Sonia Mabrouk reçoit les acteurs de l'info du jour, nos experts et nos journalistes dans #MidiNews
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00:00:0010h30, devant la statue du Général de Gaulle, place Clémenceau,
00:00:04Emmanuel Macron qui était en compagnie de Gabriel Attal.
00:00:08Il a d'abord déposé une gerbe de fleurs pour rendre hommage au Général de Gaulle
00:00:13avant de remonter l'avenue des Champs-Elysées.
00:00:16Il a été escorté par la garde républicaine à cheval.
00:00:20Ce sont toujours des images impressionnantes.
00:00:24Emmanuel Macron qui ensuite est arrivé place de l'Etoile,
00:00:27qui a passé en revue les troupes, les différents corps armés
00:00:32qui ont investi cette place de l'Etoile, comme le veut le protocole.
00:00:36Emmanuel Macron qui s'est ensuite recueilli devant la tombe du soldat inconnu
00:00:43avant de raviver la flamme.
00:00:45Il était accompagné du chef d'état-major des armées Thierry Burckhardt.
00:00:50Il a ensuite salué le comité de cette flamme olympique
00:00:54en dessous de cet arc de triomphe.
00:00:57C'était un moment saisissant.
00:00:59Il y a eu aussi ce chant des partisans qui a été entonné par le cœur des armées
00:01:03et qui a saisi tout le public qui était présent dans cette atmosphère singulière,
00:01:08chargée en émotions, puisque c'est toute une nation qui a rendu hommage,
00:01:12qui est en train de terminer de rendre hommage aujourd'hui
00:01:14à ceux qui sont morts pour la France il y a maintenant près de 80 ans.
00:01:19Merci à vous. Merci Maxime.
00:01:21Évidemment, on va continuer à évoquer cette commémoration
00:01:25avec à l'écran, en direct, le président Emmanuel Macron.
00:01:29En ce jour du 8 mai, évidemment, commémoration de la victoire
00:01:32du 8 mai 1945 des alliés sur l'Allemagne nazie lors de la Seconde Guerre mondiale.
00:01:37Et comme le veut la tradition, le président de la République
00:01:39a remonté les Champs-Elysées jusqu'à l'arc de triomphe
00:01:41en rendant hommage au général de Gaulle.
00:01:43Tout cela est tout à fait évidemment légitime.
00:01:46Nous poserons aussi la question souvent qui est posée autour d'Emmanuel Macron
00:01:50de la frénésie mémoriale, mais l'heure est pour l'instant en commémoration
00:01:54avec également nos invités sur ce plateau.
00:01:57Philippe Bilger, merci d'être là.
00:01:58Bonjour.
00:01:59Général Cavallier, je vous salue.
00:02:01Olivier d'Artigolle également.
00:02:03Je salue aussi Élisabeth Lévy.
00:02:05Général, on voit aussi tout, j'allais dire,
00:02:10ce défilé dans tous les sens du terme, cette présence,
00:02:13cette importance, cette mémoire, cette transmission aussi.
00:02:17Qu'est-ce que cela apporte selon vous aujourd'hui à une nation
00:02:21qu'on qualifie souvent de divisée, avec des fractures ?
00:02:24On parle de l'archipel français.
00:02:26Est-ce que ces moments sont importants ?
00:02:28Je crois que ces moments sont essentiels.
00:02:30Il y a quand même un paradoxe, c'est-à-dire que
00:02:33lorsque vous questionnez des jeunes sur le 8 mai,
00:02:37sur également le 11 novembre, sur le 14 juillet,
00:02:41ils en ignorent la signification.
00:02:43Donc il y a là un défi immense, c'est de raccrocher toute cette jeunesse.
00:02:48Là, c'est de la responsabilité bien sûr des parents,
00:02:50mais également de l'éducation nationale, il faut être objectif,
00:02:54qui ne diffuse pas suffisamment toute cette culture,
00:02:59toute cette identité, en mettant en avant
00:03:02notamment ces très grands moments de l'histoire de France.
00:03:05Donc je crois qu'il y a un véritable défi
00:03:08de donner une portée beaucoup plus importante
00:03:11à ces commémorations qui sont quand même essentielles.
00:03:14C'est important ce que vous dites au moment où nous parlerons
00:03:16tout à l'heure des autres sujets, notamment des blocages
00:03:19qui ont eu lieu hier à Sciences Po Paris ou à la Sorbonne,
00:03:21où on a pu voir des slogans comparant Gaza au Vietnam
00:03:26ou encore Place de la République avec des slogans révisionnistes,
00:03:29on y reviendra tout à l'heure, entre Gaza ou encore Treblinka.
00:03:33C'est pour ça que ces commémorations, c'est aussi un rappel de l'histoire.
00:03:38Oui, et j'y vois un avantage outre le fait qu'il faut rendre hommage
00:03:45à des événements indiscutablement porteurs de l'unité française.
00:03:51Là, il ne s'agit pas d'un choix arbitraire d'un président de la République
00:03:57qui décide de commémorer telle ou telle chose
00:04:00qui pourrait créer des fractures au sein de la communauté nationale.
00:04:04Là, je pense qu'en dehors de quelques délirants,
00:04:07il n'y a personne qui ne veuille pas rendre hommage à la fin de cette guerre.
00:04:12En même temps, ça veut dire que ce sont les derniers moments sanctuarisés
00:04:15où on peut se retrouver aussi dans notre pays, Elisabeth Lévy ?
00:04:19Moi, je pense à un livre de Peter Schlotterdijk que vous avez dû lire, Sonia,
00:04:23qui explique toute la névrose française
00:04:25par le fait que nous avons transformé nos défaites en victoires.
00:04:30Et si vous voulez, le problème, c'est qu'en fait, d'abord,
00:04:32on nous explique que maintenant, on célèbre la paix le 8 mai 1945
00:04:36parce qu'on veut complètement effacer l'idée qu'on a été en guerre les uns contre les autres
00:04:40et qu'on n'est plus du tout capable de l'assumer, si vous voulez.
00:04:43Donc, on noie le poisson des nations en gros et des antagonismes nationaux,
00:04:49si vous voulez, dans un gros et beau discours européen.
00:04:52Tout le monde sait, c'est très bien, je ne suis pas du tout pour la guerre
00:04:56entre les nations européennes, mais si vous voulez,
00:04:59en réalité, il y a une espèce d'embaumement des événements.
00:05:02On n'est pas dans l'histoire, on est dans la mémoire.
00:05:04Alors, on a raison de célébrer l'unité, pardonnez-moi,
00:05:08mais si on se place du point de vue de l'histoire,
00:05:11la Seconde Guerre mondiale n'a pas été un grand moment d'unité nationale en France,
00:05:15me semble-t-il.
00:05:17Certes, le jour de la victoire, tout le monde se retrouve, tout le monde est heureux
00:05:21et j'adore, moi aussi, ce jour-là, mais si on veut faire de l'histoire,
00:05:26il faut aussi la... et ce n'est pas ça qu'on fait là.
00:05:28– Évidemment, mais ne pas offriter les zones d'ombre.
00:05:30– C'est autre chose, c'est pour ça, d'ailleurs, que je suis en retard,
00:05:32car j'ai dû laisser passer majestueusement la garde républicaine,
00:05:36la cavalerie, qui quitte et c'est moi qui les ai saluées, enfin...
00:05:41– Mais ce que vous dites, c'est essentiel sur...
00:05:43Alors, mémoire, devoir de mémoire, le mot devoir qui revient beaucoup,
00:05:47on le verra sur un autre sujet, mais pardonnez-moi, il y a quand même une guerre,
00:05:51alors elle se situe aux confins de l'Europe et non pas au cœur de l'Europe pour l'Ukraine,
00:05:55donc ça résonne quand même, peut-être aussi, à un moment particulier de l'histoire.
00:05:59– Oui, bien évidemment, je crois qu'il y a deux dimensions.
00:06:01D'abord, j'aurais une pensée pour mes anciens collègues,
00:06:04instituteurs, enseignants, qui, parfois face à d'immenses difficultés,
00:06:08font quand même le travail de pédagogie, d'explication, pour dire ce qu'est le 8 mai.
00:06:14Certains, d'ailleurs, amènent des classes, moi je suis toujours très ému
00:06:17quand il y a la jeune génération autour des monuments aux morts,
00:06:20ça se fait beaucoup dans des collectivités locales, dans des villages,
00:06:23dans des villes où les jeunes sont associés à ces commémorations.
00:06:27Et la seconde dimension, c'est bien sûr, aujourd'hui,
00:06:31au regard de ce que nous dit le 8 mai, de quoi est-il le nom, dans l'actualité,
00:06:36oui, y compris nationale et européenne,
00:06:39et au regard aussi du choc des puissances à l'échelle du monde.
00:06:43– Mais ce qui peut nous interpeller, peut-être, ceux qui nous regardent,
00:06:46c'est-à-dire que ce sont les rares moments qui restent véritablement
00:06:51où il y a une forme de consensus, où les victoires au voodoo, il n'y en a pas beaucoup.
00:06:55– Sonia, on n'allait pas faire un tour sur Twitter depuis ce matin,
00:06:57concernant le consensus autour du 8 mai, ça fait raille dur.
00:07:01– Non mais justement, je vais vous poser la question de la frénésie mémorielle
00:07:04d'Emmanuel Macron, et qui peut, en pleine campagne électorale, poser question.
00:07:08Mais enfin, mais qui aujourd'hui pour remettre en cause ?
00:07:10– Non mais là, il ne s'agit pas de frénésie mémorielle.
00:07:15Précisément, il s'agit d'un événement qu'en dehors de quelques délirants,
00:07:21il faut célébrer, on n'a pas le choix, heureusement.
00:07:24– Moi, je ne suis pas tout à fait…
00:07:26– Général.
00:07:27– Je crois que c'est une date fondamentale.
00:07:29– Je reviens sur l'étrange défaite de Marc Bloch,
00:07:32qui devrait être lue par tout le monde, et par tous les étudiants.
00:07:35Et c'est bien entendu dans toutes les écoles militaires.
00:07:38Bon, la France, l'épuisement moral a conduit cette France à succomber
00:07:43sur les coups de l'armée allemande, qui était donc au service d'Hitler.
00:07:48Mais il y a eu quand même ce sursaut qui a été le fait de minorités.
00:07:52On parlait de la minorité, ce sont quelques individus qui,
00:07:54dès le départ, ont dit non, et qui ont fait que la France puisse renaître.
00:07:57– Je vous interromps un instant, vous le voyez de toute façon,
00:07:59pas besoin de le commenter à l'image en direct sous l'arc de triomphe.
00:08:03Le départ du président de la République après cette matinée de commémorations.
00:08:07Je vous prie, je vous laisse…
00:08:09– Et moi, je repense notamment à la deuxième débaie,
00:08:13je pense à cette aventure extraordinaire,
00:08:15je pense également à la première armée française.
00:08:17Mon père a combattu, donc il a été grément baissé d'ailleurs,
00:08:20entre Mulhouse et Colmar.
00:08:22Donc il y a aussi une réalité charnelle,
00:08:24les gens qui ont donné leur vie, ils se sont battus.
00:08:26Vous pensez bien que j'ai le plus grand respect pour cela,
00:08:29ce que j'essaye de dire, c'est qu'il faut aussi,
00:08:32si on veut faire de l'histoire, regarder cette histoire.
00:08:34Militairement, c'est par le génie aussi politique de De Gaulle
00:08:38que nous avons été aussi, si vous voulez,
00:08:41nous célébrons la fin de la guerre, quand nous disons que c'est une victoire.
00:08:45Non, partie prenante, nous l'étions par définition, nous disons que c'est une paix.
00:08:48– Vous avez raison.
00:08:49– Mais juste, ce n'est pas ça que je voulais,
00:08:51je voulais réagir à ce que disait Olivier, vous poser une question.
00:08:55C'est-à-dire qu'on va en parler tout à l'heure
00:08:58avec ce qui se passe dans les facs,
00:08:59ça fait quand même très longtemps qu'au contraire,
00:09:03on commémore beaucoup en France, comme le dit Alain Finkielkraut,
00:09:06souvent Hitler n'a jamais été aussi présent dans notre imaginaire
00:09:10et dans le débat public que depuis une dizaine d'années.
00:09:14Et, si vous voulez, quand on interroge une partie des jeunes sur,
00:09:17si vous voulez, soit leur indifférence, soit leur méconnaissance,
00:09:21c'est abyssal.
00:09:21Alors, moi ma question c'est, où est-ce qu'on s'est planté ?
00:09:24Tu as parlé de ce qui a marché,
00:09:26mais moi, la question que je me pose c'est, où ça n'a pas marché ?
00:09:30Pourquoi c'était l'école ou je ne sais pas ?
00:09:32– Mais Elisabeth, il est peut-être que la réponse est aussi dans la question,
00:09:36ça n'a pas marché parce qu'on n'a pas voulu tout montrer.
00:09:39Comme vous avez dit tout à l'heure, il faut montrer les zones d'ombre,
00:09:41mais il faut aussi montrer, j'allais dire, la lumière
00:09:44et les figures auxquelles on peut encore, j'allais dire, adhérer.
00:09:48Mais nous sommes le mois de mai, Jeanne d'Arc,
00:09:51Jeanne d'Arc qui, pendant un certain temps, a été accaparée
00:09:54par une partie de la classe politique, par un parti en particulier,
00:09:58eh bien, devrait être quand même, non ?
00:10:00Une figure consensuelle, de courage, d'abnégation,
00:10:02et pas seulement de la fille, de la jeune fille brûlée qui vit.
00:10:06– Ceux qui vont reconstruire l'histoire de France, c'est plutôt les prépublicains.
00:10:08C'est intéressant de voir, au 19ème siècle,
00:10:11ceux qui vont montrer que c'est une nation, qu'elle a une identité,
00:10:14une histoire, au-delà d'ailleurs des régimes.
00:10:16Bon, maintenant, pour venir à l'éducation nationale,
00:10:20je disais tout à l'heure, j'ai été très marqué pour mon instituteur,
00:10:23qui m'a enseigné cet amour de la patrie, etc.
00:10:29Après, quand j'étais lycéen dans les années 70,
00:10:31je suis désolé, ça n'a pas été la même chose.
00:10:34Quand je suis allé à l'université dans les années 80,
00:10:37bon, c'est également très différent.
00:10:39Donc, je sais qu'il y en a qui sont encore engagés.
00:10:42Et quand j'étais commandant d'une région de gendarmerie,
00:10:45j'avais des officiers de réserve qui étaient professeurs
00:10:47qui n'osaient pas dire qu'ils étaient officiers de réserve
00:10:49parce qu'ils auraient été ostracisés.
00:10:51Alors, les choses reviennent, mais il faut aujourd'hui
00:10:54s'approprier vraiment avec force tout notre passé
00:10:58et le diffuser à cette jeunesse.
00:11:00– Mais à cette jeunesse dont font partie, évidemment, les enfants émigrés,
00:11:05et la question c'est comment faire aimer la France et adhérer à un récit.
00:11:08– On parlait de Marc Bloch.
00:11:09Quand Marc Bloch dit, on peut être quému quand il dit ça,
00:11:14la France devra la patrie dont je ne saurais déraciner mon cœur.
00:11:22J'y signais, j'ai fait mien son passé, j'ai bu aux sources de sa culture,
00:11:27je ne respire bien que sous son ciel
00:11:28et je m'efforcerai à mon tour de la défendre de mon mieux.
00:11:31Eh bien, que cela soit le credo dans les écoles.
00:11:35Et comme disait Kabel Daoud, il faut commencer dès le CP.
00:11:38– Et moi, j'ajouterai une phrase qui est celle de la Légion
00:11:41mais qui devrait être celle de toute la France.
00:11:43C'est non par le sang reçu mais par le sang versé.
00:11:46– Qui sait si c'est celui qui dort sur l'archipense ?
00:11:48– Et c'est quand même Romain Garry.
00:11:50– Vous savez, c'est une sorte de devise de la Légion.
00:11:52– Qui sait si c'est celui qui dort sur l'archipense
00:11:54mais en sagoie en Zélande du passé,
00:11:56mais pas celui du fils de France, non par le sang reçu mais par le sang versé.
00:11:59– Juste un mot sur le fait de…
00:12:01Moi, on ne voit pas comment on peut reprocher à Emmanuel Macron de dire ça.
00:12:04– J'explique, j'explique.
00:12:05– Attendez, et vous répondez, freinez-y Mémoriel
00:12:07parce que nous allons avoir aussi anniversaire, c'est le 4 juin,
00:12:11anniversaire du débarquement.
00:12:13Non mais il y a manière et manière de le faire.
00:12:15Vous allez voir que l'un des thèmes ou l'un des sujets,
00:12:18ça va être est-ce qu'en pleine campagne des Européennes,
00:12:20il ne s'intéresse pas à ces sujets ?
00:12:22– On ne va pas arrêter le calendrier pour la campagne des Européennes.
00:12:30– Ma petite Elisabeth.
00:12:32– Non mais ce qui est intéressant, si vous voulez,
00:12:34c'est que, ça je m'adresse à vous,
00:12:36c'est que dans le fond, vous avez parlé de Marc Bloch,
00:12:38il y a eu un désarmement à la fois moral
00:12:40mais aussi tout à fait militaire, si vous voulez.
00:12:42– Oui mais vous oubliez.
00:12:44– Et aujourd'hui, on voit bien, malgré tout,
00:12:46on peut quand même reconnaître au Président,
00:12:48le fait d'avoir accru…
00:12:50– Le budget militaire ?
00:12:52– Oui, le budget militaire, considérablement,
00:12:54je n'ai pas le chiffre, mais je compte sur vous
00:12:56pour me le donner,
00:12:58d'avoir recommencé un certain nombre de productions.
00:13:00Est-ce que pour vous, il est crédible, si vous voulez, dans cette…
00:13:06– Dans ce réarmement ?
00:13:08– Je crois qu'il faut lui attribuer ce fait
00:13:10qui est fondamental,
00:13:12c'est-à-dire de réarmer une nation.
