La menace était brandie depuis de longues heures, et elle n’a finalement pas tardé à être mise en œuvre. Alors que le mouvement social dans plusieurs raffineries et dépôts de carburant continue d’empêcher de nombreux Français de faire le plein, Élisabeth Borne a annoncé ce mardi 11 octobre à l’Assemblée nationale une « procédure de réquisition des personnels » chez Esso, qui appartient à l’Américain ExxonMobil.

« Un désaccord salarial ne justifie pas de bloquer le pays », a notamment avancé la Première ministre ce mardi au moment des questions au gouvernement pour justifier sa décision. « Refuser de discuter, c’est faire des Français les victimes d’une absence de dialogue », a poursuivi la locataire de Matignon, assurant que des « accords » sont pourtant possible.

C’est d’ailleurs ce dernier point qui a poussé Élisabeth Borne à passer à l’action ce mardi, a-t-elle encore expliqué. Elle a ainsi évoqué les « accords majoritaires » signés chez Esso que certaines organisations syndicales « refusent » préférant « poursuivre le blocage ». « Et ça, nous ne pouvons l’accepter », a justifié Élisabeth Borne.