Présidentielle 2022 : Emmanuel Macron fustige les attaques contre le droit européen,...
  • il y a 7 mois
Présidentielle 2022 : Emmanuel Macron fustige les attaques contre le droit européen, une...
Une défense de l’unité européenne en guise de préambule. En déplacement près de Poitiers pour les Etats généraux de la justice, Emmanuel Macron a débuté lundi en fustigeant au passage les remises en cause du droit européen, « vieille maladie française », en allusion aux attaques en ce sens de plusieurs candidats à la présidentielle de 2022 dont Valérie Pécresse et Michel Barnier à droite.« Je suis étonné pour rester pudique, de voir que dès qu’il y a un problème nous en revenons à cette vieille maladie française qui consiste à dire : c’est l’Europe », des textes « signés, puis ratifiés souverainement ». « Qu’est-ce que c’est que cette affaire ? Il nous faut donc les défendre », a-t-il lancé à Chasseneuil-du-Poitou, en périphérie de Poitiers. « Notre justice s’est construite depuis longtemps dans le dialogue des juges au niveau européen. Ce dialogue a accompagné la construction politique de l’UE, il l’a précédé », a-t-il affirmé.Il a notamment rappelé que des textes, comme la Convention européenne des droits de l’homme « que la France a rejoint souverainement », constituent « des outils fondamentaux pour défendre les droits de l’homme. Cet humanisme français et européen qui nous fait et nous distingue est à défendre », a-t-il insisté. Ces déclarations interviennent après la mise en cause de la primauté du droit européen par plusieurs candidats à l’investiture LR sur fond de tensions entre la Commission européenne et la Pologne.Début octobre, Varsovie avait enjoint Bruxelles à ne pas « agir au-delà du champ de ses compétences » en interférant par exemple dans son système judiciaire ou sur les questions d’Etat de droit. Un impensé pour la Commission européenne qui répète à l’envi que « le droit de l’UE prime sur le droit national ».Valérie Pécresse, qui vient de reprendre sa carte chez LR, a contesté elle aussi la primauté du droit européen sur les « identités constitutionnelles » des Etats membres de l’UE. « L’Europe, c’est l’Europe des nations. Ca veut dire que nos lois constitutionnelles, notre identité constitutionnelle, à chacun, chaque Etat souverain, doit primer sur la juridiction européenne », a-t-elle défendu.Avant elle, l’ancien négociateur du Brexit, également candidat à l’investiture, Michel Barnier a défendu la nécessité d’une « souveraineté juridique », mais seulement en matière d’immigration, car il y aura « d’autres Brexit » si rien ne change. Enfin, Xavier Bertrand, qui vient également de réadhérer à LR, a proposé, pour sa part, d’introduire dans la Constitution « un mécanisme de sauvegarde des intérêts supérieurs de la France ».
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