Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, Françoise Degois, Sebastien Ménard et Patrick Baudouin, président de la Ligue des droits de l’homme.
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00:00:00 Les vraies voix sur radio, 17h20, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:00:06 Bonjour, merci d'être avec nous. Pardon un peu de retard, on est arrivé un petit peu, je suis arrivé un petit peu à la rage comme on dit.
00:00:14 On espère que tout va bien. Ça va Philippe David ?
00:00:17 En pleine forme. Vous êtes en forme, les vraies voix sont en forme, tout le monde va bien.
00:00:22 Et bien écoutez, tant mieux, c'est une très bonne nouvelle. En tout cas, vous pouvez nous contacter au 0826 300 300 pour cette journée un peu particulière de remaniement avec des noms qui tombent, Philippe David.
00:00:35 Ah oui, alors c'est pour le moment des rumeurs, mais Bruno Le Maire resterait à Bercy, Darmanin resterait Place Beauvau parmi les Ténors.
00:00:42 Il y a a priori quelques arrivées, mais pour le moment on est au stade de la rumeur. On vous informera bien évidemment en direct si jamais il y avait une fumée blanche du côté du Palais de Lévisé.
00:00:51 Avec pas mal de noms assez farfelus aussi, c'est assez étonnant. En tout cas, on en parlera avec nos invités.
00:00:58 Non mais il a dit ça en me regardant moi.
00:01:01 Parce que moi il n'y avait aucun doute, je n'y suis pas.
00:01:04 En tout cas, vous souhaitez la bienvenue dans les vraies voix jusqu'à 19h.
00:01:10 Elle est le sommaire de cette émission. Le grand débat du jour à 17h30. Les discussions vont donc bon train les liser sur les compositions du gouvernement du nouveau Premier ministre Attal qui va partir, qui va rester, qui va entrer au gouvernement.
00:01:24 Les premières annonces sont attendues aujourd'hui, là maintenant, la confirmation.
00:01:28 Le Premier ministre s'est donc entretenu une heure et demie avec le Président Macron cet après-midi.
00:01:32 Il doit aussi recevoir les forces vives du pays, syndicats, organisations patronales et associations d'élus, Philippe.
00:01:39 Et donc on vous pose cette question, parlons vrai, est-ce que le plus important c'est le casting du gouvernement ou la politique qui sera menée ?
00:01:45 Est-ce que vous vous attendez à des surprises concernant les ministres, ou après ce sera annoncé un peu plus tard, les ministres délégués ou les secrétaires d'Etat ?
00:01:54 Qui espéreriez-vous voir entrer au gouvernement ?
00:01:56 On attend vos appels au 0826 300 300 et à cette question "qu'attendez-vous du gouvernement ?"
00:02:02 Vous êtes 3% à dire du changement, 2% de la continuité, 10% une rupture et 85% rien.
00:02:09 Et puis le coup de projecteur à 18h30, un sujet aussi très important.
00:02:15 Israël accusé de génocide contre les palestiniens de Gaza.
00:02:18 La Cour internationale de justice examine en ce moment à partir d'aujourd'hui la requête déposée par l'Afrique du Sud devant la plus haute juridiction de l'ONU.
00:02:26 En attendant un examen sur le fond, Petoria réclame des mesures conservatoires pour stopper les opérations militaires israéliennes et les déplacements forcés d'habitants dans l'enclave.
00:02:35 Alors parlons vrai, peut-on parler de génocide à Gaza ?
00:02:38 Est-ce qu'il n'y a pas d'autres pays qui pourraient accuser, on peut penser par exemple à la Chine sur les Ouïghours, et qui ne sont pas accusés a priori ?
00:02:45 Qu'est-ce que vous en pensez ? Est-ce que Gaza Israël accusé de génocide à la Cour internationale de justice c'est justifié ou scandaleux ?
00:02:53 Et bien vous dites que c'est scandaleux à 53% !
00:02:55 Et on en parlera avec Patrick Baudouin, président de la Ligue des droits de l'homme.
00:02:59 Et vous, au 0826 300 300, vous souhaite la bienvenue, les vraies voix jusqu'à 19h.
00:03:03 Et pour commenter toute cette actualité, notre ami Philippe Bidjerk est avec nous, bien entendu. Bonsoir Philippe.
00:03:10 - Bonsoir, si je puis dire un mot, je suis étonné que la composition du gouvernement ne soit pas coordonnée avec l'ouverture des vraies voix.
00:03:18 - Ah oui, c'est ça. - Ce serait logique.
00:03:21 - Bah oui. - Ils attendent un petit truc, le journal de TF1, les vraies voix c'est autre chose.
00:03:26 - Non mais en fait normalement ils veulent concentrer et lâcher prise pour que nous puissions avoir pleine audience, lancer les choses et que ce soit nous qui les annoncions en premier.
00:03:34 Voilà c'est ça, c'est une stratégie du gouvernement et on les remercie.
00:03:38 - Françoise de Gouin est avec nous, éditorialiste du Sud Radio. Comment ça va Françoise ?
00:03:42 - Ça va très bien, je voudrais juste rappeler deux choses. Il y a eu un très bel événement cette semaine ou la semaine dernière en ce début d'année et puis un désastre.
00:03:49 Le très bel événement c'est la naissance d'Eva, la petite fille de Philippe David.
00:03:54 - C'est ça. - Mais le désastre c'est que c'est Philippe David le grand-père.
00:03:58 - Je voulais juste dire... - C'est ce qu'on appelle "au bon accueil bonjour".
00:04:06 - Je voulais juste dire à Eva bienvenue sur cette terre et plus sérieusement, dira à Philippe qu'il est tellement adorable.
00:04:13 Il est complètement gaga. Je vous dis juste que la seule chose dont il nous parle c'est de ça.
00:04:18 Tout à l'heure je le croise dans le couloir, il me sort son téléphone, avant "bonjour, regarde".
00:04:23 - Et d'ailleurs merci Françoise, on aimerait qu'il sorte de cette béatitude avant la fin de la semaine si possible.
00:04:30 Parce que ça fait une semaine, c'est bon. Dans 18 ans on en sera toujours au même point.
00:04:36 Sébastien Ménard est avec nous, il peut se marrer Sébastien Ménard parce que toutes les semaines il nous montre la photo de sa fille.
00:04:43 - Oui, oui, j'ai une petite pensée pour la maman et pour Ava Victoire, ma fille, et pour mon fils Charles à qui je fais un gros bisou.
00:04:50 Et je suis très content néanmoins, non pas de les avoir quittés mais de vous retrouver.
00:04:55 - Merci Philippe, il faut continuer parce que nous, c'est un triomphe.
00:05:01 - Non, non, non, allez d'ailleurs, on vous remercie en tout cas. On vous souhaite la bienvenue.
00:05:06 0826 300 300 si vous voulez féliciter Philippe bien entendu, mais faites-le de votre côté.
00:05:12 C'est Corentin qui est avec nous. Bonsoir Corentin.
00:05:18 - Bonsoir Cécile et félicitations Philippe.
00:05:23 - Et dis donc Corentin, bon anniversaire.
00:05:25 - Bon anniversaire Corentin.
00:05:26 - Un jour de retard mais bon anniversaire quand même.
00:05:29 - Merci beaucoup.
00:05:30 - Vous êtes chauffeur routier, vous nous appelez des Pyrénées-Atlantiques, vous allez nous parler de quoi ?
00:05:35 - Tout augmente aujourd'hui sauf le livre et pâtes au Pékin.
00:05:39 - Eh ben on va en parler dans quelques instants. Vous ne bougez pas, en attendant vous laissez des messages sur notre répondeur.
00:05:44 Et on vous en remercie. 0826 300 300, on vous écoute.
00:05:48 - Oui bonjour, Franck à Salignac. Alors j'entends parler des ZFE, de la nécessité maintenant d'acheter des véhicules électriques pour rentrer dans les villes.
00:05:58 Et en 2035 il faudra que tout le monde ait soi-disant un véhicule électrique.
00:06:02 Et on entend des artisans ou des commerçants ou des forains qui disent "oh là là mais comment on va faire pour travailler ?"
00:06:08 On a des vieux véhicules de 2009, 2010.
00:06:11 Et derrière, un de vos journalistes rembraye en disant "eh oui un véhicule électrique, une voiture électrique ça vaut 15 000, 20 000 euros, tout le monde n'a pas les moyens."
00:06:22 Non mais aucun artisan ne peut travailler avec une voiture électrique. Un artisan il lui faut une camionnette.
00:06:28 Ford m'a envoyé une publicité, ils essaient de me vendre une camionnette.
00:06:31 57 000 euros. Quel artisan peut s'offrir une camionnette à 57 000 euros ?
00:06:39 Merci votre message, c'est vrai que c'est drôle.
00:06:42 57 000 euros, Sébastien Ménard veut réagir.
00:06:44 On ne vous entend pas Sébastien.
00:06:46 On ne vous entend pas Sébastien, le micro marche bien ou pas ?
00:06:48 Il y a un problème de micro, je crois que vous êtes en mute.
00:06:51 Allez-y.
00:06:53 Déplacez-vous de micro, allez, Françoise de Bois, 57 000 euros.
00:06:56 C'était vraiment intéressant Sébastien Ménard ou pas ?
00:06:59 Non non c'est inimaginable, alors j'espère et je souhaite qu'on arrive à tout équilibrer,
00:07:05 que les prix baissent et qu'il y ait des aides qui augmentent,
00:07:09 mais c'est vrai que c'est délirant 57 000 euros qu'il peut faire ça.
00:07:12 Sébastien Ménard.
00:07:13 Oui c'est exactement le cas, j'ai discuté beaucoup avec un certain nombre de copains,
00:07:17 mini-sortants comme d'autres peut-être entrant, on va leur souhaiter bonne chance aussi,
00:07:20 c'est que attention aux effets d'annonce, c'est-à-dire qu'il y a effectivement des solutions
00:07:24 je dirais à 15 000 ou 20 000 euros, encore faut-il pouvoir assumer 15 000 ou 20 000 euros.
00:07:29 Je rappelle quand même qu'évidemment on a un plan à 100 euros par mois
00:07:34 pour permettre à je crois 20 000 foyers français de bénéficier d'une voiture électrique,
00:07:37 mais pour l'instant il n'y a pas de mesure pour les artisans.
00:07:39 Et quand on parle de 15 à 20 000 euros le véhicule, un artisan il ne met rien dans une petite voiture
00:07:44 à 15 ou 20 000 euros.
00:07:45 Et comme le dit notre auditeur c'est un peu plus de 50 000 euros un outil de travail.
00:07:49 C'est hors de prix.
00:07:50 Je vous rappelle quand même que ce n'est pas que ça,
00:07:52 parce qu'il faut réhabiller totalement l'intérieur de ces camionnettes et ça coûte énormément d'argent.
00:07:56 Non mais ça va baisser, je veux dire quand même que 2035 il a raison Corentin,
00:08:00 mais on ne va pas rester sur ce mode-là et ce niveau-là du marché.
00:08:04 C'est pas Corentin, c'est un autre.
00:08:05 Pardon, notre auditeur, c'est pas sur ce mode-là.
00:08:09 Le prix du marché, tout va baisser, c'est tellement évident.
00:08:12 On ne va pas rester sur ces sommes-là.
00:08:13 Allez, on retourne du côté des Pérennées Atlantiques avec Corentin.
00:08:19 Sur ce qui augmente, tout augmente vous dites, sauf le livret d'épargne populaire.
00:08:24 Tout à fait.
00:08:26 L'annonce a été faite aujourd'hui, comme quoi il allait, à partir du point de février, baisser aux alentours de 4,5%.
00:08:33 Oui, c'était une épargne pour vous importante ?
00:08:37 Oui, quand vous avez besoin d'un peu épargner, vous regardez un peu à droite à gauche
00:08:43 et vous voyez qu'à 6%, c'est quand même intéressant d'épargner, alors que le libraire est plafonné à 3%.
00:08:50 Oui, vous avez raison.
00:08:52 Allez, vous restez avec nous Corentin.
00:08:53 Merci beaucoup de nous avoir appelé.
00:08:56 Vous allez jouer contre les vraies voix dans quelques instants et pouvoir commenter...
00:08:58 Dans un 10 écrits qu'il a dit de légende.
00:09:00 Commenter bien entendu ce remaniement qui est en train de s'officialiser dans quelques instants.
00:09:06 On va revenir avec Félix Mathieu sur les 3 mots dans l'actu et avec vous, Philippe Bilger, le réquisitoire du procureur.
00:09:11 On parle de quoi ?
00:09:12 Quel critère pour un nouveau gouvernement ?
00:09:15 Ah, écoutez, ça nous arrangerait bien de savoir en tout cas.
00:09:17 On en parle dans un instant.
00:09:18 Vous souhaite la bienvenue. Merci de votre fidélité. Les vraies voix Sud Radio avec vous un peu partout sur les plateformes.
00:09:23 Les vraies voix Sud Radio, 17h20, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:09:29 Bienvenue et merci de votre fidélité aux vraies voix.
00:09:33 Aujourd'hui, il va se passer quand même pas mal de choses parce qu'on va certainement vous annoncer des noms
00:09:38 qui pourraient éventuellement changer au fur et à mesure de ce remaniement gouvernemental.
00:09:43 Avec des noms qui se profilent quand même. Depuis hier, on annonce quand même Bruno Le Maire acté et Gérald Darmanin aussi.
00:09:52 En tout cas, on va en parler avec nos éditorialistes du jour.
00:09:54 Philippe Bilger, bien entendu. Sébastien Ménard était avec nous.
00:09:57 Et Françoise de Gouin.
00:09:59 Allez tout de suite, les 3 mots dans l'actu avec Félix Mathieu. Bonsoir Félix.
00:10:04 Bonsoir tout le monde.
00:10:06 De quoi parle-t-on avec vous ?
00:10:07 On va parler de ce remaniement gouvernemental qui commence à s'officialiser avec Bruno Le Maire, Gérald Darmanin
00:10:13 ou encore Éric Dupond-Moretti, reconduit pour ce qui est des ministères de l'Intérieur, de la Justice et de l'Économie.
00:10:19 On va parler aussi de cette affaire emblématique de la période Gilets jaunes, l'affaire Geneviève Le Guet.
00:10:24 Cette manifestante blessée à Nice en procès, elle a porté plainte contre le commissaire.
00:10:28 Et puis de ces passeports français, figurez-vous que ce sont les passeports champions du mandat.
00:10:32 On peut aller presque partout avec un passeport français.
00:10:34 Et tout de suite, le réquisitoire du procureur.
00:10:37 Les vrais voix Sud Radio, le réquisitoire du procureur, Philippe Bilger.
00:10:42 Et pour vous monsieur le procureur, faire un gouvernement c'est comme faire une équipe de football ou de rugby, ce n'est pas prendre que les meilleurs.
00:10:49 Voilà, et je précise tout de suite que je ne vais pas rester dans mon registre habituel d'Atalmania,
00:10:57 mais, mais, et qui m'est gentiment reproché.
00:11:02 Non, je me demande, quand on voit à quel point les compositions de gouvernements sous la droite et sous la gauche créent des difficultés, des interrogations,
00:11:16 on se demande pourquoi, au fond, on ne choisirait pas tout simplement les ministres qui sont perçus par la plupart des spécialistes de la chose politique comme les meilleurs.
