Alors qu'il vient d'officialiser sa retraite, il est temps de se retourner sur la carrière de Zlatan Ibrahimovic. Les Drôles de Dames donnent leur avis sur la trace laissée par le Suédois. Entre un raté monumental au Barça, sa saison réussie en Angleterre avant une grave blessure. Et un passage remarqué en Ligue 1 avec le PSG...
Catégorie
📺
TVTranscription
00:00 Zlatan Ibrahimovic a donc annoncé sa retraite.
00:02 Commençons par cet hommage.
00:04 San Siro, hier soir, il était environ 23h.
00:08 La dernière, mais la plus importante de toutes,
00:11 de mon cœur,
00:13 je veux remercier tous les fans.
00:15 C'est l'heure de dire au revoir au foot,
00:24 pas à vous.
00:26 [Applaudissements]
00:48 Alors ça, ça c'est un hommage.
00:51 San Siro, des plans de coupe du réalisateur,
00:54 des larmes partout en tribune.
00:56 Et pourtant, on parle d'un homme qui a connu
00:59 beaucoup de clubs, beaucoup plus que Karim Benzema, c'est vrai,
01:02 qui a connu les ennemis du Milan,
01:04 qui a connu l'Inter, qui a connu la Juve,
01:06 mais qui se fait ovationner comme s'il avait fait 20 ans de carrière au Milan.
01:09 C'était magnifique.
01:10 Ouais, alors il y a plein de raisons à ça.
01:12 Il y a deux passages déjà, des passages victorieux à chaque fois.
01:16 Il y a le personnage Zlatan qui a entraîné aussi tout le monde.
01:21 Ça n'a jamais autant marché qu'à Milan,
01:24 parce que notamment lors du retour, Milan avait besoin de ça.
01:27 Il a eu un rôle aussi plus que sur le terrain.
01:30 Tout le monde en a parlé hier. Pioli en a parlé hier.
01:34 Quand on le fait revenir à Milan,
01:36 on ne dit pas simplement tu vas être un joueur,
01:38 c'est que tu vas accompagner le club dans le renouveau de ce club-là.
01:41 On a besoin de toi aussi pour la mentalité,
01:45 insuffler cette mentalité de gagnant, cette exigence au quotidien.
01:48 Dans tous les joueurs, on parlait de Zlatan,
01:51 vous parlez à Mike Maignan de Zlatan,
01:53 vous parlez de l'exigence au quotidien,
01:54 du côté très dur avec les jeunes pour les faire progresser,
01:57 pour leur faire comprendre où ils sont,
01:58 pour pas qu'ils lâchent, pour qu'ils fassent toujours plus, etc.
02:02 Et ça, ça a évidemment été très important dans ce renouveau de la Cémilan.
02:06 Alors évidemment, il y a les trophées, il y a les buts,
02:09 il y a des buts légendaires.
02:10 Partout où il est passé, il a mis des buts incroyables.
02:13 Il y a aussi ce côté très orgueilleux qui a beaucoup plu à Milan.
02:19 Zlatan hier était un peu comme un bébé parce que lui,
02:25 il a été toujours dans la recherche de l'adversité,
02:29 même parfois avec ses propres supporters, partout où il a été.
02:33 On se souvient surtout en France aussi.
02:34 C'est un élément moteur de sa vie, l'adversité,
02:37 même à titre personnel, au niveau familial,
02:41 au niveau de son quartier de Rosengård à Malmö,
02:43 même si j'y reviendrai après sur le côté personnage,
02:45 il y a quand même beaucoup de storytelling qui a été créé
02:48 pour vraiment, vraiment tirer la machine au maximum
02:52 sur les conditions de l'enfance, etc.
02:54 Notamment, je ne parle pas de vie personnelle,
02:56 mais je parle plus de l'endroit où il était,
02:58 qui n'était pas le coupe-gorge, comme il essaye de nous faire croire.
03:01 Mais lui qui a été toujours dans l'adversité,
03:03 cette preuve d'amour l'a un peu bouleversé.