00:13:14– Il a eu du mal au début.
00:13:16– On parle du retour de l'histoire,
00:13:18on peut citer Raymond Aron,
00:13:20on a été dans la négation de l'histoire,
00:13:22mais l'histoire, maintenant,
00:13:24vient se rappeler à nous.
00:13:26– Mais on ne réarme pas seulement un pays,
00:13:28d'abord c'est important, évidemment,
00:13:30par l'armée elle-même, ses femmes, ses hommes,
00:13:32mais aussi moralement,
00:13:34enfin d'un point de vue aussi, je voulais dire,
00:13:36sociétal, si je puis dire, et moral,
00:13:38c'est la question qui se pose aussi,
00:13:40c'est-à-dire, combien de divisions,
00:13:42aujourd'hui, si je peux me permettre.
00:13:44– Justement, Sonia, tout à l'heure,
00:13:46vous avez évoqué une manière très partisane
00:13:48d'enseigner l'histoire,
00:13:50et je vous rejoins absolument.
00:13:52Longtemps, on a mis en évidence,
00:13:54et ça continue,
00:13:56que les ombres au détriment des lumières.
00:13:58Mais je dirais qu'aussi,
00:14:00au risque d'offenser
00:14:02les merveilleux instituteurs
00:14:04qui continuent à exister,
00:14:06qu'il y a une forme d'inéluctable délitement
00:14:08de la culture générale.
00:14:10– D'accord, et pourquoi ?
00:14:12– J'ai exercé le même métier.
00:14:14J'ai exercé le même métier que M. Dartigold,
00:14:16avant d'être journaliste,
00:14:18et alors, nous sommes d'accord,
00:14:20pas tous les enseignants, mais par contre,
00:14:22je vous ferai écouter tout à l'heure
00:14:24l'enseignant-professeur qui a interpellé hier
00:14:26François-Xavier Bellamy,
00:14:28vous me direz de quoi ça relève ?
00:14:30– La crise de l'école,
00:14:32ayant commencé il y a 40 ans,
00:14:34les professeurs, aujourd'hui,
00:14:36sont issus de cette école,
00:14:38que je dirais dégradée, parce que…
00:14:40– Déconstruite.
00:14:42– Je suis professeur d'université,
00:14:44j'ai cru le comprendre, Sonia.
00:14:46– Tout à fait, dit-elle.
00:14:48Alors, je voudrais vous faire écouter
00:14:50France-Olivier Gisbert, qui aime beaucoup l'histoire,
00:14:52et qui juge ce moment,
00:14:54pas le 8 mai, évidemment, en particulier,
00:14:56et on comprend tout à fait,
00:14:58on n'est pas en train de critiquer ça,
00:15:00orchestré par Emmanuel Macron.
00:15:02– C'est bien qu'il le fasse,
00:15:04je trouve que c'est important de le faire,
00:15:06il y a au moins ça,
00:15:08là-dessus je m'inclinerai toujours,
00:15:10parce qu'il faut le faire,
00:15:12il a dit énormément de bêtises sur la France,
00:15:14il n'y a pas de culture française,
00:15:16il n'y a pas ceci, il n'y a pas cela,
00:15:18les crimes contre l'humanité, pendant la colonisation,
00:15:20tout ça démontrait d'ailleurs,
00:15:22comment dire, une culture historique
00:15:24très déficiente,
00:15:26je pense que ni Mitterrand,
00:15:28ni de Gaulle,
00:15:30personne n'aurait parlé comme ça,
00:15:32je crois que nous avons assisté en France
00:15:34à une histoire d'amour,
00:15:36très belle histoire d'amour,
00:15:38entre Emmanuel Macron et Emmanuel Macron,
00:15:40c'est ça, aujourd'hui,
00:15:42depuis 2017, c'est à peu près ça,
00:15:44et d'ailleurs,
00:15:46il se filme, il se prend en photo,
00:15:48bon, c'est ce que j'appelle
00:15:50la génération tout pour ma gueule,
00:15:52TPMG, c'est tout pour ma gueule,
00:15:54c'est-à-dire,
00:15:56une génération un peu narcissique,
00:15:58TPMG, pas TP,
00:16:00ça fait beaucoup réagir,
00:16:02c'est François-Olivier Gisbert qui le dit
00:16:04avec son ton, avec sa liberté, avec son indépendance,
00:16:06aussi, comment vous réagissez à ça ?
00:16:08Comment lui donner
00:16:10véritablement tort, par rapport à ce qui s'est passé
00:16:12depuis 2017,
00:16:14on a revu avec émotion,
00:16:16des extraits d'un apostrophe,
00:16:18avec un face-à-face pivot Mitterrand,
00:16:20il y avait quand même une densité,
00:16:22un niveau,
00:16:24Emmanuel Macron peut essayer
00:16:26d'aller au tourmalet,
00:16:28mais ça ne fait pas toujours prendre
00:16:30la déification de Mitterrand,
00:16:32ce qui ne s'est pas passé,
00:16:34on verra,
00:16:36mais ce qui ne s'est pas passé,
00:16:38ça fait un septémenat de macronisme,
00:16:40c'est le lien charnel
00:16:42entre ce président,
00:16:44le peuple et le pays,
00:16:46c'est-à-dire qu'il y a quelque chose qui ne s'est pas passé,
00:16:48qui ne s'est pas réalisé.
00:16:50Il voulait dire que François Mitterrand,
00:16:52c'est un président littéraire par essence.
00:16:56Ça ne s'est pas passé,
00:16:58mais je trouve
00:17:00l'explication
00:17:02seulement psychologique
00:17:04un peu courte, j'en ai un peu assez,
00:17:06oui Emmanuel Macron est narcissique,
00:17:08pour arriver à ce poste-là,
00:17:10pardon,
00:17:12il faut être un brin narcissique,
00:17:14on n'est pas De Gaulle, Ben Gurion,
00:17:16Churchill,
00:17:18tous les quatre matins,
00:17:20on ne se croise pas tout le temps.
00:17:22Le narcissisme est aujourd'hui,
00:17:24à l'époque du spectacle,
00:17:26un élément fondamental
00:17:28du pouvoir,
00:17:30donc c'est encore peut-être
00:17:32exacerbé chez Emmanuel Macron,
00:17:34mais il y a aussi une pensée,
00:17:36Emmanuel Macron c'est un homme du poste national,
00:17:38il pense,
00:17:40moi ça ne me dérange pas
00:17:42si c'est ouvert,
00:17:44si le débat idéologique
00:17:46est ouvert,
00:17:48la nation ça doit être un petit truc
00:17:50un peu folklorique dans un grand ensemble
00:17:52qui lui, dont il serait d'ailleurs
00:17:54éventuellement lui-même
00:17:56le grand
00:17:58président de l'Europe,
00:18:00et donc ça,
00:18:02ça me paraît beaucoup plus grave,
00:18:04ça me paraît,
00:18:06et ça c'est ça,
00:18:08le vrai combat politique, idéologique,
00:18:10le multiculti, le poste national,
00:18:12si vous voulez, voilà,
00:18:14et il a le droit de le penser.
00:18:16La cohérence, et que beaucoup lui reconnaissent,
00:18:18le seul sujet sur lequel il ne fait pas de l'ordre.
00:18:20D'abord l'affirmation de soi
00:18:22qui est inévitable quand on est
00:18:24un président est très
00:18:26contradictoire avec le narcissisme
00:18:28qui a une certaine manière
00:18:30de se regarder avant que
00:18:32l'histoire vous juge. Deuxième élément,
00:18:34ce que je distinguerais,
00:18:36il me semble que lorsque
00:18:38François-Olivier Gisbert,
00:18:40avec son talent habituel,
00:18:42donne ce slogan,
00:18:44et en réalité ça veut dire
00:18:46qu'Emmanuel Macron
00:18:48a du mal à appréhender
00:18:50ou à offrir un universel
00:18:52à partir
00:18:54du culte de sa
00:18:56propre personnalité qui a
00:18:58des qualités mais aussi
00:19:00beaucoup de carences.
00:19:02On va continuer à en parler, en tous les cas, ce moment
00:19:04est important de commémoration dans un moment
00:19:06qui, vous allez le voir, à contrario,
00:19:08vous allez voir des slogans se mêler,
00:19:10s'entrechoquer, des parallèles,
00:19:12c'est du révisionnisme.
00:19:14La séquence que nous allons découvrir juste
00:19:16après les titres est l'occasion de saluer
00:19:18cher Somaïa Labidi. C'est à vous.
00:19:20Bonjour Sonia, bonjour à tous. C'est l'autre
00:19:22information de la journée. Marseille
00:19:24trépignote d'impatience. La flamme
00:19:26olympique est au large de la ville avec au menu
00:19:28parades nautiques de 11h à
00:19:3017h dans la rade de la cité fosséenne.
00:19:32Puis le voilier accostera au
00:19:34Vieux-Port où la flamme sera officiellement remise
00:19:36à Florent Manaudis.
00:19:38Deux personnes en garde à vue après
00:19:40un vaste coup de filet contre des marchands
00:19:42de sommeil du Val d'Oise. Deux procédures
00:19:44ont été engagées contre eux.
00:19:46L'une administrative, l'autre judiciaire.
00:19:48Des opérations qui se multiplient
00:19:50dans le département et dont se
00:19:52félicite la préfecture.
00:19:54Et puis, naufrage à domicile
00:19:56hier soir pour le PSG après
00:19:58des occasions ratées. Les parisiens
00:20:00se sont inclinés 1-0 face au
00:20:02Borussia Dortmund. Défaite qui
00:20:04met donc fin au rêve d'une finale de la
00:20:06Ligue des champions pour les nombreux supporters
00:20:08de Paris.
00:20:10Merci à vous, chère Somaya, et j'évoquais
00:20:12ces slogans. Je rappelle le
00:20:14contexte. Alors que les rassemblements et les blocages
00:20:16se multiplient, nous étions sur place hier
00:20:18en direct, notamment avec vous,
00:20:20général à Sciences Po Paris, et nous évoquerons
00:20:22tout à l'heure l'arrivée et puis
00:20:24le combat politique et
00:20:26idéologique de François-Xavier Bellamy
00:20:28sur place. Et puis, il y a eu dans la nuit, en tous les cas
00:20:30dans la soirée, l'évacuation à
00:20:32la Sorbonne. Alors, Hippie, il y a eu cette
00:20:34séquence Place de la République. Vous allez écouter
00:20:36quand même, parce que là, pour
00:20:38ceux qui connaissent un minima l'histoire,
00:20:40on ne parle pas d'un bagage, on parle d'un minima
00:20:42de connaître l'histoire, un tel
00:20:44slogan, c'est du révisionnisme, il n'y a pas d'autre
00:20:46mot. Et cela n'empêche pas, en disant cela,
00:20:48d'être tout à fait solidaire, touché,
00:20:50attristé par la situation des Palestiniens.
00:20:52Écoutons.
00:21:06Treblinka !
00:21:08Et maintenant Gaza !
00:21:10On avait dit
00:21:12plus jamais ça !
00:21:14Gaza, Treblinka, Treblinka,
00:21:16s'il y a besoin
00:21:18de le rappeler, ce sont des chambres à gaz
00:21:20dans ce camp d'extermination. C'était à l'est
00:21:22de Varsovie. Près de 900 000
00:21:24personnes, presque toutes juives, ont été
00:21:26gazées entre
00:21:281942 et 1943. Alors, ça m'intéresse
00:21:30d'avoir votre avis. Elisabeth
00:21:32Lévy.
00:21:34Je pense que, malheureusement,
00:21:36on ne peut pas défendre l'histoire par la loi.
00:21:38C'est pour ça, je pense,
00:21:40vous voyez bien, je dirais,
00:21:42si vous voulez, on a des lois pour interdire tout cela.
00:21:44Aujourd'hui, cette idée
00:21:46court partout de
00:21:48Guillaume Meurice à je ne sais pas qui.
00:21:50Encore une fois, moi je ne veux
00:21:52pas du tout qu'on fasse à la police des blagues.
00:21:54Je sais qu'on n'est pas d'accord
00:21:56avec Philippe là-dessus, mais moi je suis tout à fait
00:21:58hostile et révolté
00:22:00par cette suspension et tout ça. Mais bon,
00:22:02ça court partout de Guillaume Meurice à
00:22:04toutes les facs, des hautes
00:22:06sommités intellectuelles du collège de
00:22:08France, à qui vous voulez, les
00:22:10juifs sont les nouveaux nazis. Il faut
00:22:12simplement rappeler qu'il y a nullement
00:22:14chez les israéliens
00:22:16un projet d'extermination des palestiniens.
00:22:18Il faut dire les choses assez bêtement,
00:22:20si vous voulez. Maintenant,
00:22:22qu'est-ce qu'on peut faire contre ça ?
00:22:24Bah écoutez,
00:22:26je suis extrêmement
00:22:28découragée.
00:22:30Le mensonge a pris possession
00:22:32de la rue.
00:22:34Est-ce qu'il y a une génération aujourd'hui
00:22:36qu'on appellerait Gaza ?
00:22:38Moi j'estime que ce ne sont pas forcément des rassemblements
00:22:40pro-palestiniens, ce sont surtout des rassemblements
00:22:42anti-israéliens.
00:22:44Ou est-ce que ce sont des minorités ?
00:22:46Est-ce qu'il faut s'en inquiéter ? Est-ce que les minorités
00:22:48font l'histoire ou ça va rester résiduel ?
00:22:50Depuis
00:22:52longtemps, et pas seulement
00:22:54à l'occasion de
00:22:56ces affrontements,
00:22:58il y a
00:23:00une terrible dictature
00:23:02de l'emprise minoritaire.
00:23:04Dans beaucoup de domaines,
00:23:06les minorités bénéficient
00:23:08de cet implacable
00:23:10loi qu'elles apparaissent apparemment
00:23:12faibles alors qu'elles dominent
00:23:14aujourd'hui. Deuxième élément,
00:23:16moi je vous rejoins,
00:23:18Sonia, je trouve que là,
00:23:20de nouveau, on a une forme à la fois
00:23:22d'inculture,
00:23:24de délitement du langage,
00:23:26de pauvreté de l'argumentation
00:23:28et on se sert
00:23:30d'une histoire tragique
00:23:32et unique d'une
00:23:34certaine manière pour la projeter
00:23:36dans les empoignades d'aujourd'hui.
00:23:38Et c'est un scandale.
00:23:40Et sur le dos des Palestiniens,
00:23:42dites-moi comment une telle confusion, un tel parallèle
00:23:44aujourd'hui peut aider ?
00:23:46Et là, c'est un véritable sujet au moment
00:23:48où l'opération sur Rafa
00:23:50s'intensifie.
00:23:52Je veux dire, ça devient
00:23:54un pot pourri où on trouve tout
00:23:56et on ne comprend pas.
00:23:58On passe de sioniste à sassan.
00:24:00Quel est le catalyseur ?
00:24:02Moi j'ai l'impression que c'est la figure de l'Occident,
00:24:04qui catalyse la haine.
00:24:06Je pense qu'il y a quand même la figure du juif au milieu.
00:24:08Mais Israël étant pour eux
00:24:10la porte de l'Occident.
00:24:12Oui, mais c'est d'autant plus putride
00:24:14que ces personnes-là
00:24:16ne défendent en rien la cause palestinienne.
00:24:18Au contraire, elles sont les adversaires
00:24:20de la cause palestinienne.
00:24:22Moi, je vis très très mal
00:24:24cette séquence-là, qui n'est pas d'ailleurs qu'une séquence,
00:24:26qui va certainement être une bataille idéologique,
00:24:28qui va durer.
00:24:30Parce que les palestiniens
00:24:32ont besoin d'une solution politique,
00:24:34ils ont besoin d'une solution à deux États,
00:24:36ils ont besoin que leur combat légitime
00:24:38soit porté d'une manière digne
00:24:40et efficace. Et ce type
00:24:42de slogan
00:24:44est totalement insupportable
00:24:46pour moi en tout cas.
00:24:48Et en plus, c'est dans un moment où on mémore aussi
00:24:50la libération des camps de concentration.
00:24:52Tout à fait. Non, mais on est dans un amalgame
00:24:54qui est absolument scandaleux,
00:24:56mais on est face à une minorité.
00:24:58C'est une minorité, la plupart des étudiants.
00:25:00Alors, c'est une minorité agissante,
00:25:02une minorité opprimante.
00:25:04Idéologiquement, ce n'est pas une minorité, si on en croit les sondages.
00:25:06Justement, ça, c'est à 5.
00:25:08Non, non.
00:25:10Elle imprègne.
00:25:12Moi, je suis tout à fait sur le fait
00:25:14qu'il faut mener un combat idéologique.
00:25:16Parce que derrière ça, il y a également l'islamisme.
00:25:18Et je trouve d'ailleurs assez étonnant,
00:25:20il devrait d'ailleurs s'interroger,
00:25:22que les dirigeants iraniens
00:25:24les soutiennent et leur accordent
00:25:26leur bénédiction, en guillemets.
00:25:28On atteint
00:25:30les limites.
00:25:32Et là, il faut se battre. Il faut se battre idéologiquement.
00:25:34Et puis, il faut utiliser également,
00:25:36je pense,
00:25:38le cadre juridique.
00:25:40C'est ça ce qui est compliqué, Général.
00:25:42Parce qu'à partir de quel moment
00:25:44ce cadre peut intervenir ?
00:25:46Et puis, inquiétude aussi, il faut le dire,
00:25:48des renseignements. Parce qu'il y a beaucoup
00:25:50d'éléments étrangers, on va voir dans les facs
00:25:52aujourd'hui qui se sont infiltrés,
00:25:54à l'aune de ces blocages et des rassemblements.
00:25:56Voilà pourquoi des experts maintenant
00:25:58de lutte antiterroriste s'expriment
00:26:00sur ce sujet avec une inquiétude d'infiltration,
00:26:02en tous les cas d'influence étrangère.
00:26:04Écoutons à ce sujet Claude Moniquet.
