film avec Bruno Crémer
Cette série met en scène les enquêtes du célèbre commissaire fumeur de pipe imaginé par Georges Simenon
Cette série met en scène les enquêtes du célèbre commissaire fumeur de pipe imaginé par Georges Simenon
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00:18:07 - Je vais voir.
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00:18:18 - Merci, bonne nouvelle.
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00:18:21 - Oui ?
00:18:22 Ah, c'est toi.
00:18:26 Déjà trois escroqueries à cause de nouveaux francs.
00:18:29 J'en étais sûr.
00:18:31 Mais c'est qu'un début, hein.
00:18:33 Tu t'en sortes, là, avec les francs lourds ?
00:18:36 - Pas vraiment, non.
00:18:38 - Bon, alors ?
00:18:39 - Alors, j'en ai déjà interrogé un, Oscar Frachin, comptable.
00:18:46 Bon, sa chambre donne sur la cour, donc.
00:18:48 - Donc, rien vu, rien entendu.
00:18:50 - Exact.
00:18:51 Frachin est très agressif.
00:18:54 Il ne nous aime pas du tout, mais alors pas du tout.
00:18:57 Et ce, depuis tout petit.
00:18:59 - Il n'est pas le seul, c'est très répandu.
00:19:01 Moi, j'ai interrogé Mlle Fresco.
00:19:05 - Mlle Fresco ?
00:19:06 - Rien vu, rien entendu non plus.
00:19:10 Tout ce que j'ai appris, c'est qu'elle aime le lait.
00:19:13 À part ça ?
00:19:15 - La balle qui a frappé Albert provient d'un gros calibre.
00:19:19 Sans doute un colt avec un barillet.
00:19:21 - Une arme lourde, alors.
00:19:23 Et encombrante, difficile à dissimuler dans une poche.
00:19:27 Tu vas passer au 125 rue Montmartre, aux établissements Boulard.
00:19:34 On ne sait jamais, les marchands de fonds sont souvent armés.
00:19:37 Avec ou sans permis.
00:19:39 - Ah !
00:19:43 - J'ai eu Cochin. Ton beau-frère a passé une bonne nuit.
00:19:47 - Je dois passer le voir-quanto avec Aline.
00:19:49 Je ferme ?
00:19:51 - Non, laisse entrer en verre.
00:19:53 Il paraît qu'elle a un cœur, cette maison.
00:19:56 J'aimerais bien l'entendre.
00:20:01 - Le communiqué suivant a été publié par le cabinet du maire d'Alger.
00:20:04 Monsieur Jacques Chevalier a, sur sa demande, été reçu ce matin à 12h45
00:20:09 par le général d'armée Raoul Salant.
00:20:13 - C'est le mari de Madame Boursicau.
00:20:15 Elle, elle est très malade.
00:20:16 Elle ne sort plus de sa chambre depuis cinq ans.
00:20:19 Elle passe sa vie assise ou allongée sous son lit.
00:20:22 - Je ne peux pas me laisser faire.
00:20:24 - Je ne peux pas me laisser faire.
00:20:26 - Je ne peux pas me laisser faire.
00:20:28 - Je ne peux pas me laisser faire.
00:20:30 - Je ne peux pas me laisser faire.
00:20:32 - Je ne peux pas me laisser faire.
00:20:34 - Je ne peux pas me laisser faire.
00:20:36 - Je ne peux pas me laisser faire.
00:20:38 - Je ne peux pas me laisser faire.
00:20:41 - Elle passe sa vie assise ou allongée sous son lit.
00:20:43 Et lui, il part demain aux Aurores pour plusieurs semaines.
00:20:46 Il est commissaire de bord sur un navire.
00:20:48 Le Neptune.
00:20:50 - Un homme merveilleux, lui aussi.
00:20:53 - Pourquoi pas ?
00:20:55 - En somme, chez vous, comme partout, il n'y a que de braves gens.
00:20:58 - Il y a tellement plus de braves gens sur terre qu'on ne pense.
00:21:01 Moi, qu'est-ce que vous voulez ? Qu'on puisse voir le mal partout ?
00:21:03 Ça me dépasse.
00:21:04 - Pour vous, bien sûr, c'est différent. C'est votre métier.
00:21:06 - Tenez, ça, c'est pour vous.
00:21:09 - Vous me dites que vous ne faites pas d'allergie ?
00:21:11 - Aux végétaux, non.
00:21:12 Mais aux mensonges et à la dissimulation, en revanche...
00:21:16 Ça doit être pour moi.
00:21:18 - C'est M. Berlinga. Il est né en extrême ado.
00:21:27 Sa chambre est juste au-dessus, à côté de celle des Couste-Tancou.
00:21:30 Vous ne devinerez jamais ce qu'il fait depuis cinq ans.
00:21:32 Il est infirmier dans une maison pour aliénés.
00:21:34 J'aime pas le mot "asile", c'est trop dur.
00:21:38 Il parle pas beaucoup, sauf au téléphone. Alors là, ça peut durer longtemps.
00:21:41 Les fous, c'est un métier très dur.
00:21:43 Alors, ils sont des fous au bout du fil.
00:21:45 Il a été journaliste.
00:21:53 C'est un monsieur très bien.
00:21:55 Il a fait la guerre civile d'Espagne.
00:21:58 Et puis, il a dû fuir son pays.
00:22:00 Il est méritant, lui aussi, M. Berlinga.
00:22:03 - Bien sûr.
00:22:06 - Vous vous amusez bien, Mlle Clément.
00:22:08 - Oui, je me suis maigrée, je m'amuse toujours.
00:22:12 Même quand ça n'est pas drôle. C'est un péché.
00:22:14 - Dans certaines circonstances, la décence exigerait un peu de retenue.
00:22:19 - Mais quelle décence, ça ?
00:22:21 Je ne joue pas la comédie, commissaire. Je suis comme ça.
00:22:24 Je me moque de personne. Au contraire, je respecte tout le monde.
00:22:26 J'aime les gens moins.
00:22:27 Par mes petites attentions, mes guettés, mes rires.
00:22:30 - Vous êtes un peu déçu, Mlle Clément ?
00:22:32 - Non, pas du tout.
00:22:34 Par mes petites attentions, mes guettés, mes rires,
00:22:36 je donne des couleurs à leur vie. Modestement.
00:22:38 Et jusqu'ici, personne ne s'en est plaigné.
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00:23:31 - Là-bas ?
00:23:34 - C'est un peu plus facile.
00:23:36 - C'est pas possible.
00:23:38 - C'est pas possible.
00:23:40 - C'est pas possible.
00:23:42 - C'est pas possible.
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00:24:24 - C'est pas possible.
00:24:26 - C'est pas possible.
00:24:28 - C'est pas possible.
00:24:30 - C'est pas possible.
00:24:33 - Vous êtes sortis pendant un quart d'heure, c'est ça ?
00:24:35 - Oui.
00:24:36 - Et vous, madame ? Vous n'avez rien entendu ?
00:24:40 - Non.
00:24:42 - Quand Alexandre s'endort enfant, je tombe comme une masse.
00:24:46 - Vous savez, je suis si fatiguée.
00:24:47 - Nous l'avons appelé Alexandre, pas à cause de notre pouchkine.
00:24:50 - Un hommage à votre dumain.
00:24:52 - Vos papiers sont en règle, bien sûr.
00:24:56 - Oui, oui, bien sûr.
00:25:01 - Et vous pouvez me dire ce que vous avez fait quand vous êtes sortis ?
00:25:04 - Je suis sorti juste pour respirer.
00:25:08 - Alors j'ai fait le tour du pâté de maison.
00:25:10 - Boire une bière.
00:25:11 - Tu peux le dire, Pierre, je t'en voudrais pas.
00:25:13 - Oui.
00:25:15 - Même deux.
00:25:16 - Ah, mademoiselle Clément est revenue du marché.
00:25:19 - Oh là là, ce monsieur, voilà en tant que...
00:25:30 - En tant qu'enfant, avec ses leçons particulières.
00:25:33 - Bonjour.
00:25:42 - Ah, je vous ai pris des poires et j'espère que vous les aimez.
00:25:51 - Je les porterai dans votre chambre quand j'irai faire votre lit, oui.
00:25:59 - Vous progressez ?
00:26:00 - À votre avis.
00:26:03 - Bonjour.
00:26:07 - Mon terme, c'est la fin du mois.
00:26:09 - Tiens, monsieur Huret, justement, je parlais de vous au commissaire Maigret.
00:26:12 - Je lui disais que vous payez toujours votre loyer sans retard.
00:26:14 - Ça me soulage.
00:26:16 - Une habitude de vieux garçon.
00:26:18 - J'ai contracté très tôt celle-là, celle-là et d'autres, d'ailleurs.
00:26:21 - À Panama, à Brazzaville.
00:26:23 - Vous savez, là-bas, si on n'a pas des habitudes très strictes, on ne tient pas le coup.
00:26:28 - Vous désirez m'interroger, commissaire ? Vos hommes l'ont déjà fait.
00:26:31 - Allons pas pour le moment.
00:26:33 - J'aime autant mon café, c'est sacré.
00:26:35 - Ah, ce monsieur Huret. Au début, j'ai cru qu'il allait repartir.
00:26:43 - Il avait demandé une chambre sur rue, il n'en avait plus.
00:26:45 - Et puis, finalement, il a trouvé que c'était aussi bien comme ça.
00:26:47 - Monsieur Huret ne peut pas vivre sans voir le ciel, l'île au soleil.
00:26:51 - Vous avez entendu ce qu'il a dit ? C'est un monsieur qui nous arrive des pays chauds.