03:08 Je ne vais pas dire qu'il ne s'y attendait pas
03:09 parce qu'il sait qu'il est très apprécié à Milan,
03:12 mais dans un moment où il était un peu fragile
03:14 parce que prendre sa retraite pour un footballeur,
03:17 c'est toujours compliqué.
03:18 Combien de joueurs on a entendu dire que c'est la petite mort ?
03:21 Je me souviens du discours de Totti à la fin de sa carrière en disant
03:24 "Permettez-moi d'avoir peur de ce qui va se passer à partir de demain".
03:26 - C'est beau.
03:28 - Voilà, c'est des choses qui marquent.
03:31 La fin de la carrière est très difficile à gérer.
03:34 - Parce que lui, d'autant plus qu'il a étiré sa carrière.
03:36 - Oui, bien sûr.
03:36 - C'est vrai que c'est la seule raison pour laquelle il a arrêté de jouer au foot.
03:38 Il a 41 ans, je le rappelle.
03:39 - Et s'il l'avait pu, il ne l'aurait pas arrêté.
03:41 Simplement, là, aujourd'hui, son corps est trop "abîmé".
03:45 Il a 41 ans et son corps est déjà une machine incroyable,
03:49 avec un gabarit monstrueux, avec un poids très important
03:54 pour un joueur de foot sur les articulations, sur tout ça.
03:58 Et forcément, ça a eu un impact.
03:59 Et aujourd'hui, c'est très difficile pour lui de se remettre de n'importe quelle blessure.
04:03 Donc, plutôt que de encore étirer...
04:05 Parce que là, cette saison, il fait quatre matchs.
04:07 Il fait une titularisation, un but, quatre matchs.
04:09 Ça lui permet quand même de battre un record
04:11 en étant le joueur le plus âgé à marquer en Serie A.
04:14 Mais ce n'est plus suffisant comme élément moteur,
04:16 même de motivation au quotidien.
04:18 Donc, c'est bien qu'il s'arrête à ce moment-là.
04:21 C'est bien que le public lui ait rendu cet hommage-là,
04:23 parce que quand on prend la carrière,
04:25 le plus important, c'est d'accompagner, en fait.
04:27 Moi, je me souviens, par exemple, pour reprendre l'exemple de Totti,
04:30 il y a un chant des supporters de la Roma,
04:34 qui n'est pas le "You will never walk alone",
04:35 mais qui est un peu dans le même esprit.
04:37 C'est "Tu ne seras jamais seul", en quelque part.
04:41 "On ne te laissera jamais tomber".
04:42 Ce chant avait été entonné pendant le discours de Totti
04:45 pour bien montrer que
04:46 "On a été avec toi quand tu étais joueur,
04:48 on sera avec toi quand tu seras autre chose".
04:50 Et les supporters de Milan, c'est un peu ce qu'ils voulaient démontrer.
04:52 Remerciement, évidemment, de tout ce qu'il a apporté au club,
04:55 mais aussi lui dire "T'inquiète pas,
04:57 demain sera aussi chouette,
04:58 même si là, c'est compliqué pour toi,
05:00 demain sera chouette et on va être à tes côtés".
05:02 Donc, j'ai trouvé cette communion finalement très belle.
05:05 - Il y a eu une rencontre entre Ibra et Milan,
05:07 même quand il était arrivé à Paris,
05:08 même quand il était à Paris, il parlait toujours du Milan,
05:10 pas du Inter, pas du Barça évidemment,
05:12 pas de la Juve, il parlait du Milan.
05:13 C'est son club, réellement.
05:15 - C'est son club et c'est d'ailleurs,
05:18 avec l'Ajax, parce qu'il y a un côté un peu mystique à l'Ajax,
05:21 mais c'est évidemment à Milan que
05:24 on se souviendra de lui comme une légende.
05:26 Pas à l'Inter, pas à la Juve, pas à Barcelone,
05:30 pas à Malmeu, malheureusement pour lui,
05:32 alors qu'il aurait sans doute aimé,
05:33 mais avec ce qui s'est passé
05:35 quand il a investi dans un club rival, etc.