00:26:08C'est ignoble.
00:26:10Pour les survivants,
00:26:12pour les parents des survivants,
00:26:14pour leurs descendants d'aujourd'hui,
00:26:16c'est épouvantable.
00:26:18Il faut bien comprendre ce qui se passe.
00:26:20Ce qui se passe à Gaza
00:26:22est difficile à supporter.
00:26:24C'est une guerre, c'est affreux.
00:26:26Mais le ghetto de Varsovie,
00:26:28c'était le rassemblement forcé
00:26:30de plusieurs centaines de milliers
00:26:32de juifs polonais
00:26:34qui ont été presque tous exterminés.
00:26:36Et Treblinka,
00:26:38c'était un des six centres de mise à mort.
00:26:40Donc ce n'était pas un camp de concentration.
00:26:42On ne vivait pas à Treblinka.
00:26:44On y arrivait pour mourir.
00:26:46C'est un camp qui a fonctionné à peu près 13 mois
00:26:48entre le printemps 1942
00:26:50et l'été 1943.
00:26:52Habituellement, les trains de déportés
00:26:54y arrivaient le matin, plusieurs milliers de déportés.
00:26:56Et le soir, vers 17-18h,
00:26:58tous étaient morts.
00:27:00À Treblinka,
00:27:02on tuait jusqu'à 3000 personnes
00:27:04par heure.
00:27:06Donc voilà ce à quoi
00:27:08ces gens qui se rassemblaient hier
00:27:10à la place de la République
00:27:12comparaient ce qui se passe à Gaza aujourd'hui,
00:27:14qui est une guerre, c'est affreux.
00:27:16Mais ça n'a rien à voir avec la Shoah.
00:27:18Ça n'a rien à voir avec un génocide.
00:27:20Et ça n'a certainement rien à voir
00:27:22avec le ghetto de Varsovie
00:27:24ou avec Treblinka.
00:27:26Je me demande si ces discours de raison, rationnels,
00:27:28arrivent à convaincre aujourd'hui des foules.
00:27:30Justement, je voulais répondre à Philippe
00:27:32sur la question des minorités.
00:27:34On peut dire que ce sont des minorités.
00:27:36Mais ces minorités
00:27:38appartiennent à une constellation,
00:27:40une constellation idéologique.
00:27:42Alors de savoir qui va plumer l'autre,
00:27:44est-ce que c'est les gauchistes
00:27:46qui vont plumer la volaille islamique ?
00:27:48J'aurais plutôt tendance à penser
00:27:50qu'à la fin de l'histoire, ce sera le contraire.
00:27:52Ce qui s'est toujours passé.
00:27:54Mais pour l'instant, on a quand même
00:27:56un mouvement qui est né
00:27:58d'une sorte de ce qu'on appelait
00:28:00le gauchisme culturel aussi.
00:28:02Mais c'est une internationale,
00:28:04regardez ce qui se passe dans le reste du monde.
00:28:06C'est exactement ce que j'allais vous dire,
00:28:08qui est très puissant
00:28:10dans les facs américaines.
00:28:12Et il ne faut pas confondre
00:28:14l'hégémonie, elle ne se joue pas au nombre.
00:28:16Si vous détenez les facs,
00:28:18si vous détenez les milieux culturels,
00:28:20si vous détenez les places dans les grands médias,
00:28:22là où se fabrique l'opinion.
00:28:24Mais alors dites-moi, comment,
00:28:26puisqu'ils détiennent, en tous les cas,
00:28:28leur influence s'exerce
00:28:30dans les lieux où l'opinion se joue,
00:28:32quel est en face le combat
00:28:34qui doit être tenu ?
00:28:36Il ne peut être qu'intellectuel, politique ou idéologique.
00:28:38Le combat doit être mené avant tout.
00:28:40Là, on a dépassé les limites.
00:28:42C'est une évidence pour tout homme de raison
00:28:44et de bon sens, qu'on soit
00:28:46de gauche, de droite,
00:28:48quel que soit son ancrage politique,
00:28:50excepté les extrémistes.
00:28:52Mais il y a une éducation nationale.
00:28:54La semaine prochaine,
00:28:56quand vous parlez des instituteurs,
00:28:58que tous les instituteurs, les professeurs de l'aide,
00:29:00se mobilisent et disent des choses.
00:29:02Quand le Sénat rappelle,
00:29:04quand même,
00:29:06et c'est là qu'il y a un vrai sujet,
00:29:08parce que où se forme la citoyenneté
00:29:10dans le cadre parental ?
00:29:12On en reparlait tout à l'heure.
00:29:14Mais également, le creuser la citoyenneté,
00:29:16c'est l'éducation nationale.
00:29:18C'est un défi à très long terme, celui-ci,
00:29:20alors que là, nous sommes face à une urgence.
00:29:22Il y a une urgence à ce que l'ensemble,
00:29:24qu'il y ait des directives immédiates données
00:29:26au niveau du ministère de l'Éducation.
00:29:28Avec Mme Belloubet ?
00:29:30Je cite qui est la ministre.
00:29:32Je ne colorie pas ma remarque.
00:29:34Mme Belloubet s'était égarée,
00:29:36mais je pense qu'elle s'est retrouvée.
00:29:38On cherche.
00:29:40Là où c'est important ce que vous dites,
00:29:42c'est l'urgence.
00:29:44Parce que, pardonnez-moi, là, c'est Gaza,
00:29:46très blinka.
00:29:48Hier, c'était Gaza, Vietnam,
00:29:50dans les slogans devant Sciences Po.
00:29:52Moi, j'y vois plutôt, il y a un parallèle
00:29:54qui est plus évident sur ces slogans.
00:29:56C'est la guerre de Gaza et la guerre d'Algérie.
00:29:58Les mêmes slogans.
00:30:00Vous parlez des slogans.
00:30:04Le vrai parallèle est peut-être celui-là.
00:30:06Sinon, on peut penser à Mossoul.
00:30:08On peut penser à ce qui s'est passé
00:30:10en termes de comparaison.
00:30:12En réalité, Sonia,
00:30:14sur votre question,
00:30:16je ne vois pas de remède immédiat,
00:30:18sinon celui
00:30:20qui consiste individuellement
00:30:22ou collectivement
00:30:24à résister.
00:30:26C'est-à-dire que ce qu'on entend là,
00:30:28ce scandale absolu de très blinka,
00:30:30ça n'est que le paroxysme
00:30:32d'une argumentation
00:30:34médiatique et politique
00:30:36qui, même dans les échanges
00:30:38les plus familiers, nous réduit
00:30:40à Hitler, au fascisme
00:30:42et au nazisme.
00:30:44Je crois que la seule résistance
00:30:46immédiate possible,
00:30:48c'est de se scandaliser
00:30:50et de se battre contre ce délire.
00:30:52Expliquez-moi pourquoi
00:30:54on ne peut pas être indigné,
00:30:56totalement indigné de ce qui se passe
00:30:58à Gaza ou à Rafah,
00:31:00tout en s'indignant d'un tel parallèle
00:31:02aujourd'hui ?
00:31:04Pourquoi davantage de voix ne s'élèvent pas ?
00:31:06Sophia Aram vient d'en faire
00:31:08une démonstration
00:31:10spectaculaire.
00:31:14Il ne faut pas douter
00:31:16du fait que ce soit toujours possible.
00:31:18Est-ce que c'est difficile ?
00:31:20Oui, mais c'est possible.
00:31:22C'est le cas de François-Xavier Bellamy.
00:31:24Il est incroyable dans son milieu culturel,
00:31:26artistique, humoristique.
00:31:28Hier, nous l'avons vécu en direct.
00:31:30Quelle que soit la personnalité,
00:31:32il se trouve que c'est quelqu'un
00:31:34qui a un bagage culturel,
00:31:36historique, intellectuel
00:31:38et qui l'a fait avec tact.
00:31:40On va y insister.
00:31:42Vous verrez également la professeure
00:31:44qui l'a interpellée.
00:31:46Je voudrais vous parler
00:31:48du devoir de visite.
00:31:50Emmanuel Macron l'a lancé.
00:31:52Incroyable les réactions qu'il y a.
00:31:54Tout le monde a un avis.
00:31:56Et le vôtre.
00:31:58Après la pause.
00:32:00A tout de suite.
00:32:02Merci d'être avec nous.
00:32:04La suite avec ce sujet
00:32:06dans quelques instants.
00:32:08Le père est-il indispensable
00:32:10au sein de la famille ?
00:32:12Faut-il pour autant obliger un père
00:32:14à s'occuper des enfants,
00:32:16les accompagner, à exercer
00:32:18son pouvoir ?
00:32:20L'idée d'Emmanuel Macron
00:32:22a mis le fou aux poudres.
00:32:24Une avalanche de réactions.
00:32:26Après vos titres.
00:32:28Sonia.
00:32:3079 ans déjà que les Allemands
00:32:32capitulent à Berlin.
00:32:34Vous allez découvrir les images
00:32:36de la traditionnelle cérémonie
00:32:38de commémoration du 8 mai 45.
00:32:40Cérémonie présidée par Emmanuel Macron
00:32:42qui a remonté les Champs-Elysées
00:32:44avant de raviver la flamme
00:32:46Ce sera l'objet
00:32:48d'un nouveau thème de débat.
00:32:50Sonia.
00:32:52Une déclaration du père de la nation
00:32:54qui fait déjà polémique
00:32:56dans un entretien accordé à elle.
00:32:58Emmanuel Macron avance l'idée
00:33:00d'un devoir de visite
00:33:02en lieu et place d'un droit de visite
00:33:04pour les pères.
00:33:06Un devoir d'accompagnement
00:33:08jusqu'à l'âge adulte des enfants
00:33:10précise le président.
00:33:12Et puis des confessions
00:33:14Il aurait acheté son silence.
00:33:16L'ancien président est poursuivi
00:33:18pour dissimulation d'un paiement
00:33:20de 130 000 dollars en faveur
00:33:22de l'ancienne actrice porno.
00:33:24Merci. Je ne vais pas faire de transition
00:33:26avec le sujet. Je ne sais pas quel père
00:33:28a été Donald Trump.
00:33:30Le sujet est très sérieux.
00:33:32Il a déclenché
00:33:34je ne sais pas si le président
00:33:36s'attendait à une avalanche
00:33:38de réactions.
00:33:40Vous avez vu qu'Emmanuel Macron
00:33:42a déclenché l'idée
00:33:44d'un devoir
00:33:46de visite et finalement de présence
00:33:48d'un père. Cela concerne
00:33:50les familles très souvent monoparentales
00:33:52où le père est démissionnaire
00:33:54ou autre. Il y a de tout
00:33:56dans les réactions. Ceux qui disent
00:33:58ce n'est pas à l'état de s'immiscer dans la vie,
00:34:00dans la chambre à coucher, dans les relations.
00:34:02Ceux qui disent c'est très bien, comme ça
00:34:04on va arrêter de culpabiliser les mères.
00:34:06Ceux qui disent au contraire
00:34:08ça peut être un homme violent, un père violent
00:34:10qui va revenir dans le cercle familial.
00:34:12Tout d'abord, écoutons à ce sujet
00:34:14Emmanuel Macron. Je vois que vous avez tous vos idées
00:34:16sur ce sujet. Oui ? Général aussi ?
00:34:18On en a quelques-unes.
00:34:20Je veux qu'on puisse ouvrir ce débat
00:34:22qui est au fond à la fois un débat
00:34:24sur la parentalité et un débat sur l'égalité
00:34:26entre les femmes et les hommes
00:34:28qui est celui d'instaurer un devoir
00:34:30de visite, un devoir d'accompagnement
00:34:32jusqu'à l'âge adulte
00:34:34des enfants. Quand il y a un père
00:34:36il faut qu'il exerce
00:34:38tous ses devoirs et que la maman
00:34:40quand elle est dans cette situation-là
00:34:42puisse exiger des visites
00:34:44régulières. Elle doit pouvoir
00:34:46s'assurer que le père aussi
00:34:48il est auprès de l'éducation nationale
00:34:50dans les réunions parents-prof quand il faut
00:34:52et qu'il est partie prenante de l'éducation
00:34:54de l'enfant. C'est un devoir d'être parent
00:34:56et c'est un devoir qui ne s'arrête pas
00:34:58au moment du divorce ou de la séparation.
00:35:00Le mot de devoir, devoir de visite
00:35:02on est sortis de devoir de mémoire il y a quelques instants
00:35:04devoir de vigilance, on pourrait avoir une liste
00:35:06qu'en pensez-vous ? Parce que certains
00:35:08là s'inquiètent de pouvoir
00:35:10traîner même des pères devant les tribunaux
00:35:12s'ils ne voient pas suffisamment leurs enfants
00:35:14s'ils ne respectent pas un quota
00:35:16d'horaire. J'aurais
00:35:18mon premier mouvement, ce serait
00:35:20de dire, comme je l'ai
00:35:22déclaré dans d'autres domaines
00:35:24que l'Etat ne doit
00:35:26s'occuper que de ce qu'il regarde
00:35:28mais à peine ai-je dit cela
00:35:30que je ne m'y connais pas
00:35:32chez Emmanuel Macron
00:35:34quelque chose qui me touche
00:35:36c'est une volonté presque
00:35:38désespérée de
00:35:40pallier les imperfections
00:35:42les immoralités
00:35:44de notre vie en société
00:35:46je ne peux pas m'empêcher d'approuver
00:35:48même si ce
00:35:50sera impossible à mettre en oeuvre
00:35:52l'énergie que met le
00:35:54président, avoir une vie
00:35:56collective naturellement imparfaite
00:35:58pour des missions essentielles
00:36:00ça m'inquiète ce que vous dites
00:36:02il s'est lissé partout
00:36:04et à chercher à les réparer
00:36:06à sa manière. Une première chose
00:36:08un célèbre communicant
00:36:10politique
00:36:12conseiller la rareté
00:36:14de la parole auprès d'un président
00:36:16là c'est le silence qui devient rare
00:36:18c'est-à-dire sa capacité
00:36:20à occuper, à écraser
00:36:22en lançant des sujets
00:36:24les jours après les autres, interviews fleuves
00:36:26il y a quelque chose qui dysfonctionne
00:36:28dans cette volonté
00:36:30de toujours être
00:36:32devant la scène, première chose. Deuxième chose
00:36:34j'ai pensé directement
00:36:36à ces familles monoparentales
00:36:38qui est le terme élégant pour parler
00:36:40en grande partie, à plus de 85%
00:36:42des femmes seules qui élèvent
00:36:44leurs enfants, à celles qui ont dû
00:36:46écouter cette intervention présidentielle
00:36:48et qui ont
00:36:50réussi à sauver leur vie parfois
00:36:52et celle de leur enfant
00:36:54et qui ont dû se dire, mais si jamais
00:36:56on impose le retour
00:36:58de ce père
00:37:00violent
00:37:02dans la sphère
00:37:04privée, il n'y a pas que ça. Non mais
00:37:06elles ont dû vivre un cauchemar
00:37:08en écoutant ça. Donc le fait
00:37:10qu'ils puissent découvrir de ça
00:37:12d'une manière assez légère
00:37:14j'ai trouvé. Ah mais distanciés,
00:37:16désincarnés. Bonjour, etc
00:37:18c'est-à-dire qu'il y a derrière des vies humaines
00:37:20avec des choses très...
00:37:22Attendez, attendez.
00:37:24Il ne va pas ouvrir la bergerie.
00:37:26Non mais d'accord,
00:37:28le temps manquait
00:37:30de gravité. Oui, oui, non mais écoutez,
00:37:32arrêtons là. Est-ce que je suis la seule
00:37:34à dire qu'on est chez les... Excusez-moi !
00:37:36Qu'est-ce que c'est que cette affaire
00:37:38démiurgique ? Maintenant, le président
00:37:40va se mêler de réparer ce qui ne marche pas.
00:37:42Excusez-moi,
00:37:44je vais quand même...
00:37:46Vous n'avez pas besoin de vous excuser pour parler ?
00:37:48Ben si, visiblement si.
00:37:50Et tant qu'à. Mais non, je blague.
00:37:52C'était une blague entre nous.
00:37:54Donc, le président, en fait,
00:37:56croit que sa parole,
00:37:58si vous voulez, va suffire. Il faudrait que
00:38:00les maris soient là.
00:38:02Il vaudrait mieux d'ailleurs que toutes les familles
00:38:04se soient super. Il y ait papa et maman et tout le monde.
00:38:06Ou papa et papa, je ne veux pas
00:38:08du tout allumer de polémiques.
00:38:10Ce que j'essaie de vous dire, c'est qu'il y a là
00:38:12un fantasme d'ingénierie sociale
00:38:14qui me paraît,
00:38:16en plus pour un esprit libéral
00:38:18comme le mien,
00:38:20complètement sidérant.
00:38:22Ce n'est pas Big Brother, c'est Big Mother.
00:38:24Mais c'est Big Mother.
00:38:26Attendez.
00:38:28Vous avez des interprétations et des approches
00:38:30qui sont intéressantes. Moi, je vais revenir à des choses de base.
00:38:32Permettez-moi.
00:38:34Père de famille. Bon, d'abord,
00:38:36le père, ce n'est pas forcément le père biologique.
00:38:38Déjà. Deuxièmement,
00:38:40la présence,
00:38:42une présence masculine,
00:38:44sociologiquement,
00:38:46est peut-être importante, voire indispensable.
00:38:48Troisièmement,
00:38:50bien sûr qu'il faut accompagner les enfants
00:38:52dans un environnement qui est difficile
00:38:54où ils échappent de plus en plus.
00:38:56Je le sais d'expérience. Donc c'est compliqué.
00:38:58Mais le père doit être présent.
00:39:00Il doit y avoir une présence masculine.
00:39:02Est-ce que l'État peut le faire ?
00:39:04Je ne parle pas de l'État.
