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Le débat sur la réforme des retraites s’ouvre ce lundi à l’Assemblée nationale.

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Transcription
00:00 Je sais que cette réforme est difficile, mais je sais aussi que faire cette réforme, c'est avoir le courage nécessaire que d'autres n'ont pas eu.
00:07 (Applaudissements)
00:09 Toutes les malices, toutes les contre-vérités, ne suffiront pas à contourner un constat simple, sans nuances et sans équivoque.
00:25 Notre système est structurellement déficitaire et nous n'avons plus le luxe de pouvoir nous voiler la face. L'immobilisme n'est pas permis.
00:34 Je vous invite, au lieu d'essayer de couvrir ma voix, à relire encore et encore le rapport du Corps. Il l'écrit noir sur blanc sur les 25 prochaines années.
00:44 Le système de retraite sera en moyenne déficitaire, quelle que soit la convention, quel que soient les scénarios retenus.
00:50 L'hypothèse centrale le confirme avec un déficit d'un milliard huit en 2023 qui se creuse rapidement pour atteindre douze milliards quatre en 2027,
00:58 c'est-à-dire demain, treize milliards cinq en 2030, vingt-cinq milliards d'euros par an en 2040.
01:04 Rester inactif, rester passif, c'est la garantie d'accumuler cent cinquante milliards de déficit supplémentaire en dix ans et de renvoyer cette responsabilité sur les futures générations.
01:14 Parfois ces chiffres sont contestés, ils sont discutés, mais je le dis clairement et aussi posément que possible, se fonder sur une interprétation du rapport plutôt que sur ses conclusions, ça s'appelle du déni.
01:28 Se soucier exclusivement du poids des dépenses dans la richesse nationale sans se préoccuper des déficits, ça s'appelle l'incurie financière.
01:36 Soyons un peu pragmatiques et faisons preuve de bon sens.

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