05:37 - Sa statue a été...
05:38 - Parce qu'il a pris des potes.
05:39 - Vandalisé trois fois, la dernière fois en février encore.
05:41 - Oui, ils l'ont même finalement retiré parce que...
05:44 - Avant de la remettre, vandalisé, bref, catastrophique.
05:46 - Donc, Milan, quelque part aussi, c'est bien
05:50 parce que Milan sait reconnaître ses légendes.
05:52 Ça a toujours été le cas.
05:54 Il n'y a pas trop de drama de départ, etc.
05:57 On sait reconnaître les joueurs qui ont apporté.
05:59 Et vraiment Zlatan, Pioli disait,
06:02 hier en conférence de presse, disait
06:05 "moi j'ai beaucoup appris de Zlatan".
06:07 C'est assez rare qu'un entraîneur
06:08 me dise "moi j'ai beaucoup appris de mes joueurs".
06:10 Et là, pour lui, c'était beaucoup apprendre
06:12 dans le management, dans l'exigence au quotidien,
06:14 dans le rapport avec les autres, etc.
06:16 Pioli a souvent dit qu'il avait beaucoup appris de Zlatan.
06:18 Donc, ça montre bien que la figure de Zlatan,
06:21 ce n'était pas qu'un attaquant qui marquait des buts à Milan.
06:24 Et c'est ce qui le fait passer aussi dans le côté légende,
06:26 c'est que c'était bien plus que ça.
06:27 - Deux fois champion des Pays-Bas,
06:28 cinq fois champion d'Italie,
06:29 une fois champion d'Espagne,
06:30 quatre fois champion de France,
06:30 meilleur budgeon de tous ces championnats,
06:32 sauf en Espagne, mais zéro Ligue des champions.
06:35 Je commence par celui qui ne l'a pas hébergé,
06:37 Paulo Breitner.
06:38 Il n'a pas joué en Allemagne, Zlatan Ibrahimovic.
06:40 Quel regard tu portes sur sa carrière ?
06:43 Comment tu définis ce joueur-là ?
06:46 Est-ce qu'il t'a ému parfois ?
06:47 - Jamais.
06:49 Pour une raison bien simple,
06:50 et Johan a sorti le mot magique, c'est storytelling.
06:53 J'en peux plus de ces déclarations.
06:56 Pour moi, il y a une bouffonnerie systématique
06:58 à chaque fois qu'il fait une conférence de presse
07:00 ou qu'il veut sortir une petite phrase.
07:02 Et c'est trop, tu sais, c'est comme ces films
07:03 qui ont un succès, on en sort un deuxième,
07:05 puis un troisième, puis on en fait une série, etc.
07:08 Cinquième, sixième, et puis après,
07:09 ça devient une farce italienne, d'ailleurs,
07:12 au bout d'un moment.
07:13 Et Ibrahimovic, c'est ça, c'est l'ultime individu,
07:19 individualiste dans un monde théoriquement
07:21 collectif du football.
07:23 Il est très représentatif de son époque.
07:25 Moi, j'ai réussi, moi, je suis le plus beau,
07:27 moi, je suis ceci, moi, je suis cela,
07:28 mais tu l'as répété, il n'y a pas de Ligue des champions,
07:30 au passage.
07:31 Je ne l'ai jamais vraiment vu tirer l'équipe de Suède.
07:35 Ça ne veut pas dire que dans des matchs,
07:36 il n'a pas réussi à sortir d'un mauvais pas
07:38 son équipe nationale, la Suède.
07:41 Je me rappelle très bien, contre l'Autriche,
07:42 par exemple, c'est lui qui permet à la Suède
07:44 de rester dans des qualifications et tout ça,
07:46 mais il manque toujours la dernière étape.
07:48 Et Ibrahimovic, c'est un peu ça.
07:51 Alors oui, il a 41 ans, oui, il a un super corps.
07:54 Oui, je suis impressionné par sa taille,
07:56 la dextérité qu'il a, mais l'individu Ibrahimovic,
08:00 je m'intéresse comme l'apprenti de mon boucher.
