49.3 - Scènes de chaos et de violences dans plusieurs villes de France cette nuit à Paris, Marseille, Nantes, Rennes... Plus de 200 personnes interpellées dans la capitale
  • l’année dernière
Les mobilisations spontanées ont mal tournée hier soir dans plusieurs villes de France et en particulier à Paris, Rennes, Nantes ou Marseille avec de nombreuses dégradations et des affrontements avec les forces de l'ordre.

A Paris, après une manif Place de la Concorde qui a suivi l'annonce de l'utilisation du 49.3, la situation a dégénérée en début de soirée. La manifestation s'est en effet dispersée et de nombreuses dégradations ont été commises, avec des départs de feu: les manifestants ont incendié des déchets qui n'avaient pas été ramassés, à cause de la grève des éboueurs.

Au moins 217 personnes ont été interpellées, selon la préfecture. Aux cris de «à mort les porcs» ou «ACAB», les «black blocs» ont gagné les beaux quartiers, et notamment les rues Chevalier-de-Saint-George (8e arrondissement), Saint-Honoré (1er arrondissement) ou le boulevard Haussmann (9e arrondissement). Des touristes ont même été vus par Le Figaro en train de fuir les lieux en courant.
Des incidents ont aussi éclaté dans d'autres villes, en particulier à Rennes, où la préfecture a évoqué huit interpellations et autant de garde à vue en fin de soirée, après des dégradations multiples et "26 feux éteints."

À Nantes, où environ 3000 personnes se sont rassemblées en début de soirée, selon la police, l'ambiance s'est aussi rapidement détériorée, rapporte l'AFP.

À Marseille sur la Canebière, où des jeunes masqués ont fracassé la vitrine d'une agence bancaire et un panneau publicitaire tandis que d'autres ont mis le feu à des poubelles aux cris de "à bas l'Etat, les flics et le patronat." Après avoir fracassé la vitrine d'une agence de la Caisse d'Epargne, sur la Canebière, et aspergé de peintures plusieurs façades de boutiques de cette célèbre avenue, les manifestants ont saccagé au moins une dizaine d'autres boutiques vers la rue Saint-Ferréol, la principale rue commerçante de la cité phocéenne.
Ils ont notamment ciblé d'autres agences bancaires, comme celles de la BNP Paribas ou de LCL, des boutiques de téléphonie, de produits électroniques (Boulanger) ou de vêtements (Zara, Camper, Richelieu, Pimkie).
Plusieurs centaines de manifestants étaient également présents à Amiens, Lille, Grenoble, Dijon, Le Mans, Strasbourg, Mulhouse, Toulouse, Bordeaux ou encore Besançon.
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