Marlène Schiappa dans Playboy, la majorité divisée, la gauche dénonce une diversion
  • l’année dernière
Ce dimanche 2 avril, c’est en s’appuyant sur la variété française que Gérald Darmanin a volé au secours de sa collègue Marlène Schiappa, critiquée pour faire la Une du prochain magazine Playboy.

« Être une femme libérée, c’est pas si facile », a répondu le ministre de l’Intérieur, invité du Grand Rendez-vous sur Europe 1/Cnews/Les Echos, citant le tube de Cookie Dingler en 1984. « Marlène Schiappa est une femme politique courageuse, qui a son caractère, son style qui n’est pas le mien, mais je le respecte », a défendu Gérald Darmanin.

Marlène Schiappa a accordé une interview à paraître dans Playboy « portant essentiellement sur la liberté des femmes mais aussi le féminisme, la politique et la littérature », a fait savoir l’entourage de la secrétaire d’État chargée de l’Économie sociale et solidaire. Elle sera aussi en couverture du magazine et s’est prêtée à un shooting.

Mais le choix de ce titre de presse, peu habitué à mettre à l’honneur des personnalités politiques et alors que le contexte politique et social est explosif, passe mal y compris au sein de la majorité. La Première ministre a notamment fait savoir à la secrétaire d’État que le choix de cette interview n’était « pas du tout approprié, à plus forte raison dans la période actuelle », a appris samedi l’AFP auprès de l’entourage d’Élisabeth Borne, confirmant une information de BFMTV.

« Quel est le respect du peuple français ? »
Dans l’opposition, l’accueil est également beaucoup moins unanique que chez Gérald Darmanin. La gauche accuse le gouvernement de déconnexion avec les véritables problèmes des Français et fustige la stratégie de communication, notamment après l’interview d’Emmanuel Macron au journal pour enfants Pif Gadget. Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, ironise : « Il ne suffit pas de s’abonner à Pif pour connaître les intentions du gouvernement, il faut aussi s’abonner à Playboy... »
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