olympique français ça.
02:08:45Ecoutez, vous êtes en train de me tuer
02:08:47mon histoire là. Pardon.
02:08:49Le maire de Cholet, monsieur Bourdoulex
02:08:51il dit, il arrive deuxième, derrière le
02:08:53candidat Renaissance, comme vous le voyez, et devant le candidat
02:08:55du nouveau Front Populaire.
02:08:57Donc, triangulaire. Donc,
02:08:59vraisemblablement, désistement
02:09:01du NFP. Donc, qu'est-ce qu'il dit ? Il dit
02:09:03non, non, le NFP peut rester, moi je me
02:09:05désiste, la campagne est trop violente.
02:09:07J'en ai marre, je rentre chez moi, je garde ma mairie et j'irai pas
02:09:09au Palais Bourbon. Un homonyme. Tant pis.
02:09:11Tant pis. C'est un acronyme ? Tant pis.
02:09:13Un homonyme. Un homonyme. Tant pis.
02:09:15Je me retire et le candidat du NFP
02:09:17peut rester et donc il y a un
02:09:19duel Renaissance-NFP.
02:09:21Incroyable. Et là, qu'est-ce qu'il se passe ?
02:09:23Mardi soir. Mardi soir, tout le monde doit
02:09:25déposer sa candidature en préfecture.
02:09:27Le NFP, donc, qui devait se retirer, ne se retire
02:09:29pas et c'est un duel Renaissance-NFP.
02:09:31Incroyable. Surprise ! Surprise !
02:09:33Surprise, surprise ! Le maire
02:09:35de Cholet ne s'était pas retiré. C'était un
02:09:37immense coup de bluff pour rester dans une triangulaire
02:09:39et peut-être l'emporter. Et là,
02:09:41et là, c'est de la bonne politique, et là c'est de la bonne
02:09:43tambouille, c'est de la bonne politique.
02:09:45Il faut préciser quand même, pardon, ce qui est
02:09:47très important, c'est que naturellement, la
02:09:49candidate de la France Insoumise, maintenant,
02:09:51voix rouge, elle a été
02:09:53bernée, elle ne peut plus
02:09:55se retirer naturellement puisque sa candidature
02:09:57est déposée
02:09:59en préfecture. Néanmoins,
02:10:01elle n'a pas fait imprimer les bulletins
02:10:03et les professions de foi, ce qui signifie qu'on ne
02:10:05trouvera aucun bulletin de vote pour la France Insoumise
02:10:07dans les bureaux de vote, donc vous ne pourrez pas
02:10:09voter pour elle. Donc, dans tout un
02:10:11cas, ça revient. Elle s'est retirée en réalité.
02:10:13Techniquement, elle est retirée.
02:10:15Techniquement, elle est retirée puisqu'il n'y aura pas de bulletin de vote à son nom.
02:10:17Il y a deux points qui sont amusants, c'est que
02:10:19c'est son suppléant qui est venu discrètement
02:10:21vers 18h déposé, justement,
02:10:23et quand la NFP l'a appris,
02:10:25elle a couru parce qu'elle a voulu se rendre.
02:10:27Mais c'était trop tard.
02:10:29Ce qu'il faut souligner aussi,
02:10:31c'est que pourquoi ça a fonctionné, ça c'est important
02:10:33parce que c'est un peu une défaite de
02:10:35Gabriel Attal. Parce que ce monsieur Bourdelax,
02:10:37pourquoi le Parisien et tout le monde a repris
02:10:39quand il a dit que c'était une campagne trop dure ? Parce qu'il s'est fait
02:10:41notamment diffamer par Gabriel Attal,
02:10:43justement, sur les grandes chaînes de télévision
02:10:45qui lui disaient qu'il avait dit que les
02:10:47Roms, il avait dit les Roms, Hitler n'avait pas,
02:10:49etc. Voilà. Et il s'avère que monsieur Bourdelax
02:10:51avait gagné son procès. Non mais c'est
02:10:53une question assez nationale. C'est-à-dire qu'il
02:10:55était devenu un personnage central de la
02:10:57diabolisation des accords, justement,
02:10:59Ciotti-Hérène et Gabriel Attal,
02:11:01c'était sur France 2, l'avaient ciblé.
