Travail forcé, le SOS d'un prisonnier chinois

  • il y a 6 mois
A Paris, une jeune femme achète un jour en pharmacie un test de grossesse bon marché fabriqué à Tianjin, en Chine. Elle y trouve, pliée dans la notice, une missive manuscrite en chinois, titrée de trois caractères latins éloquents ("SOS"), et la confie à Laëtitia Moreau, qui la fait traduire et expertiser : "Chers amis, savez-vous que derrière votre vie tranquille il y a des prisonniers chinois qui travaillent dans les prisons de Tianjin douze à quinze heures par jour sans manger ?" Incarcéré, peut-être pour raisons politiques, un détenu réduit en esclavage, parmi des millions d'autres, a écrit cet appel au péril de sa vie pour l'adresser au reste du monde, petite bouteille dans l'océan des milliards de produits parapharmaceutiques, textiles ou alimentaires made in China vendus à bas prix sur le marché européen.

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