00:39:06Si le président Macron,
00:39:08parce que là,
00:39:10il va d'ailleurs
00:39:12à contre-courant
00:39:14de tout le délitement général en disant
00:39:16il faut le père. Mais ce n'est pas forcément
00:39:18biologique. Mais combien de femmes
00:39:20que je rencontre qui sont en charge
00:39:22dans ces familles monoparentales
00:39:24aimeraient quand même être épaulées, avoir
00:39:26un homme présent à la maison. Un homme qui protège,
00:39:28qui accompagne, etc.
00:39:30Mais on va leur fournir.
00:39:32Oui. On va écouter.
00:39:34Les principales concernées.
00:39:36Vous avez une déficience de l'homme occidental
00:39:38qui veut de moins en moins.
00:39:40Je suis d'accord avec ça.
00:39:42La question c'est est-ce que l'État
00:39:44peut décréter ce rôle ?
00:39:46Tant mieux.
00:39:48Il dit il faut qu'il y ait un père
00:39:50alors que tout conspire le reste du temps
00:39:52à destituer la fonction paternelle partout.
00:39:54A destituer la verticalité.
00:39:56Est-ce que vous avez entendu l'ensemble
00:39:58de la prise de parole ? Parce que dans le reste
00:40:00de la prise de parole, et je vais y venir, ça n'a pas été suffisamment
00:40:02souligné. Il parle de réarmement démographique
00:40:04et il va sur d'autres sujets.
00:40:06C'est important d'y revenir. Mais tout d'abord,
00:40:08parole à celles qui sont en premier
00:40:10concernées. C'est Maman Solo.
00:40:12Ce matin, l'une d'entre elles était sur notre
00:40:14antenne. Écoutons-la.
00:40:16Concrètement, depuis des décennies,
00:40:18nous avons autorisé
00:40:20le parent. Ce n'est pas un combat
00:40:22genré. Ce n'est pas le papa méchant et la maman
00:40:24gentille. C'est le parent qui n'a pas la garde.
00:40:26Nous l'avons autorisé
00:40:28à se défausser. C'est-à-dire
00:40:30qu'au moment du divorce,
00:40:32le parent qui n'a pas la garde se dit
00:40:34le week-end, je suis censé récupérer
00:40:36mes enfants, mais pour X raisons,
00:40:38je n'ai pas envie, je n'ai pas le temps.
00:40:40Rien ne m'oblige à. Du coup,
00:40:42bien, parent-enfant se casse
00:40:44en toute impunité. Et ça,
00:40:46c'est terrible. C'est terrible pour
00:40:48la construction de l'enfant. C'est terrible
00:40:50pour le parent qui a la garde, qui ne peut pas
00:40:52se reconstruire ni avoir de temps de répit.
00:40:54Et c'est terrible pour
00:40:56nos enfants qui sont nos futurs adultes.
00:40:58Bon. Parole importante quand même.
00:41:00Absolument. Mais moi,
00:41:02après avoir dit ce que j'ai dit,
00:41:04je ne peux pas m'empêcher
00:41:06de voir dans
00:41:08le propos du président
00:41:10quelque chose dont je comprends bien
00:41:12le risque. C'est de nous instiller
00:41:14une sorte de totalitarisme
00:41:16de la bonne conscience.
00:41:18Mais j'aime bien tout de même
00:41:20qu'il ne demeure pas
00:41:22indifférent à des
00:41:24scandales de la vie humaine.
00:41:26D'accord. Mais comme il ne connaît pas
00:41:28les détails de chacun de nos vies, et comme
00:41:30il sait, je pense qu'il peut y avoir des
00:41:32pères, et je les appelle exprès bourreaux,
00:41:34c'est-à-dire que moi j'imagine tous ces enfants
00:41:36qui vont revoir, enfin, je ne sais pas
00:41:38si ces pères reviendront, mais le retour
00:41:40du père dans la cellule familiale alors qu'il
00:41:42tremble de le voir revenir,
00:41:44il s'est glaçant.
00:41:46Il suffira de faire comme ça
00:41:48pour qu'ils reviennent
00:41:50prendre leurs devoirs.
00:41:52Ça ne repousse pas son propos
00:41:54sur les exceptions qu'a dénoncées
00:41:56Olivier Dartigold.
00:41:58Il ne s'agit pas que du
00:42:00retour éventuel des pères violents.
00:42:02Mais attendez.
00:42:04Qui va faire la différence ?
00:42:06On sait, c'est évident,
00:42:08qu'un père est nécessaire auprès
00:42:10des enfants. Alors,
00:42:12le risque, je le répète,
00:42:14c'est évidemment qu'il s'immise
00:42:16dans ce qui relève de notre propre
00:42:18responsabilité, mais je ne peux
00:42:20pas détester un président
00:42:22qui ose aller jusque-là.
00:42:24Non mais, moi, je suis assez sidéré,
00:42:26si vous voulez, qu'on puisse imaginer
00:42:28une vie, d'accord,
00:42:30dans laquelle les problèmes
00:42:32de la vie n'existeraient plus.
00:42:34Les problèmes de l'humanité n'existeraient plus.
00:42:36Donc, les couples seraient sympathiques
00:42:38et démocratiques et égalitaires.
00:42:40Les enfants, bien élevés.
00:42:42Il y aurait un père à chaque fois.
00:42:44Mais la vie n'est pas comme ça.
00:42:46La vie n'obéit pas, si vous voulez,
00:42:48à vos leçons de morale.
00:42:50Quand je dis vos, je veux dire à nos
00:42:52leçons de morale, si vous voulez.
00:42:54Elle n'obéit pas à nos réquisitions.
00:42:56Donc, si vous voulez, l'État, il est là,
00:42:58à la marge, si vous voulez, quand même
00:43:00le plus loin possible de la sphère privée
00:43:02pour poser les règles du jeu.
00:43:04Le reste, si vous voulez, chacun
00:43:06se bat dans sa vie comme il peut
00:43:08et, évidemment, dans la société
00:43:10comme citoyen, on peut...
00:43:12Mais l'idée, si vous voulez,
00:43:14qu'on va dicter une norme sur
00:43:16qu'est-ce que c'est un bon père, à quel moment,
00:43:18et après tout, il y a aussi des mauvais enfants...
00:43:20– Pardon, Elisabeth, il y a surtout des pères,
00:43:22je voudrais insister sur ces pères-là dont on parle peu souvent,
00:43:24qui veulent absolument voir leurs enfants
00:43:26et que la justice empêche.
00:43:28– Absolument. – Pour des raisons, je ne peux pas rentrer
00:43:30dans les détails judiciaires,
00:43:32mais ce ne sont pas souvent des pères violents.
00:43:34Parfois, le discours de la mère, et ça arrive
00:43:36à écraser celui du père.
00:43:38Et puis, il y a une justice pro-mère
00:43:40qui empêche un père.
00:43:42Et qu'est-ce qu'on fait pour ces pères-là ?
00:43:44– Et donc, par rapport à un propos généraliste
00:43:46tenu par le Président, c'est bien sûr du cas par cas.
00:43:48Qu'il y ait des aides, un accompagnement
00:43:50mieux effectué par des politiques publiques
00:43:52auprès des mamans solos, oui.
00:43:54Que les pensions alimentaires qui ne sont pas payées
00:43:56puissent l'être dans des délais beaucoup plus raccourcis
00:43:58et avec des formes de contraintes, oui.
00:44:00Mais de là à nous dire que les pères doivent revenir…
00:44:06– C'est pourquoi il dit ça, à votre avis.
00:44:08Mais c'est par rapport à tout son discours,
00:44:10le discours qui a été tenu par l'exécutif sur les violences,
00:44:12la violence de certains mineurs.
00:44:14Puisqu'on avait dit oisiveté, écrans,
00:44:16et on avait dit la présence…
00:44:18– Avec ce profil de jeune délinquant
00:44:20dont le papa n'est pas là.
00:44:22– Il y avait beaucoup de papas pas là,
00:44:24pour les émutiers, pour les…
00:44:26Attendez, il y a plein d'hommes qui n'assument pas leurs devoirs.
00:44:28– Et alors vous allez…
00:44:30– Que ça vienne du président ou quelqu'un d'autre,
00:44:32moi je fais un constat général,
00:44:34dans cette société, il y a quand même des fictions.
00:44:36– Et alors est-ce qu'on va les obliger ?
00:44:38– Mais je ne dis pas qu'il faut les obliger,
00:44:40mais le dire, le dire.
00:44:42– D'accord, donc c'est le père de la nation qui parle en fait.
00:44:44– Le père de la nation, bon.
00:44:46En tout cas, moi je ne rentre pas dans cette surenchère
00:44:50que vous démontrez aujourd'hui.
00:44:52Bon, je prends un propos, j'essaie de l'analyser
00:44:54avec bon sens, et je dis simplement,
00:44:56eh bien il y a plein d'enfants qui aimeraient avoir
00:44:58un père présent, que ce n'est pas forcément
00:45:00le père biologique.
00:45:02– Eh bien pardonnez-moi de me poser des questions
00:45:04de liberté, d'anthropologie, pardon.
00:45:06– Il y a plein de pères qui ne sont pas biologiques,
00:45:08qui assument merveilleusement leurs devoirs
00:45:10d'épauler une compagne.
00:45:12– L'État a-t-il à s'immiscer, s'intégrer
00:45:14dans l'intimité des Français ?
00:45:16Si vous me dites oui, alors dans ce cas-là,
00:45:18on va aller sur plein d'autres sujets, ça va aller loin.
00:45:20– Vous êtes dans beaucoup de domaines.
00:45:22– Est-ce que pour nous mettre tranquilles
00:45:24dans la maison quand il y avait le virus qui circulait,
00:45:26on est tous rentrés, on s'est tous tenus à carreaux ?
00:45:28– Mais c'est même pas un bon exemple.
00:45:30– D'ailleurs on nous l'a dit, dans quelles pièces
00:45:32il va les garder les grands-parents ?
00:45:34– En réalité, l'État lui-même est maternel aujourd'hui,
00:45:36vous voyez bien, c'est l'idée du cœur,
00:45:38mais je voudrais juste faire une remarque malicieuse,
00:45:42pendant qu'il y avait un sujet qui passait
00:45:44avec des images d'illustration,
00:45:46que voyait-on ? Un môme scotché
00:45:48sur un dessin animé, sur sa tablette.
00:45:50– Pardonnez-nous, si vous allez aussi critiquer
00:45:52les illustrations qui passent…
00:45:54– Non, mais au contraire.
00:45:56– En revanche, les pères violents,
00:45:58il faut être intraitable,
00:46:00mais il y a un dispositif pénal
00:46:02qui a été quand même densifié,
00:46:04alors peut-être qu'il faut encore
00:46:06le renforcer.
00:46:08– Il ne faut pas oublier, Sonia,
00:46:10que tout ce qu'a dit Emmanuel Macron
00:46:12existe dans le droit.
00:46:14– Pardon ?
00:46:16– Tout ce qu'a dit Emmanuel Macron
00:46:18– Oui, enfin,
00:46:20imposer à un père
00:46:22le devoir de s'occuper
00:46:24de ses enfants quand il n'est pas là,
00:46:26ça n'existe pas.
00:46:28– Non, mais c'est les pensions de soi-même.
00:46:30Mais expliquez-moi en termes judiciaires
00:46:32comment on pourrait
00:46:34quantifier une présence raisonnable ?
00:46:36– On ne pourrait pas.
00:46:38Et c'est en ce sens-là qu'il ne faut jamais
00:46:40oublier,
00:46:42une réflexion que j'ajoute,
00:46:44Emmanuel Macron est assez friand
00:46:46de ses provocations intellectuelles,
00:46:48c'est-à-dire de ses moments
00:46:50où il va
00:46:52sur un terrain vierge
00:46:54et où il pose
00:46:56quelque chose qui peut apparaître
00:46:58comme des obligations choquantes
00:47:00ou des provocations.
00:47:02– Je cite « Oser le féminisme »
00:47:04vos amis Elisabeth Lévy,
00:47:06avec ironie, mais c'est un
00:47:08militantisme parfois
00:47:10quand même sur le féminisme
00:47:12qui vire au néo-féminisme,
00:47:14il dit que c'est une idée dangereuse
00:47:16parce que c'est le retour parfois d'un homme,
00:47:18moi je l'ajoute, elle n'en a pas dit parfois,
00:47:20d'un homme violent, abusif, défaillant
00:47:22et ce n'est pas un bon père.
00:47:24– Comment vous pouvez obliger
00:47:26par exemple quelqu'un qui ne veut pas être père,
00:47:28parce que ça peut arriver aussi
00:47:30qu'une femme ait décidé
00:47:32de faire un enfant
00:47:34avec un homme sans vraiment lui demander
00:47:36son avis, ça peut arriver.
00:47:38Un homme n'a pas décidé d'être père,
00:47:40vous allez aller le chercher par la peau du…
00:47:42– Que vous puissiez lui imposer de payer,
00:47:44très bien, ça je comprends, que vous puissiez…
00:47:46– D'accord, mais les obligations
00:47:48inhérentes au père…
00:47:50– Vous avez aussi écrit que vous allez l'obliger
00:47:52à l'aimer, parce que moi je suis
00:47:54pour un monde où les parents aiment leurs enfants,
00:47:56ce que j'essaye juste de vous dire
00:47:58c'est que je n'attends pas de l'État
00:48:00et j'ai très peur qu'on attende de l'État
00:48:02qu'il fasse régner sur terre
00:48:04le royaume d'Éden, un monde délivré
00:48:06du mal, vous n'allez pas faire disparaître
00:48:08le mal, vous n'allez pas faire disparaître
00:48:10une famille où ça ne marche pas,
00:48:12il ne va pas y avoir le bonheur sur terre.
00:48:14– Indépendamment de ce qu'a pu dire
00:48:16le Président de la République,
00:48:18il y a quand même un fait sociétal aujourd'hui
00:48:20où on s'éloigne de ses devoirs premiers,
00:48:22donc on fait des enfants,
00:48:24on les abandonne, le devoir de paternité
00:48:26n'est pas assumé, etc.
00:48:28Moi je ne suis pas dans le discours moralisateur,
00:48:30je dis simplement, je fais un constat général
00:48:32et je rencontre beaucoup de femmes
00:48:34qui se retrouvent seules qui aimeraient bien être épaulées.
00:48:36– Je suis d'accord.
00:48:38– C'est un discours pragmatique.
00:48:40– Bien, mais pas grand monde
00:48:42n'a relevé la suite du discours
00:48:44d'Emmanuel Macron, je voudrais insister
00:48:46parce qu'il parle, et là c'est un vrai sujet
00:48:48dans notre pays, de PMA et de réarmement
00:48:50aussi démographique, et c'est intéressant
00:48:52et là ça dit beaucoup de sa logique
00:48:54et de son logiciel, par quoi passe
00:48:56pour lui le réarmement démographique.
00:48:58On en parle après les titres de Somaïa Labidi.
00:49:00– À la une de l'actualité Sonia,
00:49:02l'effervescence à Marseille
00:49:04à l'arrivée de la flamme olympique
00:49:06au menu paranautique de 11h à 17h
00:49:08dans la rade de la cité phocéenne
00:49:10puis le voilier accostera
00:49:12au Vieux-Port où la flamme sera
00:49:14officiellement remise à Florent Manaudou.
00:49:1679 ans déjà
00:49:18que les Allemands capitulaient à Berlin
00:49:20vous découvrez les images de la traditionnelle
00:49:22cérémonie de commémoration du 8 mai 45.
00:49:24Une cérémonie présidée par
00:49:26Emmanuel Macron qui a remonté
00:49:28les Champs-Elysées avant de raviver
00:49:30la flamme du soldat inconnu
00:49:32sous l'arc de Triomphe.
00:49:34Quatre jours après sa fermeture
00:49:36suite à des tirs de roquettes, réouverture
00:49:38du passage de Kerem Shalom pour faire
00:49:40entrer l'aide humanitaire dans l'enclave palestinienne.
00:49:42Des camions transportant
00:49:44vivres et médicaments arrivent déjà au point de passage
00:49:46annonce l'armée israélienne.
00:49:50– Je vous remercie Somaïa et vous me dites
00:49:52il y a aussi des mauvaises merdes.
00:49:54– Il y a des mauvaises merdes, ça va s'en soucier.
00:49:56– On nous dit pourquoi ce sexisme
00:49:58et alors pas de visite des merdes quand elles sont défaillantes etc.
00:50:00– Non mais est-ce que vous voulez dire
00:50:02qu'on va nous transformer en marrons ?
00:50:04– C'est vrai que Rousseau
00:50:06avait abandonné ses enfants.
00:50:08– Alors là, écoutez-moi
00:50:10dans le domaine du réarmement
00:50:12démographique et là c'est aussi un sujet
00:50:14important compte tenu de la natalité
00:50:16dans notre pays et de l'enjeu
00:50:18véritablement enjeu, comment dire
00:50:20enjeu sociétal,
00:50:22social, culturel
00:50:24et même civilisationnel.
00:50:26– National.
00:50:28– Et voici l'une des solutions
00:50:30d'Emmanuel Macron, pour ne pas caricaturer
00:50:32sa prise de parole, il dit
00:50:34il faut faciliter la PMA
00:50:36la procréation médicalement assistée.
00:50:38On va voir ce qu'il a dit en carton, vous allez voir.
00:50:40Nous allons ouvrir au centre privé
00:50:42l'autoconversion
00:50:44l'autoconversion
00:50:46aux vocitaires, elle était jusqu'ici
00:50:48réservée aux établissements hospitaliers
00:50:50nous allons faciliter ces démarches
00:50:52pour réduire les listes d'attente
00:50:54qui les verraient
00:50:56conséquentes.
00:50:58– Pourquoi pas, mais qui peut imaginer
00:51:00que nos problèmes de dynamique démographique
00:51:02ne reposent que sur cette dimension ?
00:51:04– Alors pour être tout à fait honnête, n'oublions pas
00:51:06que le Président a beaucoup parlé de fertilité par exemple
00:51:08et d'un plan de lutte contre l'infertilité.