02:11:03Donc c'est pour ça aussi que son bluff a fonctionné.
02:11:05Moi je le connais un peu, quand je l'ai vu le lundi, j'étais surpris
02:11:07mais c'est vrai qu'il n'avait pas cher pendant une semaine.
02:11:09Ben non, en fait, c'était un autre coup.
02:11:11On a l'histoire complète.
02:11:13La question de l'immigration,
02:11:15qui dit quoi, avec quel programme ?
02:11:17Très très très vite.
02:11:19Une petite touche d'humour quand même, c'est que
02:11:21le niveau de ce tripatouillage, je me pense à
02:11:23Astérix en Corse, où vous savez comment on règle
02:11:25les élections. On bourre les urnes, on les jette
02:11:27à la mer et après, c'est le plus fort qui gagne.
02:11:29C'est à peu près le niveau de la politique
02:11:31des 24 jours chez nous. 39 candidats
02:11:33RN ont donc été élus au premier tour dimanche
02:11:35dernier, c'est le cas à Menton
02:11:37où la députée Alexandre Ramasson a été réélu
02:11:39à 56% des voix.
02:11:41Pour quelles raisons les habitants frontaliers
02:11:43bien sûr, qui connaissent
02:11:45le sujet des migrants
02:11:47particulièrement, se sont-ils tournés
02:11:49vers le RN ? Éléments de réponse avec
02:11:51Audrey Bertheau, Maxime Legay, puis on en discute quelques instants.
02:11:55Menton n'a pas vocation
02:11:57à devenir le nouveau Calais.
02:11:59Une formule d'Alexandre Ramasson
02:12:01qui a su convaincre ici.
02:12:03La députée RN vient d'être réélu
02:12:05à plus de 56% dans cette
02:12:07quatrième circonscription des Alpes-Maritimes
02:12:09située à trois kilomètres
02:12:11de la frontière italienne, Menton
02:12:13fait office de point de passage pour les migrants
02:12:15une situation qui inquiète
02:12:17au quotidien les habitants.
02:12:19Les français ont besoin de sécurité
02:12:21ont besoin de savoir
02:12:23où ils vont
02:12:25et puis
02:12:27peut-être veulent simplement du changement.
02:12:29Ça a un peu changé
02:12:31il y a des craintes qui sont installées
02:12:33il y a eu des dégâts sur les véhicules
02:12:35qu'il n'y avait pas auparavant.
02:12:37Je pense qu'ils votent RN
02:12:39encore dans l'idée des migrants
02:12:41ça je suis sûr
02:12:43aussi parce que
02:12:45certains disent
02:12:47qu'ils n'arrivent plus à vivre.
02:12:49Car ici pour de nombreux mentonnais
02:12:51l'insécurité est aussi financière
02:12:53alors
02:12:55beaucoup traversent la frontière
02:12:57et font leurs courses en Italie
02:12:59pour bénéficier de prix plus attractifs.
02:13:01Sur Menton surtout
02:13:03le problème du salaire
02:13:05et de la vie
02:13:07c'est comme le reste de la France
02:13:09mais il faut aussi considérer
02:13:11que tout le monde fait les courses en Italie.
02:13:13En France
02:13:1510,6 millions de personnes ont voté
02:13:17pour le Rassemblement National dimanche dernier
02:13:19soit deux fois plus
02:13:21qu'il y a deux ans.
02:13:23Menton
02:13:25deux fois plus pour le RN
02:13:27Calais également c'est un duel RN-LR
02:13:29au deuxième tour.
02:13:31Là c'est le candidat t'es lu au premier tour
02:13:33c'est vraiment net et sans aucun...
02:13:35Au lieu de lancer des anathèmes
02:13:37sur ceux qui votent Rassemblement National
02:13:39Immigration c'est le sujet de campagne pour le RN ?
02:13:41Il n'y a pas que celui-là, il y a le pouvoir d'achat
02:13:43Mais à Menton si elle passe à 56% c'est qu'à priori
02:13:45c'est le sujet.
02:13:47Mais au lieu de lancer des anathèmes
02:13:49d'avoir des jugements moraux
02:13:51sur les électeurs du Rassemblement National
02:13:53de dire ces gens-là c'est une catastrophe
02:13:55c'est horrible.
02:13:57Répondez-leur, immigration, pouvoir d'achat.