00:11:29 Alors évidemment, il y a la division en deux camps, au minimum.
00:11:33 Et il y a le fait qu'au sein de chaque camp, il y a des rapports de force et qu'en définitive, j'étais un peu naïf à une certaine époque, François,
00:11:42 je pensais qu'il était relativement logique de choisir pour des ministères importants des personnes compétentes
00:11:51 qui n'étaient pas forcément des gens qui avaient travaillé dans le secteur, mais qui étaient capables d'avoir une intelligence, une vision, une lucidité.
00:12:00 Et parfois, on peut douter de cela, et c'est très dommage.
00:12:05 Et ce nouveau gouvernement, à moins de procurer d'heureuses surprises, ne me paraîtra pas dérogé à la règle.
00:12:12 Non, parce que le casting principal, on le connaît déjà, c'est Gabriel Atal, donc c'est après très compliqué.
00:12:18 Vous comprenez bien que vous ne pouvez pas faire une sur-surprise sur déjà la surprise du chef, c'est-à-dire que vous annulez complètement l'effet de communication.
00:12:27 Donc je veux bien qu'on nous donne quelques noms assez farfelus, j'entendais Rachida Dati, etc. Pourquoi pas ?
00:12:33 Mais le casting, on l'a déjà. Le casting principal, c'est Gabriel Atal. Tout le reste n'a aucune importance.
00:12:39 Et la deuxième chose, c'est qu'il est inimaginable de penser que Gabriel Atal a le moindre millimètre d'autonomie sur la constitution de ce gouvernement.
00:12:48 Celui qui pense que Gabriel Atal peut placer ses petits chevaux éventuellement sous secrétaire d'Etat, se trompe.
00:12:54 C'est évidemment Emmanuel Macron qui décidera et qui tranchera. Point barre.
00:12:59 Moi, je ne veux même pas savoir de quel côté il penchera ce gouvernement, parce que ça va être une continuité.
00:13:05 Macron au carré, donc aucun problème.
00:13:07 Sébastien Maynard ?
00:13:09 Comme le dit Philippe, c'est toujours excessivement difficile de mettre en place une équipe.
00:13:16 Parce qu'il y a à la fois l'actualité politique qui fait qu'on peut surprendre ou pas, il y a la disponibilité des uns et des autres.
00:13:24 Je rappelle quand même que le président de la République, c'est pas le cas, parce que là pour le coup, il a vraiment choisi Gabriel.
00:13:30 Et c'est une chance, en tout cas pour le macronisme, et j'y reviendrai tout à l'heure.
00:13:35 Mais la réalité, c'est que la plupart du temps, on fait souvent des castings par défaut et par dépit.
00:13:40 Là, c'est pas le cas. Mais ça a souvent été le cas.
00:13:43 Je rappelle quand même qu'avant de choisir Elisabeth Borne, il s'était pris un certain nombre de râteaux.
00:13:50 Par dépit, il n'y a pas de réserve sur le banc.
00:13:54 Donc c'est aussi pour ça qu'il n'y a rien que dalle.
00:13:58 Vous êtes un peu dur, en fait.
00:14:00 Oui, mais ça fait un an qu'Emmanuel Macron essaie d'attirer des gens de gauche ou de droite dans ses filets pour faire des gouvernements.
00:14:06 Et ça marche pas. Ça fait un an.
00:14:08 On va en parler dans quelques instants, si vous le permettez.
00:14:13 Avant le débat, les trois mots dans l'actu avec Félix Mathieu.
00:14:16 Les vrais voix Sud Radio.
00:14:18 Bonsoir Félix.
00:14:20 Bonsoir tout le monde.
00:14:21 Et trois mots qui sont casting, charge et passeport.
00:14:23 Le casting du gouvernement Attal commence à se dessiner.
00:14:26 Bruno Le Maire confirmé à Bercy, Gérald Darmanin à l'intérieur.
00:14:29 Sébastien Lecornu aux armées.
00:14:31 Emmanuel Éric Dupond-Maurétier à la justice.
00:14:33 Priska Tevno va succéder à Olivier Véran comme porte-parole du gouvernement.
00:14:37 Une charge policière devenue une affaire emblématique de la période Gilets jaunes.
00:14:40 Le procès de l'affaire Geneviève Le Guess est ouvert avec à la barre le commissaire divisionnaire et non pas le policier impliqué.
00:14:46 Et puis, on n'a pas de pétrole, mais on a de bons passeports.
00:14:48 Les Français peuvent voyager dans 194 pays.
00:14:51 Passport number one mondial, ex-aequo avec quelques voisins européens et Singapour.
00:14:56 Les vraies voix sud radio.
00:14:59 Les rumeurs vont bon train depuis quelques heures, depuis même quelques jours.
00:15:04 C'est désormais semi-officiel puisque l'agence France Presse le confirme de sources concordantes.
00:15:09 Bruno Le Maire serait bien confirmé au ministère de l'économie.
00:15:13 Gérald Darmanin au ministère de l'intérieur.
00:15:15 Sébastien Lecornu aux armées.
00:15:17 Éric Dupond-Maurétier à la justice.
00:15:19 Un changement. Priska Tevno entrerait au gouvernement en tant que porte-parole.
00:15:23 Elle remplacerait Olivier Véran.
00:15:26 Ça se dessine petit à petit.
00:15:28 A priori, c'était ce que les rumeurs disaient.
00:15:30 Les ministres principaux aujourd'hui et puis sans doute les secrétaires d'Etat demain.
00:15:33 On y revient dans quelques instants à partir de 17h30 avec votre grand débat.
00:15:37 Et le deuxième mot, une charge positiaire devenue une affaire emblématique de la période gilet jaune.
00:15:41 On charge !
00:15:43 Non, on ne bouge pas, on charge !
00:15:45 Moyen lacrimo et autres, on charge !
00:15:50 22 mars 2019 à Nice, vêtue d'un gilet jaune et d'un drapeau pacifiste multicolore.
00:15:55 Geneviève Legay, 73 ans, militante de l'association Altermondialist Attac
00:15:59 et renversée par une charge policière.
00:16:01 Le choc avait occasionné des fractures et une hémorragie crânienne.
00:16:04 Dans cette affaire, la plaignante a décidé de poursuivre,
00:16:06 non pas le policier au contact ce jour-là, mais son donneur d'ordre, le commissaire divisionnaire.
00:16:11 L'audience s'est ouverte aujourd'hui à Lyon.
00:16:13 Geneviève Legay, puis ses deux avocats, Yalimi et Mireille Damiano
00:16:18 entendent mettre en cause les choix de la hiérarchie en matière de maintien de l'ordre.
00:16:22 Que la justice soit faite, il faut que les violences policières arrêtent.
00:16:25 On ne peut pas gouverner en blessant les gens.
00:16:27 Une charge a été ordonnée alors qu'elle n'aurait pas dû l'être parce qu'elle n'était pas nécessaire, pas proportionnée.
00:16:32 C'est finalement la brutalisation du maintien de l'ordre à travers le commissaire qui est jugé,
00:16:37 qui va être l'objet de ce procès.
00:16:39 On a vu cette doctrine évoluer pour en fait pousser à aller au contact des manifestants
00:16:45 et à prendre donc tous les risques possibles.
00:16:47 Un ordre de charge ni nécessaire, ni proportionné avait estimé les juges d'instruction.
00:16:52 Au contraire, l'avocat du commissaire Laurent-Franck Liénard évoque un ordre légal mais mal exécuté.
00:16:58 Il y a un policier qui a poussé madame Legay, qui l'a fait tomber.
00:17:01 Il n'est pas là, il n'est pas prévenu, puisque madame Legay a décidé de ne pas le poursuivre.
00:17:05 Et on poursuit un donneur d'ordre qui a donné un ordre licite.
00:17:08 Alors franchement, je ne sais pas ce qu'on fait là.
00:17:10 Il a donné cet ordre et l'ordre a été mal exécuté.
00:17:12 Je suis désolé, mais il n'est pas responsable de la mauvaise exécution de son ordre par ses subordonnés.
00:17:17 Moi, je défends un homme, je ne défends pas l'institution policière.
00:17:20 Un propos recueilli par Hassan Hayadi et Marine L'Esprit de l'agence France Presse.
00:17:24 Peut-être que maître Liénard a raison, mais je suis tout de même intéressé
00:17:30 et je dirais agréablement surpris par le fait que pour une fois,
00:17:35 on pose une question sur la personne qui a ordonné la stratégie de maintien de l'ordre.
00:17:41 Elle est peut-être légitime, mal appliquée, mais ça m'intéresse.
00:17:45 - Françoise de Gaulle. - Moi aussi, je trouve que c'est plutôt bien.
00:17:48 On sait à quel point les policiers ont été pris pendant la crise des Gilets jaunes
00:17:52 dans une charnière, une tenaille psychologique ordre contre ordre.
00:17:56 Et en plus de ça, obligés d'utiliser des moyens forts avec des gens
00:18:00 qui avaient les mêmes revendications que eux, les policiers, dans leur propre vie.
00:18:04 Cette période des Gilets jaunes a été un désastre sur le maintien de l'ordre.
00:18:07 Ça a été vraiment une tâche sur la France.
00:18:09 Je rappelle combien de mains arrachées, combien de dieux éborgnés,
00:18:13 enfin, combien de gens qui ont été éborgnés par les tirs de LBD,
00:18:17 la France condamnée pour l'utilisation.
00:18:19 Ça a été une période noire que nous avons, je l'espère, refermée,
00:18:23 mais ce procès tombe très bien.
00:18:25 - Simon Siamena. - Moi, je dirais qu'indépendamment de commenter les faits,
00:18:29 que je ne connais pas, je dis simplement que pour une fois,
00:18:31 effectivement, je suis d'accord avec vous, ce n'est pas le lampiste
00:18:34 qui est incriminé et qui est montré du doigt et déféré devant un juge.
00:18:39 C'est celles et ceux qui prennent parfois de mauvaises ou de bonnes décisions,
00:18:43 c'est selon, et c'est à la justice désormais d'interpréter tout ça.
00:18:47 - Troisième mot, passeport.
00:18:48 La France est désormais championne des passeports les plus puissants du monde.
00:18:51 - Oui, vous savez qu'en fonction des relations diplomatiques de chaque pays,
00:18:54 c'est plus ou moins compliqué pour les habitants de pouvoir se rendre à l'étranger.
00:18:57 Eh bien, le passeport français donne accès à 194 destinations dans le monde.
00:19:02 - Première place pour le passeport français,
00:19:05 ex-aequo avec nos voisins allemands, espagnols, italiens, mais aussi avec Singapour.
00:19:09 - Enfin, on gagne enfin quelque chose.
00:19:11 - Oui, on est champion de ça au moins, c'est déjà ça.
00:19:13 C'est le résultat de l'indice Enland Partners.
00:19:16 En queue de peloton, on trouve l'Afghanistan, dont le passeport ouvre la porte de seulement 28 pays,
00:19:20 même la Corée du Nord, figurez-vous, fait mieux que l'Afghanistan,
00:19:23 avec 42 destinations possibles, en théorie en tout cas pour les Nord-Coréens.
00:19:27 - Je voudrais juste préciser sur ce corico que bien sûr, c'est parce que c'est la France,
00:19:30 mais c'est surtout parce que c'est un passeport communauté européenne.
00:19:34 C'est quand même pour ça qu'on trouve l'Italie, l'Allemagne et l'Espagne quasiment.
00:19:38 - Et Singapour.
00:19:39 - Je tiens quand même à remettre, je suis contente, mais remettons quand même les premiers.
00:19:43 - On gagne quand on quitte la France.
00:19:45 - Mais après, il y a d'autres pays européens qui ne sont pas dans ce triot,
00:19:49 enfin dans ce cycle.
00:19:51 - C'est pas très compliqué, c'est les grandes nations et les pays les plus visités au monde.
00:19:56 Vous prenez les pays les plus visités au monde, Italie, Espagne, France.
00:20:00 - On est PROMS.
00:20:04 - Non mais je suis très content qu'on soit PROMS,
00:20:07 de tant que j'ai un passeport français, donc je suis très content de ne pas être PROMS.
00:20:12 Mais c'est grâce à... Vous croyez que c'est grâce à Attal, moi je suis sûr.
00:20:15 - Non, c'est grâce à nous.
00:20:17 - Je suis sûre que Gabriel Attal, l'Archange Gabriel Corlard et Christophe Harvey...
00:20:23 - Il est arrivé de quelqu'un d'élégant, qui a le plus confiance.
00:20:27 - Il a beaucoup fait, je pense que vraiment...
00:20:29 - Allez, on y va. Bienvenue dans les bas-lois de la mauvaise foi, bien entendu.
00:20:33 Vous restez avec nous, donc deux jours après sa nomination,
00:20:37 le nouveau Premier ministre Gabriel Attal.
00:20:39 Et le Président de la République finalise la liste du nouveau gouvernement.
00:20:43 Là, c'est en train de se faire en ce moment.
00:20:45 Qu'attendez-vous, vous, du nouveau gouvernement ?
00:20:47 Est-ce que du changement, de la continuité, une rupture ?
00:20:50 - Rien, pour l'instant, j'ai peur que vous disiez rien à 86%.
00:20:54 - 86% ! Et vous, qu'est-ce que vous en pensez ?
00:20:57 Vous attendez un nouvel élan du gouvernement ?
00:20:59 Vous attendez du changement ? Vous attendez quelque chose d'autre que du casting ou des surprises ?
00:21:04 Venez nous le dire au 0826 300 300.
00:21:06 - Et on en parle avec nos éditorialistes du jour.
00:21:09 Vous êtes la bienvenue, c'est les Vrais Voix, jusqu'à 19h.
00:21:12 - Vrais Voix Sud Radio, 17h20, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:21:17 - Et notre équipe de jour titulaire, ils sont pas sur le banc.
00:21:20 Philippe Bilger est avec nous, Françoise de Goua, Sébastien Ménard.
00:21:24 - Attention, ça sonne, M. Ménard.
00:21:27 - Ça sonne, M. Ménard ?
00:21:28 - Vous avez un SMS, Ménard ?
00:21:31 - Je lis le SMS, peux-tu dire à Françoise de Goua de nous rappeler ?
00:21:34 On a un sous-secrétariat d'État à lui proposer.
00:21:37 - Mais moi, si j'avais un sous-secrétariat d'État, comment je vais l'utiliser pour me venger de...
00:21:42 - Mes amis, si vous étiez au gouvernement, vous seriez où ?
00:21:46 Philippe Bilger, vous seriez où ?
00:21:47 - Le poste que je préférerais, ou la culture, ou l'intérieur.
00:21:53 - François de Goua ?
00:21:54 - La culture, évidemment.
00:21:55 Ah oui, pour en faire quelque chose de magnifique.
00:21:58 Parce qu'on peut penser ce qu'on veut en bien ou en mal de Jack Lang.
00:22:02 Le dernier grand ministre de la Culture qui a vraiment fait bouger, c'est Jack Lang.
00:22:05 - Mais il y a plein de gens pour qui c'est toujours le ministre de la Culture.
00:22:08 - Non mais la culture, c'est vraiment...
00:22:11 C'est avec ça que vous arrivez à éduquer les gens.
00:22:14 La culture, c'est pour moi le plus grand ministre.
00:22:16 - Je pense que vous auriez aimé les affaires étrangères.