00:26:54 - Vous aimez les pays chauds, monsieur Maigret ?
00:26:57 - Pas trop chaud.
00:26:59 - Venez voir.
00:27:01 - C'est un original ?
00:27:10 - Chacun sa petite manie.
00:27:12 - Votre café va être froid.
00:27:15 - J'aime pas trop chaud non plus.
00:27:20 - Voyez, moi aussi, je suis un original.
00:27:25 - Ah, le poulus.
00:27:27 - En principe, il était là pour confectionner les petites annonces.
00:27:31 - Les affichettes présentant les fonds de commerce à vendre.
00:27:35 - Confectionner et les rédiger.
00:27:38 - Les rédiger, il fallait voir une faute par phrase.
00:27:43 - Vous lui connaissiez des amis ?
00:27:46 - Des amis, non.
00:27:48 - Des ennemis non plus, d'ailleurs.
00:27:50 - Duvauchel !
00:27:52 - Où ça en est avec le transitaire pour Bamako ?
00:27:54 - Il sait pas.
00:27:55 - J'ai un client tous les matins sur le dos, moi. Merde !
00:27:57 - Je m'en occupe. Je m'en occupe aussi, monsieur Boulard.
00:27:59 - Vous dites jamais merde, vous, dans le boulot ?
00:28:03 - Moins souvent que je voudrais, mais j'en pense pas moins.
00:28:07 - Eh bien, vous avez tort.
00:28:09 - Faut dire, faut expecter le trop-plein.
00:28:12 - Le poulus, par exemple. Je l'ai expulsé.
00:28:15 - Dès que je me suis rendu compte qu'il piquait dans la caisse.
00:28:18 - Il piquait petit par-dessus le marché, petit bout par petit bout, une misère.
00:28:23 - J'en étais gêné pour lui.
00:28:25 - J'en étais gêné pour lui.
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00:29:27 [Bruit de porte]
00:29:30 [Bruit de porte]
00:29:40 [Bruit de porte]
00:29:44 - Monsieur le commissaire, mes grèves.
00:29:46 - Le coup de feu.
00:29:48 Entrez.
00:29:50 Pardonnez-moi de vous recevoir dans ma chambre.
00:29:59 C'est à la fois le salon, le bureau, la salle à manger.
00:30:03 C'est tout ce qu'on veut.
00:30:05 Et qu'on ne voudrait pas dans son état normal.
00:30:11 Or, moi, mon état normal, je ne sais plus ce que c'est depuis longtemps.
00:30:15 Asseyez-vous où vous pouvez.
00:30:22 Le désordre s'est devenu comme un ami.
00:30:34 C'est d'ailleurs le seul qui me reste.
00:30:38 [Bruit de pas]
00:30:40 - Je vous écoute, commissaire.
00:30:43 - Je peux ?
00:30:46 - Oui, oui, mon mari fume aussi, ça ne me dérange pas.
00:30:49 - Votre mari est souvent en déplacement ?
00:30:54 - Je vois pas en quoi ça vous intéresse.
00:30:57 - Vous n'ignorez pas qu'un crime a été commis.
00:31:03 Sans mort d'homme, mais ça reste un crime.
00:31:06 - Samedi soir, dans la rue, sur le trottoir d'en face.
00:31:10 - Je doute que vous désirez quoi que ce soit se reprocher.
00:31:17 - Je mène une enquête et je souhaite réunir le maximum de renseignements.
00:31:24 - Mon mari travaille depuis 23 ans pour les chargeurs réunis.
00:31:28 Il est commissaire de bord sur l'un de leurs bateaux.
00:31:31 - Le Neptune.
00:31:33 - Information de Mlle Clément.
00:31:36 Une bien gentille personne, en effet.
00:31:39 - La gentillesse même.
00:31:42 - Pour ce qui est de mon mari, il n'est pas toujours attaché au même bateau.
00:31:45 En ce moment, c'est l'Afrique, donc c'est le Neptune.
00:31:48 - Quand j'ai vu partir avec sa malle ce matin,
00:31:51 je suppose qu'il a rejoigné son bord ?
00:31:53 - Absolument.
00:31:55 Il est en route pour Pointe-Noire, en Afrique équatoriale.
00:31:58 Il n'est presque jamais en France.
00:32:01 Il met plus d'un mois pour aller et autant pour revenir.
00:32:04 - De sorte qu'il revient à peu près tous les deux mois ?
00:32:07 - Oui.
00:32:09 - Pour longtemps ? - C'est variable.
00:32:12 Il a tenté de m'expliquer à maintes reprises le système de roulement,
00:32:15 mais j'ai rien compris.
00:32:18 Désirer et la patience fait homme.
00:32:21 Et avec quelqu'un dans mon état, il en faut.
00:32:24 - Lorsqu'il est à Paris, c'est pour plusieurs semaines ?
00:32:29 - Une fois sur deux seulement.
00:32:32 Dans ces cas-là, il a un mois de vacations.
00:32:34 Et les autres fois, il a juste le temps de venir m'embrasser,
00:32:37 de prendre des effets, de s'embarquer à nouveau.
00:32:40 - Et le dernier séjour, c'était un séjour d'un mois ?
00:32:43 - Non, il ne restait que deux nuits.
00:32:46 Ça a l'air de vous contrarier.
00:32:52 Si je vous demande le pourquoi de toutes ces questions,
00:32:56 vous ne me répondrez pas.
00:32:58 Ce qui est difficile dans une enquête de ce genre,
00:33:00 c'est de fixer les allées et venues de chacun avec certitude.
00:33:05 L'idée m'est venue qu'une personne qui ne perçoit
00:33:08 le monde extérieur que de sa chambre
00:33:11 peut enregistrer certains détails
00:33:14 avec plus d'exactitude que les autres.
00:33:17 Deux nuits, vous avez dit ?
00:33:22 Votre mari serait donc arrivé le jour où mon inspecteur a été blessé ?
00:33:27 - Oui.
00:33:29 - Avant le coup de feu ?
00:33:32 - Non, mon mari n'était pas encore à la maison
00:33:35 au moment de la détonation.
00:33:37 Et heureusement, parce qu'il était arrivé un peu plus tôt,
00:33:41 je suppose, qu'il figurait parmi vos suspects.
00:33:44 Je lis dans vos yeux, M. Maigret,
00:33:49 quel âge a-t-elle, cette femme,
00:33:51 avec ses cannes et son air pâle ?
00:33:56 - 48 ans.
00:33:58 Et désirée, 60 l'année prochaine.
00:34:02 Ce qui signifie qu'il prendra sa retraite dans un an
00:34:06 et que je n'aurai plus à l'attendre.
00:34:09 Je me prépare déjà à le regretter, mais c'est comme ça.
00:34:13 - Au moment du coup de feu,
00:34:22 la fenêtre était fermée ?
00:34:25 - L'entrée ouverte, je crois, le store baissé.
00:34:28 Je ne suis plus sûre.
00:34:30 - Et vous avez tout de suite pensé à un coup de feu ?
00:34:33 - Il n'y avait pas d'auto dans la rue,
00:34:35 donc ça ne pouvait pas être un pneu éclaté.
00:34:38 - Vous n'avez pas entendu du bruit de pas, juste avant ?
00:34:50 - On a eu une vue privilégiée de votre chambre.
00:34:54 - J'aurais dû voir quelque chose de précis.
00:35:06 - Du, non, mais...
00:35:08 Vous auriez pu.
00:35:10 - Puis ensuite, j'ai vu des personnes qui faisaient cercle autour du corps
00:35:17 et puis d'autres qui venaient d'un peu partout.
00:35:21 Vous savez, il y a toujours eu des gens que l'odeur du sang attire.
00:35:27 Mais moi, même si je n'avais pas ça,
00:35:30 je ne serais pas descendu, croyez-moi.
00:35:33 - Mais je vous crois.
00:35:35 - Monsieur, allez !
00:35:46 - Vous étiez où avant de vous installer à l'Estrapane ?
00:35:49 - En Afrique. Je croyais au Labardie.
00:35:52 - Vous y faisiez quoi, au juste ?
00:35:54 - Oh ! S'il y avait eu des diamants, j'aurais vendu des diamants.
00:35:58 Je me suis contenté de boîtes en fer blanc.
00:36:00 Une fabrique de Saint-Nazaire implantée là-bas,
00:36:03 mais tout ça, c'était pas pour moi.
00:36:05 Vous voyez, M. Maigret, moi, ce qui m'aurait plu,
00:36:07 c'est de vendre des choses qui ne sont pas à vendre.
00:36:09 Le soleil, la mer, les étoiles, les étoiles, surtout.
00:36:12 Faire le commerce de la grande ours, négocier la petite ours,
00:36:15 faire la réclame pour Antares.
00:36:17 Ça, ça va être la gueule,
00:36:19 tandis que l'affaire Blandry, entre nous, c'est quand même pas ça.
00:36:23 - Vous nous quittez déjà, commissaire ?
00:36:26 - Bonjour, M. le commissaire.
00:36:33 - Ah, mon pauvre Albert.
00:36:37 T'as pas trop mal ?
00:36:41 - Non.
00:36:42 - T'as pas vu celui qui t'a tiré dessus ?
00:36:47 Quel salopard.
00:36:53 Tu fumes, toi ?
00:37:04 T'as allumé une cigarette ?
00:37:08 Là, le monde est pas très éclairé.
00:37:10 Tu devais être une vague silhouette dans l'obscurité,
00:37:15 mais quand t'as allumé ta cigarette,
00:37:18 t'es devenue une cible plus précise.
