Sainte Soline - Après le déchainement de violence hier contre les gendarmes, la journée de dimanche placée sous haute surveillance par les autorités

  • l’année dernière
Une nouvelle manifestation interdite contre les bassines a donné lieu à de violents affrontements samedi à Sainte-Soline, dans les Deux-Sèvres, où des milliers de personnes ont convergé, dont de nombreux militants radicaux, éclipsant le débat sur le partage de l'eau. La Première ministre Elisabeth Borne a dénoncé, sur twitter, un "déferlement de violence intolérable", mettant en cause "l'irresponsabilité des discours radicaux qui encouragent ces agissements".

Selon un dernier décompte fourni par le parquet de Niort, les secours ont pris en charge sept manifestants blessés, dont trois traités en urgence absolue et hospitalisés ; 28 gendarmes ont été blessés, dont deux hospitalisés en urgence absolue. Deux journalistes ont été touchés. Les organisateurs évoquent, eux, un bilan beaucoup plus lourd, avec 200 manifestants blessés dont un serait dans le coma entre la vie et la mort, information non confirmée par les autorités.

Au moins 6.000 personnes selon la préfecture, jusqu'à 30.000 selon les organisateurs - le collectif d'associations "Bassines non merci", le mouvement écologiste des Soulèvements de la Terre et la Confédération paysanne - ont convergé vers une bassine en chantier à Sainte-Soline, dans le but de "stopper" la construction de ce réservoir à ciel ouvert, destiné à l'irrigation agricole, contesté de longue date.

Ils ont trouvé face à eux plus de 3.000 gendarmes et policiers mobilisés pour défendre le site, les autorités dénonçant la présence dans le cortège "d'au moins un millier d'activistes violents", "prêts à en découdre".

À l'approche du site, aux allures de bastion médiéval avec son talus entouré par les forces de l'ordre, de violents affrontements se sont produits durant une heure, transformant l'endroit en scène de guerre, avec de fortes détonations et des véhicules en feu.

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