À l’Assemblée, le débat sur les retraites vire en accusations en sexisme
  • l’année dernière
Pour le dernier jour de l’examen du texte de la réforme des retraites à l’Assemblée, les tensions ont été exacerbées par des rappels au règlement qui ont rythmé les débats. En fin de journée, les discussions ont viré en accusations de sexisme.

Sophia Chikirou a demandé à la présidente de l’Assemblée Yaël Braun-Pivet « d’intervenir », comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article. « Cela fait plusieurs fois que lorsque nos collègues Ersilia Soudais, Aurélie Trouvé ou Sandrine Rousseau prennent la parole, elles se font moquer, insulter, siffler et on tente de les empêcher de parler, » a affirmé la députée LFI. « Il y a systématiquement sur les bancs en face des insultes, proférées contre elles, sexistes et machistes. »

« Franchement, arrêtez »

Les accusations ont été retournées par l’élue Renaissance Marie-Pierre Rixain qui précise : « En aucun cas les personnes que vous citez, qui sont en l’occurrence des femmes, n’ont été stigmatisées parce qu’elles étaient des femmes. »

Sa collègue de groupe Prisca Thevenot a elle aussi réagi : « S’il y a bien un sujet sur lequel on essaye de se retrouver depuis le début de cette législature, c’est le sujet du combat féminin » a-t-elle fait valoir, rappelant que la gauche et la majorité ont voté ensemble sur ces sujets, comme sur la constitutionnalisation de l’IVG.

La veille déjà, les discussions s’étaient enflammées sur cette question. La députée Aurélie Trouvé avait considéré que « Quand une femme s’exprime, il y a un brouhaha incroyable dans cet hémicycle. » « Franchement, arrêtez, » avait rétorqué Yaël Braun-Pivet, en rappelant qu’elle est la première femme élue à la présidence de l’Assemblée, ainsi que le nombre de vice-présidentes de l’institution et de présidentes de groupe.
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