Affaire Samara : "On va peut-être enfin prendre au sérieux le problème de la violence !"

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Transcript

00:00 Alexis Poulin, sans réserve, l'édito.

00:04 Et on va parler de cette sordide affaire de Samara, cette jeune fille qui a été passée à tabac,

00:11 qui est sortie du coma par d'autres étudiants, collégiens ou lycéens à Montpellier.

00:19 Une affaire où on ne sait pas tout, une enquête va arriver,

00:24 mais où on voit que les réseaux sociaux, le harcèlement, la violence, le prosélytisme

00:28 sont à la base d'un drame qui malheureusement pourrait se répéter

00:34 puisqu'il y a eu aussi ce jeune homme de 15 ans, un viril chatillon,

00:39 qui a été passé à tabac et qui est là aussi, entre la vie et la mort, à l'hôpital Necker.

00:44 On va d'abord écouter la ministre de l'Éducation, Mme Belloubet,

00:49 sur l'affaire et le drame concernant Samara.

00:52 Je veux tout savoir, tout savoir sur ce qui s'est passé durant les mois précédents,

00:59 ou les semaines précédentes. Je veux tout savoir sur ce qui s'est passé dans les dernières heures,

01:04 dans l'école et hors de l'école. C'est évidemment capital.

01:08 Nous devons toute la vérité. Et dans huit jours, j'aurai les éléments dont je tirerai toutes les conséquences.

01:14 Et je puis vous assurer que mon bras ne tremblera pas.

01:17 Alors un bras qui ne tremblera pas, une mission flash pour un problème de fond en réalité.

01:22 Pourquoi aller chercher là des vérités alors que le problème c'est celui de la violence,

01:29 c'est celui du harcèlement qui était quand même une des priorités pour l'école ?

01:33 Rappelez-vous, Gabriel Attal et son court passage au ministère de l'Éducation voulaient en faire une cause importante.

01:38 Évidemment, on peut se demander pourquoi maintenant, avec la réaction à chaud,

01:44 à cette violence-là, une mission flash.

01:48 Et puis, on va écouter le maire de Viry-Châtillon, Jean-Marie Villain,

01:52 qui réagissait aussi à l'agression de ce jeune homme dans sa commune,

01:56 qui était chez Jean-Jacques Bourdin ce matin et visiblement très ému.

01:59 C'est horrible, quoi. On ne peut pas avoir des gens qui sont fracassés comme ça.

02:03 Mais comment on peut accepter ça ? C'est difficile parce qu'on se bat pour avoir des moyens en permanent.

02:08 Ce n'est pas toujours très facile. Le gouvernement qui nous dit qu'il va encore diminuer

02:12 les dotations de 10 milliards pour les collectivités territoriales,

02:15 tous les services sont attentions pour trouver quand même des solutions.

02:18 J'ai 30 caméras depuis 10 ans, maintenant je vais en avoir 30 de plus dans les 2-3 ans qui viennent.

02:22 Mais il y a un moment donné, on va finir par baisser les bras, parce qu'on ne pourra pas.

02:26 Il faut que le commissariat du visier ait des effectifs pour pouvoir patrouiller

02:29 et être présent suffisamment sur le terrain pour montrer que la force publique, elle est là.

02:33 Et oui, montrer que la force publique est là, on voit bien qu'il y a soit une hypocrisie,

02:37 soit un déni, soit une volonté de ne pas vraiment aider les communes.

02:42 Dans le cas de Samara, l'enquête doit montrer les responsabilités du lycée qui était au courant

02:47 et qui aurait dû protéger son étudiante.

02:50 Pour ce qui est de Virchatillon, le maire montre effectivement le manque de moyens encore une fois.

02:56 Et la question vraiment qui va poser aujourd'hui dans toutes les têtes de parents et aussi des élèves,

03:02 c'est cette question de la violence liée bien sûr au harcèlement numérique ou non.

03:07 Mais cette violence-là, en fait, c'est au-delà d'une mission flash, c'est un vrai problème de société

03:12 qu'il va falloir peut-être prendre au sérieux enfin et de manière transpartisane.

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