00:37:23 Tu comprends ?
00:37:27 Tu comprends ?
00:37:29 Et à propos de Paulus,
00:37:40 t'avais rien découvert qui ne soit pas dans tes rapports ?
00:37:46 Même une histoire ancienne, t'y as pas pensé ?
00:37:55 Pas quelqu'un qui pourrait t'en vouloir assez pour te tuer ?
00:37:59 Quoi ?
00:38:06 Tu dis un nom, là ?
00:38:12 Martina ?
00:38:18 - C'est ça. - Martina.
00:38:20 C'est une affaire de quoi, Martina ?
00:38:27 Tu te souviens ?
00:38:31 De l'argent ?
00:38:36 - Oui. - Tu te souviens ?
00:38:41 - Oui. - Tu te souviens ?
00:38:44 - Oui. - Tu te souviens ?
00:38:48 Une affaire d'argent.
00:38:50 Mais...
00:38:53 Une affaire d'argent, il est quoi, encore ?
00:38:57 Une affaire d'argent.
00:38:59 Une affaire d'argent.
00:39:02 Une affaire d'argent.
00:39:05 Une affaire d'argent.
00:39:08 Une affaire d'argent.
00:39:11 Une affaire d'argent.
00:39:14 Une affaire d'argent.
00:39:17 Une affaire d'argent.
00:39:20 Une affaire d'argent.
00:39:23 Une affaire d'argent.
00:39:26 Une affaire d'argent.
00:39:28 Une affaire d'argent.
00:39:31 Une affaire d'argent.
00:39:34 Une affaire d'argent.
00:39:37 Une affaire d'argent.
00:39:40 Une affaire d'argent.
00:39:43 Une affaire d'argent.
00:39:46 Une affaire d'argent.
00:39:49 Une affaire d'argent.
00:39:52 Une affaire d'argent.
00:39:55 Une affaire d'argent.
00:39:57 Une affaire d'argent.
00:40:00 Une affaire d'argent.
00:40:03 Une affaire d'argent.
00:40:06 Une affaire d'argent.
00:40:09 Une affaire d'argent.
00:40:12 Une affaire d'argent.
00:40:15 Une affaire d'argent.
00:40:18 Une affaire d'argent.
00:40:21 Une affaire d'argent.
00:40:24 Une affaire d'argent.
00:40:26 Une affaire d'argent.
00:40:29 Une affaire d'argent.
00:40:32 Une affaire d'argent.
00:40:35 Une affaire d'argent.
00:40:38 Une affaire d'argent.
00:40:41 Une affaire d'argent.
00:40:44 Une affaire d'argent.
00:40:47 Une affaire d'argent.
00:40:50 Une affaire d'argent.
00:40:53 Une affaire d'argent.
00:40:55 Une affaire d'argent.
00:40:58 Une affaire d'argent.
00:41:01 Une affaire d'argent.
00:41:04 Une affaire d'argent.
00:41:07 Une affaire d'argent.
00:41:10 Une affaire d'argent.
00:41:13 Une affaire d'argent.
00:41:16 Une affaire d'argent.
00:41:19 Une affaire d'argent.
00:41:23 Vous mangez un morceau ?
00:41:25 À cette heure-ci, ils ont remercié.
00:41:28 Asseyez-vous.
00:41:30 Vous ne mangez pas, vous ?
00:41:42 Non.
00:41:44 Ils sont tous rentrés ?
00:42:06 Tous.
00:42:07 Sauf Mlle Isabelle et M. Fracham.
00:42:10 Vous savez, il ne faut pas les en vouloir.
00:42:12 Ce soir, il travaille chez un ami, qui lui donne des leçons de japonais.
00:42:19 Ça peut l'être utile.
00:42:21 Il a besoin de peu de sommeil, c'est une chance.
00:42:25 Vous dormez beaucoup, vous ?
00:42:29 Ça dépend.
00:42:32 Je serais plutôt une grosse mangeuse qu'une dormeuse.
00:42:39 Et vous ?
00:42:41 Moi, je mange, je bois et je dors normalement.
00:42:44 J'ai bien peur d'être un type terriblement normal.
00:42:49 Bon, moi, ça va mieux.
00:42:56 Maintenant, je peux aller me coucher.
00:42:58 Vous n'avez plus besoin de rien ?
00:43:00 Non, merci.
00:43:02 Alors, bonne nuit, M. Mettelet.
00:43:06 Vous ne finissez pas votre sandwich ?
00:43:08 Il vous tente, mais allez-y.
00:43:09 Froudé comme il est beau.
00:43:10 Il ne demande qu'à être mangé.
00:43:12 Je ne sais pas ce qu'il demande, mais...
00:43:15 Je crois bien qu'il m'a parlé.
00:43:19 [Musique]
00:43:22 [Musique]
00:43:25 [Musique]
00:43:27 [Musique]
00:43:37 [Musique]
00:43:51 [Musique]
00:43:53 [On tappe à la porte]
00:44:15 Oui ?
00:44:18 Commissaire Maigret ?
00:44:20 Entrez.
00:44:23 Vous désirez ?
00:44:30 Juste regarder quelque chose.
00:44:32 Désolé de vous avoir dérangé.
00:44:44 [Musique]
00:44:46 [Musique]
00:44:49 [Musique]
00:45:10 [Musique]
00:45:12 Vous allez prendre votre petit-déjeuner ?
00:45:27 Au café d'en bas, je suis sûr.
00:45:29 Le Robusta est le meilleur de tous les cinquièmes.
00:45:31 Et vous avez vu Colette, la patronne ?
00:45:33 Ancienne Miss Poitou.
00:45:35 Quelle feste !
00:45:38 C'est la fête des repas.
00:45:40 Ça vous arrive de préparer les repas pour vos locataires ?
00:45:44 Pas les repas proprement dit.
00:45:46 Parfois, je leur fais le café du matin,
00:45:48 ou encore ils descendent et se le préparent eux-mêmes.
00:45:50 Comme Monsieur Huret.
00:45:52 Voilà.
00:45:53 Mais le mercredi, je fais une exception.
00:45:55 Ce soir, on dîne tous ensemble.
00:45:57 Et moi, qui suis la tolérance même,
00:45:59 je n'admets aucune dérogation à la règle.
00:46:01 Attention.
00:46:02 Vous avez bien dormi ?
00:46:04 Avec votre casse-croûte de cette nuit ?
00:46:07 Plutôt bien, ma foi.
00:46:09 Et vous ?
00:46:11 C'est votre femme de ménage qui travaille dans le couloir ?
00:46:25 Ce n'est pas quelqu'un qui vient faire ça pour s'amuser
00:46:27 ou pour prendre de l'exercice.
00:46:29 Je ne l'ai pas vu hier.
00:46:33 Elle ne vient que quatre jours par semaine.
00:46:35 Elle a cinq enfants. Il faut aussi qu'elle fasse son ménage chez elle.
00:46:38 Vous l'avez parlé ?
00:46:40 Non.
00:46:41 C'est elle qui fait toutes les chambres ?
00:46:44 Pas toutes.
00:46:45 Mademoiselle Isabelle et Monsieur et Madame Lyotard
00:46:47 se débrouillent avec les leurs.
00:46:49 Sauf le vendredi et le samedi. Là, elle les fait toutes à fond.
00:46:51 Et la vôtre ?
00:46:53 Je suis encore capable de m'occuper de ma chambre toute seule, non ?
00:47:04 Ça va ?
00:47:05 Ça va aller, merci. Ça va, ça va, ça va. C'est pas trop...
00:47:07 Quand même.
00:47:09 Entrez, Monsieur Berlanga.
00:47:14 Vous avez devant vous une grande blessée.
00:47:16 Je compte sur vous ce soir, n'est-ce pas ?
00:47:18 Bien sûr.
00:47:20 C'est à cause de vous, je n'aurais jamais imaginé que vous me troubleriez autant.
00:47:26 Cette nuit, je vous ai dit que votre sandwich m'avait fait des confidences.
00:47:34 Mais à vos pompiettes, c'est exactement la même chose.
00:47:37 J'ai fait le compte.
00:47:42 Si vous en servez deux par personne,
00:47:45 il y en a deux de trop.
00:47:48 Je vous ai compté aussi.
00:47:52 Ah.
00:47:53 J'aimerais bien visiter votre chambre, Mademoiselle Clément.
00:48:00 Mais vos inspecteurs l'ont déjà fait le premier jour.
00:48:03 Quand ils ont cherché pour lui, c'est ?
00:48:06 Oui.
00:48:07 Ça vous dérange de me la montrer à nouveau ?
00:48:10 Le ménage n'est pas fait.
00:48:13 Ceci dit, vous m'avez déjà vu en chemise cette nuit.
00:48:19 On y va ?
00:48:28 On y va.
00:48:30 On y va.
00:48:32 On y va ?
00:48:34 On y va.
00:48:35 [Bruit de la chambre]
00:48:37 [Bruit de la chambre]
00:49:05 Vous vous servez votre petit déjeuner au lit ?
00:49:07 Je suis désolé, mais je vais vous contrarier,
00:49:13 mais je suis obligé de regarder sous le lit.
00:49:15 Christianie, viens voir.
00:49:25 Allez, sortez, Paulus.
00:49:33 Elle savait pas.
00:49:35 Qu'est-ce qu'elle savait pas ?
00:49:38 Que je me cachais sous son lit.
00:49:40 C'est en son absence que vous vous rasez ?
00:49:43 Je vous jure.
