Immobilier: ce qu’il faut savoir pour bien investir en 2023
  • l’année dernière
Peut-on globalement s’attendre à voir le prix de l’immobilier baisser en 2023 ?


En moyenne, sur toute la France, les professionnels s’attendent à un “atterrissage en douceur” du marché. Certains parlent d’une “correction”. Donc oui, en moyenne, on peut s’attendre à une baisse mais c’est plutôt une légère baisse et il y a aussi des différences entre les zones géographiques.

Par exemple, dans les grandes villes comme Paris, Lyon, Bordeaux ou Nantes, les prix pourraient baisser de 0% à 2%. Par contre, dans toutes les villes moyennes, les petites villes ou les zones périurbaines, on a encore des prix qui montent notamment à Chambéry où, par exemple, les prix ont augmenté l’année dernière de 23% mais aussi à Caen, où les prix étaient en augmentation de 27% sur un an, ou encore Perpignan où les prix ont monté de 17%.

Ce qu’il faut retenir, c’est qu’on peut, en moyenne, avoir une correction. Le réseau Century 21 estime probable une baisse moyenne sur le territoire de 5% à 7% des prix. On s’attend aussi à un recul des volumes de transactions de 3% à 5%. Des prix qui atterrissent donc mais des vraies différences entre les régions. Ce qu’il faut retenir aussi c’est qu’au final, le pouvoir passe un peu plus dans les mains des acheteurs alors que, au cours de la dernière décennie, il était dans les mains des vendeurs. La hausse des taux d’intérêt est aussi un autre énorme facteur qui joue sur le marché immobilier.

Quelles conséquences la révision mensuelle du taux d’usure aura-t-elle sur le marché ?

Le taux d’usure, c’est le taux maximum auquel les banques ont le droit de prêter. C’est pour protéger les emprunteurs et éviter qu’ils n’aient des taux d’intérêt trop importants par rapport à leurs revenus et qu’ils ne puissent plus rembourser. L’année dernière, les taux d’intérêt sur les marchés financiers ont augmenté très vite et le taux d’usure, normalement, ne s’ajuste que tous les trois mois.

Beaucoup de banques et de courtiers estimaient que ça “bloquait le marché” car, pour les banques, qui étaient limitées par le taux d’usure, ça n’était plus rentable de prêter. Il y a eu un changement en début d’année puisque, sur la proposition de la Banque de France, le ministère de l’Economie et des Finances a expliqué que, désormais, le taux d’usure allait changer tous les mois au lieu de tous les trois mois.

Concrètement, les banques pourront augmenter leurs taux de crédit un peu plus vite. L’idée, c’est de fluidifier le marché, qu’il y ait moins de personnes qui soient exclues du marché immobilier. Cela veut dire qu’il y aurait un peu plus de crédits que dans la version précédente du taux d’usure mais ces crédits seront un peu plus chers ; c’est toute l’idée de remonter le taux d’usure, qu’on puisse prêter plus cher.

Alors, pour qui ça change les choses ? Plutôt pour les secundo-accédants, des gens qui vendent un bien pour en acheter un autre, qui ont déjà du pouvoir d’achat immobilier et qui étaient bloqués par le taux d’usure, souvent à cause de
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