Inondations dans le Pas-de-Calais: "Depuis ce matin, l'eau n'arrête pas de monter" raconte Olivier Deken, maire de Neuville-sous-Montreuil
Touché par des inondations historiques qui ont fait d'importants dégâts, le Pas-de-Calais pourrait repasser en vigilance rouge aux crues jeudi et ne devrait pas connaître de décrue avant vendredi, a averti le ministre de la Transition écologique sur place mercredi.
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00:00 Exactement, on est dans l'une des rues principales ici à Neuville où l'eau s'est infiltrée un petit peu partout.
00:05 On était avec une habitante tout à l'heure. Là, c'est la maison de la santé qui a été touchée.
00:09 Là, c'est une pharmacie qui est peut-être la prochaine sur la liste.
00:13 Malheureusement, on s'entretenait avec la gérante qui, croyez-moi, vit dans une anxiété assez importante
00:18 parce qu'on annonce de fortes pluies ici dans les prochaines minutes et qu'elle a peur, tout simplement,
00:23 que son établissement soit touché. C'est pour ça qu'elle a, par exemple, surélevé tous les meubles.
00:29 On assiste ici à vraiment beaucoup de scènes de solidarité avec les équipes de la municipalité
00:34 qui font un travail assez énorme, qui se rendent dans toutes les habitations pour s'assurer que tout le monde va bien.
00:41 On va justement rejoindre le maire de cette commune qui est avec nous et qui, depuis le début de la matinée,
00:48 est sur le pont. M. le maire, racontez-nous un peu ce que vous voyez depuis ce matin
00:54 et les dégâts nombreux ici dans votre commune.
00:57 Depuis ce matin, on constate que l'eau n'arrête pas d'augmenter. On ne sait pas de l'arrêter. On ne peut pas de l'arrêter.
01:05 Il faut qu'on acquiesce comme quoi nos maisons sont inondées. Je viens d'apprendre par un des collègues maires
01:10 comme quoi une digue un peu plus loin dans un autre village va céder, qui peut encore nous ramener une quantité d'eau
01:17 qu'on ne sait pas la quantité d'eau que ça peut arriver. Donc c'est ça.
01:21 Parce qu'il y a un travail colossal depuis ce matin, depuis hier. Et c'est pas fini.
01:25 C'est pas fini. Tout à fait. C'est pas fini. On n'est qu'au début de l'inondation.
01:29 Comment vont vos équipes ? Parce qu'on vous suit depuis tout à l'heure. C'est un travail qui est colossal, je le disais.
01:33 Comment vont-elles ? Est-ce qu'elles se voient encore tenir comme ça, sur ce rythme-là, pendant longtemps ?
01:38 C'est vrai que pour l'instant, on tient avec l'adrénaline. Mais à un moment ou à un autre, les bras vont lâcher.
01:43 Vous demandez des renforts ? Plus d'aide ?
01:47 Non, pas forcément. Parce que là, on commence à être à court de moyens, en fin de compte.
01:53 Peu importe les moyens que l'on a. On est très bien suivi par la CA2-BM. Il n'y a pas de souci.
01:59 Mais même nos moyens qu'on peut remettre à un niveau, on sait très bien que ça va passer encore par-dessus.
02:04 Du coup, on n'a pas de limite. On n'a pas de limite.
02:07 D'un point de vue personnel, vous me disiez que ça ne fait que 3 mois que vous êtes maire de cette commune.
02:11 Comment vous vivez ce moment-là ?
02:13 C'est très difficile. En 3 mois de temps, on apprend énormément de choses.
02:17 Mais j'avoue que là, c'est une très grave crise pour moi. Donc on s'adapte.
02:24 On vous souhaite bon courage à vous, à vos équipes, aux habitants ici.
02:27 On est là, on est arrivé depuis quelques heures désormais.
02:31 Et c'est vrai que l'eau s'est infiltrée un petit peu partout, dans les habitations, dans les commerces.
02:36 Et le plus dramatique peut-être, c'est que ça va continuer à se poursuivre
02:40 parce qu'on attend ici de grosses intempéries dans les toutes prochaines heures.