00:22:18 - Non, j'aurais aimé les affaires étrangères, mais la culture, c'est quand même...
00:22:21 - Allez, Sébastien Ménard.
00:22:23 - Très clairement, je pense les affaires extérieures, les affaires étrangères, oui.
00:22:27 - Et vous ?
00:22:28 - Moi, franchement, si c'est pas une boutade, la défense.
00:22:31 Et vous ? L'intérieur, je parie.
00:22:33 - La défense ou... ?
00:22:34 - La défense !
00:22:35 - Ah, la défense !
00:22:36 - Cécile, à l'intérieur direct.
00:22:37 - Non mais moi, je deviens secrétaire d'État auprès de Philippe Bilger.
00:22:40 - Oui, alors, oui.
00:22:41 - Cécile, l'armée...
00:22:43 - Oui, la défense, hein.
00:22:44 - C'est déjà pris de partie.
00:22:45 - Écoutez, moi, tout ce qui est l'ordre, c'est pour moi.
00:22:47 Donc, voilà.
00:22:48 Et l'ordre, je vais le donner, puisqu'on va lancer le...
00:22:50 Le grand débat du jour.
00:22:52 - Les vraies voix sud-radio.
00:22:54 Le grand débat du jour.
00:22:56 - Un maniement de ce type veut dire un changement de cap.
00:22:59 En tout cas, une inflexion dans une présidence.
00:23:02 - On sait qu'Emmanuel Macron et Gabriel Tal ne veulent plus avoir de secrétaire d'État.
00:23:06 - Il y aura des ministres délégués qui vont être nommés.
00:23:08 - C'est de savoir si le nouveau gouvernement,
00:23:10 s'ils sont prêts à se soumettre à un vote de confiance.
00:23:12 Parce que dans toutes les démocraties du monde,
00:23:14 un nouveau gouvernement, quand il est formé,
00:23:16 il vient obtenir la confiance auprès du Parlement.
00:23:18 - Il y a une échéance qui sont les élections européennes.
00:23:20 Et que si ces élections européennes sont un échec,
00:23:23 eh bien, ce gouvernement sera dépolitisé au bout de quelques mois.
00:23:26 - Et les discussions vont montrer encore dans la presse,
00:23:31 avec les journalistes, l'Élysée, sur la composition de ce gouvernement,
00:23:34 qui va partir, qui va rester, qui va rentrer au gouvernement.
00:23:38 Les premières annonces sont tombées.
00:23:40 On attend la suite, Philippe.
00:23:42 - Oui, alors on annonce par exemple le maintien d'Éric Dupond-Moretti,
00:23:44 comme garde-essau de Bruno Le Maire à Bercy,
00:23:47 de Gérald Darmanin à l'intérieur.
00:23:49 Est-ce que pour vous, si c'était vraiment le cas,
00:23:51 ça manquerait d'ambition et de renouveau ?
00:23:53 Est-ce que pour vous, le plus important, c'est le casting du gouvernement,
00:23:56 ou est-ce que c'est la politique qui le mène ?
00:23:58 Est-ce que vous attendriez à une ou deux surprises ?
00:24:00 Et qui voudriez-vous voir nommé
00:24:02 au datant de vos appels au 0826 300 300 ?
00:24:05 Et à cette question, qu'attendez-vous du nouveau gouvernement ?
00:24:08 Vous ne dites rien à 87 %,
00:24:10 une rupture pour 9 %,
00:24:12 du changement pour 3 %
00:24:14 et de la continuité pour 1 %.
00:24:16 - Philippe Bulger, quand on voit certains ministres qui sont confirmés depuis hier,
00:24:21 on sent qu'il y a eu beaucoup, beaucoup de négociations quand même.
00:24:23 - Oui, en même temps, si je peux,
00:24:26 je suis tout de même étonné par le score
00:24:29 que vous venez de donner sur les auditeurs.
00:24:32 Ça montre que l'intérêt pour la chose politique, tout de même,
00:24:37 s'est considérablement réduit.
00:24:39 Parce qu'on puisse atteindre un tel score
00:24:43 pour dire qu'on n'attend rien d'un nouvel gouvernement,
00:24:46 ça démontre un défaut curieux.
00:24:49 Et d'autre part, et c'est plus grave,
00:24:51 quelque chose qui relève presque d'une attitude désespérée
00:24:55 devant la situation politique d'aujourd'hui.
00:24:58 On n'en attend plus rien.
00:25:00 N'importe quel changement ne peut pas aboutir à un changement dans l'opinion publique.
00:25:06 Alors, sur cette composition de gouvernement,
00:25:09 il me semble qu'ils ont été écartelés entre une double tendance.
00:25:13 Il est évident qu'on avait envie de garder les poids lourds du gouvernement
00:25:19 qui représentent, qu'on les aime ou pas, tout de même,
00:25:22 des ancrages forts sur le plan de la compétence.
00:25:25 Et en même temps, on va évidemment compliquer la tâche
00:25:29 de l'excellent Gabriel Attal,
00:25:32 qui va se retrouver en face de poids lourds
00:25:37 qui vont vraisemblablement, psychologiquement et politiquement,
00:25:42 lui créer à la longue des incommodités, voire d'extrêmes difficultés.
00:25:47 - Je donne la parole à la plus qu'excellente Françoise de Gaulle.
00:25:50 - Merci beaucoup, parce que c'est...
00:25:52 On va voir, il aura un défenseur Gabriel Attal,
00:25:55 il pourra toujours se rassurer, il y aura toujours Philippe Bidjerre tous les jours.
00:25:58 Chaque fois que quelqu'un sera très très méchant avec lui,
00:26:01 il y aura toujours Philippe pour dire...
00:26:03 - Comme vous avec Mélenchon jusqu'au moment où...
00:26:06 - Non, sérieusement, non, non, oui, bien sûr.
00:26:08 Enfin, ce n'est pas les mêmes niveaux de compétence
00:26:10 que Mélenchon n'a jamais été Premier ministre.
00:26:12 Je voulais juste vous dire... - Parce qu'il n'a pas pu.
00:26:14 - Parce qu'il n'a pas pu. - On a vu sur ses affiches.
00:26:16 - On n'a pas voulu non plus.
00:26:17 - Je pense que nous l'aurions bien tabassé
00:26:19 une fois qu'il aurait été aussi au pouvoir,
00:26:21 parce que c'est très important aussi de juger les gens.
00:26:23 Moi, je crois que vous êtes un peu sévère avec les gens qui n'attendent rien.
00:26:27 Pourquoi voulez-vous que les gens attendent quelque chose ?
00:26:29 Ça fait 7 ans que 75% des Français subissent
00:26:33 ce Président et ce gouvernement et le macronisme.
00:26:36 Emmanuel Macron, c'est 20-22% la France qui va bien.
00:26:40 Et c'est normal, c'est la démocratie, il a été réélu
00:26:42 parce qu'entre deux mots, on a choisi le moindre.
00:26:44 Voilà. Qu'est-ce que vous voulez qu'ils attendent d'un...
00:26:47 Comment dirais-je ? D'un Macron au carré, un Maitignon ?
00:26:50 Qu'est-ce que vous voulez que ça change ?
00:26:52 Il y a les plateaux télé, avec des délires,
00:26:55 on atteint des délires sur les louanges sur Gabriel Attal,
00:27:00 qui sont... c'est presque nauséeux,
00:27:02 enfin je veux dire, c'est presque malseant et gênant.
00:27:04 Vous avez des grands éditorialistes qui expliquent
00:27:06 qu'il s'appelle Gabriel comme l'argument de Gabriel,
00:27:09 mais c'est pas que ça.
00:27:10 Je veux dire, on vend Attal comme on a vendu Macron.
00:27:15 Donc les Français, ils connaissent ça par cœur,
00:27:17 ils font la musique, ils s'en fichent en fait comme de l'an 40,
00:27:20 et il est tout à fait normal que les poids lourds soient maintenus,
00:27:23 non pas parce qu'ils vont être méchants avec Gabriel Attal,
00:27:25 c'est qu'ils ont subi une telle humiliation,
00:27:27 mais ça c'est Emmanuel Macron, vous voyez ?
00:27:29 Et il a ouvert lui-même la propre guerre de succession
00:27:31 dans son propre camp, ce qui est quand même complètement délirant.
00:27:34 Moi je pense vraiment que c'est grotesque
00:27:37 et c'est très triste en fait.
00:27:39 Qu'est-ce que vous attendez du nouveau gouvernement ?
00:27:41 Qui est-ce que vous voudriez voir nommé ?
00:27:43 Venez nous le dire au 0826 300 300, Sébastien Ménard.
00:27:46 Évidemment je ne suis pas du tout d'accord avec Françoise de Goy.
00:27:49 C'est étonnant !
00:27:51 On tombe parfois d'accord, ça nous arrive aussi,
00:27:56 mais là je suis en bonne santé, donc je ne vais pas être d'accord.
00:27:59 Et je suis plutôt remonté après cette trêve des confiseurs.
00:28:03 Non, ce qu'il faut retenir, c'est que oui,
00:28:06 on a évidemment le macronisme, Emmanuel Macron et Gabriel Attal,
00:28:11 Premier ministre, a besoin de poids lourds dans son gouvernement.
00:28:14 Évidemment, il a besoin de Gérald Darmanin,
00:28:16 il a besoin de Bruno Le Maire, il a besoin d'Éric Dupond-Moretti.
00:28:19 Il y aura peut-être d'ici quelques minutes d'autres surprises.
00:28:24 Voilà, il a évidemment besoin de tout ça,
00:28:26 parce que le poids politique d'un Gérald Darmanin n'est pas insignifiant.
00:28:31 Le poids politique d'un Bruno Le Maire, il en a besoin.
00:28:33 De la même manière, le Président de la République a besoin du poids politique
00:28:37 et on peut être d'accord ou pas de François Bayrou
00:28:41 et de ce que François Bayrou pèse et va quelque part imposer
00:28:46 et négocier d'abord, imposer ensuite dans ce gouvernement.
00:28:49 Je suis d'accord avec ce que dit Sébastien, pour la bonne et sainte raison,
00:28:53 qu'on peut s'appeler Emmanuel Macron, être Dieu,
00:28:55 et donc maintenant il a son archange Gabriel,
00:28:57 puisque c'est en gros comme ça ce que vous tenez devant la presse depuis lundi.
00:29:00 Quand je dis que c'est grotesque, on se fait fiche de notre figure par le monde entier
00:29:04 avec cette capacité de la presse française à être en pas moison, c'est délirant.
00:29:08 Mais ça, je referme la parenthèse.
00:29:10 Mais la réalité, si vous voulez, c'est que Emmanuel Macron,
00:29:14 il a mis quand même beaucoup de gens en colère avec ce choix.
00:29:17 Et c'est presque, on se demande même si c'est pas même pour faire exprès.
00:29:21 Parce que c'est le côté de Macron qui adore emmerder, passez-moi l'expression,
00:29:25 tout son petit monde.
00:29:27 Bayrou n'était pas d'accord pour le choix d'Attal.
00:29:30 Alexis Colère n'était pas d'accord pour le choix de Gabriel Attal.
00:29:33 Vous ne pouvez pas vexer vos alliés tout le temps.
00:29:36 Ça n'est pas possible. Mais c'est pas possible.
00:29:38 - Mais François, les choix classiques, on les a pas voulus.
00:29:42 - Mais ce choix-là, il va tenir 48 heures.
00:29:44 Regardez le sondage de satisfaction des Français.
00:29:47 On m'explique que le Messie est arrivé, qu'on a retrouvé le Dalai Lama
00:29:51 et le successeur du Dalai Lama.
00:29:53 Et maintenant l'archange Gabriel.
00:29:54 Non mais franchement, c'est à se taper les fesses par terre.
00:29:57 Et regardez ce qu'en pensent les Français.
00:29:59 Les sondages, c'est 48-56%.
00:30:02 Il n'y a pas de quoi se relever la nuit et se prendre une douche.
00:30:06 Regardez sérieusement Elisabeth Borne quand elle est arrivée.
00:30:10 Elle navigue entre 53 et 59%.
00:30:12 - Mais les Français sont très lucides.
00:30:14 Ils font confiance à l'ancien ministre
00:30:17 et ils doutent peut-être de ses capacités comme Premier ministre.
00:30:20 - Mais je pense que vous ne réalisez pas, Philippe,
00:30:22 à quel point la mécanique avec Emmanuel Macron est cassée.
00:30:26 Je pense que vous ne réalisez pas à quel point,
00:30:29 et moi je suis sûr Sébastien Ménard en son fort intérieur,
00:30:31 il sait, il est d'accord avec moi.
00:30:33 - Je vais vous répondre.
00:30:34 - À quel point il y a quelque chose qui s'est brisé aussi
00:30:36 pendant la réforme des retraites ?
00:30:38 À quel point quand même votre électorat est dans la rue
00:30:40 pour vous dire "non, s'il te plaît, ne fais pas ça,
00:30:42 vous ne donnez rien à moutre".
00:30:44 Vous dites les gens...
00:30:46 Parce qu'on se casse la tête contre un mur avec Emmanuel Macron.
00:30:49 Qu'est-ce qu'ils font les Français ?
00:30:50 Ils sont pleins de sagesse, ils attendent que ça passe
00:30:52 et que ça finisse en 2027.
00:30:53 Ils disent "bon allez, on a encore trois ans et demi à serrer les fesses, ça va".
00:30:56 - Sébastien Ménard et après on part au 0-826-300-300.
00:30:59 - Juste une rumeur qui arrive, Catherine Vautrin,
00:31:01 ministre du Travail.
00:31:03 - Vautrin vaut les choses.
00:31:05 - Vautrin, dis donc pas mal.
00:31:07 - Elle est très bonne.
00:31:09 - Mais elle est classique, elle fait toujours son effet.
00:31:11 - Je vais répondre à Françoise de Goy.
00:31:13 Moi je ne suis pas certain.
00:31:15 Évidemment la relation et l'exercice du pouvoir
00:31:17 a abîmé la relation privilégiée, je dirais l'idyle,
00:31:21 du début entre Emmanuel Macron,
00:31:23 les Françaises et les Français.
00:31:25 Mais la réalité, c'est que
00:31:27 j'ai la faiblesse de croire qu'un certain nombre de Français
00:31:29 souhaiteraient que la situation s'améliore.
00:31:31 Pour eux-mêmes, d'abord, pour le pays,
00:31:33 et que ça passe aussi par une amélioration
00:31:35 de la perception qu'ils peuvent avoir
00:31:37 de l'exercice du pouvoir par et avec Emmanuel Macron.
00:31:39 Et là, quelque part,
00:31:41 cette surprise,
00:31:43 qui n'est pas une réelle surprise
00:31:45 pour celles et ceux qui connaissent Emmanuel Macron
00:31:47 et qui connaissent les jeux de pouvoir
00:31:49 à l'intérieur du macronisme.
00:31:51 - Ça n'a pas été une surprise pour toi, par exemple.
00:31:53 - Mais la réalité, c'est que
00:31:55 pour un tas de gens
00:31:57 qui étaient un peu désenchantés,
00:31:59 ce vent de fraîcheur qui souffle
00:32:01 sur la Ve République, avec la nomination
00:32:03 il y a quelques heures au poste de Premier ministre
00:32:05 de Gabriel Attal, est une bonne nouvelle.
