Le génocide se poursuit dans le Haut-Karabagh !

  • l’année dernière
Depuis cent trente-trois jours, soit plus de quatre mois, le Haut-Karabagh (Artsakh) est totalement isolé du monde extérieur. Exclusivement peuplée d’Arméniens cette région est enclavée dans le territoire de l’Azerbaïdjan en raison des aléas de l’histoire soviétique.

Le 12 décembre dernier, violant sept articles sur neuf du cessez-le-feu signé en 2020, l’Azerbaïdjan a déployé un blocus armé dans le corridor de Latchine, unique voie reliant le Haut-Karabagh à l’Arménie. Ce blocus isole ainsi le Haut-Karabagh de sa seule source d’approvisionnement en alimentation, en médicaments et en énergie. Depuis plus de quatre mois maintenant, le Haut-Karabagh est plongé dans une situation de pénurie de produits de première nécessité (nourriture, produits d’hygiène, médicaments, carburants et électricité). Aujourd’hui, 20 000 élèves ne sont plus scolarisés dans le Haut-Karabagh et 860 entreprises locales ont suspendu leurs activités économiques. Les 120 000 Arméniens qui peuplent la région sont soumis à de grandes privations.

Par ses prises de parole et par ses actions, le gouvernement de Bakou a manifesté un esprit qui n’est pas sans rappeler celui des acteurs du génocide arménien de 1915. Avec ce blocus, l’Azerbaïdjan entend vider toute la population arménienne du Haut-Karabagh en l’asphyxiant.

Face à cette situation dont l’urgence ne cesse de s’amplifier, la communauté internationale ne bouge pas ! La preuve : le Grand Prix de F1 d'Azerbaïdjan sera disputé le 30 avril sur le circuit urbain de Bakou, et cela ne semble pas déranger grand monde...

Recommandée