02:13:59Trouvez des solutions
02:14:01ayez des résultats
02:14:03comprenez, entendez la colère
02:14:05au lieu de dire les racines pétainistes
02:14:07comme l'a pu le faire Elisabeth Borne.
02:14:09Si Elisabeth Borne avait essayé de régler
02:14:11le problème de l'immigration on n'en serait pas là aujourd'hui.
02:14:13Arrêtons nos liens peut-être d'abord.
02:14:15Pas de submersion migratoire, ça n'existe pas.
02:14:17Bah voilà c'est bien.
02:14:19Le RN va faire encore plus la prochaine fois.
02:14:23Les submersions migratoires, les vagues migratoires
02:14:25ça n'existe pas.
02:14:27Je vous donne les arguments qui sont utilisés
02:14:29pour leur faire peur, ça n'existe pas.
02:14:31Le grand remplacement, ça n'existe pas.
02:14:33C'est pas mon avis, c'est ce que disent
02:14:35les chercheurs, c'est ce que dit la science.
02:14:37C'est faux, c'est faux.
02:14:39Donc je ne peux pas vous dire autrement.
02:14:41Je vois par contre bien pour ces électeurs qui n'aiment pas
02:14:43être manipulés et qui sont fiers
02:14:45de penser librement etc.
02:14:47Ils doivent sentir un moment un peu instrumentalisé
02:14:49un peu humilié qu'on se serve d'eux comme ça.
02:14:51C'est-à-dire que quel que soit le problème dans le pays
02:14:53on leur fait croire que c'est l'immigration.
02:14:55Elle va être belle la coalition
02:14:57quoi que je ne suis pas sûr que Marine Tondelet en soit.
02:14:59Marine Tondelet, ce qu'elle vient de dire
02:15:01c'est exactement le topo dressé par Le Monde
02:15:03d'hier en pleine campagne.
02:15:05Le Monde fait deux pages, deux pages entières
02:15:07entre deux pages où le RN
02:15:09c'est Adolf Hitler, à peu près, de façon un peu cachée
02:15:11il y a deux pages sur la démographie
02:15:13et la question migratoire et le papier c'est
02:15:15non, l'immigration ne provoque rien de mal
02:15:17elle n'apporte que du bien. Et quand vous lisez ça
02:15:19et ils font appel à des chercheurs, en réalité ça vient de quoi ?
02:15:21Des organismes internationaux
02:15:23qui évidemment sont favorables à l'immigration
02:15:25puisqu'évidemment ils sont fondés sur quoi ?
02:15:27L'Europe, la libre circulation, les échanges, etc.
02:15:29Ce qui fait que de toute façon, si vous demandez à des gens
02:15:31qui par nature depuis 40 ans nous disent que
02:15:33c'est une chance inouïe de vivre
02:15:35avec beaucoup plus d'immigration, vous n'allez pas
02:15:37trouver un chercheur là-dedans qui va vous dire le contraire.
02:15:39Mais, plus lourdement encore
02:15:41tout ce qu'on entend là, pour moi, vous savez, de dire
02:15:43le RN, on n'entend pas
02:15:45la souffrance des gens, il suffit de faire une analyse
02:15:47croisée, qui est très simple. Vous prenez
02:15:49Christophe Guillouis, le fameux
02:15:51géographe, son dernier bouquin sur les dépossédés
02:15:53vous croisez ça avec le dernier
02:15:55Jérôme Fourquet, la France d'après, vous avez
02:15:57exactement, géographiquement, culturellement
02:15:59financièrement, sur tous les points
02:16:01vous avez la France qui crève
02:16:03et la France qui vote RN, mais qui crève à la fois
02:16:05pour une insécurité culturelle,
02:16:07une insécurité financière, que ce soit au nord
02:16:09au sud, vous avez exactement
02:16:11une cartographie qui fait que demain
02:16:13si on continue celle qu'on fait, le RN
02:16:15gagnera dans 2 ans, ou dans 3 ans, ou dans 5 ans
02:16:17mais ils gagneront mathématiquement parce que
02:16:19de toute façon, la courbe est ainsi
02:16:21faite depuis les années 80. Je ne sais pas
02:16:23quelle est la science qui dit que la submersion migratoire
02:16:25est une vue de l'esprit, mais les chiffres
02:16:27disent qu'en 2022, on a battu un record historique
02:16:29d'entrée illégale, on peut difficilement être
02:16:31moins efficace que la France en termes de maîtrise
02:16:33des frontières. Ça, c'est aussi une réalité
02:16:35scientifique, j'ai envie de dire. Mais elle est
02:16:37dans le déni complet, alors que pourtant, elle est sur une
02:16:39terre et Nimbaumon, vous savez, elle est
02:16:41élue municipale avec un électorat du Rassemblement
02:16:43national. Là, c'est plus le pouvoir d'achat qu'à
02:16:45Menton, c'est pas l'immigration le sujet
02:16:48En tout cas, ce qui est certain, c'est qu'elle a voulu
02:16:50n'être que suppléante, elle n'a pas voulu se lancer
02:16:52dans cette campagne. On parle de
02:16:54coalition, justement. Moi, je voulais apporter un élément
02:16:56parce qu'on parle de propagande. Il y a un autre bruit
02:16:58qui court aussi, c'est le côté que les candidats du
02:17:00Rassemblement national sont des parachutés. On a
02:17:02traité de trois endroits tout à l'heure.