00:32:07 Et on peut au moins laisser à Gabriel Attal
00:32:09 et à Emmanuel Macron ce bénéfice-là.
00:32:11 - Mais ce bénéfice, il le prend parce qu'il a
00:32:13 des papiers plutôt bons,
00:32:15 ce qui n'était pas arrivé à Emmanuel Macron
00:32:17 depuis des mois et des mois.
00:32:19 Mais je ne sais pas où vous sentez le vent de fraîcheur
00:32:21 qui souffle. En réalité, regardez les...
00:32:23 C'est quand même incroyable.
00:32:25 Il y a notre monde, notre entre-soi,
00:32:27 et malgré tout, même nous, les vrais voix,
00:32:29 malgré notre esprit disruptif, on n'y échappe pas.
00:32:31 Une espèce de petit blablatage
00:32:33 très parisien
00:32:35 sur Gabriel Attal.
00:32:37 Et puis il y a la réalité des gens.
00:32:39 Allez faire des sondages, allez voir les gens
00:32:41 en France, si vous pensez que Gabriel Attal,
00:32:43 quelqu'un en a quelque chose à faire...
00:32:45 - Mais vous avez raison, Françoise.
00:32:47 On n'a pas dit, on ne dit pas
00:32:49 le contraire de ce que vous dites. On dit simplement
00:32:51 que 1) ça fait du bien.
00:32:53 - Mais en quoi ça fait du bien ? Mais Bruno Le Maire,
00:32:55 ça aurait été très bien aussi. Moi, j'aurais applaudi.
00:32:57 Mais voilà une décision responsable.
00:32:59 - Ce que je ne comprends pas,
00:33:01 c'est l'espèce de volupté avec laquelle
00:33:03 vous refusez,
00:33:05 face à un camp que vous n'aimez pas,
00:33:07 toute bonne surprise.
00:33:09 - Mais ce n'est pas une bonne surprise pour moi !
00:33:11 Ce n'est pas une question de principe !
00:33:13 - Ça pourrait arriver... - Je vous dis depuis des années que moi,
00:33:15 je pense que Gabriel Attal n'est qu'un objet
00:33:17 de communication. Ça fait des années
00:33:19 que je vous explique que... - Mais j'ai bien compris, Françoise.
00:33:21 - ... Gabriel Attal, je n'ai pas attendu qu'il soit
00:33:23 Premier ministre pour le dire. Ça fait des années,
00:33:25 je le connais, y compris au Parti Socialiste.
00:33:27 Donc on peut aussi penser que les gens ne se
00:33:29 densifient pas comme ça de façon exponentielle.
00:33:31 Ce n'est pas une question de principe.
00:33:33 Si Bruno Le Maire avait été
00:33:35 nommé, je ne vous aurais pas dit la même chose.
00:33:37 Tiens, il y a une prise de conscience
00:33:39 de la situation
00:33:41 critique politique de la part
00:33:43 d'Emmanuel Macron. Et il prend des mesures
00:33:45 politiques à Matignon. Il ne prend pas
00:33:47 une mesure politique avec Attal. Il prend de la
00:33:49 communication. - En tout cas, quand Emmanuel Macron
00:33:51 dit "je vais emmerder les vrais voix et faire
00:33:53 en sorte qu'ils s'engueulent", ça a fonctionné.
00:33:55 Allez, 08-26,
00:33:57 300-300 avec Corentin
00:33:59 qui est avec nous. Corentin,
00:34:01 vous nous entendez ?
00:34:03 - Oui, je vous entends très bien. - A cette
00:34:05 question que l'on vous pose, qu'attendez-vous du nouveau gouvernement ?
00:34:07 Du changement, de la continuité, de la rupture
00:34:09 ou rien ? - Du changement.
00:34:11 Du changement, clairement.
00:34:13 On a suivi la politique
00:34:15 de Mme Borne, la coupe 40-S3.
00:34:17 J'attends de voir ce que
00:34:19 M. Attal passe à la tête
00:34:21 du gouvernement. - Alors quand vous dites "du changement",
00:34:23 dans ce mot, il y a quand même un peu d'espoir.
00:34:25 - Oui, tout à fait.
00:34:27 Je ne suis pas un
00:34:29 macroniste, mais
00:34:31 j'ai vu ce qu'il a fait
00:34:33 dans le bref passage au niveau
00:34:35 de l'éducation et ça me plaisait.
00:34:37 A voir ce que ça va faire.
00:34:39 - Voilà, on est dans le fond.
00:34:41 - Corentin me paraît très
00:34:43 raisonnable. - Corentin s'en
00:34:45 était Corentine, elle aurait dit l'inverse. Elle aurait dit
00:34:47 "Ah, Valérie trop Corentine !"
00:34:49 - Je ne me serais pas réparée. - Une question, est-ce que
00:34:51 vous imaginez quand même, parce qu'elle
00:34:53 était quand même assez rigide, qu'on ne veut une autre,
00:34:55 Isabelle Borne, on va dire
00:34:57 mettre de l'huile dans les rouages
00:34:59 pour Gabriel Attal avec le Parlement ?
00:35:01 Tiens, Sébastien Ménard.
00:35:03 - Je ne sais pas
00:35:05 quoi vous répondre. - Mais je vous posais la question
00:35:07 quand même. Comme vous connaissez les deux.
00:35:09 - Je n'ai
00:35:11 rien à dire sur Mme Borne.
00:35:13 Absolument rien. Je dis simplement...
00:35:15 - Je vais répondre.
00:35:17 On a quand même
00:35:19 une personnalité
00:35:21 qui succe...
00:35:23 Une personnalité beaucoup plus habile,
00:35:25 beaucoup plus audacieuse, beaucoup plus jeune, beaucoup plus
00:35:27 disruptive, beaucoup plus disponible
00:35:29 politiquement parlant, en la personne de Gabriel Attal,
00:35:31 pour faire des deals, pour négocier, etc.
00:35:33 - Voilà. - Est-ce que,
00:35:35 encore une fois, et là je vais mettre une pierre
00:35:37 du côté de Françoise de Gouin,
00:35:39 qui...
00:35:41 Ce n'est pas non plus l'alpha et l'oméga
00:35:43 pour négocier
00:35:45 avec Marlex ou avec Ciotti.
00:35:47 - C'est complètement barjo. - Il ne faut quand même pas se tromper.
00:35:49 Mais je pense que ce sera
00:35:51 plus facile. Ça ne veut pas dire qu'on obtiendra
00:35:53 quelque chose. - C'est une erreur
00:35:55 de penser que... - Les amis, les amis.
00:35:57 - Elisabeth Borne est une très bonne
00:35:59 négociatrice. - Oui, oui.
00:36:01 - Gabriel Attal, sous ses airs très doux,
00:36:03 est extrêmement arrogant. Vous allez voir
00:36:05 comment il négocie. - Oui, mais ça vous l'avez dit.
00:36:07 Allez, Françoise, sur les rumeurs,
00:36:09 Rachid Gaddati à la culture,
00:36:11 vous en pensez quoi ? Pour le coup,
00:36:13 c'est surprenant. - Moi, j'aime beaucoup Rachid
00:36:15 Gaddati. Rien n'est impossible
00:36:17 avec elle. - Oui.
00:36:19 - Là où je dirais peut-être quelque chose
00:36:21 d'un peu plus positif, c'est si effectivement,
00:36:23 on s'oriente. J'entendais Fabien Roussel ce matin.
00:36:25 J'entends Rachid Gaddati.
00:36:27 Est-ce qu'il va picorer ?
00:36:29 Est-ce qu'ils sont en train de nous concocter la vie de...
00:36:31 - Fabien Roussel, ce serait énorme. - Non, non, non. Est-ce qu'ils sont en train
00:36:33 de nous concocter un gouvernement ?
00:36:35 Un gouvernement d'union nationale ? Alors là, je dirais
00:36:37 chapeau l'artiste si on aboutit à ça.
00:36:39 J'ai pas l'impression. Je pense que ça va être picoret.
00:36:41 - Non, ça ne viendra pas jusque-là. - Mais je n'en sais rien.
00:36:43 On ne sait pas. Tout est possible, mon ami.
00:36:45 - Non, mais donc ce serait plutôt une bonne idée.
00:36:47 Surprenant, positivement. - Il y a d'autres gens.
00:36:49 Je ne pense pas que la culture soit
00:36:51 la spécialité de Rachid Gaddati. Si on la met à la culture,
00:36:53 c'est qu'on veut faire une prise.
00:36:55 - Des ministres dans des ministères
00:36:57 spécialistes, c'est pas non plus tout le temps.
00:36:59 - Eh bien, c'est tout à fait normal. Dommage à chaque fois
00:37:01 de sacrifier la culture. Je suis désolé de le dire.
00:37:03 Rachid Gaddati, elle éminise la culture
00:37:05 comme je suis archevêque. Mettez-la à autre chose.
00:37:07 - C'est le rumeur pour le moment.
00:37:09 - Vous la pouvez la mettre à autre chose
00:37:11 qu'à la culture. Pourquoi est-ce qu'à chaque fois
00:37:13 la culture, c'est un espèce d'endroit,
00:37:15 un colifiché qu'on donne, comme à l'époque on donnait
00:37:17 la Sicile, l'île, en disant
00:37:19 "tiens, je te donne en plus la corse".
00:37:21 - Vous êtes dur et injuste. - Mais non, j'aime beaucoup
00:37:23 Rachid Gaddati. Ce n'est pas son genre de beauté.
00:37:25 - Elle serait mieux ailleurs. - Elle serait beaucoup mieux
00:37:27 ailleurs, Gaddati. - En tout cas, Sébastien.
00:37:29 - Il y a effectivement peut-être une affinité
00:37:31 particulière
00:37:33 pour Rachida elle-même, pour la culture.
00:37:35 Est-ce qu'elle en a l'envie,
00:37:37 probablement ? Est-ce qu'elle en a
00:37:39 toutes les compétences et tous les talents ?
00:37:41 Elle en a pas moins que les autres. - Ça viendrait d'elle ?
00:37:43 - Elle en a pas moins que les autres. Je ne vais pas répondre
00:37:45 à cette question. Et je dis
00:37:47 simplement que c'est une bonne nouvelle.
00:37:49 Le fait qu'on ait des personnalités politiques
00:37:51 de toutes les couleurs qui décident
00:37:53 sur la fin du quinquennat. - La droite ?
00:37:55 - Voilà. - Toutes les couleurs de droite ?
00:37:57 - Toutes les couleurs de droite. Les amis de gauche
00:37:59 sont aussi les bienvenus. - Mais ils ne veulent pas.
00:38:01 - Oui, mais alors il n'y aurait plus de droite.
00:38:03 - Allez, on attend...
00:38:05 - On est durs aussi.
00:38:07 - On attend forcément la liste
00:38:09 définitive. Prisca Tevneau.
00:38:11 Prisca Tevneau.
00:38:13 - Si jamais on aurait le choix pour être porte-parole,
00:38:15 on pensait à Laurent Thibault.
00:38:17 - Mais c'est vraiment important.
00:38:19 - Regardez avec quel
00:38:21 talent
00:38:23 Gabriel Atta
00:38:25 a succédé
00:38:27 à s'y mettre
00:38:29 tout seul. - C'était pas très facile.
00:38:31 - C'était pas dur de faire mieux.
00:38:33 - Avec ce talent, avec cette chance...
00:38:35 - Il y aura des médecs.
00:38:37 - Non mais ça c'est la chance, c'est le truc des génies.
00:38:39 C'est normal. Il est marqué
00:38:41 par les dieux. Il a tellement de chance.
00:38:43 - Ce n'est pas dévoiler des secrets que de dire
00:38:45 qu'il y aura quelques proches, dont Prisca
00:38:47 évidemment, proches de Gabriel Attal
00:38:49 qui seront dans ce gouvernement.
00:38:51 - François, on fait le point. - Ils devraient dire proches de Gabriel.
00:38:53 - On y va, on y va.
00:38:55 Puisque dans un instant, Corentin va pouvoir
00:38:57 jouer avec nous contre vous.
00:38:59 Au qui-c'est-qui qu'il a dit au quiz de l'actu. On vous souhaite la bienvenue.
00:39:01 Les vraies voix bruyantes.
00:39:03 C'est l'Assemblée nationale.
00:39:05 C'est le remaniement. Allez, à tout de suite.
00:39:07 - Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:39:09 - Attends.
00:39:11 - Chers amis, on est ravis de vous retrouver.
00:39:13 0800 26 300 300.
00:39:15 Vous voulez commenter l'actualité
00:39:17 aujourd'hui avec nous. Vous êtes
00:39:19 bien entendu les bienvenus jusqu'à
00:39:21 19h avec Philippe Bilger aujourd'hui,
00:39:23 Françoise Degoy et Sébastien Ménard.
00:39:25 Et notre auditeur Corentin qui nous appelle
00:39:27 de Mouranx dans les Pyrénées
00:39:29 Atlantiques. - Ah Mouranx.
00:39:31 - Et oui, à qui on souhaite la bienvenue et surtout bon courage.
00:39:33 Allez, le quiz de l'actu.
00:39:35 - Les vraies voix Sud Radio.
00:39:37 Le quiz de l'actu. - Mon cher
00:39:39 Corentin, vous répondez en premier à la
00:39:41 question. Si vous n'avez pas la bonne réponse,
00:39:43 ce sont les vraies voix qui s'y collent, sachant que
00:39:45 maintenant les questions ont des points.
00:39:47 Et on commence par
00:39:49 un premier qui-c'est-qui qu'il a dit de
00:39:51 trois points. La nomination
00:39:53 d'Elisabeth Borne était une erreur de casting
00:39:55 majeure. On ne nomme pas une première ministre de
00:39:57 gauche dans un moment où la France attend une politique
00:39:59 de droite. - Corentin.
00:40:01 - Non. - Marlène Copé.
00:40:03 - Bonne réponse de Sébastien Ménard
00:40:05 qui ont donné trois points. - Jean-François Copé,
00:40:07 trois points. - Qui-c'est-qui qu'il a dit
00:40:09 "Ce n'est pas un homme politique, c'est un intellectuel."
00:40:11 La meilleure chose qui pourrait
00:40:13 arriver à l'Europe, c'est la disparition
00:40:15 des Etats-Unis.
00:40:17 - Oh là là. - Aucune idée.
00:40:19 - Même moi, j'ai aucune idée. - Emmanuel Todd.
00:40:21 - Bonne réponse.
00:40:23 - Ah oui, je ne l'ai pas vu ça. - C'était ce matin.
00:40:25 - Bonne réponse
00:40:27 de Sébastien Ménard. - C'est incroyable.
00:40:29 - Deux fois trois points. - Non, c'est trois points.
00:40:31 - Allez, allez, allez.
00:40:33 - Qui-c'est-qui qu'il a dit, deux points.
00:40:35 On a un président omnipotent
00:40:37 qui fait tout et qui cherche simplement
00:40:39 des visages et des personnalités.
00:40:41 - Corentin. - Françoise de Gouin
00:40:43 qui a dit ça. - Non.
00:40:45 - Je ne sais plus ce que vous aurez pensé, mais non, on s'est mis.
00:40:47 - L'angocha, Corentin. - Mélenchon.
00:40:49 - C'est une femme. - Pas mal.
00:40:51 - Non, c'est une femme.