00:51:10– Oui mais en fait, vous savez
00:51:12quand vous êtes Président de la République, quand vous évoquez
00:51:14les questions démographiques
00:51:16et que vous illustrez votre propos
00:51:18ça fait l'objet d'un arbitrage politique
00:51:20c'est-à-dire est-ce que je parle d'abord de ça
00:51:22ou alors de ça ? De ça et de ça.
00:51:24Ce que je vois autour de moi
00:51:26c'est un nombre considérable de jeunes
00:51:28qui reportent, je ne parle pas
00:51:30sur les enjeux environnementaux,
00:51:32je n'ai pas ça autour de moi,
00:51:34mais qui reportent leur décision de faire un enfant
00:51:36parce qu'ils ne sont pas stabilisés
00:51:38avec un CDI, parce que l'insertion sociale
00:51:40et professionnelle dure très longtemps,
00:51:42parce qu'il y a une difficulté
00:51:44à se projeter.
00:51:46Vous savez, moi je m'en suis occupé
00:51:48à un moment donné,
00:51:50entre 18 et 28 ans je veux dire,
00:51:52pour véritablement installer sa vie
00:51:54et se projeter, dans la France d'aujourd'hui
00:51:56c'est difficile, c'est très difficile.
00:51:58Et c'est ce qui peut déclencher
00:52:00le fait de faire la décision de faire un enfant.
00:52:06Ce qui est marrant,
00:52:08c'est qu'il fait appel
00:52:10à la seule méthode
00:52:12qui ne passe pas par la rencontre
00:52:14avec l'autre sexe, c'est ça que je veux dire.
00:52:16C'est-à-dire que la PMA, c'est très bien,
00:52:18c'est parfait, mais c'est un moyen
00:52:20si vous voulez, avant
00:52:22avec la contraception, on a réussi
00:52:24ce miracle, si vous voulez,
00:52:26ou en tous les cas cette révolution,
00:52:28de pouvoir dissocier, on pouvait avoir
00:52:30des relations sexuelles sans
00:52:32la reproduction.
00:52:34Avec maintenant toutes ces techniques,
00:52:36on a le contraire, on peut trouver
00:52:38que c'est un progrès, il n'empêche
00:52:40que ce dans quoi Emmanuel Macron
00:52:42s'inscrit, c'est quand même un monde post-libido.
00:52:44Pardon, mais post-libido, post-national,
00:52:46post-libido, qu'est-ce qui va nous rester ?
00:52:48Pour répondre à la situation
00:52:50économique, c'est vrai. Dans ce cas-là,
00:52:52il faut quand même se donner
00:52:54les moyens de faire en sorte que ce pays
00:52:56se développe sur le plan économique.
00:52:58Déjà, il faut retrouver le goût du travail,
00:53:00il faut soutenir les entrepreneurs,
00:53:02etc.
00:53:04Deuxième point,
00:53:06s'agissant
00:53:08du nombre de femmes
00:53:10qui ne trouvent pas de conjoints,
00:53:12je rencontre plein de jeunes femmes qui disent...
00:53:14Non, mais l'inverse aussi.
00:53:16Moi, je suis d'abord étonnée qu'il n'y ait pas une politique
00:53:18familiale
00:53:20solide.
00:53:22Demandez à des jeunes femmes de 30 ans
00:53:24la difficulté aujourd'hui de trouver
00:53:26un partenaire. Et je dis qu'une partie
00:53:28de l'homo-occidentalisme,
00:53:30il n'est pas au rendez-vous aujourd'hui
00:53:32de paternité en partie. Troisièmement,
00:53:34je m'étonne quand même
00:53:36que dans un pays où on parle
00:53:38de natalité, qu'on ait le record
00:53:40d'Europe du nombre d'avortements.
00:53:42On est dans des paradoxes saisissants,
00:53:44en tout cas. Je comprends que vous puissiez
00:53:46souligner, mais moi, je trouve que la responsabilité
00:53:48de l'État, c'est peut-être de relancer une vraie politique
00:53:50familiale avant de s'inquiéter
00:53:52qui est un vrai sujet de l'infertilité
00:53:54et de l'islamisme.
00:53:56Mais général,
00:53:58il faut croire en l'avenir pour ça.
00:54:00Mais attendez, mais l'avenir...
00:54:02Chacun doit être dans l'espérance et être dans
00:54:04l'optimisme. A mon avis, faites un discours
00:54:06général et ça va déclencher.
00:54:08Général, vous préparez 2027.
00:54:10Il y a quelque chose.
00:54:12Contrairement à ça, je ne suis pas une politique.
00:54:14Je ne le suis plus.
00:54:16C'est vrai ce qu'a dit Olivier aujourd'hui.
00:54:18Le désir d'enfant, aujourd'hui,
00:54:20est lié à des données
00:54:22qui, il y a des années,
00:54:24lors de ma génération,
00:54:26ne comptaient pas par rapport
00:54:28au bonheur de faire naître
00:54:30un enfant. C'était une allégresse
00:54:32intrinsèque et donc
00:54:34on ne se demandait pas le futur
00:54:36rétrice écologique.
00:54:38Attendez, Elisabeth.
00:54:40On ne va pas raconter sa vie en direct.
00:54:42C'est de l'allégresse à l'autre.
00:54:46Je vais vous emmener sur le soleil marseillais.
00:54:50Bien que le soleil parisien soit revenu,
00:54:52on pensait que ça n'existe plus.
00:54:54Vous savez qu'il y a quand même un événement.
00:54:58Évidemment, la flamme olympique arrive sur le sol
00:55:00marseillais et français
00:55:02deux mois et demi avant le début
00:55:04des Jeux olympiques. Je vous parlerai
00:55:06quand même des menaces de grève.
00:55:08Pas là, pas sur ces images.
00:55:10D'accord, je vous laisse.
00:55:12C'est magnifique.
00:55:14Tout à l'heure,
00:55:16ce sont les premières images du Bellem.
00:55:18Et puis il y aura tout à l'heure
00:55:20la flamme olympique en présence
00:55:22d'Emmanuel Macron qui est partout.
00:55:24La parade maritime
00:55:26dans la Rade va rassembler plus de
00:55:28mille bateaux.
00:55:30Dans la Sardine.
00:55:32Qui parfois peut boucher le port de Marseille.
00:55:34Fort heureusement, là, tout est dégagé
00:55:36comme le ciel que vous voyez.
00:55:38On va marquer une pause. Alors, pardonnez-moi
00:55:40parce qu'il y a ces belles images. Et puis, il y a
00:55:42la grève des éboueurs dans la
00:55:44cité phocène, suspendue, mais
00:55:46la menace plane comme l'épée de Damoclès.
00:55:48Alors, les éboueurs,
00:55:50les cheminots, les avionneurs...
00:55:52Et les parisiens.
00:55:54Qui vont faire la grève de la présence.
00:55:56Tant que les chroniqueurs de Midi-News restent,
00:55:58tout va bien.
00:56:00Si la grève n'était qu'une menace, ce serait bien.
00:56:02Beaucoup de sujets. A tout de suite, on vous attend.
00:56:04C'est la grève du Nord du Port.
00:56:08Midi-News, la suite en direct.
00:56:10Beaucoup de sujets à soumettre à nos invités.
00:56:12Nous reviendrons sur ce qui s'est passé hier.
00:56:14Et puis, dans la soirée entre Sciences Po Paris
00:56:16et la Sorbonne. Rassemblement, mobilisation.
00:56:18Et malgré les promesses de fermeté
00:56:20du gouvernement, rien n'y fait.
00:56:22Et puis,
00:56:24ces images. D'abord, nous allons vous parler
00:56:26des menaces de grève à l'approche des jeux
00:56:28olympiques. Éboueurs,
00:56:30avionneurs, cheminots.
00:56:32Mais aussi, la beauté.
00:56:34Loin, malheureusement, de ces ordures,
00:56:36de ces détritus, c'est ce qui se passe.
00:56:38Évidemment, dans la RAD,
00:56:40regardez ces belles images dont on va vous parler.
00:56:42Alors, ces belles images, ce ne sont pas celles-là
00:56:44si vous ne rejoignez à l'instant,
00:56:46quand même.
00:56:48On va les voir dans quelques instants.
00:56:50Écoutez, c'est vous, la belle image.
00:56:52Avec Marseille, évidemment. Rebonjour à vous
00:56:54pour le journal.
00:56:56Bonjour à tous. C'est l'une des principales informations
00:56:58de la journée. Vous allez le développer, non ?
00:57:00L'un de vos thèmes de débat, Sonia,
00:57:02c'est l'effervescence à Marseille pour l'arrivée
00:57:04de la flamme olympique,
00:57:06paradnotique de 11h à 17h dans la RAD
00:57:08de la cité phocéenne.
00:57:10Puis, le voilier accostera au Vieux-Port
00:57:12où la flamme sera officiellement remise à Florent Manaudou,
00:57:14un événement sous haute sécurité,
00:57:16comme nous l'explique l'adjoint au maire de la ville.
00:57:20Depuis plus de 12 mois, on travaille
00:57:22à un dispositif qui permette
00:57:24ensuite à l'ensemble des Marseillaises
00:57:26et des Marseillais, à l'ensemble des touristes
00:57:28de profiter de ce moment historique.
00:57:30C'était aussi un défi
00:57:32qu'il s'agissait de rendre
00:57:34hermétique au véhicule
00:57:36tout le U du Vieux-Port,
00:57:38ce Vieux-Port sur lequel on attend
00:57:40150 000 personnes dans la journée,
00:57:42et donc avec un dispositif exceptionnel
00:57:44de sécurité, plus de 8 000
00:57:46policiers, gendarmes, policiers municipaux
00:57:48qui seront présents,
00:57:50avec des équipes qui seront sur terre,
00:57:52sur mer,
00:57:54également dans les airs pour protéger
00:57:56évidemment le site, et l'arrivée,
00:57:58le fameux arrivée du BELM en fin de journée.
00:58:02La journée, 79 ans déjà
00:58:04que les Allemands capitulaient à Berlin,
00:58:06vous allez découvrir les images
00:58:08de la traditionnelle cérémonie de commémoration
00:58:10du 8 mai 45, cérémonie
00:58:12présidée par Emmanuel Macron
00:58:14qui a remonté les Champs-Elysées
00:58:16avant de raviver la flamme du soldat inconnu
00:58:18sous l'arc de triomphe.
00:58:20Dans le reste de l'actualité,
00:58:22cette déclaration du père de la nation
00:58:24qui fait déjà polémique dans un entretien
00:58:26accordé à elle, Emmanuel Macron
00:58:28avance l'idée, je cite, d'un devoir
00:58:30de visite en lieu et place d'un droit de visite
00:58:32pour les pères, je vous propose de l'écouter.
00:58:34Ce débat
00:58:36qui est au fond
00:58:38à la fois un débat sur la parentalité
00:58:40et un débat
00:58:42sur l'égalité entre les femmes et les hommes
00:58:44qui est celui d'instaurer
00:58:46un devoir de visite, un devoir
00:58:48d'accompagnement jusqu'à l'âge adulte
00:58:50des enfants. Quand il y a un père
00:58:52il faut qu'il exerce
00:58:54tous ses devoirs, et que la maman
00:58:56quand elle est dans cette situation-là
00:58:58puisse exiger
00:59:00des visites régulières. Elle doit pouvoir
00:59:02s'assurer que le père aussi
00:59:04il est auprès de l'éducation nationale
00:59:06dans les réunions parents-prof quand il faut
00:59:08et qu'il est partie prenante de l'éducation
00:59:10de l'enfant. C'est un devoir d'être parent
00:59:12et c'est un devoir qui ne s'arrête pas
00:59:14au moment du divorce ou de la séparation.
00:59:16La sorbonne évacuée hier
00:59:18comme vous allez le constater
00:59:20sur ces images des manifestants pro-palestiniens
00:59:22qui occupaient un amphithéâtre de la
00:59:24prestigieuse université ont été
00:59:26délogés par la police. Bilan
00:59:2888 personnes interpellées, fermeture
00:59:30de l'établissement jusqu'à la fin de la semaine
00:59:32et report des examens prévus
00:59:34vendredi et samedi.
00:59:36À la une de l'actualité
00:59:38internationale, 4 jours après
00:59:40sa fermeture suite à des tirs de roquettes
00:59:42réouverture du passage de
00:59:44Kerem Shalom pour faire entrer
00:59:46l'aide humanitaire dans l'enclave palestinienne
00:59:48des camions transportant
00:59:50vivres et médicaments arrivent déjà au point de passage
00:59:52annonce l'armée israélienne.
00:59:54Et puis, un peu de sport
00:59:56pour terminer ce journal avec
00:59:58le naufrage à domicile hier soir
01:00:00pour le PSG. Après des
01:00:02occasions ratées, les parisiens se sont
01:00:04inclinés 1-0 face au Borussia Dortmund
01:00:06défaite qui met donc fin
01:00:08au rêve d'une finale
01:00:10de la Ligue des Champions pour les nombreux
01:00:12supporters parisiens.
01:00:16Voilà pour l'essentiel de l'actualité à 13h, Sonia.
01:00:18Merci Somalia, je vous dis à tout
01:00:20à l'heure pour le rappel des titres et l'un des
01:00:22thèmes évoqués dans votre journal
01:00:24suscite beaucoup de réactions
01:00:26ce devoir de
01:00:28visite des pères. Alors, il y a beaucoup de réactions
01:00:30aussi à notre émission. Beaucoup de choses.
01:00:32Par exemple, et on y reviendra tout à l'heure,
01:00:34c'est Jerry qui nous dit
01:00:36très important de ne pas oublier les
01:00:38milliers de pères non violents, alors dit-il,
01:00:40écrasés par des mères qui n'en
01:00:42veulent plus pour leurs enfants. Que fait-on
01:00:44pour ces parents ? C'est ce que vous avez dit d'ailleurs.
01:00:46Exactement. On va y revenir.
01:00:48Je salue Maître Maxime Thiebaud qui nous accompagne.
01:00:50Merci d'être là. Avec Philippe
01:00:52Bilger, avec le général Cavaillé, avec Elisabeth
01:00:54Lévy, avec Olivier Dartigold.
01:00:56Nous y aurons du côté de Marseille
01:00:58tout à l'heure pour les belles images, mais aussi
01:01:00pour la grève des éboueurs suspendus
01:01:02avec toujours la menace. Cheminots,
01:01:04menace. Avionneurs, menace.
01:01:06Fonctionnaires, menace.
01:01:08Visiblement, le gouvernement est responsable.
01:01:10Je ne sais pas. Qu'est-ce qui se passe ? Je ne sais pas.
01:01:12On va trouver des solutions.
01:01:14La figure charismatique, la défense
01:01:16des travailleurs. Evidemment. Et il en faut.
01:01:18La gauche menace.
01:01:20Il n'y sera bon ne pas.
01:01:22Alors, pas beaucoup
01:01:24d'avocats de ces étudiants-là,
01:01:26parce que tous ne sont pas avec ces
01:01:28slogans à Sciences Po hier
01:01:30et à la Sorbonne. Nous l'avons vécu en direct
01:01:32avec hier la tête de liste,
01:01:34Allaire, qui est allée s'opposer
01:01:36et puis ferrailler avec
01:01:38le député Boyard et avec aussi,
01:01:40vous verrez cette séquence, une enseignante avec des propos
01:01:42véritablement
01:01:44scandaleux. Mais tout d'abord, que s'est-il passé
01:01:46hier ? Blocus, blocage,
01:01:48rassemblement, Sciences Po Paris,
01:01:50Sorbonne, le tout sur fond d'offensive
01:01:52à Rafah. Vous allez voir que ça va continuer
01:01:54à nourrir ce qui est en train
01:01:56de se passer, ce qui est importé sur notre
01:01:58sol. Le tout est résumé
01:02:00par notre rédaction. Regardez.
01:02:07Les forces de l'ordre ont dû intervenir
01:02:09au sein même de la Sorbonne pour évacuer
01:02:11des manifestants pro-palestiniens.
01:02:13À l'intérieur, une centaine de personnes
01:02:15ont été sorties dans la rue,
01:02:17parfois portées à bout de bras par la gendarmerie
01:02:19et la police.
01:02:21Selon le rectorat,
01:02:23ils auraient bénéficié de l'aide d'étudiants présents
01:02:25à l'intérieur du bâtiment pour s'y introduire
01:02:27ou des agents publics ont été
01:02:29violemment bousculés et pris à partie.
01:02:35Selon la préfecture de police, 88 personnes
01:02:37ont été interpellées.
01:02:39Un nouveau blocage seulement 24 heures
01:02:41après le rappel du Premier ministre
01:02:43qui n'ignorait jamais de droits de blocage
01:02:45dans les universités françaises.
01:02:47Une précédente occupation par une cinquantaine
01:02:49de manifestants à l'intérieur de la Sorbonne
01:02:51avait eu lieu le 29 avril dernier.
01:02:53La police avait dû également intervenir
01:02:55pour disperser le rassemblement
01:02:57à la demande de Gabriel Attal.
01:03:01Réaction. Écoutez bien.
01:03:03Écoutez bien ensuite la réaction à la réaction.
01:03:05Réaction de la ministre de l'Enseignement supérieur.
01:03:07Oui, elle existe. Madame Rotaillot
01:03:09qui dit que plusieurs agents publics
01:03:11ont été violemment bousculés et pris à partie
01:03:13ce soir, donc hier par un groupe d'individus
01:03:15qui espéraient occuper la Sorbonne.
01:03:17Ces violences sont intolérables.
01:03:19Le rectorat va porter plainte sans délai.
01:03:21Je le redis, nous privilégions toujours le dialogue
01:03:23mais nous n'accepterons
01:03:25jamais les blocages.
01:03:27L'escalade est une stratégie inutile.
01:03:29Honte à ceux qui font le pari de l'instrumentalisation.
01:03:31Ça ne sert à rien, c'est un coup d'épée.
