Emmanuel Macron: "Ce n'est pas moi qui ai choisi un adversaire qui est l'extrême-droite, ce sont les Français qui me l'ont donné"
Le président de la République, Emmanuel Macron, était en déplacement en Allemagne ce dimanche 26 mai. Il s'est exprimé en direct depuis Berlin.
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00:00 Et j'ai d'ailleurs aussi toujours prenait précisément par le respect des idées des autres le dépassement politique qui est au coeur même
00:06 de ce que depuis maintenant huit ans j'ai bâti.
00:09 Permettre au delà de faire vivre le pluralisme dans le champ politique français,
00:13 d'aider même des femmes et des hommes qui n'ont pas forcément les mêmes idées à bâtir ensemble.
00:17 J'ai eu l'occasion à deux reprises
00:20 de défendre mes idées dans un cadre pluraliste, celui d'une élection présidentielle.
00:24 Ce que je rappelais simplement à certains de vos confrères c'est que ce n'est pas moi qui ai choisi un adversaire qui est l'extrême droite,
00:30 ce sont les français qui me l'ont donné à deux reprises au deuxième tour de l'élection présidentielle.
00:33 Je ne suis pas candidat aux élections européennes
00:37 et donc je ne cherche pas à débattre avec dans le pluralisme tous les candidats aux élections européennes.
00:42 La tête de liste de la majorité présidentielle le fait et le refera.
00:46 Par contre contrairement à beaucoup je ne m'abutis pas à l'idée que le rassemblement national serait un parti comme les autres.
00:52 Et donc quand il est placé en tête des sondages je considère que ce parti qui par ses idées menace l'Europe,
00:59 précisément parce qu'il est anti européen par construction et nationalisme, eh bien c'est la responsabilité du président de la république
01:06 de lever ses ambiguïtés. C'est dans ce cadre là que j'ai proposé ce débat,
01:10 exceptionnel mais assumé,
01:12 et strictement dans ce cadre là. Donc vive le pluralisme et vive tous les candidats,
01:18 mais vive aussi la défense de l'idée de république, la démocratie et l'Europe et ne faisons pas de confusion en mettant tout le monde sur le même pied.
01:23 C'est la position que j'ai toujours défendue, celle que je continuerai de défendre.
01:27 C'est pour ça que défenseur de l'Europe je considère que c'est ma responsabilité particulière
01:31 de m'engager dans le débat européen même comme président pour
01:36 démasquer si je puis dire les idées du rassemblement national, comme l'a d'ailleurs fait le Premier ministre il y a quelques jours.
01:43 Et c'est important.
01:45 Parce que je le rappelais tout à l'heure, le paradoxe dans nos pays
01:48 c'est que les extrêmes, en particulier les extrêmes droites et les mouvements nationalistes,
01:53 apparaissent séduire.
01:56 Mais souvent nos compatriotes
01:59 oublient que si ces partis avaient été aux responsabilités,
02:03 tout ce qu'ils saluent de l'Europe ne serait pas.
02:06 Si le Rassemblement national et ses confrères, la FDICI et tous les extrêmes, avaient été aux manettes pendant les cinq dernières années,
02:16 pas de vaccins européens.
02:18 Spoutnik ici,
02:20 Chloroquine ailleurs.
02:23 Pas de réaction face à la guerre d'agression russe en Ukraine. Soutien à la Russie, abandon de l'Ukraine immédiat.
02:30 Pas de plan de relance européen, on est nationaliste.
02:33 Défense chez nous.
02:35 Pas de pacte d'asile et d'immigration pour nous protéger en frontière commune,
02:39 là où la France et l'Allemagne, je le rappelle, n'ont aucun immigré qui arrive sur notre sol par parachute ou par mer.
02:45 Ils arrivent par d'autres frontières et donc il faut de la coopération européenne.
02:49 Et donc rien de leur discours ne tient et n'aurait juste accru
02:53 les situations difficiles que nous avons connues avec les extrêmes droites en Europe au pouvoir depuis cinq ans, appauvrissement,
03:01 division,
03:03 soutien de la Russie et abandon de l'Ukraine et moins de démocratie. C'était ça le bilan.
03:08 Et donc on ne peut pas venir plaider en quelque sorte un plan
03:11 en prenant tous les dividendes de ceux qui ont fait le contraire en disant "vous savez ça va bien se passer avec nous".
03:16 C'est trop simple. Il faut le démasquer et le débusquer. Voilà.
03:20 Mais c'est la différence que je fais avec tous les autres candidats du champ républicain.
03:24 C'est le travail des têtes de liste de débattre avec eux.