Chaque jour, Roselyne Dubois répond à vos questions sur BFMTV.
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00:00 20h en direct sur BFMTV, mais une allocution pour dire quoi ?
00:03 Va-t-il faire de grandes annonces ?
00:05 Alors si vous attendez un référendum, une dissolution, un remaniement,
00:09 ça semble très peu probable.
00:11 Selon les infos du service politique de BFMTV,
00:13 son entourage a d'ailleurs beaucoup hésité sur la forme.
00:15 C'est un côté très solennel quand même l'allocution.
00:17 Pourquoi en faire une s'il ne dit rien ?
00:19 On nous dit qu'il sera question de santé, d'environnement, d'éducation
00:22 et puis aussi de pouvoir d'achat qui reste une préoccupation majeure.
00:25 Alors justement, vous, qu'attendez-vous de cette prise de parole
00:29 du chef de l'État ?
00:30 On va faire un petit tour de France toute la journée
00:32 à la rencontre de vous, de vos attentes, vos espoirs, vos besoins aussi.
00:36 Et on commence avec la Bretagne.
00:38 Chloé Giraud du côté de Quimperlé.
00:41 Chloé.
00:42 Effectivement, on va rejoindre tout de suite Jean-Philippe,
00:46 qui est aide-soignant ici à Quimperlé.
00:49 Jean-Philippe, bonjour.
00:50 Qu'est-ce que vous attendez de cette allocution ce soir ?
00:52 Est-ce que vous attendez quelque chose finalement ?
00:55 Ben non, pas grand-chose, puisque la loi a été promulguée dans la nuit même.
00:58 Donc à partir de là, je ne sais pas trop ce que je peux en attendre de ce discours.
01:02 Je ne sais pas trop, non.
01:04 On imagine qu'Emmanuel Macron, il va essayer d'apaiser.
01:07 Est-ce que vous pensez que ça peut fonctionner ?
01:11 Non, je ne pense pas.
01:11 Je pense qu'il y a déjà une fracture qui a été faite
01:14 dans la mesure où il a fait très, très rapidement les choses.
01:17 Il a utilisé la 49.3 pour faire passer sa loi alors qu'il y avait une assemblée,
01:21 puisqu'il estimait qu'elle était légitime.
01:23 Il aurait pu passer par l'assemblée.
01:24 Je pense qu'à partir de là, ça crée une fracture avec la population.
01:27 Les gens ne sont pas forcément d'accord avec ce qui a été dit, ce qui a été fait.
01:32 Donc maintenant, il n'y a plus de solution.
01:34 Soit les gens baissent les bras ou soit on continue.
01:37 Justement, est-ce qu'il faut continuer d'après vous à se mobiliser ?
01:40 On sait qu'ici, c'est une petite ville où il y a énormément de mobilisation contre la réforme.
01:44 Est-ce qu'il faut continuer malgré le fait que la loi a été promulguée ?
01:48 Moi, je pense qu'il faut continuer.
01:49 Il ne faut pas baisser les bras.
01:50 On ne doit pas forcément accepter les choses de cette manière-là.
01:54 Ça a été passé plus ou moins à force, c'est mon avis.
01:56 Maintenant, il faut continuer à se battre pour ne pas que ça continue comme ça.
01:59 Merci beaucoup Jean-Philippe.
02:00 Donc, vous l'entendez, pas énormément d'attente sur ce discours,
02:04 mais en revanche, de la motivation, de la détermination pour poursuivre la mobilisation.
02:09 Merci beaucoup, Chloé Caponnor.
02:10 Lionel Top, vous êtes à Arras.
02:12 Oui, ici aussi, ce n'est pas le moment le plus attendu de la journée
02:19 pour les arageois, ce rendez-vous à 20h.
02:21 Beaucoup nous diront qu'ils ne regarderaient même pas cette allocution présidentielle.
02:26 Et puis, pour ceux qui seront effectivement devant leur poste de télévision,
02:29 le sentiment est partagé.
02:30 Ici, Arras, on s'est beaucoup mobilisés.