01:03:33Mais alors, je viens
01:03:35de le découvrir, quelques heures après,
01:03:37Rima Hassan, numéro 7
01:03:39sur la liste France Insoumise
01:03:41et non pas tête de liste, parce qu'on pourrait le croire
01:03:43tant elle est présente, dit
01:03:45en langage inclusif, lesétudiants.es
01:03:47devraient occuper votre ministère.
01:03:51Pardon, ce n'est pas un appel à occuper
01:03:53un peu de voix.
01:03:55La phrase est aussi simple que son intention.
01:03:57Comment vous réagissez,
01:03:59Maxime Thiebaud, à ce qui est en train de se passer
01:04:01dans nos universités, certaines ?
01:04:03Moi, je suis ébahi parce que
01:04:05je vois que l'extrême-gauche se permet de violer
01:04:07toutes les lois de la République et que
01:04:09l'indignation, globalement, de la presse
01:04:11est quand même assez mitigée.
01:04:13On leur trouve des excuses. Heureusement qu'il y a quand même un peu
01:04:15CNews pour venir dire que la loi de la République doit être respectée.
01:04:17Si on avait le même comportement à droite,
01:04:19en deux minutes,
01:04:21je peux vous dire que l'emploi de la force aurait été
01:04:23beaucoup plus importante et
01:04:25beaucoup plus rapide et beaucoup plus approuvée
01:04:27par l'unanimité. Alors, c'est un petit peu
01:04:29choquant de voir un tel comportement de la part
01:04:31de certains candidats, à savoir d'aller
01:04:33soutenir, comme ça, des personnes
01:04:35qui participent d'un attroupement. Parce que M. Boyard,
01:04:37hier, quand il s'est opposé
01:04:39à l'intervention des gendarmes
01:04:41mobiles et des CRS, il y avait quand même
01:04:43eu des sommations faites en disant « Dispersez-vous,
01:04:45nous allons faire osage de la force ». Et lui, il se mettait
01:04:47devant et il bénéficie
01:04:49d'une certaine impunité. Alors, je trouve ça
01:04:51un petit peu choquant.
01:04:53On peut soutenir
01:04:55ou pas ce mouvement des étudiants,
01:04:57le caractériser, le décrire,
01:04:59mais dire qu'il s'attaque et
01:05:01qu'il viole toutes les lois de la République,
01:05:03c'est inexact.
01:05:05Vous chipotez, Olivier.
01:05:07Je ne chipote pas, je dis « toutes les lois de la République ».
01:05:09Relative aux limites de la liberté d'expression politique.
01:05:11Nous avions tous compris que c'était
01:05:13une hyperbole.
01:05:15Toutes les lois de la République
01:05:17ne sont pas mises en danger par ce mouvement.
01:05:19Mais on n'est même pas si sûr.
01:05:21On n'est même pas si sûr, finalement.
01:05:23On n'est même pas si sûr.
01:05:25Mais pardonnez-moi, c'est vrai. Prenez l'inverse
01:05:27une seconde. Prenez un mouvement...
01:05:29Génération identitaire.
01:05:31Il n'y aurait pas eu l'ombre d'un débat ?
01:05:33Je dis simplement à titre d'exemple,
01:05:35de façon très mécanique.
01:05:37Là, c'est intergiversé.
01:05:39Il y aurait eu 10
01:05:41exaltés au relais en génération identitaire.
01:05:43C'est réglé dans la minute.
01:05:45Là, on a affaire
01:05:47quand même à des cryptos totalitaires.
01:05:49Ce sont des...
01:05:51Non, non, mais c'est une...
01:05:53Ce sont seulement des cryptos.
01:05:55Ce sont des cryptos qui ont fait...
01:05:57On peut mettre la classification.
01:05:59Là, on le retiendra.
01:06:01Mais quand même, au-delà de ça,
01:06:03au-delà de ces minorités,
01:06:05c'est toujours notre discussion,
01:06:07il y a quand même un mouvement idéologique
01:06:09qui est de plus en plus prégnant
01:06:11dans certaines facs.
01:06:13Et ça, c'est quand même un peu plus inquiétant.
01:06:15Mais là où Maxime a raison,
01:06:17une catastrophe
01:06:19vraiment a eu lieu au moment
01:06:21où cette direction...
01:06:23Direction est un mot qui ne lui convient pas très bien.
01:06:25Enfin, l'organe qui est supposé
01:06:27être provisoire, en plus,
01:06:29a signé un accord.
01:06:31Mais écoutez, que voulez-vous que la soumission
01:06:33produise si ce n'est la capitulation
01:06:35et le renoncement ?
01:06:37Je me demande...
01:06:39Je n'avais même pas encore pensé.
01:06:41Je me demande même pourquoi on s'étonne
01:06:43de ce qui s'est passé hier.
01:06:45Je remercie d'ailleurs nos équipes.
01:06:47Célia Barotte et nous étions quasiment...
01:06:49Enfin, nous étions sur place.
01:06:51Nous avons capté ce qui s'est passé
01:06:53et on va en parler avec l'arrivée de François-Xavier Bellamy.
01:06:55Et des étudiants empêchés
01:06:57d'aller passer leur examen.
01:06:59Un peu une bonne chose, si je peux me permettre une blague.
01:07:01Il paraît que jamais Louis Boyard
01:07:03n'est allé autant à la fac.
01:07:05Mais je l'ai piqué sur les réseaux sociaux.
01:07:07Elle n'est pas de moi.
01:07:09Ceci dit, ce n'est pas un fait anodin.
01:07:11Comme le dit Gérald De Gaulle,
01:07:13le destin d'une nation se gagne chaque jour
01:07:15contre les causes externes et internes
01:07:17de destruction.
01:07:19On ne peut pas laisser ce phénomène se propager.
01:07:21Ceci dit, vous avez raison.
01:07:23Pourquoi c'est le prégnant dans une partie de la jeunesse insoumise ?
01:07:25Ce qui m'a intéressé hier, c'est qu'un responsable politique
01:07:27autre que la France insoumise
01:07:29est allé sur place.
01:07:31Il y a eu au départ des huées.
01:07:33Il a été accueilli et on s'en doutait de cette manière-là.
01:07:35Mais je trouve qu'il a posé le débat
01:07:37de manière posée, intelligente.
01:07:39Et ce n'est pas prendre parti de dire cela.
01:07:41Ça aurait été quelqu'un d'autre.
01:07:43Mais il a été vraiment impeccable.
01:07:45Et François-Olivier Gisbert a pensé la même chose
01:07:47à propos de François-Xavier Bellamy.
01:07:49Écoutons-le ce matin.
01:07:51C'est dégueulasse.
01:07:53C'est l'essentiel de la classe politique.
01:07:55L'exemple du Président lui-même.
01:07:57Le problème, ce sont les directions.
01:07:59Ce ne sont pas seulement les étudiants.
01:08:01Quand vous avez des directions molles,
01:08:03couchées, lamentables...
01:08:05Couchées ?
01:08:07C'est horrible.
01:08:09Ce qu'a fait la direction Sciences Po Paris
01:08:11avec les étudiants,
01:08:13c'est-à-dire en disant
01:08:15on va revoir tous les contrats
01:08:17avec des autres universités israéliennes.
01:08:19Là, on rentre dans un truc de fou.
01:08:21Et on ne se rend pas compte.
01:08:23Et on laisse faire.
01:08:25Je pense qu'effectivement,
01:08:27François-Xavier est allé au contact.
01:08:29Il fait une très bonne campagne.
01:08:31Je l'avais déjà dit avant.
01:08:35On est en train de...
01:08:37Ce qui devient normal
01:08:39n'est plus la norme.
01:08:41C'est tout à fait logique
01:08:43que quelqu'un aille s'opposer
01:08:45et dire que la réalité, il ne faut pas bloquer.
01:08:47C'est tout ça, aujourd'hui, exceptionnel.
01:08:49C'est une forme de courage.
01:08:51C'est vrai que M. Bellamy a fait montre de courage.
01:08:53Mais vous vous rendez compte où on en arrive ?
01:08:55Bien sûr.
01:08:57On a peur de dénoncer l'innommable.
01:08:59Je veux dire,
01:09:01il a fait ce qu'il a pu.
01:09:03J'en vais faire.
01:09:05Mais il y a derrière tout ça...
01:09:07Le directeur provisoire de l'établissement.
01:09:09Derrière tout ça,
01:09:11il y a la perversion...
01:09:13Il faut montrer un peu de conviction et de fermeté.
01:09:15Il y a la perception
01:09:17qu'au fond,
01:09:19la minorité qui frappe
01:09:21et qui est totalement illégitime
01:09:23a précisément en sa faveur
01:09:25la force de sa faiblesse.
01:09:27Et donc, on a très peur
01:09:29de la mettre en cause.
01:09:31Il y a une espèce de volupté
01:09:33d'aller vers l'autre
01:09:35qui veut vous détruire.
01:09:37Au lieu de dire clairement
01:09:39que ces gens n'ont rien à faire.
01:09:41Pourquoi on a apprécié son discours ?
01:09:43Il a dit
01:09:45et je n'occulte pas la souffrance
01:09:47des palestiniens.
01:09:49Le grand piège dans lequel nous sommes tous
01:09:51est de condamner
01:09:53de telles manifestations.
01:09:55Or, tout ça est vu par le monde entier
01:09:57notamment par d'autres pays.
01:09:59Regardez ce qu'il se passe en France.
01:10:01Il suffit qu'on exprime un soutien aux palestiniens
01:10:03pour que la France
01:10:05« réprime ».
01:10:07Nous avons une nouvelle équipe étrangère.
01:10:09Nous avons des soldats ailleurs.
01:10:11Mais il faut précisément
01:10:13les condamner ces manifestations
01:10:15parce qu'elles sont émises plaisir.
01:10:17Il faut expliquer que c'est anti-israélien.
01:10:19Je suis d'accord.
01:10:21Ce n'est pas seulement anti-israélien.
01:10:23C'est aussi pro-hamas.
01:10:25C'est un choix
01:10:27particulier à l'intérieur
01:10:29de la cause palestinienne.
01:10:31On a le droit, nous, de défendre
01:10:33une autre cause palestinienne.
01:10:35On a surtout le droit de rappeler
01:10:37que les victimes palestiniennes
01:10:39pour lesquelles nous avons
01:10:41la plus grande compassion
01:10:43sont des victimes du hamas.
01:10:53Sur la question de la minorité,
01:10:55vous voyez bien qu'aujourd'hui,
01:10:57il y a des professeurs
01:10:59qui sont exactement dans cette mouvance-là.
01:11:01Il y a un sondage récent
01:11:03qui nous dit...
01:11:05On n'aura donc
01:11:09jamais aussi peu parlé
01:11:11des victimes palestiniennes
01:11:13dans les journées
01:11:15que nous passons à commenter cette actualité.
01:11:17Contrairement à d'autres chaînes,
01:11:19et je ne parle pas seulement d'Al Jazeera,
01:11:21la BBC, par exemple, fait une couverture
01:11:23qui est très large.
01:11:25On n'en parle pas.
01:11:27Il n'y a pas d'image.
01:11:29Pourquoi il n'y a pas d'image ?
01:11:31Il n'y a pas d'image.
01:11:33Il y a une réalité.
01:11:35Ce qui se passe dans la bande de Gaza,
01:11:37aujourd'hui, à Rafah,
01:11:39est quelque chose sur le plan humain
01:11:41de dramatique.
01:11:43Une vie palestinienne vaut une vie israélienne.
01:11:45On a des retours de témoignages
01:11:47très durs.
01:11:49On espère un cessez-le-feu.
01:11:51Et ils ne sont pas uniquement
01:11:53les otages du hamas.
01:11:55Le hamas sont des lâches.
01:11:57Ils sont dans les tunnels.
01:11:59Le hamas sont des lâches.
01:12:01Ils exposent leur population civile.
01:12:03Ils sont donc sous le joug du hamas.
01:12:05Mais il y a aussi une riposte
01:12:07au 7 octobre venant du gouvernement
01:12:09Netanyahou, aujourd'hui,
01:12:11qui, à l'échelle du monde,
01:12:13est jugée aujourd'hui comme étant
01:12:15une riposte.
01:12:17La faute à qui, Olivier ?
01:12:19Olivier, les Etats-Unis
01:12:21ont réduit leur...
01:12:23La faute à qui ?
01:12:25S'il vous plaît, une phrase.
01:12:27Les Etats-Unis réduisent leur
01:12:29renvoi d'armes.
01:12:31C'est épilonesque.
01:12:33Il voulait juste réagir.
01:12:35La faute à qui ?
01:12:37Quand on fait l'éloge de la nuance,
01:12:39on se fait invectiver par ces gamins.
01:12:41Quand sur les réseaux sociaux,
01:12:43on s'interroge sur le hamas
01:12:45qui prend en otage les Palestiniens,
01:12:47sur la circonstance que l'intervention
01:12:49d'Israël puisse être disproportionnée,
01:12:51une guerre est rarement proportionnée
01:12:53en aboutir tout ce qu'on veut.
01:12:55Quand la France a été libérée en 1945,
01:12:57c'est une guerre contre le terrorisme.
01:12:59C'est ça qui a été dit au départ.
01:13:01C'est une guerre contre le terrorisme,
01:13:03mais avec une force constituée
01:13:05dans la bande de Gaza.
01:13:07Ils sont quand même organisés
01:13:09depuis des dizaines d'années,
01:13:11avec des tunnels,
01:13:13avec une armée quasiment conventionnelle,
01:13:15avec une capacité de prendre en otage
01:13:17les civils palestiniens.
01:13:19Pour les Israéliens, c'est compliqué.
01:13:21Ce qui m'a terrifié,
01:13:23c'est qu'on demandait de la part d'Israël
01:13:25de faire des bombardements conventionnels,
01:13:27quitte à sacrifier tous ses militaires.
01:13:29C'était ça la réponse qui était dite au début.
01:13:31Faire des bombardements de manière préventionnelle,
01:13:33c'est pas bien.
01:13:35Il vaut mieux envoyer des combattants
01:13:37de manière conventionnelle.
01:13:39Oui, mais ils les ont envoyés
01:13:41après les bombardements.
01:13:43Ils en auraient perdu beaucoup plus
01:13:45s'ils avaient envoyé leurs combattants.
01:13:47La question n'est pas là.
01:13:49Est-ce qu'on peut lutter
01:13:51contre un mouvement terroriste
01:13:53et les Israéliens seront atteints ?
01:13:55Je ne vois pas comment on aurait pu faire autrement.
01:13:57Je ne vois pas comment moi non plus,
01:13:59mais surtout les Israéliens.
01:14:01À partir de quel moment
01:14:03le but sera atteint ?
01:14:05Quand le Hamas
01:14:07ne sera plus en position
01:14:09de gouverner Gaza.
01:14:11Qui pourra le dire à quel moment ?
01:14:13La deuxième raison,
01:14:15c'est quand les Américains
01:14:17vont dire stop.
01:14:19Ils ont déjà dit stop ?
01:14:21Quand les Américains
01:14:23diront stop,
01:14:25quand les Américains
01:14:27diront à Netanyahou,
01:14:29ça s'arrête, ça s'arrêtera.
01:14:31C'est un jeu de dupe.
01:14:33Qui s'attaque aux dirigeants du Hamas
01:14:35qui sont dans les villas climatisés au Qatar
01:14:37et qui aujourd'hui sont dans les délégations
01:14:39pour échanger ?
01:14:41Est-ce que les objectifs de guerre
01:14:43de détruire la capacité militaire du Hamas,
01:14:45objectif totalement légitime
01:14:47pour assurer la sécurité d'Israël,
01:14:49sera-t-il atteint ou pas ?
01:14:51Et dans cette guerre,
01:14:53est-ce que la situation d'aujourd'hui
01:14:55ne va pas nourrir
01:14:57ce qu'ont pu dire les Américains
01:14:59et d'autres ?
01:15:01Vous pouvez riposter,
01:15:03mais si vous allez vers une vengeance disproportionnée,
01:15:05vous allez vivre ce que nous voulons.
01:15:07Prenez Camus, Albert Camus,
01:15:09qui disait, attention à ce qu'à un moment
01:15:11la lutte contre le terrorisme
01:15:13ne nourrisse pas d'avantages.
01:15:15Je suis d'accord, mais on est dans une rationalité
01:15:17et je pense notamment si,
01:15:19quand je connais le sens de l'honneur
01:15:21et la fierté des Arabes,
01:15:23notamment par exemple les Saoudiens,
01:15:25si c'est l'armée saoudite qui avait subi
01:15:27ce qu'Israël a éprouvé,
01:15:29la vengeance aurait été...
01:15:31Nous ne sommes pas dans un mouvement aussi,
01:15:33pardonnez-moi, mais n'oubliez pas
01:15:35la lecture territoriale.
01:15:37Il y a un aspect territorial qui n'existe pas
01:15:39pour l'Arabie saoudite avec un autre peuple.
01:15:41J'entends bien, Israël exerce son droit
01:15:43de se défendre.
01:15:45Par contre, il y a des Palestiniens
01:15:47qui sont durement éprouvés.
01:15:49Et là, je ne vois pas tout à fait la solution.
01:15:51Les Etats-Unis vont de toute façon agir
01:15:53pour que cela cesse.
01:15:55Et après, quelle sera l'ouverture politique ?
01:15:57Parce que la véritable question, c'est l'ouverture politique.
01:15:59Et on reviendra, puisque c'est un conflit
01:16:01importé en France avec ce qui s'est passé hier.
01:16:03Mais tout d'abord, les titres, cher Sommet.
01:16:05À la une de l'actualité, Sonia,
01:16:07l'effervescence à Marseille
01:16:09pour l'arrivée de la flamme olympique
01:16:11au menu par Adnautic d'11h à 17h
01:16:13dans la rade de la cité phocéenne.
01:16:15Puis, le voilier accostera au Vieux-Port
01:16:17où la flamme sera officiellement remise
01:16:19à Florent Manaudou.
01:16:2179 ans déjà
01:16:23que les Allemands capitulaient à Berlin.
01:16:25Vous allez découvrir les images
01:16:27de la traditionnelle cérémonie de commémoration
01:16:29du 8 mai 1945.