00:49:44 Écoutez, M. Migret, je vous ai un peu trompé, c'est vrai.
00:49:46 Ah, ça, un peu, oui.
00:49:48 En réalité, ça ne s'est pas passé comme vous croyez.
00:49:50 Ah.
00:49:51 Ce n'est pas lui qui a tiré sur votre inspecteur.
00:49:53 C'est ça, c'est vous qui le dites.
00:49:55 Je ne sais pas ce que ça vaut du point de vue de la loi,
00:49:57 mais je vous en fais le serment.
00:49:59 Parce que vous étiez avec lui à ce moment-là.
00:50:01 C'est ça ?
00:50:03 Oui.
00:50:06 Dans le lit ?
00:50:08 Je me doutais que vous alliez dire ça.
00:50:10 Ce qui a accroché dans mon lit, c'est que je n'y étais pas.
00:50:13 C'est vrai ce qu'elle vous dit.
00:50:15 C'était en haut quand les inspecteurs sont arrivés ?
00:50:18 Hum.
00:50:19 Je les ai vus par la fenêtre.
00:50:21 Comme l'immeuble n'a qu'une issue, je suis monté au grenier.
00:50:23 Ah, parce qu'on n'a pas visité le grenier.
00:50:25 Si, bien sûr qu'on a fouillé. Vous connaissez Albert.
00:50:27 Mais j'avais eu le temps de monter sur le toit.
00:50:29 J'y suis passé une partie de la journée, collé contre une cheminée.
00:50:33 Quand j'ai pensé qu'il n'y avait plus de danger,
00:50:35 je suis rentré dans la maison par la lucarne et je suis descendu jusqu'ici.
00:50:38 Tu n'en as pas profité pour te sauver ?
00:50:40 Je pensais bien qu'il y avait encore des policiers dans la rue.
00:50:42 Alors, c'est pour ça que tu es descendu ici, dans la chambre de Mademoiselle Clément.
00:50:47 Oui.
00:50:49 Mais je ne pensais pas que ça durerait aussi longtemps.
00:50:51 Et depuis les coups de feu, vous vivez ensemble, comme ça ?
00:50:57 Vous vivez ensemble, comme ça, dans cette chambre, avec un seul lit,
00:51:03 sur lequel vous vous allongez à tour de rôle, si je puis dire.
00:51:10 Et à cause de la surveillance, vous êtes obligés de vous lever toutes les nuits pour lui donner à manger.
00:51:17 Le sandwich que vous n'arriviez pas à avaler entre deux heures et deux heures et demie du matin, c'était lui.
00:51:26 Oui. Appel de la préfecture.
00:51:29 Qu'est-ce que vous allez faire ? Vous m'arrêtez ?
00:51:31 Pas tout de suite. Ça dépendra.
00:51:35 [Musique]
00:51:56 [Bruits de pas]
00:52:23 [Bruits de pas]
00:52:28 On pourrait aller m'acheter des cigarettes ?
00:52:30 Et puis quoi encore ? Des cigarettes, il y en a un dans mon bureau.
00:52:35 [Bruit de coup de feu]
00:52:39 Vous savez, pour votre inspecteur, c'est pas moi, je vous jure.
00:52:42 Et puis pourquoi j'aurais voulu le tuer ? D'ailleurs, j'avais même pas de revolver.
00:52:45 Pour la cigogne, c'était qu'à jouer de bazar.
00:52:48 Allez, viens. Assieds-toi.
00:52:53 Pour la chambre, c'était une idée de toi ou de mademoiselle Clément ?
00:53:03 À moi. Je lui suppliais de me garder en lui promettant que je serais sage et que je la regarderais pas se déshabiller.
00:53:10 Et tu l'as pas regardée ?
00:53:12 Un peu.
00:53:16 Et tu comptais y rester longtemps, dans cette chambre ?
00:53:20 Jusqu'à temps que la police m'oublie, quoi.
00:53:23 Et après ? Tu serais allé où ?
00:53:27 Je... Je sais rien, je sais pas.
00:53:30 C'est vrai que tu fréquentes les boîtes de nuit ?
00:53:34 Ça dépend quand j'ai de l'argent.
00:53:38 Tu peux en prendre une autre, hein, si... ça t'aide.
00:53:43 Avant de travailler chez Boulard, Boulard marche au fond, qu'est-ce que tu faisais ?
00:53:52 Les petites annonces. C'est comme ça que j'ai trouvé à vendre mes encyclopédies.
00:53:57 Et après, je me suis installé chez mademoiselle Clément.
00:54:00 Qui t'a refilé l'adresse de l'Estrapade ?
00:54:04 C'est par hasard. Je me sens du porte-à-porte avec mes bouquins, j'ai fait l'écrit-out.
00:54:08 Dès que je suis rentré, elle s'intéressait à moi.
00:54:10 Elle a toujours été très gentille avec moi.
00:54:13 De toute façon, elle est gentille avec tout le monde.
00:54:16 Vous savez, je lui dois trois mois de loyer, elle aurait pu me mettre dehors, mais elle l'a pas fait.
00:54:20 C'est au moins une femme qui a du cœur.
00:54:23 - Elle a jamais rien dit entre vous ? - Jamais, parole d'honneur.
00:54:26 - Elle a pas essayé ? - Depuis 40 ans.
00:54:31 Justement.
00:54:38 - T'as jamais possédé de revolver ? - Non.
00:54:41 T'en aurais pas emprunté un ?
00:54:43 Écoutez, je peux faire des conneries, mais je suis pas pour entendre un assassin, d'accord ?
00:54:47 [Musique]
00:54:50 [Musique]
00:55:18 Je me demandais si vous alliez revenir.
00:55:20 Et ben voilà, je suis revenu.
00:55:22 Vous l'avez mis en prison ?
00:55:24 Parle-le, ça lui fera pas de mal d'ailleurs.
00:55:26 Vous auriez dû m'y mettre aussi.
00:55:28 Mais c'est pas trop tard, recel de malfaiteurs.
00:55:31 Mais ça sent bon chez vous, dites-nous.
00:55:34 - Ce sont les paupiètes. - Ah, des paupiètes, c'est vrai.
00:55:37 Ben, j'ai bien fait de revenir.
00:55:40 Alors, monsieur Costancourt, je sais que vous l'aimez,
00:55:47 ma liqueur d'orange, monsieur Fochin.
00:55:50 Monsieur Huret est encore en retard, mais je le sers quand même.
00:55:55 Monsieur Lyotard.
00:55:59 La belle madame Lyotard.
00:56:04 Merci, monsieur.
00:56:06 Monsieur Berlanga, ça vous rappellera les eaux de vie en Alouze,
00:56:09 mais ma liqueur d'orange est moins sucrée.
00:56:11 - Monsieur Valentin, oui. - S'il vous plaît.
00:56:15 Madame Costancourt, je crois, vous ne buvez toujours pas.
00:56:18 Isabelle.
00:56:20 - Pardon, monsieur Maigret. - Bonjour.
00:56:22 Merci.
00:56:24 Monsieur Maigret, j'espère que vous me ferez plus d'honneur que ma chartreuse.
00:56:28 Et enfin, pour moi, un petit peu.
00:56:31 Alors, à nous tous, qui passons des moments difficiles.
00:56:36 À nous tous.
00:56:38 Sauf monsieur Julien Huret, qui, comme d'habitude, est en retard.
00:56:41 Comme vous le savez, commissaire, quand on ne fait rien de sa journée,
00:56:44 on ne peut pas tenir en plus ses horaires.
00:56:46 Monsieur Valentin, un peu d'indulgence.
00:56:48 Et si nous buvions aussi à l'inspecteur Archambault, qui se rétablit,
00:56:52 et naturellement au commissaire Maigret,
00:56:54 qui, bien qu'il ne partage pas, enfin, pas complètement notre foi en l'homme,
00:56:57 est la gentillesse même.
00:56:59 Et au jeune Paulus, qui n'aura pas la tête coupée,
00:57:04 car il n'est pas l'auteur du coup de feu.
00:57:07 Je ne sais pas si c'est de la gentillesse de ma part,
00:57:10 mais ça n'arrange pas vos affaires.
00:57:14 Excusez-moi, monsieur.
00:57:29 Il était temps.
00:57:35 Et si vous nous en disiez plus, monsieur Maigret, sur Paulus ?
00:57:38 Ce sont les policiers qui posent les questions à mademoiselle Clément,
00:57:42 et pas le contraire. Enfin, c'est la règle.
00:57:44 Mais monsieur Maigret est une exception.
00:57:46 Les exceptions, ça ne devrait pas exister.
00:57:48 Vous, vous êtes en cours de naturalisation, vous avez déjà un travail.
00:57:51 Alors que nous, on n'en a toujours pas.
00:57:53 Ça, c'est normal, ça, peut-être.
00:57:55 Le travail que je fais, je m'en passe à faire très bien.
00:57:58 Alors, je ne suis pas un privilégié.
00:58:00 Privilégiés, c'est nous, qui sommes pouponnets par mademoiselle Clément.
00:58:04 À mademoiselle Clément.
00:58:06 Là, met la mémoire de cette maison.
00:58:08 Oh, merci.
00:58:10 Au propos de mémoire,
00:58:12 vous n'avez jamais eu parmi vos locataires un certain Martineau ?
00:58:16 Martineau ?
00:58:18 Non. Écoutez, à première vue, comme ça, je voudrais pas, non.
00:58:22 Mais il faudrait que je consulte mes registres.
00:58:24 Oui, ce serait bien. Mais pas ce soir.
00:58:28 [Musique]
00:58:34 C'est délicieux, madame Clément.