02:17:04On a traité de trois endroits, de Gauthier Boucher
02:17:06justement à Saint-Nazaire, on a traité de
02:17:08Menton et on a traité de Calais. Justement,
02:17:10Monsieur Boucher, ça fait une dizaine d'années qu'il a
02:17:12investi sur le territoire, sur des terres très compliquées,
02:17:14élu municipal d'opposition à Saint-Nazaire,
02:17:16etc. Menton, ça fait une dizaine
02:17:18d'années qu'elle est là et à Calais, le candidat,
02:17:20c'est un Saint-Syrien qui a rejoint il y a huit ans
02:17:22et qui depuis, c'est justement, à chaque
02:17:24fois, il a perdu. Et donc,
02:17:26le côté de dire que ce sont uniquement des parachutés,
02:17:28vous voyez, on en a vu trois, sur les trois, ça fait
02:17:30dix ans qu'il abourd le terrain. Souvent, ils viennent
02:17:32de LR. Madame Masson, elle vient de LR. Elle a
02:17:34gagné en 2022. Avant, c'était une députée
02:17:36justement Renaissance, alors que le maire de Menton, c'est un
02:17:38soutien d'Emmanuel Macron. C'était compliqué.
02:17:40Donc, cette partie de l'ancrage aussi
02:17:42territorial du Rassemblement
02:17:44national, il existe et depuis une semaine,
02:17:46on ne cesse de parler de candidats parachutés.
02:17:48Oui, il y en a, mais ce qu'on ne voit pas aussi,
02:17:50c'est qu'il y a des gens qui abourdent le terrain et du coup,
02:17:52ils ne font pas, ils font ce que justement
02:17:54cette dame ne fait pas,
02:17:56c'est-à-dire entendre tout simplement les électeurs
02:17:58sur le terrain. Johan, il est évident
02:18:00que l'immigration, qui est une
02:18:02immigration plus importante,
02:18:04depuis qu'Emmanuel Macron est au pouvoir, puisqu'il sera
02:18:06le président qui aura le plus accueilli
02:18:08durant les années qu'il aura passées
02:18:10à l'Elysée, l'immigration est une source
02:18:12d'inquiétude pour les Français,
02:18:14parce que les Français ont l'impression, effectivement,
02:18:16que l'immigration crée de l'insécurité.
02:18:18Ce n'est pas qu'une impression. D'ailleurs, le chef de l'État
02:18:20lui-même a reconnu qu'il y avait un lien entre
02:18:22une partie de l'immigration et une partie de l'insécurité,
02:18:24parce que les Français ont l'impression
02:18:26que ça coûte de l'argent à la France, que nous n'avons
02:18:28plus les moyens d'accueillir. D'ailleurs, nous accueillons
02:18:30mal. Beaucoup de migrants dorment
02:18:32sous les ponts, dans des tentes et sont
02:18:34accueillis de manière indigne dans notre
02:18:36pays. Donc, nous n'avons plus les moyens
02:18:38de les accueillir. Mais la réalité,
02:18:40c'est que l'immigration,
02:18:42naturellement, le Rassemblement national en a
02:18:44fait un thème de campagne depuis très longtemps, donc c'est un thème
02:18:46qui est porteur. Et Emmanuel Macron
02:18:48l'a compris, mais il l'a compris trop tard. Il se saisit
02:18:50du problème trop tard. Il aura mis sept ans
02:18:52pour voir réellement ce que les Français
02:18:54pensent. D'ailleurs, il l'a dit. Il l'a dit
02:18:56depuis le sommet du G7 en Italie il y a quelques jours.