02:33 Il y avait encore la semaine dernière 2000 à 3000 manifestants,
02:35 ce qui est quand même pas mal pour une ville comme Arras.
02:38 Il y a eu un rassemblement spontané vendredi après la décision du Conseil constitutionnel.
02:42 Et aujourd'hui, à quelques heures de cette prise de parole présidentielle,
02:45 c'est un sentiment partagé entre la résignation, la colère et un peu de rancœur.
02:50 On va aussi écouter ces quelques réactions d'Arageois, Amicrote Pauline Delevoye.
02:54 Moi, j'attends qu'ils puissent nous donner vraiment la solution.
03:02 Il faut qu'il se justifie quelque part de sa position.
03:07 Il va essayer d'apaiser les tensions, mais je ne crois pas qu'il va faire grand-chose
03:12 parce que la décision est déjà prise.
03:14 Mais les gens n'attendent rien.
03:15 Et puis, les grèves, on va continuer, en fait.
03:18 Je pense que la communication autour de ce projet-là a été très mauvaise.
03:23 Et donc, je ne sais pas comment il va pouvoir rattraper sa communication,
03:27 mais laissons-lui une chance de le faire.
03:32 Et rares sont ceux qui auront une oreille bienveillante
03:36 au moment de cette prise de parole présidentielle.
03:39 Beaucoup s'étaient mobilisés lors des précédentes semaines.
03:42 Et ceux qui y ont manifesté nous disent qu'ils sont prêts à remettre la machine en route,
03:47 de continuer cette mobilisation.
03:49 Il y a le 1er mai en ligne de mire, mais d'autres manifestations
03:51 à l'appel de certaines branches professionnelles, notamment celle des cheminots,
03:55 pourraient intervenir bien avant cette date du 1er mai.
03:58 Merci Lionel.
03:59 Et puis, la région parisienne, Yael Benhamou, vous êtes du côté de Sergi.
04:03 On va retrouver Yael peut-être dans un instant.
04:11 Alors, excusez-moi.
04:12 Nous sommes à Sergi et il y a un an,
04:16 Emmanuel Macron se trouvait derrière la place du marché.
04:19 Il était venu rencontrer les habitants pour réaffirmer sa volonté
04:24 d'agir dans cette ville qui est jeune et qui concentre pas mal de problèmes socio-économiques.
04:29 Alors, je suis avec Lou.
04:31 Lou, vous avez 20 ans et un an plus tard.
04:34 Est-ce que vous avez remarqué des changements dans votre ville ?
04:36 Alors non, pas de changements réels ni visibles,
04:39 mais on va dire qu'il y a un accompagnement et quand même des organismes et des fonds
04:44 qui sont sollicités pour les jeunes jusqu'à 25 ans,
04:46 en accompagnement vers l'emploi, mais pas de réels changements.
04:50 C'est-à-dire que ce sont des choses qui sont déjà là et actées depuis longtemps.
04:53 Et peut-être que c'est à venir, espérons.
04:56 Vous, par exemple, vous bénéficiez de conseils.
04:59 Est-ce que vous pouvez m'expliquer ?
05:00 Oui, par exemple, il y a la mission locale.
05:02 C'est un organisme qui accompagne vers l'emploi, qui accompagne vers la santé,
05:07 un accès à pas mal de choses que pourraient ne pas avoir des personnes sinistrées, par exemple.
05:13 Et donc ça, c'est pas mal. Après, c'est depuis longtemps.
05:15 Donc je ne sais pas si c'est quelque chose que Emmanuel Macron a mis en place.
05:22 Et vous, vous attendez quoi du président ?
05:26 En quelques mots, juste, vous attendez quoi du président ?
05:27 Un peu plus de sincérité.
05:30 Voilà, eh bien, les habitants ici rencontrés,
05:34 ils aimeraient que le président s'exprime sur la réforme des retraites, sur l'inflation.
05:38 Ou par exemple, ici, à Sergy, ils disent qu'il n'y a pas beaucoup de médecins
05:41 et ils aimeraient que ce problème soit résolu.