• il y a 6 mois
Mettez vous d'accord avec Sophie de Menthon, Jean Christophe Gallien, Samuel Lafont et Jean-Claude Beaujour

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##METTEZ_VOUS_D_ACCORD-2024-06-27##

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News
Transcription
00:00SUDRADIO, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Expert.
00:06Avec vous sur Sudradio jusqu'à midi, nous commentons l'actualité, le feuilleton continue,
00:12c'est Dallas, c'est... oui, je sais pas, on peut le comparer...
00:17C'est sûr que c'est là !
00:19Qui est Gilles, qui est Swillen ?
00:21Ah, je ne sais pas, House of Thrones, etc.
00:23Il y a quand même un peu de Swillen, hein !
00:25Sophie de Menton, chef d'entreprise, présidente du Mouvement Ethique, est avec nous, bonjour Sophie !
00:29Jean-Christophe Gallien, politologue, conseiller en communication, Samuel Laporte, porte-parole de Reconquête,
00:35et Jean-Claude Beaujour, avocat et porte-parole du Forum Transatlantique.
00:39Marine Le Pen prévient que le titre de chef des armées du président est honorifié,
00:44on va revenir sur ces déclarations.
00:46Elle s'attend, Marine Le Pen, à des manifestations de l'extrême gauche si le RN gagne.
00:51Bardella, autre question, est-il en train de se macroniser à force de revenir sur les différentes propositions
00:57qui avaient été faites, les consignes de vote, bref, plein de sujets avec vous.
01:01On commence avec vos coups de cœur et vos coups de gueule.
01:04Sophie, on commence avec vous ?
01:06Volontiers !
01:07Alors, j'ai un coup de gueule, je me suis étouffée quand...
01:10Mais vous êtes encore en vie, hein !
01:11Pardon ?
01:12Vous êtes encore en vie, malheureusement !
01:13Oui, malheureusement pour vous, oui, mais bon...
01:16J'ai vu la campagne de pub dans le métro, qui montre une machine avec des outils,
01:22la machine à laver est cassée, et il y a marqué « et pas besoin d'en acheter un neuf ».
01:27Et vous avez un bonus réparation, 65 euros.
01:33Alors, je me suis étouffée, parce que l'État est en train de faire une campagne de pub
01:38pour inciter à ne pas consommer, soit, on peut comprendre que les écolos ne veuillent pas,
01:44mais au moment où les soldes arrivent, au moment où l'électroménager est en train de solder ses machines,
01:51au moment où ils ont besoin de se refaire un peu, et on incite à déconsommer en plus.
01:57C'est une erreur fondamentale, car les nouvelles machines utilisent mais deux fois moins d'eau et deux fois moins d'électricité.
02:03Donc, l'État donne de l'argent, creuse la dette, soyons clairs, 65 euros par machine qu'on fait réparer,
02:11ou on les a volées ? Dans la poche de qui ?
02:14J'ai trouvé cette campagne de déconsommation, la deuxième,
02:18parce que la première, vous rentrez dans un magasin de vêtements,
02:23et vous voulez acheter une veste, messieurs, et le vendeur vous dit, il m'en fallait très bien votre veste !
02:28Et il leur accompagne à la porte. Et après, on a filé du fric au secteur du textile, parce que ça n'allait pas bien.
02:35Donc, je suis méoutrée par cette campagne de publicité. Comment est-ce qu'ils osent sortir ça ?
02:40En pleine campagne électorale, en plus, il y a de la morosité pour l'ouverture des soldes,
02:46le pouvoir d'achat qui ne va pas, etc. Je veux dire, quelles que soient les volontés écologiques de déconsommer,
02:52qu'on peut imaginer, je trouve que c'est exactement la place que l'État ne doit pas occuper.
02:59On devrait avoir un État régalien. Qu'est-ce qu'ils font ? Ils filent 65 euros pour dire aux gens,
03:04allez, vous n'allez pas acheter une nouvelle machine, la vôtre est cassée, on va vous aider à la réparer.
03:09Je trouve ça inimaginable, sur tous les plans, écologique, économique.
03:13Les gens n'ont pas les moyens de se racheter des machines.
03:17Ils n'en rachètent pas.
03:19Oui, mais si elle ne marche pas, si elle est cassée.
03:21D'abord, le prix d'une machine aujourd'hui, les économies qu'ils vont faire sur le plan de l'électricité, de l'eau...
03:27Là, vous avez raison, c'est-à-dire qu'une machine à laver aujourd'hui qui est cassée,
03:30elle est rarement très réparable avec l'obsolescence programmée.
03:33Et puis après, prix en dehors des 65 euros, ça coûte cher.
03:36Ça pourrait juste tirer sur un point, c'est-à-dire que c'est vrai que notre flux d'entrée et de sortie,
03:42d'électroménager aujourd'hui, il est quand même très participant de notre déficit du commerce extérieur.
03:48Pour le coup, on fabrique peu d'électroménagers.
03:51Et même en Europe aujourd'hui, il y a quelques acteurs qui sont encore présents.
03:55Et donc là, pour le coup, effectivement, on pourrait flécher aussi, pourquoi pas ?
03:58On pourrait organiser quelque chose qui serait...
04:00Alors, c'est un mot qu'on n'aime pas, la préférence européenne, par exemple, mais ça existe.
04:05Il y a encore une coopérative dans le Pays basque espagnol qui continue malgré tout de se baser.
04:10Il y a des gens comme ça partout.
04:12Je suis assez d'accord avec vous sur l'idée que ça tourne en plus mal au moment où,
04:15de toute manière, les gens ont besoin eux aussi de profiter de prix intéressants dans l'électroménager
04:20pour pouvoir se refaire une partie de ce qu'on a, évidemment.
04:23Que l'on n'est pas contre, effectivement, de réparer, ça ne veut pas dire pour autant,
04:26mais qu'il y a d'autres manières de le faire que d'inciter avec une somme d'argent,
04:30en plus, pour le coup, c'est ça qui est intéressant.
04:32Mais c'est vrai qu'on préférait qu'il y ait un accompagnement de réindustrialisation,
04:37si c'est encore possible, dans ce secteur-là.
04:39Ce qui est compliqué, mais j'insiste sur le fait qu'il y a encore des acteurs européens.
04:42Donc pourquoi il n'y en a plus en France, en tout cas de taille suffisamment importante,
04:45ça pose la vraie question, plutôt que de dépenser.
04:48Ça coûte cher, le métro et ailleurs.
04:51J'ai oublié quelque chose, c'est que c'est un réparateur qui prend ça.
04:54En plus, il y a de la publicité comparative.
04:56Je ne dis pas le nom, mais c'est un réparateur de machines.
05:01Ceux qui agacent les Français, c'est les bidules de Macron.
05:04Le problème, c'est d'abord de faire en sorte de rendre leur pouvoir d'achat aux Français.
05:08Pour rendre leur pouvoir d'achat aux Français, c'est d'abord de baisser les impôts.
05:10Et pour baisser les impôts, il faut qu'on baisse enfin les dépenses publiques.
05:13Vous allez me dire, où est-ce qu'on prend ?
05:15C'est une dépense publique, ça !
05:17Évidemment, c'est une dépense publique.
05:18Et quand on regarde les autres pays européens ou d'autres pays dans le monde,
05:20on se rend bien compte que la France est relativement mal gérée.
05:23Ça ne date pas de Macron, c'est bien avant lui.
05:25Mais elle est encore mal gérée.
05:27Il faut clairement baisser les dépenses publiques.
05:30Emmanuel Macron et son gouvernement qui se prennent pour les écolos,
05:33qui a fait le plus pour l'écologie ces derniers temps ?
05:35À cause de la perte du pouvoir d'achat des Français.
05:37C'est Vinted.
05:38C'est Vinted finalement.
05:39Parce que les Français qui achètent sur Vinted des objets en occasion,
05:42ils le font parce qu'ils n'achètent plus du neuf.
05:44Mais c'est parce qu'ils ont une baisse du pouvoir d'achat.
