Kad Merad, comédien

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Transcript
00:00 - Et que m'ordonnez-vous, Seigneur, présentement ?
00:02 - De plaire à cette femme et d'être son amant.
00:06 - Ton regard me pénètre.
00:10 Pourquoi donc suis-je ému en voyant ce jeune homme ?
00:13 - Ton César.
00:15 - Votre amie est quelque histoire effroyable, mais je dérouge tout pour elle.
00:19 Dans ce moment, je viens au beau milieu, m'épater lourdement.
00:23 - L'Etat s'est ruiné dans ce siècle funeste,
00:26 et vous vous disputez à qui prendre le pouvoir.
00:29 - Mais quelle idée !
00:31 Aimer la reine !
00:33 Comment diable as-tu fait ?
00:35 - Alors, Don Mérade, vous jouez donc Don César dans "Lui, Blas"
00:39 de Bazin, bien sûr, mis en scène par l'excellent Jacques Weber
00:43 qui interprète lui, Don Saluste.
00:45 La première, c'était hier soir.
00:47 - Ouais, un triomphe !
00:49 - Un triomphe !
00:51 - La salle est pleine, j'imagine.
00:53 - Salle pleine, Marigny, c'est un beau théâtre, magnifique.
00:56 Il n'y a qu'un beau.
00:58 - Ça faisait longtemps que vous vouliez jouer là-bas.
01:01 - Ça faisait longtemps que je voulais jouer Don César de Bazin.
01:04 Parce que je passais, comme tous les gens de mon lieu,
01:08 quand on a son permis de conduire, on va à Paris,
01:11 avec la 2CV ou la 4L, ça dépend,
01:13 et on passait souvent par les Champs-Elysées.
01:15 Et je me disais toujours, ce théâtre, il faisait rêver.
01:17 Il y avait souvent les pièces de Robert Hossein,
01:19 Belmondo a joué là-bas.
01:21 C'est un théâtre qui est très imposant, très beau.
01:23 En plus, il a été refait, il est tout neuf.
01:25 C'est un rêve qui se réalise. Encore un, on va dire.
01:28 - Alors, Huy Blas, c'est un chef-d'oeuvre intemporel
01:31 de Victor Hugo, un monument du théâtre, en alexandrin.
01:34 Vous l'aviez déjà joué, cette pièce, un très jeune.
01:37 Vous en gardiez des souvenirs ou vous avez dû tout réapprendre ?
01:39 - J'avais encore des brides de textes qui restaient dans la mémoire.
01:43 C'est comme certaines pièces de Molière.
01:45 Quand on est comédien, on travaille beaucoup pour apprendre son métier.
01:50 Il me restait des choses, mais là, il a fallu quand même reprendre...
01:53 - C'est un gros boulot.
01:55 - Oui, c'est mon travail, donc de toute façon, c'est normal.
01:58 - D'autant que Jacques Weber a quand même la réputation d'être assez pointilleux, assez exigeant.
02:02 - Il est exigeant, mais en même temps, il vous donne une grande liberté.
02:05 Il a une mise en scène qui est hyper...
02:07 J'espère que vous allez venir nous voir.
02:09 - Bien sûr.
02:10 - Ce qu'on entend dans l'abandonnement, c'est un petit côté un peu noir, un peu sombre.
02:13 Alors, évidemment, c'est une pièce qui est très engagée.
02:16 Mais Jacques a quand même amené quelque chose d'assez baroque, d'assez rock.
02:22 Enfin, je ne peux pas trop dévoiler, mais c'est beaucoup plus...
02:27 C'est plus vivant que ce qu'on entend là, évidemment.
02:30 Il y a des idées magnifiques.
02:31 On a en plus celui qui a fait les costumes pendant longtemps, Jérôme Savary.
02:35 - Et la pièce a été un peu raccourcie aussi ?
02:39 - La pièce a été raccourcie, heureusement, parce qu'on est bien d'accord.
02:42 Elle fait deux heures environ.
02:43 - D'accord.
02:44 - Normalement, elle fait sept heures et demie.
02:45 - Ah, c'est ça ?
02:46 - Non, c'est pas vrai.
02:47 C'est une pièce où...
02:49 - C'est cinq actes, quand même.
02:50 - Oui, c'est cinq actes.
02:52 Il y a toujours les cinq actes.
02:53 Non, c'est une pièce qui est forte et qui est toujours d'actualité.
02:56 Je sais que ça fait toujours cliché de dire ça, mais ça parle beaucoup de la société.
03:00 Ça parle beaucoup des femmes.
03:01 Ça parle beaucoup de la condition humaine.
03:04 Et Victor Hugo, c'est un auteur très engagé.
03:08 Il n'y a pas de fioritures.
03:10 Il ne tourne pas autour du pot.
03:12 Et c'est très agréable de jouer en Alexandre, entre par entre.
03:15 - Vous allez nous faire un petit Alexandre, tout à l'heure, qui admirerait notre invité jusqu'à 11h.
03:19 - Non, je ne fais plus rien.
03:21 - On a que des cafés à vous offrir.
03:23 - C'est son métier.
03:24 - Dans deux minutes, on dresse votre porte-café.
03:26 - C'est vrai ?
03:27 - C'est un plaisir de vous l'offrir.
03:28 - C'est vraiment du carton.
03:29 C'est comme ça que vous vous invitez, même pas un mug.
03:31 - C'est cadeau.
03:32 - Ah, on a des mugs à repenser.
03:33 - Ah, alors, je ne veux pas celui-là.
03:34 - Allez, avant de vous enlever, essayez de vous le trouver.

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