Stravinsky : Les Noces
  • il y a 5 mois
Les pianistes Géraldine Dutroncy, Caroline Esposito, Jennifer Fichet et Marianne Salmona interprètent avec le Choeur de Radio France et Le Paris Percussion Group Les Noces de Stravinsky sous la direction de Lionel Sow.

Conçues dès 1914, peu après la création du Sacre du Printemps, Les Noces se situent à mi-chemin des tableaux chatoyants de la Russie païenne et du ton simple et populaire de L’Histoire du soldat. La genèse de cette œuvre, en effet, a été longue, puisque Stravinsky y a travaillé pendant neuf années, depuis une première ébauche dès 1914-1915 jusqu’à sa création en 1923 à Paris par les Ballets Russes.

Comme Renard et Pribaoutki, Les Noces sont une évocation très personnelle d’un mariage paysan en Russie, la patrie que Stravinsky a quittée en 1914 et dont il a dû s’exiler après la révolution bolchevique. Les quatre tableaux de ce spectacle chorégraphique pour solistes, chœur et percussions s’inspirent de poèmes populaires que le compositeur a lui-même adaptés (et que Charles Ferdinand Ramuz a traduits en français). Ils s’enchaînent selon le déroulement d’une noce paysanne : préparation de la mariée (« La tresse »), préparation du marié (« Chez le marié »), cortège (« Le départ de la mariée »), banquet (« Le repas de noces »).

Les Noces sont liées au folklore russe, mais ces « scènes chorégraphiques » ne sont soumises à aucune intention réaliste. Les mélodies, simplifiées à l’extrême, relèvent de la seule imagination de Stravinsky, qui les juxtaposent, les accumulent, les répètent jusqu’au vertige, amassant des blocs sonores aux arêtes rythmiques accentuées par une instrumentation novatrice : des percussions et quatre pianos.

Enfin, pour figurer la simplicité volontairement fruste de cette cérémonie, Bronislava Nijinska a imaginé en 1923 une chorégraphie dépouillée, des costumes noirs et blancs et un décor neutre réalisé par Natalia Gontcharova. Si Stravinsky se souviendra de l’émotion de Serge de Diaghilev, qui avait pleuré au moment de la création des Noces, Paul Dukas a été lui aussi impressionné par le ballet en 1923 : « Cette ivresse mystique est aussi et avant tout une ivresse rythmique. (…) Quoi qu’on en ait, il faut la subir. Elle emporte en ses élans et nous fait accepter comme toutes naturelles les harmonies les plus féroces. Et c’est bien ce que l’art de M. Stravinsky a de plus prodigieux ».

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