02:18:58Il faut, sur l'immigration et sur
02:19:00la sécurité, il faut aller
02:19:02plus loin et plus fort. Mais au bout
02:19:04de sept ans, donc naturellement, les Français ne lui font
02:19:06plus confiance. Il n'est plus crédible pour
02:19:08résoudre ces problèmes-là. Très simple.
02:19:10Premièrement, la
02:19:12commissaire européenne à l'immigration,
02:19:14Eva Johansson, elle dit quoi ? Elle dit que l'immigration
02:19:16de l'Europe, c'est notre projet.
02:19:18Donc, elle veut plus d'immigration.
02:19:20De toute façon, on raconte des fadaises en disant qu'on va changer
02:19:22la chose. Donc, la France ne pourra pas résister seule ?
02:19:24Ah, mais non, mais ça c'est un autre débat.
02:19:26C'est clair, le RN n'y arrivera pas tout seul comme ça.
02:19:28Deuxième chose quand même, c'est que sur le parachutage
02:19:30du RN, ça fait toujours un peu sourire, parce que
02:19:32le premier parachuté qu'on a en France, il s'appelle Emmanuel Macron.
02:19:34Il dit lui-même, il n'y a pas de culture
02:19:36française, il ne connaît pas son pays, il est devenu
02:19:38président de la République. Il est revenu là-dessus quand même.
02:19:40Peut-être, mais il n'empêche, on voit
02:19:42que sa déconnexion est une sacrée
02:19:44forme de parachutage depuis sept ans.
02:19:46François Hollande. On va terminer
02:19:48par François Hollande. Bientôt député,
02:19:50président et bientôt député.
02:19:52Il y a de la chance. Ça nous semblait très
02:19:54intéressant de regarder à la loupe. Si le RN ou
02:19:56LR se désistaient, il était foutu. Ça nous semblait
02:19:58intéressant de regarder à la loupe le front
02:20:00anti-Hollande qui s'est déployé
02:20:02à Tulle. Parce qu'il n'y a pas eu de désistement
02:20:04visiblement à Tulle. Pas de désistement
02:20:06dans la première circo de Corrèze.
02:20:08Il est engagé avec le nouveau
02:20:10Front Populaire. Arrivé premier, il sera face à
02:20:12deux candidats au second tour.
02:20:14Reporter.
02:20:16C'est une triangulaire
02:20:18inespérée en Corrèze pour l'ancien président
02:20:20qui finit en tête. Il peut maintenant compter
02:20:22sur la division des voix en cette ère de cœur.
02:20:24Un éparpillement qui rassure beaucoup
02:20:26les soutiens de François Hollande. Le RN
02:20:28ne dispose donc pas de réserve de voix.
02:20:30Sa candidate a fait campagne sur l'insécurité
02:20:32rurale et l'espoir immense de
02:20:34battre un ancien président de la République.
02:20:36Je sais que si je bats M. Hollande, ça sera d'une
02:20:38courte avance. Mais peu importe.
02:20:40Le tout, c'est que j'arrive en tête
02:20:42et que je fasse gagner aussi
02:20:44Jordan pour
02:20:46être premier ministre.
02:20:48En troisième position, le député républicain sortant
02:20:50est dans une situation inconfortable.
02:20:52Il compte bien faire campagne en dénonçant le bilan local
02:20:54de l'ancien président.
02:20:56En milieu rural, on peut rajouter
02:20:58les déserts médicaux, on peut rajouter
02:21:00toutes ces décisions
02:21:02qui n'ont pas été prises
02:21:04jusqu'ici.
02:21:06Cette élection, c'est un gros challenge personnel
02:21:08pour François Hollande. Il n'imagine pas un seul instant
02:21:10pouvoir perdre dans son fief.
