Les spectres de Nicolas Sarkozy et Laurent Wauquiez planent sur la campagne de la présidence de LR. Premier épisode de notre série « House of LR ».

Deux ombres planent au 238 rue de Vaugirard, à Paris. Le QG des Républicains est à la recherche de son nouveau chef pour succéder à Christian Jacob. Sauf que deux esprits habitent les lieux : Nicolas Sarkozy et Laurent Wauquiez.

Le premier est le leader historique du parti, mais son soutien plus ou moins explicite à Emmanuel Macron en mars 2022 a fait grincer des dents. Pour les candidats à la présidence du parti Éric Ciotti, Bruno Retailleau et Aurélien Pradié, la figure de Nicolas Sarkozy convient d’être reléguée... dans « le passé ». L’ancien chef de l’État serait-il encombrant ? Bruno Retailleau n’a pas hésité à l’inviter à « quitter » LR.

2027 en ligne de mire ?

Le second se fait désirer. Bruno Retailleau n’a jamais caché qu’il pensait que Laurent Wauquiez était « le mieux à même » de reconstruire le parti. C’était sans compter sur les ambitions du président de la région Auvergne-Rhône-Alpes qui préfère se préparer à l’élection présidentielle de 2027. Le 20 octobre, il a annoncé son soutien à Éric Ciotti, « son ami » qui, comme lui, défend une droite « décomplexée ». L’objectif caché serait de former un tandem où Ciotti emporterait la présidence du parti pour mieux laisser la place à un Wauquiez candidat à la présidentielle...

Une solution qui n’est pas au goût de tous. Aurélien Pradié, défenseur d’une droite qui se veut sociale, qualifie le triptyque « travail, immigration, sécurité » de Laurent Wauquiez « d’obsession ». Bruno Retailleau, qui incarne une ligne conservatrice, critique surtout l’aspect prématuré de cette désignation. Même son de cloche du côté de Virginie Calmels pour qui cette annonce est même « indécente ». L’ancienne adjointe d’Alain Juppé à Bordeaux a finalement renoncé à briguer la présidence de LR. Le casting officiel devrait être annoncé début novembre... Un prochain numéro de « House of LR » y sera bien sûr consacré...