« Mais pourquoi ? », s’exclame stupéfaite, Judith, agrippée au guidon de sa trottinette. Pour cette touriste originaire de l’Équateur, visiter Paris est une première. Alors pour flâner dans les rues de la capitale, elle a décidé de se déplacer en trottinette. « La circulation est très mauvaise à Paris. La trottinette est la meilleure alternative », assure-t-elle. Un mode de transport plutôt plébiscité par les touristes, qui représentent environ 42 % des utilisateurs de ces engins en libre-service. Alors, lorsqu’elle apprend que le 2 avril, les citoyens ont voté à 89 % pour l’arrêt de ce service lors d’un scrutin organisé par la mairie de Paris, Judith ne comprends pas. « Je suis vraiment triste, parce que Paris est un bon promoteur de la mobilité douce », regrette une autre touriste venue d’Allemagne. Parmi les utilisateurs qui n’ont pas pu s’exprimer sur la fin des trottinettes en libre-service, on retrouve aussi les habitants de région parisienne. Car le scrutin, qui n’a attiré qu’un peu plus de 7 % des électeurs, était uniquement ouvert aux habitants de Paris. « On est beaucoup à travailler sur Paris. Du côté des personnes contre, on est assez content du résultat. Mais c’est dommage que tout le monde n’ait pas pu s’exprimer correctement », estime Laura, habitante de l’Essonne.