Manifestations du 1er-mai en France : des revendications syndicales variées
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00:00 Cette journée est chômée depuis 1947. Elle est synonyme de marche.
00:04 Je vous le disais, 260 rassemblements prévus dans tout le pays.
00:09 Flore, c'est un peu une tradition ici, les défilés.
00:13 Oui, et je vous le dis déjà, avant le départ du cortège parisien,
00:16 qui part à la place de la République, voilà,
00:19 on sait que les parisiens qui s'apprêtent à marcher,
00:21 15 personnes ont déjà été interpellées.
00:24 Donc avant la marche qui va démarrer,
00:28 ce sera malgré tout un défilé qui sera, a priori déjà,
00:33 les cortèges seront moins fournis que l'an dernier.
00:35 On attend 100 000 à 150 000 manifestants pour ce 1er mai.
00:39 L'année dernière, en 2023, ils étaient 800 000 manifestants dans toute la France,
00:44 unis sous une même bannière à l'intersyndicale.
00:46 C'était historique, c'était uni contre la réforme des retraites.
00:49 Il y avait eu des violences en marge de ces manifestations.
00:51 Donc là, a priori, ce sera d'une part plus calme et d'autre part moins violent aussi.
00:56 C'est en tout cas ce que disent les services de renseignement.
00:58 Et puis aujourd'hui, l'intersyndicale, chaque syndicat part en ordre dispersé,
01:03 reprend un peu, j'ai envie de dire, son couloir.
01:05 La CFDT est plus réformiste, la CGT un peu plus protestataire.
01:08 Donc voilà, chacun défilera sous un slogan qui lui sera propre.
01:13 D'un point de vue de la sécurité, donc mise à part ces 15 interpellations déjà,
01:18 ce que vont surveiller les renseignements,
01:20 c'est d'une part des débordements qui pourraient être liés aux opposants
01:23 aux Jeux olympiques qui débutent donc le 26 juillet.
01:25 Et puis d'autre part, et surtout, des débordements liés évidemment
01:29 aux conflits entre Israël et le Hamas.
01:33 Voilà, des milliers de personnes qui vont défiler en cette journée.
01:37 Mais des troubles nous sont déjà signalés en lien justement avec le Proche-Orient.
01:41 Raphaël Glucksmann, tête de liste du PS, a été invectivé ce matin à Saint-Etienne.
01:45 Il a été en fait empêché de marcher.
01:47 On a d'ailleurs les images de cette séquence.
01:49 Oui, on va les voir.
01:50 Le candidat a été empêché de rejoindre le cortège à Saint-Etienne.
01:55 Il est troisième dans les sondages, le candidat de la gauche.
01:58 Il s'est fait invectiver, donc ça c'est ce qu'il a dit selon lui,
02:01 par des manifestants au cri de "Glucksmann, casse-toi" et "Palestine vaincra".
02:05 Il a assuré que certains des manifestants qui l'ont ciblé portaient des drapeaux de LFI.
02:11 Écoutez-le, c'était donc en marge de ce cortège à Saint-Etienne tout à l'heure.
02:14 Alors franchement, je ne les connais pas personnellement,
02:18 donc c'est compliqué, on va voir qui c'est.
02:19 Mais ce qui est sûr, c'est qu'il y avait des drapeaux de partis politiques.
02:21 Il y avait des drapeaux de Révolution Permanente et de la France Insoumise.
02:24 Donc voilà, c'est leur conception du débat démocratique, c'est pas la nôtre.
02:31 Ces gens sont des gens qui ne sont pas des démocrates.
02:35 C'est tout, c'est pas des démocrates.
02:37 On le voit dans le comportement interne de leur parti,
02:39 dans leur structuration, dans leur discours, dans leur violence.
02:43 Et nous, on rompt avec ça.
02:45 Voilà, et le leader de la France Insoumise, Jean-Luc Mélenchon,
02:49 a immédiatement réagi dans un tweet.
02:51 Il a dit désapprouver totalement l'expulsion de Raphaël Glucksmann,
02:57 qui voulait donc participer à ce cortège du 1er mai à Saint-Étienne.
03:01 Le leader insoumis, là, il essaye un peu de calmer le jeu,
03:04 puisqu'il y a une réelle scission entre la gauche et les Insoumis.
03:08 Depuis déjà cette prise de position prise par les Insoumis
03:10 le 7 octobre après les attaques du Hamas,
03:13 mais aussi depuis que finalement la cause palestinienne
03:15 est devenue le thème de campagne des Insoumis pour ses Européennes.
03:19 Le discours se radicalise, le discours clive,
03:21 et la gauche veut s'extirper, en fait,
03:24 ne veut pas être associée à cette position des Insoumis.
03:27 Et puis plus particulièrement, pour revenir sur Raphaël Glucksmann,
03:31 il devance largement les Insoumis dans les sondages sur ses Européennes.
03:34 Il est à entre 12 et 14% des intentions de vote.
03:36 Les Insoumis, eux aussi, entre 7 et 8.