05:46Et ça, c'est un vrai souci qu'Emmanuel Macron ne veut pas voir.
05:48Mais bientôt, ils vont mentionner Vinted pendant qu'on y est.
05:50Ils en seraient capables, honnêtement.
05:52Ça leur fait de la pub.
05:53Juste un mot.
05:55Moi, je pense que le vrai sujet, c'est le consommer autrement.
05:59Et donc, oui, la question de l'obsolescence programmée
06:02des biens que nous achetons est importante.
06:05Et c'est là-dessus qu'il faut jouer.
06:06Parce que toute la difficulté de toutes ces aides,
06:09de toutes ces mesures, moi, ce qui me gêne,
06:11c'est qu'il faut derrière une gestion administrative.
06:13Il faut payer des gens, des services, etc.
06:16Éviter les dérives, éviter les trafics en tous genres, etc.
06:20Donc, je pense que la bonne mesure, c'est celle qui consiste à se dire
06:25regardons, travaillons avec les industriels
06:28pour qu'effectivement, ce développement durable
06:31que nous appelons de nos voeux,
06:32parce que très souvent, le matériel que nous utilisons,
06:35nous achetons un certain nombre de matières premières à l'étranger,
06:38nous dépendons, puisqu'on parle de souveraineté, nous dépendons.
06:41Donc, le vrai sujet est,
06:43comment organisons-nous une société de croissance normale
06:47avec un système de développement durable, acceptable ?
06:51Pour moi, c'est ça le sujet,
06:52mais je ne suis pas industriel et pas ingénieur.
06:54Je n'ai pas de réponse précise à apporter là-dessus.
06:56On revient dans un instant,
06:58et on va parler de responsabilité individuelle avec vous.
07:00Dans un instant, Jean-Claude Gauge aura tout de suite.
07:14Nous sommes ensemble avec vous jusqu'à midi
07:17pour commenter l'actualité avec Sophie de Menton,
07:19chef d'entreprise, présidente du mouvement Éthique.
07:23Jean-Christophe Gallien, politologue et conseiller en communication.
07:27Samuel Laffont, porte-parole de Reconquête.
07:29Et Jean-Claude Beaujour, avocat, président du Forum Transatlantique.
07:33Possible cohabitation pour Marine Le Pen.
07:36Le titre de chef des armées du président est simplement honorifique.
07:41On va revenir sur cette déclaration.
07:42Marine Le Pen s'attend à des manifestations de l'extrême gauche
07:45si le RN gagne.
07:47Et Bardella est-il en train de se macroniser ?
07:49On va parler pas mal du RN,
07:51des consignes de vote tous azimuts.
07:53Bref, beaucoup de sujets avec vous.
07:54Je voulais quand même vous mettre en garde
07:56pendant cette semaine,
07:59et particulièrement pendant l'entre-deux-tours,
08:01sur les fake news,
08:03sur les discours qui vont être manipulés.
08:07Voyez, ce matin, on est plusieurs à avoir reçu
08:12un SMS de source sûre
08:16qui nous dit, il semblerait que ce soit joué,
08:18nous venons d'avoir l'info concernant une réunion hier soir
08:20des quatre grands instituts de sondage
08:22qui ont constaté qu'il y avait une forte probabilité
08:24comme quoi le RN aura la majorité absolue à l'Assemblée Nationale.
08:27On est dans le scénario inverse.
08:29J'ai interrogé Frédéric Dhabi,
08:32qu'on connaît quand même très très bien ici.
08:34Il me dit, c'est faux, archi-faux,
08:36c'est du complotisme pur et simple.
08:39Je réponds ça à la personne qui me l'a envoyé,
08:41et qui me dit, ça vient d'un très bon ami
08:44qui est le conseiller personnel d'un grand patron de presse.
08:46Il y a toujours un ami.
08:48Déjà le côté, le sommet des quatre grands sondeurs
08:52qui ne peuvent pas se saquer assez souvent,
08:54ça a un côté, on se réunit entre nous,
08:57donc il y a des trucs de peur qui vont être faits
09:00de la part des trois camps.
09:03Vous qui êtes spécialiste en communication,
09:05j'imagine qu'il y a des conseillers en communication politique
09:07qui vont travailler là-dessus.
09:09C'est une campagne très courte,
09:10donc elle est favorable, si vous voulez,
09:12à ces tentatives qu'on va essayer
09:16de pousser d'un côté et de l'autre,
09:18s'il y a des informations qui peuvent
09:20prétendument faire bouger des lignes.
09:22Effectivement, une élection, il faut savoir malgré tout
09:24que c'est une construction, c'est comme une maison.
09:26Le tout point de détail jusqu'au dernier moment
09:28peut apporter une voie ici, une voie là,
09:31et donc finalement, comme on sait que là,
09:33on va avoir des duels, voire des triangles très serrées,
09:36évidemment, on essaie tout.
09:38Maintenant, ce qu'il faut voir, c'est que oui,
09:39effectivement, le conclave des quatre sondeurs,
09:41si vous voulez, c'est quelque chose qui raconte,
09:43si vous voulez, là aussi, une autre menace.
09:44C'est-à-dire qu'on aurait une élite
09:46qui serait dans une enclave,
09:48et qui verrait effectivement arriver quelqu'un d'autre.
09:50Et puis ça chante, et puis qui en même temps
09:52aurait peur de ce qui peut se passer,
09:54parce que derrière ça, finalement, ça dit un peu ça.
09:56Et moi, j'en ai assez, pour le coup,
09:57c'était vraiment l'autre.
09:58C'est le président de la République
09:59qui l'a lancé, cette campagne,
10:00sur le moi ou le chaos, sur les peurs.
10:02La peur, d'un côté, des fascistes rampants revenant,
10:04et de l'autre côté, des gens qui sont
10:05des révolutionnaires sanguinaires
10:07qui vont tout mettre dans la rue
10:09qui vont tout mettre la rue à feu à sang.
10:11Et au milieu, évidemment, le FMI
10:13qui viendra nous prendre sous tutelle,
10:15enfin, nous contrôler, parce qu'effectivement,
10:16on sera incapable de gérer.
10:17C'est insupportable.
10:18On n'est pas des enfants, si vous voulez.
10:20Mais là, pour le coup, c'est insupportable.
10:22La réalité, c'est que la France,
10:24c'est un pays solide.
10:26La preuve, c'est qu'il y a une République solide.
10:28Moi, je lui fais confiance.
10:29Je fais confiance, d'ailleurs, à l'ensemble
10:30des partis politiques de ce pays.
10:32Je considère qu'on ne peut pas dire
10:33qu'il y a des fascistes d'un côté
10:34et des révolutionnaires absolus.
10:35C'est des gens qui vont dans l'espace public,
10:37vont faire de la politique,
10:39se battent sur leurs idées,
10:40non, mais sur leurs idées,
10:41sur leur modèle de société,
10:42mais ils ne veulent pas, pour le coup,
10:43changer...
10:44Ils désobéissent à l'État.
10:45Il y en a un qui se déprovérait,
10:46mais c'est le dernier.
10:47Je me fais confiance à cet espace politique.
10:49Et je préfère, si vous voulez,
10:50lui faire confiance,
10:51parce que je fais confiance aussi
10:52aux corps intermédiaires,
10:53aux élus locaux,
10:54à la justice,
10:55aux policiers,
10:56à l'armée,
10:57à ce qui fabrique ce pays en profondeur,
10:58et nous aussi,
10:59et nous aussi,
11:00parce qu'on aime notre pays,
11:01à mes enfants,
11:02qui écoutent cette élection,
11:03et je vous assure que c'est un point important.
11:04Je vous assure,
11:05avec ce qui s'est passé
11:06avec cette jeune fille,
11:07la semaine dernière,
11:08le drame qui s'est déroulé.
11:09Les enfants sont très impactés.
11:10Il n'y a pas que nous
11:11qui avons été impactés
11:12par le bouton appuyé
11:13par Emmanuel Macron
11:14le soir du dimanche soir.