01:16:31Cérémonie présidée par Emmanuel Macron
01:16:33qui a remonté les Champs-Elysées
01:16:35avant de raviver la flamme du soldat inconnu
01:16:37sous l'Arc de Triomphe.
01:16:39Et puis, 4 jours après sa fermeture
01:16:41suite à des tirs de roquettes
01:16:43réouverture du passage de Kerem Shalom
01:16:45pour faire entrer l'aide humanitaire
01:16:47dans l'enclave palestinienne.
01:16:49Des camions transportant vivres et médicaments
01:16:51arrivent déjà au point de passage,
01:16:53annonce l'armée israélienne.
01:16:55Merci Somaya.
01:16:57Nous parlions de cela
01:16:59et au risque de mettre une pièce dans la machine
01:17:01à l'instant,
01:17:03l'un de nos téléspectateurs
01:17:05sur les réseaux sociaux
01:17:07nous interpelle
01:17:09la différence entre palestiniens et hamas
01:17:11combien de palestiniens aujourd'hui
01:17:13ne sont pas en soutien du hamas ?
01:17:15Les enfants déjà, on peut dire qu'on peut...
01:17:17Mais fort heureusement
01:17:19qu'il y a...
01:17:21Dans les victimes...
01:17:23Il y a eu un conditionnement de la population de Gaza
01:17:25par le hamas,
01:17:27notamment la jeunesse,
01:17:29quand on parle des jeunesses hitlériennes,
01:17:31vous avez le pendant avec un conditionnement très tôt
01:17:33des gamins.
01:17:35Par contre, à force d'un conflit
01:17:37qui dure et de bombe,
01:17:39qu'est-ce que vous produisez après aussi ?
01:17:41C'est la question aussi pour une solution
01:17:43si vous l'explicitez à deux états.
01:17:4535% des jeunes en France,
01:17:47c'est un sondage IFOP qu'on a commenté avant-hier,
01:17:49pensent qu'on peut s'attaquer
01:17:51à des juifs parce qu'ils soutiennent Israël.
01:17:53On se dit qu'à Gaza,
01:17:55effectivement, des jeunes codes vides,
01:17:57quel enfant, parce que l'enfance est une code vide
01:17:59qu'on remplit de tout ce qu'on veut,
01:18:01elle a l'incapacité d'être en d'autres trinées.
01:18:03C'est ça qui est terrible.
01:18:05Le président n'a connu que le Hamas
01:18:07à Gaza aujourd'hui.
01:18:09Je suis désolé de vous dire que
01:18:11des dirigeants israéliens
01:18:13à l'échelle du monde ont aussi fait le choix
01:18:15du Hamas contre l'autorité palestinienne
01:18:17à un certain moment.
01:18:19C'est une réalité qui n'est pas contestée.
01:18:21C'est-à-dire qu'après,
01:18:23sur la fin des accords d'Oslo
01:18:25et sur ce qui s'est passé,
01:18:27il y a quand même eu des dirigeants israéliens
01:18:29qui n'ont pas souhaité la solution à deux états.
01:18:31Et aujourd'hui ?
01:18:33C'est-à-dire que le Hamas a été installé aussi.
01:18:35Il y a certainement des dirigeants israéliens
01:18:37qui n'ont pas voulu de la solution
01:18:39à deux états.
01:18:41Il y a à peu près zéro dirigeant palestinien
01:18:43qui ait saisi la moindre opportunité réelle.
01:18:45Je suis désolé.
01:18:47On ne va pas faire l'histoire de 50 ans.
01:18:49Je vous le dis quand même.
01:18:51Je rappellerai inlassablement
01:18:53que tout a commencé par le refus
01:18:55par les Arabes de Palestine
01:18:57du plan de partage de l'ONU.
01:18:59Il faut rappeler cela.
01:19:01C'est eux qui, au départ,
01:19:03la présence juive existait.
01:19:05Ils ne sont pas tombés du ciel en 1948.
01:19:07Je suis désolé.
01:19:09Et l'ONU a proposé un partage.
01:19:11Les Arabes l'ont refusé.
01:19:13C'est une précision historique bienvenue.
01:19:15Je voulais vous montrer hier ce qui s'est passé.
01:19:17On le verra tout à l'heure avec cette séquence.
01:19:19Restez avec nous.
01:19:21Cette enseignante et les mots qui sont utilisés.
01:19:23Et là, on ne parle pas d'étudiants.
01:19:25Là, on passe à autre chose.
01:19:27C'est une professeure, une enseignante.
01:19:29D'abord, les grèves.
01:19:31Avec les Jeux olympiques.
01:19:33Les menaces de grève.
01:19:37En grève, justement.
01:19:39Une courte pause et on se retrouve.
01:19:41A tout de suite.
01:19:45Et de vache.
01:19:47Merci d'être avec nous.
01:19:49En direct avec nos invités.
01:19:51Elisabeth Lévy.
01:19:53Très dissipé aujourd'hui.
01:19:55Gentiment.
01:19:57Olivier Dardugo.
01:19:59Qui va être enseigné dans tous les collèges et les lycées.
01:20:01Général Cavaillé.
01:20:03Très en forme.
01:20:05Et Maxime Thiebaud.
01:20:07Qui nous fait l'amitié d'être là.
01:20:09À l'approche du Jeux olympiques.
01:20:11Nous parlerons de la foire.
01:20:13Des revendications.
01:20:15Mais tout d'abord, les titres.
01:20:17L'effervescence à Marseille.
01:20:19Pour l'arrivée de la flamme olympique.
01:20:21Au menu.
01:20:23Parade nautique de 11h à 17h.
01:20:25Au Vieux-Port.
01:20:27Où la flamme sera remise à Florent Manobou.
01:20:29Deux personnes en garde à vue.
01:20:31Après un vaste coup de filet.
01:20:33Contre des marchands de sommeil dans le Val d'Oise.
01:20:35Deux procédures ont été engagées contre eux.
01:20:37L'une administrative.
01:20:39L'autre judiciaire.
01:20:41Des opérations qui se multiplient dans le département.
01:20:43Et dont se félicite la préfecture.
01:20:45Et puis, menace d'une offensive terrestre majeure à Rafah.
01:20:47Les chars israéliens sont dans la ville.
01:20:49Et des raids ciblent la zone.
01:20:51Depuis ce matin.
01:20:53Au moment même où se tiennent au coeur
01:20:55des négociations de la dernière chance.
01:20:57En vue d'une trêve entre l'Etat hébreu et le Hamas.
01:21:01Bien.
01:21:03A l'approche des Jeux olympiques.
01:21:05Et alors que la flamme se fait attendre.
01:21:07Elle va arriver tout à l'heure.
01:21:09C'est la foire aux revendications.
01:21:11Et les menaces de grève pleuvent.
01:21:13Certains ont déjà mis leurs menaces à exécution.
01:21:15Comme à Marseille.
01:21:17Où la flamme arrivera tout à l'heure.
01:21:19La cité fosséenne croule sous les détritus.
01:21:21Mais il y a une liste de revendications à venir.
01:21:23Avant d'en parler.
01:21:25Regardez ce qu'il se passe à Marseille.
01:21:27Il y a les belles images.
01:21:29Et puis il y a malheureusement les coulisses.
01:21:31Avec Marie-Liès Chevalier.
01:21:33A quelques heures de l'arrivée de la flamme olympique.
01:21:35Marseille se prépare sous le soleil.
01:21:37Mais juste derrière ce décor de cartes postales.
01:21:39Une centaine de tonnes de détritus s'amoncèlent.
01:21:41Rendant la vie impossible aux Marseillais.
01:21:43J'ai honte.
01:21:45Tout simplement j'ai honte.
01:21:47J'ai honte parce que c'est sale.
01:21:49Une fois de plus Marseille va être catégorisée
01:21:51dans les villes les plus sales de France.
01:21:53Quelle honte.
01:21:55Quelle honte pour Marseille.
01:21:57C'est une désolation.
01:21:59C'est d'une tristesse à crever.
01:22:01Marseille a toujours été une ville sale.
01:22:03C'est une ville portuaire.
01:22:05Mais là maintenant ça dépasse tout.
01:22:0750 éboueurs sur les 2000
01:22:09que compte la métropole sont en grève
01:22:11depuis le 30 avril dernier.
01:22:13Les services publics ne font pas leur boulot.
01:22:15Il n'y a rien.
01:22:17La ville est à volo.
01:22:19C'est incroyable.
01:22:21C'est inadmissible.
01:22:23C'est inadmissible.
01:22:25C'est pas possible.
01:22:27Il y a des rails.
01:22:29Et si les artères principales et le vieux port
01:22:31ont été nettoyés pour l'événement,
01:22:33certaines petites rues encore jonchées de déchets
01:22:35verront passer la torche olympique.
01:22:37Dans plusieurs secteurs,
01:22:39les syndicats entendent mettre la pression
01:22:41sur le gouvernement.
01:22:43En tous les cas,
01:22:45est-ce qu'il y a des conditions de travail
01:22:47choquantes ou pas ?
01:22:49Je soutiens les revendications
01:22:51puisque je les ai regardées de près.
01:22:53On peut d'ailleurs les juger légitimes
01:22:55ou pas, c'est un autre débat.
01:22:57Mais un certain nombre de métiers
01:22:59dans des activités essentielles
01:23:01qu'on a redécouvert au moment du Covid,
01:23:03des métiers où vous ne pouvez pas télétravailler
01:23:05comme ramasser les ordures,
01:23:07assurer la sécurité,
01:23:09parce qu'il y a des revendications
01:23:11et des policiers municipaux aussi.
01:23:13Oui, j'ai envie de dire
01:23:15que c'est de bonne guerre.
01:23:17Certaines revendications
01:23:19ne seraient que discutées
01:23:21dans les derniers mois
01:23:23alors que les taquets et revendications étaient sur la table.
01:23:25Est-ce qu'ils en profitent ?
01:23:27Oui. Est-ce qu'ils ont raison de le faire ?
01:23:29Oui. Parce que s'ils peuvent obtenir
01:23:31un résultat aussi positif
01:23:33que ce que l'ont obtenu des cheminots,
01:23:35je pense qu'il faut aller dans la bonne direction.
01:23:37Mais c'est une blague !
01:23:39Les dévoueurs à Marseille ont obtenu depuis des années
01:23:41des accords absolument favorables.
01:23:43Ils tiennent la mairie.
01:23:45Le syndicat, le grand syndicat,
01:23:47je pense que c'est FO
01:23:49dans le secteur à Marseille.
01:23:51Ils tiennent la mairie,
01:23:53disons, vraiment...
01:23:55On a compris, les tiennes.
01:23:57Oui.
01:23:59Je n'ai pas caractérisé.
01:24:01Et ça fait des années
01:24:03qu'ils ont obtenu des histoires
01:24:05sur la continuité du service
01:24:07qui fait qu'ils ont beaucoup plus d'heures
01:24:09payées que celles
01:24:11où ils sont effectivement dans l'urbaine.
01:24:13Alors excusez-moi,
01:24:15je pense qu'il y a beaucoup de...
01:24:17Il y a une queue à l'entrée
01:24:19pour avoir ce genre de boulot là-bas.
01:24:21Et surtout...
01:24:23On dit surtout, mon fils,
01:24:25j'espère que tu seras éboué à Marseille.
01:24:27Arrête, arrête.
01:24:29Olivier, vous n'avez pas été convaincu
01:24:31par le bon sens de ces indignations citoyennes ?
01:24:33Ah si, mais les indignations,
01:24:35je les entends.
01:24:37Je demande donc à ceux qui sont en responsabilité
01:24:39pour prendre des décisions,
01:24:41pour accepter pour partie,
01:24:43pas l'ensemble des revendications,
01:24:45mais certaines d'entre elles,
01:24:47allez les consulter.
01:24:49La CGT des éboueurs,
01:24:51Paris cette fois, après Marseille,
01:24:53déposé un préavis de grève sur une partie du mois de mai.
01:24:55Les 14, 15, 16, 22, 23, 24 mai,
01:24:57tout l'été, 1er juillet, 8 septembre,
01:24:59soit pendant les Jeux Olympiques,
01:25:01mais aussi Paralympiques.
01:25:03La CGT des éboueurs de Paris majoritaire dans le secteur
01:25:05exceptionnel de 1900 euros
01:25:07pour les agents sollicités lors des Jeux,
01:25:09mais aussi une augmentation de l'indemnité
01:25:11de fonction, de suggestion, d'expertise
01:25:13de 400 euros par mois pour tous les personnels.
01:25:15Non mais je ne dis pas...
01:25:17J'ai discuté avec un conducteur de métro
01:25:19qui m'a dit que sur une ligne, j'ai oublié le numéro,
01:25:21désolé, me disent on va nous demander
01:25:23une charge supplémentaire, mais il n'y a pas
01:25:25de recrutement, et donc nous on sait que ça ne va pas
01:25:27bien se passer. Donc quand ils sont sur ce type
01:25:29de revendications...
01:25:31Maxime, pardon.
01:25:33Il peut y avoir...
01:25:35On est dans le travail des syndicats.
01:25:37Un syndicat veut garder ses positions,
01:25:39de toute façon il va y avoir une surenchère syndicale,
01:25:41puisqu'il y a une opportunité.
01:25:43Je discutais avec un leader syndical,
01:25:45il m'avait dit que l'objectif c'est de garder
01:25:47le nombre d'encartés.
01:25:49Vous êtes caricatural.
01:25:51Il y a aussi une logique
01:25:53de part de marché.
01:25:55Deuxièmement,
01:25:57je pose une question très simple,
01:25:59parce qu'il y a beaucoup de gens qui vont travailler.
01:26:01Ils vont faire grève ?
01:26:03Non mais attends, ils vont demander, ils vont dire
01:26:05nous on n'ira pas protéger Paris,
01:26:07les gendarmes, etc. On demande
01:26:092000 euros. C'est-à-dire que si tout le monde
01:26:11demande ça, le coût c'est 1,5 milliard.
01:26:13C'est bien, on se concentre sur les policiers.
01:26:15Vu notre dette, c'est le bon moment.
01:26:17Mais vous souteniez les revendications des policiers.
01:26:19Moi je trouve qu'elle était juste.
01:26:21Je pense que
01:26:23je pense exactement...
01:26:25C'est un métier difficile, le métier de gendarme, etc.
01:26:27Mais je pense que
01:26:29le budget de fonctionnement de la police,
01:26:31de la gendarmerie, est tellement affaibli
01:26:33que peut-être, là, qui va être victime de cela ?
01:26:35Ce sont les concitoyens,
01:26:37parce qu'il y aura moins de moyens pour fonctionner.
01:26:39On est dans une situation budgétaire qui est désastreuse.
01:26:41Donc donner 400 millions
01:26:43à demi-milliard de primes
01:26:45pour 15 jours travaillés,
01:26:47ce n'est pas Bernard, ils ne vont pas au front.
01:26:49Il faut quand même être sérieux.
01:26:51Bon, moi je trouve ça
01:26:53un peu surprenant.
01:26:55La vendeuse de chez Franprix ou de chez Monop,
01:26:57elle n'a pas de revalorisation salariale
01:26:59à la preuve des JO, parce qu'elle n'a pas
01:27:01une force syndicale qui va la défendre derrière.
01:27:03Et pas une capacité de nuisance aussi.
01:27:05Oui, puis une capacité de nuisance.
01:27:07Mais tout ce que je vois, et le Conseil d'État l'a rappelé encore dernièrement,
01:27:09c'est que le droit de grève,
01:27:11la défense de l'intérêt professionnel
01:27:13via le droit de grève, doit être concilié
01:27:15avec l'intérêt général. Et là, on a quand même
01:27:17un intérêt général qui est majeur, à savoir les JO,
01:27:19la représentation de la France à l'international,
01:27:21la garantie d'une sécurité, d'une salubrité publique,
01:27:23et qu'elles ne sont pas garanties.
01:27:25Je ne vois qu'une seule chose à travers tout ça.
01:27:27Je n'en veux pas trop aux syndicalistes qui soient égoïstes,
01:27:29qui défendent leurs intérêts professionnels,
01:27:31c'est leur boulot après tout, c'est une habitude,
01:27:33et on ne peut pas leur en vouloir.
01:27:35Par contre, l'État est défaillant, parce que la préfecture
01:27:37de Marseille, elle pourrait très bien dire
01:27:39sur le fondement de l'intérêt général,
01:27:41je suis désolé, je réquisitionne tel service
01:27:43pour aller nettoyer les rues de Marseille,
01:27:45qu'importe le droit de grève,
01:27:47ils l'exercent s'ils le veulent, mais moi j'utilise
01:27:49parce que les moyens sont proportionnés
01:27:51au regard des enjeux à la fois de JO
01:27:53et de salubrité publique.
01:27:55Mais on ne le voit pas, donc le courage de l'État derrière
01:27:57n'est pas très présent.
01:27:59Les JO ont un impact aussi sur énormément de sujets,
01:28:05vous le savez, vous avez parlé de ces sujets-là,
01:28:07il y a aussi la sécurité,
01:28:09et évidemment c'est un jeu de vase communicant,
01:28:11c'est-à-dire que vous avez déshabillé Pierre
01:28:13pour habiller Paul, et Pierre,
01:28:15ce sont certaines villes,
01:28:17au profit de Paris, évidemment,
01:28:19certaines villes protestent,
01:28:21et qu'est-ce qu'elles font ?
01:28:23Elles protestent, je trouve, intelligemment,
01:28:25en décidant d'armer leur police municipale
01:28:27pour faire face au manque,
01:28:29à l'atrophie des forces de sécurité
01:28:31qui seront déportées sur Paris.
01:28:33Regardez ce sujet, et on en parle juste après
01:28:35de Mickaël Chailloux.
01:28:37Le local est tenu secret,
01:28:39depuis un mois, Fabrice fait partie
01:28:41des trois premiers agents de la police municipale
01:28:43de La Baule, à être équipé d'une arme létale,
01:28:45un Glock 45.
