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  • 18/09/2023
La bande de 22H Max réagit à la question des professeurs contractuels, dont le niveau laisserait parfois à désirer.

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Transcription
00:00 C'est le niveau des profs qui vous inquiète ce soir.
00:02 Alors je vais préciser les choses.
00:03 Le niveau des profs contractuels, c'est un article du Figaro qui vous fait réagir.
00:07 Voici cet article des cahiers remplis de fautes d'orthographe
00:11 quand le manque de formation des contractuels se fait sentir dans les classes.
00:14 En gros, c'est notamment une prof titulaire, elle,
00:16 qui s'inquiète du niveau de ses collègues contractuels,
00:18 c'est-à-dire les contractuels qui sont recrutés comme ça pendant l'été,
00:21 qui n'ont pas été formés réellement comme profs,
00:23 mais qui se retrouvent face à des classes.
00:24 Et cette enseignante dit "mais moi, quand je regarde les cahiers de ces profs contractuels,
00:29 c'est bourré de fautes".
00:30 Exactement, c'est une forme de...
00:31 un énième symptôme, si vous voulez, de cette crise du recrutement des professeurs.
00:35 Vous vous souvenez, il y a un an, on nous vantait les joies du "job dating".
00:39 Vous vous souvenez, c'était une façon de recruter des professeurs contractuels
00:43 en 30 minutes chrono.
00:45 Et donc, il y avait plusieurs académies qui avaient utilisé ce procédé
00:48 pour trouver du personnel.
00:50 L'académie de Versailles, de Créteil, d'Amiens,
00:53 qui manquait de recrus.
00:54 Et toutes méthodes confondues.
00:57 Et bien là, il y a 3000 contractuels qui ont été recrutés
01:00 juste au cours de l'été dernier.
01:02 Et qu'apprend-on dans cette enquête du Figaro ?
01:04 Et bien tout simplement que c'est une catastrophe.
01:08 Des contractuels qui enseignent l'orthographe au primaire
01:12 ne connaissent pas le B à bas de l'écriture.
01:15 Les cahiers des élèves sont remplis de fautes
01:18 de ces professeurs qui ont été formés à la va-vite.
01:23 Donc peut-être effectivement, il faudrait se poser la question,
01:25 toujours le même, peut-être du recrutement ou d'une méthode
01:28 pour pallier à ce manque de professeurs
01:30 et aussi réfléchir à la révalorisation des salaires.
01:34 Parce que là, vraiment, ça me semble extrêmement dangereux
01:39 pour nos enfants et pour le niveau scolaire.
01:41 - Non mais c'est une vraie question.
01:42 Moi, j'ai des amis qui se disent
01:45 "bon, peut-être que je vais aider et être prof".
01:48 Et en gros, on leur a dit, ils ont un rendez-vous vaguement
01:51 avec le rectorat et après, on leur donne un guide.
01:53 Alors il y a un guide qui est donné aux futurs profs contractuels
01:58 et puis après, c'est parti.
01:59 - Débrouille-toi.
02:00 - Débrouille-toi, c'est devant la classe.
02:01 Il y a quand même un petit souci.
02:03 Alors il y a le niveau en orthographe,
02:04 mais il y a aussi, je suis désolé, la pédagogie.
02:06 C'est-à-dire que ce n'est pas parce qu'on a une orthographe parfaite
02:09 que l'on est un bon pédagogue.
02:10 - Non mais tout va ensemble, c'est une formation.
02:11 - Donc il y a un problème, on ne peut pas mettre devant des enfants,
02:14 devant des élèves, des gens sans formation.
02:16 - Mais là, quand vous regardez les professeurs contractuels
02:18 qui sont recrutés, même ceux qui ont une formation de 15 jours,
02:21 on leur apprend à tenir une classe, à organiser les cours, etc.
02:24 Mais on ne va pas forcément dans le détail de ce qu'ils vont enseigner.
02:26 C'est là, Roselyne, où il y a un problème.
02:28 - Aussi.
02:28 - Mais pas en manque de temps.
02:29 - Ça, de toute façon, la rénovation de l'éducation nationale,
02:32 ça surmontera évidemment beaucoup, de façon beaucoup plus forte,
02:36 et les problèmes de harcèlement scolaire et d'abaya.
02:38 Parce qu'il est là, le fond, le cœur du problème, il est là.
02:43 - Il y a une dégradation quand même qui va à puissance grand V.
02:46 C'est-à-dire que là, on a quand même des professeurs contractuels,
02:49 mais après ça, c'est une question de contrat,
02:51 des professeurs qui sont dans des écoles primaires
02:53 et qui ne maîtrisent pas le B.A.-B.A. du français,
02:55 qui ne sont pas formés à la pédagogie,
02:57 et qui se retrouvent face à des salles de classe
02:58 et qui ne savent pas comment faire. C'est grave.
03:00 - On a pointé en disant qu'on ne consacre pas ces temps fondamentaux.
03:05 Or, les statistiques sortent.
03:08 Je sais bien que les menteurs, les sacrés menteurs et les statistiques,
03:11 mais enfin, on a sorti les statistiques,
03:12 et on voit que c'est en France qu'on consacre le plus de temps
03:15 aux enseignements des fondamentaux.
03:17 Mais encore, qu'est-ce qu'on y apprend ?
03:19 Est-ce qu'on a les pédagogues compétents et les bonnes méthodes ?
03:24 Donc voilà, il y a vraiment un travail considérable,
03:29 mais on ne pourra pas le construire contre les profs.
03:32 C'est aussi ça.
03:33 C'est que tous les ministres de l'Éducation nationale
03:36 se sont cassés les dents sur cette espèce de machine,
03:40 ce que Claude Allègre appelait le mammouth,
03:43 cette machinerie d'éducation nationale,
03:46 dont on a eu aussi un petit exemple avec la lettre du recteur...
03:53 - Aux parents de Nicolas qui étaient harcelés.
03:55 - Alors qu'en l'occurrence, ce n'est pas des enseignants, c'est...
03:57 - Il ne faut pas l'avance.
03:58 - Oui, mais il y a la machinerie aussi autour.

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