03:39 Donc il est régulièrement à l'attaque des Insoumis
03:42 pour aussi essayer de le mettre en difficulté.
03:45 Sur le blocus à Sciences Po que les Insoumis avaient soutenu,
03:49 vendredi dernier, Raphaël Glucksmann avait pris position en disant ceci.
03:52 Il avait dit que le directeur de Sciences Po pouvait demander
03:55 l'évacuation des bloqueurs, une prise de position qui avait immédiatement
03:58 provoqué la colère et les attaques des Insoumis.
04:01 Donc voilà, là, Raphaël Glucksmann est attaqué, il le dit,
04:05 par des manifestants qui portaient des drapeaux Insoumis.
04:07 On voit que les tensions s'exacerbent entre la gauche et les Insoumis d'une part.
04:11 À la fin de son tweet, Jean-Luc Mélenchon rappelle que l'ennemi commun reste
04:14 l'extrême droite. À Perpignan, justement, c'est le
04:17 Rassemblement National qui tient un grand meeting avec Jordane Bardella,
04:20 la tête de liste, et Marine Le Pen qui prendra la parole.
04:24 C'est un coup d'accélérateur de la campagne du RN aujourd'hui, finalement, Flora.
04:28 C'est un coup d'accélérateur de la campagne du RN, déjà parce que Marine Le Pen sera présente.
04:32 Elle ouvre ce meeting à 14h30. La dernière fois qu'on l'avait vue sur scène,
04:35 c'était au moment du lancement de la campagne il y a deux mois à Marseille.
04:39 Et puis ensuite, Jordane Bardella va présenter le programme pour ses européennes,
04:43 mais aussi les premiers noms, les 35 premiers noms de la tête de liste,
04:48 enfin de la liste, pardon, donc pour le Rassemblement National à ses européennes.
04:53 On va voir d'ailleurs si Thierry Mariani, pro-russe affiché, figure dans cette liste,
04:58 puisque la question se pose. Le RN, qui dans sa stratégie de normalisation,
05:03 ne veut plus finalement, voilà, des éléments qui perturberaient cette stratégie de dédiabolisation.
05:09 Et puis le Rassemblement National, il veut aussi reprendre la main, toujours dans cette stratégie.
05:13 On sait que Fabrice Leggeri, le numéro 3 sur la liste, et ancien patron de Frontex,
05:17 est ciblé par deux ONG pour une plainte contre crime contre l'humanité.
05:21 La semaine dernière aussi, le candidat Mahoré a été exclu des listes,
05:25 puisqu'il avait été soupçonné de racisme, sexisme et complotisme, rien que ça.
05:31 Donc voilà, on verra cette liste qui va être annoncée, les premiers noms.
05:35 Et les syndicats, à Sachet, à Perpignan, étaient vent debout contre ce mythique du RN.
05:40 Les syndicats disent que ce 1er mai, c'est pour eux, et que finalement,
05:44 les cortèges à Perpignan se sont un peu transformés en marche contre le RN.
05:49 Et ce meeting, donc ce grand meeting du Rassemblement National, qui commence à 14h30.
05:52 Un dernier mot, pardon, Florent, on en profite.
05:54 La majorité semble vouloir donner aussi un coup d'accélérateur à sa campagne.
05:58 Les poids lourds du gouvernement se remobilisent, tout comme Gabriel Attal,
06:02 qui a fait savoir hier que finalement, il acceptait de débattre avec Jordan Pardela.
06:08 On ne connaît pas encore la date du rendez-vous, on imagine qu'il y aura du monde.
06:11 Oui, Gabriel Attal, qui avait été présenté lors de sa nomination à Matignon comme l'arme anti-Bardela,
06:17 serait finalement d'accord pour débattre avec Jordan Bardela.
06:20 Il y était totalement opposé, il disait "je ne suis ni tête de liste, ni président de parti,
06:24 moi je veux débattre avec Marine Le Pen".
06:26 Alors il se murmure en coulisses que c'est finalement Emmanuel Macron qui l'aurait convaincu.
06:30 C'est vrai que quand on regarde les sondages, la tête de liste, Valérie Ayé, pour le camp présidentiel,
06:35 est à 15 points derrière le Rassemblement national, ne décolle pas dans les sondages,
06:39 l'écart ne se resserre pas, donc là c'est vrai qu'il va falloir donner un coup d'accélérateur
06:43 à cette campagne pour le camp présidentiel.
06:45 Et puis aussi débusquer, ça c'est ce que dit l'entourage du Premier ministre,
06:50 débusquer finalement le vide de Jordan Bardela autour de cette question de l'Europe.
06:55 Il n'y a pas de date précise pour ce débat, vous le disiez Elisabeth,
06:58 aujourd'hui Gabriel Attal est dans le Loiret, il est en déplacement,
07:02 officiellement c'est un déplacement de Premier ministre,
07:04 officieusement on imagine que le Premier ministre rentre en campagne,
07:07 il reste moins d'un mois et demi avant le scrutin du 9 juin.