00:58:37 Je n'aurais jamais mangé d'aussi tendre.
00:58:40 C'est encore mieux que chez la mère Suzy.
00:58:42 Oh, merci, monsieur Mugré.
00:58:44 Ma chère tendre, il n'y a rien de meilleur au monde, n'est-ce pas, monsieur Huret ?
00:58:49 Pardon ?
00:58:50 Vous m'avez parfaitement compris.
00:58:52 Elle vous plaise bien, mes jeunes élèves.
00:58:54 Pas autant qu'à vous.
00:58:55 Chaque fois qu'il y en a une qui arrive,
00:58:57 si vous croyez que je ne vous vois pas dans l'escalier en train de guetter...
00:59:00 Non, mais ça va pas ?
00:59:02 Vous devriez jeter un coup d'œil au casus judiciaire de monsieur Valentin, commissaire.
00:59:07 Aujourd'hui, c'est le piano. Avant, si ça se trouve, c'était le violon.
00:59:10 Voyons, monsieur Huret !
00:59:11 Excusez-moi, ce personnage me débête.
00:59:14 Mademoiselle Clément, monsieur le commissaire.
00:59:23 J'espère qu'il n'est pas toujours comme ça.
00:59:25 C'est peut-être vous, monsieur le commissaire, qui rendez ces messieurs aussi nerveux.
00:59:29 Il n'y a pas que ces messieurs, d'ailleurs.
00:59:31 Bon, allez, dépêchez-vous à finir les paupiètes. Il y a un très bon fromage qui nous attend.
00:59:35 Je pense que votre inspecteur a été abattu par erreur, monsieur Mugré.
00:59:41 Comment ça ?
00:59:43 Il a été pris pour un autre.
00:59:45 Qu'est-ce qui vous fait dire ça ?
00:59:49 Une femme de mauvaise vie habite ici.
00:59:52 Que voulez-vous dire ?
00:59:54 Je parle de monsieur Grangier, le patron de Mademoiselle,
00:59:59 qui est venu se plaindre à vous pas plus tard que la semaine dernière.
01:00:03 C'est une histoire oubliée.
01:00:07 Comment êtes-vous au courant ?
01:00:09 Parce qu'un mois ou si, votre patron a posé des questions,
01:00:12 et il m'a dit qu'il reviendrait.
01:00:15 Mais de quoi s'agit-il ?
01:00:17 Oui, c'est vrai.
01:00:21 Mais je regrette, monsieur le commissaire, si vous saviez.
01:00:24 Il avait pourtant promis, promis de ne pas porter plainte si je remboursais petit à petit
01:00:28 ce que j'avais commencé à faire.
01:00:30 Mais j'ai pas réussi à rembourser aussi vite que j'aurais voulu.
01:00:35 Les impondérables et moi, c'est comme un vieux couple.
01:00:39 C'est pas vrai.
01:00:41 C'est Erwann, un an et demi.
01:00:59 C'est pour lui qu'Isabelle a volé un peu monsieur Grangier.
01:01:01 Un tout petit peu, juste de quoi envoyer la nourrice.
01:01:04 Il est pas mignon, son péché de jeunesse ?
01:01:06 Si, si, très. Et où vit-il ?
01:01:08 À Beausoleil. C'est dans le sud.
01:01:11 Son père est croupier à Monte-Carlo.
01:01:14 Moi j'ai jamais eu de chance au jeu.
01:01:16 Avec le papa du petit non plus, j'ai pas fait sauter la banque.
01:01:19 Et pourquoi monsieur Grangier veut-il en venir ?
01:01:23 Pour se faire rembourser.
01:01:24 Et il est revenu ?
01:01:25 Non, il a été remboursé.
01:01:27 Par qui ?
01:01:29 Monsieur Maigret, vous avez vous-même admis qu'Erwann avait un joli sourire.
01:01:33 Vous avez des enfants ?
01:01:35 Non, moi j'ai pas ce bonheur.
01:01:36 Moi non plus.
01:01:38 Alors, la prochaine fois, nous étudierons Schumer. Un lyde.
01:01:43 Tu aimeras beaucoup, jeune bière.
01:01:45 Oui.
01:01:46 À la semaine prochaine.
01:01:52 Au revoir, monsieur Valentin.
01:01:54 Monsieur Valentin, vous avez un petit peu de chance.
01:02:00 Oui, j'ai pas de chance.
01:02:02 Vous avez un petit peu de chance.
01:02:05 Monsieur Valentin,
01:02:07 vous allez proposer une infusion au miel, ça tient toujours ?
01:02:11 J'en profiterai pour visiter votre appartement.
01:02:14 En simple routine.
01:02:16 Vos inspecteurs l'ont déjà fouillé de fond en comble.
01:02:18 Et maintenant c'est vous.
01:02:20 C'est un monde.
01:02:21 Un monde qui ne sera jamais le mien, j'ai le regret de vous le dire.
01:02:24 Et d'ailleurs, est-ce que vous êtes en possession d'un mandat ?
01:02:27 Oui, je n'ai pas besoin de mandat pour faire ce que j'ai à faire.
01:02:30 Vous connaissez ce qu'un policier peut imaginer en face d'un artiste
01:02:33 qui fait répéter les jeunes filles au piano ?
01:02:36 J'ai également de jeunes garçons, vous savez.
01:02:39 Je n'ai pas de préjugés, commissaire Montey.
01:02:42 Commissaire Montey, vous avez dit ?
01:02:48 Ça c'est très amusant parce que j'ai connu autrefois un commissaire Montey
01:02:51 à la brigade des mœurs.
01:02:54 Vous aussi, apparemment.
01:02:57 Lui, c'est quel genre ?
01:02:59 On va le savoir bientôt.
01:03:01 Tu vas téléphoner au commissaire Montey, de la brigade Mondaine.
01:03:05 Demande-lui s'il se souvient d'un certain Valentin.
01:03:09 Valentin Descaires.
01:03:11 Chanteur d'opéra.
01:03:13 Enfin, d'opérette.
01:03:15 Tu en es où avec Martineau ?
01:03:18 On n'a rien trouvé, enfin, dans les dix dernières années.
01:03:21 Je vois que tu vas mieux.
01:03:23 Je vois que tu vas mieux ?
01:03:26 L'eau qu'on me donne à boire est tiède et la nourriture qu'on m'apporte est froide.
01:03:30 À part ça, c'est parfait.
01:03:32 Tu n'as pas joué les difficiles.
01:03:35 Tu sors bientôt.
01:03:37 Dis donc, l'autre jour, pendant ma visite,
01:03:40 tu m'as cité un nom.
01:03:42 Martineau, tu t'en souviens ?
01:03:44 Non, je ne me rappelle pas.
01:03:47 Mais si, fais un effort. C'est peut-être important.
01:03:52 Ecoutez, patron, je voudrais bien, mais...
01:03:55 j'ai beau me creuser la cervelle...
01:03:58 Essaie de le situer.
01:04:01 Martineau, c'est quelqu'un que tu as connu ?
01:04:04 Je ne crois pas. Ce serait plutôt comme...
01:04:07 Comme quoi ?
01:04:10 J'y suis, ça y est, patron.
01:04:14 On est arrivé trop tard, il était mort.
01:04:16 De qui ?
01:04:18 Martineau, c'est un homme mort.
01:04:20 Et pas de mort naturelle.
01:04:22 - Tu es sûr ? - Oui, sûr.
01:04:24 Et ça s'est passé quand, cette histoire ?
01:04:28 Quand ? Ça, je ne sais pas, mais...
01:04:31 ça ne dote pas de dire.
01:04:33 De l'argent.
01:04:36 C'est un homme qui prêtait de l'argent.
01:04:39 On l'a assassiné.
01:04:41 On l'a assassiné, patron. Je crois même me souvenir qu'on a arrêté le coupable.
01:04:45 Mais ce que je ne comprends pas, c'est...
01:04:47 Pourquoi j'ai prononcé son nom ?
01:04:50 Ce n'est quand même pas lui que j'ai vu, puisqu'il est mort.
01:04:53 Ça me paraît difficile.
01:04:55 Mais réfléchis.
01:04:57 Si ce n'est pas la victime que tu as vue...
01:05:01 C'est l'assassin ?
01:05:03 L'assassin qui est venu se venger parce que je l'ai arrêté ?
01:05:06 Non.
01:05:10 Après tout ce temps, non. C'est invraisemblable.
01:05:15 Mon alibi est en bronze.
01:05:18 Le soir du coup de feu, j'étais gardien à l'hôpital.
01:05:21 Je n'ai rien à cacher. Je connais tous mes droits.
01:05:25 Dans mon pays, j'étais avocat avant d'être journaliste.
01:05:29 Alors la loi, les lois, les droits...
01:05:33 C'est une passion pour moi.
01:05:35 - Je peux ? - Oui, vas-y.
01:05:38 Sinon, je ne serais pas en France, où on n'aime quand même pas beaucoup les étrangers.
01:05:44 Je suis un étranger.
01:05:46 Vous vouliez me demander quelque chose ?
01:05:57 Peut-être...
01:05:59 Votre point de vue sur le coup de feu ?
01:06:01 Même si vous n'étiez pas là.
01:06:03 Mon point de vue...
01:06:06 C'est qu'il y a peut-être plusieurs coupables de cette affaire.
01:06:11 Alors, il tire sur votre inspecteur.
01:06:13 Tandis que son complice, sur ce cas prochain, est parti assassiner son amant.
01:06:17 Un homme qui est en train de la laisser tomber à Montécart.
