Sonia Backès, présidente de la Province Sud de Nouvelle-Calédonie: "Jean-Luc Mélenchon, il n'a jamais rien compris à la Nouvelle-Calédonie"

  • il y a 4 mois
Sonia Backès, présidente de la Province Sud de Nouvelle-Calédonie, revient sur la flambée de violences qui a touché l'archipel calédonien dans la nuit de lundi à mardi. Des magasins ont été détruits, des maisons incendiées, des gendarmes ciblés par des tirs, avant le vote des députés sur une révision constitutionnelle fortement décriée par les indépendantistes.

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Transcript
00:00 Sur le fond, vous disiez tout à l'heure, il faut ramener dans le collège électoral
00:04 tous ceux qui sont nés en Nouvelle-Calédonie, ceux qui sont là depuis longtemps, ce qui n'est pas possible aujourd'hui,
00:09 quand vous entendez que certains parlent de provocation quand on parle de cette réforme-là,
00:14 c'est ce que dit notamment Jean-Luc Mélenchon, qui parle d'une provocation, d'un projet incendiaire, ce sont ses mots.
00:20 Non mais Jean-Luc Mélenchon, il n'a jamais rien compris à Nouvelle-Calédonie, il n'est jamais venu et c'est très bien comme ça,
00:25 il n'a jamais rien compris, on n'est pas du tout dans un projet de provocation, on serait dans un projet de provocation
00:31 si on disait qu'on intégrait tous les gens qui arrivent sur le territoire de la Nouvelle-Calédonie.
00:36 Là, ce n'est pas le cas, on revient simplement au dernier moment où il y a eu un accord en Nouvelle-Calédonie,
00:41 le dernier moment où il y a eu un accord, c'est en 98.
00:43 En 98, le corps électoral était exactement celui qui est proposé par le gouvernement aujourd'hui.
00:48 Donc on n'est pas du tout dans un projet provocateur,
00:51 ce que simplement les indépendantistes voudraient en profiter pour cranter et pour finalement faire que…
00:59 Vous savez, on a dans les institutions de la Nouvelle-Calédonie, les institutions sont inversées,
01:03 c'est-à-dire qu'ici, quand on fait moins de voix, aujourd'hui les indépendantistes font 16% de voix de moins que nous
01:09 et ils ont un siège de plus, c'est-à-dire que c'est eux qui dirigent les institutions, bien qu'ils soient minoritaires.
01:15 Et c'est aujourd'hui ce qu'ils veulent, c'est qu'on considère que parce qu'ils sont canards,
01:19 qu'ils ont plus le droit de diriger les institutions que quand on est blanc.
01:23 Ça ne peut pas exister, ça n'existe pas dans un pays démocratique, ça.
01:26 Et donc, Jean-Luc Mélenchon n'y connaît strictement rien, le projet ne fait que revenir à la situation du dernier accord
01:33 et c'est un projet qui va à l'encontre de ce que nous, non-indépendantistes, proposions,
01:37 puisque nous nous proposions que compte tenu du fait que les Cahaydoniens se sont exprimés trois fois
01:42 pour dire non à l'indépendance de la Nouvelle-Calédonie,
01:44 ils avaient le droit à un corps électoral plus ouvert que ça.
01:46 On a proposé que les gens puissent voter au bout de trois ans.
01:49 Ensuite, on a accepté que ce soit au bout de cinq ans.
01:52 Gérald Darmanin avait proposé sept ans et finalement, quand les indépendantistes ont écrit
01:56 qu'ils n'accepteraient pas moins de dix ans,
01:58 eh bien le gouvernement s'est plié à la demande des indépendantistes d'aller à dix ans.
02:02 Donc on n'est pas du tout dans un projet proposé à taxe.

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