Le premier ministre portugais Antonio Costa présente sa démission après des soupçons de corruption.
Ce 7 novembre, le premier ministre socialiste
Antonio Costa a annoncé quitter son poste dans le
Palacete de Sao Bento à Lisbonne.
Après huit ans à la tête du gouvernement portugais, l'homme de 62 ans est accusé de "malversation, de corruption active et passive de titulaires de fonctions politiques et de trafic d'influence".
Evidemment, je présente ma démission, Antonio Costa.
La dignité de la fonction de Premier ministre n’est pas compatible avec de quelconques soupçons sur son intégrité, sa bonne conduite et moins encore avec une suspicion de pratique criminelle, Antonio Costa.
La justice portugaise enquête depuis 3 ans sur des irrégularités présumées dans l'attribution de deux mines de lithium dans le nord-est du pays et d'un site de production d’hydrogène vert dans le port industriel de Sines.
Dans cette affaire, le chef de cabinet du premier ministre Vitor Escaria ainsi que son ami et témoin à son mariage, le chef d’entreprise
Diogo Lacerda Machado ont été placés en détention provisoire.
Le ministre portugais des infrastructures Joao Galamba a été également inculpé, tout comme le président du conseil de direction de l'Agence portugaise pour la protection de l’environnement (APA).
Alors qu'Antonio Costa s'efforçait de tenir face à ces scandales, l'annonce de l'ouverture d’une "enquête autonome" le visant pour sa possible "intervention pour débloquer des procédures"
a fini de sceller son destin.
Depuis le scandale du TAPGate, le premier
ministre voit sa côte de popularité chutée.
L'an dernier, une administratrice de la TAP,
une compagnie aérienne portugaise avait reçu
500 000 euros d'indemnité de départ.
Après un passage à la tête de l'entreprise, cette même administratrice avait atterri quelques mois plus tard au poste de secrétaire d'Etat au Trésor