01:06:21 Ce qui permet à M. Valentin d'exhiber son passé.
01:06:25 Et comme ça, la police ne pourra pas retrouver les papiers français d'Eliotard.
01:06:29 Ils sont faux. Vous comprenez ?
01:06:32 Je comprends surtout que vous avez beaucoup d'imagination.
01:06:35 Peut-être.
01:06:37 Je vous en prie.
01:06:39 Ah, M. Maigret.
01:06:45 Je ne comprends toujours pas que vous puissiez soupçonner un de mes locataires.
01:06:48 Un petit ravi ?
01:06:50 - Non, merci. - Non ?
01:06:52 Pour lui, c'est pas ça encore.
01:06:54 Mais Mlle Isabelle, M. Berlanga, M. Huret...
01:06:56 Et pourquoi pas le nourrisson de M. et Mme Eliotard ?
01:06:59 Oui, je sais ce que vous allez me dire.
01:07:02 Que je ne vois le mal nulle part.
01:07:04 Et si j'aime moins avoir des illusions sur les gens ?
01:07:06 - Si c'est sincère. - Oh, lui, ça recommence.
01:07:09 En tous les cas, ce qu'on ne peut pas mettre en doute, ce sont vos talents culinaires.
01:07:12 - C'était un vrai dîner de Galaï. - Oui, c'est vrai.
01:07:14 À part quelques petits incidents sans importance.
01:07:17 Le destinataire est-elle à diète ?
01:07:20 C'est pour en face, Mme Boursicot.
01:07:22 Parfois, je lui fais un encas.
01:07:24 Quand son désir est en pleine mer, j'ai toujours peur qu'elle ne se laisse mourir de faim.
01:07:27 J'ai pu observer qu'elle vit beaucoup dans le noir.
01:07:30 Ça remonte loin, cette habitude de passer ses journées les rideaux tirés.
01:07:34 Alors, son docteur m'a expliqué, pardon,
01:07:37 que c'était courant chez les gens qui font de la neurasthémie.
01:07:39 - Pardon ? - Quand elle a ses crises,
01:07:41 elle déteste le monde entier.
01:07:43 Elle dit qu'elle recommence à prendre vie que quand les gens sont endormis.
01:07:46 Elle prétend qu'elle se sent mieux.
01:07:48 Qu'est-ce que vous voulez ?
01:07:50 Les gens sont comme ils sont, si c'est vivre la nuit qui lui convient.
01:07:53 Ah, justement.
01:07:55 La nuit où mon inspecteur a été blessé quand vous êtes sortis après le coup de feu.
01:07:59 Il y avait de la lumière chez elle ?
01:08:02 Je suis presque sûre que non.
01:08:04 Pourquoi, elle vous a dit le contraire ?
01:08:06 Non, non, pas du tout.
01:08:08 Le store a été baissé ?
01:08:10 Je ne crois pas, non.
01:08:11 Quand il est baissé, ça fait une tâche claire parce que le store est écru.
01:08:14 Non, là, au contraire, la tâche était noire.
01:08:17 Comme ça fait quand une fenêtre est ouverte sur une pièce pas éclairée, vous voyez ?
01:08:21 Ah non, vous n'allez pas me dire que vous la soupçonnez, elle aussi.
01:08:28 C'est que lui ne sort pas.
01:08:32 Et prévenez-la que j'ai deux ou trois questions à lui poser.
01:08:36 Mlle Clément ?
01:08:40 Le fameux cordon bleu, hein ?
01:08:47 J'ai regretté ma sortie d'hier soir, surtout à cause du dessert.
01:08:51 C'était quoi ?
01:08:52 Une tarte aux pêches.
01:08:53 Ah, alors j'ai moins de regrets.
01:08:55 Je vous offre un café africain ?
01:08:57 Non, pas maintenant.
01:09:00 Vous ne travaillez pas aujourd'hui ?
01:09:02 Ni aujourd'hui, ni hier, ni demain.
01:09:04 Hélas, je cherche, je cherche, je ne trouve pas.
01:09:07 Comme tant d'autres, d'ailleurs.
01:09:09 Encore à mon âge, il ne faut pas se plaindre.
01:09:11 Si j'étais un jeune à la recherche du premier emploi, je me jeterais sous un coin.
01:09:15 Ah, trois masses de Gascon, je n'ai plus de café.
01:09:18 Il faut que j'en achète.
01:09:20 [Musique]
01:09:38 Elle nous attend.
01:09:40 Deux ou trois questions, m'a dit Mlle Clément.
01:09:43 Pas plus, j'espère.
01:09:45 Ça empire tous les jours.
01:09:49 Je ne sais pas comment je fais pour me débrouiller.
01:09:51 Je suis vannée.
01:09:53 Je passe les trois quarts de mon temps allongée,
01:09:56 mais quand je suis debout, je range.
01:09:59 J'arrange, je dérange, j'accumule.
01:10:03 Ça m'a pris comme ma belle-mère, qui est si gentille,
01:10:08 à proposer à mon mari de me mettre en maison de repos pour quelques semaines.
01:10:12 Définitive.
01:10:14 Alors, cette première question.
01:10:19 Vous n'avez pas toujours été souffrante.
01:10:22 Autrefois, j'étais une faible femme.
01:10:30 Comme on dit, la chair est faible.
01:10:33 Je n'ai pas toujours été quelqu'un de bien, M. Maigret.
01:10:39 J'étais jeune et j'avais envie de m'amuser.
01:10:42 Vous vous êtes bien amusée.
01:10:46 Au début, non.
01:10:48 Mes parents n'étaient pas riches,
01:10:52 alors ils m'ont placée comme bonne à tout faire
01:10:54 chez un médecin pour les vacances à être tard.
01:10:56 Ensuite, ils m'ont emmenée à Paris.
01:10:58 280 m2, avenue Hoche.
01:11:00 Ça vaut l'air de la mer.
01:11:02 Et c'est là que j'ai fait l'erreur de croire que tout était arrivé.
01:11:07 Il y a eu lui et ses fils.
01:11:14 Oui, je me suis bien amusée.
01:11:16 Il résulta dehors.
01:11:18 Et dehors, c'était...
01:11:23 Pas la rue, non.
01:11:26 J'ai eu des amants qui m'ont donné de l'argent.
01:11:31 C'est vrai. Pas toujours.
01:11:34 Votre mari est au courant ?
01:11:37 Je lui ai dit maintes et maintes fois que j'étais pas digne de lui.
01:11:42 Je lui ai dit maintes et maintes fois que j'étais pas digne de lui.
01:11:45 Et la deuxième question, c'est quoi ?
01:11:52 Vous savez pourquoi je vous fais parler de vous ?
01:11:57 Non.
01:11:59 Je ne vois pas le rapport que ça a avec l'histoire de votre inspecteur.
01:12:03 Il se passe beaucoup de choses,
01:12:07 d'un côté à l'autre d'une rue, Mme Boursicau.
01:12:11 On ne voit pas toujours, mais...
01:12:13 on devine.
01:12:15 S'il vous plaît, la troisième question.
01:12:19 Vous m'avez dit toute la vérité ?
01:12:24 Sur ce que j'ai vu ou plutôt pas vu ?
01:12:27 Peu importe.
01:12:29 Oui, oui.
01:12:31 Je vous ai dit toute la vérité.
01:12:34 C'est tout ?
01:12:36 Pour le moment.
01:12:38 Ce soir, commissaire, je peux vous en offrir un.
01:12:41 Pourquoi pas ?
01:12:43 Et à vous aussi, M. Valentin, pour me faire pardonner hier soir.
01:12:47 Pas pour moi, merci.
01:12:49 La rancune, M. Valentin, c'est une défaite de l'esprit.
01:12:53 Et parfois un bon mobile.
01:12:56 Et quand bien même,
01:12:58 toutes ces choses dont on m'a soupçonné à l'époque eussaient été vraies,
01:13:01 elles ne prouvent en aucune façon que je suis un homme.
01:13:05 Toutes ces choses, elles ne prouvent en aucune façon que j'ai tiré sur votre inspecteur.
01:13:09 M. le commissaire,
01:13:12 vous avez devant vous un homme profondément choqué et déprimé.
01:13:17 Oh, vous, je vous en prie !
01:13:20 Ce que vous dites est tout à fait exact, M. Valentin.
01:13:24 Le passé explique pas toujours le présent, mais...
01:13:27 il l'habille.
01:13:29 Sur scène, vous avez tout un passé de costume chatoyant.
01:13:34 Et dans une source, en ville, leur doublure est moins claire.
01:13:39 Mais des rumeurs !
01:13:40 Je m'étonne qu'un homme tel que vous accorde attention à ces insanités.
01:13:45 Je le déplore, et je le regrette.
01:13:49 À propos de costume,
01:13:57 avez-vous vu Louis Mariano au châtelet dans Le Prince de Madrid ?
01:14:04 Quelle voix de velours !
01:14:05 Enfin, à condition de pouvoir l'entendre.
01:14:09 Hier en matinée, il y avait tant d'enfants à hurler sautement
01:14:13 que le pauvre Mariano avait du mal à pousser sa note.
01:14:16 Les enfants...
01:14:19 Je déteste les enfants.
01:14:22 Enfin, pour en revenir à Mariano,
01:14:27 dans les amandes de l'escurial, il n'était plus qu'insuffisant.
01:14:31 Ne parlons pas de sangrillas sous la lune,
01:14:34 parce que là, franchement, j'aurais fait mieux que lui.
01:14:37 Par la suite, ça s'est arrangé.
