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NewsTranscription
00:00 coordinateur de la France Insoumise Manuel Bompard qui vient de déclarer que ce qui a été fait par la majorité est une sorte de braquage
00:07 démocratique autour de la réforme des retraites. A l'inverse, je la cite encore, la présidente de l'Assemblée nationale
00:12 Manuel Bompard dit que vous n'avez pas accepté les règles du jeu, un petit peu comme des enfants gâtés, que vous avez multiplié
00:17 l'obstruction des centaines et des centaines de sous-amendements.
00:20 C'est ce qui a été fait.
00:22 Mais oui, c'est très simple ce qui s'est passé.
00:24 Nous avons un examen d'une proposition de loi en commission, il y a un vote de suppression d'un article et avant même
00:30 qu'on puisse venir en séance, vous avez la présidente de l'Assemblée nationale qui dit "mais si ensuite vous cherchez à rétablir cet article, je le
00:36 jugerai irrecevable".
00:38 Donc qu'est-ce que vous voulez que je fasse ?
00:39 Sur aucun fondement selon vous, juridique constitutionnel ?
00:41 Strictement aucun fondement.
00:42 Écoutez, toute la jurisprudence parlementaire est très claire sur le sujet.
00:45 Quand un texte de loi a été jugé recevable, et c'est la présidente de l'Assemblée nationale qui l'a jugé recevable,
00:51 comment, vous pouvez m'expliquer, comment remettre le texte de loi en l'état serait irrecevable alors que le texte lui-même
00:59 initial était recevable ?
01:01 Très simple aussi dans ce qui s'est passé, c'est que vous n'avez pas réussi à réunir une majorité contre ce texte pour voter la censure.
01:06 Non, attendez, ne dites pas des choses...
01:08 Mais il y a eu un vote, comment...
01:09 Non mais attendez, disons les choses précisément.
01:10 Il y a eu un vote en commission, vous le savez.
01:13 Ça compte ?
01:14 Oui, mais un vote, d'accord, ça compte, mais un vote en commission, c'est pas un vote dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale.
01:18 Et pour une raison très simple, Sonia Mabrouk, et vous le savez très bien, c'est que la commission n'était pas à l'image
01:24 de l'hémicycle complet, notamment parce que les députés, les républicains, avaient changé deux personnes, deux députés,
01:31 les républicains, qui sont opposés à la réforme des retraites, et en commission on peut changer des membres,
01:36 et ces deux personnes opposées à la réforme des retraites ont été remplacées par deux personnes favorables à la réforme des retraites.
01:42 Et la suppression de l'article 1 s'est jouée à combien de voix, Sonia Mabrouk ?
01:45 À deux, comme par hasard.
01:46 En commission ?
01:47 Oui, en commission.
01:48 Donc en hémicycle, il y aura un vote.
01:50 Il faut qu'il y ait un vote jeudi.
01:51 Et si la présidente de l'Assemblée nationale ne veut pas permettre qu'il y ait un vote jeudi, elle va prendre une très lourde responsabilité.
01:57 Et pour qu'elle ne prenne pas cette très lourde responsabilité, moi j'appelle les personnes qui nous écoutent à se mobiliser,
02:02 notamment il y a une journée de manifestation mardi, parce que plus on sera nombreux dans la rue mardi, et moins elle pourra le faire.
02:07 Qu'est-ce qui va se jouer le 6 juin, alors qu'on vient de parler des décrets quand même autour de cette réforme qui vient d'être publiée au journal officiel ?
02:14 Il y a la leader de la CGT, Sophie Binet, qui vient de déclarer que rien n'est écrit d'avance, mais qu'est-ce qui va se jouer encore ?
02:20 Je vous le dis, je pense qu'il faut encore augmenter le niveau de pression populaire.
02:24 Pour quel résultat ?
02:25 Un des premiers résultats, c'est de permettre l'examen à l'Assemblée nationale jeudi.
02:31 Ce serait quand même hallucinant qu'on ne puisse pas voter sur cette réforme des retraites.
02:34 Non, Nicolas Barra, on n'a pas voté sur cette réforme des retraites.
02:37 Certains disent que c'est à cause de votre stratégie à l'Assemblée nationale il y a quelques semaines.
02:40 Mais qui a utilisé l'article 47.1 de la Constitution ? C'est moi.
02:43 Qui a utilisé l'article 49.3 ? C'est moi.
02:46 L'obstruction dans l'hémicycle.
02:47 Mais de quoi vous parlez ?
02:48 Certains à gauche vous disent que c'est par votre stratégie que vous avez empêché un vote.