00:40:53 - C'est Clémentine Hôtel.
00:40:55 - Il a dit dans le casque, Daniel Obono, vous avez dit, Corentin ?
00:40:57 - Non.
00:40:59 - Daniel Obono.
00:41:01 - Oh non, non, non.
00:41:03 Oh non, non, non.
00:41:05 - Et le point,
00:41:07 le point, c'est lui.
00:41:09 - Non, non, non.
00:41:11 - Tout le point, c'est lui.
00:41:13 - Non, là, je lui compte pas.
00:41:15 - Arrêtez vos délires.
00:41:17 - Ça s'appelle de la stratégie.
00:41:19 Allez, on y va.
00:41:21 - Qui c'est qui qui l'a dit sur l'inflation ?
00:41:23 Bruno Le Maire me fait penser à
00:41:25 Madame Irma. Corentin.
00:41:27 - C'est rigolo, en même temps.
00:41:29 - Aucune idée.
00:41:31 - C'est un chef de parti. - Pressenti ministre.
00:41:33 - Pressenti ministre ?
00:41:35 - Non, non. - Pressenti ministre.
00:41:37 - Bonne réponse, Fabien Roussel.
00:41:39 Un point pour Sébastien Ménard.
00:41:41 - Pressenti ministre, mais c'est n'importe quoi.
00:41:43 - On a dit, il y a deux.
00:41:45 - Il est certain que si on lui proposait, je crois qu'il fera les coups de feu.
00:41:47 - Mais il n'est pas pressenti ministre.
00:41:49 - Allez, dernière question. - Moins deux.
00:41:51 - Dernière question.
00:41:53 Question qui c'est qui qui l'a dit, à un point.
00:41:55 Pourquoi Gabriel Attal a réussi
00:41:57 à l'école ? Point d'interrogation.
00:41:59 Il est parti d'un truc tout con, du constat que tout le monde
00:42:01 le fait.
00:42:03 - Corentin. Et c'était ce matin sur Sud Radio.
00:42:05 - Je sais pas. - Bonne réponse.
00:42:07 Un point pour Corentin.
00:42:09 - Je n'ai eu qu'un point.
00:42:11 - Robert Ménard.
00:42:13 - Eh bien écoutez, sept points
00:42:15 pour Sébastien Ménard, un point pour Corentin.
00:42:17 Et le duo Bilger-Degoy-Fanny,
00:42:19 ça c'est historique.
00:42:21 C'est Fédérér Nadal
00:42:23 qui ne passe pas un premier tour en Grand-Chelet.
00:42:25 - Attendez chers amis,
00:42:27 merci beaucoup Corentin d'avoir joué avec nous.
00:42:29 Merci beaucoup d'avoir été notre vraie voix du jour.
00:42:31 Dans dix minutes, le tour de table de l'actu.
00:42:33 Asseyez-vous Françoise Degoy.
00:42:35 On parle de quoi dans un instant ?
00:42:37 - Eh bien de la révolte des agriculteurs en Allemagne.
00:42:39 C'est une première historique. C'est des centaines
00:42:41 de milliers d'agriculteurs qui bloquent les routes et le pays.
00:42:43 - Sébastien Ménard. - Le macronisme est bien vivant.
00:42:45 - Ah ! - Guillaume Amart, du neud
00:42:47 de vipère de l'eau. - Ah, ben voilà,
00:42:49 très bien. 0826-300-300,
00:42:51 soyez les bienvenus et merci de votre fidélité à Sud Radio.
00:42:53 - Les vraies voix Sud Radio,
00:42:55 17h20,
00:42:57 Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:42:59 - Bienvenue dans les vraies
00:43:01 voix. On vous tient informés
00:43:03 parce que ça devrait
00:43:05 tomber dans quelques minutes
00:43:07 ce remaniement avec les noms définitifs.
00:43:09 On vous tient informés
00:43:11 au fur et à mesure aujourd'hui avec Philippe Bilger qui est avec nous,
00:43:13 Françoise de Gois et Sébastien
00:43:15 Ménard et en attendant
00:43:17 du coup de gueule de Philippe David
00:43:19 avec Félix Mathieu,
00:43:21 on revient finalement sur
00:43:23 un événement tous les jours où on donne
00:43:25 la parole, on donne le micro
00:43:27 au territoire et sur des événements
00:43:29 et sur lesquels
00:43:31 on a envie de donner un éclairage.
00:43:33 - Alors on va partir du côté de Vick-en-Bigord
00:43:35 ce soir. Vick-en-Bigord,
00:43:37 il y a 5000 habitants. Dans les Hautes-Pyrénées,
00:43:39 le maire vient de faire paraître une tribune
00:43:41 qui a un peu attiré notre attention dans le Figaro.
00:43:43 Il y réclame la création, figurez-vous,
00:43:45 d'un ministère de la ruralité pour remédier
00:43:47 à la fracture entre métropole
00:43:49 et campagne. Alors exceptionnellement, c'est pas un coup de fil,
00:43:51 il est venu nous voir en studio.
00:43:53 Bonsoir Clément Meunet. - Bonsoir.
00:43:55 - Merci d'être avec nous. - Merci d'être avec nous dans les vraies voix.
00:43:57 Maire au horizon de Vick-en-Bigord dans les Hautes-Pyrénées.
00:43:59 Merci d'être ici. Alors, vous,
00:44:01 vous avez pas eu de coup de fil sur le remaniement,
00:44:03 hypothétique ministère de la ruralité,
00:44:05 à l'instant ? - J'ai pas encore eu de coup de fil,
00:44:07 en tout cas j'ai pas eu de coup de fil, mais
00:44:09 je pense que la ruralité viendra peut-être dans une
00:44:11 deuxième vague. - Alors, vous commencez avec un constat
00:44:13 à cette tribune. Selon vous, les ruraux bénéficient
00:44:15 moins que les autres Français de l'investissement
00:44:17 public ? - Oui, j'aime bien
00:44:19 mettre deux chiffres
00:44:21 l'un en face de l'autre. Le premier,
00:44:23 100 milliards pour les
00:44:25 projets nationaux de rénovation urbaine,
00:44:27 sur plus de 20 ans. Et puis les 3 milliards
00:44:29 de petites villes de demain, sur 5-6 ans,
00:44:31 qui montrent en fait la différence
00:44:33 entre ces deux chiffres qui sont importants.
00:44:35 Et c'est vrai que la France de la ruralité,
00:44:37 celle que j'appelle la France de la ruralité,
00:44:39 c'est-à-dire la France des
00:44:41 sous-préfectures, des bourg-centres, des
00:44:43 campagnes, des montagnes, la France qui
00:44:45 travaille, a l'impression
00:44:47 d'être parfois oubliée,
00:44:49 et c'est parfois le cas.
00:44:51 - Et résumé à quelques clichés, finalement, c'est ce que vous
00:44:53 dites. - Parfois, elle est vue de Paris,
00:44:55 comme elle est vue de Paris à travers
00:44:57 une fenêtre de TGV, comme un beau
00:44:59 paysage de montagne,
00:45:01 ou derrière une affiche électorale,
00:45:03 voyez-vous. Or, derrière,
00:45:05 il y a de véritables bassins de vie,
00:45:07 je les connais comme maires, je les connais comme chefs d'entreprise,
00:45:09 et je souhaite que la ruralité
00:45:11 devienne un véritable atout pour le pays.
00:45:13 - Aujourd'hui, c'est plutôt délaissé, vous avez l'impression
00:45:15 que ce sont des
00:45:17 territoires encore oubliés, et même si on y
00:45:19 prête de plus en plus attention ? - On y prête
00:45:21 de plus en plus d'attention depuis les Gilets jaunes,
00:45:23 pour être clair, et le gouvernement
00:45:25 a fait un bon nombre de choses. En réalité,
00:45:27 il a
00:45:29 mis en place les maisons France Service,
00:45:31 un peu plus de 3 000,
00:45:33 les réseaux, la 4G, la 5G, la fibre,
00:45:35 Gérald Darmanin... - Il y a encore des zones blanches.
00:45:37 - Il y a encore quelques zones blanches, mais il y a un véritable
00:45:39 progrès. En réalité, sur le terrain, on voit qu'il y a quand même un véritable
00:45:41 progrès. Il y a
00:45:43 aussi les 200 brigades de gendarmerie
00:45:45 qui ont été annoncées par Gérald Darmanin,
00:45:47 le programme "Petite ville de demain", il y a des choses qui sont
00:45:49 faites, mais ça n'est pas encore une priorité
00:45:51 pour la nation, et moi, je souhaite justement
00:45:53 la création d'un ministère de la ruralité
00:45:55 qui soit un ministère transversal,
00:45:57 qui vienne être un peu le poil à gratter
00:45:59 de toute l'action publique et de toutes les décisions publiques.
00:46:01 - Philippe Billiger, je vous vois très intéressé.
00:46:03 - Au fond, si je comprends bien, ce ministère que vous
00:46:05 souhaitez, c'est pour relever
00:46:07 le défi de tous les dévers
00:46:09 français ? - Exactement.
00:46:11 C'est un petit peu ce qu'on a fait pour
00:46:13 l'environnement. Voyez-vous, on a
00:46:15 essayé d'instaurer un paramètre environnemental
00:46:17 dans toutes les décisions publiques. Je pense qu'il faut
00:46:19 aujourd'hui mettre un paramètre ruralité,
00:46:21 rural, qui sera peut-être différent d'ailleurs d'une région
00:46:23 à l'autre, dans l'intégralité des décisions
00:46:25 publiques, qu'il s'agisse de l'éducation,
00:46:27 du logement, des transports, de
00:46:29 l'industrialisation, et pouvoir à chaque fois
00:46:31 se dire, est-ce que dans ces décisions publiques
00:46:33 on a pris en compte les spécificités de la ruralité ?
00:46:35 - Vous qui vous connaissez bien la France françoise,
00:46:37 c'est une bonne idée, je trouve.
00:46:39 - Je trouve que c'est une excellente idée, et Léman
00:46:41 au Pyrénées, alors là, si vous voulez, qu'est-ce que
00:46:43 vous voulez que je dise ? - Là, ça monte le niveau
00:46:45 de la qualité de l'idée. - Là, ça monte le niveau, et tant
00:46:47 n'est atteint, et ayant
00:46:49 grandi à Arges-Gazos, nous sommes quasiment
00:46:51 païens, on est quasiment voisins, vous et moi.
00:46:53 Je trouve que c'est une excellente idée,
00:46:55 je m'étonne même, est-ce que
00:46:57 ce ministère a déjà existé ou pas ?
00:46:59 Peut-être qu'il était rattaché à l'agriculture, peut-être,
00:47:01 mais c'est vrai que réduire
00:47:03 la ruralité à l'agriculture, c'est
00:47:05 assez limité,
00:47:07 et c'est très bien, très bonne idée.
00:47:09 Si Gabriel Attal,
00:47:11 Dieu sur Terre, nous écoute, parce qu'il peut faire
00:47:13 plusieurs choses à la fois, selon Philippe Bilger,
00:47:15 - Philippe est en train de le textoter. - Remanier,
00:47:17 je pense qu'en plus, on a un très bon
00:47:19 casting, là. - Allez, une minute,
00:47:21 Sébastien Maînard, peut-être que vous aussi. - Oui, et puis,
00:47:23 moi, je vais parler de ma petite casquette d'élu local
00:47:25 au Pays Basque, c'est, quand on regarde
00:47:27 l'image d'Épinal, entre guillemets,
00:47:29 du Pays Basque, c'est souvent
00:47:31 la côte, c'est souvent Biarritz, mais
00:47:33 c'est d'abord, je dirais,
00:47:35 toutes ces terres, cet intérieur des terres
00:47:37 qui, aujourd'hui, peut accueillir
00:47:39 des populations qui viennent s'installer chez nous,
00:47:41 puisque la pression foncière, etc., fait que
00:47:43 le littoral, la côte, est totalement inaccessible,
00:47:45 donc il faut des services publics, il faut des transports,
00:47:47 il faut des investissements,
00:47:49 il faut de la présence, je dirais, de l'État
00:47:51 un peu partout sur ces territoires qui sont
00:47:53 très attractifs. - Allez, le mot de la fin,
00:47:55 20 secondes, Clément Menet. - Le
00:47:57 ministère de la Ruralité existe, mais qu'il dépend
00:47:59 du ministère de l'Environnement. Moi, ce que j'aimerais,
00:48:01 c'est qu'il dépend simplement du Premier ministre
00:48:03 et qu'il puisse
00:48:05 aller mettre son grain de sel dans
00:48:07 toutes les décisions publiques. - Très bonne idée.
00:48:09 - Merci beaucoup d'être venu, Clément Menet,
00:48:11 qui est le maire de Vic-en-Bigorre,
00:48:13 dans les Hauts-de-Sy-Ré-Né.
00:48:15 - Adichat, il faut que ça fasse plein.
00:48:17 - Allez, merci beaucoup, restez avec nous.
00:48:19 - Les vrais voix sud-radio.
00:48:21 - Et pour mon coup de gueule, on va quitter
00:48:23 la ruralité pour prendre le chemin de la capitale
00:48:25 où on peut dire qu'il y a de l'eau dans le gaz,
00:48:27 surtout que les Qataris sont dans l'affaire,
00:48:29 entre le PSG et la mairie de Paris. Pourquoi ?
00:48:31 Parce que les Qataris veulent racheter le Parc des Princes
00:48:33 à la ville, mais que la ville ne veut pas le vendre.
00:48:35 Le ton est tellement monté
00:48:37 que Nasser Al-Raidhaïfi, le président du PSG,
00:48:39 a déclaré, je cite, "c'est parce qu'on est
00:48:41 du Qatar, parce qu'on est arabe",
00:48:43 sous-entendant une décision raciste de la mairie de Paris.
00:48:45 Chose à laquelle le maire adjoint
00:48:47 en charge de la transformation de l'espace public,
00:48:49 l'écologiste David Béliard, a répondu,
00:48:51 "je m'opposerai à la vente de ce patrimoine
00:48:53 parisien à des intérêts privés, quelle que soit
00:48:55 leur nationalité. Me traiter de raciste
00:48:57 relève de la diffamation et n'est pas
00:48:59 au niveau des enjeux
00:49:01 de ce débat important." Pardon.
00:49:03 La situation est tellement tendue que le PSG a évoqué
00:49:05 la construction, accrochez-vous bien,
00:49:07 d'un nouveau stade à Montigny-le-Bretonneux,
00:49:09 à 22 kilomètres à l'ouest
00:49:11 de Paris. Alors inutile de dire que
00:49:13 construire un nouveau stade à 22 kilomètres de Paris,
00:49:15 qui laissera le Parc des Princes,
00:49:17 50 000 places, sans club résident,
00:49:19 ou avec un club de deuxième division
00:49:21 qui accueillera 5 000 spectateurs,
00:49:23 alors qu'on a déjà été incapables
00:49:25 en 26 ans de trouver un club résident
00:49:27 au Stade de France, ça laisse rêveur
00:49:29 pour ne pas dire pontoir. Vous êtes d'accord, Philippe Béliger ?
00:49:31 Totalement. Oui, mais je pense que
00:49:33 la mairie de Paris a raison de ne pas vouloir
00:49:35 brader ce
00:49:37 club qui est parti.
00:49:39 Je sais, j'ai bien vu. Et puis, Nasser
00:49:41 commence à nous courir.