02:21:12Il a appelé dimanche soir ses électeurs, je cite,
02:21:14au devoir impérieux de battre l'extrême droite.
02:21:18Voilà, le cas Hollande.
02:21:20Une minute.
02:21:22A priori, il est plutôt dans un
02:21:24état qui lui est favorable.
02:21:26C'est quand même
02:21:2837% au premier tour
02:21:30pour l'ancien président. C'est vrai que c'est peu
02:21:32parce qu'il a été élu de cette circonscription pendant
02:21:3420 ans. C'est un ancien président
02:21:36de la République, donc il fait
02:21:38quand même un score de premier tour qui reste faible
02:21:40pour une personnalité comme lui.
02:21:42Néanmoins, il est en bonne position.
02:21:44C'est vrai que s'il était défait, s'il n'était pas élu
02:21:46dans sa circonscription,
02:21:48ce serait à la fois
02:21:50une humiliation.
02:21:52Il n'est jamais mort en politique, Gauthier.
02:21:54Là, ce serait une humiliation et ce serait la fin définitive de sa carrière politique.
02:21:56En revanche, si il rebondit,
02:21:58est-ce qu'il peut prendre
02:22:00le parti à Olivier Faure ?
02:22:02Il faudra conclure là-dessus.
02:22:04Je pense que François Hollande, c'est très simple,
02:22:06il n'a jamais pu digérer sa défaite. En fait, il a mordu
02:22:08la poussière par le biais du Nouveau Monde.
02:22:10Le Nouveau Monde l'a congédié, il est parti en retraite.
02:22:12Aujourd'hui, il tente de revenir, il veut faire un comeback
02:22:14parce qu'il veut foutre, concrètement, par la fenêtre
02:22:16le Nouveau Monde, donc Emmanuel Macron, etc.,
02:22:18qu'il a quand même poignardé à l'origine,
02:22:20il joue le match retour, il va tenter n'importe quoi.
02:22:22Et je vous rappelle que, vu que les Français,
02:22:24à l'époque, il était tellement impopulaire,
02:22:26pas mal de sondeurs disaient que s'il continue
02:22:28à descendre, il allait trouver du pétrole,
02:22:30tellement les Français ne viendraient pas.
02:22:32Il n'a pas de pétrole, mais il a des idées.
02:22:34C'est une bénédiction.
02:22:36C'est le tout dernier mot qu'on va conclure.
02:22:38Il y a un off qui a futé dans le monde, justement, des proches de Hollande.
02:22:40Ils ont dit qu'il fallait d'abord s'occuper de Glucksmann.
02:22:42C'est fait. Le prochain, c'est Olivier Faure.
02:22:44Et ensuite, on s'occupera de LFI.
02:22:46Ça promet.
02:22:48Merci à tous. C'est l'heure de refaire ce 100% Politique
02:22:50le dernier de la semaine.
02:22:52Toujours, vous faites ce petit geste, et je crois que vous voulez intervenir.
02:22:54Non, ce n'est pas le dernier de la semaine.
02:22:56Vous êtes gentils, les amis, avec Yohann, nous, on est là demain,
02:22:58on tient la boutique avec Olivier de Carenflex.
02:23:00Ce n'est absolument pas le dernier de la semaine.
02:23:02Vous le vous ferez dodo, peut-être demain soir,
02:23:04mais nous, on sera là.
02:23:06Hier, c'est lui qui m'a parlé comme un chien.
02:23:08Aujourd'hui, c'est...
02:23:10Bonnes vacances. Merci, les amis.
02:23:12Merci beaucoup. Je vous abandonne deux semaines,
02:23:14et puis je ferai les Jeux Olympiques
02:23:16et une partie du mois d'août,
02:23:18pendant que vous serez en train d'avoir les doigts de pied en éventail.
02:23:20L'aura vaca.
02:23:22Abril, à mon propos,
02:23:24on va préparer cette émission avec Céline Chéreau,
02:23:26Valérie Aknin
02:23:28et Coralie Deleplace. Merci beaucoup, Olivier.
02:23:30Merci à tous les quatre.
02:23:32Merci.
02:23:34Je suis là samedi, quand même.
02:23:36Ne m'enterrez pas trop vite.
02:23:38L'édition de la nuit avec Simon Guillain. Bonne nuit à tous.