En fauteuil roulant, une militante associative tente de faire Briançon-Nice en auto-stop

  • l’année dernière
Il est 8h30, sur le bord de la route au sud de Briançon, et Catherine Duroc tend le pouce pour la première fois de la journée sous la pluie. Dans ses bras, un écriteau précisant que son fauteuil roulant est pliable et entre dans le coffre. En situation de handicap, cette auto-stoppeuse va tenter de rejoindre Nice dans la journée. Un trajet de plus de 300 kilomètres qu’elle compte bien réaliser uniquement grâce à des automobilistes encore inconnus. "Je ne suis pas stressée et plutôt optimiste ! J’attends de voir comment la journée va se dérouler, on va voir la bonne volonté des gens" souffle Catherine Duroc. L’auto-stoppeuse, depuis une quinzaine d’années en fauteuil roulant, est représentante de l’APF France handicap (Association des Paralysés de France) de la Région Sud PACA. Avec cette action, l’organisme, reconnu d’utilité publique, souhaite sensibiliser sur la question de mobilité pour tous dans le territoire des Alpes. Gares pas toujours accessibles, bus à réserver longtemps en avance, taxis conventionnés assez rares : les transports en commun restent peu adaptés pour les déplacements de personnes en situation de handicap.
Suivi par une voiture balai de l’association, Catherine Duroc demandera à ses différents chauffeurs d’un jour de la déposer à Embrun, puis Gap, Sisteron, Digne-les-Bains et enfin Nice. A chaque étape, elle rencontrera des acteurs locaux et élus pour discuter des questions de mobilité, avec notamment des représentants de la préfecture des Hautes-Alpes ou ceux de la Société des Cars Alpes Littoral.