Démission du maire de Saint-Brévin: "Le président de la République a écrit au maire le 3 avril" selon Loïc Signor (Renaissance)
Le maire de Saint-Brévin-les-Pins, Yannick Morez (DVD) a annoncé mercredi soir sa volonté de démissionner de son mandat de maire, après l'incendie criminel de son domicile, en lien avec le déménagement d'un centre d'accueil pour demandeurs d'asile. L'édile dénonce aussi "un manque de soutien de l'État", malgré plusieurs mois de tensions et de manifestations organisées à l'appel de l'extrême droite.
Transcript
00:00 Le président de la République, je vous en informe ce soir, a écrit au maire le 3 avril.
00:05 Je viens de le rappeler, mais a posteriori...
00:07 Non, le 3 avril.
00:08 Dès l'instant où justement les élus locaux de notre camp, de la majorité présidentielle, ont été aérités eux-mêmes.
00:14 Olivier Véran, le porte-parole du gouvernement, a été en lien avec le maire.
00:18 Ce n'est pas suffisant, comme vient de le rappeler Benjamin Langevin,
00:20 quand on est dans cette situation, c'est forcément une défaite pour la classe politique dans son ensemble.
00:25 J'allais dire, bien sûr, nous sommes au pouvoir.
00:28 Bien sûr, il aurait fallu éviter cette situation, bien évidemment.
00:32 Mais il faut quand même recontextualiser les choses, et vous l'avez fait d'ailleurs très bien,
00:35 et Jérôme Guedje l'a fait hier à l'Assemblée nationale, et je le rejoins et je salue son initiative.
00:40 On a vu qui était à la manœuvre.
00:42 On a vu sur votre plateau, il y a quelques minutes, qui était à la manœuvre
00:45 et qui est embarrassé au plus haut point par ces actes et par ce drame, quelque part, démocratique.
00:50 Et c'est l'extrême droite, et malgré le vernis affiché par le Rassemblement national,
00:56 moins bien par Reconquête, ce sont eux, en première ligne, sur ces meutes qui vont intimider,
01:03 qui vont menacer et qui passent maintenant aux actes.
01:06 J'associe les deux extrêmes dans mon propos, parce qu'il y a quelques jours,
01:10 un élu de la France insoumise est venu sous mes fenêtres, au siège de Renaissance,
01:14 demander la décapitation du président de la République.
01:18 Vous trouvez ça normal ?
01:18 Bien sûr que non.
01:19 Je pense que nous avons aujourd'hui une crise démocratique
01:22 où les deux extrêmes se sentent libérés pour intimider, menacer et malheureusement,
01:28 parfois, passer aux actes violents.
01:29 C'est ce qui s'est passé.
01:30 Évidemment, nous le regrettons et c'est une défaite collective.