11:15Ils n'ont rien compris.
11:16Personne n'a rien compris.
11:17Et eux, ils sont très impactés.
11:18On leur avait promis
11:19un temps pacifié,
11:20une pause estivale,
11:21une fête avec les Jeux Olympiques,
11:22peut-être même avec l'Euro au milieu,
11:23et après, peut-être quelque chose.
11:24Et aujourd'hui,
11:26ils ont des vacances.
11:27Ils vivent dans un monde
11:28qui est réel, eux.
11:29Un monde réel.
11:30Et ils ont envie un peu de paix.
11:31Et aujourd'hui,
11:32je veux leur dire
11:33qu'il faut qu'ils soient optimistes.
11:34Ce n'est pas parce qu'on leur annonce
11:35d'un côté l'arrivée de la peste brune
11:36et de l'autre côté des gens
11:37qui vont leur couper le cou
11:38ou avec je ne sais qui derrière.
11:39Ça n'existera pas dans ce pays.
11:40Et il faut le dire aujourd'hui,
11:42la France est plus forte que ça.
11:43Nous ne sommes pas un pays
11:44de je ne sais quelle région
11:45et dans quelle région
11:46il y a toujours,
11:47de toute manière,
11:48des revirements après,
11:49si jamais il y a des corrections.
11:50Il y aura des gens démocrates
11:51en profondeur
11:52qui seront là
11:53si jamais il y a des dévéléités.
11:54Ça, il y a de le faire.
11:55Donc arrêtons pour les enfants.
11:56Dites-leur
11:57ce que vous leur dites,
11:58effectivement.
11:59Ces fake news,
12:00elles abondent.
12:01Elles sont partout.
12:02Elles sont partout.
12:03Deux, arrêtons de croire
12:04que c'est la fin de ce pays
12:05parce que quoi que ce soit
12:06se passera d'un côté ou de l'autre.
12:07Ça n'est pas vrai.
12:08Et là, j'en veux beaucoup
12:09au Président de la République
12:10de laisser croire
12:11ce genre de choses.
12:12Une seule objection,
12:13c'est que moi,
12:14je considère
12:15que nous sommes tous responsables
12:16de ce qui arrive.
12:18Nous avons demandé tout à l'État
12:19qui d'ailleurs nous a encouragés
12:20à le faire.
12:21Nous ne sommes pas...
12:22Nous sommes des individualistes
12:23dans le mauvais sens du terme.
12:24Je pense que la collectivité
12:25est responsable
12:26du manque d'éducation
12:27des enfants
12:28qui sont formidables
12:29mais qui n'ont plus été éduqués,
12:30de la baisse de l'éducation nationale
12:31que nous avons acceptée.
12:32Nous avons tout accepté.
12:33Moi, je crois aussi à la France,
12:34mais je crois à la volonté commune.
12:35Il n'y en a plus.
12:36Il n'y en a plus.
12:37Il n'y en a plus.
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18:10Il n'y en a plus.
18:11Il n'y en a plus.
18:12Et on est ensemble pour commenter l'actualité.
18:22On a déjà bien commencé à débattre.
18:24On vous met en garde contre les fake news, les fausses rumeurs, tout ce qui peut vous
18:28paraître bizarre.
18:29Moi-même, je me suis fait avoir sur l'histoire de Jordan Bardella la semaine dernière avec
18:33ses petits extraits.
18:34Monté par l'extrême gauche.
18:35Il a découpé une vidéo de Jordan Bardella, mensongère, pour dire qu'il ne savait pas
18:41s'ébrouiller ou je ne sais quoi.
18:42Il y avait une question qui lui a été posée et il prend un temps pour répondre.
18:46Et en fait, il y a trois questions successives qui lui ont été posées.
18:49Donc, il reprend ses fiches et il répond petit à petit, sauf qu'on ne montre que le
18:56moment où il y a la question qui est posée et tout de suite après, un blanc qui dure
19:00un temps assez long.
19:01On a le droit de dire faire durer un blanc.
19:04Vous avez un coup de cœur pour les militants.
19:11Oui, un coup de cœur pour les militants, puisque vous savez que nous avons eu une
19:14longue campagne européenne, pas seulement chez Reconquête, mais une longue campagne
19:16européenne.
19:17Une vraie campagne.
19:18Une vraie campagne.
19:19Et à la fin de cette campagne, les journalistes le savaient aussi, tout le monde pensait avoir
19:23un peu de temps libre.
19:24Vous en parliez tout à l'heure, d'avoir du temps pour les vacances, préparer l'été.
19:28Et en fait, Macron a sorti sa surprise de la dissolution avec tout le monde qui devait
19:32être sur le terrain rapidement.
19:33Et moi, j'ai un vrai coup de cœur et j'ai envie de remercier tous les militants, notamment
19:36évidemment les militantes Reconquête, les adhérents, les donateurs et les candidats
19:41qui sont allés sur le terrain tout de suite.
19:42On a pu présenter 330 candidats dans toute la France et qui font campagne d'arrache-pied
19:47là depuis deux semaines, évidemment chez nous, mais dans d'autres partis politiques,
19:51pour le 30 juin et pour le 7 juillet.
19:52Et j'ai envie de les remercier pour tout le travail qu'ils font pour défendre leurs
19:55idées au quotidien.
19:56Oui, vous avez raison, parce que c'est un vrai, je crois qu'on ne soupçonne pas le
20:00boulot qui est fait par les militants, parfois à contre-cœur dans certaines circonscriptions,
20:04quand on leur a parachuté un candidat, je crois que c'est le cas dans certains arrondissements
20:09de Paris, mais qui vont vaillamment militer, distribuer des tracts, se faire insulter.
20:16C'est aussi le lot de ces militants.
20:20Oui, j'ai presque envie de dire que les choses sont moins dramatiques qu'avant, parce que
20:24vous savez qu'avant, il y avait des échauffouries entre militants le soir, lorsque les collages
20:29étaient encore admis, ils n'étaient pas légaux, mais ils étaient au moins admis.
20:34Moi, je voudrais poursuivre sur ce point, en remerciant le personnel de l'administration,
20:40notamment dans les préfectures et dans les municipalités où, effectivement, les agents
20:47ont accepté de jouer le jeu.
20:50Certains ont renoncé à leur week-end, aux vacances françaises qu'ils avaient prévues
20:55pour pouvoir tenir les bureaux de vote, pour pouvoir faire les fameuses mises en enveloppe,
21:01et puis les distributions, préparer les professions de foi, les mettre sous enveloppe, les expédier
21:09pour que chaque électeur reçoive autant de professions de foi que de candidats.
21:15C'est aussi cela, la démocratie, et ça montre bien qu'il y a vraiment un fond de citoyenneté
21:21qu'il ne faut pas oublier ou minourer.
21:24Oui, absolument.
21:25Oui, en vrai, juste sur l'idée de la vitesse, ce qui a été terrible, c'est qu'effectivement,
21:29les partis comme Reconquête et C'est beau et tous les autres partis qui ont pu se présenter,
21:33sur les 6 000 candidats qu'il y avait à la dernière élection législative, il n'y en aura plus
21:37de 4 000 cette fois-ci, ce qui veut dire qu'on a aussi 2 000 candidats qui ne sont pas affiliés
21:41à des partis politiques, qui peuvent s'organiser, qui ont des structures, des militants, des moyens aussi,
21:46et qui ceux-là, dans la semaine qui était rendue pour pouvoir le faire, si vous voulez,
21:49n'ont pas pu le faire.
21:50Citons d'ailleurs David Lissnard en particulier.
21:54Des expressions démocratiques.
21:55Ne faites pas campagne.
21:57Là, il y a d'autres enjeux parce qu'il y a des micro-partis, après on est sur le financement.
22:01Cette histoire législative est à mon avis très marquée aussi par l'envie, si vous voulez,
22:05de se doter quand même de quoi pouvoir être compétitif et c'est pour ça que c'est important.