01:28:47Nous avons des agents qui sont partis en formation
01:28:49qui seront armés, on va dire,
01:28:51sous 15 jours.
01:28:53Globalement, d'ici la fin de l'année,
01:28:55vingtaines d'agents
01:28:57qui seront armés.
01:28:596 agents sur 36 seront armés
01:29:01dès cet été, et ça tombe bien,
01:29:03car La Baule multiplie par 10
01:29:05sa population en juillet-août.
01:29:07Mais JO oblige, la ville devra se passer
01:29:09de l'habituel renfort de CRS cet été.
01:29:11Ils seront équipés avant
01:29:13ce manque d'effectifs cet été.
01:29:15Il a fallu se débrouiller
01:29:17par nous-mêmes, avec les moyens
01:29:19que l'on a, à la fois financiers, mais aussi humains.
01:29:21La délinquance est en baisse de 16%
01:29:23entre 2022 et 2023,
01:29:25mais la population, comme les policiers
01:29:27eux-mêmes, souhaitaient cet armement.
01:29:29On est très
01:29:31souvent les primo-intervenants,
01:29:33et pour bien
01:29:35pouvoir protéger la population,
01:29:37il faut déjà être capable
01:29:39de se protéger. Moi, ça me fait ni chaud ni froid.
01:29:41On se sent plus en sécurité, mais c'est tout.
01:29:43Ces deux agents ont accepté de venir
01:29:45à La Baule, car ils savaient que la ville
01:29:47voulait armer ses policiers municipaux.
01:29:49Coût pour la collectivité,
01:29:51en équipement et formation,
01:29:53120 000 euros pour 2024.
01:29:55Vous l'avez compris, je ne l'ai pas dit lors du lancement,
01:29:57ça se passe ?
01:29:59À La Baule.
01:30:01Il y a l'excellent maire, d'ailleurs,
01:30:03et je trouve que son argumentation
01:30:05est très valable. Moi, ce qui m'intéresse,
01:30:07je ne suis pas très au fait de cela,
01:30:09est-ce que la formation
01:30:11des polices municipales
01:30:13est suffisamment élaborée
01:30:15à tout point de vue pour que
01:30:17l'armée ne pose jamais
01:30:19un problème ? Mais sinon, je suis
01:30:21très favorable à son armement.
01:30:23Les policiers municipaux sont
01:30:25de mieux en mieux formés,
01:30:27sachant aussi qu'ils sont recrutés massivement
01:30:29chez d'anciens gendarmes et d'anciens policiers.
01:30:31Deuxièmement,
01:30:33il est vrai qu'il y aura des besoins ponctuels,
01:30:35parce qu'il y aura une bascule de force,
01:30:37une concentration des forces,
01:30:39notamment sur la plaque parisienne, pendant 3 semaines.
01:30:41Troisièmement, il faut quand même
01:30:43comprendre que si
01:30:45c'est vrai qu'on doit armer
01:30:47les policiers municipaux,
01:30:49les polices municipales doivent concerner
01:30:51leur segment, leur créneau, qui est une force
01:30:53de proximité, de contact,
01:30:55du quotidien.
01:30:57Et ça, ça renvoie à un grand débat
01:30:59sur le fonctionnement
01:31:01de dispositifs sécuritaires en France.
01:31:03– Mais avant un grand débat, moi je comprends que certaines villes…
01:31:05– Non mais c'est du pragmatisme,
01:31:07c'est du pragmatisme,
01:31:09mais ça ne va pas résoudre
01:31:11les problèmes de fond.
01:31:13– Le reportage a donné le problème précis,
01:31:15c'est-à-dire que l'ensemble
01:31:17de notre dispositif de sécurité,
01:31:19continuum de sécurité,
01:31:21police nationale, locale
01:31:23et les entreprises privées
01:31:25du secteur de sécurité sont concentrées
01:31:27pour les JO, et beaucoup de communes
01:31:29balnéaires, façade atlantique
01:31:31et méditerranéenne, bénéficient
01:31:33d'un soutien logistique de sécurité,
01:31:35notamment accompagné des CRS,
01:31:37qui ne sont plus là, et au regard
01:31:39de la manière dont se passent
01:31:41les saisons estivales, où c'est parfois
01:31:43difficile en termes de sécurité et de comportement,
01:31:45agité, les maires doivent…
01:31:47– Vous avez raison, Olivier, on ne se rend pas compte
01:31:49véritablement de ce qui va se passer,
01:31:51c'est-à-dire que vous allez avoir un basculement,
01:31:53un renversement des forces de sécurité sur la capitale,
01:31:55énormément, et l'exécutif
01:31:57veut surtout montrer le meilleur des…
01:31:59– Non mais alors, il y a des mesures
01:32:01qui sont prises, au moins, je vois
01:32:03le littoral languedocien
01:32:05qui est principalement en zone gendarmerie,
01:32:07il y a une mobilisation considérable des réservistes,
01:32:09donc il y a quand même des mesures
01:32:11qui vont être prises, après, il y a des choix
01:32:13pendant trois semaines qui vont être faits.
01:32:15– Pardonnez-moi, généralement, trois semaines,
01:32:17les autres, dans le reste de la France, on vit aussi
01:32:19avec l'insécurité quotidienne, hyper violente.
01:32:21– Oui, mais ça renvoie à un questionnement
01:32:23plus profond sur la situation
01:32:25sécuritaire de ce pays,
01:32:27si elle n'était pas aussi dégradée.
01:32:29– Je suis d'accord, Maxime Thibault.
01:32:31– Deux observations,
01:32:33la première, c'est que moi, je pars du principe
01:32:35que toute personne qui revêt un uniforme de policier
01:32:37doit être armée,
01:32:39et je pense que c'est atteindre la sécurité
01:32:41des policiers municipaux que de ne pas leur donner
01:32:43une arme, au regard du contexte,
01:32:45on se souviendra très bien du policier municipal
01:32:47qui avait été tué lors d'une attaque terroriste,
01:32:49il n'était pas armé, ça c'est la première observation.
01:32:51La deuxième, et je m'inscris dans la continuité
01:32:53du général sur le continuum de la sécurité,
01:32:55à savoir que le principe d'égalité
01:32:57qui a été voulu dans le respect
01:32:59sous la Troisième République, ça a été
01:33:01une police nationale et une gendarmerie
01:33:03déployées sur l'ensemble du territoire
01:33:05avec un commandement national. Pourquoi ?
01:33:07Pour s'assurer que tout le monde soit
01:33:09sous la même sécurité sur l'ensemble du territoire.
01:33:11Quand vous voyez par exemple la commune de Chalons-sur-Saône
01:33:13où vous avez une dizaine de policiers nationaux
01:33:15pour 47 policiers municipaux,
01:33:17moi ça m'inquiète de voir tout simplement
01:33:19qu'en fait, si les citoyens
01:33:21n'investissent plus dans une police nationale,
01:33:23il y a une sortie de la police nationale.
01:33:25Et c'est ça le vrai problème,
01:33:27c'est qu'on va avoir des ruptures d'égalité
01:33:29sur le territoire national
01:33:31et c'est contraire à l'esprit même de notre République.
01:33:33Ça renvoie quand même maintenant
01:33:35au fonctionnement même du dispositif sécuritaire.
01:33:37C'est-à-dire qu'il est de moins en moins productif
01:33:39parce que les droits ont évolué, que ce soit pour la police
01:33:41ou la gendarmerie. Donc le citoyen,
01:33:43il a un devoir de redevabilité,
01:33:45il y a eu quand même 15 000 gendarmes
01:33:47et policiers.
01:33:49Il y a eu des augmentations
01:33:51considérables, la Cour des Comptes
01:33:53l'a souligné, et là
01:33:55on revoit au problème du coopératif.
01:33:57S'il vous plaît, dans quelques instants,
01:33:59je veux qu'on revienne, pardonnez-moi.
01:34:01Général, je vous rappelle à l'ordre.
01:34:03J'ai rêvé
01:34:05de dire cette phrase un jour dans ma vie.
01:34:07C'est ton ancien trotskiste
01:34:09qui...
01:34:11Il n'a jamais été trotskiste.
01:34:13Pourquoi ancien ?
01:34:15Ça s'est plutôt mal passé entre eux et nous.
01:34:17Il n'a jamais été trotskiste.
01:34:19Il a une voix de ténor, vraiment.
01:34:23Tu en as quand même la rhétorique.
01:34:25Ça se tutoie sur ce plateau.
01:34:27Oui, j'apprécie beaucoup le général.
01:34:29C'est la blosaïe.
01:34:31Dans quelques instants,
01:34:33vous allez voir cette séquence.
01:34:35Peut-être que vous l'avez vue hier,
01:34:37nos téléspectateurs ne l'auront pas toutes vue.
01:34:39Là, ce n'était pas le tutoiement du tout.
01:34:41Quoi qu'on aurait pu le tutoyer,
01:34:43compte tenu du niveau des arguments
01:34:45qu'a opposé cette professeure à François-Xavier Bellamy.
01:34:47Mais tout d'abord, les titres.
01:34:49Elle a une de l'actualité.
01:34:5179 ans déjà que les Allemands capitulaient à Berlin.
01:34:53Vous allez découvrir les images
01:34:55de la traditionnelle cérémonie de commémoration du 8 mai 1945.
01:34:57Une cérémonie présidée par Emmanuel Macron
01:34:59qui a remonté les Champs-Elysées
01:35:01avant de raviver la flamme
01:35:03du soldat inconnu
01:35:05pour l'arc de triomphe.
01:35:07Une déclaration du père de la nation
01:35:09qui fait déjà polémique
01:35:11dans un entretien accordé à elle.
01:35:13Emmanuel Macron avance l'idée, je cite,
01:35:15d'un devoir de visite en lieu et place
01:35:17d'un droit de visite pour les pères.
01:35:19Un devoir d'accompagnement jusqu'à l'âge adulte
01:35:21pour le président.
01:35:23Et puis des confessions sans concession.
01:35:25Stormy Daniels, l'ex-star du X
01:35:27a livré les détails de sa rencontre
01:35:29avec Donald Trump
01:35:31et comment il aurait acheté son silence.
01:35:33L'ancien président est poursuivi
01:35:35pour dissimulation d'un paiement
01:35:37de 130 000 dollars en faveur
01:35:39de l'ancienne star du porno.
01:35:41Merci Somaya.
01:35:43Hier, quand la tête de liste
01:35:45allère aux européennes,
01:35:47François-Xavier Bellamy est arrivé
01:35:49à partir par une dame.
01:35:51Au début, on ne savait pas qui c'était.
01:35:53Elle s'est présentée elle-même.
01:35:55Je suppose que son statut et sa fonction
01:35:57sont bien réels.
01:35:59Professeure d'université,
01:36:01elle a accusé, pardonnez-moi du peu,
01:36:03de fâchiser la société française.
01:36:05Parmi les arguments
01:36:07nourrissant ce qu'elle dénonce,
01:36:09elle a pointé
01:36:11le fait qu'il ait participé
01:36:13à ce que le projet de loi immigration
01:36:15passe en notre pays.
01:36:17Aujourd'hui...
01:36:21On assume absolument
01:36:23de vouloir maîtriser nos frontières.
01:36:25Mes parents ont été colonisés.
01:36:27Ils ont fait l'honneur de la France
01:36:29en venant la reconstruire
01:36:31après la seconde guerre mondiale
01:36:33et après la guerre d'Algérie.
01:36:35Et vous, aujourd'hui, des gens comme mes parents,
01:36:37vous voudriez les exclure
01:36:39de la société française.
01:36:41Vous avez pavé la voie
01:36:43pour l'extrême droite.
01:36:45Qu'attendons-nous ? Comment faire, ensuite ?
01:36:47Comment faire ?
01:36:49Comment inverser véritablement le logiciel ?
01:36:51Mais moi, je crois
01:36:53que c'est impossible...
01:36:57Vous nous avez plombé l'ambiance.
01:37:01Vous avez évoqué cette question
01:37:03tout à l'heure, Sonia.
01:37:05Je crois que, devant de tels délires
01:37:07personnels,
01:37:09de gens qui devraient, au contraire,
01:37:11honorer leurs fonctions,
01:37:13qu'est-ce qu'on peut faire concrètement ?
01:37:15On ne va pas
01:37:17prendre cette femme qui délire,
01:37:19qui est professeure d'université,
01:37:21en lui disant
01:37:23« Vous venez de proférer
01:37:25une absurdité. Par conséquent,
01:37:27vous allez devoir quitter
01:37:29l'enseignement ou vous déshonorez. »
01:37:31Tout ce qu'on peut faire,
01:37:33et il l'a fait très bien,
01:37:35François-Xavier Bellamy,
01:37:37c'est de lui répondre.
01:37:39On aurait pu lui proposer un autre argumentaire.
01:37:41Cette dame dont,
01:37:43elle dit, ses ancêtres sont colonisés,
01:37:45peut-être vient-elle sans doute de l'autre côté de la Méditerranée,
01:37:47en Algérie ou en Tunisie,
01:37:49dont on peut se poser la question de la manière
01:37:51avec laquelle il traite les migrants
01:37:53africains, subsahariens,
01:37:55d'une manière parfois extrêmement...
01:37:57Inhumaine.
01:37:59Inhumaine. Donc que dit-elle ?
01:38:01Que dit-elle de ces pays du Sud ?
01:38:03Attendez, Elisabeth, je termine une phrase.
01:38:05Que dit-elle, pardonnez-moi, de ces pays du Sud ?
01:38:07Vous voyez qu'elle
01:38:09oppose la logique du colonisé-colonisateur
01:38:11des colonisés. Que dit-elle de ces pays ?
01:38:13– Vous prenez trop au sérieux les propos de cette dame.
01:38:15– Je devrais vous écouter plus souvent.
01:38:17– Non, mais vous prenez trop au sérieux.
01:38:19Vous voyez bien que, moi, ce que je pense
01:38:21le problème, c'est le système de nomination
01:38:23des profs. Voilà. Parce que
01:38:25vous voyez bien qu'il y a là-dedans,
01:38:27soit de l'inculture, soit de la mauvaise voie.
01:38:29Vous voyez bien qu'elle se fiche
01:38:31complètement. – Ça ne vous touche pas, vous, pour la France ?
01:38:33– L'inversion.
01:38:35– J'ai envie de lui dire, écoutez...
01:38:37J'ai pas l'impression
01:38:39d'avoir affaire à une universitaire
01:38:41de haut vol.
01:38:43Puisque c'est une universitaire,
01:38:45je pense que
01:38:47c'est son statut d'universitaire.
01:38:49– Il faudrait faire les deux.
01:38:51– Vous êtes d'accord avec Elisabeth ?
01:38:53– Non, mais les maîtres de conférences,
01:38:55en France, juste en deux mots,
01:38:57vous passez un examen.
01:38:59C'est le conseil national des universités qui vous accrédite.
01:39:01Ensuite, vous faites un tour de France pour être recruté
01:39:03dans les facs. Donc, c'est les facs qui cooptent.
01:39:05Et je peux vous dire que le recrutement est très loin
01:39:07du principe d'égalité de mérite.
01:39:09– Donc, il y a des choses qu'on peut faire.
01:39:11– Surtout en sociologie, dans la matière...
01:39:13– Êtes-vous d'accord pour finir sur une belle image ?
01:39:15– Oui. Je dis simplement, cette femme mélange tout.
01:39:17C'est tout. Donc, il faut passer
01:39:19à autre chose. – Passons à autre chose,
01:39:21en tous les cas, avec les images marseillaises
01:39:23de la société fausséenne. Alors, est-ce que vous
01:39:25attendez avec ferveur, impatience,
01:39:27appétence, la flamme ? – Je suis très bon public
01:39:29pour la journée de Marseille
01:39:31et pour les JO et pour tout ce qui va suivre.
01:39:33Vraiment. Est-ce que le pays va basculer
01:39:35dans une ferveur ? Ça, je ne sais pas.
01:39:37– Alors, pardonnez-moi ce lien
01:39:39entre ce sujet.
01:39:41Un ami très cher,
01:39:43pose cette question.
01:39:45Combien de professeurs d'université
01:39:47ont rejoint la Résistance le 18 juin 1940 ?
01:39:49– Il a la réponse,
01:39:51parce que moi, je ne la connais pas.
01:39:53– Je pense que par la question, en tous les cas,
01:39:55c'est un ami très cher qui connaît bien ces domaines-là.
01:39:57– On le salue. – On le salue.
01:39:59Je vous remercie. Bon, l'image, attendez,
01:40:01on peut la revoir. Elle était belle.
01:40:03– C'est la gandeur de la France.
01:40:05– Elle est magnifique, il faut se réjouir, c'est beau.
01:40:07– C'est une belle histoire. – La marine, oui.
01:40:09Peut-être pas la flamme olympique.
01:40:11– En espérant que tout se passe bien pour l'arrivée de la femme,
01:40:13etc., évidemment. Compte tenu
01:40:15du dispositif sécuritaire, je pense qu'on peut
01:40:17s'attendre à une belle cérémonie,
01:40:19il faut dire, arrivée. – Elle n'arrive pas à Paris.
01:40:21En fait, elle n'arrive pas à Paris.
01:40:23– Elle arrive dans 69 jours,
01:40:25ce sera la cérémonie d'ouverture.
01:40:27Le relais va durer 69 jours.
01:40:29– Sauf s'il y a tous vos amis
01:40:31qui font grève avant.
01:40:33Sauf si tous vos amis nous empêchent
01:40:35de voir le spectacle.
01:40:37Je vous remercie.
01:40:39Merci à vous,
01:40:41chers amis.
01:40:43Très bientôt, on va conclure sur ces belles images.
01:40:45– Vive Marseille.
01:40:47– Vive Marseille, vive Paris,
01:40:49vive la France.
01:40:51Étonnée, on nous regarde partout,
01:40:53je ne peux pas dire que...
01:40:55Vive la Bôle.
01:40:57– On dirait la branlée qu'on a pris hier.
01:40:59– À demain, à demain, à demain.
01:41:01– Oui, c'était surprenant.