01:14:39 Disons que M. Mariano est devenu une bête, et que...
01:14:43 Ça lui ressemble pas pour un maniaque de café de les ébrouiller.
01:14:47 Un moment, M. Mariano.
01:14:48 Je vais vous parler.
01:14:50 Je vais vous parler.
01:14:52 Je vais vous parler.
01:14:54 Je vais vous parler.
01:14:56 Je vais vous parler.
01:14:58 Je vais vous parler.
01:15:00 Je vais vous parler.
01:15:02 Je vais vous parler.
01:15:04 Je vais vous parler.
01:15:06 Je vais vous parler.
01:15:08 Je vais vous parler.
01:15:10 Je vais vous parler.
01:15:12 Je vais vous parler.
01:15:15 Ah, Mlle Clement. Vous avez vu M. Huret, par hasard ?
01:15:18 Oui, il m'a dit qu'il allait dîner dehors.
01:15:20 Un dîner urgent, alors.
01:15:21 Il a laissé bouillir son café, ça lui ressemble pas.
01:15:24 Mais les gens ne se ressemblent pas toujours, c'est ce qui fait leur charme.
01:15:27 C'est joli, ce que vous dites là.
01:15:29 Vous êtes monté voir Mme Bonsico, ce soir ?
01:15:32 Oui, ça recommence là, Norastany. Et Carabinet.
01:15:35 Qu'est-ce que vous lui avez dit, ce matin ?
01:15:37 Je l'ai trouvée comme morte sur son lit.
01:15:39 Elle avait les yeux fermés, mais j'ai bien vu qu'elle pleurait.
01:15:41 Elle vous en parlait ?
01:15:43 Elle s'est contentée de secouer la tête quand je lui ai demandé si elle n'avait besoin de rien.
01:15:46 C'est l'été égal qui lit la lumière ou non.
01:15:48 Alors j'ai éteint et j'ai fermé la fenêtre.
01:15:50 Elle a des médicaments chez elle ?
01:15:52 Alors là, de toutes sortes, des flacons, des bouteilles, des poudres, des pilules.
01:15:56 Les médecins ont tout essayé.
01:15:58 On pensait qu'elle pourrait...
01:16:00 Je crois pas, mais...
01:16:02 Vous feriez bien de remonter chez elle et de rester avec elle.
01:16:06 Elle ne voudra pas.
01:16:07 Ben, dites-lui qu'elle n'a pas le choix.
01:16:09 Mais elle va en vouloir.
01:16:11 On ne peut pas plaire à tout le monde, mademoiselle.
01:16:14 Allô ?
01:16:30 Ah, c'est toi.
01:16:31 Pourquoi ?
01:16:35 Ben si, je te sens très bien.
01:16:37 Comment ? Je m'éternise pas ici, je travaille.
01:16:40 Oui.
01:16:42 Or, tant c'est déjà sur pied.
01:16:45 Ben, tant mieux.
01:16:47 Mais je suis content que tu rentres.
01:16:50 Mais si.
01:16:52 Oh, je sais pas, ce que tu veux.
01:16:56 Pas de paupiètes.
01:16:58 Oui ?
01:17:02 Bonjour.
01:17:06 Bonjour.
01:17:07 C'est mademoiselle Isabelle.
01:17:10 Elle veut retourner dans le sud.
01:17:12 Elle n'ose pas, elle l'a demandé elle-même, alors on a prié de le faire à sa place.
01:17:16 Elle dit que son homme s'est envolé.
01:17:20 Laissez-la partir, monsieur Maigret, ne la retenez pas.
01:17:24 Là-bas, son malheur, elle le verra, alors qu'ici, elle l'imagine, c'est pire.
01:17:27 Et le petit ?
01:17:30 Il a laissé à la nourrice, sans un sou, le pauvre gosse.
01:17:34 Qu'est-ce que vous voulez lui faire ? Les hommes, ça s'envole beaucoup.
01:17:36 Surtout ici, et en ce moment.
01:17:39 Bon, dites-lui que c'est d'accord, mais qu'elle laisse son amas.
01:17:44 Merci, monsieur Maigret. Je savais que vous étiez bon.
01:17:47 Ah, moi aussi.
01:17:49 Pourquoi vous la laissez partir ? Vous êtes sûr qu'elle n'est pas coupable ?
01:17:56 Sûr et certain.
01:17:59 Parce que, dans l'affaire Martineau, on avait attrapé un suspect, et on l'a relâché.
01:18:04 - T'as retrouvé le dossier ? - Oui, j'ai toute la procédure.
01:18:07 Alors, Archambault avait dans un premier temps arrêté un de Micelle, du nom de Bargelon.
01:18:14 Mais bon, comme il avait un alibi en bronze, on a bien été obligés de le relâcher.
01:18:18 Et quand on s'est aperçu que son alibi ne l'était pas, il avait déjà pris la file de l'air.
01:18:25 C'est donc ce Bargelon que Archambault aurait cru voir devant l'estrapade ?
01:18:29 Ça se pourrait, oui.
01:18:31 Ah, au fait, on nous a donné des tuyaux sur Mme Brossicône et Françoise Binet.
01:18:35 Quelqu'un qui la connaît ?
01:18:37 La grande Thérèse, ça vous dit quelque chose ?
01:18:40 Si je l'ai connue, je comprends.
01:18:42 Une bête petite, la Françoise, dodue comme une caille, qui riait tout le temps.
01:18:46 Elle a été avec un homme et des dés.
01:18:48 Ça n'a pas duré, parce que M. Dédé, il voulait lui faire faire le trottoir.
01:18:53 Et elle, elle ne voulait pas.
01:18:54 Pourtant, elle n'était pas paralysée des membres inférieurs.
01:18:57 Mais Dédé, qui est-ce ?
01:18:59 Il tient un bar à Nantes, Montant, je crois.
01:19:02 Mes renseignements, je les tiens sur les trottoirs, ils vont, ils viennent.
01:19:05 Comme moi, quand j'étais Thérèse d'Eterne.
01:19:07 C'était mon adresse, la Mme d'Eterne, du 50 au 58.
01:19:11 Ah, ils l'appréciaient tous, Alain Françoise.
01:19:14 Je me demande ce qu'elle sera devenue.
01:19:16 La belle Françoise ?
01:19:18 Madame Boursicône.
01:19:20 Une bourgeoise recluse.
01:19:23 Je suis vraiment désolé de vous déranger.
01:19:25 J'en crois pas, à moi.
01:19:27 Je pensais que vous aviez peut-être quelque chose à me dire.
01:19:30 Vous savez que la police de Nantes est en train d'interroger quelqu'un que vous avez bien connu ?
01:19:40 Un certain Dédé.
01:19:43 Ce Dédé va parler, il va nous livrer quelque chose.
01:19:49 Ce Dédé va parler, il va nous livrer quelques noms.
01:19:52 Et ces gens, nous livreront d'autres noms.
01:19:56 Peut-être que l'homme que vous attendez ne viendra pas.
01:20:04 Il sait que nous nous sommes parlé tous les deux.
01:20:09 Alors il se méfie.
01:20:11 Vous voulez toujours rien me dire ?
01:20:19 Bien, dites-lui que de toute façon, je finirai par mettre la main dessus.
01:20:23 Vous savez ce que c'est, les strapades ?
01:20:31 C'était un supplice autrefois très répandu.
01:20:34 À mon avis, vous feriez bien de faire en sorte qu'il n'en devienne pas un pour vous.
01:20:41 Alors, vous avez vu quelque chose, patron ?
01:20:43 Vu, non, mais...
01:20:45 Devinez.
01:20:47 Quoi donc ?
01:20:48 Le coup de feu sur ton beau-frère n'a pas été tiré de les strapades.
01:20:52 Vous avez vu ?
01:20:55 Non, mais...
01:20:57 Je ne sais pas.
01:20:59 Je ne sais pas.
01:21:01 Je ne sais pas.
01:21:03 Je ne sais pas.
01:21:05 Je ne sais pas.
01:21:08 Il n'a pas été tiré de les strapades.
01:21:10 Je suis sûr que la mère Boursicau reçoit la visite de quelqu'un, dans l'absence du mari.
01:21:18 Et que ce quelqu'un habite les strapades.
01:21:21 Bon, il est indispensable d'avoir un moyen de communiquer en cas de danger ou d'imprévu.
01:21:29 Un signal.
01:21:31 Je ne sais pas, au moins, la position des rideaux ou des persiennes.
01:21:37 Je comprends, mais il suffisait de passer un coup de fil avant de s'engager dans la rue.
01:21:40 Pas s'il habite les strapades, parce qu'ici, le téléphone est public.
01:21:44 Non, il est privé.
01:21:46 Oui, mais en public, tout le monde écoute tout le monde, j'avoue.
01:21:49 Tu as vu quelque chose ?
01:21:52 Non, mais je verrais peut-être mieux là-haut.
01:21:55 Allons-y.
01:21:57 Vous venez avec nous.
01:22:04 Il me semble que la fenêtre était ouverte et que...
01:22:09 Et que ?
01:22:11 Le pot en cuivre était pas là.
01:22:15 Le pot en cuivre ?
01:22:17 Pas mal.
01:22:20 Vous pourriez quand même vous en acheter une.
01:22:27 Une pensée par-ci, une pensée par-là, la longue, toute ma boîte s'est vidée.
01:22:32 Il n'y a même pas fournisseuse en titre de cacao pour toute la maison.
01:22:35 C'est pas votre générosité qui vous a fait expulser de Roumainie.
01:22:39 Non, sa majesté Carole, vous aurez fait. J'étais en prison, monsieur. Jurez.
