Sadia, victime d'abus à 12 ans et militante contre les violences de genre au Cameroun : "Si on n'en parle pas aujourd'hui, d'autres filles seront toujours victimes"
  • il y a 7 mois
Ce mercredi 11 octobre marque la Journée internationale des droits des filles. Excisées, déscolarisées, mariées de force, victimes de grossesses précoces (elles sont la deuxième cause de mortalité des adolescentes de 15 à 19 ans)... Partout dans le monde, les filles subissent des violences. Sadia, jeune camerounaise de 21 ans, a été victime d'abus sexuels à l'âge de 12 ans. Soutenue par ses parents, elle a pu poursuivre sa scolarité et a échappé au mariage forcé. Elle a fondé l’Association des Jeunes Engagés et Unis pour le Développement Participatif (AJEUDEP), pour venir en aide à celles qui n'ont pas eu sa chance. Sadia milite aussi pour la promotion de l’éducation des filles, la lutte contre les violences basées sur le genre et la protection des droits des filles. Elle a fait part de son histoire et de son engagement à Yahoo.
La violence sexuelle que Sadia a subie lui a laissé des séquelles psychologiques. Plus tard, elle découvre que d'autres jeunes filles autour d'elle ont vécu la même chose. "Elles avaient peur de dénoncer, pour ne pas que ça ait de retombées sur leur vie. Si elles dénoncent, tout le monde saura, elles seront mal vues." C'est un déclencheur. Pour elle, il faut libérer la parole pour faire avancer la condition des filles.
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