08:04 1m95, 95 kilos pour Ibrahimovic,
08:06 souplesse étonnante.
08:07 On sait pratiquer des sports de combat,
08:09 notamment, qui explique sa souplesse.
08:11 Toi, Julien, ton regard également,
08:12 avant de poser la question à Fred aussi.
08:15 Nous, on l'a eu, bien sûr, de saison à United,
08:17 à 35 ans, où je pense qu'il est vraiment venu
08:19 pour se tester, pour faire taire un petit peu
08:23 toutes les mauvaises langues, on va dire,
08:26 ici, qui disaient qu'il ne pourrait pas venir faire
08:29 en Angleterre, s'il le faisait, par exemple, en Italie.
08:32 Il est venu, il a marqué 17 buts à 35 ans,
08:34 rien qu'en championnat, en première ligue,
08:36 la première saison.
08:36 Après, il s'est gravement blessé au genou,
08:38 donc il a très peu joué la seconde saison.
08:40 Mais la première, je pense qu'il a vraiment
08:43 fait taire ses détracteurs, c'est ce qu'il était venu
08:45 pour faire.
08:46 Après, moi, en tant que supporter du PSG,
08:48 voilà, 4 ans d'Ibrahimovic, avoir tous les matchs,
08:50 c'était exceptionnel, notamment la dernière saison,
08:52 où ça a eu 38 buts en Ligue 1.
08:53 Mais après, je suis d'accord dans un sens
08:56 par rapport à ce qu'a dit Polo.
08:58 Je comprends très bien les gens qui pensent comme Polo.
09:00 Je comprends aussi très bien l'adulation
09:03 et le fait qu'il ait été adoré par beaucoup de supporters
09:05 en Italie, en France.
09:07 Je comprends aussi pourquoi ça n'a pas fonctionné
09:09 avec Guardiola.
09:09 Je pense que ces deux personnalités-là
09:11 n'étaient pas du tout faites pour s'entendre,
09:14 ni sur un terrain, ni en dehors du terrain.
09:16 Et voilà, moi, j'ai juste une petite histoire
09:17 très, très simple, très marrante à raconter sur Ibra.
09:19 En avril 2016, j'avais été invité par le PSG
09:22 pour aller voir un PSG Nice, où Atem Ben Arfa,
09:25 qui était aussi mon ami, jouait à Nice à l'époque.
09:28 Et on avait des très bonnes places.
09:29 Il y avait mon beau-frère Mathieu qui nous écoutait d'ailleurs,
09:31 un de mes beaux-frères, et puis mon aîné,
09:32 l'aîné de mes trois enfants, Raphaël.
09:35 Très beau match, Ibra marque un triplé, c'est génial.
09:37 Et puis à la fin du match, on attendait Atem Ben Arfa
09:40 et puis on voyait Ibra regarder dans notre direction,
09:43 depuis le terrain en fait.
09:44 On était assez proche du terrain.
09:45 Il regarde dans notre direction plusieurs fois.
09:47 Alors on commençait à se dire, mais s'il nous regarde ?
09:49 Moi, je l'avais déjà interviewé,
09:50 je l'avais rencontré plusieurs fois.
09:52 Il commence à faire coucou vers nous.
09:54 On se dit, mais ce n'est pas possible,
09:54 il nous fait coucou à nous, Ibra.
09:56 C'est génial, donc nous, qu'est-ce qu'on fait ?
09:57 On fait coucou aussi à Ibra, forcément.
09:59 On est là.
10:00 Et puis à un moment, je me retourne.
10:01 Et puis c'était Elena, sa femme, qui était juste derrière nous.
10:03 Mais vraiment, quand je dis derrière nous,
10:04 elle était à 50 centimètres derrière.
10:06 Ce n'est pas du tout à nous qu'il faisait coucou,
10:07 c'était à Elena et aux deux garçons derrière.
10:09 - On a vu que ça n'a jamais eu place dans notre vie, bien sûr.
10:12 - Fred, "Basson raté", c'est son passage au Barça.