01:22:44 J'en serai ressorti très vite, après avoir dit ce que je sais sur vous.
01:22:48 Bien dormi ?
01:22:51 Eh bien, pas tant que ça en réalité.
01:22:54 Insomnie ou inquiétude ?
01:22:57 Non, je ne suis pas inquiet.
01:22:59 Et vous, vous avez des soupçons ?
01:23:01 Des soupçons ?
01:23:02 De moins en moins.
01:23:04 Excusez-moi, madame Cousteaucoup, je me suis emporté.
01:23:10 Je suis désolé.
01:23:12 Pas grave, monsieur Urec. Pas grave.
01:23:14 Au revoir, mademoiselle Fresco.
01:23:30 Bon courage.
01:23:31 Merci, monsieur Maigret.
01:23:33 J'ai laissé mon adresse à mademoiselle Clément.
01:23:36 J'espère que vous allez retrouver celui qui a tiré sur votre inspecteur.
01:23:40 Je n'en doute pas un instant.
01:23:42 Comment ça, de l'immeuble d'en face ?
01:23:52 Oui, exactement.
01:23:54 La balle a été tirée de l'immeuble d'en face.
01:23:58 Les experts sont formels.
01:24:00 Puisqu'ils sont formels, alors.
01:24:02 De toute façon, moi j'aime mieux ça.
01:24:04 Ça veut dire qu'à l'estrapade, je n'ai que des innocents.
01:24:06 Ne vous réjouissez pas trop vite, mademoiselle Clément.
01:24:10 Parce que vous êtes la seule à avoir accès à l'immeuble d'en face librement.
01:24:15 De jour comme de nuit.
01:24:18 Pourquoi j'aurais fait...
01:24:21 Je ne sais pas ce que vous voulez que j'ai fait, moi.
01:24:26 M. McGregor, vous resterez comme le premier homme à m'avoir fait pleurer.
01:24:29 Il a eu pitié de mon inspecteur ?
01:24:51 Il n'a pensé qu'à sa sécurité personnelle ?
01:24:54 Il n'a pensé qu'à sa sécurité personnelle ?
01:24:56 Taisez-vous.
01:24:59 Pour l'amour de Dieu, vous ne comprenez rien.
01:25:02 Arrêtez-moi.
01:25:05 Si vous avez découvert tant de choses,
01:25:08 c'est moi qui ai tiré sur votre inspecteur. C'est moi.
01:25:10 Mettez-moi en prison, qu'on en finisse.
01:25:13 Vous faites du mal.
01:25:14 Vous savez très bien que vous n'avez pas tiré. Vous en auriez été bien incapables.
01:25:18 C'est moi, je vous dis, c'est moi.
01:25:20 Couchez-vous maintenant.
01:25:23 Je ne vous dirai rien.
01:25:24 Vous ne le trouverez jamais.
01:25:26 Allez-vous-en.
01:25:30 Allez-vous-en.
01:25:31 Allez-vous-en.
01:25:33 [Musique]
01:25:36 [Musique]
01:25:38 [Musique]
01:26:05 Vous êtes...
01:26:06 [Musique]
01:26:16 [Musique]
01:26:43 [Bruit de porte qui s'ouvre]
01:26:44 [Bruit de porte qui s'ouvre]
01:26:45 A quel moment vous avez compris ?
01:26:56 Un peu.
01:26:58 Le passé, ça passe jamais.
01:27:01 Mon prénom, c'est Bargelon.
01:27:03 Oui, je sais.
01:27:05 Un meurtre horrible.
01:27:07 Impardonnable, comme tous les meurtres.
01:27:09 Il s'appelait Martineau.
01:27:13 Quand je vous ai entendu prononcer son nom l'autre soir au dîner,
01:27:15 j'ai su que c'était pas loin de la fin pour moi.
01:27:17 Vous avez tué et dévalisé Martineau pour elle.
01:27:23 Pour la sortir de la misère.
01:27:26 Vous pouvez pas comprendre.
01:27:28 Vous ne lui avez pas demandé de quitter son mari ?
01:27:33 Elle ne s'en reconnaissait pas le droit.
01:27:36 C'est un homme très bon, qu'elle respecte.
01:27:41 Vous vous êtes revu souvent ?
01:27:43 Deux ou trois fois par semaine,
01:27:46 lorsque son mari était en mer,
01:27:48 dans un salon de thé du boulevard Beaumarchais.
01:27:51 C'est moi qui ai souhaité connaître l'endroit où elle vivait,
01:27:55 pas pour ce que vous croyez,
01:27:57 ni pensions pas.
01:27:59 Je suis entré un jour dans la maison et je suis reparti aussitôt.
01:28:03 C'est quand j'ai vu l'estrapade en face,
01:28:06 que j'ai eu l'idée de m'y installer.
01:28:10 Et que vous avez convenu du signal ?
01:28:12 Le pot de cuir, oui.
01:28:14 Je savais que ça finirait par me faire prendre.
01:28:18 J'y suis toujours sous le coup d'un avis de recherche,
01:28:21 même après tout ce temps.
01:28:23 J'ai encore beaucoup de choses à apprendre.
01:28:27 Julien !
01:28:30 Julien, je t'en supplie, ne dis plus rien !
01:28:33 C'est trop tard, Françoise.
01:28:35 J'ai commencé et j'irai jusqu'au bout.
01:28:38 Un matin, lorsque Mlle Clément est montée, j'étais encore ici.
01:28:43 Je suis resté là, caché jusqu'au lendemain.
01:28:46 Et dès lors, vous avez recommencé ?
01:28:50 Oui.
01:28:52 Nous n'avions jamais vécu ensemble, alors ça nous donnait un peu l'impression d'être à ménage.
01:28:56 La semaine dernière, j'ai vu, par la fenêtre, que la rue était surveillée.
01:29:02 Et vous avez cru que c'était pour vous ?
01:29:06 La police devant l'estrapade, ils n'avaient pas encore parlé de Paulus.
01:29:09 En plus, je croise votre inspecteur et dans son regard, j'ai très bien vu qu'il me connaissait.
01:29:14 Il était sur l'affaire Martineau, non ?
01:29:16 Oui, c'était sa première affaire.
01:29:18 Alors, automatiquement, j'ai cru qu'il était là pour moi.
01:29:22 Dix fois, j'ai eu l'intention de me rendre, mais il aurait fallu que je parle de Françoise.
01:29:27 On l'aurait interrogée, peut-être arrêtée.
01:29:30 Son mari aurait su.
01:29:35 Et vous avez tiré sur mon inspecteur ?
01:29:37 Non, c'est moi.
01:29:39 Mon mari allait rentrer, il l'aurait trouvé ici. C'est moi qui ai tiré.
01:29:44 Tais-toi. Mais n'écoutez pas, commissaire.
01:29:47 Comment voulez-vous qu'une femme comme elle, sans force, ça ne tient pas, vous le savez bien.
01:29:51 Vous étiez armé ?
01:29:54 Je n'ai jamais été armé de ma vie, même à Panama.
01:29:58 Le révolver de Boursicau se trouvait dans la table de nuit, je l'y avais vu.
01:30:02 C'était un colt de la garde 14 qu'il laissait à portée de Françoise.
01:30:06 Vous avez tiré de la fenêtre ?
01:30:14 J'ai attendu que l'inspecteur Archambault allume une cigarette, comme il le faisait à intervalles réguliers.
01:30:21 Et Françoise savait ce que vous alliez faire ?
01:30:24 Non. Elle ne savait même pas que j'avais un révolver. On était dans l'obscurité.
01:30:31 J'ai pu réintégrer les strapades sans encombre.
01:30:33 La porte était ouverte, ils étaient tous dehors, mademoiselle Clément, monsieur Valentin.
01:30:37 Une fois dedans, je me suis dit, ma chambre donne sur la cour, donc ils ne peuvent pas me soupçonner d'avoir tiré.
01:30:43 Et elle n'ignorait pas que vous aviez tiré ?
01:30:45 Comment aurait-elle pu l'ignorer ? C'est ma faute, à moi seul.
01:30:49 Vous allez l'emmener ?
01:30:52 Ça me paraît difficile de faire autrement.
01:30:54 Emmenez-moi avec lui.
01:30:56 Non, madame.
01:30:59 Je ne vous arrête pas. Pas pour le moment.
01:31:02 On verra plus tard.
01:31:04 Alors, on m'a dit que c'est réglé ?
01:31:22 Tout, on l'avait déjà sous les verrous.
01:31:25 Il était complètement perdu. Il a tout avoué, il faisait un cambriolage dans les meubles d'en face.
01:31:28 Et quand il est venu sortir, il t'a vu. Donc il a pris peur.
01:31:31 C'est vrai que quand on s'est croisés, je savais que je l'avais déjà vu.
01:31:34 Impossible de m'en rappeler.
01:31:36 Et puis un homme est revenu. Martineau.
01:31:38 Le prêteur Martineau, sa victime.
01:31:41 Jamais je n'aurais cru qu'on pouvait oublier des choses comme ça.
01:31:44 J'aurais dû m'en souvenir, pourtant c'était une de mes premières enquêtes.
01:31:47 C'est vrai ce que vous me racontez, cette histoire de cambriolage ?
01:31:50 Non. Mais on va considérer cette version comme la bonne.
01:31:54 Ah, une femme. Une femme qu'on épargne.
01:31:57 C'est ça. Jolie.
01:31:59 Oui. Autrefois. Aujourd'hui c'est une femme qui souffre.
01:32:04 Oui.
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