Durcissement des visas à l'égard du Maghreb : une décision qui interroge
  • il y a 7 mois
Durcissement des visas à l'égard du Maghreb : une décision qui interroge
L'exécutif montre ses muscles, mais pas sans arrière-pensées. Invité ce mardi matin sur Europe 1, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a annoncé que la France allait durcir les conditions d'obtention des visas à l'égard de pays du Maghreb. "C'est une décision drastique, c'est une décision inédite, mais c'est une décision rendue nécessaire par le fait que ces pays n'acceptent pas de reprendre des ressortissants que nous ne souhaitons pas et ne pouvons pas garder en France", a-t-il justifié, confirmant une baisse à venir de 50% du nombre de visas délivrés pour les habitants du Maroc et de l'Algérie et de 33% pour ceux de la Tunisie.  En cause, le "refus" des autorités de délivrer des laissez-passer consulaires, condition sine qua non au retour dans leur pays des immigrés refoulés par l'Hexagone. "Pour qu'un Etat comme la France puisse renvoyer un étranger dans son pays, il faut que le pays en question le laisse rentrer. Pour cela, il doit le reconnaître comme l'un de ses ressortissants, en délivrant un laissez-passer consulaire. Mais dans beaucoup de pays, ces documents ne sont pas délivrés", détaille Matthieu Tardis, chercheur à l'Institut français des relations internationales (IFRI), spécialiste des migrations. 
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