10:14 - C'est...
10:16 Ouais, "Basson raté", terrible, terrible.
10:17 Et puis la haine pour Guardiola,
10:20 qu'il appelait le philosophe quand même.
10:22 Et puis les déclarations...
10:24 Oui, quand même, j'ai bien compris.
10:25 Julien, il accuse...
10:27 Je me souviens bien, il accuse Guardiola
10:29 de ne pas l'avoir laissé progresser
10:31 et qu'il pourrait faire le même avec Alain.
10:34 Donc, oui, deux personnalités qui ne pouvaient pas marcher.
10:38 Moi, je ne suis pas trop fan non plus.
10:39 Je suis plutôt tendance Polo,
10:41 comme très souvent dans la vie d'ailleurs.
10:43 - Politiquement, je ne suis pas sûr.
10:45 - Pas sûr que si.
10:46 - On en parlera au moment du jour.
10:48 - On a beaucoup de points en commun avec Polo.
10:49 - On va faire un podcast.
10:51 - Mais c'est vrai que, par exemple,
10:53 je me souviens d'une stat où il a marqué...
10:56 Je crois que la première fois, il a marqué un doublé
10:58 dans les matchs à les retours de Ligue des Champions.
11:01 Mais il avait déjà 15 ans de carrière.
11:03 C'est-à-dire que, voilà,
11:05 quand on a fréquenté tellement de grands joueurs,
11:07 comme j'ai pu le faire,
11:08 pour qui il mettait de triplés en huitièmes,
11:10 en quart de finale,
11:11 et des doublés en finale de Ligue des Champions,
11:14 il y a beaucoup d'histoires par rapport à son rendement.
11:17 Après, moi, des gens qui l'ont fréquenté,
11:19 notamment Carlo Ancelotti, en disent un bien extraordinaire.
11:22 C'est-à-dire qu'après son départ du PSG,
11:24 Carlo Ancelotti,
11:25 le joueur avec lequel il avait le plus de contacts,
11:27 c'était Ibra.
11:29 Et qu'il définissait...
11:31 Quand j'entendais Johan très bien raconter ce qui s'est passé hier,
11:34 je me dis, voilà, il a fendu l'armure, en fait.
11:36 On a l'impression que c'est quelqu'un peut-être de très tendre,
11:38 très plutôt faible, qui s'est construit une armure...
11:41 - Très viriliste, super macho aussi.
11:44 - Quand on rajoute beaucoup comme ça,
11:45 c'est que je pense que tu as une certaine faiblesse,
11:47 ou en tout cas, peut-être des complexes.
11:50 Et donc, voilà.
11:51 Après, est-ce que ça a été un grand joueur ?
11:53 Je ne le pense pas.
11:54 J'ai vu tellement de...
11:55 beaucoup plus grands joueurs que lui.
11:57 Ça a été un phénomène,
11:58 mais c'est pas un grand joueur pour moi.
12:00 - Moi, je me rappelle qu'il m'a fait courir sur 100 mètres au Camp des Loges,
12:03 à l'époque de la polémique de la France,
12:05 ce pays de merde, vous le savez.
12:06 Après un match, un bordel au PSG,
12:07 je suis avec ma caméra,
12:09 il était en voiture,
12:10 il s'arrêtait devant moi pour que je filme,
12:11 il accélérait, je courais,
12:13 il s'arrêtait, il accélérait, 100 mètres, comme ça, voilà.
12:15 - Rien que pour ça, il ne le mérite pas.
12:17 - C'est magnifique, j'étais humilié !
12:18 Mais ça reste un bon souvenir.
12:19 - Attends, et toi, t'étais à pied,
12:21 alors que lui, il était en bagnole.
12:23 - Bien sûr. - Alors franchement...
12:24 - Bon, voilà les gars...
12:26 - Mais les grands joueurs, ils l'auraient fait en courant, tu vois ?
12:28 - Peut-être, t'as raison. - Ils n'auraient pas eu de bagnole, quoi.
12:30 - C'est vrai. - C'est vrai.
12:31 [SILENCE]