02:53 J'ai entendu personne à gauche me dire ça.
02:55 Là aussi, si vous voulez, reprenons les faits.
02:57 Le président de la République avait l'intention d'expédier ça en quelques jours
03:01 pour faire en sorte que la mobilisation sociale n'ait pas le temps de se déployer.
03:05 Et donc il avait utilisé l'article 47.1 de la Constitution pour dire
03:08 qu'au-delà de 10 jours de débat à l'Assemblée nationale, le texte partira directement au Sénat.
03:13 Et nous avons empêché cette manœuvre.
03:14 Je le revendique, je l'assume et j'en suis fier.
03:17 Sauf que ce n'est pas moi qui ai utilisé l'article 49.3 de la Constitution en dernière lecture
03:21 pour empêcher les députés de voter sur ce texte de loi.
03:24 Et donc quand le groupe Lyot dit, dans sa niche parlementaire,
03:26 on va mettre en place une loi d'abrogation tout simplement pour faire en sorte que l'Assemblée puisse voter,
03:31 vous avez le gouvernement qui multiplie les manœuvres, les embrouilles, les pressions, les intimidations
03:36 pour empêcher les députés de voter.
03:38 C'est inacceptable, c'est insupportable.
03:40 Écoutez, quand vous avez le président d'un groupe de la minorité présidentielle,
03:45 M. Marc Angéli, le président du groupe Horizon,
03:48 qui menace les députés Corses du groupe Lyot en leur disant
03:53 "mais si vous continuez à vouloir l'abrogation de la réforme des retraites,
03:57 le projet de la discussion institutionnelle sur la situation de la Corse va s'arrêter".
04:01 Excusez-moi, c'est des méthodes de mafieux.
04:03 – Vous étiez présent quand il y a eu…
04:05 – Mais Sonia Mabrouk, c'est pas que j'étais présent, elle l'a dit à la télévision.
04:08 Donc tout le monde était présent.
04:09 – Vous appelez ça une menace ?
04:10 – Ça s'appelle des méthodes de mafieux, Sonia Mabrouk.
04:12 – Mais quand vous commencez à dire "si vous continuez à vous entêter là-dessus,
04:16 il y a un sujet qui n'a rien à voir avec la réforme des retraites,
04:19 la situation institutionnelle de la Corse, ça va s'arrêter".
04:23 Ou quand vous avez des membres de l'exécutif qui appellent des députés pour leur dire
04:27 "à l'hôpital dans ta circonscription, si tu continues à t'entêter sur la réforme des retraites".
04:31 – Donc il y a eu des pressions, des menaces, des méthodes d'intimidation.
04:34 – Mais bien sûr, c'est inacceptable, il faut que les députés puissent voter.
04:36 Et ce que j'attends de la journée de manifestation de mardi,
04:38 puisque c'était votre question, c'est qu'il y ait suffisamment de monde,
04:41 que ça fasse pression sur l'exécutif.
04:43 – 400, 600 000 personnes de prévues pour le renseignement.
04:46 – C'est déjà bien, mais vous ne manquez pas d'énergie, vous ne manquez pas de combattivité,
04:49 mais convenez-vous que vous êtes rendus au moment du barreau de donneur.
04:52 C'est-à-dire que la réforme risque de passer, la bataille se mènera autrement,
04:55 il y aura une colère qui va durer peut-être, mais cette séquence est terminée
04:58 et la réforme des retraites va passer.
05:00 – Vous êtes en train de faire le dernier tour de piste, monsieur Montpart.
05:02 – Mais arrêtez de jeter comme ça en permanence de la désillusion, de la résignation,
05:07 vous n'y arriverez pas, c'est trop compliqué.
05:09 – Vous m'aurez pas à ça, moi je vous le dis, tant qu'il y aura la possibilité
05:13 de revenir sur la réforme des retraites, je continuerai à me battre
05:16 et je suis sûr qu'il y a des centaines et des millions de personnes dans ce pays
05:19 qui continueront à se battre.
05:20 Et si à la fin du fin, ils nous empêchent de voter,
05:23 si à la fin du fin, ils nous empêchent tout simplement de pouvoir nous exprimer librement,
05:26 eh bien on continuera à se battre et aux prochaines élections,
05:29 on défendra la broculation de la réforme des retraites
05:31 et le retour à la retraite à 60 ans.
05:33 Cette bataille, elle continuera tout le temps, elle s'arrêtera jamais.
05:35 Voilà, il faut que tout le monde comprenne ce message.