22:09L'élection législative, c'est le nombre de voix que vous faites qui vous permet de vous financer,
22:12mais c'est aussi le nombre de députés que vous allez avoir, évidemment.
22:14Donc ça, ça joue beaucoup pour ensuite être un parti politique qui a pignon sur rue dans
22:17un contexte qui, ne nous le cachons pas, prépare 2027.
22:21La réalité, c'est que le grand enjeu, on l'a dit pour les européennes en grande partie,
22:25et c'est encore plus la loca cette fois-ci, on est en avant 2027 et on va être en permanence
22:30pendant deux ans là-dessus.
22:31Et donc, 2000 candidats de moins, ça, c'est pas une victoire.
22:34Pour revenir rapidement là-dessus, c'est un point qui a été très peu discuté dans
22:39les médias et j'en profite pour en parler aujourd'hui, c'est qu'effectivement, une
22:42semaine, c'est extrêmement court, parce que le vrai délai, c'était pas dimanche.
22:48Le vrai délai, c'est le début des impressions.
22:51Les impressions, elles ont commencé le mercredi.
22:55Donc on a l'annonce d'Emmanuel Macron le dimanche soir, le mercredi, il faut commencer
22:59à imprimer les bulletins de vote.
23:00Vous en imprimez le jeudi, et le vendredi, et le samedi, et si vous avez un accord entre
23:04temps, notamment dans le camp patriote, et bien les bulletins que vous avez imprimés
23:07le mercredi, il faut les jeter à la poubelle.
23:09C'est un couillé, cela dit.
23:10Et donc pour les petits partis politiques, ou pour les gens qui ne sont pas fiers des
23:13partis politiques, c'est juste impossible de se présenter aux élections.
23:16Donc en fait, ce qu'a fait Emmanuel Macron, c'est qu'il a diminué d'une certaine manière
23:20la possibilité aux Français d'être représentés.
23:22Je voudrais dire un petit mot, parce que vous avez dit du temps des colères d'affiches,
23:25c'est vrai, mais Valérie, vous l'avez dit d'ailleurs tout à l'heure, je trouve invraisemblable,
23:31il y a des gens qui ont projeté sur l'Assemblée Nationale des tracts, et je trouve que ça
23:35devrait être puni.
23:36Oui, des photos, des vidéos, c'est...
23:38Des vidéos, oui, enfin, ça revient au même, et je trouve que ça devrait être puni.
23:43On est dans un pays de loi, on ne projette pas, en pleine campagne électorale, des photos
23:48de candidats sur l'Assemblée Nationale.
23:50Non, alors, si on peut tout faire, pourquoi pas, enfin ?
23:53Ça a été fait la nuit dernière, et Stéphane, un auditeur fidèle qui nous alerte sur tout
24:00un tas de choses, et effectivement, la chanteuse Aya Nakamura a été projetée sur l'Assemblée
24:04Nationale en pleine nuit, par un collectif de différentes personnalités, dont la militante
24:08Assa Traoré, en opposition à une possible arrivée du RN, et on voit ces images.
24:13C'est quand même des gros moyens, parce que c'est toute la façade de l'Assemblée.
24:17C'est ce qu'on appelle du full mapping, pour le coup, il faut avoir de quoi projeter
24:21et de bien l'organiser, mais ça, ça se trouve aujourd'hui, et surtout, ça crée
24:24un contenu, si vous voulez, après-derrière, qui est de nature, là aussi, à mobiliser,
24:29c'est-à-dire que quand on fait ce genre d'opérations, évidemment, personne ne le
24:31voit en réel, en direct, même si ça mobilise évidemment les gens, mais par contre, c'est
24:35un contenu très viral, et qui est fort utile, en tout cas, pour ceux qui l'imaginent.
24:40Non, mais vous savez, il y a beaucoup de choses qui ne sont pas légales et qui ne sont pas...
24:44Mais alors, justement, laisse-tout passer !
24:45Non, mais, non, alors, voyez, par exemple, voilà un exemple de responsabilité que je
24:50ne peux pas laisser, parce qu'après, on entend dire « on ne laisse tout passer ». Sophie,
24:54vous savez très bien que non, on ne laisse pas tout passer, mais vous voyez, je suis
25:01quand même tous les jours dans les salles d'audience, on ne laisse pas tout passer.
25:05Non, non, non, mais il ne faut pas dire oui, oui, parce que vous, vous comprenez ce que
25:08je voulais dire, mais ceux de nos auditeurs qui vont nous écouter, ils vont dire « c'est
25:12vrai que rien ne va, etc. ». Oui, la justice est très insuffisante, mais on ne peut pas
25:17dire qu'on laisse tout passer.
25:18Mais on laisse passer beaucoup, par exemple, j'en parlais en début de semaine, on était
25:23quelques-uns à avoir eu affaire à des aides, à des incivilités, à des agressions, il
25:28ne se passe rien.
25:29Valérie, vous avez raison, et vous savez très bien, vous m'avez déjà invitée là-dessus,
25:33et je dis oui, ça fait 30 ans qu'on rogne sur les budgets de la justice, qu'on ne recrute
25:38pas les bonnes pertes, mais non, mais qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
25:40Les excuses m'intiffèrent.
25:41Mais les excuses, je vous dis, la solution aurait été depuis 30 ans que les gouvernements
25:47auraient dû être recrutement de magistrats, recrutement de magistrats, oui, oui, il faut
25:54après avoir quelques, il faut essayer, plutôt que d'essayer de tout faire, avoir quelques
26:01objectifs clés, et par exemple la justice, l'état de droit, la sécurité, l'éducation,
26:07la santé...
26:08Mais non, mais vous avez raison, quand vous dites on donne 65 euros, on veut donner 65
26:13euros pour ça, mais oui, moi je préférerais qu'on recrute suffisamment, que les magistrats
26:17aient de quoi travailler, et qu'on vous dise pas, et que la police ne vous dise pas, mais
26:21on n'a pas transmis tel ou tel document parce que le fax ne marchait pas.
26:24Oui, oui, bien sûr, ou qu'il n'y a pas de suite.
26:27Ou qu'il n'y a pas de suite, c'est ça, donc je ne suis pas sans réponse, je dis simplement
26:31qu'il faut prendre compte, à la maison, quand on ne peut pas tout faire, que fait un chef
26:35de famille quand il fait son budget, il dit je prends, je me fixe, je vais traiter deux
26:40ou trois choses, je ne ferai pas tout, je ferai deux ou trois choses, et puis je ferai
26:44à fond et correctement.
26:45Samuel, on va marquer une pause et je vous donne la parole tout de suite après.
26:50Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Expert.
26:57Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Expert.
27:03Avec vous sur Sud Radio jusqu'à midi, on est très en forme ce matin, on est très remonté.
27:10On était en train de parler de la justice, et en off, on parlait de notre argent, où
27:16est-ce qu'il passe ? Je vous rappelle que les Gilets jaunes ont commencé sur la question
27:20suivante, c'était qu'est-ce qu'ils font de notre pognon ? Alors effectivement, la justice
27:26a été sous-dotée pendant des années, Eric Zemmour l'a dit pendant la campagne présidentielle,
27:29il a été le seul, mais il a vraiment martelé le sujet, on a un manque de magistrats très
27:34net, on a peu de moyens de manière générale pour la justice par rapport à d'autres pays
27:38européens, ce qui fait que quand vous avez des forces de l'ordre qui arrêtent des personnes
27:42dans la rue, finalement le système judiciaire derrière ne le suit pas.
27:44Et en plus de ça, on a en même temps une explosion de l'insécurité dans le pays,
27:49ce qui fait que les moyens qui devraient être alloués à la justice devraient être beaucoup
27:52plus importants.