00:49:43 J'en ai marre.
00:49:45 Traiter les gens de racisme,
00:49:47 qui commencent déjà par payer ses impôts, et qui nous expliquent
00:49:49 surtout comment il y a
00:49:51 128 millions d'impôts qui se sont évaporés
00:49:53 avec la gentillesse d'un certain nombre de
00:49:55 ministres que le PSG aurait dû payer.
00:49:57 Ils sont fatigants. En fait, ils sont fatigants.
00:49:59 Et je trouve ça normal
00:50:01 qu'on garde... D'ailleurs,
00:50:03 ce serait une mairie dirigée par Achille Hadati.
00:50:05 Je dirais exactement la même chose. C'est normal
00:50:07 qu'on garde ce patrimoine. Le parc des Princes n'a pas
00:50:09 à appartenir à qui que ce soit. Pas plus au
00:50:11 Calgary qu'au... Sébastien Maynard, on a...
00:50:13 Je vais parler sous le contrôle de Philippe David, mais c'est souvent
00:50:15 quelque part une espèce de
00:50:17 vue de l'esprit souhaitée par les présidents
00:50:19 de clubs. Des propriétaires de clubs de l'enceinte ?
00:50:21 Oui, tout à fait. Il y a beaucoup de présidents de clubs
00:50:23 qui ont des lubies. Il y en a eu à Nantes, il y en a eu
00:50:25 ailleurs, etc. Ils veulent être propriétaires de l'enceinte.
00:50:27 Voilà, c'est comme ça. Allez, vous restez avec nous
00:50:29 dans quelques instants.
00:50:31 Ce remaniement, en tout cas, les noms officiels
00:50:33 de la liste des nouveaux ministres tombent.
00:50:35 On vous tient informés, bien entendu, le tour de table
00:50:37 de l'extrude de nos vraies voix avec vous,
00:50:39 Philippe Bigère. - Il y en a à fait
00:50:41 du neutre vipère de l'eau.
00:50:43 Et avec vous, Sébastien Maynard ? - Le macronisme
00:50:45 n'est pas mort. - Et Françoise De Gaure ?
00:50:47 La colère des agriculteurs allemands
00:50:49 qui est délirante, en fait. Du jamais
00:50:51 vu et historique. - Très bon sujet. On en parle
00:50:53 dans un instant. Vous voulez réagir ? C'est normal.
00:50:55 0 826 300 300
00:50:57 Sud Radio, parlons vrai. A tout de suite.
00:50:59 Les vraies voix Sud Radio
00:51:01 17h20, Philippe David,
00:51:03 Cécile de Ménibus.
00:51:05 Et nous sommes
00:51:07 en direct avec les vraies voix
00:51:09 de retour. Et alors, ça papote.
00:51:11 Forcément, on a l'impression d'être
00:51:13 dans cette pièce
00:51:15 ronde, là, où tout se
00:51:17 joue. Où finalement,
00:51:19 c'est Françoise De Gaure, Philippe Bigère
00:51:21 et Sébastien Maynard qui vont définir qui sont les bons
00:51:23 et les mauvais ministres.
00:51:25 Et c'est aussi pour ça que vous êtes là.
00:51:27 - C'est une confirmation, Cécile.
00:51:29 - Justement, je voulais en parler. Allez-y, mon petit chat.
00:51:31 - Eh bien,
00:51:33 Oudéa Castéra, la ministre du sport,
00:51:35 à mes lits aujourd'hui,
00:51:37 semble être nommée éducation nationale
00:51:39 et jeunesse et sport. Moi, ça ne me choque
00:51:41 absolument pas qu'on groupe les deux ministères.
00:51:43 Mais après, ça veut dire qu'Aurore Berger,
00:51:45 qui avait les faveurs de Gabriel Attal,
00:51:47 ne semble pas avoir ce poste. Rachida Dati,
00:51:49 c'est quand même ça la surprise, qui devient
00:51:51 ministre de la Culture. Je trouve ça assez intéressant.
00:51:53 Moi, j'aime beaucoup la personnalité de Rachida Dati.
00:51:55 - Pour l'instant, c'est toujours en point d'interrogation.
00:51:57 - Non, c'est confirmé, en fait. C'est quasiment
00:51:59 officiel. Vous savez, il y a la liste qui va être
00:52:01 donnée sur le perron de l'Elysée dans quelques
00:52:03 minutes. D'ailleurs, c'est intéressant de savoir si c'est Alexis
00:52:05 Colère ou Julien Denormandie
00:52:07 qui donnera cette liste.
00:52:09 Est-ce que Alexis Colère... - Pour l'instant,
00:52:11 il est dit que c'est Alexis Colère qui donnerait cette liste.
00:52:13 - Ah, très bien. - Pour l'instant, en tout cas.
00:52:15 - Alors, quel est le commentaire sur Rachida Dati ? Je ne sais pas. Les amis,
00:52:17 qu'est-ce que vous pensez ? - Le "en même temps" existe toujours.
00:52:19 - Il est à Casterrat, c'est les deux.
00:52:21 - Non, vous n'allez pas l'être satisfait.
00:52:23 Vous n'allez pas l'être satisfait de ça.
00:52:25 - Non, parce que je doute peut-être à tort
00:52:27 de ses capacités à l'éducation nationale.
00:52:29 Il fallait suivre
00:52:31 un bilan impressionnant, tout de même.
00:52:33 Celui de Gabriel A...
00:52:35 - Ouais, allez.
00:52:37 Allez, les amis, tout de suite,
00:52:39 le tour de table de l'actu des vrais voix.
00:52:41 - Regardez les actualités régionales. - Tour à tour.
00:52:43 - On pourrait faire des choses.
00:52:45 - On ne discute jamais business à table. - Je crois qu'on a l'avis sur les sujets.
00:52:47 - Il me demande mon avis sur l'actualité.
00:52:49 - Je lui donne. - T'es minou !
00:52:51 - Le tour de table.
00:52:53 - De l'actualité. Et on sort de la
00:52:55 cuisine politicienne
00:52:57 pour aller dans la cuisine familiale
00:52:59 dans la famille Delon, Philippe Bilger.
00:53:01 - Absolument. Ce matin,
00:53:03 j'ai évidemment acheté Paris Match
00:53:05 et j'ai vu
00:53:07 à nouveau en couverture
00:53:09 Alain Delon avec, je crois,
00:53:11 l'un de ses enfants.
00:53:13 Et j'ai soutenu
00:53:15 ailleurs, Cécile et Philippe,
00:53:17 que ça commençait
00:53:19 à suffire et que
00:53:21 aussi
00:53:23 désireux que soient les médias
00:53:25 de satisfaire, paraît-il,
00:53:27 la curiosité
00:53:29 de certains citoyens,
00:53:31 il y avait tout même des hiérarchies
00:53:33 à respecter et que
00:53:35 maintenant, ça commence à bien faire
00:53:37 sur le nœud de vie père Delon.
00:53:39 Ça n'a plus aucun sens
00:53:41 qu'on laisse simplement
00:53:43 ce magnifique acteur,
00:53:45 cet immense acteur,
00:53:47 reposer doucement
00:53:49 dans la belle nostalgie
00:53:51 de ses multiples admirateurs
00:53:53 qu'on arrête de nous
00:53:55 accabler avec ces histoires.
00:53:57 Certes, on affirme encore une fois
00:53:59 que les gens se ruent
00:54:01 sur les émissions qui parlent de ça.
00:54:03 Peut-être. Mais il y a un moment
00:54:05 où des médias responsables
00:54:07 sont capables d'arbitrer, de dire
00:54:09 "ça suffit". - Françoise de Gois.
00:54:11 - Je suis d'accord avec Philippe.
00:54:13 - Un grand déballage. - Un peu voyeurisme.
00:54:15 - C'est du voyeurisme, ça me fait
00:54:17 très mal. J'ai l'impression d'assister
00:54:19 à tout ce qui a suivi la mort de Johnny Hallyday
00:54:21 qui était vraiment assez détestable
00:54:23 entre Laetitia et les enfants.
00:54:25 - Et encore aujourd'hui. - Et encore aujourd'hui.
00:54:27 Mais c'est vrai que ça s'est un peu tassé. Mais là, d'un seul coup,
00:54:29 moi j'ai envie de garder Delon.
00:54:31 - Ah, Delon ! - Place, soleil, la piscine.
00:54:33 Le samouraï. - Roko.
00:54:35 - Roko, le guépard.
00:54:37 - Non mais Roko, le guépard. Voilà. Delon est un immense.
00:54:39 C'est un des derniers géants
00:54:41 et j'ai envie de le garder comme ça. Ça me fait un peu mal de voir
00:54:43 aussi
00:54:45 ce chagrin des enfants. Parce que
00:54:47 l'argent n'est pas l'argent. L'argent, c'est
00:54:49 l'identification à l'amour
00:54:51 de papa. Et on a bien compris que
00:54:53 l'amour de Delon va... - Il a loupé l'éducation.
00:54:55 - Il va à sa fille, en priorité
00:54:57 à Anoushka, c'est évident.
00:54:59 Et je comprends aussi le chagrin des garçons.
00:55:01 Donc ça me fait mal pour eux, vraiment. - Sébastien Minard.
00:55:03 - Oui, il y a une forme d'exhibition
00:55:05 un peu malsaine.
00:55:07 Qui est
00:55:09 d'abord, il faut le dire,
00:55:11 et c'est triste, mais d'abord initiée par le clan
00:55:13 Delon. D'abord. Et évidemment
00:55:15 repris à bon
00:55:17 prix par les médias.
00:55:19 Parce que ça fait vendre du papier.
00:55:21 - Parce que c'est une icône. - Voilà. Mais c'est triste.
00:55:23 Oui, moi j'ai vu Alain Fabien hier
00:55:25 sur les réseaux sociaux.
00:55:27 Le fils, donc le petit,
00:55:29 le dernier. Et évidemment, oui,
00:55:31 je comprends aussi... - Alain Fabien.
00:55:33 - Oui, Alain Fabien. Je comprends aussi
00:55:35 quelque part cette espèce d'appel au secours.
00:55:37 Qui est le sien.
00:55:39 Voilà. Mais c'est triste. C'est très triste.
00:55:41 - Merci beaucoup, Philippe Bilger.
00:55:43 Françoise de Goy, l'Allemagne paralysée par les grèves
00:55:45 est une crise presque inédite.
00:55:47 - Quasiment inédite. Je n'ai pas le souvenir
00:55:49 de grève d'agriculteurs,
00:55:51 de manifestations d'agriculteurs de cette ampleur.
00:55:53 C'est des centaines de milliers d'agriculteurs
00:55:55 qui bloquent le pays. Ils se retrouveront
00:55:57 d'ailleurs la semaine prochaine. Ils ont...
00:55:59 Ils aient des portes de Brandebourg. Ils bloquent les routes.
00:56:01 Les routes nationales. Il y a des bouchons
00:56:03 qui viennent se joindre à eux.
00:56:05 Les cheminots allemands de la Deutsche Bahn
00:56:07 qui eux aussi se mettent en grève.
00:56:09 Alors, ils se mettent en grève. Pourquoi ?
00:56:11 Parce que, vous savez, le gouvernement
00:56:13 allemand a une obsession.
00:56:15 C'est l'obsession de l'équilibre budgétaire.
00:56:17 Il y a 17 milliards à trouver
00:56:19 d'équilibre budgétaire. Ils ont décidé
00:56:21 de rogner sur
00:56:23 les taxes
00:56:25 diesel et de rogner sur les taxes
00:56:27 des véhicules.
00:56:29 En disant, voilà, on ne vous accorde plus
00:56:31 ces...
00:56:33 des taxes en réalité. Parce qu'on a
00:56:35 besoin de, je simplifie,
00:56:37 de couvrir et de combler
00:56:39 le budget. Évidemment, ça a été une levée de boucliers.
00:56:41 Le gouvernement allemand
00:56:43 a reculé, mais pas suffisamment.
00:56:45 Mais il y a quelque chose, ça dit quelque chose du mal-être.
00:56:47 Ce géant économique allemand,
00:56:49 cette première puissance mondiale, comme
00:56:51 la France, deuxième puissance, comme l'It...
00:56:53 européenne, comme la France, deuxième
00:56:55 puissance européenne, comme l'Italie, troisième
00:56:57 puissance européenne parce qu'elle est devant nous en
00:56:59 industrie, l'Italie, eh bien ces trois
00:57:01 pays se trouvent confrontés à quelque chose de
00:57:03 totalement inédit. La
00:57:05 précarité galopante, la
00:57:07 pauvreté, l'appauvrissement des retraités.
00:57:09 - Mais ça c'est la politique européenne. - Mais c'est pas du tout
00:57:11 la politique européenne. En l'occurrence en Allemagne,
00:57:13 ça s'explique très bien. - Ah bah sur le libre-échange, les accords
00:57:15 de libre-échange signés par l'Europe... - Je voudrais finir,
00:57:17 parce que sur l'Allemagne c'est pas du tout ça, ça n'a rien à voir
00:57:19 avec... - Ah bah pour les agriculteurs, si, ils sont plaignants. - Mais je
00:57:21 vous dis pas ça. Sur l'appauvrissement général
00:57:23 de la population, c'est vraiment lié aux
00:57:25 "washroders" qui ont été chantés, et en fait
00:57:27 les gens ont été obligés de prendre des
00:57:29 boulots beaucoup moins importants, avec des
00:57:31 cotisations sociales moins importantes.
00:57:33 Une retraite qui s'est allongée,
00:57:35 et des gens crevés qui ont dit "bah on préfère pas
00:57:37 prendre tous nos droits et partir avant la retraite".
00:57:39 Vous avez des retraités qui font des petits
00:57:41 boulots exactement comme aux Etats-Unis.
00:57:43 Cette précarité-là, elle vient
00:57:45 aussi des décisions, et de la...
00:57:47 du caractère glacial
00:57:49 budgétaire, allemand, mais pas
00:57:51 simplement. Donc il faut qu'on se regarde
00:57:53 tous. Pays nantil-Allemagne,
00:57:55 pays géant économique, qui connaît
00:57:57 lui aussi 20% de sa population
00:57:59 précaire, entre 15 et 20%,
00:58:01 comme la France et l'Italie, c'est pas normal.
00:58:03 - Sébastien Miller ? - Si je cite
00:58:05 celui qui m'a permis de gagner de
00:58:07 "c'est qui qui qui l'a dit", c'est-à-dire Emmanuel Todd,
00:58:09 tout à l'heure, je vous encourage d'ailleurs
00:58:11 à lire l'ouvrage qui vient de sortir
00:58:13 d'Emmanuel Todd, où il explique
00:58:15 ce qui est en train de se dépasser,
00:58:17 se passer, c'est-à-dire le déclassement,
00:58:19 le déclassement civilisationnel
00:58:21 d'un vieux continent, qui nous a
00:58:23 fait, et qui a éclairé le monde
00:58:25 pendant des... - Pendant 5 siècles,
00:58:27 oui, 2 millions de monde. - Pendant au moins, et c'est un peu
00:58:29 ça. Et ce que vous dites,
00:58:31 Françoise, c'est "attention
00:58:33 à ce qui se passe, effectivement,
00:58:35 en Allemagne, parce que
00:58:37 j'ai moi aussi le sentiment
00:58:39 que c'est annonciateur
00:58:41 de ce qui risque de se passer
00:58:43 au-delà". - Bien sûr, je suis d'accord.
