Savais tu que la psychogénéalogie était une pseudo-science ?
  • il y a 3 mois
Mais alors est-ce qu’il faut laisser tomber l’aspect générationnel/transgénérationnel/intergénérationnel dans les pratiques psychothérapeutiques ?

BAH NON. L’approche systémique et le travail avec les familles et l’environnement social est toujours hyper important quand on prend en charge quelqu’un. Parce que dans les familles il se passe beaucoup de choses : attachement, liens affectifs, normes sociales, systèmes familiaux particuliers, conflits de loyauté, séparation, recompositions etc. Donc il ne faut pas diaboliser non plus l’utilisation d’outils comme le génogramme, sociogramme ou autre pour autant. Du moment qu’on est dans une démarche soit exploratoire et réflexive (pour mieux comprendre l’environnement du patient et en dégager des pistes thérapeutiques) et qui se base sur la preuve, c’est ok.

Par contre l’utilisation de ce genre d’outils pour chercher des corrélations, des anniversaires, des événements ou prénoms qui se répètent, des secrets de famille, bref pour interpréter des événements d’origines multifactorielles par le biais d’un lien inconscient transgénérationnel, là c’est non. C’est hyper réducteur et c’est une approche qui est déterministe, en plus d’être invérifiable et irréfutable (si vous êtes contre ce post, c’est sûrement car vos arrières grands-parents étaient en conflit avec un psy, tout comme vos arrières grands-parents…)

SOURCES (on vous invite à aller tout lire, vraiment) :

N. Gaillard (2022) Les illusions de la psychogénéalogie : Nos ancêtres ont bon dos ! (Dispo gratis sur Cairn avec compte de la fac)

Association Française pour l’Information Scientifique (2023) La psychogénéalogie peut-elle sortir de son statut de pseudo-science grâce à l’épigénétique ?

E. Birney (2015) Why I'm sceptical about the idea of genetically inherited trauma.

Post de “je prends soin de mon cerveau” sur la psychogénéalogie sur insta qui reprend l’historicité + les principales critiques

Pour comprendre l’épigénétique : : https://www.inserm.fr/dossier/epigenetique/

Etude sur l’épigénétique (qui dit page 9 que les études chez l’humain sont purement corrélationnelles et non causales ) : Schiele et al. (2020) The applied implications of epigenetics in anxiety, affective and stress-related disorders - A review and synthesis on psychosocial stress, psychotherapy and prevention
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