27:53Et vous savez que c'est un sujet qui est majeur, il y a le pouvoir d'achat, il y a l'immigration,
27:57il y a le pouvoir d'achat, il y a le logement, mais il y a également la sécurité, de plus
27:59en plus de français en parlent, ils voient d'autres pays, les situations dans d'autres
28:04pays, moi j'ai, je ne sais pas si j'ai cité son nom, mais il y a une influenceuse qui
28:08récemment a parlé de la possibilité d'habiter dans un autre pays, et elle a cité comme
28:11beaucoup de gens, d'habiter dans un autre pays, et elle a cité comme beaucoup de gens,
28:15le Japon, pourquoi ? Son argument premier, c'était, elle ne fait pas du tout de politique,
28:19c'était la sécurité, parce qu'elle en a marre de vivre en insécurité, elle sait
28:22très bien ce que c'est, et ce sont les femmes en plus en France qui sont les premières
28:26à subir cette insécurité, c'est insupportable, il faut que le prochain gouvernement qui sera
28:30en place, j'espère que ce sera un gouvernement patriote, avec le plus de force possible,
28:34RN, LR, Reconquête, qui puissent mettre en place, enfin, un système qui assure la sécurité
28:40aux français, et qui rétablisse la justice dans le pays.
28:42Au lieu de donner 65 euros pour la réparation de la machine à laver.
28:45Juste une chose, juste une chose, je suis d'accord sur un certain nombre de points,
28:48mais quand vous dites gouvernement patriote, ça voudrait dire que les autres ne sont pas
28:51patriotes, on peut ne pas être rassemblement national, et j'en suis pas, et pourtant je
28:56suis un patriote, je tiens à le dire, parce qu'on ne peut pas s'emparer, il n'y a pas
29:00d'exclusivité du patriotisme, nous pouvons ne pas être d'accord sur les politiques à
29:04mener, mais moi c'est là où je pense qu'il y a une erreur à ne pas commettre, parce
29:09qu'on a le sentiment qu'il y a de bons français et de mauvais français.
29:12Quelle définition le patriotisme ? C'est être favorable à son pays, le patriotisme
29:18c'est celui qui est favorable à son pays, c'est celui qui travaille pour son pays, et
29:21moi je travaille tous les jours pour mon pays.
29:23Je peux ne pas être d'accord avec mon voisin de gauche, avec Samuel, et pourtant je suis
29:32patriote.
29:33C'est ce qui est un peu inquiétant, vous savez en le débat d'avant-hier, il avait
29:38une tenue particulière, c'est une nouvelle génération, voilà bon, au-delà de l'analyse
29:45de chacun, ce qui était intéressant c'était de voir à quel point, si vous voulez, là
29:49pour le coup on est dans trois versions différentes, et ça, j'étais très optimiste sur l'idée
29:55que je reconnais à tous les partis politiques une volonté pour le coup de ne pas nous embarquer
29:59dans une dictature, quelle qu'elle soit, de droite, de gauche, du centre, ce que vous
30:03voulez.
30:04Du populisme, oui il y en a, du populisme il y en a déjà, on a un populisme du centre
30:07aujourd'hui au pouvoir.
30:08La réalité c'est que par contre, je n'ai pas senti, si vous voulez, de commun, et ça
30:12c'est très ennuyeux, c'est-à-dire pour répondre à ce que vous dites, c'est-à-dire que oui,
30:15je pense que chacun aime en partie son pays, alors plus ou moins, plus ou moins quand même,
30:19parce qu'on avait des versions notamment à LFI qui étaient très sages, très gentillettes
30:25presque ce soir-là, la réalité c'est qu'on n'a pas du tout la même conception de la
30:29France, d'un côté et de l'autre, donc ce qui veut dire que là pour le coup, après
30:31le patriotisme, évidemment quand on fait du patriotisme économique, ça n'est pas exactement
30:36que quand on fait d'autres choses sur le terrain économique selon le bord de politique où
30:40on se trouve, et ça c'est une réalité.
30:42Là où je suis inquiet, c'est sur ce commun.
30:44Ce commun c'est quoi ? Oui l'insécurité, oui la meilleure gestion de nos services publics.
30:49On ne veut pas moins de services publics, mais on veut moins de fonctionnement.
30:51Ce qui se passe en France par rapport à d'autres, ce n'est pas le fait qu'on a un gros service
30:55public seulement, c'est la réalité, c'est qu'ils dépensent dans son fonctionnement.
30:58Je prends un exemple concret, on en parlait hors antenne.
30:59On a créé, et c'est François Hollande, des ARS, agences régionales de santé, qui ne
31:04sont que des ministères de la santé qu'on a recréés dans les régions.
31:08On a créé de manière artificielle ces structures qui ne servaient à rien et qui
31:11continuent de servir à rien.
31:12Et il y en a comme ça des trentaines, des centaines.
31:14Quand on a fait les grandes régions, encore François Hollande, la région Aquitaine,
31:17900 salariés, c'était une petite région Aquitaine, après elle est devenue un monstre
31:21qui va jusque quasiment dans la creuse.
31:23Vous vous rendez compte ? Ça veut dire quel est le rapport entre le Pays Basque et la
31:26creuse ? Aucun.
31:27Sauf que par contre, on est passé de 900 à 9000 salariés, tous rémunérés comme
31:31on est rémunérés à Bordeaux et pas comme on l'était dans le Limousin, c'est-à-dire
31:34à la région Limousin auparavant, à Limoges.
31:36Donc on est dans une inflation de la dépense publique par le fonctionnement.
31:40Et ça, c'est délirant.
31:41Et là, il faut arrêter.
31:42On est tous d'accord, c'est même pas.
31:43Là, pour le coup, il y a quelque chose qui doit être fait.
31:45Donc ce qu'il faut dans ce qui va venir prochainement, c'est des ruptures, mais des ruptures dans
31:50des communs.
31:51C'est-à-dire que si on part sur l'idée que les autres sont des abrutis, les autres
31:54sont des anti-français, les autres sont...
31:55Et finalement, ce qui est au cœur de cette campagne aujourd'hui, c'est pour ça que
31:58c'était mon coup de gueule tout à l'heure, c'est insupportable parce qu'on a besoin
32:01de pouvoir le faire.
32:02Quelque part, non pas ensemble tous, parce que personne n'y arrivera jamais, mais en
32:05tout cas de réunir sur ces grands moments, sur ces grands thèmes, sécurité, effectivement,
32:09meilleure gestion des fonds publics, parce qu'on ne peut pas faire autrement, c'est notre
32:11argent.
32:12Ce n'est pas celui de l'État, c'est notre argent.
32:14Et là, il faut du commun.
32:15Si on n'a pas de commun, ça va être compliqué parce que pour le coup, les résistances sont
32:18tellement fortes que même quelqu'un qui sera et patriote et très motivé sur la sécurité,
32:23je vous le dis, n'y arrivera pas parce qu'il n'y aura pas la justice derrière.
32:25Et c'est pour ça qu'il faut arrêter cette haine des partis, les uns contre les autres.
32:29Quelles que soient les critiques énormes qu'on puisse avoir sur certains partis, il faut
32:33arrêter cette haine.
32:34C'est pour ça que je vous dis que nous sommes patriotes, nous pouvons ne pas être d'accord
32:39sur les politiques à mener, mais nous aimons notre pays.
32:41Sauf que...
32:42C'est pas suffisant.
32:43Samuel Laffont.
32:44A titre personnel, je pense que le système, ça ça n'engage que moi, mais que le mode
32:52de scrutin, les législatives, on pourra parler pendant longtemps, n'encourage pas le fait
32:55que les partis s'entendent.
32:56On n'a pas des partis qui discutent à l'Assemblée nationale, on a des partis qui sont dans une
33:00mise à mort systématique pour les élections, y compris au sein des différents camps où
33:05en fait c'est le plus gros qui sait l'émerger.
33:06On n'a pas un système qui permet de représenter au mieux ce que pensent les français, moi
33:10c'est ce que je souhaiterais.
33:11Mais il n'y a aucun système parfait.