00:58:45 - Allez, vous restez avec nous, on fait une
00:58:47 petite pause, et avec vous, Sébastien
00:58:49 Ménard, visiblement, vous dites que
00:58:51 la Macronie n'est pas morte. - Absolument
00:58:53 pas. - Ce sera l'occasion
00:58:55 de faire un point sur... - Grâce à qui ? - À Gabriel
00:58:57 Hôtel.
00:58:59 - Le running gag. Allez, on vous souhaite
00:59:01 la bienvenue. Merci à vous.
00:59:03 Les Vrais Voix Sud Radio, 17h20h,
00:59:05 Philippe David, Cécile
00:59:07 de Ménibus.
00:59:09 Les Vrais Voix jusqu'à 19h avec nos éditorialistes
00:59:11 du jour, Philippe Bilger avec nous,
00:59:13 Françoise Degoy et Sébastien Ménard.
00:59:15 Le tour de table de l'actu,
00:59:17 on a évoqué l'affaire Delon avec
00:59:19 Philippe Bilger, on est revenu sur l'Allemagne
00:59:21 paralysée par les grèves avec Françoise Degoy,
00:59:23 et Sébastien Ménard, en plein remaniement,
00:59:25 vous dites que finalement,
00:59:27 le parti présidentiel
00:59:29 n'est pas mort. - Absolument
00:59:31 pas. On était
00:59:33 plusieurs, d'ailleurs, à se poser la
00:59:35 question, au sein du parti,
00:59:37 à côté du parti, en tout cas parmi les
00:59:39 amis du parti, ou les amis du président Emmanuel
00:59:41 Macron, si
00:59:43 avant la fin de ce deuxième quinquennat
00:59:45 on aurait des bonnes nouvelles,
00:59:47 on partagerait une forme de sursaut
00:59:49 intellectuel,
00:59:51 politique, et c'est le cas.
00:59:53 Et c'est le cas depuis la nomination
00:59:55 il y a quelques heures de
00:59:57 Gabriel Attal comme Premier ministre à 34 ans.
00:59:59 Qui a
01:00:01 un parcours, en tout cas sans faute,
01:00:03 depuis son élection
01:00:05 à l'Assemblée Nationale en 2017,
01:00:07 parce que c'est, je dirais,
01:00:09 l'un des petits premiers de cordée.
01:00:11 Il ne faisait pas partie
01:00:13 des "grandes personnes" qui soutenaient le président de la République
01:00:15 au commencement. - Il y avait une petite équipe quand même, ils étaient plusieurs.
01:00:17 - Il était à côté
01:00:19 de cette petite équipe. Donc,
01:00:21 il a réussi quelque part à se faire élire
01:00:23 député, je rappelle
01:00:25 quand même dans une circonscription qui était celle d'André
01:00:27 Santini, qui était persuadé que son petit
01:00:29 protégé lui succèderait, ce qui n'a pas été le cas,
01:00:31 puisque c'est Gabriel Attal qui s'est imposé.
01:00:33 Et puis, j'ai envie de dire,
01:00:35 au fil de l'actualité politique,
01:00:37 au fil des difficultés du
01:00:39 premier quinquennat, il a su
01:00:41 non pas tirer son épingle du jeu, mais apporter sa
01:00:43 contribution, sa singularité. Et j'avouerais
01:00:45 qu'au départ, on était
01:00:47 et les uns et les autres sceptiques, mais il a de l'énergie,
01:00:49 il a de l'audace, il a pour lui
01:00:51 évidemment son état civil,
01:00:53 mais il a cette
01:00:55 volonté politique,
01:00:57 on ne va pas parler d'expérience politique, même si
01:00:59 il a évidemment... - En tout cas, de se démarquer des autres.
01:01:01 - Il a évidemment un petit peu plus d'expérience aujourd'hui
01:01:03 qu'il en avait en 2017, mais c'est une bonne nouvelle.
01:01:05 C'est une bonne nouvelle pour le macronisme,
01:01:07 c'est évidemment une bonne nouvelle pour
01:01:09 les macronistes, pour les marcheurs, j'en suis,
01:01:11 et pour toutes celles et tous ceux qui espèrent
01:01:13 que les trois prochaines
01:01:15 années, qui seront
01:01:17 les dernières années de la présidence d'Emmanuel Macron,
01:01:19 seront des années utiles.
01:01:21 Et de ce point de vue-là, je vous le dis,
01:01:23 oui, le macronisme est bien vivant.
01:01:25 - Philippe Bigère ?
01:01:27 - Je suis
01:01:29 intéressé par ce que vient de dire
01:01:31 Sébastien, mais je ne
01:01:33 relirai pas. - C'est bien la première fois.
01:01:35 - Non, mais cette fois-ci, en étant
01:01:37 sérieux, je ne relirai pas
01:01:39 précisément Gabriel Attal
01:01:41 au macronisme. - Gabriel Macron ?
01:01:43 - Non, je pense
01:01:45 sérieusement, rapidement
01:01:47 que, contrairement à ce
01:01:49 qu'on prétend,
01:01:51 Gabriel Attal n'est pas
01:01:53 le clone d'Emmanuel Macron,
01:01:55 et qu'on peut avoir des surprises
01:01:57 demain, lorsqu'on le verra
01:01:59 à sa manière
01:02:01 conquérir son indépendance.
01:02:03 Et il est très intéressant
01:02:05 de voir déjà
01:02:07 comment il a construit sa stratégie
01:02:09 politique, en
01:02:11 quittant les réseaux traditionnels
01:02:13 pour en créer d'autres. Et je crois
01:02:15 que ceux qui imaginent
01:02:17 que ce sera la voie de son maître
01:02:19 Macron, se trompent lourdement.
01:02:21 - Alors c'est exactement, j'ai absolument
01:02:23 pas dit ça, j'ai simplement dit que, de la même
01:02:25 manière qu'on avait su
01:02:27 comprendre, surprendre, accompagner
01:02:29 et présenter quelqu'un de tout
01:02:31 neuf à l'élection présidentielle en 2017
01:02:33 en la personne d'Emmanuel Macron, avec
01:02:35 un casting nouveau, disruptif
01:02:37 et détonnant
01:02:39 après l'élection, je pense que
01:02:41 aujourd'hui, on a le même potentiel
01:02:43 et les mêmes possibilités avec Gabriel Attal.
01:02:45 - Je pense que, évidemment, je suis
01:02:47 en totale opposition avec ce que
01:02:49 vous dites, je pense que de toute façon, le ressort est complètement
01:02:51 cassé, d'ailleurs l'opinion n'attend rien,
01:02:53 elle navigue, la moitié des français attendent de voir,
01:02:55 ils s'en fichent totalement de
01:02:57 cette espèce de plaidoirie
01:02:59 et d'allégorie sur le macronisme
01:03:01 qui n'est pas mort, que ce soit important pour Emmanuel Macron
01:03:03 de montrer que le macronisme n'est pas mort, c'est une chose
01:03:05 et je m'inscris complètement en faux
01:03:07 avec Philippe Biger, et d'ailleurs la
01:03:09 constitution de ce gouvernement est en train de le
01:03:11 démontrer, Gabriel Attal
01:03:13 c'est Macron au carré,
01:03:15 tout simplement, c'est un mini-Macron, il a la
01:03:17 même pratique politique, les mêmes
01:03:19 fausses vraies colères,
01:03:21 les mêmes faux clivages,
01:03:23 la même capacité à utiliser
01:03:25 la communication, je dis toujours que c'est
01:03:27 Macron avec tous les défauts de Macron
01:03:29 et les qualités en moins, parce que justement il a peut-être
01:03:31 pas cet exercice du pouvoir
01:03:33 et la réalité, si vous voulez, c'est
01:03:35 qu'il ne fera entendre aucun
01:03:37 son différent, le seul son qu'il
01:03:39 pourra faire entendre éventuellement c'est de partir parce
01:03:41 qu'il aura été vincé, rincé,
01:03:43 laminé, essoré
01:03:45 à Matignon, parce que
01:03:47 évidemment, qui peut
01:03:49 imaginer dans la psyché macronienne que
01:03:51 Emmanuel Macron accepte qu'un plus jeune que lui
01:03:53 lui succède en 2017, c'est juste impossible.
01:03:55 Donc, on peut être naïf,
01:03:57 on peut penser qu'il va jouer sa petite musique
01:03:59 avec son petit orchestre, ça n'arrivera pas,
01:04:01 d'ailleurs ça commence, le directeur de cabinet
01:04:03 est imposé par évidemment Emmanuel Macron.
01:04:05 - Mais comme à chaque fois, Françoise.
01:04:07 - Non mais c'est énorme, Emmanuel Macron a toujours fait ça,
01:04:09 avant ça n'était pas le cas, non mais
01:04:11 sous Sarkozy, c'est pas Sarkozy qui impose un directeur.
01:04:13 - Mais je parle d'Emmanuel Macron, moi je parle.
01:04:15 - Et bien regardez le résultat, quand vous castrez
01:04:17 le Premier Ministre, quand vous castrez
01:04:19 tous les ministres en expliquant que
01:04:21 la politique procède de moi et moi seul,
01:04:23 c'est le cas d'Emmanuel Macron,
01:04:25 et bien Gabriel Attal ne bougera pas
01:04:27 plus une oreille que les autres,
01:04:29 c'est écrit, je sais pas comment vous le dire,
01:04:31 je suis tellement triste pour vous,
01:04:33 je suis triste pour vous.
01:04:35 - Moi je ne crois absolument pas aux fatalités.
01:04:37 - Mais c'est pas un problème de fatalité, c'est que c'est son désir
01:04:39 absolument d'être dans les clous,
01:04:41 Gabriel Attal, regardez le romaniment,
01:04:43 ça commence, il soutenait
01:04:45 Aurore Berger contre vents et marées pour l'éducation,
01:04:47 et bien Aurore Berger n'aura pas
01:04:49 l'éducation nationale. - Attendez Françoise,
01:04:51 attendez rien du tout, c'est déjà écrit,
01:04:53 restons optimistes et solidaires.
01:04:55 - Mais c'est pas un problème d'optimisme,
01:04:57 pour vous c'est l'optimisme, pour moi
01:04:59 si vous voulez, ce qui se passe est totalement délirant.
01:05:01 - Françoise, c'est grotesque.
01:05:03 - Et une chose,
01:05:05 une chose qu'on confirme,
01:05:07 pour Rachida Dati,
01:05:09 Sarkozy a fait le forcing, c'est lui
01:05:11 qui est derrière. - En tout cas,
01:05:13 - En tout cas, c'est une question sur Rachida Dati.
01:05:15 - Les Premiers Ministres, pour l'instant,
01:05:17 c'est Philippe David et moi-même,
01:05:19 si vous permettez.
01:05:21 - On est deux à Matignon. - Et dans un instant,
01:05:23 l'Afrique du Sud a déposé plainte
01:05:25 devant la Cour pénale internationale,
01:05:27 on va en parler dans quelques instants
01:05:29 avec cette question, Israël, accusé de génocide
01:05:31 à la Cour internationale de justice,
01:05:33 est-ce que pour vous c'est justifié
01:05:35 ou plutôt scandaleux ?
01:05:37 Vous allez nous répondre bien entendu sur
01:05:39 notre compte Twitter.
01:05:41 - Et pour le moment... - Et pour le moment, allez-y
01:05:43 Philippe, on répondra tout à l'heure.
01:05:45 - On répondra tout à l'heure, oui, est-ce que pour vous c'est
01:05:47 scandaleux ? Est-ce qu'on peut parler de génocide
01:05:49 à Gaza ? Est-ce que pour vous
01:05:51 on n'est pas en train, un peu, quand même
01:05:53 de dévoyer le mot génocide ?
01:05:55 Israël accusé de génocide à la Cour pénale...
01:05:57 à la Cour internationale de justice,
01:05:59 pardon, c'est justifié pour
01:06:01 47% des votants et scandaleux
01:06:03 pour 53%. - Et Patrick Baudouin
01:06:05 est avec nous, président de la Ligue des droits de l'homme.
01:06:07 Bonsoir, merci d'être avec nous
01:06:09 dans cette journée un peu bousculée.
01:06:11 Petite question avant de partir en pub,
01:06:13 y a-t-il de la mauvaise foi en
01:06:15 l'accusant Israël de génocide ?
01:06:17 - Non, je crois pas.
01:06:19 Je crois qu'au regard du sort insoutenable
01:06:21 réservé aujourd'hui à la population
01:06:23 civile palestinienne, et ce depuis
01:06:25 3 mois,
01:06:27 y a pas de mauvaise foi.
01:06:29 Non, je ne crois pas. - On en parle dans un instant.
01:06:31 0826-300-300, vous voulez commenter
01:06:33 cette information, en tout cas,
01:06:35 on vous attend. On est ensemble jusqu'à
01:06:37 19h, à tout de suite. - En direct avec
01:06:39 les vrais voix, bien entendu, Philippe Bilger
01:06:41 est avec nous, Françoise Degoy et Sébastien Ménard
01:06:43 vont commenter cette actualité.
01:06:45 Tout de suite, le coup de projecteur des vraies voix.
01:06:47 Les vraies voix Sud Radio.
01:06:49 Le coup de projecteur des vraies voix.
01:06:51 - What the Amalek has done
01:06:53 to you, a genocide ?
01:06:55 - Comment on peut oser,
01:06:57 presque avec Israël, parler de génocide ?
01:06:59 - Donnerait raison à ceux qui
01:07:01 accusent actuellement Israël de donner un génocide
01:07:03 à Gaza ? Parce que déporter
01:07:05 de façon forcée une population, c'est un génocide.
01:07:07 - Gaza has become a place
01:07:09 of death and despair.
01:07:11 - Si vous avez bien une organisation qui avait pu faire
01:07:13 un génocide contre Israël, contre le peuple juif,
01:07:15 c'est bien le Hamas. - De toute façon, d'après
01:07:17 le droit international, c'est illégal.
01:07:19 - Et donc Israël, accusé
01:07:21 de génocide contre les palestiniens
01:07:23 de Gaza, la Cour internationale de justice
01:07:25 examine à partir d'aujourd'hui la requête déposée
01:07:27 par l'Afrique du Sud devant la plus haute
01:07:29 juridiction de l'UE, Philippe.
01:07:31 - Oui, alors parlons vrai. Peut-on parler de génocide
01:07:33 à Gaza, ou est-ce que le mot
01:07:35 est en train d'être, on va dire, dévoyé
01:07:37 de son sens, qui consiste à l'anéantissement
01:07:39 total d'un groupe humain ?
01:07:41 Pour vous, parler de génocide à Gaza,
01:07:43 c'est justifié pour 47%,
01:07:45 et scandaleux pour 53%.
01:07:47 - Et notre invité, pour en parler, Patrick Baudouin
01:07:49 est avec nous, président de la Ligue des Droits
01:07:51 de l'Homme. Bonsoir, monsieur, merci d'être avec nous.
01:07:53 Philippe Bilger.
01:07:55 On fallait s'y attendre, finalement, à cette...
01:07:57 - Oui, alors...
01:07:59 D'abord, évidemment,
01:08:01 j'attends avec impatience les
01:08:03 observations du président Baudouin.
