Métavers: coûteuse impasse ou future révolution ?
  • l’année dernière
Pour Mark Zuckerberg, il ne s’agit ni plus, ni moins, que du futur d’internet. Fin 2021, le créateur de Facebook renomme son entreprise Meta. Dans la foulée, il explique vouloir investir plus de dix milliards de dollars par an dans la construction de son monde immersif accessible via un casque de réalité virtuel, type Meta Quest 2. « Dans les années 2030, nous n’utiliserons plus la même technologie qu’aujourd’hui pour communiquer (...) Quelqu’un doit y croire et investir », expliquait-il au New York Times fin 2022.

Son but ? Changer une nouvelle fois notre rapport au net. « Je crois que la logique qui prévaut, dans le cas de Zuckerberg, c’est de se dire : ‘Je vais investir, et je verrai mon retour sur investissement dans le temps long’ », note Asma Mhallah, spécialiste des enjeux politiques du numérique.

Pris de vitesse par TikTok et boudé par les jeunes, Facebook est contraint de se réinventer. Et pour son créateur, bien décidé à régner sur le futur Web3, cette réinvention porte un nom : Horizon.

Avec Horizon Worlds, Meta affiche une ambition considérable. Travail, divertissement, éducation… l’entreprise veut faire de son univers virtuel un incontournable de votre quotidien, en y mettant le prix. Quitte à placer le métavers au cœur même de la stratégie de développement de la firme.

« Les innovations qui marquent une rupture fondamentale dans les usages supposent un temps long et surtout une vision, commente encore Asma Mhallah. Ce sont forcément des paris risqués et surtout des paris financiers risqués ».