33:12Non, il n'y a pas de système parfait, on est très d'accord, mais là le système actuel
33:15qui est minoritaire dans le monde, qui est vraiment minoritaire pour les législatives
33:17dans le monde, eh bien il fait que les partis s'entretuent et qu'il y a une mise à mort
33:20et que l'adversaire politique devient un ennemi.
33:23Et le consensus aujourd'hui et l'annonce sont vécues comme des trahisons et des lâchetés.
33:28Valérie, juste pour dire que l'exact inverse existe, 100% proportionnel en Israël, s'il
33:32y a des ennemis politiques, ils sont plus en Israël qu'en France entre nous, ça dit
33:35d'en passant.
33:36Pour le coup, ce n'est pas un vrai exemple.
33:37Le mode de scrutin qu'on a, il pourrait être amélioré, ça c'est clair, mais quelque
33:41part, et vous allez peut-être le démontrer cette fois-ci, il permet aussi des alternances
33:44quand elles sont en profondeur dans le pays.
33:46Il faut voir la mémoire pour avoir une alternance.
33:49J'ajoute que le clivage n'est pas seulement en France, nous avons le même phénomène
33:56d'espèce de contraction un peu partout dans le monde, aux Etats-Unis, mais aussi au Brésil,
34:01mais aussi, vous avez vu ce qui s'est passé récemment au Sénégal, etc.
34:05En Inde, on voit bien que les sociétés se sont polarisées, probablement, et là-dessus
34:11je soumets cela à la réflexion très rapidement, mais ce n'est pas que de l'intellect, c'est
34:15parce que finalement, les social-démocraties ont beaucoup travaillé sur la structuration
34:20des principes démocratiques, en revanche, socialement, elles ne sont pas parvenues à
34:25être au rendez-vous des résultats, et donc les peuples disent que, socialement, ça n'a
34:30pas fonctionné, et donc si ça n'a pas fonctionné, on remet en cause l'ensemble du système.
34:35Avec un pays qui, lorsqu'on veut faire un peu de bénef, il va attendre le jeudi 10h
34:40du matin parce qu'on a 56% de prélèvements obligatoires, donc il nous reste peu de temps
34:43parce qu'avec les RTT et les 35h, il reste une journée pour essayer de faire un poids
34:47de l'argent, et sur cette marge, on vous attaque encore.
34:50Là, vous avez raison, c'est la raison pour laquelle il faut arrêter de raconter des
34:53histoires à nos concitoyens, mais quand j'entends parler de la valeur paresse, alors
34:57même qu'il faudrait travailler, lorsque j'entends, vous savez, on vit dans une bulle, regardez
35:02un peu ailleurs comment est-ce qu'on travaille, vous savez, nos vrais concurrents, il n'y
35:06a pas que la France et l'Europe, nos vrais concurrents, et qu'on le veuille ou qu'on
35:09ne le veuille pas, ce sont les Indiens, ce sont les Chinois, ce sont les gens dont on
35:13dit qu'ils sont de sud global, et bien si nous ne travaillons pas et qu'eux travaillent,
35:17ils vont finir par nous remplacer.
35:19C'est ça, on parle de grand emplacement, ça sera le grand emplacement travail-repos
35:25qui restera dans nos sociétés.
35:27Par rapport à ça, un tout petit mot sur les retraites, je vais être extrêmement
35:31simple, pour payer les retraites, il faut travailler plus parce que ça coûte cher,
35:36donc quand on raccourcit le temps de travail sur une vie, pourquoi pas, on en a tous envie,
35:42mais ça veut dire au contraire qu'on n'arrivera pas à le payer parce qu'on travaillera
35:46moins, il y a une contradiction totale.
35:49Pour payer vos retraites, il faut bosser plus.
35:52Comment on fait ?
35:53Dans notre système, on s'éloigne plus.
35:56Non mais c'est intéressant, on vit de plus en plus longtemps.
36:00Là on ne fait plus de la politique de personne, c'est ni Pierre Paul ou Max qui dit vrai,
36:04c'est ça le vrai sujet, c'est une intelligence collective.
36:07Est-ce qu'on peut se le dire, nous vivons plus longtemps, globalement en meilleure santé,
36:14nous vivons plus longtemps en meilleure santé et donc ça a un coût, le coût de notre société,
36:20de notre modèle social, il faut le poser.
36:23Est-ce que nous pouvons le subir ? Est-ce que nous devons l'assumer ?
36:27Combien ça va nous coûter ? Comment est-ce que nous organisons ?
36:29Et donc oui, il faut savoir se dire qu'on ne peut pas s'arrêter à soi-même.
36:34Pour poursuivre ce que dit Jean-Claude et qui à mon avis est extrêmement important,
36:37on a l'impression qu'il y a des problèmes politiques qui raisonnent
36:42comme s'il n'y avait que la France dans le monde et qu'on n'avait pas de concurrence.
36:45Alors que nécessairement on est concurrencé déjà par d'autres états européens,
36:50par les américains, par les japonais, par la Corée,
36:52mais par de nouveaux états qui émergent depuis des années,
36:54il faut parler notamment de l'Inde et de la Chine.
36:57Et moi quand je vois des programmes notamment, c'est surtout l'extrême gauche,
37:00qui a des problèmes qui sont délirants, on a l'impression qu'en fait on pourrait vivre
37:03sur tout ce qui a été fait pendant des décennies ou des siècles par nos ancêtres,
37:06et bien c'est simplement faux.
37:08Non seulement ce n'est pas responsable pour nous-mêmes,
37:10ce n'est pas responsable pour nos enfants et nos petits-enfants à venir,
37:12mais en plus c'est impossible.
37:14Avec un programme tel que leur programme, on ne tient pas 5 ans.
37:19C'est la banqueroute assurée.
37:21On va marquer une pause et on se retrouve dans un instant avec vous.
37:24Merci.
37:37Avec vous sur Sud Radio, je voudrais qu'on parle tout de même
37:40de ce que Marine Le Pen a déclaré à propos d'une victoire potentielle
37:45du Rassemblement National et des manifestations de l'extrême gauche
37:48si l'ERN gagne.
37:50Et je vois de plus en plus de mouvements, là je vois le Fooding,
37:55qui est normalement au Conseil des restaurants,
37:57qui vient de publier un manifeste en disant qu'il fallait voter pour le Front Populaire.
38:03Il y a les artistes, il y a je ne sais combien de tribunes.
38:07Le Fooding qui a été racheté par le guide Michelin.
38:09Oui.
38:10C'est quand même la proposition d'une entreprise qui ferait bien de regarder
38:12ce qui se passe là, il y a quelques mois.
38:14Je viens de voir ça à l'instant.
38:16Et effectivement on est les uns contre les autres
38:18et cette non-acceptation des urnes, parce que si l'ERN l'emporte,
38:22c'est un vote populaire.
38:24Les gens sont allés voter.
38:26Ce ne sont pas des cons, ni les électeurs du Front Populaire.
38:32Il y a un vote et ce vote, visiblement, ne sera pas accepté.
38:37Je vais vous dire, je pense que c'est dramatique d'entendre cela,
38:41parce qu'effectivement, tout le monde ici,
38:44et j'ai souvent entendu l'expression « République bananière »
38:47parlant d'un certain nombre d'états d'Afrique,
38:49parce qu'au dernier moment les résultats sont machin, etc.
38:52Donc nous sommes en train de faire, et on a tous condamné,
38:55ce qui s'est passé le 6 janvier aux Etats-Unis.
38:59Donc nous serions en train de faire exactement la même chose,
39:02parce que le résultat ne nous satisferait pas,
39:05on déciderait qu'il serait illégitime.
39:07Et ça, ça serait la plus grave chose à faire,
39:10et je trouve dramatique que quelques partis qui soient,
39:13qu'ils disent « Si le résultat ne me plaît pas,
39:16je vais descendre dans la rue, je vais essayer de contester autrement. »
39:19Non ! Si le résultat ne me plaît pas, je serai dans l'opposition,
39:23je vais combattre sur les idées,
39:25et oui, je vais démocratiquement m'opposer !
