Noël : «C'est dur à accepter» - Ski alpin - CM (H)
Leader après la première manche du slalom de Chamonix, le champion olympique Clément Noël est sorti en milieu de deuxième manche. Frustrant.
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00:00 - Bon Clément, on est tous extrêmement déçus, mais moins que vous.
00:02 Qu'est-ce qui s'est passé tout simplement ?
00:03 - Je ne sais pas trop. J'ai fait une faute d'intérieur assez classique.
00:06 Il n'y a pas grand-chose à expliquer.
00:10 La chaussure qui touche, un peu trop équilibrée sur le pied intérieur.
00:13 C'était un tracé qui était un tout petit peu bizarre à cet endroit-là.
00:16 Et en fait, je n'ai pas trop mal passé la banane où tout le monde s'arrêtait.
00:21 Enfin, où il y a pas mal de monde qui perdait de la vitesse.
00:23 Je pense que j'avais encore un petit peu de vitesse et j'ai essayé d'en recréer.
00:25 Mais en oubliant un petit peu que ça continuait à tourner très fort.
00:28 Parce que c'était très très lent comme rythme à cet endroit-là.
00:30 Donc ça donne envie de recréer de la vitesse.
00:32 Mais il ne faut pas en oublier de venir s'équilibrer sur son pied externe.
00:35 Donc je pense que c'est une faute technique basique.
00:38 - Elle avait beaucoup changé la piste entre les deux manches ?
00:41 - Non, pas tant. C'était plutôt bon, mais j'étais un peu moins à l'aise.
00:44 Ouais, c'était quand même un tout petit peu différent.
00:46 Mais c'était quand même dur. Mais je ne sais pas, c'était un peu plus glissant.
00:49 Comme si ça avait maté un peu sur le sommet de la neige.
00:55 Et donc c'était un peu savonneux.
00:57 Enfin, je ne sais pas comment l'expliquer, mais ça glissait un petit peu.
00:59 Et du coup, j'étais un peu moins à l'aise sur la partie haute.
01:01 Après, j'avais fait une section du raccord qui était à peu près correcte.
01:05 Et je commençais à prendre un petit peu un rythme. Mais voilà.
01:08 - Comment ça se passe dans la tête ? Parce qu'on se met à votre place.
01:10 Vous êtes attendu, vous êtes le dernier. Tout le monde attend votre nom.
01:13 - Le seul aussi.
01:16 Ce n'est pas facile. C'est vrai qu'on passe de tout à rien.
01:20 Quand on est en tête de la première manche avec tout le public français.
01:24 On est le seul français en deuxième manche.
01:25 Donc tout le monde nous attend. Et tout le monde est à fond.
01:27 Je ressentais ça. C'est plutôt plaisant à sentir.
01:30 On passe vraiment de tout à rien.
01:32 On arrive.
01:34 On a eu une petite ovation dans l'air d'arriver en disant "Ouais, c'est bien.
01:36 Tu t'es bien battu. Maintenant, ceux qui ont gagné,
01:38 ils vont reprendre la place pour le podium."
01:39 Donc, oui, c'est dur à valer ici en France.
01:43 J'ai fait du bon ski aujourd'hui.
01:45 Il n'y a pas tout acheté.
01:46 Mais sur le coup, c'est vraiment un peu décevant.
01:51 - Comment vous allez digérer ça avant les Mondiaux ?
01:52 Dans deux jours, c'est plié ? Ou ça risque de continuer ?
01:54 - Dans deux jours, je pense que ça ira.
01:55 Parce que j'arriverai à ressortir du positif de cette course.
01:58 Et je préfère faire ça, vivre des émotions comme celle-là,
02:02 que faire huitième en étant neuf de la première.
02:04 Je remonte une place.
02:06 Bon, voilà.
02:07 Il y avait vraiment des bonnes choses.
02:08 Donc je pense que dans deux jours, ce sera passé.
02:10 Pour l'instant, forcément,
02:12 je ne vais pas passer une très bonne après-midi avec grand sourire.
02:15 Parce que je sais que ça aurait pu être vraiment magique
02:17 de faire au moins le podium avec ce public français-là.
02:21 Mais voilà, je suis juste très content pour AJ,
02:24 qui est un très bon copain.
02:27 Et qui est un mec qui a un parcours hyper particulier,
02:30 mais on sait qu'il va très vite.
02:31 Et du coup, je suis très heureux.
02:32 Ça m'a un peu consolé quand je suis arrivé en bas
02:34 de voir qu'il était deuxième.
02:35 Et je suis très content pour lui.