Des violences en marge de la manifestation pour les victimes kurdes de la fusillade à Paris
  • l’année dernière
PARIS - Au lendemain de la fusillade ayant fait trois morts devant un centre kurde à Paris, des centaines de personnes se sont réunies dans la capitale pour rendre hommage aux victimes et demander justice. Le rassemblement a commencé en fin de matinée ce samedi 24 décembre, sur la place de la République.

Les manifestants étaient nombreux à brandir les photos d’Emine Kara, Mir Perwer et Abdulrahman Kizil, les trois victimes de la fusillade de la rue d’Enghien, comme le montre notre vidéo en tête d’article. Sur de la musique traditionnelle, une minute de silence a été observée en leur mémoire, ainsi que pour tous les « Kurdes morts pour la liberté ».

En tête de cortège, une banderole a rappelé que cette nouvelle attaque a eu lieu presque 10 ans jour pour jour après l’assassinat de trois militantes kurdes, dans la nuit du 9 au 10 janvier 2013. Les trois femmes, proches du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), avaient elles aussi été tuées dans le 10e arrondissement de Paris.

Des violences en marge du rassemblement

La maire de l’arrondissement, Alexandra Cordebard, était présente à la manifestation ce samedi pour apporter son soutien à la communauté kurde. « Nous n’accepterons pas que Paris, terre d’accueil, que nos quartiers multiculturels où tout le monde vit en harmonie soit une terre qui fasse peur aux Kurdes », a déclaré l’élue. « Vous êtes chez vous : la mairie du 10e est la mairie des Kurdes ».

Jack Lang, ancien ministre français et président de l’Institut du monde arabe, s’est lui aussi rendu au rassemblement.

Vers 13 heures, des tensions sont apparues en marge du rassemblement, donnant lieu à des heurts avec la police. Certains manifestants ont lancé des projectiles et du mobilier urbain sur les forces de l’ordre, qui ont répondu par l’usage de gaz lacrymogènes.

Au moins quatre voitures ont été renversées, dont au moins une incendiée, et des poubelles brûlées sur le boulevard du Temple, près de la place de la République. Vendredi 23 décembre, quelques heures après la fusillade, des affrontements avaient déjà eu lieu entre les policiers et certains manifestants.
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