39:28Mais dire que si le résultat ne me plaît pas,
39:31je vais faire la révolution, alors là je m'oppose,
39:34et Dieu seul sait que je suis à l'opposé de beaucoup d'idées du RN.
39:38Je ne serai pas de leur côté.
39:40Petite erreur quand même de com', malgré tout, de Marine Le Pen,
39:45puisqu'elle dit « L'extrême-gauche s'appuie sur la violence »
39:48et elle dit « Ils pourrissent les manifestations sociales,
39:51et maintenant ils se mettent à manifester contre le résultat des élections.
39:55Ils vont faire quoi demain ? Ils vont prendre le Capitole. »
39:58Capitole, c'est Donald Trump, et elle a quand même soutenu...
40:01C'était à Washington.
40:02Oui, mais c'est une référence à Donald Trump qu'elle soutenait.
40:06Oui, mais je crois qu'on a...
40:08Elle soutient pas ça.
40:09Ce qui se passe, c'est qu'on est...
40:11Je vous l'ai dit tout à l'heure, contre les trois du débat,
40:14c'était assez soft finalement, mais on sentait rien de commun.
40:17Et finalement, aujourd'hui, on est dans cette situation-là.
40:19Et là, pour le coup, ne soyons pas naïfs,
40:22c'est-à-dire que dans l'avant-premier tour,
40:24c'est une manière aussi d'essayer de mobiliser.
40:26Il y a des gens qui disent finalement « Regardez, attention,
40:29si le RN passe, il y aura le cirque partout dans la rue. »
40:32Donc ça peut être à la fois effectivement venu de l'extrême-gauche
40:35ou de la gauche en général, ou du fond populaire,
40:37parce que ça déstabilise celles et ceux qui sont hésitants
40:40et qui se disent « Mais si, je voulais voter pour le RN d'un côté,
40:43mais si je me retrouve avec moi, la rue à feu à sang,
40:45mes enfants en difficulté... »
40:47Il y a dans ce débat, on parlait de fake tout à l'heure,
40:49quelque chose qui est en train de se passer.
40:50Par contre, ça en dit long par toutes ces réactions,
40:52démultipliées quand même malgré tout,
40:54qui peuvent être des prises de position politique.
40:56On verra si elles sont suivies d'effets,
40:58et c'est ça qui sera à mesurer.
40:59Notamment le soir même du 7 juillet,
41:03j'ai fait un mauvais jeu,
41:05mais qui nous a marqués,
41:07parce qu'on est dans ce contexte-là.
41:08C'est pour ça que je parlais de pause tout à l'heure aussi.
41:10Et à force d'agiter, si vous voulez,
41:12à force de diviser,
41:14à force de créer ce qui était une espèce de vortex de la haine,
41:16je vous le disais tout à l'heure, les colères, d'accord,
41:18la haine, non, les colères, on peut en avoir.
41:20La démocratie s'est faite pour exprimer des colères,
41:22des différents, et ainsi de suite.
41:24Aimer son pays, certes, mais finalement se bagarrer,
41:26on n'est pas d'accord.
41:27Il n'y a pas de vision de société,
41:28même à l'intérieur du Nouveau Fonds Populaire.
41:29Je vous le dis, ils ne sont pas d'accord sur ces questions-là.
41:31Mais ils ont réussi à faire un accord électoral.
41:33Par contre, que derrière on traduise ça dans la rue,
41:35par des violences, par l'idée qu'on conteste
41:37le résultat des élections dans un pays comme la France,
41:39je vous le dis, on a des élections ici quand même
41:41qui seront tenues, même si elles sont courtes,
41:43même si on a dit qu'elles étaient mal organisées
41:45parce qu'on ne pouvait pas, pour certains candidats,
41:47se présenter, elles auront eu lieu.
41:49On peut les contester sur la décision de départ.
41:51Une fois qu'elles ont commencé,
41:53on ne peut plus les contester après-derrière
41:55parce que c'est les différentes forces politiques.
41:57Et là, on va avoir un rendez-vous.
41:58Ce rendez-vous, il sera effectivement le 7,
42:00mais il sera aussi dans la foulée.
42:02C'est-à-dire, on va voir comment les démocrates
42:04des différents camps, j'espère,
42:06parce que je considère, je l'ai dit en entrée dans cette émission,
42:08respecteront le résultat, quel qu'il soit.
42:10Y compris à l'Assemblée nationale.
42:12Mais ce qu'on voit aujourd'hui apparaître,
42:14me met un petit doute dans le coin de l'ordre.
42:16Oui, mais il faut quand même préciser que
42:18ceux qui veulent absolument mettre le bordel,
42:20ce sont quand même
42:22des gens qui sont agités par Mélenchon.
42:24On revoit une vidéo
42:26où il parle de la révolution.
42:28Il faut quand même le dire,
42:30il y a des black blocs et c'est une poignée
42:32et on ne peut pas laisser
42:34ces révolutionnaires
42:36contre tout
42:38qui valent effectivement un retour
42:40du communisme. Encore le communisme
42:42était maîtrisé.
42:44Et donc, il ne faut pas oublier ça non plus.
42:46Valérie, vous avez une double
42:48question en fait. Celle des consignes de vote.
42:50Est-ce qu'elles vont être suivies ou pas ?
42:52J'en doute. On a vu plusieurs
42:54joueurs de foot notamment s'exprimer. Moi j'ai bien aimé
42:56l'expression d'Adrien Rabiot qui a dit
42:58en fait, chacun vote pour qui il veut.
43:00Et puis on verra le résultat à la fin. C'est ça la démocratie.
43:02Plutôt que d'avoir des consignes, dire tel artiste
43:04ou tel chanteur ou tel influenceur
43:06doit indiquer pour qui voter.
43:08C'est le premier point. Le deuxième point, c'est
43:10est-ce que les résultats démocratiques vont être respectés
43:12par tout le monde ? On peut avoir
43:14un doute certain vu
43:16les tensions, vu ce qui est
43:18dit, vu les messages qui circulent à l'extrême gauche
43:20avec des gens qui, il faut le dire,
43:22vivent un peu à côté du réel.
43:24Je pense que ces gens-là,
43:26depuis des années, ils nous ont imposé
43:28l'immigration massive. Ils nous ont dit qu'il n'y avait
43:30pas d'insécurité en France. On a encore un député
43:32de la France Insoumise qui a raconté que finalement, il n'y a pas vraiment
43:34d'insécurité ces derniers jours.
43:36Ils nous ont imposé leur lubie. Ils n'ont
43:38pas voulu voir le réel en face. Là, le réel
43:40arrive rapidement. Il arrive dans les urnes parce que
43:42les Français ont l'occasion de s'exprimer.
43:44Une partie d'entre eux ne voudront pas que c'était le résultat.
43:46Et là, il va falloir faire respecter l'ordre
43:48tout simplement parce qu'il ne faut pas
43:50que ces gens-là
43:52violents puissent mettre le bazar dans le pays
43:54après le résultat de l'élection le 7 juillet.
43:56La semaine prochaine, déjà, c'est un vrai rendez-vous.
43:58La vraie rendez-vous va être
44:00la semaine prochaine. C'est-à-dire que finalement,
44:02si vous allez avoir
44:04cette expression, cette tension, le vortex dont je parlais
44:06tout à l'heure, celui de la haine, je crains
44:08les prises de position, même du président de la République.
44:10Ça va être très compliqué.
44:12Là, pour le coup,
44:14on a besoin de tout côté de force politique.
44:16Ce n'est pas facile parce que, comme vous le disiez,
44:18ça vient d'Alephi, mais pas seulement d'Alephi.
44:20Et tous ces acteurs qui
44:22essaient de se mobiliser. Vous reprenez un joueur,
44:24il y a Nico Williams, un joueur d'origine
44:26ghanéenne, né au Pays Basque,
44:28arrivé au Pays Basque. Son frère joue pour l'équipe
44:30nationale espagnole, à qui on a posé
44:32la question. Il est noir, je le dis,
44:34parce qu'il faut le préciser pour ceux qui aiment le foot.