01:08:05 En ce qui me concerne, bien sûr,
01:08:07 je ne dénie pas, très modestement
01:08:09 à l'Afrique du Sud, le droit
01:08:11 d'avoir engagé ce processus.
01:08:13 Un pays peut le faire.
01:08:15 Deuxième élément,
01:08:17 il ne me semble pas, mais, évidemment,
01:08:19 je le dis avec prudence,
01:08:21 que les éléments constitutifs
01:08:23 sur le plan international
01:08:25 du génocide soient
01:08:27 réunis, et notamment le caractère
01:08:29 volontariste,
01:08:31 malfaisant, et profondément
01:08:33 prémédité
01:08:35 d'une éradication
01:08:37 d'une population tout entière.
01:08:39 Et donc, il me semble
01:08:41 que
01:08:43 ce processus qui émane
01:08:45 de l'Afrique du Sud
01:08:47 est une manière de montrer
01:08:49 à quel point on
01:08:51 constate que ce qui se passe à Gaza
01:08:53 est très grave, et évidemment
01:08:55 extrêmement préoccupant
01:08:57 et durable, mais qu'en même temps,
01:08:59 la seule accusation
01:09:01 de génocide
01:09:03 semble être
01:09:05 à la hauteur de ce qu'on ne parvient pas
01:09:07 à dire autrement. Je me demande
01:09:09 si ce n'est pas un signe d'impuissance
01:09:11 que d'accuser Israël
01:09:13 de génocide, alors qu'on sait
01:09:15 que ça n'est pas profondément pas le cas.
01:09:17 - François Zewa. - Moi, je pense
01:09:19 que ce n'est pas pour générer la sonnette d'alarme.
01:09:21 L'Afrique du Sud est coutumière. Je vous rappelle
01:09:23 la conférence de Durban, qui a elle-même
01:09:25 lancé l'idée que
01:09:27 Israël pratiquait la part tête,
01:09:29 ce qui est absolument une honte. Moi, je pense que cette accusation
01:09:31 relève d'un climat
01:09:33 général, politique,
01:09:35 classique, d'une partie des Nations
01:09:37 Unies qu'on connaît très bien, notamment
01:09:39 la partie de l'Union
01:09:41 des Nations Unies pour les Réfugiés
01:09:43 Palestiniens. Nous connaissons parfaitement
01:09:45 cette musique, nous, en tant que citoyens.
01:09:47 C'est lamentable,
01:09:49 c'est dégueulasse, en fait,
01:09:51 d'accuser Israël de génocide.
01:09:53 La génocide, vous l'avez très, très bien
01:09:55 qualifiée, c'est donc la décision
01:09:57 affirmée d'éliminer...
01:09:59 C'est-à-dire, vouloir transformer
01:10:01 les Palestiniens, aujourd'hui, en Juifs
01:10:03 de l'occupation sous les Nazis,
01:10:05 c'est indigne, en réalité. Ça ne veut pas dire
01:10:07 que les Palestiniens ne souffrent pas.
01:10:09 Ça ne veut pas dire que c'est torturant de vivre à Gaza.
01:10:11 Je rappelle qu'Israël,
01:10:13 je n'ai jamais fait partie des gens qui pensent
01:10:15 que c'est l'armée la plus morale du monde, je ne crois pas.
01:10:17 Une minute à cette fable, mais
01:10:19 les gens sont déplacés parce qu'on les prévient
01:10:21 des bombardements. Il est hors de question.
01:10:23 J'entends les délires de la France Insoumise
01:10:25 sur la déportation.
01:10:27 On raconte n'importe quoi, et je trouve ça
01:10:29 dingue que des grandes organisations
01:10:31 internationales acceptent qu'on dévoie des mots
01:10:33 comme "génocide", "le Rwanda", oui,
01:10:35 bien sûr, "la Shoah" ou
01:10:37 "la déportation", avec cette affaire.
01:10:39 C'est une honte, en fait. Ce qui se passe,
01:10:41 en fait, à la Haye, je vais vous le dire, pour moi,
01:10:43 c'est honteux. Et honte à tous
01:10:45 les gens qui y participent, notamment,
01:10:47 en tête, bien sûr, et qui le claironnent, Urbiet Orbi,
01:10:49 depuis deux jours, Jean-Luc Mélenchon
01:10:51 et toute la France Insoumise.
01:10:53 - Sébastien Ménard. - Alors, je vais, comme
01:10:55 Françoise, dire que
01:10:57 le procès
01:10:59 politico-médiatique et moral
01:11:01 qui est fait contre Israël est une honte.
01:11:03 Je rappelle que
01:11:05 Israël n'a pas souhaité
01:11:07 ce qui se passe.
01:11:09 On a assisté
01:11:11 il y a trois mois,
01:11:13 le 7 octobre, à des pogroms,
01:11:15 à des massacres,
01:11:17 à des exactions, à des exécutions
01:11:19 d'enfants, de bébés, etc.
01:11:21 - On appelle comment ça ? - On appelle ça comment ?
01:11:23 - En réponse,
01:11:25 l'État d'Israël a organisé
01:11:27 une riposte militaire
01:11:29 qui, certes,
01:11:31 peut, d'une
01:11:33 certaine manière, se
01:11:35 transformer comme une opération
01:11:37 douloureuse, mortifère
01:11:39 et rigolasse. Je vais au bout,
01:11:41 pardonnez-moi mes chers collègues.
01:11:43 Mais qu'à la fin de la fin,
01:11:45 il n'y a pas de volonté
01:11:47 de l'État d'Israël, des Israéliens et des Juifs
01:11:49 du monde entier, que d'exterminer
01:11:51 les Gazaouis.
01:11:53 C'est pas ça le sujet.
01:11:55 - Patrick Baudouin, président de la Ligue des droits de l'homme, merci d'être
01:11:57 avec nous. Je reviens sur une information
01:11:59 qui dit que la vice-procureure
01:12:01 d'État d'Ina Zilber,
01:12:03 qui ne ménage absolument pas le gouvernement
01:12:05 israélien d'habitude, dit
01:12:07 que l'Afrique du Sud,
01:12:09 en tout cas l'accusation
01:12:11 de génocide lancée par l'Afrique du Sud,
01:12:13 lui paraît scandaleuse
01:12:15 et que pour elle, Israël exerce simplement
01:12:17 son droit à se défendre.
01:12:19 Quel est votre point de vue ?
01:12:21 - À mon point de vue, je sais qu'on est sur
01:12:23 un sujet et on vient, à travers
01:12:25 les interventions qui ont été effectuées,
01:12:27 d'en avoir la confirmation
01:12:29 qu'il est un sujet extrêmement passionnel,
01:12:31 extrêmement compliqué et
01:12:33 qu'il faut aborder si possible,
01:12:35 si possible sereinement.
01:12:37 Les
01:12:39 attaques du 7
01:12:41 et 8 octobre par le Hamas,
01:12:43 ces attaques terroristes, moi je les ai
01:12:45 qualifiées très vite de crimes
01:12:47 de guerre et plutôt de crimes contre l'humanité
01:12:49 parce que c'était
01:12:51 une attaque dans le cadre
01:12:53 de...
01:12:55 contre une population civile, une attaque
01:12:57 généralisée, systématique, en
01:12:59 commescence de cause, donc j'ai pas
01:13:01 hésité au qualificatif.
01:13:03 Ce qui se passe depuis lors...
01:13:05 - Mais pas terrorisme !
01:13:07 - Ici, c'est crime contre l'humanité,
01:13:09 il a été très clair au début, Patrick.
01:13:11 - Je viens de dire acte terroriste,
01:13:13 - Pardon, je n'avais pas entendu, pardon.
01:13:15 - Je viens de dire acte terroriste, mais pour moi, la qualification
01:13:17 dans le cadre des crimes internationaux
01:13:19 les plus graves, je pense qu'on
01:13:21 peut parler de crime contre l'humanité. En ce qui
01:13:23 concerne Israël, riposte,
01:13:25 d'accord, riposte,
01:13:27 mais quelle riposte ? Qu'est-ce qu'on voit
01:13:29 depuis trois mois et demi ? On voit tout de même
01:13:31 toute une population civile
01:13:33 qui est victime
01:13:35 d'une...
01:13:37 vraiment dans des conditions qui sont d'une
01:13:39 inhumanité considérable,
01:13:41 il faut entendre par exemple
01:13:43 le personnel médical
01:13:45 des organisations
01:13:47 internationales qui peuvent encore être
01:13:49 là-bas, comme Médecins du Monde ou d'autres,
01:13:51 qui vous expliquent que
01:13:53 les victimes sont
01:13:55 pour les deux tiers des femmes et des enfants,
01:13:57 les victimes des bombardements,
01:13:59 que les...
01:14:01 60% de Gaza
01:14:03 qui se trouve aujourd'hui détruit,
01:14:05 c'est 1,7 millions de Palestiniens
01:14:07 qui ont été chassés du Nord
01:14:09 pour aller vers le Sud, qui se retrouvent
01:14:11 entassés dans des camps,
01:14:13 ils sont privés de nourriture,
01:14:15 d'eau,
01:14:17 et il y a des... - C'est la guerre en fait,
01:14:19 vous savez c'est la guerre, la Syrie c'était pareil,
01:14:21 Mostar c'était...
01:14:23 Mais Mossouf c'était pareil, Patrick,
01:14:25 François... - La guerre
01:14:27 ne donne pas tous les droits, il y a des conventions
01:14:29 de l'Enef... - Bien sûr, bien sûr, je suis d'accord,
01:14:31 je suis d'accord. - Je vais vous citer une déclaration
01:14:33 puisque on est sur ce sujet,
01:14:35 par exemple, du ministre de la Défense,
01:14:37 israélien. "Nous imposons
01:14:39 un siège complet à la ville de Gaza, il n'y aura
01:14:41 ni électricité, ni nourriture, ni eau,
01:14:43 ni carburant, tout est fermé.
01:14:45 Nous combattons des animaux
01:14:47 humains..." - Non mais ça je sais, bien sûr c'est indigne,
01:14:49 mais indigne c'est absolument... - Non mais c'est quand même
01:14:51 le ministre de la Défense.
01:14:53 Bon, après, vous avez le...
01:14:55 Pour ne pas être en reste,
01:14:57 il y a un de ses conseillers qui a dit "on doit créer
01:14:59 une crise humanitaire à Gaza, obligeant
01:15:01 des dizaines de milliers, voire des
01:15:03 centaines de milliers de personnes à se réfugier
01:15:05 en Égypte". Ça c'est ce qu'on appelle de l'épuration
01:15:07 ethnique. Alors, je termine
01:15:09 si vous voulez, parce qu'il faut rester.
01:15:11 Bon, moi ce qui
01:15:13 ne me choque pas, c'est qu'au
01:15:15 moins on se pose la question.
01:15:17 Vous savez que les rapporteurs des
01:15:19 Nations Unies, maintenant, ont
01:15:21 d'abord dit, premier avertissement,
01:15:23 "il n'y a pas
01:15:25 un risque de génocide". Deuxième
01:15:27 avertissement, "il faut empêcher le génocide".
01:15:29 Troisième avertissement,
01:15:31 "on constate qu'il y a un génocide en cours".
01:15:33 Ce sont les rapporteurs des Nations Unies,
01:15:35 ce n'est pas moi.
01:15:37 Après, on peut dire le droit international,
01:15:39 les Nations Unies, au sens contrefiche.
01:15:41 Mais quand même, c'est des rapporteurs.
01:15:43 Dernier point.
01:15:45 Qu'est-ce que le génocide ?
01:15:47 - On est obligé de vous couper, monsieur Baudot.
01:15:49 - Très court, 20 secondes.
01:15:51 - 20 secondes. C'est commis dans l'intention
01:15:53 de détruire tout ou en partie
01:15:55 tout ou en partie un groupe
01:15:57 national ethnique racial,
01:15:59 alors par le meurtre...
01:16:01 - C'est pas le cas, c'est pas le cas.
01:16:03 - C'est pas possible d'entendre ça.
01:16:05 - Ou la soumission à des conditions
01:16:07 d'existence devant entraîner la destruction
01:16:09 physique. Quand on pousse
01:16:11 à la famine, quand on empêche
01:16:13 d'être soigné
01:16:15 des personnes,
01:16:17 et par milliers, 23 000 morts,
01:16:19 des milliers de plus. - C'est des chiffres du Hamas,
01:16:21 vous savez très bien, vous n'avez aucun moyen de vérifier
01:16:23 ces chiffres-là. Moi, je ne mets pas en cause
01:16:25 le drame des Gazaouis,
01:16:27 mais je trouve ça dingue
01:16:29 que vous marchiez au son de ce
01:16:31 tambour-là. Parce que même poser la question,
01:16:33 ça continue dans ce climat
01:16:35 délétère absolument dégueulasse.
01:16:37 Je ne comprends pas ce qui vous arrive vraiment à la Ligue des Droits
01:16:39 de l'Homme, sérieusement. - Pareil.
01:16:41 - Merci beaucoup Patrick Baudouin, en tout cas
01:16:43 on a entendu votre
01:16:45 message, même si on n'est pas tous
01:16:47 d'accord. Merci beaucoup, président de la Ligue
01:16:49 des Droits de l'Homme. Merci
01:16:51 beaucoup d'avoir été avec nous, et avant de
01:16:53 partir en pub,
01:16:55 on fait un point avec vous, Félix Mathieu, sur ce
01:16:57 remaniement. - Avec Rachid
01:16:59 Haddati qui vient d'annoncer aux élus LR
01:17:01 de la ville de Paris sa nomination au gouvernement
01:17:03 comme ministre de la Culture.
01:17:05 C'est désormais confirmé.
01:17:07 Sont aussi confirmés, quasiment officiellement, Bruno
01:17:09 Le Maire à l'économie, Gérald Darmanin,
01:17:11 reconduit à l'intérieur, Sébastien Lecornu
01:17:13 comme ministre des Armées, Éric Dupond-Moretti
01:17:15 à la justice, tous
01:17:17 confirmés quasi-officiellement
01:17:19 tout comme Priska Téveneau, qui était
01:17:21 jusqu'ici secrétaire d'État à la Jeunesse.
01:17:23 Elle devient porte-parole du gouvernement à la place
01:17:25 d'Olivier Véran. Ce qui reste
01:17:27 à confirmer, il y a Amélie Oudéa
01:17:29 Castera, la ministre des Sports, qui deviendrait aussi
01:17:31 ministre de l'Éducation Nationale, en plus des sports.
01:17:33 Et puis Amélie de Montchalin,
01:17:35 pourrait selon certains confrères, entrer au gouvernement.
01:17:37 Elle avait, pour rappel, été battue lors des dernières
01:17:39 législatives, elle avait alors dû quitter le gouvernement.
01:17:41 - Merci beaucoup, Félix Mathieu.
01:17:43 - On peut faire un peu de décodage ?
01:17:45 - Non, on est très en retard.
01:17:47 Merci beaucoup, Françoise De Gouin.
01:17:49 Merci, Félix Bussière. - Merci à vous.
01:17:51 - Merci, Sébastien Ménard. On vous retrouve
01:17:53 dans un instant pour la suite de ce programme. On va parler
01:17:55 automobile avec un petit retour.
01:17:57 La Smart, vous vous souvenez ?
01:17:59 - La Smart, absolument.
01:18:01 - On en parle dans un instant.