Les raisons de la grève des internes en médecine le 28 avril.
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Grève des internes en médecine : pourquoi se mobilisent-ils ?

Le milieu de la médecine est touché par une journée de grève le 28 avril. Les internes, représentant 40% des effectifs médicaux français, sont particulièrement mobilisés. D'après l'Intersyndicale nationale des internes (ISNI), les jeunes médecins souffrent d'une détresse psychologique due à leur temps de travail dépassant le maximum légal de 48 heures hebdomadaires. Dans un clip vidéo circulant sur les réseaux sociaux, ils dénoncent également des salaires bas et des conditions difficiles mettant en péril leur santé mentale. Ces revendications portent sur une hausse de 300€ par mois, une comptabilisation stricte du temps de travail et une indemnité logement indexée sur les loyers.

Un jour de grève important pour les internes en médecine

Le 28 avril marque le dernier jour de stage pour de nombreux internes, notamment ceux qui changent de service à l'hôpital chaque semestre. Pourtant, il s'agit de la journée pour laquelle ils ont choisi de faire grève. L'objectif est de faire entendre leur mal-être et leurs revendications liées à une détresse psychologique grandissante, avec des symptômes dépressifs et des troubles anxieux présentés par un nombre important d'entre eux. En 2021, un interne se suicide tous les 18 jours, selon l'ISNI. Les internes réclament une augmentation de 15% de leur salaire mensuel, la comptabilisation stricte de leur temps de travail et une indemnité logement adaptée aux loyers.

Des hiérarchies peu compréhensives

Olivia Fraigneau, présidente de l'ISNI, explique que les internes subissent du chantage de la part de leurs hiérarchies en cas de grève. Ainsi, ils s'exposeraient à une non-obtention de leur diplôme de médecin et à une impossibilité d'exercer dans certains établissements. Ces pressions sont un véritable obstacle pour des professionnels de santé déjà atteints psychologiquement. D'après un sondage, 26% des internes présentent des symptômes dépressifs et les trois quarts souffrent de troubles anxieux. La grève des internes en médecine doit permettre de faire avancer leur situation au sein d'un milieu déjà très tendu.
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