44:36Il a dit, mais vous, la position qui est Mbappé,
44:38ça vous parle ? Il a dit, vous savez, moi,
44:40je joue d'abord au foot. Je suis basque,
44:42je suis espagnol et je suis européen. Il a dit ça.
44:44Donc en réalité, il faut qu'on fasse attention.
44:46Le commun dont je parlais tout à l'heure, moi, ce qui m'inquiète,
44:48c'est ça, aujourd'hui. C'est cette
44:50absence de commun. On est dans un moment
44:52qui sera, j'espère que ce ne sera pas l'héritage d'Emmanuel Macron,
44:54mais c'est un peu cette absence de commun,
44:56cette séparation,
44:58qui n'est pas démultipliée, mais qui est
45:00maintenant en trois grands blocs,
45:02qui sont là et qui se regardent.
45:04Il faut espérer que la semaine prochaine, la semaine suivante,
45:06on aura quand même ce commun qui se créera.
45:08Vous vous rendez compte qu'on aura le 14 juillet ?
45:10Absolument, le 14 juillet.
45:12Permettez-moi de faire deux observations.
45:14L'une sur les consignes de vote.
45:16Ça, d'élection en élection, on se souvient
45:18il y a 30 ou 40 ans,
45:20Mitterrand allait chercher, Dalida,
45:22les machins, etc. Il y a toujours cela.
45:24Pourquoi ? Parce que les artistes,
45:26les sportifs, sont des leaders d'opinion,
45:28parce qu'ils ont de l'audience,
45:30et que oui, certains de nos électeurs,
45:32j'ai entendu certains dire, si c'est un tel
45:34qui dit qu'il faut aller voter, j'irai voter.
45:36Donc ça, c'est assez classique.
45:38Le deuxième point, pour moi,
45:40ça nous ramène à notre discussion
45:42de départ. Pourquoi est-ce que
45:44on est sur, si c'est un tel
45:46qui passe, on va
45:48faire du bruit, etc. ? Parce que finalement,
45:50les, entre guillemets,
45:52les modérés qu'un certain nombre
45:54d'entre nous sommes, avons été
45:56cingés, moqués, voire même
45:58dans l'opinion, les gens vous disent,
46:00c'est un modéré, c'est un mou, parce que simplement, vous essayez
46:02d'être lucide.
46:04L'art de la nuance
46:06n'existe plus, donc nous payons
46:08aussi ce prix fort que nous avons
46:10voulu, que nous avons cultivé,
46:12lorsque quelqu'un est nuancé, on vous dit
46:14oui, celui-là, c'est un mou, il ne prend pas position,
46:16etc.
46:18Et on aime bien les fractures.
46:20Nous payons
46:22collectivement ce que cette société
46:24est devenue,
46:26et donc on verra jusqu'au bout de quoi
46:28nous y sommes.
46:30Mais en plus, quand vous changez d'avis, on vous accuse de tous les
46:32mots. Mais je vous redis
46:34qu'effectivement, j'ai dit, bien que je
46:36sois contre les idées du
46:38Rassemblement National, je suis
46:40fermement opposé à ce que
46:42si dans les urnes, ils gagnent
46:44les élections, qu'il y ait
46:46des manifestations qui seraient,
46:48alors que les gens manifestent parce qu'ils n'ont pas,
46:50ils pleurent, ça se fait à chaque élection,
46:52mais qu'on remette en cause
46:54par la force ou par la violence,
46:56ou par des moyens, quels qu'ils soient,
46:58les résultats du scrutin,
47:00moi, même pas ça me
47:02scandaliserait, je m'opposerais à ça.
47:04En revanche, je serai dans l'opposition
47:06et je ferai mon travail de leader
47:08d'opinion politique.
47:10Nous sommes tous d'accord.
47:12On est tous d'accord. La seule différence,
47:14c'est que l'espace public,
47:16il est malade, non pas simplement parce que
47:18les gouvernants l'ont rendu malade,
47:20parce qu'il faut dire aussi que gouverner aujourd'hui,
47:22qu'on soit dans un gouvernement local,
47:24national, vous rendez compte
47:26les forces qui sont à l'oeuvre, c'est-à-dire qui sait complexifier
47:28les minorités, quelles qu'elles soient,
47:30d'intérêts, les minorités d'intérêts.
47:32Sophie,
47:34elle pousse un groupe d'intérêts,
47:36elle mobilise, elle va questionner, elle y va,
47:38mais elle le fait dans un contexte où le rapport de force
47:40est intéressant. Il y a eu
47:42des faiblesses du point de vue des gouvernants
47:44face à cette multiplication,
47:46si vous voulez, des demandes, cette multiplication de contradictions.
47:48L'espace public est très
47:50contradictoire et c'est compliqué aujourd'hui de choisir.
47:52Et vous aviez raison, le chef de famille,
47:54peu importe qui il est, un homme, une femme, il décide
47:56d'amender, voilà, on va faire comme ça,
47:58ensemble on va avancer dans cette direction parce qu'on peut faire autrement.
48:00C'est ce commun qui n'existe plus
48:02et ça c'est compliqué. Et c'est pas des fractures
48:04aussi importantes que certains ont voulu décrire
48:06il y a des gens qui peuvent encore se raccrocher.
48:08Mais il est temps, il est très temps.
48:10Jean-Christophe, probablement
48:12vous venez de mettre le point, le droit
48:14sur quelque chose d'important, c'est qu'effectivement le chef de famille,
48:16le président,
48:18celui qui est responsable,
48:20ne doit pas simplement chercher à sentir
48:22l'opinion et à un moment donné,
48:24doit savoir dire, voilà ma conviction
48:26pour telle et telle raison. Et nous
48:28avons aussi les moyens de faire
48:30de la pédagogie. J'imagine très bien
48:32qu'être chef de famille aujourd'hui,
48:34ça n'est pas la même chose que d'avoir été chef de famille
48:36il y a 50 ans. Et donc il faut savoir
48:38dire à ses enfants, eh bien non,
48:40on va pas faire comme cela, mais on va faire telle chose
48:42parce qu'à un moment donné,
48:44oui c'est ma responsabilité de chef de famille.
48:46Alors peut-être que vous ne serez pas d'accord,
48:48peut-être que vous allez dire que vous quittez l'appartement,
48:50mais moi c'est ma position. Eh bien c'est peut-être
48:52ce qu'on doit réapprendre à faire et ne pas
48:54simplement aller dans le sens de l'opinion.
48:56Oui, mais vous partez du principe que tout le monde est capable
48:58pardon, de juger, d'analyser...
49:00Quand on est président de la République,
49:02quand on est président de la région...
49:04Non, non, je parle les Français.
49:06Les Français...
49:08Ils ne sont pas capables de comprendre ?
49:10J'ai rien compris au débat l'autre jour.
49:12J'ai rien compris. Vous avez le droit.
49:14J'ai rien compris. Les milliards qu'on balance
49:16à la figure, les décisions, vous ne comprenez pas.
49:18Moi je suis respectueux de la règle,
49:20on me dit que c'est terminé, mais je veux bien revenir
49:22débattre avec vous. Les Français sont capables,
49:24vous savez, moi je suis sur le terrain, les Français sont capables
49:26de comprendre, mais il n'y a pas que dans les débats publiés.
49:28Non, non, non, ils sont capables de comprendre.
49:302 millions de procurations,
49:32c'est le chiffre qui a été annoncé ce matin.
49:34Et par Thomas Caen, c'est ça ?
49:36Forte participation.
49:38Vous êtes...
49:40Et François Hollande est en campagne.
49:42On est sauvés.
49:44On est sauvés.
49:46Et si Macron le mettait comme ministre,
49:48ce serait drôle.
49:50Allez, on se retrouve dans un instant avec vous.
49:52Non, on ne se retrouve pas du tout.
49:54On se retrouve demain, et là c'est André Bercoff qui sera avec vous.
49:56Bonne journée.

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